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 Promenons-nous à Sombrebois [Hector]

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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMer 8 Fév 2017 - 9:30
- Attention à bien me tenir, ce n’est pas tous les jours que je me laisse attacher. Si je tombe et que je me blesse, vous allez être dans l’obligation de me supporter plus longtemps et en plus d’être à mes petits soins.

Hector rit à ces mots.

- Si vous saviez les soins que je prodigue lorsque j'attache une femme... Hum, enfin bref, soyez prudente.

Et il enroula l'autre extrémité de la nappe à ses avants bras. Sydonnie commença alors à scier les cotés de la chambre, puis, elle s'attaqua au la bordure où se trouvait la porte de la chambre. Elle parvint rapidement à en scier les trois-quart et elle sembla perdre en lucidité lorsqu'elle arriva à la toute fin de son effort. Au lieu de laisser le temps à Hector de chercher une masse pour faire tomber le carré coupé, elle s'avança dessus ! Hector ouvrit des yeux tout rond et en resta bouche bée.

Mais ?!! Que fait-elle ?!

Ce fut elle qui repris la parole :

- Bon ce n’est pas normal, ça devrait tomber non ? Vous tenez bien hein ?

- Mais REVEN... ! Cria Hector... mais trop tard !

Le carré de parquet tomba dans un grand craquement et Sydonnie avec ! Hector écarta les jambes et parvint à retenir la chute de la jeune folle en prenant appui sur les deux montants de la porte. Il serra les dents pour tenir l'effort et jaugea rapidement sa capacité à remonter la demoiselle. Il coinça la nappe sous ses bras et poussa sur ses jambes, il avait bien la force, ainsi de soulever Sydonnie. Restait maintenant à répéter l'effort 5 ou 6 fois, le temps de remonter les deux mètres de nappe qui les séparait.

- Ne vous inquiétez pas Sydonnie, je vais vous remonter !

Et ainsi, avec force et endurance, il commença son épreuve... Habitué des efforts physiques, il partit lentement, remontant par petites étapes la vagabonde qui, par chance, ne devait pas tous les jours manger à sa faim. Il soufflait, inspirait longuement entre chaque "tiré" et parvint sans trop de mal à la hisser sur un mètre. Le second mètre fut bien plus difficile et Hector, en sueur, s'arrêta même à trente centimètres de "l'arrivée"

- Pfoouuuh, j'en peux plus ! J'ai les cuisses en feu !

Il reprit un peu sa respiration...

- Allez, on y est presque !

Puis il fit encore deux montées et tendit la main à Sydonnie.

- Voilà, allez, un dernier effort !

Mais ces mots étaient surtout destinés à s'encourager lui-même ! Sydonnie, outre le stress de sa situation, avait eu tout le temps de se reposer de son effort de sciage !
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Sydonnie de Rivefière



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMer 8 Fév 2017 - 13:34


Promenons-nous vers Sombrebois " L'ego nous pousse a faire certains choix et la raison nous oblige à prendre la bonne décision"
( Hector & Sydonnie )



L’humour était une chose que j’avais souvent du mal à comprendre, tous comme les sous-entendus. J’ai légèrement plissé les sourcils en avisant mon hôte. Son rire avait l’air sincère, tous les bourgeois n’étaient peut-être pas aussi coincés que ce que je m’imaginais.

- « Je ne veux pas en savoir davantage… Vraiment. Rien que l'image, me suffit. » taquinais-je.

Le problème avec mes idées lumineuses, c’est qu’elles ne sont pas si lumineuses que ça. Je l’ai compris au moment où j’ai senti le plancher se défaire sous mes pieds, j’ai à peine retenu un hurlement alors que je dégringolais dans le vide. Mon cœur s’est arrêté au moment de la chute, tout comme ma respiration qui n’a pas réussi à suivre sous la violence de la descente. Hector a heureusement plutôt bien réagi plus que ma chute c’est stoppée environ à la moitié de la distance à descendre. J’étais suspendue dans le vide, maintenue par une nappe qui n’avait rien d’un véritable harnais, super… Le baron semble vouloir me rassurer m’indiquant qu’il est inutile que je m’inquiète, qu’il va me remonter. Bah heureusement qu’il va me remonter, parce que je n’ai pas du tout l’intention de rester là, dans le vide. Ce n’est pas que la vue n’est pas intéressante, mais c’est qu’une petite voix raisonne dans ma tête que la chute n’est plus très loin. Je commence d’ailleurs à la croire, je ne me sens ni remonter ni plus descendre, ça c’est déjà une bonne chose.

- « Je ne m’inquiète pas voyons, PAS DU TOUT. Je vais peut-être en profiter pour dépoussiérer le haut des murs, faut juste me décaler un peu à droite. De toute façon si je meurs, je reviendrai vous hanter. » répondis-je en testant un peu l’humour.

Au fond, j’avais horriblement peur de voir mon corps s’étaler sur le sol et ne plus ressembler à rien, à cette hauteur, j’étais certaine de parvenir à me faire mal. Déjà que sans réel danger, j’en étais capable, alors dans cette situation. Hector lui semblait avoir des difficultés à me remonter, ce qui me fit sourire, il essayait de s’encourager comme il le pouvait. Se plaignant de ses cuisses douloureuses, j’avais bien envie de le taquiner sur sa condition sportive, mais je me suis rapidement ravisé. Dangereux de le faire rire alors que c’est lui et lui seuls qui fait que je ne m’écrase pas, comme une vulgaire bouse de vache.

- « J’espère bien que vous ne sous-entendez pas que je suis en surpoids monsieur le baron ? Parce que sachez, que ce n’est que du muscle QUE DU MUSCLE vous dis-je !! Enfin, encore un ridicule petit effort, je vois le haut.»

Relevant la tête, je fixais mon regard sur l’objectif, le rebord qui me permettrait de remonter et enfin de ne plus rien risquer. Plus jamais je ne me lançais dans des travaux aussi importants, je n’étais définitivement pas faite pour ça. Les mains sur le morceau de la nappe qui me suspendait dans le vide, j’essayais tant bien que mal de croire en la force surprenante du baron. Qu’il ne lâche pas maintenant cela serait vraiment dommage –surtout pour moi-. Un dernier effort, oui ? Surtout pour lui.. J’attrape sa main puis le rebord de l’autre main, je me hisse enfin sur le sol, je lâche un long soupir de soulagement, alors que je reste à genoux sur le plancher. Hector lui est encore plus trempé qu’auparavant, il a l’air de ne plus en pouvoir, je me sens un peu désolée pour lui. Enfin, cela lui fera une histoire à raconter, une anecdote sur sa superbe cour d’intérieure réalisée par les mains délicates d’une milicienne. La bonne blague. Enfin, je prends une grande respiration, je suis vivante, je ne me suis pas transformée en bouse… J’avise Hector qui semble vraiment épuisé, le pauvre homme à son âge. Je l’avise un petit instant avant de reprendre la parole pour le remercier.

- « Merci bien, grâce à vous, je suis encore vivante ! Je suis certaine que vous n’imaginiez pas faire autant d’effort pour réaliser votre rêve de lumière. Que celle-ci illumine toujours vos journées maintenant. »

Je m’installe un peu sur le dos, avisant le plafond et le trou au-dessus de nous, je pense qu’on a franchement bien travaillé quand même. J’imaginais que les travaux allaient prendre beaucoup plus de temps… Finalement, le plus dur était fait, quoi que nettoyer tous les débris à l’étage du dessous, allaient être encore plus complexe, je pense. J’avise Hector, qui au vu de ma position me semble un peu flou, ou à l’envers, je me sens dans l’obligation de me redresser du coup. Inutile de rester ici plus longtemps, je rêve d’un verre d’eau bien frais, d’une tartine de la merveilleuse confiture et surtout de silence. L’air de rien le bruit du plafond qui s’écrase à l’étage inférieur résonne encore dans mes oreilles, cela me donne même la migraine.

