Tout est une question d'affaires [PV Victor] [Terminé]

Victor aimait par dessus tout jouer avec les nerfs de sa Veuve Noire. C'était même un trait qu'il aimait entretenir dans leur lien si particulier. La faire languir, la pousser à l'extrême avant de la frustré, juste au bon moment, juste avant de céder, pour ensuite recommencer et recommencer. Mais le Comte n'était pas idiot et connaissait les limites de ce petit jeu.

En tout cas, son manège fonctionnait à merveille. Oh, ce suçon n'était pas anodin, tout d'abord, cela permettrait à Aalicia de devoir s'adapter à cette marque qui pourtant s'estomperait mais qui la gênerait certaine dans ses affaires courante. Ensuite, comme elle le lui avait signifiait, son corps lui appartenait et c'est donc tout naturellement qu'il y laissait son emprunte après tout. L'Araignée pouvait bien être le prédateur dominant du couple, Victor n'en restait pas moins un animal doué de ressource et que l'on ne matait pas aussi facilement, même si elle savait le faire à l'usure.

Par deux fois, l'homme maîtrisa l'orgasme de sa partenaire et amie. Par deux fois, il lui montrait clairement qu'il contrôlait leur ébat et lorsqu'il s'installa entre ses cuisses, il ne pu que lancer un sourire triomphant à sa protégée lorsqu'elle se mordille la lèvre. Ah qu'il raffolait de ce petit minois prit entre désir, passion et frustration, au point de se retenir en passant ses émotions contre la chaires de ses lèvres pulpeuses.

- Tu aime me détester et tu déteste m'aimer...

Sans un mot de plus, sa bouche vint embrasser l'intérieur des cuisses de sa belle, ses mains caressant ses extérieurs avant qu'il ne se saisisse de son bassin. Se cramponnant, ses lèvres se dirigèrent dangereusement vers son bouton d'or qu'il titilla du bout de sa langue humide avant de le sucer goulûment. Non satisfait d'en rester là, il se désintéressa alors de ce petit bout de chair pour venir flatter les lippes intimes de sa Veuve, l'embrassant de ses lèvres tendrement, frôlant ses contours dans un souffle chaud pour terminer son oeuvre en plongeant sa langue dans cet abricot de chair dont il allait chercher à y récolter le précieux nectar, enfin, en s'assurant de ne pas lui faire atteindre l'orgasme une fois de plus... Le Vilain!

"- Tu aime me détester et tu déteste m'aimer..."

Il n’imagine pas à quel point il a raison sur ce point-là, elle est devenue ce qu’elle est par amour pour lui, se retrouvant façonnée d’une façon qui était pourtant à des lieux de ce qu’elle était. Elle est loin la jeune femme naïve et timide, laissant peu à peu place à la garce manipulatrice dévorée par les démons de la luxure qu’elle est devenue. Consciemment ou non, il avait transformé l’ingénue en une femme sulfureuse, la rendant parfaite pour lui convenir, et par amour pour lui elle ne s’était pas rebellé, parce qu’elle voulait découvrir son univers et devenir ce qu’il voulait qu’elle soit. Il l’a tellement bien fait qu’il doit s’en mordre parfois les doigts parce qu’à sa manière elle le lui fait payer ce changement.

Sentir la douceur des lèvres de son amant sur l’intérieur de ses cuisses, là où la peau est si fine que la moindre pression est une délicieuse torture pour la beauté brune, lui arrachant un soupir. Quand il s’empare de son bassin, elle ne peut qu’avoir un ronronnement de satisfaction qui se transforme vite en gémissement quand il s’attaque au vif du sujet. Ses lèvres, sa langue, cette façon qu’il a de la torturer la rendent complètement folle au point de ne plus contrôler son corps, mais encore une fois, il la laisse inassouvie alors que l’orgasme se rapprochait.

- Monstre…

Dit-elle en haletant, elle est à bout de nerfs, son corps réclame l’assouvissement au point que ça en devient douloureux physiquement pour elle. Elle a atteint ses limites pour le moment, s’il ne va pas jusqu’au bout la prochaine fois, elle perdrait surement le contrôle d’elle-même

- Je n’en peux plus Vic…

Victor jubilait au fond de lui. Voir son amante aussi Brûlante de désir, proche par 3 fois d'atteindre l'orgasme et en être ce délicieux bourreau décisionnaire, avait de quoi rappeler aux deux individus que le Comte usait toujours d'habile méthode pour arriver à ses fins. Elle haletait, frissonnait, son corps n'en pouvait plus de ce doux supplice...

