[Mission] Utiliser pour mieux remonter [Terminé]

Installée contre la barrière en bois, la sergente laissait ses poumons se remplir doucement d’air, un sourire mauvais avait fini par prendre naissance sur ses lèvres, alors qu’elle revoyait le cracha qu’il lui avait été adressé. Qu’elle type de personne sans valeur pouvait agir de la sorte, ce ne fut que la main de son acolyte se déposant sur son épaule qui la retint de venir l’encastrer voir de l’affronter d’une manière bien différente. Le regard bleuté de la femme d’armes avait fini par se déposer sur le visage de l’autre sergent qui lui adressa un sourire compréhensif alors qu’on entendait encore les insultes du perdant. Se redressant, passant une main dans sa chevelure, la jeune femme désormais silencieuse, avait fini par venir s’adosser à la barrière, coude sur la planche de bois la plus haute tête sur les mains, détaillant le nouveau combat qui s’annonçait. Elle fit un petit signe, furtif au chevalier qui lui demandait de rester en forme pour l’affrontement à venir, faisant un léger mouvement de menton à peine visible.

Toujours sans mot, la jeune femme avait fini par ressentir un peu de stabilité dans sa respiration, tout comme son rythme cardiaque qui en s’apaisant lui avait permis de se redresser. Laissant ses deux prunelles aviser le combat se mettant en place, il semblait difficile pour la représentante de la milice de déterminer qui allait être le gagnant. Par fierté, aurait-elle une préférence pour le milicien, afin de démontrer que la nouvelle main armée du Duc n’était pas à prendre à la légère, mais par presque amicalité, elle aurait plus penché par le chevalier, qui malgré une bouche sans aucun doute très grande, lui avait finalement laissé une impression pas si désagréable que ça. Ce ne fut qu’à ce moment, que lorsque ses doigts effleurèrent le ruban qu’elle avait au poignet et que Roland lui avait donné qu’elle releva les yeux vers lui et son cousin, offrant un petit signe de tête, un petit sourire. Ulysse aurait sans aucun doute apprécié être sur le terrain, à la sa place, pour Roland c’était plus difficile à dire, l’homme aimait le respect de l’étiquette et jouer dans ce type de terrain à cheval entre mondanités et action ne devait pas réellement lui déplaire non plus.

- « Alors ? » fit cette voix qu’elle ne connaissait que trop bien
- « Je veux qu’on le surveille et dès que cet insolent petit homme fait un faux pas, je le veux dans ma cellule, il veut crier des insultes, je vais le faire crier autre chose. » Pesta la noiraude de ce regard particulièrement froid.
- « Je ne parlais pas de ça, mais du combat actuel… » répondit son partenaire en lui jetant un regard
- « Ah. »

Ce fut un silence, à la fois un peu gênant et amusé, l’homme avait eu le temps de connaître la jeune femme de savoir quelques-unes de ses techniques et autant l’avouer, jamais il ne voudrait se retrouver dans une pièce enfermé avec elle pour une séance d’interrogatoire quelconque. Roulant des épaules, déposant ses mains sur la barrière pour se pencher un peu en avant, la sergente avisait le combat qui se jouait un peu plus loin. Autant le dire, le combat fut surprenant, non pas parce le chevalier prenait le dessus, dans le fond n’était-ce pas plutôt logique ? Mais que le milicien ne parvienne pas à réaliser la moindre petite touche la laissa beaucoup plus dubitative. Penchant la tête sur le côté, laissant sa chevelure dégringoler sur le côté dont quelques mèches s’étaient échappées de sa coiffure. Les touches s’enchaînèrent néanmoins de manière plus ou moins rapide, avec plus ou moins de facilités, dans des manières plus ou moins impressionnantes et ce fut finalement le brave chevalier qui ressortit vainqueur de l’ensemble.