- « Franchement Hector, je me demande si vous ne m’exploitez pas un quand même. OK, je suis en vie parce que vous m’avez ouvert la porte de votre demeure, mais tout de même. » Dis-je taquine. « J’espère que vous ne faites pas subir tout ceci à tous vos invités. Sinon votre demeure doit souvent évoluer. »

Je me relève lentement, sous les différentes émotions, j’ai l’impression que mon environnement tourne légèrement. Il est grand temps de faire une pause, j’avise le baron qui semble tout aussi épuisé. Je me sens même dans l’obligation de proposer –alors que je ne suis pas chez moi-.


- « Je suppose que nous avons amplement mérité notre verre, vous ne croyez pas ? Ça va aller pour descendre ou monsieur a besoin d’aide ? »


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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMer 8 Fév 2017 - 15:42
C'était surprenant de voir comme la petite fille apeurée d'hier soir était à présent drôle et impertinente ! Hector avait ri à ses farces, d'un rire un peu crispé à cause de l'effort mais, vraiment, elle était amusante cette Sydonnie.

Alors qu'il soufflait comme un bœuf, allongé à coté de la vagabonde, il dit :

- Que du muscle ? Ah ah ! Hilarant ! Heureusement que vous n'en avez point trop, car deux kilos de muscles de plus et vous seriez descendu par l'autre coté ! Ah ah ah ... Aaaaaaaaaaaah...

Un long soupir et Hector se leva.

- Franchement Hector, je me demande si vous ne m’exploitez pas un quand même. OK, je suis en vie parce que vous m’avez ouvert la porte de votre demeure, mais tout de même. J’espère que vous ne faites pas subir tout ceci à tous vos invités. Sinon votre demeure doit souvent évoluer.
- Rassurez-vous, Sydonnie, je ne demande ce genre d'aide qu'aux plus musclés de mes invités ! Et il ne sont pas nombreux !

Hector se sentait faible mais Sydonnie n'avait pas l'air au mieux non plus. Hector l'aida à se relever et l'écouta lui poser ces questions :

- Je suppose que nous avons amplement mérité notre verre, vous ne croyez pas ?
- Oh oui, un grand verre d'eau bien fraîche ! Ça va nous faire du bien !

Ils se dirigèrent vers le grand escalier.

- Ça va aller pour descendre ou monsieur a besoin d’aide ?
- Oh si ! Je me sens un peu faible... Fit-il en posant son bras sur l'épaule de Sydonnie. Ah là ça va mieux ! Il appuya fort sur celle-ci pour écraser un peu la vilaine moqueuse et quand il sentit qu'elle fléchissait, arrêta. Voilà ! Ca vous apprendra à vous moquer de votre bienfaiteur !

Hector fit un détour par la salle d'eau pour remplir un seau et, dans la cuisine, plongea deux grands gobelets de bois dans le seau pour les remplir. Il en offrit un à Sydonnie et en prit un pour lui même.

Il s'affala sur une chaise et but, d'un trait, son grand verre.
- Bons Dieux qu'ça fait du bien !

Puis il avisa les confitures et le pain qui était resté là depuis le petit déjeuner.

- Servez-vous si vous avez faim...

Lui, pour l'heure, n'avait que soif. Il remplit de nouveau son gobelet et en but la moitié. Là, seulement, sa soif fut apaisée et, soudainement, la grâce du visage de Sydonnie lui apparut. Il était fin, sa peau était claire. Ses yeux bleus et ses cheveux de jais du plus bel effet. Il sourit.

- Bon, nous sommes quittes à présent. Alors... daignerez-vous me raconter un peu d'où vous venez ? Ce que vous faites dans la vie ? Je veux pas être indiscret bien sûr... si vous préférez, vous pouvez juste me dire où vous voulez aller... J'ai rien de prévu pour les semaines à venir alors, j'peux vous emmener, j'ai une charrette et un bon cheval.
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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMer 8 Fév 2017 - 20:57


Promenons-nous vers Sombrebois " L'ego nous pousse a faire certains choix et la raison nous oblige à prendre la bonne décision"
( Hector & Sydonnie )



- « Vous savez parler à une femme Hector, vraiment, complimenter les muscles… C’est intéressant »

J’avais répondu simplement, toujours le dos sur le plancher. Je trouvais ça plutôt agréable de pouvoir plaisanter ainsi avec une personne de son niveau social, il ne s’offusquait pas de mes réflexions parfois déplacées, ne m’épargnait pas non plus les taquineries. Il se comportait presque normalement, sans distinction homme femme, inférieure, supérieure et sans drague lourdingue. Une journée épuisante, mais agréable. Sa réflexion sur ces invités me fit sourire, franchement, je doute qu’ils apprécient d’être comparés à des ‘sans muscles’. De nos jours il est important de pouvoir toucher à tout, de pouvoir se débrouiller, sinon c’est la mort assurée. Enfin, la vision du monde est différente d’un niveau social à un autre, je suppose. Je roule des yeux en constatant la réalité, tous les bourgeois ne sont pas aussi agréables qu’Hector. Quoi que il ne connaît pas grand-chose de moi, peut-être qu’en apprenant que je ne suis qu’une simple milicienne, il se détournera du peu d’intérêt qu’il me porte ? Je chasse l’idée de mon esprit, je suis certaine qu’Hector n’est pas le genre d’homme à utiliser les autres pour arriver à ses fins. En tout cas, je l’espère. Mon hôte n’avait pas l’air en forme et se senti pourtant dans l’obligation de me donner un coup de main pour me relever, j’ai affiché un sourire mes lèvres, plus dans l’intérêt de paraître aimable que pour le véritable plaisir de sourire. Je l’ai suivi vers le grand escalier, me demandant si le baron avait conscience qu’il allait falloir nettoyer l’étage d’en dessous, avant de m’arrêter devant sa demande d’aide, légèrement surprise. Le poids d’Hector sur une épaule, je ne faisais soudainement pas la maline, fière, j’essayais de ne pas laisser paraître la fatigue qui s’emparait de mon corps. Mon épaule, elle, me hurlait sa douleur, si bien qu’une légère moue s’imprégna de mon visage, le bourgeois s’en amusa et retira son bras, visiblement très fier de sa taquinerie. Je me suis contenté de rouler des yeux, secouant doucement la tête.

- « Mon bienfaiteur, mon esclavagiste plutôt, oui. »

Ensemble, nous avons descendu les escaliers. Je me sentais déjà courbaturée, j’avais l’impression d’avoir pris une dizaine d’années d’un coup, j’essayais de marcher normalement, mais rien n’y faisait, je penchais un coup à droite, un coup à gauche… Ridicule. J’ai suivi mon hôte instinctivement dans la salle d’eau, suivi des yeux ses mouvements pour récupérer des gobelets en bois ainsi qu’un seau d’eau. Une fois dans la cuisine, je m’étais laissé tomber lourdement sur une chaise, lâchant un soupir de satisfaction, si je pensais en me perdant que j’allais me retrouver dans un domaine pour faire des travaux d’améliorations du lieu… Piou. Je lâche un autre soupir avant d’avaler d’une traite le verre d’eau et de m’en resservir d’un autre pour en faire de même. Un peu plus et j’allais devenir poussière. Mes yeux se déposent enfin sur le plus intéressant… LA CONFITURE. Inutile de me répéter deux fois les choses, j’attrape du pain je laisse tomber la confiture dessus sans vraiment prendre le temps de la tartiner et de l'engloutir… La bouche pleine je regarde Hector qui semble en vouloir apprendre à mon sujet… J’essaie de mâcher un peu plus rapidement afin de répondre, sauf qu'entre lui et la confiture… Désolé Hector, mais la confiture l’emporte largement. Mon hôte s’était mis à sourire, j’avais plissé le regard, légèrement provocatrice, quoi il n'avait jamais vu une femme affamée ?!