Victor avait emporté cette seconde manche après que l'Araignée ait remporté la première en début entretien lorsqu'elle avait quitté le bassin. Le "Monstre" ressentait alors sans peine chez sa partenaire qu'elle avait supporté le maximum qu'elle pouvait endurer. Il était temps qu'il la fasse jouir avant que le plaisir ne se transforme réellement qu'en douleur.

- Ma Veuve Noire, tu n'es pas si différente que moi. Faisant référence à ce "Monstre" lâché par dépit et frustration. Tu as raison, il est temps que je t'achève proprement.

Des dizaines d'envies de positions semblaient alors lui traverser l'esprit, mais un simple regard vers Aalicia l'en dissuada. Elle avait besoin de le voir, le sentir le toucher et le goûter. Il glissa à nouveau de tout son long sur ce corps poudreux, chaud, l'eau s'étant mêlé à la transpiration de cette chair en émoi.

Leur deux corps s'enlacèrent une fois encore, de manière douce et sensuelle, son glaive de chair glissant sans difficulté dans les trefond de l'organe veineux du plaisir féminin. Alors que ces mains se mettaient à palper la généreuse poitrine, Victor donnait le coup de grâce à sa partenaire, devenant alors rapidement bien plus vif, incisif et précis dans les assauts qu'il menait entre les cuisses d'Aalicia.

Caressant sa chevelure détrempée avant de s'en saisir comme d'une prise, il fixait le visage de la Veuve Noire, cherchant à capter ses moindre émotions et bientot le moment où elle atteindrait son orgasme. Victor appréciait cet instant si particulier où crispation et relâchement se chevauchaient.

- Et tu peux être fier de toi pour ça...

Dit-elle d'un ton faussement accusateur, oui il peut être fier d'avoir façonné la femme parfaite pour lui, aussi lunatique et vicieuse qu'il peut l’être, dans un sens encore plus tordu pour la veuve noire. Elle le fixe, courroucée, quand il prend du temps à réfléchir à une position, elle s'en fout de la position là, tout ce qu'elle veut être libérée de ce désir qui brule en elle. Elle ronronne doucement quand elle sent le poids de son amant sur elle, sa respiration se bloquant l’espace d’un instant quand il s’immisce à nouveau en elle, suivi d’un long soupir. Elle réagit à peine quand il agrippe sa chevelure pour qu’il puisse l’admirer

- En moi.. viens... en moi…

Arrive t’elle péniblement à articuler tant le plaisir est intense, il est hors de question qu’ils s’arrêtent maintenant, pas quand le plaisir atteint le climax pour elle. Encore quelques mouvements de hanches et l’orgasme est là, ravageur et salvateur aussi, enserrant encore plus le membre en elle alors que la jeune femme est a bout de souffle, mais oh combien comblée, regardant Victor, les yeux mi clos, un sourire béat aux lèvres

Fier ? Oui il l'était, mais quelques fois il se prenait à penser qu'elle avait même dépassé toutes ses espérances, comme une expérience qui tournait mal, dont on ne maîtrisait plus les conséquences. Oui, Aalicia avait en quelque sorte mutée et s'était si bien adaptée qu'elle évoluait dans ce côté sombre et sinistre de la nature humaine de manière inquiétante. Qu'importe pour le Comte, sa créature était à présent ce qu'elle était, impossible d'inverser le processus.

Troussant à présent son amante sans vergogne, elle semblait en réclamer toujours d'avantage, même si ces désirs sifflait péniblement d'entre ses lippes pulpeuses. Chargeant sa proie comme un beau diable, il pouvait ressentir chaque émotion chez sa partenaire, son souffle, son rythme cardiaque, ses crispations puis finalement, son orgasme qui mettait un point final à cette mise au point des sens et des désirs.

