[Mission] Utiliser pour mieux remonter [Terminé]

Manche n°2

Initative a écrit:: Bérard 8 < 11 Sydonnie , La milicienne attaque donc la première

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Sydonnie, 1d20 : résultat 3 (<14) ~ reussite d'attaque
parade 1 :Bérard, 1d20 : résultat 17 (>9) ~ échec de parade

Le point reviens à Sydonnie, ce qui nous fait 1 pt partout.

Manche n°3

Initative a écrit:: Bérard 8 < 11 Sydonnie , La milicienne attaque donc la première

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Sydonnie, 1d20 : résultat 2 (<14) ~ reussite d'attaque
parade 1 :Bérard, 1d20 : résultat 13 (>9) ~ échec de parade

Le point reviens à nouveau à Sydonnie, ce qui nous fait 2-1 en faveur de la Milicienne.

Nb : pour rappel le vainqueur sera celui qui obtinfra 3 touches gagnantes! Les dés semblent ce matin en faveur de la bougresse de Sergente... ^^

En tribune, le Comte de Rougelac grince des dents. Si le chevalier avait prit le dessus après une passe d'arme exceptionnelle, il semblait accuser le coup. Par convenance, Rougelac applaudit suite aux deux touches victorieuses de Sydonnie d'Algrange, mais ceci de façon bien moins enthousiaste qu'il ne l'avait été avec le blondinet. Pourtant, il restait un espoir que le Sieur d'Ergueil réinverse la tendance. En tout cas, le mondain l'espérait fortement. Mais à n'en point douter, Victor était toutefois resté admiratif de cet homme qui avait su faire mordre la poussière à la talentueuse milicienne.

A présent, Sydonnie allait elle donner le coup de grâce à son valeureux adversaire ? Rien n'était moins sûre, mais une chose était certaine, elle n'avait nullement voler son rang de sergent, en tour cas sur l'aspect martial du prestigieux titre.

"En effet, mon cher il s'avère que j'ai eu l'illustre honneur de pouvoir prétendre à sa main. Cela ne s'est point fait mais n'a rien d'étonnant. Comment un baron aussi modeste que moi aurait-il pu lutter contre le sang bleu le plus richissime de la cité ? Nulle rancoeur dans mes paroles, je ne suis par ailleurs pas du tout pressé de me remarier."

Il n'était pas nécessaire de référer ici du fait que je m'étais fait doublé en beauté par le vicomte de Terresang et ce comme une vulgaire bleusaille ce qui aurait fait honte tant à pater qu'à Achille et mème à Cat. Mais, feue mon épouse avait été la stratège du ménage dans tout cet aspect politique inhérent à notre rang. J'avais pour ma part été le seigneur dans ce que cela avait de traditionnel. Je me demandais par pure curiosité si mon nouveau suzerain avait eu l'intention de fiancer sa belle-soeur au sulfureux comte depuis le départ ainsi que si nombre de nobles s'étaient comme moi fait avoir par le Terresang. D'ailleurs, le ressentiment n'était plus à l'ordre du jour car mon pragmatisme avait pris le dessus comme cela devait ètre le cas chez tous les endettés de l'Esplanade dont faisait partie la maison du promis de Sydonnie si je ne m'abusais. Puis, l'admiration teintée de respect que j'avais pour le vieux commandant oblitérait les affres de la manoeuvre passée.

Savourant quelques mets avant de me faire servir de nouveau du cru carmin dont Victor de Rougelac devait ètre l'un des derniers propriétaires, je notais avec amusement le regard entiché et admiratif du Rivefière sur ma cousine. Plus qu'entiché fier à en ètre quasiment énamouré. Eh bien. Eh bien. Le charme rugueux et le mauvais caractère de ma parente ne faisait pas peur à l'héritier comtal. Ce qui ne pouvait que s'avérer une bonne chose. Pour sa part, la sergente semblait un brin dépassée par cette officialisation matrimoniale mais néanmoins pas franchement en colère pour autant. Cela contrastait d'autant plus avec les confessions de mon sang quelques semaines plus tot. Ce mariage pourrait devenir une excellente chose finalement. Roland était un homme courageux car pour posséder un caractère aussi ombrageux et compliqué que la femme d'arme je savais que la future nouvelle madame de Sombreval ce qui finirait tristement par arriver eu égard au fait que l'on me rabattait les oreilles dix fois par jour à ce sujet devrait ètre douée d'une répartie louable et d'un coeur guerrier. Amusé, je gardais le silence devant le comportement du futur comte.

"Vous avez semble t-il raison Roland, je vous en prie je vous suis."

Une fois de nouveau installé confortablement près du noble, je reportais mon attention sur la lice sur laquelle le héraut de la maison de Rougelac rappellait les règles de l'engagement comme de la victoire. Ce tournoi n'était bel et bien qu'une représentation bien loin des mélées furieuses autant que des joutes impitoyables auxquelles nous avions participé Francis et moi. Ce dernier avait rejoint la dame lui ayant accordé sa faveur et ne semblait guère plus intéressé par le tournoi après son élimination précoce face à ma cousine. Un léger rire franchissait mes lèvres avant que celui-ci ne se dissipe lorsque je me fis la réflexion que ce visage blond sévère et marqué par une vie rude me semblait familier. En tout cas, ce chevalier ci ne semblait pas avoir la mème vision de la joute chevaleresque théatrale que mon meilleur ami et bras droit puisqu'il encaissa le premier assaut de la sergente avec vrtuosité avant de se jeter sur elle comme un forcené. Ce d'Ergeuil semblait bien déterminé à remporter le premier prix et à le faire la rage au coeur et au ventre. Comme si l'engagement précédent de ser Francis et ma cousine lui avait laissé un gout amer en bouche. Ce rustre là ne semblait guère rompu aux coutumes courtoises ni à la geste de chevalerie auquel mon sergent accordait une importance capitale. Je devinais l'homme marqué par les difficultés de la vie sous le heaume simple et sans fioriture.