- « Quechquch il y a ? » demandais-je la bouche encore pleine.

Instinctivement, j’avais porté une main à mes lèvres, décidément j’étais très loin de la femme bien éduqué. J’avais fait une petite moue, terminé ma précieuse ‘tartine’ avant de finalement me décider à répondre à ces questions.

- « Eh bien au risque de vous décevoir, je ne suis ni bannie, ni comtesse, ou grande dame… Je suis plutôt chasseuse de malfrats, exécutrice des ordres, décapiteuse de cadavres de fangeux…. Je suis milicienne. »

Je m’autorise une pause, je déteste parler de moi, de ma vie, de ma mère, alors je me contente de l’essentiel, de résumer ma vie en quelque peu, sans évoquer les difficultés, les coups de mes collègues, ma relation avec ma génitrice et son envie de me voir épouser un homme qu’elle jugera convenable. J’analyse sa réaction, je l’observe attentivement au risque de donner l’impression de le dévisager. Je me demande si il va partir du principe qu’une femme n’a pas sa femme dans la milice ou si au contraire il va trouver sa convenable… Je trouve même normal d’ajouter :

- « Je veux monter en grade, c’est ça que je veux vraiment… Le reste, ça n’a pas beaucoup d’importance pour moi. »

Je me sens mal à l’aise à parler de moi, à évoquer mon aspiration à progresser dans la milice, alors j’essaie de changer, plus ou moins habilement tout en me préparant une nouvelle tartine… Miam, ça, c’est vraiment trop bon quand même.

- « Et vous alors, vos projets pour l’avenir, des mariages, des autres enfants ? Inviter une montagne de personnes pour repeupler votre domaine ? Changer de carrière et devenir je ne sais pas moi, tenir une taverne ? »



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyJeu 9 Fév 2017 - 11:00
L'ambiance était agréable avec Sydonnie. Hector en était bien content... surtout en se souvenant de la petite chose terrifiée qu'elle lui avait semblé être hier soir et ce matin encore. A présent elle souriait, plaisantait, taquinait... Et Hector, évidemment, ne se gênait pas pour lui répondre !

- Une milicienne ?! Et bien ! Il y a du laissé-aller dans la milice maintenant ! Regardez-moi cette façon de se tenir, de manger - que dis-je ? de se goinfrer ! Ha ha !

Et Hector récupéra la confiture et s'en fit une tartine. Tous ses efforts lui avait également creusé l'appétit. Il en mangea un bon morceau en écoutant la milicienne parler de ses ambitions. Elle voulait monter en grade. Voilà qui était tout à fait normal.

- Et bien je vous le souhaite ! Mais... attendez-vous à rencontrer quelques difficultés. Les hommes n'aiment pas se faire commander par des femmes. Et connaissant la violence de certains miliciens. Je vous conseillerais d'être sur vos gardes...

Son ton s'était fait un peu plus sérieux... Mais rapidement il reprit un air plus léger :

- Enfin si vous voulez devenir chef de la garde, vous pouvez toujours faire acte de candidature au baron de Sombrebois... Son domaine n'est pas grand mais il n'a rien contre le fait d'avoir une femme à la tête de son armée... hum - il chuchota pour la suite - armée composée pour l'instant de zéro combattant !

*

La "musculeuse" brune retourna par la suite la question au baron :

- Et vous alors, vos projets pour l’avenir, des mariages, des autres enfants ? Inviter une montagne de personnes pour repeupler votre domaine ? Changer de carrière et devenir je ne sais pas moi, tenir une taverne ?
- Pour l'instant je pense profiter encore un peu du calme de ma vie solitaire. Je ne sais pas vraiment pour l'avenir. Un mariage ? J'ai vécu une mauvais expérience lors de mon premier mariage... Des enfants ? J'aimerais bien. Inviter des gens pour repeuple mon domaine ? Je crois que... Cela me démange un peu, il est vrai. Mais rien ne presse. Maintenant que le fort est consolidé, c'est possible. Et puis avec l'ouverture du toit je pense que le château fera moins peur aux candidats potentiels à l'exil !

Il but une nouvelle gorgée d'eau, finit sa tartine et commenta la dernière proposition de Sydonnie.

- Quant à changer de vie, ou devenir tavernier... Je ne crois pas non ! Enfin, vous savez, en vivant seul ici, je suis un peu paysan, un peu artisan, un peu constructeur... enfin plutôt destructeur ces derniers temps mais bon... J'exerce beaucoup de métier et j'y prends goût.

Il inspira longuement, sa fatigue le quittait un peu.

- Que diriez-vous d'une petite balade ? L'air chargé de poussière de bois m'encombre les poumons. Nous pourrons... enfin je pourrais nettoyer demain. Mais le soleil est si agréable ces jours-ci pourquoi ne pas aller au bord de la mer ou en forêt ? Nous l'avons, je crois bien mérité.

Hector réfléchit un instant.

- Je peux emmener quelques provisions et nous mangerons au grand air, ce sera agréable. Et la route sera reposante, nous irons en charrette ! Ça vous va ? Alors, mer ou forêt ?

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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyJeu 9 Fév 2017 - 13:51


Promenons-nous vers Sombrebois " L'ego nous pousse a faire certains choix et la raison nous oblige à prendre la bonne décision"
( Hector & Sydonnie )



Je me suis mise soudainement à rire discrètement, postuler au baron de Sombrebois pour devenir chef de personnes, l’idée était intéressante, vraiment. J’ai secoué lentement la tête de droite à gauche, parfaitement conscience des difficultés qu’une femme pouvait rencontrer dans la milice actuellement, je ne connaissais que trop bien ces problèmes. Je n’ai rien dit pour autant, je n’ai pas jugé intéressant de raconter le harcèlement, les coups, la pression et les réflexions. Non, vraiment, il n’y avait rien de passionnant à raconter sur le sujet. Hector avait ensuite repris les explications à sujet, redevenant ainsi le centre de la conversation. Je me suis presque immédiatement détendue, je préférai que les choses soient ainsi. Un baron avait beaucoup plus de choses passionnantes à détailler qu’une simple milicienne. Je l’écoutais avec plaisir, curieuse de découvrir la vie d’un homme pourtant bourgeois, vivant dans l’isolement. Je ne parvenais toujours pas à comprendre ce qui avait pu le pousser à faire ce choix, la nostalgie des souvenirs, l’envie de ne rien changer malgré la situation actuelle de notre monde ? Impossible de vraiment savoir. Au fur à mesure des réponses, d’autres questions émergeaient dans mon esprit, interrogation que je conservais pour moi, pour l’instant. A sa proposition, mes yeux s’écarquillèrent très légèrement. Je me suis levée plus joyeusement que ce que j’aurai souhaité, déclarant :

- « Très bonne idée, je vais me changer, prendre ce qu’il me faut pour cette promenade improvisée »

Soudain, l’évidence me revint… Difficile de changer de vêtements puisque je n’en ai pas d’autre, difficile de prendre des affaires puisque je me suis perdue hier et que c’est comme ça que je me suis retrouvée ici… Je me suis donc réinstallée sur la chaise, bêtement, un sourire un peu gêné, les joues un peu rosées. J’avais dû paraître ridicule, terriblement ridicule… Encore une fois. Entre mon agressivité et ma crainte d’hier, ma facilité à le taquiner aujourd’hui… Je dois passer pour une véritable girouette d’émotivité… Je lâche un soupir imperceptible… Je sais que je ne vais pas pouvoir rester indéfiniment ici, qu’il va falloir rentrer sur Marbrume… L’idée de la balade était tout autant agréable, passer un moment encore plein de tranquillité avant de retourner au rythme intenable de la ville.