Croisant son regard mi clos, sourire béa, il pouvait se rassurer qu'a son âge, il n'avait pas encore perdu la main. Il la contempla, belle, assouvi, soulagée, sereine. La pression des muscles vaginaux étouffant son membre veineux commençait à disparaître, lui permettant alors de se retirer avec délicatesse. Arranchant un dernier baisé à sa Veuve Noire, il s'octroya un moment de tendresse, caressant sa peau tout en dessinant chaque contour de ces muscles graciles.

S'extirpant finalement de son étreinte, verge toujours brandit fièrement, il parti récupérer deux fourrures, l'une pour s'y envelopper, l'autre pour la déposer sur ce corps aussi doux que cruel.

- Mon Araignée, reprend des forces avant ton oeuvre... chef d'oeuvre murmura t il pour lui même.

Il allait disparaître s'il ne lui demandait pas de rester ou ne réclamait tout autre chose de lui... tel que son fluide. Aalicia allait réincarné bientôt une prédatrice sanguinaire, mieux valait ne pas trop trainer, sauf si elle en décidait le contraire, car... "avec une Veuve, comme elle veut" ne dit on pas?

Elle est à la limite de s'endormir dans ses bras, là elle était dans un état de plénitude complet grâce à lui. Elle a un petit soupir d'aise puis elle ouvre un oeil quand elle le sent se retirer, il semble que quelque chose manque. Elle s'enroule un peu dans la fourrure qu'il a déposer sur elle, la main de la veuve attrapant celle de son amant.

- Et toi ? Tu crois que je vais te laisser dans cet état ?

Ça serait le meilleur moyen pour qu'il aille s'assouvir entre les cuisses de n'importe qui, et ça elle le refuse catégoriquement. Elle se redresse, la fourrure glissant sur sa peau pour faire réapparaitre sa nudité, passant sa langue sur ses lèvres d'une façon des plus sensuelle.

- J'ai envie de toi, là

Dit elle en posant son index sur ses lèvres, tapotant dessus, il sait ce que ça veut dire, c'est à son tour de veiller à l'assouvir.

Ses pas en direction de l'entrée des thermes se stopèrent bien vite, faute à la main de la Veuve Noire ayant attrapé sa proie qui semblait vouloir s'enfuir à sI bon compte. Non, malgré son état d'épuisement Aalicia veillait au grain, et le grain était incarné par son amant le Comte de Rougelac. Hors de question de le laisser filer "bourses pleines" si l'on pouvait oser cette expression.

Quittant la chaise longue, elle laissa alors tomber sa couverture en fourrure s'affichant à nouveau dans ses courbes parfaite. Victor la pensait épuisété? C'était sans compter sur les ressources insoupçonnées d'Aalicia. Toujours aussi sensuelle et désirable, il ne faisait pas l'ombre d'un doute en observant la Veuve. Elle allait s'occuper de son cas et ne pas quitter la pièce sans qu'il ne lui ai donné d'une manière ou d'une autre sa semence qu'elle avait si peur de voir offerte à une autre.

Se sachant sans argument, il lâcha lui aussi sa couverture, écartant légèrement les bras en signe de rémission. Son glaive de chaire s'affichait toujours fièrement, comme elle l'aimait. Elle n'avait plus qu'a venir chercher ce qu'elle voulait.

- A ta guise, je suis à toi jusqu'a temps que tu le désir...

Quelle méthode allait elle employer pour l'assouvir? Telle était la question qui restait en suspens dans cette pièce où la température deja haute avait prit quelques degrés supplémentaire...

- Retourne t’installer là où nous étions…

Murmure-t-elle en lui tirant la main pour qu’il revienne là où ils étaient installés initialement, de nouveau lui assis, et elle a cheval sur lui. Pour lui, elle puisera dans toutes les ressources qu’elle a même si elle est au bord de l’épuisement. Elle se penche vers lui pour murmurer à son oreille, délicatement, soufflant doucement.

- Penses-tu que j’allais te laisser aller te vider une nouvelle fois sans mon accord entre les cuisses de la première putain qui passera devant toi… ?

Elle a la rancune tenace, et c’est aussi grâce à ce genre de petites piqures de rappel qu’elle le tient. Une seule fois avait suffi pour briser en éclat ce qu’il étaient en train de construire et elle sait qu’il s’en était voulu de lui avoir fait ça. Elle se redresse et elle le tire contre elle, posant son index sous le menton de son amant pour le forcer à la regarder droit dans les yeux.