Celui ayant survécu à bien des batailles et subi moult injustices. Un guerrier sachant que dans un vrai duel frapper le plus rapidement et le plus fort vous assurait bien souvent bien plus qu'une pseudo gloire ou la victoire, la vie sauve. Pour autant, si je ressentis un élan de sympathie pour le combattant de valeur que j'aurais apprécié affronter voir ma dernière parente ètre l'objet de sa fureur tendit tous les muscles de mon corps. Ma main se porta mécaniquement sur la garde de ma lame comme si je craignais de devoir me jeter de la tribune pour aller empecher l'homme d'aller trop loin. Ce dernier ayant manqué d'embrocher littéralement la d'Algrange de sa touche victorieuse au flanc. Cette inquiétude ne se voulait point insultante car je savais la milicienne plus que capable de s'en sortir seule cependant la rage de l'homme digne de celle de mes propres hommes mais c'était plus fort que moi je ne m'étais point attendu à une telle brutalité dans les échanges d'autant plus après le combat face à Francis qui était à mes yeux aussi bon si ce n'était plus que moi. Un glairon graveleux craché sur le sable après une remontée de visière prouva encore un peu plus que le chevalier féroce baignait dans l'agressivité. Je me demandai un instant s'il s'agissait là de l'un de ces hommes refusant de reconnaitre qu'une femme pouvait se battre aussi bien qu'un gentilhomme.

-"Sacré duel n'est ce pas mon cher ? Sydonnie semble en difficulté."

La joute recommenca sur les chapeaux de roue comme l'on pouvait s'y attendre et cette fois la milicienne semblait avoir repris ses marques car les passes d'armes se firent plus équilibrées. De la hargne à revendre ma cousine en avait pour autant que je le sache, autant que moi, autant que chaque personne ayant perdu tant et plus des mains de la Fange. Le comportement excessivement belliqueux de l'homme allait peut-ètre se retourner contre lui. La sergente remporta par ailleurs les deux touches suivantes. Restait l'ultime point à accorder. Mais, une chose était certaine ce duel haut en couleur était l'un des plus intenses de la compétition mème bien au dessus de celui de mon champion personnel.

- « Nous y sommes » souffla-t-elle pour elle-même, dans un murmure à peine audible dont les lèvres n’avaient qu’à peine articulé les mots.

La noiraude n’était pas une femme qui appréciait la défaite, qui pouvait se targuer d’aimer ça de toute façon ? Un fou peut-être, certainement. Elle avait été malmené, traîné dans la boue, on l’avait envoyé dans de nombreuses missions suicidaires, on avait essayé de la violer, affectée à des tâches ingrates, s’était-elle déjà retrouvée sous le bureau d’un sergent qui avait volontairement fait tomber quelque chose pour grogner ensuite un ‘ta condition pourrait rapidement s’améliorer avec un peu de volonté’. Oui elle en avait vu, des vertes et des pas mûres, pour autant jamais elle n’avait abandonné et ce n’était pas maintenant que cela allait débuter. Souvent, la femme d’armes avait dû prouver sa valeur, encaisser les regards, les coups et les désapprobations de sa condition de femme et milicienne. Sydonnie avait fait de nombreuses erreurs et ce tournoi en serait certainement un aussi, si elle ne parvenait pas à se reprendre rapidement. Droite, elle dévisageait son adversaire, qui fallait-il bien l’admettre l’avait dépassé durant ce premier échange de lames, lui laissant cet arrière-goût amer au fond de la gorge.

L’épée fermement dans sa main, elle l’avait détaillé comme on aurait pu observer un bout de viande après des mois d’abstinence ou d’absence de cet aliment. Les conneries, c’était terminé. Prenant une grande inspiration pour éclaircir son esprit, elle avait fini par se précipiter à la rencontre de son adversaire, tout n’était toujours qu’une question d’opportunité, toujours. Abandonnant sa position de dominé, elle avait choisi de se mouvoir cette fois. De chercher la confrontation, de l’obliger à se déplacer pour rester à son contact, de tourner autour de lui. Elle n’aurait jamais le dessus par la force, il le savait, elle le savait aussi, fallait-il être plus subtile, avoir l’art et la manière de faire rencontrer les lames pour aussi rapidement les détacher. Reculer, esquiver, un mouvement sur la droite, sur la gauche, il n’était pas toujours utile d’avoir une rencontre, le tout était de l’épuiser, de s’appuyer sur sa résistance à elle. Puis ce fut sa première touche, elle le regardait fendre l’air de chaque côté, retenter des mouvements qu’il avait faits précédemment et aussi étranges que cela puisse paraître, elle avait décidé de l’imiter. Elle mima un geste par le haut, alors qu’au dernier moment, elle pivota pour changer la direction de sa lame et venir toucher, non pas ses côtes, mais sa cuisse.

Ce fut une première touche et le coup de trompette qui ordonnait à chacun de se reculer. Un point partout, son sourire s’était fait plus carnassier, son regard plus sombre, si elle n’aimait guère se battre inutilement, fallait-il bien admettre qu’une fois le plaisir de se battre obtenu, elle n’était plus vraiment la délicate sergente, mais bien la combattante. La contraction de ses muscles lui offrait cette sensation agréable, ce petit plus qu’elle ne parvenait pas clairement à identifier, sa respiration c’était faite plus bruyante, son cœur tambourinait de cette manière différente, et maintenant ? L’homme d’armes ne semblait pas en reste, regrettait-elle certainement de ne pas voir des personnes aussi douées dans la milice, peut-être était-ce encore envisageable de le faire venir du bon côté de la force ? Pourquoi pas ?

Le geste fut donné pour que la reprise du combat reprenne, elle n’avait pas réellement cherché à attendre, prenant une nouvelle fois l’avantage de l’attaque. Raoul disait toujours : ‘ce n’est pas l’adversaire qui doit te prendre, mais toi qui dois prendre l’adversaire’, cette phrase se répétait sans cesse dans sa tête, l’idée était bien là, même s’il n’y avait aucun enjeu de vie ou de mort dans cette situation précise. Le principe restait identique. Fonçant, elle avait fait ce qui lui semblait être le plus judicieux, sans sombrer dans des pulsions qui commençaient à lentement se réveiller, le sang ne devait certainement pas couler ici, pas alors qu’elle avait laissé percevoir son aversion pour les blessures inutiles. Glissant sur le côté, la poussière imprégna immédiatement le duo, s’infiltrant dans les narines des deux combattants, venant piquer délicatement les yeux, il n’avait guère semblé se laissait avoir par ce subterfuge somme bien courant, pour autant et malgré la rencontre une nouvelle fois des lames dans cette sonorité si plaisante aux oreilles de la noiraude, elle avait perçu immédiatement une faiblesse, une ouverture ? Était-ce le fait d’avoir de la difficulté face à une femme ou autre chose ?