- « Je vous aiderai pour le nettoyage de demain. Sinon, je vais avoir l’impression de ne pas avoir terminé entièrement le travail. »

J’affiche un sourire, me relevant de nouveau. Une fois que tout sera propre, je pourrais rentrer, mère doit s’inquiète, mais honnêtement ce n’est pas ce qui me tracasse le plus. Je sais que mon supérieur ne s’inquiétera pas plus que ça non plus, cela m’arrive bien trop souvent de disparaître puis de réapparaître. Depuis notre dernière mission, il m’en doit une de toute façon. Enfin, du coup, ma préparation allait être rapide pour cette promenade au bord de mer… D’ailleurs, je ne lui avais toujours pas annoncé mon choix.

- « Pour répondre enfin à votre question, il me semble que la mer c’est parfaite. Cependant, hors de question d’y mettre un pied. »

J’avais suffisamment observé la forêt comme ça… Pour se détendre le paysage des vagues, l’odeur de la mer me semblait parfaite. Seulement à la condition ne pas y rentrer, je n’aimais toujours pas l’eau, malgré mes efforts, j’en avais toujours incroyablement peur. J’affiche un sourire avant de me diriger vers la sortie de la cuisine.

- « Je vous attends dehors, je vais préparer la charrette pendant que vous préparez de quoi grignoter……. Mh.. Surtout, n’oubliez pas la confiture ! »

Je n’ai pas vraiment attendu sa réponse, en plus d’avoir un caractère incompréhensible, je devais paraître obsédé par la confiture… Il faut dire que je n’ai pas souvent l’occasion d’en manger et que celle-ci est particulièrement agréable en bouche. Je ne cherche pas à réfléchir plus longtemps, je cherche la sortie, farfouillant dans mes souvenirs, ouvre la lourde porte qui mène vers l’extérieur de l’habitation, déniche ce qui ressemble à une charrette… Eh bien, Hector est surprenant. Plus que je ne pourrais le penser. Je me suis installée contre la charrette, profitant de l’air extérieur, attendant sagement que mon hôte daigne sortir. Hier, j’étais très loin d’imaginer que j’allais faire la connaissance d’un baron, réaliser des travaux chez lui et même partir en promenade en sa compagnie… Je me demande s’il aurait agi de la même façon si j’avais été banni.



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyVen 10 Fév 2017 - 10:04
- Hep ! Cria Hector en lui jetant le trousseau de clefs. Oubliez pas ça !

Et oui, sans les clefs, elle aurait bien du mal à sortir du château - comme Hector verrouillait toujours sa grande et lourde porte de bois à double tour, sur les cinq verrous qu'elle possédait !

Puis, le baron alla chercher deux grands sac, dans le premier il prit quelques affaires de rechange pour lui, il passa voir l'armoire dans laquelle il avait entassé les affaires féminines trouvées ci et là et en mit quelques unes pour Sydonnie. Enfin il y jeta une paire de serviette - on ne sait jamais. Dans le second sac, il entassa de la charcuterie, du pain, de la confiture, deux bouteilles de vin, une outre d'eau et deux gobelets.

Avait-il oublié quelque chose ? Il ne lui sembla pas... et il avait hâte d'aller voir la mer vers le domaine de Latour. Cela faisait si longtemps qu'il n'y était pas allé. C'était avant le fléau... et même peut-être quatre ou cinq ans avant. C'était un lieu de villégiature que lui et sa famille affectionnait surtout lorsqu'il était enfant. Les dernières années, il ne s'y était pas rendu, préférant les plaisirs des villes alentours plutôt que celles, plus sages, de la nature.

*

- Ah je vois que vous avez tout préparé... Dîtes, comment croyez-vous qu'avance une charrette ?

Il lui fit un clin d'oeil et se dirigea vers son cheval.

- Salut Gris-Poil, ça boum ?

Il détacha son cheval et l'attela à la charrette. Il posa les deux sacs à l'arrière et monta à l'avant sur le petit banc qui pouvait accueillir deux personnes. Lorsque Sydonnie se décida à grimper, il mit un petit coup de rennes et Gris-Poil s'élança, direction l'est. Ils traversèrent ainsi le village fantôme puis les portes du bourg et prirent à la bifurcation, le chemin du domaine de Latour. Le soleil brillait au dessus de leur tête et Hector, en chemise, remonta ses manches, posa son chapeau derrière lui et se repoussa ses cheveux derrière son front.

- Quelle chaleur ! Cet été, c'est vraiment... une fournaise ! Bon l'avantage c'est que les fangeux nous laissent tranquille... enfin, le jour. Vous savez, tout à l'heure, vous m'disiez que vous n'aviez pas d'affaires... Ben j'en ai pris quelques unes. Comme vous l'imaginez, depuis le massacre de Sombrebois, il y a beaucoup d'affaires qui sont restées dans les placards... J'ai pris deux, trois robes et quelques autres vêtements féminins... vous serez tranquille pour un p'tit moment - et puis des vêtements de noble paraîtraient sans doute un bien beau cadeau pour une simple milicienne. Non pas que je veuille que vous restiez, hein ; nous sommes quittes, comme je vous disais. Demain, rien ne vous oblige à rester, j'aurais tout le temps de faire le ménage. Votre chef doit vous attendre...

Le chemin était un peu cahoteux - la route n'ayant pas été utilisée depuis longtemps et les affres de l'hiver étant passé par là... - mais l'humeur des voyageurs était bonne. De petites plaisanteries agrémentait ce petit voyage (trente minutes) à la manière des coups d'épaules involontaires que se donnaient les deux humains à la faveur des "dos d'ânes" et des "nids de poules" que rencontraient leur charrette !

- Bons Dieux, j'espère que la charrette ne va pas se casser en deux ! Autant pour démolir on est bons, autant pour reconstruire, ça reste à prouver !

Bientôt l'odeur de la mer se fit sentir... et avec elle, tous les souvenirs d'enfance - et de bonheur - d'Hector lui revinrent en tête. Un beau sourire naquit derrière sa barbe et il se mit à siffloter un air de comptine joyeuse. Néanmoins, ce n'était pas la mer qui, déjà, se présentait à eux, c'était le petit château de Latour et ses vignes. Aussi bien l'un que l'autre étaient abandonnés. Et cela attristait un peu le baron.

- Quel malheur que ce domaine et ces vignes soient laissés à l'abandon... Vous avez déjà goûté un château Latour ? Quel vin délicieux...