Tapant dans ses mains, la sergente offrit un signe de tête en direction du vainqueur, ainsi qu’un regard plutôt compréhensif vers celui qui venait de perdre. Il n’y avait pas grand-chose à dire, pas grand-chose à faire de plus et l’attention de la demoiselle avait fini par se porter vers l’organisateur de l’ensemble et sa charmante épouse à qui elle offrit un sourire. Difficile de savoir si la dame était prise au piège, ou réellement attachée à ce serpent de Rougelac, fallait-il qu’elle en apprenne davantage à ce sujet l’air de rien.

- « Sydonnie ? »
- « Mh ? »
- « Tu sais pour Raoul… J’ai lu le rapport, ça ne s’est pas réellement passé comme ça, n’est-ce pas ? »

Coulant un regard à son interlocuteur, la noiraude conserva le silence, laissant planer le doute. Même si elle ne l’avouait jamais, Sydonnie avait rédigé l’ensemble de façon à ce que la mémoire de Raoul ne soit jamais inquiétée de quoi que ce soit, il était mort en héros, cherchant à protéger sa camarade d’arme, c’était tout.

- « Exactement comme ce que j’ai noté dans le rapport. »
- « Je ne sais pas pourquoi tu le protèges encore après sa mort, c’était une ordure. »
- « Un héros, un simple héros. »

Les joutes tenaient décidément toutes leurs promesses! Les deux demis-finales avaient tenu en haleine le publique et les deux combats avaient étaient rigoureusement bien différent dans leur approche, leur intensité et leurs conséquences. De son siège, Victor ne manquait rien du spectacle mais il dû se retenir toutefois d'exprimer un sentiment de déception lorsque le chevalier d'Ergueil fut défait par la sergente d'Algrange. Le blondinet n'était vraiment pas passé loin de l'exploit et l'intérêt pour cet individu brut de décoffrage prit plus d'envergure lorsque devant la main tendue de Sydonnie, le bretteur lui répondit par un franc et épais mollard, glaviot, enfin tout ce qu'il vous plaira d'imaginer de visqueux sortir des entrailles de la gorge d'un humain. Un sourire discret naquit à la commissure de ses lèvres, il ne fallait pas trahir ses émotions alors que le fiancée de cette dernière se tenait non loin de sa personne. Le Comte de Rougelac ne prit ombrage de l'irrespectueuse attitude du chevalier vaincu qui, offensé par sa défaite face a cette femme, prit congé des festivités d'une insolente façon, ne récupérant sa solde qui lui était pourtant dû.

Le second duel fut bien moins alléchant dans le sens où l'écart de niveau semblant criant. Mais si le milicien défait avait fait preuve de courage, c'était bien ce vainqueur peu conventionnel qui intéressa particulièrement l'organisateur des joutes. Ce chevalier masqué possédait déjà de nombreux titres dans le domaine des joutes et il avait semblait que sa financée le portait en estime. Si ce sport pouvait peut être la répugner, ce Scarocci semblait la réconcilier avec cet art quelque peu barbare pour tout érudit. Adélaide s'était donc redressée et suivait avec beaucoup d'attention le parcours de son Champion, Victor ne put s’empêcher une discrète remarque alors le le bretteur masqué finissait sa prestation avec le panache qu'on lui connaissait.

- Il vous plait n'est-ce-pas. Il a tout pour plaire en effet. Un talent certain, un sens de la représentation, de la mise en scène et ce masque le rend aussi mystérieux qu'intriguant. Bon choix très chère...

Il y avait de quoi être admiratif devant cet individu et pourtant, pourtant il lui faudrait encore affronter Sydonnie d'Algrange pour obtenir le Saint-Graal.

- Qu'avez-vous prévue comme récompense si votre champion remporte les joutes.

Dit-il sur un ton légèrement taquin. En contre bas, les domestiques s'étaient mis à l'oeuvre pour ratisser et aplanir la terre battue mise à rude épreuve. L'Intendant reprenant son rôle de Hérault reprit de la voix en prononçant l'interruption du spectacle pour laisser au publique, aux combattants, le temps de se rafraîchir et deviser sur les événements qui avait conduit à cette prometteuse finale entre Scarocci et Sydonnie. Victor prit d'ailleurs la peine de réunion le cousin et le préténdant de la Milicienne pour leur faire part de ses impressions.