Les lames se détachèrent et les coups s’enchaînèrent dans ce mouvement circulaire, les corps se tournaient autour et il ne semblait, ni l’un ni l’autre avoir dans l’idée de perdre ce précieux avantage que le point pouvait offrir. Ce fut néanmoins d’Algrange qui obtient le précieux trésor, sa lame fut évitée une fois, deux fois, trois fois, à droite, à gauche, par le haut, par le bas, les côtes évitées, les bras, les cuisses, ce fut finalement et étrangement que la dernière touche fut placée juste au niveau du fessier de son adversaire. Avait-il anticipé la rotation des corps trop rapidement, ou l’avait-elle ralenti, elle l’ignorait. Ses yeux pétillaient de ce plaisir, alors qu’elle s’éloignait pour retrouver sa position, non sans observer Roland, lui offrant cette moue qui voulait tellement dire et si peu à la fois.

Ses prunelles claires avaient effleuré la silhouette de son cousin, à qui elle avait offert un petit clin d’œil, avant de se concentrer une nouvelle fois sur son adversaire, qui tout comme elle, semblait éprouvé par les passes de plus en plus intensives. L’avisant, le scrutant comme si elle avait la capacité de voir au travers de son corps et de son esprit, la noiraude semblait bien curieuse de découvrir le fil de ses pensées. Elle ne formula aucun mot à son encontre, parce qu’elle le savait, dans ce type de situation, tout pouvait basculer si rapidement.

Leur première passe d'armes avait-il affecté Bérard plus qu'il ne le pensait ? Enhardi par celle-ci, le grand blond n'avait prêté aucune attention à la fatigue qui lentement mais sûrement entamait son travail de sape, raidissant ses muscles et émoussant son jugement. La confiance née du premier échange de coup ainsi que la hâte d'en finir, lui à qui on avait ôté son hallali si gaillardement gagnée, tout ceci fit que le chevalier, lorsqu'on sonna la reprise, ne tergiversa guère et chargea sus à son adversaire.

C'était cependant là une erreur et un emportement, car promptement celle-ci lui allongea un coup rapide, touchant sa cuisse sans même que le grand blond n'eut pu faire quoi que ce soit. C'était une touche inoffensive et presque indolore, mais elle n'en était pas moins suffisance pour faire bondir l'arbitre, qui s'interposa à nouveau entre les deux combattants. On annonça l'égalité, accueillie par Bérard d'un nouveau juron. Plus qu'à son ennemie, il s'en voulait à lui même d'avoir jeté au loin toute prudence et oublié qu'il s'agissait là d'une opérette et non d'un vrai combat.

Lorsque la reprise fut sonnée, c'était un chevalier non moins hargneux qui s'avança, mais cette fois-ci Bérard rongea son frein. Serrant les dents derrière sa visière, l'homme n'attendait qu'une erreur de la part de son ennemie pour lui infliger la même déconvenue qu'au début. Peut-être Sydonnie le comprit elle ? Voila que la garce, de sa botte, soulevait un épais nuage de poussière pour concerter son adversaire avant de l'attaquer. « Pute borgne! », croassa le grand blond, alors qu'il esquivait les coups de son ennemie en se déplaçant, désireux de s'extirper de ce nuage de perfidie. Voila qui en était trop : la même conasse qui se contentait de touchette pour gagner ses combats était désormais la même qui usait de tous les coups, même les plus bas, pour triompher. Force fut cependant d'admettre que sa manœuvre fonctionna, puisqu'à l'issue de son assaut, Sydonnie touchait un fois de plus Bérard.

Une nouvelle flopée de jurons s'échappa de la bouche du grand blond, lequel avait remonté sa visière. Il conchiait cette garce qui dans un vrai combat eût déjà été morte mais céans le narguait encore. La hargne troublait le jugement du chevalier et malgré son souffle alourdi par le poids de l'armure, Bérard trépignait de reprendre la lutte. Dès que le nuage de poussière se dissipa, il se porta au devant de son ennemie pour en finir.

HRP:

Manche n°4

Initative a écrit:: Bérard 8 < 11 Sydonnie , La milicienne attaque donc la première

Info : Bérard utilise les compétence Coriade (+1 en parade) et Charge +1 en attaque

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Sydonnie, 1d20 : résultat 13 (<14) ~ reussite d'attaque
parade 1 :Bérard, 1d20 : résultat 1 (<9+1bonus) ~ réussite de parade

attaque 2 :Bérard, 1d20 : résultat 9 (<9+1 bonus) ~ reussite d'attaque
parade 2 :Sydonnie, 1d20 : résultat 4 (<15) ~ reussite parade

attaque 3 :Sydonnie, 1d20 : résultat 15 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 4 :Bérard, 1d20 : résultat 16 (>9+1bonus) ~ échec d'attaque
attaque 5 :Sydonnie, 1d20 : résultat 16 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 6 :Bérard, 1d20 : résultat 4 (<9+1bonus) ~ réussite d'attaque
parade 3 :Sydonnie, 1d20 : résultat 13 (<15) ~ reussite parade

attaque 7 :Sydonnie, 1d20 : résultat 1 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 4 :Bérard, 1d20 : résultat 3 (<9+1bonus) ~ réussite de parade

attaque 8 :Bérard, 1d20 : résultat 15 (>9+1bonus) ~ échec d'attaque
attaque 9 :Sydonnie, 1d20 : résultat 5 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 5 :Bérard, 1d20 : résultat 2 (<9+1bonus) ~ réussite de parade