- Tu es à moi jusqu’à la fin des temps, Victor, ne l’oublie jamais…

Elle le repousse pour qu'il se retrouve de nouveau allongé sur le dos. Elle observe son corps, non sans se mordiller la lèvre, le picorant de baiser par ci par là, agrémentés quelques fois par des "a moi". Une main parcourt son torse, puis son ventre, allant vite se réfugier sur son membre qu'elle caresse, en prenant le plus grand soin. Elle le regarde quelques secondes avant de remplacer sa main par ses lèvres, relevant ses cheveux pour qu'il ne perde pas une miette du spectacle qu'elle lui offre. La plantureuse brune fait montre de tout son talent à son amant, de son expérience acquise au fil du temps, se montrant aussi assidue qu’avec lui

L'emprise de la Veuve Noire sur son protecteur était total. Aucune issue autre que de lui donner son fluide n'était envisageable. L'attirant à sa suite, dans un doux murmure ensorcelé, il allait devoir reprendre place dans le siège, symbole de leur union et servir d'offrande à sa démoniaque complice et partenaire.

Installé confortablement, restant silencieux, les rôles et positions venaient de s'inverser au grand damne du Comte. Lorsqu'elle approcha son visage du sien, un frisson le parcouru, mêlant peur et désir fou. Elle lui souffla alors ces mots qui ne pouvait que résonner avec force dans l'esprit du noble.

Aalicia n'avait pas l'intention de laisser filer son âme soeur et prendre le risque qu'il assouvisse entre les cuisses d'une autre. Non, ce soir, il était SON exclusivité et elle le lui rappela de manière certe crue et directe mais avec une conviction à toute épreuve, ce qui ne faisait que renforcer la passion entre les 2 individus et leur Pacte signé il y a de cela plusieurs années déjà. Docilement, il lui répondit brièvement, totalement sous l'emprise de ses charmes.

- Non, biensure que... non mon Araignée...

Le forçant subtilement mais de manière déterminé à soutenir son regard, il l'écouta à nouveau ses mots, délicieux rappel qu'il était "chasse gardé" et qu'elle avait toute la latitude à lui choisir ses amantes mais surtout qu'il était à elle pour l'éternité. Elle empoisonnait son âme, son esprit, son coeur à la force, la puissance de ses déclarations.

Non, il n'allait plus jamais l'oublier et de toute évidence elle y veillerai d'une manière ou d'une autre. Repoussé alors tel un vulgaire objet lui appartenant, il se senti toiser de tout son corps à nu et ne pu retenir quelques ronronnements et gémissements étouffés lorsqu'elle oeuvre sur lui de ses lèvres pulpeuses non sans lui rappeler que chaque muscles chaque parcelle de sa peau était à elle, sa propriété !

Sentant la main baladeuse parcourir son torse pour finalement venir se saisir de son membre, il se mordille la lèvre inférieure alors que son regard était encore noyé dans le sien. Comme il s'y attendait, ses doigts furent remplacer par les lippes pulpeuse de sa Veuve Noire, lui offrant alors un spectacle à couper le souffle. Et c'était peu dire car elle oeuvrait sur son symbole de virilité avec détermination, expérience et gourmandise ne lui laissant aucun répit ! Haletant à mesure qu'elle travaillait son muscle de chair, ses plaintes se firent plus sonore, dérivant lentement mais sûrement vers le Nirvana du plaisir.

Il se raidit finalement, signe annonciateur de l'atteinte du plaisir ultime, l'orgasme. Les lèvres entre ouvertes, il semblait n'être plus qu'un pantin désarticulé, avachi dans son siège. Ses yeux étaient revulsés, le visage béa digne d'un homme embrassant la mort. Plus aucune réaction, à l'acception des battements de son corps qui ne pouvaient que rassurer Aalicia. Non il n'était pas mort mais totalement inerte, sur un nuage de plaisir et de fatigue.

La Veuve Noire avait réalisé son dessein à la perfection ! Il n'irait nullement butiner ailleurs ce soir, et allait sans doute resté un long moment ainsi. Hors d'état de nuir, elle pouvait à présent prendre congé, vaquer à son oeuvre sinistre pendant que son amant était sous contrôle.