- Messieurs, la finale risque d'être palpitante. Pensez-vous votre protéger en mesure de rivaliser avec ce monstrueux jouteur ? Si j'en avait l'opportunité, je financerais volontiers ce chevalier masqué pour participer à l'ensemble des tournois que Marbrume puisse proposer. Une poule aux œufs d'or très certainement. Je gage que votre cousine Sieur Sombreval et votre fiancée, Sieur Rivefière aura peine à le défaire après être resté deux fois plus de temps sur le terrain que son adversaire. Elle risque d'être éprouvé, mais je ne vendrais pas la peau de l'Ours avant de l'avoir tuer. Elle garde toute ses chances.

Il les avisa l'un après l'autre avant de reprendre la parole.

- Et si nous pimentions les choses, messieurs. Que diriez-vous de quelques officieux pari quand à l'issu de la finale et sur combien de touches de part et d'autre ? Une barrique de notre meilleur vin respectif au gagnant ? Ou peut être avez-vous mieux à me proposer ?

Info MJ a écrit:: Je vous laisse quelques jours pour répondre et relancerais ensuite avec le premier round de la Finale tant attendu ! N'hésitez pas à me faire part de vos souhaits si besoin, je suis conscient que le rythme à un peu baissé en intensité donc si vous voulez avancer plus rapidement (faire 2 round par deux rounds par exemple) nous nous mettrons tous d'accord via le topic hrp de la mission), sinon début des hostilités entre mercredi et samedi prochain.

Merci pour votre implication en tout cas :)

La victoire de ma parente ne fit plus aucun doute lorsque son impressionnant adversaire se débarassa d'un glaire dans une offense à peine voilée lorsque ce dernier atterit à un cheveu de ses bottes. Les traits de ma goule couturés se crispèrent dans une grimace amère non pas que l'insolence du chevalier me tourneboule à ce point cependant pareil attitude ne rendait guère hommage à son auteur. En effet, mème les plus dangereux et vicieux de mes soudards eurent été capables de faire preuve de plus de dignité dans la défaite. Il ne s'agissait après tout que d'un vulgaire tournoi d'apparat sans réel intérèt autre que celui de régaler les mirettes de ces nobles sieurs et dames. Si, la récompense devait certainement valoir son pesant de contusions autant que de félures si je me fiais à l'innefable fortune du maitre des lieux il fallut que le colosse harnaché soit bien en panne de monnaie sonnante et trébuchante pour se comporter de la sorte. Nul besoin de ma part de jeter un coup d'oeil en biais vers ser Francis pour savoir que le mépris devait irradier de son facies d'éphèbe courroucé débarassé de son heaume. Sydonnie quant à elle sembla se moquer comme de la merdaille empuantissant l'atmosphère du Goulot de la réaction de son ancien opposant.

Droite, noble et fière sans suinter un orgeuil malséant ma cousine se retira vers le banc des combattants encore en lice d'un pas tranquille de soldat rompu à la rudesse des gens dont l'existence tournait autour du maniement de la doloire. Quant au guerrier rageur ce dernier se retira sans un seul regard pour la foule tourneboulée par l'ardeur de ce duel. Eh bien, ce tournoi de pacotille s'avérait bien plus passionnant que l'on eut pu l'escompté. Je regrettais simplement que ce visage qui semblait vouloir m'aspirer vers des souvenirs d'un autre temps semblable à une planche de bois salvatrice ballotée par les puissantes vagues d'une mer démontée ne sembla capable que d'arborer de la colère et du ressentiment. D'autant que connaissant la d'Algrange, le spadassin émerite venait de se faire là une redoutable ennemie malgré les apparences. Ne pas ètre dans les bonnes graces d'une sergente pouvait représenter un véritable calvaire. Eut il été noble que celle-ci n'aurait pu que ronger sa rancoeur mais le nom annoncé tantot par le héraut d'arme ne m'avait point frappé outre mesure alors que je me targuais de connaitre une bonne partie de l'Esplanade.