attaque 10 :Bérard, 1d20 : résultat 5 (<9+1bonus) ~ réussite d'attaque
parade 6 :Sydonnie, 1d20 : résultat 10 (<15) ~ reussite parade

attaque 11 :Sydonnie, 1d20 : résultat 3 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 7 :Bérard, 1d20 : résultat 9 (<9+1bonus) ~ réussite de parade

attaque 12 :Bérard, 1d20 : résultat 13 (>9+1bonus) ~ échec d'attaque

Le combat s'enlise, à ce stade, un jet d'endurance est lancé pour chacun :
Sydo : 3 (<12) ~ réussite = +1 en attaque et +1 en parade
Berard : 15 (>8 ) ~ échec = -1 en attaque et -1 en parade

attaque 13 :Sydonnie, 1d20 : résultat 9 (<14+1bonus) ~ réussite d'attaque
parade 8 :Bérard, 1d20 : résultat 4 (<9) ~ réussite de parade

attaque 14 :Bérard, 1d20 : résultat 13 (>9) ~ échec d'attaque
attaque 15 :Sydonnie, 1d20 : résultat 4 (<14+1bonus) ~ réussite d'attaque
parade 9 :Bérard, 1d20 : résultat 8 (<9) ~ réussite de parade

attaque 16 :Bérard, 1d20 : résultat 15 (>9) ~ échec d'attaque
attaque 17 :Sydonnie, 1d20 : résultat 20 (>14+1bonus) ~ échec d'attaque
attaque 18 :Bérard, 1d20 : résultat 6 (<9) ~ réussite d'attaque
parade 10 :Sydonnie, 1d20 : résultat 10 (<15+1bonus) ~ reussite parade

attaque 19 :Sydonnie, 1d20 : résultat 11 (<14+1bonus) ~ réussite d'attaque
parade 11 :Bérard, 1d20 : résultat 18 (>9) ~ échec de parade

Le point est finalement remporté par Sydonnie !!! Après un combat de fou furieux!!! 3-1 Pour la Sergente! VICTOIRE !!!

On résume quand même :
11 attaque pour Sydo (7 réussites - 4 échecs)
8 attaque pour Berard 4 réussites - 4 échecs)

4 parade pour Sydo (4 réussites)
7 parades pour Bérard (6 réussites - 1 échecs)

Sydonnie dévisagea celui qui s’est retrouvé face à elle, ne sachant guère ni comment le qualifier ni comment lui faire mordre convenablement la poussière. Consciente de la qualité du combattant, elle sait d’avance que tout ne sera pas aussi simple qu’elle aurait pu l’espérer. Prenant une légère inspiration, elle tente de conserver un rythme de cardiaque maîtrise, une respiration lente et contrôlée. Ses joues sont légères rouges, son front dévoile quelques gouttelettes à cause des nombreux efforts qu’elle a dû faire jusque-là. Lui ne doit pas être dans une meilleure forme, le suppose-t-elle alors qu’elle sent la totalité de ses muscles supporter les décharges que son corps inflige. Sa main tremble légèrement, sans qu’elle ne perde le moindre soupçon de précision. Pour autant, la fatigue commence à se faire sentir. Abandonner n’était pas une option dans l’esprit de la noiraude, qui conservait l’espoir de terminer rapidement ce combat afin de pouvoir souffler un peu.

Un bref geste de la lame, une moulinette du poignet pour l’encourager à tenir encore bon et la noiraude s’élance sans perdre de temps. Un combat qui perdure est un combat perdu, n’a-t-elle pas la force physique d’un homme. Loin de là. Quoi qu’il en soit, la noiraude finit par attaque une première fois, les lames s’entrechoquent presque immédiatement obligeant les deux adversaires à faire un pas en arrière. La contre-attaque du blond est violente, mais néanmoins parfaitement parée par la sergente et le combat ne fait que recommencer. L’un comme l’autre ne semble aucunement avoir envie de lâcher ou de renoncer, le bruit des épées s’entrechoquant et le seul bruit perceptible, alors que les attaques et les contre s’enchaînent dans une rapidité déconcertante. Les corps ne se déplacent que légèrement, tournant l’un autour de l’autre alors que les deux combattants semblent ressentir le plaisir de la défaite ou la victoire approchant.

Ce fut dans cette intensité non nouvelle que le combat perdura encore et encore sans que personne puisse définir lequel des deux parvenait à prendre le dessus sur l’autre. Corps à corps, ni la sergente ni celui qui lui faisait face ne parvenait à se détacher, peu importe l’orientation, des lames, peu importe les tentatives pour surprendre l’autre, tout était dévié d’un côté comme de l’autre, juste à temps pour en avance. Les souffles commençaient à se faire bruyants, presque douloureux, les gouttelettes de sueurs à dégringoler des fronts.

Encore, encore et encore, jusqu’à sentir la fébrilité en face, jusqu’à percevoir un semblant de point faible, l’endurance. Ainsi il avait la force pour lui, mais pas l’habilité ou l’endurance, la noiraude ne put que s’obliger à redoubler d’intensité ne cherchant plus à marquer son point, mais à l’épuiser, véritablement. Petit coup sur petit coup, en haut, en bas, à droite, côté, cuisse, elle tentait autant que possible, puissant dans ses dernières forces, dans sa propre capacité à tenir l’enchaînement. Pas de pause, pas de moment de répit, aucun jamais, c’était l’unique façon de prendre le dessus et si les attaques échouaient ou se faisaient parer cela n’avait pas la moindre importance, le tout était l’obliger à bouger, encore, encore et encore, tout en l’obligeant à rester attentif aux moindres coups qu’elle tentait de faire passer.