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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyVen 10 Fév 2017 - 13:44


Promenons-nous vers Sombrebois " L'ego nous pousse a faire certains choix et la raison nous oblige à prendre la bonne décision"
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Comment est-ce que je crois qu’avance une charrette ? Voilà une drôle de question, avec une bestiole évidemment, sauf que je ne me voyais pas préparer l’animal, surtout que je n’avais fait ça. J’étais plus du genre monté sur mes pieds moi, un animal, ça peut tomber, ça peut blesser, ça peut refuser de coopérer, alors que tes pieds, eux, ils ne t’abandonnent jamais. Gris poil ? Je laisse échapper une petite toux à peine moqueuse, Gris-Poil, il n’aurait pas pu trouver un nom encore plus ridicule ? Hector fait le nécessaire niveau installation puis attends. Je relève les yeux, sans réellement comprendre qu’il m’attendait… Il faut dire qu’habituellement je marche à côté de la charrette, je ne monte pas dedans. Je finis par monter, tâchant de trouver une position confortable, même si au fond, je ne me sens pas à ma place. Le baron semble à l’aise, dépose son chapeau, éponge son front, sous mon regard légèrement amusé. Si je pensais un jour dans ma vie avoir l’occasion de vivre une activité se rapprochant de la normalité… Mon interlocuteur se lance dans une discussion sur la météo, sur la chaleur et mon sourire s’agrandit devant la banalité de la conversation, pas de fangeux, pas d’attaque, un moment de détente dans une vie qui n’a plu aucun sens. Rapidement mon visage se ferme, suite aux dernières paroles d’Hector… Il avait cru bon de me dénicher des vêtements féminins, rien que le mot me donnait envie de vomir. J’ai dû lui lancer involontairement un regard noir.

Rapidement, je me suis enfermée dans mon silence, écoutant simplement les paroles d’Hector, il n’avait pas tort sur un point, je n’allais pas pouvoir rester indéfiniment caché ici… Même si la vie l’ambiance et l’idée de faire en permanence de nouvel aménagement du domaine ne me déplaisait pas, il n’était rien pour moi et moi rien pour lui. Je n’étais qu’une invitée de plus, une âme passagère qu’il oublierait rapidement. J’ai retrouvé un sourire discret, m’amusant des secousses que nous imposait le chemin. Pour une première en charrette, mes fesses n’étaient pas prêtes de l’oublier. La charrette, elle, elle allait sûrement avoir besoin de consolidation avec le temps, j’étais certaine qu’Hector y parviendrait… Ou peut-être pas.


- « Une charrette peut résister à tout voyons… Même au poids de votre… Musculature. Et puis sinon, il suffira de la consolider, cela doit être largement à la portée de vos divers talents. »

Je n’aborde pas volontairement la question des vêtements, je ne le remercie pas non plus. J’essaie d’éviter soigneusement le sujet, en même temps qui comprendrait qu’une personne ne vivant pas dans ‘la difficulté financière’ fasse le choix de partir offrir ses services dans la milice. Un peu plus taquine je me permets de rajouter :


- « J’ai bien compris que ma présence vous dérange Hector ! » dis-je faussement vexée.

L’odeur de la mer finit par me faire taire. Je dois dire que je prends plaisir à observer l’environnement à profiter de l’instant présent, à découvrir un coin que je ne connais pas. Le baron semble particulièrement joyeux, certainement dû à des souvenirs heureux que sa mémoire accepte de lui remémorer. A sa question, je farfouille le moindre recoin de mon esprit, à la recherche d’un souvenir qui pourrait répondre positivement ou non à l’interrogation de mon hôte. Je ne suis pas une grande consommatrice de vin, ni même d’alcool en général. J’évite, certaine qu’en buvant il ne peut arriver que des choses incontrôlables.

- « Je ne crois pas, le vin ne m’a jamais vraiment attiré pour être honnête. Je suis plutôt
maladroite de nature, avec un don particulier pour m’attirer des ennuis, avec l’alcool je n’ose à peine imaginer ce qu’il pourrait se passer… Mais, je suis certaine que vous en êtes un grand consommateur.
»

Je laisse un silence s’installer, peut-être avais-je mal jugé Hector, peut-être qu’il était plus sensible que ce qu’il voulait bien laisser paraître et que cet isolement choisi était sa façon à lui de ne pas renoncer à ses souvenirs, son passé… Pourtant, il devrait bien admettre qu’il ne pourrait pas rester indéfiniment dans sa demeure sans mettre en danger sa vie.

- « Les gens ont peur Hector… La fuite, ou le repli vers Marbrume est l’un des derniers espoirs qu’ils pensent apercevoir… J’ai bien peur que vous ne puissiez pas revoir ce domaine actif, avant très longtemps. Peut-être qu’un jour, vous serez contraint vous-même d’abandonner votre magnifique demeure et votre sublime cour intérieure. »


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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyLun 13 Fév 2017 - 9:47
Sydonnie semblait heureuse de cette petite promenade en charrette. Elle était souriante, plaisantait, elle regardait les paysages défiler mais - était du pessimisme ? - elle fit au bout d'un moment, d'inquiétantes prédictions :

- Les gens ont peur Hector… La fuite, ou le repli vers Marbrume est l’un des derniers espoirs qu’ils pensent apercevoir… J’ai bien peur que vous ne puissiez pas revoir ce domaine actif, avant très longtemps. Peut-être qu’un jour, vous serez contraint vous-même d’abandonner votre magnifique demeure et votre sublime cour intérieure.

Hector, qui tenait les rennes, se tourna vers elle en fronçant légèrement les sourcils.

- Peut-être... mais il a été renforcé et j'y suis, pour l'instant en sécurité. Je ne sais pas de quoi demain sera fait mais j'ai décidé de vivre au jour le jour, de ne rien planifier et de profiter des petits moments de bonheur que je peux m'offrir.

Il regarda au loin, devant lui, et vit la grande bleue qui brillait à l'horizon.

- Et cela en fait parti !

D'un geste de la tête il désigna la fine bande brillante à l'horizon. Et, sans vraiment s'en rendre compte, il agita les rennes et Gris-Poil accéléra. Hector était impatient d'arriver et d'aller se rafraichir dans l'eau claire de Latour.

*

Hector "gara" la charrette au bout du sentier et attacha Gris-Poil à un arbre. La petite plage de galets était tranquille. le léger clapotis des vagues chantait agréablement aux oreilles du baron qui enleva ses bottes, ses chausses et ainsi, en chemise et caleçon, alla tremper les pieds dans l'eau.

- Ouuuuh ! Elle est fraîche ! Fit-il en se retournant vers Sydonnie.

A dire vrai, cette fraîcheur lui faisait du bien ! Il alla dans l'eau jusqu'aux genoux avant de revenir au sec.

- Bon je vais nager cinq minutes !

Il jeta sa chemise avec le reste de ses affaires et s'élança dans l'eau en hurlant pour tenter d'annihiler le froid qui l'enveloppa instantanément. Directement, il brassa en direction du large et l'effort remit son corps en température. Il se demandait si la jeune milicienne allait rester sur sa position de ne pas mettre un pied dans l'eau. Quel plaisir c'était, d'ainsi se rafraîchir !
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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyLun 13 Fév 2017 - 19:14


Promenons-nous vers Sombrebois " L'ego nous pousse a faire certains choix et la raison nous oblige à prendre la bonne décision"
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J’avais bien compris que ma phrase était maladroite, elle n’était pas faite pour remettre en question le choix de vie du baron, simplement le mettre en garde. Au fond, cela me ferait de la peine d’apprendre sa mort, même si le temps passé en sa compagnie était relativement court, cela ne m’empêchait pas d’éprouver une forme d’attachement. Heureusement pour moi, la grande bleue avait décidé de montrer son nez, attirant toute l’attention du bourgeois. J’avais lâché un soupir discret, attendu que la charrette soit mise de côté pour descendre. Hector ne m’avait pas laissé le temps de réagir, que déjà il était en sous-vêtement –chose à mon sens particulièrement gênante-. Instinctivement je me suis caché les yeux, secouant doucement la tête. Un peu à l’aveugle, j’avais avancé sur les galets jusqu’à trouver un coin calme pour m’installer. Le baron me donnait l’impression d’être un enfant, heureux de retrouver les plaisirs simples de la vie, une main sur les yeux, les doigts légèrement écartés, je lui avais fait signe de ma seconde main pour lui dire de faire ce qu’il lui plaisait. Personnellement, fraîche ou pas, je n’avais pas l’intention de me glisser dans cette chose liquide et dangereuse.