Le reste des joutes ne tarda guère à entrainer la tribune d'honneur dans une liesse de bon aloi mais digne d'un amateurisme certain. Pourtant, je ne pus qu'admirer comme le reste des privilégiés la prestance de la lutte entre le milicien paysan et le chevalier masqué. Des mouvements énergiques, des feintes félines, des coups puissants il s'agissait là d'une véritable démonstration d'art martial rendu d'autant plus sublime par l'opposition virulente de style des deux hommes. Ce fut l'imposant harnaché qui prit le pas sur le manieur de serpe engagé sous les drapeaux et pour changer ce porteur d'éperons fit de son éclat un triomphe. Laissant le sans visage parader férocement, je sentis un sourire effleurer au bord de mes lèvres. Ce gentillhomme savait comment électriser une foule de spectateur et rien que pour cela il méritait de gagner car si la guerre coulait dans les veines de quelques épéistes présents en ce jour d'hui le blond vaincu n'avait semble t-il point entériné qu'une joute chez un richissime comte n'avait rien de l'exercice sanglant ayant forgé notre insensibilité face à un macchabé. Des applaudissements mesurés émanèrent du claquement de mes paumes après que j'eusse déposer ma coupe de vinasse au prix indécent. Le breuvage couleur de sang revint rapidement se frayer un chemin dans mon gosier avant que je ne me tournasse vers Roland. "Eh bien mon cher. Force est de reconnaitre que vous aviez raison. Ma cousine semble bien parti pour remporter ce tournoi. Rappellez moi de ne jamais parier contre vous." Concluais-je en riant.

Ce fut l'arrivée impromptue mais pourtant tout à fait naturelle du maitre des lieux qui abattit mon éclat de jovialité à l'instar d'une pique fouaillant le défaut d'une armure. Si, j'étais en quelque sorte un associé informel pour le puissant comte je n'escomptais guère que toute l'Esplanade en propage la rumeur comme elle se nourrissait de cancans autant que d'affaires ne la regardant nullement. Fort heureusement, Victor de Rougelac en homme aussi redoutable que rusé était pertinemment conscient que me faire apparaitre comme son obligé serait hautement contre productif pour la mission confiée. Notre hôte apparut devant nous l'œil malicieux la tenue impeccable de luxe avant de nous tancer gentiment sur notre favorite de la joute. Je fus le premier à répondre non sans un sourire en coin. "Elle le sera à n'en point douter votre grandeur. Vous avez semble t'il un talent éclatant pour sublimer les évènements. La diversité des combattants nous aura offert un splendide spectacle bien que tout comme mon camarade ci présent je regrette de n'avoir eu l'honneur de ferrailler sur la lice. Oh, ce Scarocci est très doué c'est une certitude. Un superbe chevalier en sus d'un hypnotiseur de foule. Vous feriez là un bien bon investissement. Cependant en dépit des points que vous soulignez je suis persuadé que Sydonnie est tout à fait à même de faire mordre la poussière à ce cuirassé. Elle est certes plus éprouvée mais point harnachée d'acier. Fatiguer ce sieur masqué et frapper au moment opportun pourrait lui permettre d'équilibrer les choses."

Le sulfureux comte nous fixa l'un l'autre avant de proposer de pimenter les choses en misant sur l'issue de la finale. Quelle douce ironie me fis-je ? Notre débiteur nous enjoignant à laisser le destin décider du fait que nos dettes à son encontre empireraient ou diminueraient. Tout à fait typique du richissime seigneur. Pour ma part, mes dettes étaient je le savais moins écrasantes que celles de la maison de Rivefière il n'empêchait que je me voyais mal prendre le risque de me compliquer la vie par simple amour de l'adrénaline. Je savourais bien assez celle-ci lorsque je chevauchais hors les murailles droit vers la Fange et ses griffes détestables. Non, pas que je n'eus pas toute confiance en ma cousine pour rabattre un caquet trop arrogant seulement il s'agissait de mes hommes avant tout. J'étais leur seigneur et donc responsable de leur bonne fortune. Comme une certaine sergente me l'avait récemment rappelé je n'avais pas le droit de leur faillir. Mon sourire se fit un brin pincé alors que je reprenais.