Ce fut finalement la résolution de cette manière un peu improbable, un peu surprenante, alors que les deux semblaient arriver douloureusement à la limite physique et respectable, l’épée de son adversaire sembla ne pas parvenir à se réajuster suffisamment rapidement du haut vers le bas, si bien que la touche à la cuisse gauche du blond sembla surprendre autant la femme d’armes que celui qui venait de perdre. Ce fut le silence, avant que l’épée ne pousse celle de Sydonnie qui fut stoppée dans son élan et son envie de poursuite par un bruit significatif qui annonçait la fin du duel. Elle était victorieuse. Sans que le sang ne coule, sans que de blessures ne viennent poindre, sans que la victoire ne soit volée ou non méritée. Le combat avait été intensif et lentement, elle ne pouvait s’empêcher de regagner sagement sa place, inclinant poliment la tête vers les spectateurs insistant quelques secondes sur son futur époux, avant de s’attarder sur son cousin pour lui adresser un p’tit clin d’œil.

Pivotant vers l’homme, elle afficha un petit sourire :

- « Félicitations pour votre talent, la milice manque de personne comme vous, peut-être devriez-vous songer à vous reconvertir, non pas. »

Elle se décala pour laisser la place aux nouveaux combattants. Était-elle sincèrement fatiguée, son souffle était encore malmené, si bien qu’elle se laissa glisser contre une barrière, profitant de ce petit temps de repos bien mérité.

Roderik vs Scarocci

Manche n°1

Initative a écrit:: Roderik 9 < 10 Scarocci, Le mercenaire attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Scarocci, 1d20 : résultat 14 (>12) ~ échec d'attaque
attaque 2 :Roderik, 1d20 : résultat 18 (>9) ~ échec d'attaque
attaque 3 :Scarocci, 1d20 : résultat 11 (<12) ~ réussite d'attaque
parade 1 :Roderik, 1d20 : résultat 1 (<8 ) ~ réussite parade

attaque 4 :Roderik, 1d20 : résultat 1 (<9) ~ réussite d'attaque
parade 2 :Scarocci, 1d20 : résultat 7 (<11) ~ réussite parade

attaque 5 :Scarocci, 1d20 : résultat 19 (>12) ~ échec d'attaque
attaque 6 :Roderik, 1d20 : résultat 2 (<9) ~ réussite d'attaque
parade 3 :Scarocci, 1d20 : résultat 10 (<11) ~ réussite parade

attaque 7 :Scarocci, 1d20 : résultat 5 (<12) ~ réussite d'attaque
parade 1 :Roderik, 1d20 : résultat 13 (>8 ) ~ échec parade

1ère touche remportée par Scarocci !

@Scarocci Corbera , @Roderik Montignard > merci de m'indiquer si vous utiliser une ou deux compétences ou si vous n'en utilisez pas pour les prochains round. Pour rappel, vous n'avez droit d'utiliser dans le tournoi que 2 compétences donc si vous en utilisez 2 et que vous vous qualifiez en finale, vous ne pourrez plus en utiliser.

- MUHAHAHAHA !

Peu de gens applaudissaient et encourageaient les combattants aussi fort que Scarocci. Les mains épaisses du chevalier résonnaient à chaque applaudissement, et il stimulait chaque adversaire par intervalle. Avec grande évidence, il s'amusait comme un petit fou. Le combat était un peu frustrant, à cause de la décision de passer à un système de touche. Il pouvait en comprendre les raisons, mais, assurément, on y perdait beaucoup en panache !

Mais le combat valait plus que des applaudissements, il valait des louanges ! Aucun des deux combattants ne lâchait quoi que ce soit malgré l'épuisement, et, à de multiples instants, le combat semblait joué et terminé pour reprendre après un retournement de situation !

Il applaudit bien fort la gagnante, avant de jeter un regard aussi désolé qu'invisible vers le grand blond, qui était l'incarnation du dépit et de la colère. Scarocci serait bien venu lui remonter le moral, mais il savait que, dans la défaite, il fallait parfois un peu de solitude. Il fit son entrée dans l'arène, toujours claudiquant.

Il croisa Sydonnie alors qu'elle en sortait et lui lança un "Bien joué Sergente ! Je vous veux en forme pour la finale ! ".

Elle ne lui répondit pas. Il doutait même qu'elle l'ait entendue, épuisée et encore concentrée qu'elle était.

En parlant de concentration... son regard se porta sur son adversaire. Roderick. Un autre milicien, ancien paysan apparemment. D'extraction inférieure, mais Scarocci avait vu la force de cet homme le dépassant d'une bonne tête. Après un signe de l'arbitre, ils se rapprochèrent.

Il leur répéta les règles. Le gagnant serait celui parvenant à toucher trois fois son adversaire de manière claire et évidente. Humpf.

* Je ferais avec. *

La tête levée pour maintenir le contact visuel avec son adversaire, Scarocci, insondable derrière son masque, enlevant sa grande cape, cette fois avec lenteur, avant de l'enrouler autour de son bras, et de la lancer vers la cloture de l'arène.

Au grand soulagement de Scarocci, la cape atterrit dessus sans glisser sur le sol. Puis, tenant ses deux épées entre les doigts épais de sa main gauche, il présenta la droite à Roderick.

- Une poignée de mains avant ce combat mon brave ! Donnez tout ce que vous avez !

compétence à utiliser:

L'engagement empreint de fureur du coté du chevalier errant aux airs de colosse avait trouvé une fin abrupte lorsque le héraut avait séparé les deux duellistes sans ménagement. Si, j'avais trouvé que le duel de ma cousine et de mon meilleur ami, de la sergente face au chevalier avait été d'une extrème qualité. Il fallait reconnaitre que celui-ci surpassait allègrement toutes les joutes précédentes. La violence du combat avait été telle que je m'étais inquiété pour Sydonnie chose que je ne faisais jamais d'ordinaire car la jeune femme était plus que capable de veiller sur ses propres miches et celles des personnes avec elle. Ce tournoi n'était rien de plus qu'une démonstration d'apparat bien loin des sauvages mélées ou des chevauchées implaccables sur la lice que j'avais pu connaitre avant le fléau mais ce point le spadassin aux éperons ne semblait guère le digérer au vu de l'ardeur fiévreuse qu'il mettait dans ses assauts contre la milicienne.