Elle se redresse lentement en passant sa langue sur ses lèvres, un fin sourire s’y dessinant par la suite quand elle observe son amant qui est maintenant bien assouvis, inerte, seule sa respiration prouvant à la belle veuve que son amant est encore en vie. Elle remonte gracieusement pour venir se blottir contre lui quelques instants, le temps de venir frotter le bout de son nez contre la joue de l’homme qu’elle chéri par-dessus tout, pour qui elle a renié chacun de ses principes pour devenir celle qu’il voulait qu’il soit, à son image.

- Reposes-toi bien, Amour…

Elle l’embrasse avec une tendresse à laquelle lui seul peut goûter, avant de le couvrir de la fourrure qu’il avait déposé sur elle un peu plus tôt. Elle quitte ensuite les thermes, ne les faisant pas rouvrir à la clientèle pour l’instant, laissant Victor se remettre de ses émotions. Elle traverse la première salle, nue, sous l’œil appréciateur des quelques clients qui se trouvent là, mais elle ne fait pas attention à eux, ouvrant la seule porte parmi tous les rideaux de la pièce, pour pénétrer dans le couloir qui relie le bordel aux bureaux, et une chambre réservée seulement à Victor et Aalicia, quand l’un ou l’autre, voir les deux, sont trop fatigués pour rentrer au manoir Rougelac. Elle troque une de ses habituelles robes noires pour un pantalon et une chemise en lin, toujours en noir, puis elle attache ses cheveux grossièrement sans prendre la peine de les peigner avant et elle ressort une fois prête, faisant signe a Augustin et Elias, les deux chargés de la sécurité les plus imposants -ou plutôt ses hommes de mains les plus fidèles-, de la suivre, laissant Livia trouver des remplaçants pour ce soir. C’est calmement qu’ils vont dans le bureau d’Aalicia qui leur expose les faits.

- Ce soir, Alanna et Mélina vont nous quitter… Elles ont commis toute deux un acte impardonnable, elles nous ont trahi.

« Qu’ont-elles fait ? », demande Augustin qui n’a pas l’air étonné par ce qu’il apprend.

- Elles nous ont volé de l’argent, l’équivalent de 12 écus chacune...

« Des ingrates ! Des ingrates, j’vous dis, Aal’ ! Vous les sortez d’la misère, elle s’font grimper d’ssus par des riches et elles trouvent encore l’moyen de vous voler, et on ne vole pas la famille, Aal’ ! », rétorque Elias, parlant en faisant de grands gestes, visiblement énervé, appuyé contre le mur. Avec Augustin et Livia, il est le seul à ne pas lui donner du madame Caldéran à toutes les sauces, ce qui montre la confiance absolue et l‘attachement qu’elle a envers ces 3 là, et la confiance qu’ils ont en elle. Ces 3 là, si elle leur demandait de se jeter dans le vide, ils lui demanderaient à quelle hauteur avant de le faire. « J’vous avait dit qu’il ne fallait pas choisir ces filles, Aal’ elles allaient apporter que des emmerdes »

- JE n’ai pas choisi ces filles, Victor l’a fait et des fois je me demande ce qui lui passe par…

Elle ne finit pas sa phrase secouant la tête, elle sait très bien ce qui lui est passé par la tête, même si c’est avec son autre cerveau qu’il a réfléchit. Elle soupire et elle leur fait signe qu’ils y vont. Ils quittent tous les trois l’Effeuill’Âge par la porte réservée aux employés, passant par les ruelles les moins éclairées. En premier lieu, ce sera chez Mélina, c’est la plus proche des deux voleuses. Le trajet se fait dans un silence total, seul les bruits extérieurs montre qu’il y a de la vie dans les grandes rues. Ils arrivent assez vite au goulot, Mélina, ainsi qu’Alanna vivaient toutes les deux à la limite des deux quartiers, ni riche, ni pauvre. C’est Augustin qui toque à la porte de chez Mélina, il est celui avec qui elle s’entend le mieux, Elias et Aalicia se mettant de chaque côté de la porte, attendant qu’elle vienne ouvrir.