"Une barrique de vin me parait fort alléchant. J'aurais de quoi cuver quelque chose de bien meilleur que la picrate entassée dans mes caves. En cas de défaite je m'engage à vous offrir un texte chantant vos louanges de mécène dans la bouche des meilleurs bardes de la cité. Concernant les touches je ne saurais me prononcer. Considérez que je mise seulement sur la victoire de ma parente."

Devisant en compagnie des deux nobliaux qui naturellement se rangeaient au coté de la milicienne de part les liens qu'ils entretenaient avec cette dernière, le Comte de Rougelac esquissa un sourire entendu à l'endroit d'Ulysse de Sombreval dont les répliques lui rendaient honneur à lui et à sa famille. Ainsi, était-il convenu qu'en cas de défaite de leur poulain, l'homme s'engageait à offrir un texte chantant les louanges de mécène de l'organisateur de ses joutes, après avoir exprimer sa frustration de ne point avoir pu combattre durant cet événement.

- J'aurais volontiers permis aux nobles bretteurs de participer à ces joutes, seulement, devais-je respecter ma position vis à vis du Duc qui n'aurait vu d'un bon œil cette initiative. Et puis, cela me permet de me rapprocher du peuple en donnant leur accordant cette exclusivité. Pour le reste, c'est entendu Baron de Sombreval et que le meilleur gagne.

Ulysse avait raison, sa cousine était pleine de ressources, nul doute qu'elle vendrait chèrement sa peau pour obtenir le saint Graal aussi symbolique soit-il et puis, il y avait toujours une question d'honneur dans un tel événement et qui puis-est, le Comte se doutait qu'elle prendrait un malin plaisir à marquer de son emprunte ce tournoi organiser par l'homme qu'elle était bien loin d'apprécier et dont certaines affaires allaient bientôt le rattraper. C'est alors que le Hérault reprit de verbe, arguant la foule afin d'introduire l'ultime duel du jour qui clôturerait les joute. Énumérant les rangs et faits d'armes deux deux finalistes, Victor s'excusa auprès de son semblable pour regagner sa place d'honneur où s'était réinstaller sa promise non sans lui glisser une fine remarque.

- Pour une fois, je crois que nos souhaits convergent ma mie. Puisse le chevalier masquer triompher.

En contre-bas, tout semblait prêt pour que les deux duellistes puissent s'affronter alors qu'en tribune, gentes dames et nobliaux avaient regagner leur siège , le regard rivé sur le terrain où allait se clôturer une journée riche en émotions. Le silence s'installa quelques instants avant que le Hérault quitte la terre battue et ne laisse les duellistes s'exprimer pour la toute dernière fois.

Scarocci vs Sydonnie

Manche n°1

Bonus +1 en jet d'attaque pour Scarocci = 12+1
Bonus +1 en jet de parade pour Sydonnie = 15+1

Initative a écrit:: Sydonnie 8 < 10 Scarocci, Le Sergent attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 1 : Sydo, 1d20 : résultat 10 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 1 : Scaro, 1d20 : résultat 12 (>11) ~ échec parade

1ère touche remportée par Scarocci !

Si certains pouvaient penser la demoiselle d'Algrange affaibli suite au long combat qu'elle avait enduré face à l'arrogant blondinet, les faits démontraient qu'elle était en pleine possession de ses moyens en venant rapidement toucher son adversaire, au plus grand désappointement du Comte de Rougelac.