Le duel à la tension telle que la foule était restée muette s'interrompit alors que tendu comme un arc j'avais encore la main sur la garde de mon épée. J'espérais que le comte de Rivefière n'avait pas vu mon geste machinal mais ce dernier était bien trop concentrée sur sa promise pour jeter un coup d'oeil en biais à mon facies aussi crispé que le reste de mon corps. Mais, toute cette tension à couper au couteau retomba bien vite lorsque mes yeux croisèrent ceux de la ténébreuse brune et qu'elle m'offrit un clin d'oeil complice pour me rassurer. Ma main d'épée s'éloigna doucement du fourreau d'ébène et je me passais la dite main sur la barbe pour me la lisser avant de rendre à ma cousine son geste de connivence. Je laissais mon regard se porter sur ser Francis qui sirotait le meilleur cru de Rougelac nonchalament installé sur le banc des perdants. Nul doute, qu'il n'appréciait guère l'attitude provocante, outrancière, implaccable et brutale du blond personnage. Point de vue que nous partagions.

Bien que je sois réellement admiratif du talent martial de ce mystérieux chevalier dont le visage ne cessait de vouloir s'insinuer dans ma mémoire. L'homme avait une taille impressionnante et une endurance digne des plus grands bretteurs. Le style de combat des chiens de guerre ayant pullulé à travers le royaume de Langre avant la Fange. A la fois agressif et rugueux, impliqué et sérieux, féroce et offensif, puissant mais habile. C'était le style de combat d'un tueur ni plus ni moins. Celui d'un homme qui aurait parfaitement sa place dans les rangs de mes Griffons. Pour autant, la crispation reprit ses droits lorsque les engagements s'enchainèrent interminables et éprouvants, superbes de techinque autant que d'abnégation, caviars pour les connaisseurs de combat. L'ardeur rageuse du chevalier ne sembla capable de baisser en intensité que proportionellement à celle rampante de sa fatigue.

Le spectacle fut de toute beauté et resterait certainement dans les mémoires de tous spectateurs autant que participants mais Sydonnie trouva la force de l'emporter sans y croire elle-mème et avant que le héraut ne lève son bras de vainqueur j'explosais et applaudissais à m'en faire mal aux mains. Une victoire plus que méritée ! Qui aurait le mérite de me rappeller de ne pas m'insurger lorsque ma cousine me botterait le cul lors d'un entrainement potentiel. Je me levais mème pour lancer une ovation à la future championne qui offrit quelques mots à son adversaire.

[Color=brown] « J'compte bien, p'tit chevalier. »[ /color]

Dit-il en lui serrant la main à son tour, ayant encore en mémoire le combat de la sergente et du blondinet … la milice semblait être en lice pour la finale et c'était parfait ! Au moins, ces grands cons verraient que seule la milice était les gros bras pour contrer cette invasion du mal !

Il se recula alors, mettant sa faux bien en avant, son pied gauche vers l'arrière et le droit en avant et lorsque le signal fut donné, le vieux fermier toujours aussi agile malgré son âge s'élança alors vers son adversaire aux deux épées. Il avait l'avantage du mouvement mais Roderik avait celui de la distance, oui c'était une faux et alors ? On pouvait l'utiliser comme une lance et puis il ne fallait pas faire le couler le sang alors c'était idéal pour ce genre de combat.

Plusieurs fois, Roderik rata sa cible, c'est qu'il avait l'agilité pour lui le bougre ! Sa faux en mode lance n'arrivait guère à atteindre l'homme à la cagoule mais qu'importe, il n'allait pas se laisser faire par un vulgaire petit chevalier et encore on ne savait pas si c'était vraiment le cas ! On aurait plus dit un mercenaire qu'en qu'autre chose.

Mais il fallait bien que la chance du vieux milicien lui tourne le dos, apparemment Rikni avait décidé que le combat entre les deux vétérans devait se terminer et malheureusement ce ne fut pas Roderik le vainqueur … il reçut alors l'estoc de l'épée gauche du nain et se mit à grogner tout en fulminant, bordel ! Il mit un coup de pied dans le sable et retourna à sa place.

Spoiler:: Compétence à utiliser > Force Accrue pour le prochain round

Roderik vs Scarocci

Manche n°2

Bonus +1 à chacun pour vos jets d'attaque

Initative a écrit:: Roderik 9 < 10 Scarocci, Le mercenaire attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Scarocci, 1d20 : résultat 9 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 1 :Roderik, 1d20 : résultat 18 (>8 ) ~ échec parade

2ème touche remportée par Scarocci !

Sans grande surprise, l'écart entre les deux jouteurs semblait criant, le chevalier masqué prenant le dessus coup sur coup sûr son adversaire, le courageux milicien qui malgré sa bravoure indéniable ne semblait pas tenir le niveau durant cette demi finale au suspens pour l'heure bien moins criant. Si le spectacle était moindre, cela révélait certainement la qualité et surtout l'efficacité de ce bout en train de chevalier Corbera. Mais fallait il rester des plus concentré pour ce dernier aux portes d'un duel sans doute bien différent face à la gradée de la milice.

Victor ne manquait pas en tribune de devisait avec son entourage, appréciant la forme physique et l'aisance de Scarocci dont la réputation n'était effectivement plus à faire depuis déjà bien des tournois. Il avisa pourtant curieusement Roderik, ne le considerant pas encore totalement hors jeu. Une touche était encore à gagner pour l'homme masqué.

Manche n°3

Bonus +1 à chacun pour vos jets d'attaque

Initative a écrit:: Roderik 9 < 10 Scarocci, Le mercenaire attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 1 :Scarocci, 1d20 : résultat 16 (>13) ~ échec d'attaque
attaque 2 :Roderik, 1d20 : résultat 14 (>10) ~ échec d'attaque
attaque 3 :Scarocci, 1d20 : résultat 17 (>13) ~ échec d'attaque
Attaque 4 :Roderik, 1d20 : résultat 9 (<10 ) ~ réussite attaque
parade 1 :Scarocci, 1d20 : résultat 8 (<11) ~ réussite parade

attaque 5 :Scarocci, 1d20 : résultat 19 (>13) ~ échec d'attaque
attaque 6 :Roderik, 1d20 : résultat 14 (>10) ~ échec d'attaque
attaque 7 :Scarocci, 1d20 : résultat 6 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 1 :Roderik, 1d20 : résultat 9 (>8 ) ~ échec parade

3ème touche remportée par Scarocci !