C'est donc le triomphe modeste après cette victoire par K.O. que la Veuve Noire quitta son amant non sans lui laisser tout le temps de pour se reposer et reprendre ses forces. Elle s'était montrée attentive, bienveillante lorsqu'elle condamna les lieux pour le laissé seul, en pleine plénitude sous la couverture en fourrure. Aalicia avait à présente d'autres chats à fouetter, pas le temps pour elle de rester auprès de l'être cher, sa première cible... Melina.

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La petite voleuse prenait du bon temps chez elle surtout depuis qu'à l'aide de écus dérobés à l'Effeuil'Âge, elle avait investi dans une large baignoire en cuivre et quelques autres petits meubles qui rendait son appartement des plus coquet (coiffeuse, chevet, etc...). C'était à vrai dire la plus insouciante et dépensière des petites voleuses du Bordel de Luxe, celle qui avait le plus souvent les faveurs du Comte de Rougelac. Bref, il s'agissait plus de "l’exécutrice" que de "la tête pensante".

La journée était bien avancée et il était temps de se préparer à retourner travailler. Bon, elle avait encore quelques heures devant elle, alors, oui, un bon bain relaxant, une bouteille d'hypocras, parfait! Guillerette, elle en sorti une heure plus tard, requinquée! Elle était en train de s'apprêter lorsque tout à coup, on frappa à la porte. Le temps de rajuster à la hate ses bas de soie et d'enfiler une chemise, elle sautilla jusqu'à l'entrée, entrouvrant légèrement la porte, par mesure de sécurité. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle aperçu l'un des puissant gaillard qui faisait parti du personne de l'Effeuil'Âge. Jusqu'à présent, même s'ils entretenaient de bonne relation, il n'avait jamais succomber à ses avances et le voilà à sa porte!

Affichant un large sourire, elle s'aguicha suavement contre le bois de l'encadré de porte, dégageant l'accès à son appartement d'un léger mouvement de pied.

- Ahh mon beau... enfin te voilà... Allez entre, depuis le temps que je lorgne sur tes muscles.

Sa longue jambe enfermée dans le tissu de soie se tendit à l'horizontale son pied venant frotter l'entre jambe du colosse avant qu'elle ne le pousse à rentrer en pliant sa jambe. Sautillant, elle lui tourna le dos s'enfonçant dans son salon, allant récupérer la bouteille d'hypocras au quart vide seulement. Toujours dos au sbir d'Aalicia.

- Allez bon Augustin, vient là! T'es pas service! Bois un coup avant que j'te montre comment j'écarte les cuisses d'vant notre employeur, le Comte! Hihihi! Tu m'en dira des nouvelles mon beau Augstin! Graouuuu!!!!

Melina à la longue crinière rousse faisait un peu place nette dans son petit salon, son attention totalement absente de ce qui pouvait se produire dans l'entrée de son appartement.

Quand la porte s’ouvre, Elias et Aalicia s’éloignent un peu pour ne pas être vues, c’est là où on remarque qu’elle n’est pas suffisamment sur ses gardes, n’importe qui aurait au moins sorti la tête, et la veuve doit se retenir de se jeter sur la putain qui a osé voler dans les caisses de l’Effeuill’Âge.

« Ahh mon beau... enfin te voilà... Allez entre, depuis le temps que je lorgne sur tes muscles. »

Aalicia, se mord l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire, Elias faisant de même devant l’air, comment dire…. interloqué d’Augustin quand il se fait attirer à l’intérieur par la prostituée. Quand elle a le dos tourné, il fait signe aux deux autres d’entrer pour reporter ensuite son attention sur la rousse qui minaude. Il la rejoint et quand elle est contre la table, retirant déjà le foulard qu’il porte autour du cou pour l’insérer entre les lèvres de la jeune femme pour qu’elle ne crie pas.

« Nos règles ont été transgressées… »

Dit-il alors qu’il finit le nœud qui maintient le bâillon et la force à se pencher en avant sur la table. On pourrait presque croire qu’il va la trousser directement, mais non, il ne bouge pas, il la maintient juste fermement. Aalicia se met devant elle, de l’autre côté de la table et elle se penche vers sa future ex employée, croisant les bras sur le meuble en bois massif.