Malgré les moments passés avec Barral pour apprendre à nager ou du moins à flotter dans l’eau, je ne parvenais toujours pas à passer outre ma crainte. Il était évident que j’étais à présent capable de rentrer dans la substance liquide pour une mission, mais je m’étais juré de le faire uniquement par obligation, de toute façon l’envie n’était absolument pas présente. L’eau n’était à mes yeux que danger, ou d’une certaine manière la façon de mourir la plus stupide possible. J’avais haussé les épaules devant le comportement du baron qui tendait un coup vers celui d’un enfant, puis vers celui d’un adolescent. Enfin, il avait l’air heureux, il me semblait que finalement c’était ça le plus important. J’avais affiché un sourire sur mes lèvres, vérifiant par le peu que je voyais entre mes doigts qu’aucune vision dérangeante n’était présente devant mes yeux et j’ai retiré ma main, avisant monsieur joyeux s’amuser dans l’eau.

Doucement, j’avais récupéré plusieurs galets pour faire des petites piles, puis je m’amusais avec un autre à faire écouler le tout, lançant de temps à autre des regards vers le baron, m’assurant qu’il flottait toujours et qu’il n’avait pas coulé à pic. Après plusieurs réussites provoquant des petits éboulements, j’avais fini de me lasser de mon occupation. Je m’étais relevée en douceur, m’approchant de l’eau à contrecœur, juste pour voir, juste pour sentir davantage l’odeur de la mer, profiter des petites vagues venant s’échouer juste devant mes pieds. Je m’étais accroupie un instant, juste pour plonger la main dans l’eau, qui me semblait vraiment fraîche pour une baignade. Immédiatement, je m’étais redressée plissant le regard pour mieux observer le Baron.


- « Alors Hector, cette baignade est-elle aussi plaisante que ce que vous imaginiez ? »
demandais-je en levant légèrement la voix pour être certaine de me faire entendre.

J’avais passé les mains dans mon dos, prenant une posture légèrement plus professionnelle. J’ai ensuite penché la tête en arrière pour laisser ma chevelure retomber dans mon dos et virevolter au grès du vent, pour observer le ciel, les nuages. Profiter juste de l’instant présent, du bruit de l’environnement. Ne penser à rien d’autre, savourer. Après quelques secondes dans cette position, j’avais une nouvelle fois porté mon attention sur le bourgeois, avant de me réinstaller sur le sol, sans m’éloigner de la mer. D’ici je pouvais à la fois communiquer avec l’humain poisson, sans risquer quoi que ce soit. J’avais retrouvé un sourire sur mes lèvres, me relançant dans ma curiosité maladive.

- « Alors, dites-moi Hector, je doute fortement qu’un homme comme vous reste longtemps
célibataire, combien de conquêtes avez-vous à votre actif ?
»

La première chose qu’il me faisait dire ça était le statut qu’il possédait Baron, beaucoup de femmes révérer de devenir comtesse, pour l’argent, pour le titre. La deuxième chose qui me faisait pencher vers cette hypothèse était sa façon d’agir, de se comporter, comportement qui me tirait régulièrement un sourire. Enfin, son âge, un homme avait des besoins, et un homme cherchent toujours à combler ses besoins. En posant ma question, je n’avais pas pris conscience qu’elle pouvait être dérangeante, tant pis, elle était posée à présent.



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMar 14 Fév 2017 - 13:23
Hector passa en nage dorsale pour revenir vers le rivage. Il avait une grande capacité respiratoire et, par conséquent, flottait facilement. Il bougeait à peine les bras et les jambes pour reculer. Bien sûr il n'allait pas vite, mais il ne se fatiguait pas, et il nageait ainsi dans le silence.

- Alors Hector, cette baignade est-elle aussi plaisante que ce que vous imaginiez ? Entendit-il assez loin derrière lui.
- Ouiii, c'est parfait, merci !
- Alors, dites-moi Hector, je doute fortement qu’un homme comme vous reste longtemps célibataire, combien de conquêtes avez-vous à votre actif ?

Le baron arrêta ses mouvements en entendant cette question ; son corps s'enfonça un peu dans l'eau et il dût se remettre sur le ventre pour reprendre son chemin vers la plage ! A environ dix mètres de celle-ci, il posa les pieds au fond de l'eau. L'eau lui allait au niveau du cou.

- Vous avez voulu me noyer avec votre question ou quoi ?! Fit-il, faussement énervé. Et bien... mmh... difficile à dire... je dois en avoir une petite quarantaine... quelque chose comme ça... Pourquoi me demandez-vous ça ?

Il sourit d'un air taquin.

- Vous voulez être la quarante-et-unième ?! Ah ah ah ! glougloubloubloub

Se tordant de rire, il avait bu la tasse.

- Je plaisante, hein ! Je vois bien que vous ne semblez pas vraiment portée sur... la chose. D'ailleurs c'est bien dommage car vous êtes très belle. Vous avez un visage et des yeux lumineux, d'une grande harmonie. Nul doute que nombre d'hommes ont dû tombé sous votre charme ... ou tomberons sous celui-ci !

Il regarda les habits de la demoiselle.

- Même votre corps est joliment féminin - bon, moi je préfère les femmes avec plus de formes mais chacun son goût, j'ai remarqué que beaucoup d'hommes préfèrent les femmes minces - et il suffirait de soigner un peu votre garde robe pour, je crois, faire tomber quelques cœurs... Mais j'y pense ! Pourquoi gardez-vous vos habits tout crottés ?! Vous devez vous sentir poisseuse là dedans ? Non ? Ah j'y suis, vous craignez que je vous regarde ?! Ne vous inquiétez pas pour ça, je peux retourner nager au large ou bien vous pouvez vous cacher derrière la charrette, je vous promets que je ne regarderais pas !

Hector sourit et regarda le soleil qui brillait là haut...

- Vous devez crever de chaud en plus...
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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyMer 15 Fév 2017 - 20:13


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Suite à ma question, le Baron était revenu vers moi, vers le bord, a une distance convenable cherchant à avoir pied. J’avais légèrement plissé les sourcils, avisant sa tête qui sortait de l’eau. Penchant légèrement la tête sur le côté, écarquillant les yeux devant sa révélation, mes lèvres s’étaient entrouvertes sous la surprise et cette fois-ci nul doute que je n’adhérais pas à sa façon de penser. Pourquoi avais-je posé cette question, je n’en savais trop rien, la curiosité sans doute, je ne connais pas d’homme longtemps célibataire ou même de femmes… Lui semblait se complaire dans ce statut, pire en profiter même, plus sévèrement mes sourcils s’étaient davantage froncés.

- « Non merci. » Répondis-je brusquement « Vous voyez, vous avez même failli vous noyer devant votre bêtise. » Un sourire plus doux était apparu sur mes lèvres.[/i]

Non je n’avais nul intension d’être un numéro de plus, ni même quoi que ce soit. Je ne me suis jamais vraiment intéressée au domaine de l’amour, alors au domaine du sexe pour le sexe… JAMAIS. Je crois que ce n’était pas près de changer, surtout devant les propos tenus par le Baron. Au fur à mesure que celui-ci me compliquait moi, je me refermais sur moi, retrouvant une expression plus froide, beaucoup moins enjouée. Il était bien un homme, qui ne voyait qu’avec ces yeux sans faire attention au reste. Lentement j’avais secoué la tête de droite à gauche.