Note MJ : Je vous laisse à vos réactions suite à la clôture de cette seconde demi finale, j'interviendrais avec Victor dans la semaine avant de relancer une interlude avant la finale.

Roland avait rejoint les tribunes, suivi de près par Ulysse de Sombreval. Les deux hommes s’entendaient très bien, ce qui était un bon point, le baron étant le dernier parent proche de sa promise, cela aurait été fort regrettable qu’il en soit autrement.
Roland s’assit afin d’observer la suite des combats. Sydonnie affrontait toujours Bérard, elle était revenue à un point partout, puis à deux touches rapidement. La dernière allait peut être être décisive pour la sergente. Mais les deux adversaires ne semblaient rien lâchés, l’héritier put enfin véritablement admirer les prouesses de la brune, elle était douée, très douée, cela ne faisait aucun doute. Il éprouvait une certaine fierté d’être celui qu’elle avait choisit. Une femme d’armes, ce n’était pas courant, une sergente capable de faire pâlir un chevalier, encore moins. Et c’était sa future femme, sensation étrange mais enivrante. Et trois touches, ça y est, elle avait remporté cette manche. Un mince sourire se dessina sur les lèvres de Roland, tandis qu’il applaudissait la gagnante.

Il ne quittait pas des yeux la brune lorsqu’elle s’écarta et alla se placer le dos contre une barrière, de manière certainement à reprendre son souffle et récupérer un peu suite à l’effort conséquent. Il aurait bien aimé la rejoindre, la féliciter de vive voix et s’assurer qu’elle allait bien malgré tout, il aurait l’occasion de le faire à l’entracte.

Un autre combat s’engageait déjà. Le chevalier tout en armure contre un milicien maintenant. Le chevalier montra sa puissance en exécutant sa première touche assez rapidement. Puis enchaîna avec une deuxième et enfin une troisième. Trois à zéro, il n’y avait pas l’ombre d’un doute quant à sa supériorité sur cette manche.
La finale allait sans doute se jouer entre le dénommé Scarocci et sa promise, allait-il sans doute donner du fil à retordre à Sydonnie.

Du vibrant combat, quoiqu'un peu unilatéral, qui prit place après le sien, Bérard ne vit nulle passe. Sa défaite l'avait rendu bien trop amer pour demeurer céans, et quand son adversaire, victorieuse, était venue lui présenter ses respects à la fin de leur duel, il avait opposé pour seule réponse un crachat épais. La bouche sèche, emprise d'un goût mauvais au relents de défaite, le grand s'était extirpé de l'arène pour regagner piteusement la grande tente où il s'était précédemment préparé, avant toute cette mascarade. Là, sans prendre même le temps de se débarbouillé, il avait ramassé ses effets et pris la poudre d'escampette.

C'est donc emprunt d'une puissante aigreur que le bâtard d'Ergueil quitta le manoir Rougelac. « Pute borgne, croassa-t-il, atrabilaire, pute nègre, pute chauve! » Tout une série de putains devait le suivre durant son long et piteux retour jusque dans ses pénates, où il expliquerait à ses compères comment, à grand renfort de métaphore pompeuses, il n'avait pas été défait, mais que le tournoi lui-même avait conspiré à sa défaite. Tout y passerait : terrain, arbitre, équipement, le soleil dans les yeux, son repas de la veille, ou encore la fille un peu trop aguicheuse qui lui avait donné sa faveur - assurément pour le déconcentrer, cette grognasse.

Sa diatribe n'en fut que plus mauvaise et malévolente qu'au fond de lui, Bérard n'y croyait guère. Certes, son ennemie avait joui d'un répit bienvenu aux mains de l'arbitre, quand il ne manquait au chevalier qu'une seconde pour mettre fin au combat. Néanmoins, par la suite, l'homme s'était fendu, pensait-il, de ses meilleurs coups ; et ceux-là n'avaient su percer la garde de la milicienne, tandis que l'inverse demeurait vrai.

On le comprendra, l'humiliation, quoique superficielle au regard des circonstances, n'en était pas moins profonde dans le regard du vaincu. Il ruminerait longtemps encore cette déconvenue et, chose qu'on ne l'avait vu faire depuis fort longtemps, Bérard se surprendrait même plus tard à s'exercer, d'abord de son côté, encore trop penaud de sa défaite, puis avec ses compères. La leçon d'humilité porterait ainsi peut-être des fruits - s'il en trouvait l'occasion, le grand blond ne manquerait pas, dans tout les cas, de prendre sa revanche.

HRP:

Les membres du chevalier tremblaient. La première manche avait été rudement disputée. En voyant son colosse d’adversaire, Scarocci s’était douté avoir à faire à un homme puissant, mais il se trouvait ici dans une situation inédite.

Son adversaire était au moins aussi fort que lui.

Il le sentait dans chaque coup, lorsqu’ils se répercutaient de la plante de ses pieds au bout de ses cheveux, le laissant tout tremblant. Lorsqu’ils le rataient, et laissaient derrière eux de puissantes bourrasques. Lui, qui était une force de la nature, capable d’écraser toute opposition par la force brute, se trouvait face à un homme capable de lui en remonter !

C’était… inhabituel, et grisant. L'étonnement était d'ailleurs partagé. Il le sentait dans le regard de son adversaire, qui ne s'attendait probablement pas qu'un homme qu'il dépassait d'une bonne tête soit capable d'encaisser ses frappes sans sourciller.

Quoi qu'il en soit, c'était ’occasion pour Scarocci de faire parler sa technique ! Car, face à cet homme, la moindre erreur pouvait être fatale ! La première manche avait été une galère sans nom, il fallait bien l’avouer.

Il devait finir le combat le plus vite possible. Face à la Sergente, le moindre effort économisé serait vital. Il se retrouvèrent séparés de plusieurs mètres.

Alors que le top pour la seconde touche était lancée, Scarocci fut quelque chose que personne ne s’attendait à voir.

Il sauta.

Très haut. Très loin. Et très vite.