- Je serais bien curieuse se voir comment tu écartais les cuisses devant Victor… Ne le cherche pas du regard, il est bien trop épuisé pour prendre la peine de venir à ton exécution… Elias, la porte s’il te plait…

L’homme obéit à sa patronne et part fermer la porte, non sans avoir vérifié qu’il n’y avait personnes aux alentours. Il revient dans le salon, rejoignant Aalicia qui est toujours là à fixer la prostituée bâillonnée et maintenant d’une main de fer par un des molosses les plus fidèle à la démone au regard inquisiteur. Elle attrape la tignasse rousse et la soulève un peu pour pouvoir murmurer à son oreille.

- N’espère pas trouver un quelconque soutient auprès du comte, si je suis là, c’est qu’il n’interviendra plus dans tout ça et la seule chose pour qu’il m’a demandé de faire quand je viendrais te punir, c’est de faire ça proprement… c’est vraiment adorable la façon dont il se soucie de toi…

Elle se redresse et la fixe d’un œil accusateur, mêlé de déception.

- Pourquoi avoir fait ça, Mélina ? Si tu voulais un meilleur train de vie, pourquoi ne nous as-tu pas demandé une augmentation ? les affaires se portent suffisamment bien pour qu’on puisse le permettre, pourquoi avoir fait ça alors que je t’ai sortie de ta taverne miteuse pour t’offrir le confort et le droit de faire ton métier dans des conditions bien plus que décentes comparées à celle de tes congénères des bas quartiers ! Alanna et toi je vous ai considéré comme des membres d’une grande famille et vous me trahissez toutes les deux… je suis déçue, j’ai vraiment le cœur brisé, Mélina, non vraiment… Tu n’es vraiment qu’une ingrate

Elle regarde les deux hommes et elle soupire, haussant les épaules

- Pendez-là… que ça ressemble à un suicide…

Elle part s’asseoir sur un des fauteuils de plutôt bonne facture, surement payé avec l’argent volé puisque ce n’était pas le fauteuil qui était là quand elle a fourni le logement à son employée, prête à regarder ses hommes exécuter sa sentence. Elias part chercher une corde, revenant avec alors qu’il fait un nœud coulant et le passe autour du cou de la petite voleuse.

Sentant la présence d'Augustin dans son dos, la jolie rousse, afférée à faire place nette sur la table, commence à jouer de son popotin, cherchant à faire monter le désir du colosse, pour finalement se figer.

Alors que l'homme lui passe un bâillon et la maintien fermement contre le plan de la table, ses yeux s'écarquillent d'incompréhension. De quoi parlait il? Une sueur froide traversa le corps de la courtisane l'espace d'un instant avant qu'elle ne frissonne de tout son être en apercevant la Veuve Noire lui faire face. Melina tenta bien de se débattre, en vain. Affolé, elle comprenait, lorsque la porte du fermée et au travers du discours de l'associée du Comte qu'elle vivait ses derniers instant de vie sur terre.

- Mmmhhffff!!

Sensation bien pire que lorsque la mort vous frappait sans prévenir. Melina se mit à secouer la tête, pleurant tentant d'implorer le pardon auprès d'Aalicia mais c'était peine perdue, la sentence tomba d'entre les lèvres pulpeuses de la Veuve Noire.

Horrifiée, Melina impuissante, voyait Aalicia s'installer calmement afin d'assister à l'exécution.

-Gggnnnnnn!!!!

Elia lui passa la corde au cou alors qu'Augustin, sans aucun remord, ceintrait cette donzelle qu'il ne détestait pourtant pas mais qui avit enfrein les règles.

Elia passa la corde au dessus d'une poutre, la récupérant de l'autre côté, puis se mit à tirer, lentement mais surement, laissant sa patronne se délecter du spectacle. Augustin lâcha sa prise, melina touchant seulement de ses oreilles recouvert de soie le sol de ses appartement. Ses mains cherchaient à détendre la corde, mission impossible. Elle se senaît décoller du sol, un centimètre, de, trois, cinq.

- Ggghhlll!!! Ggghhlll!

Son regard injecté de sang se posa sur la diabolique et intraitable Aalicia. L'air commençait à lui manquer son cerveau réclamant de l'oxygène. Elia tint alors la corde sans la remonter plus.

Melina se debattait toujours, ses jolies jambes recouvert de soie commencant à nerveusement s'agiter.

- Glggllggll!!!