- « J’espère qu’ils sont morts en tombant alors. » Déclarais-je sans aucun scrupule humour ou pas je n’en avais aucune idée. « Faites attention à la marche si vous avez dans l’idée d’essayer aussi… »

Un nouveau sourire un peu provocateur sur les lèvres, j’avais pris le temps de réfléchir, encaissant sans un mot les nouvelles réflexions du baron. Qu’est-ce qu’il avait à gagner en enchaînant ainsi les conquêtes, aucun partage, juste une réputation difficiles à faire oublier… Vraiment je ne voyais aucun avantage à ce genre de situations. Mes yeux s’étaient brusquement relevés vers lui, alors qu’il évoquait le fait que je devrais me changer, appuyant sur la chaleur environnante. J’ai lâché un soupir, s’il n’avait pas tort sur un point, c’est que j’avais chaud, mais j’étais bien trop têtu pour lui donner raison.

- « Peut-être que j’aime sentir mauvais ? » répondis-je doucement

Lançant un regard derrière moi, j’évaluais la distance qui me séparait de la charrette. Je me suis doucement relevée, à cette distance même celui ayant une vue parfaite n’était pas en mesure de voir quoi que ce soit… J’ai avancé vers la charrette abandonnant Hector dans l’eau, il pouvait bien penser ce qu’il voulait, j’étais incapable de comprendre son point de vue, pourquoi une femme ne devrait-elle exister qu’au travers le regard des hommes ? Sur le chemin j’avais donné un petit coup de pied dans un tas de sable. Proche de la charrette mes mains avaient effleurés la crinière du cheval, murmurant quelque mot doux à l’animal. Les bêtes avaient un sens beaucoup plus précis sur nos sentiments, une facilité de comprendre… Un nouveau soupir plus loin, je m’étais placé derrière celle-ci, récupérant les tenues que le baron avait choisies… Des robes, que des robes… J’avais donc récupéré un corset, une robe légèrement d’un tissu de qualité… À contrecœur, j’avais abandonné ma tenue puante et abîmé par les événements, pour enfiler un corset que j’avais lancé dans mon dos –me coupant la respiration et remontant ma poitrine-. La robe avait ensuite glissé contre ma peau, épousant parfaitement chacune de mes formes. La robe était magnifique, je ne pouvais pas le nier, seulement, elle ne me ressemblait pas… Pas pratique pour les mouvements ou pour courir. Je n’étais pas à l’aise dedans et ça, c’était parfaitement visible et prévisible.

Récupérant mon linge sur le sol, j’en avais fait une jolie boule, relevant la robe de ma main gauche, j’avais repris le chemin vers la plage légèrement ronchonne. M’approchant de l’eau et d’Hector par la même occasion je m’étais penchée pour laver mon linge, la position coupant ma respiration à cause du corset. Davantage contrariée, j’avais fini par me redresser pour m’installer sur le sol… Une question existentielle à l’esprit.


- « Dites-moi Hector, à votre avis quelle est la place d’une femme ? J’ai vraiment du mal à concevoir cette idée de… » j’avais du mal à prononcer le mot, comme j’avais du mal à comprendre « de partager une nuit, juste pour le plaisir puis de disparaître… Je suppose que vos conquêtes ne sont pas que des femmes de joies en plus… Vous n’avez jamais eu envie d’appartenir qu’à une seule personne ? De construire un niveau de confiance tel, que vos deux esprits ne formeraient plus qu’un ? »

J’avais consciente d’être naïve dans mes propos, que tout ceci n’existait pas, que les mariages étaient souvent arrangés pour le plaisir de certaine femme s’enrichissant ou le plaisir de certain homme pouvait se détendre à chaque fois qu’il le souhaitait… Au fond, je pense que j’étais faite pour être seule.



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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyJeu 16 Fév 2017 - 15:49
Hector avait vu juste. Elle n'était vraiment pas du genre "aventureuse". Mais, à dire vrai, il s'en fichait. Il était dans un autre état d'esprit aujourd'hui.

- Faites attention à la marche si vous avez dans l’idée d’essayer aussi… Le prévint-elle, pince-sans-rire.
- Ah ah ! Merci du conseil, mais... je n'essayerais rien !

Il avait dit ça avec, peut-être, un peu trop de certitude : elle pouvait mal le prendre... et peut-être que la fin de journée le ferait se dédire ! Enfin, nous n'en étions pas là.

- Peut-être que j’aime sentir mauvais ?

Encore une réflexion qui fit rire le baron. Il trouvait la jeune rebelle amusante. Elle semblait désapprouver sa vie dissolue mais elle n'en était pas fâchée pour autant. Il semblait à Hector qu'elle jouait la fille choquée, la fille râleuse, plus qu'elle ne l'était réellement. Au fond, elle devait bien apprécier sa compagnie... pensait-il.

D'ailleurs, malgré sa remarque, elle fini par aller se changer. Et, si elle croyait - à juste titre - qu'Hector ne la verrait pas - d'ailleurs il repartit nager un peu plus loin - il ne manquerait pas de demander à son vieil ami Gris-Poil de lui raconter en détail le corps de la belle brune aux yeux azur et ce dernier - aussi obsédé que son maître - ne tarirait pas d'éloge sur cette étrange femelle qu'il regardait d'un air si désintéressé qu'elle ne pouvait imaginer qu'au fond de lui, il brûlait pour elle. Bref, nous nous égarons.

Hector revint vers la plage au moment où Sydonnie reparaissait, "déguisée" en femme. Le baron sourit. Il ne voulait pas la mettre mal à l'aise mais il n'en pensait pas moins.

Elle a une drôle de façon de porter cette robe... ou bien c'est sa démarche ?

Il y avait quelque chose dans l'allure de la demoiselle qui clochait.

- Vous êtes très jolie, comme ça, mentit Hector en rougissant légèrement.

A dire, vrai, la poitrine de la demoiselle, mise en valeur par le corset, le petit décolleté de sa robe mais surtout par sa position - penchée en avant pour nettoyer son linge - était quelque peu attirante.

Mais, si Hector sortit de l'eau, ce n'était pas pour l'embrasser, rassurez-vous ! Il avait assez nagé, voilà tout. Elle s'était rassise et il s'assit à côté d'elle (à quelques décimètres tout de même pour ne pas paraître intéressé par un quelconque rapprochement).

- Dites-moi Hector, à votre avis quelle est la place d’une femme ? J’ai vraiment du mal à concevoir cette idée de… de partager une nuit, juste pour le plaisir puis de disparaître… Je suppose que vos conquêtes ne sont pas que des femmes de joies en plus… Vous n’avez jamais eu envie d’appartenir qu’à une seule personne ? De construire un niveau de confiance tel, que vos deux esprits ne formeraient plus qu’un ?

Hector prit un galet, l'envoya dans l'eau et soupira.

- Que répondre à cela ? Vous savez, si j'ai connu beaucoup de femmes, ce n'est pas que de mon ressort. Beaucoup d'entre elles n'ont simplement pas voulu prolonger leur relation avec moi. Je ne veux pas dire que vous êtes démodée, mais les filles d'aujourd'hui sont plus... volages que par le passé. Bien sûr il y en a encore qui ne jurent encore que par l'amour unique... mais je ne suis pas sûr qu'elles soient majoritaires ! D'ailleurs, dans ce monde où les mariages sont le plus souvent - ou du moins pour les nobles - arrangés, mieux vaut vivre quelques histoires d'amour hors du mariage, si l'on veut pouvoir connaitre ce fabuleux sentiment...

Il ne savait pas s'il avait répondu à la question mais...