Le milicien eut à peine le temps de réagir, le temps de réaliser qu’une bonne centaine de kilos de muscles et de métal venait de bondir sur lui tel un cabri, montrant que plus qu’une force exceptionnelle pour son gabarit, le combattant masqué ne manquait pas d’athlétisme. Il franchi quasiment instantanément la distance les séparant et, en un instant, toucha le cœur de son adversaire d’une puissante feinte. Il le vit grimacer, de couleur -même si la plaque d’armure protégeait efficacement cette zone- mais aussi de frustration. Après une première manque disputée, Scarocci avait clôt la seconde manque en une fraction de seconde.

Ils furent re-séparés, et la troisième manche fut annoncée.

Il revint vers l’avant. Son adversaire était plus grand, avec une arme plus longue, et gardait efficacement la distance entre lui et Scarocci. Maintenant qu’il avait réussi à percer sa garde à la première manche, Scarocci ne bénéficierait plus de l’effet de surprise. Roderick fit tournoyer l’arme entre ses mains, et l’abbatit de haut en bas. Scarocci l’esquiva de peu, s’appuyant sur sa mauvaise jambe, bougeant avec des gestes surnaturels et presque inhumains, comme un automate ou… un fangeux.

Son équilibre instable jouait pour lui, et il se déplacait d'une manière étrange et unique, presque sinuant, et surtout, imprévisible. Estoc ? Taille ? Fente ? De l'épée droite, de la gauche, des deux ? En même temps, en décalé ? Il était impossible pour Roderick de savoir quand et comment commençaient et se terminaient les enchaînements de son adversaire, qui semblait capable d'utiliser l'intégralité du répertoire de l'escrime.

D’une feinte puissante, Scarocci parvint à tromper son adversaire, mais son épée manqua de peau le géant à la faux. Ce dernier recula, et essaya de punir Scarocci, désormais exposé, mais le chevalier, conscient des failles dans sa garde et que Roderick les exploiterait, dévia sans grande difficulté la faux juste assez pour qu’elle loupe généreusement son visage.

La lame des épées de Scarocci fendaient l’air dans un sifflement aigu, arrachant des copeaux de bois lorsqu’elles glissaient sur le manche de la faux. Il reparti à l’attaque, deux coups vifs et en diagonale, mais son adversaire avait recréé de la distance. Roderick riposta, encore, visant le foi de Scarocci.

- Ouch !

Scarocci avait été trop lent pour esquiver ce coup, mais heureusement, assez rapide pour le parer. Boiteux, Scarocci n’avait hélas pas l’agilité requise pour rapidement clôre la distance entre lui et le puissant homme qui lui faisait face. Le choc fut tel que le chevalier fut repoussé d’un bon mètre, ses pieds laissant deux sillons dans la terre foulée par leurs pieds.

Face à son adversaire précédent, Scarocci avait du se reposer sur sa force brute et une agressivité sans pareille pour remporter la victoire. Ici, alors qu’il souffrait à chaque fois que l’arme de son adversaire se fracassait contre ses lames, le chevalier devait faire appel à sa technique. Il enchaînait les feintes et les brusques ruptures temporelles pour essayer de tromper la vigilance du milicien, et surtout de l’empêcher de créer de la distance. Si les passes d’armes de Scarocci étaient moins élégantes et vives que celles de Sydonnie ou de Bérard, elles étaient épurées, sans le moindre mouvement ou geste superflu.
Les gestes d’accéléraient, alors que tous retenaient leur souffle. Qui, du chevalier ou du milicien, allait finir par rompre ? Ce fut ce dernier. Après une attaque, un peu trop lente, un peu trop évidente, il se retrouve d’un seul coup avec les deux lames du chevalier pointées sur son cœur. Touché ! La victoire, enfin !

Boumboumboumboum. Le cœur de Scarocci battait à tout rompre, mais à un rythme constant. La moindre perte de concentration pouvait se solder par une défaite. Il jaugea son adversaire du regard, faisant quelques moulinets dans le vide. Ce score de 3 à 0 n’était guère représentatif des difficultés qu’il avait eu face à cet adversaire.

Il planta ses deux épées au sol, avant d’avancer sa main vers le milicien, pour le saluer comme au début du combat.

- Merci pour ce combat Roderick ! Ce fut un plaisir. Je crains que ces règles de touche n’aient guère été à votre avantage ! Si vous voulez une revanche, je vous l’accorde quand vous voulez ! Avec des hommes aussi fort que vous dans la milice, cette ville n’a rien à craindre !

Adelaïde se redressa légèrement lorsqu’elle vit son « Champion » se diriger dans l’arène. Ce dernier, dans un geste plus que théâtral, enleva rapidement sa cape avant de la lancer sur une clôture. Puis il dégaina rapidement ses deux épées avant de faire une rapide poignée de main à son adversaire. Parlant, de son adversaire, ce dernier avait toujours aussi l’air morose. Comparativement à notre très chère Berthe, qui elle, ne se gênait pas pour roucouler derrière son éventail en vantant a qui voulait l’entendre que son champion était le meilleur de Marbrume! Ah! L’amour! Que voulez-vous que je vous dise? L’amour est un grand mystère! Néanmoins, Adelaïde ne détacha pas une seule seconde son regard azuré du grand chevalier. Le combat fut aussi intéressant que celui entre Bérard et Sydonnie. Si la jeune femme avait admiré la milicienne pour son agilité au combat, elle était très curieuse de voir ce que son champion avant dans le ventre. Scarocci était rapide, agile! Définitivement le genre d’homme a surveillé durant un combat. Ce dernier sauta en attaquant une nouvelle fois le milicien. La manœuvre était impressionnante et franchement, incroyablement rapide. La foule retint son souffle les larmes s’entrechoquèrent. Puis finalement, le héraut annonça finalement la victoire du chevalier masquée. Adelaïde se leva doucement de son siège en applaudissant Scarroci, évitant soigneusement les regards vengeurs que la veuve de Vouvret ne se gênait pas pour lui lancer. Décidément, il était un combattant extraordinaire! Ne restait qu’à voir si ce dernier la déclarerait reine du tournoi…