La voleuse fut prise alors de spasme, la corde faisait son effet et la mort n'était plus très loin, son corps s'agitant frénétiquement.

- Ggghhlll! !!! GGHHHHL... GGGGGGGGGGGGggggg.......

Subitement, après un dernier spasme, le corps se figea, puis chaque muscle semblait être totalement décontracté pour offrir la vision d'un pantin désarticulé, tête légèrement inclinée... Le regard vide de la pendue fixant encore son terrible bourreau, l'amante du Comte de Rougelac, Aalicia Caldéran...

- Je ne laisserais personne me prendre Victor, surtout pas une petite putain comme toi

Aalicia regarde ses sbires occupés à pendre la petite voleuse, confortablement installée dans le fauteuil, un sourire aux lèvres. Elle aurait pu continuer à accabler sa victime de reproches, mais elle avait compris que ce n’était pas elle la tête pensante de ce petit complot, elle n’était pas assez intelligente. Oh Mélina était une vraie beauté, mais c’est tout ce qu’elle avait pour elle. Plus la rousse se débat, plus le sourire de la brune s’élargit attendant avec impatience le moment où elle ne bougera plus. Il vient assez vite et elle s’approche du corps sans vie, le poussant avec un petit rire.

- Nous en avons fini ici, partons chercher Alanna…

Elle laisse Elias passer en premier et vérifier qu’il n’y a toujours personne, ne sortant que quand il leur fait signe que la voie est libre. Heureusement ils n’ont pas un long trajet à faire, Aalicia veille à ce que les filles qui travaillent à l’Effeuill’Âge vivent non loin les unes des autres. 5 maisonnettes plus loin, ils recommencent, mais cette fois ci c’est Elias qui toque, ils ont déjà couché ensemble donc sa présence sera moins étonnante pour la blonde que si c’était Augustin qui voulait la voir, puisque les deux se détestaient cordialement.

« Alanna, c’est Elias, il faut que je te parle d’urgence… »

Délicieuse mais non moins morbide vengeance. Aalicia, aidé de ses deux sbirs venait d'achever la moitié de son œuvre. Melina se trouvait hors d'état de nuire, son exécution habilement maquillé en suicide. Le corps sans vie de la courtisane se balançait en l'air suspendu par une corde alors que le trio quittait les lieux pour se rendre chez la seconde victime, Alanna, le cerveau du duo de voleuse.

La donzelle était elle aussi à l'intérieure de son domicile. Son occupation de la fin de journée? Comptez ses fameuses richesses habilement volé à l'Effeuill'Âge. Contrairement à sa complice, elle n'avait pas flambé, mais économisé en vu de se faire une belle retraite à l'ombre. Elle aussi s'était préparé pour rejoindre l'établissement qui l'employait. Vêtu d'une ravissante robe moulante dans les ton pourpre, elle se figea lorsqu'on frappa à la porte. Alanna était du genre méfiante, une visite impromptu? Elle plissa ses yeux émeraudes, récupérant sa fine dague, un stylet tranchant comme une lame de rasoir. L'arme serrée dans la paume de sa main gauche, elle resta silencieuse, jusqu'à entendre le son d'une voix familière... Elias.

Il souhaitait lui parler en urgence et c'était un second détail qui interloqua la jeune femme à la chevelure obsidienne. Sa porte était toujours verrouillée, elle s'y approcha, arme au poing avant de répondre à l'interlocuteur derrière la porte, qui avait été son amant.

- Ca ne pouvait pas attendre que je me rendre à l'Effeuill'Âge?

Suspicieuse, elle était pourtant curieuse, mais non moins maline. Avec une grande discrétion, elle déverrouilla sa porte, allant se réfugier dans sa chambre attenante qu'elle bloqua au cas où à l'aide d'une chaise. La chambre avait le luxe d'être dotée d'une fenêtre qui donnait sur un une petite cours intérieur aboutissant à une jardin communal.

- ENTRE TOUT DE MEME ELIAS! JE FILE ME CHANGER, JE NE SUIS PAS PRESENTABLE. ET DIT MOI CE QU'IL Y A DE SI URGENT.

Tapis dans la chambre, elle cherchait à savoir s'il n'y avait pas anguille sous robe, la venue d'Elias lui semblait étrange...