- ... Mais vous-même, n'avez-vous jamais été adolescente ? N'avez vous jamais été attiré par un homme ? Et que croyez-vous qu'il se passerait si vous succombiez à une tentation ? Si je puis me permettre, vous vivriez un délicieux moment et... après, peut-être resteriez-vous amoureuse du monsieur ou peut-être vous lasseriez-vous rapidement mais... En quoi cela gâcherait-il le bon moment partagé ?

Hector sourit, content de son argumentation, et tourna la tête vers Sydonnie.

- Hein ? Quel mal y a-t-il à aimer ?

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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyJeu 16 Fév 2017 - 17:26


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- « Inutile de mentir, Hector, je suis ridicule. » Répondis-je dans un sourire.

Je n’étais pas le genre de femmes à m’offusquer devant un reproche ou devant un mode de vie différent du mien. J’appréciais la compagnie du Baron, j’appréciais nos échanges et sa façon de penser, j’aimais échanger avec lui, comprendre, m’intéresser à lui. Mes idées étaient certes, différentes des siennes, mais certainement pas incompatible au niveau d’une entente. Le monde était suffisamment vaste, pour autoriser des opinions différentes. J’avais étendu mes jambes, grimaçant sous l’effet des galets, que je sentais à travers le tissu. Ils étaient chauds, la sensation était plus ou moins agréable et ne glissait pas entre mes doigts que je m’amusais à enfoncer dans la texture, écoutant le point de vue du bourgeois. Le baron était venu me rejoindre, s’installant à mes côtés, conservant une distance très courte entre nous. Lentement, je l’avais avisé, un sourire discret sur mes traits, réfléchissant à ma contre argumentation. Une phrase m’avait plus interpellée qu’une autre, j’allais donc rebondir sur celle-ci en premier.

- « Seriez-vous en train de sous-entendre qu’à travers vos multitudes conquêtes vous êtes à la recherche de celle qui vous fera vibrer plus intensément qu’une autre ? Cela ne passe pas uniquement par le passage de deux corps se mélangeant, si ? Ce fabuleux sentiment ne naît pas forcément suite à cet acte, je pense que c’est l’habitude, la rencontre, plusieurs rencontres qui amènent à envisager une relation d’amour. »

Sa question me laissa plus perplexe, est-ce que dans mon passé, j’avais déjà eu envie d’autre chose que de mettre mon poing dans le visage d’un collègue masculin… Pas vraiment, il faut dire que j’étais plus occupée à négocier avec mère dans l’espoir de pouvoir abandonner mon corset et de la robe, plutôt que de m’intéresser à ce genre de chose… Mère avait toujours eu un don pour me mettre différents hommes entre les pattes, j’avais toujours envoyé balader chacun d’entre eux. Il faut dire que j’étais loin, très loin de la représentation de la femme qu’ils avaient tous.

- « Eh bien, au risque de vous décevoir, non, jamais. Mère aimerait bien, je suppose, ce n’est pas mon cas. Et au risque de nouveau vous décevoir, je ne crois pas que je pourrais tomber sous le charme d’un homme juste en passant un moment éphémère purement de chair. Cela serait possiblement un bon moment, mais cela briserait l’importance que j’apporte à tout ceci. »

Un nouveau sourire sur mes lèvres, j’ai de nouveau pris le temps de jouer avec les galets entre mes doigts. Lentement je regardais le galet tomber dans une main puis une autre, avant de finalement abandonner le tout sur le sol. J’avais cru bon de faire une comparaison particulière :

- « C’est un peu comme tous les galets. Regardez. Ils sont nombreux et pourtant, il n’y en a très peu qui permettent de faire des ricochets sur l’eau, parce que seuls certains lui conviennent parfaitement. Ce n’est pas en essayant tous les galets que nous allons trouver plus rapidement le bon, mais en observant. »

J’avais fait une pause, avisant l’eau, le reflet des rayons du soleil sur les mouvements. L’endroit était magnifique, agréable, calme, j’avais de la chance qu’Hector est accepté de m’y emmener.

- « Ne vous méprenez pas. Vous êtes quelqu’un que j’apprécie, peu importe votre mode de vie. Je ne me permettrais jamais de vous juger, j’estime que chacun fait comme il l’entend, surtout de nos jours. Si vous vous épanouissez dans tout ceci, que vous trouviez votre bonheur, alors j’en suis très heureuse pour vous. Sincèrement. »


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MessageSujet: Re: Promenons-nous à Sombrebois [Hector]   Promenons-nous à Sombrebois [Hector] - Page 2 EmptyVen 17 Fév 2017 - 10:50
La conversation était intéressante. Hector commençait à se réchauffer. Il craignait même que le soleil ne laisse quelque marque sur sa "belle" peau pleine de cicatrices !

- Non, ce n'est pas spécialement que je cherche la meilleur... Ce sont les circonstances de la vie qui font que tôt ou tard, on finit par se quitter. Mais, si vous voulez tout savoir, j'ai vécu une belle histoire d'amour avec une noble femme, la baronne Grâce de Brasey... Et nous nous sommes même mariés... Seulement, il faut croire que ce sont les Dieux qui ne veulent pas que je reste longtemps en amour : il s'est avéré que nous étions, en réalité, cousins et le mariage a été annulé.

Il avait été surpris par le fait que Sydonnie n'avait jamais éprouvé la moindre attirance pour un homme. Quelque part, il la plaignait pour ça. Quelle meilleur sensation y a-t-il que de sentir son coeur se lever, se serrer, s'enivrer pour quelqu'un ?

- Je pense que, pour la robe, c'est une question d'habitude... avec le temps vous pourrez peut-être adopter la démarche qui va avec... ça ne doit pas venir si vite que ça ! Mais... quoi qu'il en soit, je vous souhaite vraiment, d'un jour, trouver l'amour tel que vous l'imaginez. Il existe j'en suis certain.

Mais à vrai dire, il pensait également - pour l'avoir éprouvé - que selon son état d'esprit, l'on était plus ou moins réceptif à ce fameux amour. Quand l'on est préoccupé par autre chose, sur la défensive ou simplement accablé par une quelconque tristesse, il est difficile d'attraper au vol ces amours qui voltigent toujours au dessus de nos têtes...

Hector se leva et se dirigea vers la charrette.

- Mangeons un bout... la natation m'a ouvert l'appétit !

Il alla échanger son caleçon mouillé contre un sec et se rhabilla légèrement (pantalon de toile et chemisette de lin), puis il prit le sac de provisions et retourna auprès de Sydonnie.

- Alors qu'avons nous de bon là dedans ?

Il sortit le pain, la charcuterie et - bien sûr - la confiture... mais également le vin, l'outre d'eau et les gobelets.

- Servez-vous, Sydonnie.

Quant à lui, il commença par se servir une grande dose de vin blanc dont il but immédiatement la moitié.

- Aaaaah, ça rafraîchit !

Puis il mit une bonne tranche de pâté de sanglier qu'il posa sur une grande tranche de pain et il commença à la manger.

- Alors vous aimez le combat ! Conclut Hector qui avait réfléchit tout seul depuis un petit moment. Si vous n'avez jamais connu l'amour ni une quelconque attirance pour quelqu'un... Je ne vois que ça qui puisse égayer vos journées... Ou bien vous avez une passion secrète dont vous ne m'avez pas encore parlé ?

Il but une autre gorgée de vin.

- ... et, si je puis me permettre, je doute que ce soit le bricolage !

Un sourire taquin illumina son visage tandis qu'il croquait de nouveau dans sa bonne tartine. Avec ses "machouillages", il n'entendit pas le léger bruissement venant du bosquet au nord de la petite plage.

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