----

Manche n°2

Initative a écrit:: Sydonnie 8 < 10 Scarocci, Le Sergent attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 2 : Sydo, 1d20 : résultat 19 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 3 : Scaro, 1d20 : résultat 17 (>13) ~ échec d'attaque
attaque 4 : Sydo, 1d20 : résultat 19 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 5 : Scaro, 1d20 : résultat 1 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 2 : Sydo, 1d20 : résultat 17 (>16) ~ échec de parade

1ère touche remportée par Scarocci ! Le score est de 1 partout !!!

La deuxième manche vit naître une bien belle réaction de la part du chevalier itinérant qui naturellement reçu bien des encouragements d'une partie de la gente féminine conquise depuis le début du tournoi par ses hauts faits et sa verbe qui avait animé à maintes reprises les gradins. Le combat serait décidément très serré et ce n'était pas pour déplaire au Comte de Rougelac.

----

Manche n°3

Initative a écrit:: Sydonnie 8 < 10 Scarocci, Le Sergent attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 6 : Sydo, 1d20 : résultat 3 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 3 : Scaro, 1d20 : résultat 20 (>11) ~ échec parade critique

Aoutch! Scarocci n'a rien pu faire sur cette manche avec une Sydo dont la frappe fut imparable pour le mercenaire. Le score est de 2 à 1 pour l Milicienne !!!

Par les Trois, d'Algrange ne semblait vous faire dans la demi mesure et si elle privait le public de suspens, fallait-il lui accorder une certaine efficacité. Malgré tout, en tribune une certaine émulsion semblait prendre et les encouragements fusaient de part et d'autre, il était bien difficile de dire si l'on supportait d'avantage le personnage masqué ou la femme milicienne qui assurément n'avait nullement volé son grade de Sergent.

----

Manche n°4

Maintien des même Bonus après demande auprès des jouteurs.

Initative a écrit:: Sydonnie 8 < 10 Scarocci, Le Sergent attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 7 : Sydo, 1d20 : résultat 7 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 4 : Scaro, 1d20 : résultat 9 (<11) ~ réussite de parade

attaque 8 : Scaro, 1d20 : résultat 10(<13) ~ réussite d'attaque
parade 5 : Sydo, 1d20 : résultat 3(<16) ~ réussite de parade

attaque 9 : Sydo, 1d20 : résultat 18 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 10 : Scaro, 1d20 : résultat 1 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 6 : Sydo, 1d20 : résultat 9(<16) ~ réussite de parade

attaque 11 : Sydo, 1d20 : résultat 18 (>14) ~ échec d'attaque
attaque 12 : Scaro, 1d20 : résultat 11 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 6 : Sydo, 1d20 : résultat 17 (>16) ~ échec de parade

OH MY GOOOODD !!!! Par les Trois, cette finale tient toute ses promesses !!! Le chevalier Masqué revient à deux touches partout! Il crée la sensation, mais on sentait qu'il commençait à prendre la tanegante sur cette 4ème manche.

Quel scénario. Des tribunes, ont avait l'impression que plus les échanges duraient plus les chances de succès revenaient au valeureux chevalier. L'engouement voir même une sorte de liesse commençait à nettement envahir les tribunes. Qui n'aurait pas rêvé meilleurs déroulement. Le Hérault intervint quelques instants pour laisser quelques instants de répit aux jouteurs afin qu'il se désaltèrent avant que l'ultime manche ne soit engagée.

----

Manche n°5

Nous sommes à 12 attaques / 6 parades, Le combat dure, à ce stade, un jet d'endurance est lancé pour chacun :
Sydo : 18 (>12) ~ échec = -1 en attaque et -1 en parade // attaque :14-1 ; parade: 15+1-1
Scarocci : 9 (<9 ) ~ réussite = +1 en attaque et +1 en parade // attaque: 12+1+1 ; parade: 11+1

Initative a écrit:: Sydonnie 8 < 10 Scarocci, Le Sergent attaque donc le 1er

attaque/défense a écrit:: attaque 13 : Sydo, 1d20 : résultat 14 (>13) ~ échec d'attaque
attaque 14 : Scaro, 1d20 : résultat 9 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 7 : Sydo, 1d20 : résultat 15 (<15) ~ réussite de parade in-extremis

attaque 15 : Sydo, 1d20 : résultat 16 (>13) ~ échec d'attaque
attaque 16 : Scaro, 1d20 : résultat 1 (<14) ~ réussite d'attaque
parade 8 : Sydo, 1d20 : résultat 9 (<15) ~ réussite de parade

attaque 17 : Sydo, 1d20 : résultat 3 (<13) ~ réussite d'attaque
parade 9 : Scaro, 1d20 : résultat 20 (>12) ~ échec de parade

Au bout d'un combat épique et d'une parade presque inespérée pour la bretteuse d'Algrange, cette dernière remporte sa troisième touche synonyme de victoire !!!

S'il avait semblé que la milicienne montre quelques signes de faiblesses alors que le duel s'enlisait, à la grande joie des spectateurs, face au chevalier masqué qui semblait plus fort que jamais, voilà que les dernières échanges entre les deux jouteurs allaient sans doute permettre au tournoi d'être inscrit dans les annales. Victor fut à deux doigts d'exploser de joie lorsque Ser Corbera était sur le point de vaincre son adversaire mais dame d'Algrange puisa dans ses ressources pour se défaire in-extremis de cette énième offensive. Tout aurait pu basculé et voir ainsi l'outsider triomphé, mais hélas au terme d'un duel épique c'est bel et bien la seule femme s'étant inscrite au tournois organisé dans la cours extérieur du manoir Rougelac qui inscrivit son nom au palmarès. Mais que cette brette fut passionnante, pleine de rebondissement et il n'y avait qu'à voir les réactions du public pour se rendre compte du succès de l’événement. Une fois n'était pas coutume, Victor se releva avant d'applaudir et ce fut toute la tribune qui l'imita bientôt alors que le Hérault annonçait de vive voix le nom du vainqueur non sans vanter tout le mérite du Chevalier Masqué.

Note MJ:

Il ne m'apparut en rien surprenant que notre vénérable hote sa grandeur de Rougelac s'avéra un adepte des paris. Après tout, il s'agissait d'une source de richesses relativement prosaique et généreuse à condition de ne pas jouer franc jeu. Seulement, en ce jour au cours duquel nous nous trouvions dans l'entre soi de la haute société de la capitale du Morguestanc avec nombre de nobles autant que de bourgeois pour témoins. Il ne saurait ètre question d'autre chose que d'un modeste jeu entre sang bleu. Agissant avec subtilité, je décidais de me laisser tenter par l'ivresse du jeu fidèle à mon caractère aventureux. Eut il été question finance que j'y aurais réflechi à deux fois au vu de la piètre réserve de fonds étant la mienne cependant des tonneaux du meilleur cru des caves de l'homme le plus riche de la cité en échange d'une apologie de ses qualités humanistes de mécènes et ami du peuple me paraissait relativement équitable.

La subtilité se trouvant bien entendu dans le fait que cet enjeu que je venai de proposer rentrait parfaitement en ligne de mire de nos arrangements masqués au profane. Je me prononcais évidement en faveur de Sydonnie qui pour moi allait remporter le prix d'honneur au nez et la barbe de mon associé qu'elle n'appréciait guère je ne le savais que trop bien. Oh certes ce chevalier masqué était plus qu'impressionnant. Un véritable bretteur de renom aux qualités multiples et bien loin de la masse de muscles dénuée de finesse et de souplesse que l'on s'attendait à découvrir chez lui. Cependant, ma parente était certainement à mes yeux l'une des meilleures lames de tout Marbrume et quand bien même cela ne serait point le cas que je ne miserais néanmoins contre elle. Mon pragmatisme ayant ses limites celle-ci naissant dans l'affection sincère que je portais à mon sang. Je glissai également au passage au compte mon dépit de n'avoir pu jouter ce jour d'hui à l'instar des participants. Je lui adressai un sourire poli en répondant.

-"Oh mais ne vous en faites point votre grandeur je ne comprends que trop bien que votre fidélité à notre grand duc vous ait poussé à limiter les inscriptions. En effet, cela ne peut qu'ètre une bonne chose. Le peuple mérite bien de pouvoir savourer la vue d'un spectacle aussi raffiné. Que le meilleur gagne monsieur le comte."

Le Hérault d'armes fit son travail en faisant monter l'excitation de la foule des spectateurs en énumérant les prouesses martiales des deux finalistes d'une voix de gonfalonnier et la liesse s'empara du plus grand nombre. Je portai ma coupe à mes lippes en souriant persuadé que Syd allait parvenir à vaincre le mystérieux duelliste et ainsi nous permettre à mes hommes et moi de savourer autre chose que la piquette de nos cuves. Bien vite, la finale fut lancée et le face à face débuta sur les chapeaux de roue telle deux navires se foncant mutuellement dessus pour s'éperonner. Ma cousine prouva à tous que l'éreintement ne l'affectait point outre mesure puisqu'elle marqua la première touche. Gardant le silence car concentré sur le combat rude et implaccable entre deux maitres d'escrime qui dévoilaient tous ses charmes aux experts de la brette, j'observais avec un mélange d'inquiétude et de confiance les mouvements des deux combattants.

Estocs, taille, parades, feintes, esquives et frénésie des assauts finirent par s'enchainer dans une débauche d'énergie que l'on n'aurait cru possible au vu des combats précédents remportés. Les dames et demoiselles de la tribune conquises par la verve autant que le talent du chevalier sans visage rugirent de satisfaction lorsque ce dernier rétablit l'équilibre d'une pointe sublime. Tout était à refaire et je vidais ma coupe d'une traite. A la manche suivante qui vit la sergente reprendre l'avantage, je me surpris à applaudir bruyamment après avoir disposé de ma coupe. Cette fois la tension était à son paroxysme dans les environs et l'on eut pu entendre voler un volatile si ce n'étaient les résonnements des chocs de l'acier contre l'acier. Douce symphonie pour un homme d'arme. Mon enthousiasme fut douché de manière littérale lorsque Scarroci revint à égalité à l'issue d'une passe d'arme merveilleuse. Je me commencai à douter en me disant que le chevalier combattait éventuellement depuis plus longtemps que la d'Algrange, avait connu plus de champ de bataille...

Homme de peu de foi ! Les opposants purent se désaltérer avant l'ultime, celle qui permettrait finalement de départager les brillants bretteurs ayant illuminés ce tournoi de leur empreinte. Ce dernier engagement fut encore plus passionnants que les précédents malgré la fatigue qui se lisait clairement sur un visage et dans les gestes de l'autre. Crispé à mon siège comme à une selle de cavalerie, je ne quittais pas le ballet guerrier du regard. Finalement au terme d'une parade littéralement miraculeuse Syd frappa et toucha le grand gaillard qui ne dépareillerait guère dans les rangs des Griffons. Malgré le ressentiment des partisans du chevalier, toute la tribune se dressa comme un seul homme dans la suite de Victor de Rougelac et je fis de mème avant de frapper mes mains les unes contres les autres un sourire irradiant ma goule couturée. Seule, la décence m'empechait de bondir hors de la tribune pour aller donner une accolade à ma parente. Mon rang de sang bleu me limitant à lui adresser un geste de félicitations. Eh bien, trois tonneaux du meilleur vin seraient livré au manoir Sombreval et je sus que nous féterions dignement la victoire de ma cousine.

-"Bravo ! Pour la sergente hourra !"

- Nous voilà enfin face à face !

C'est une voix joyeuse que Scarocci avait acceuilli son adversaire. Cette dernière le regardait d'un air concentré, manifestement focalisée sur le combat. Il avanca sa main vers elle, pour le salut digne de ce nom qu'elle méritait.

Elle l'accepta, et ils se serrèrent la main. Aucune pression venant de la part de Scarocci. Là où certains auraient accentués leur poigne, il resta raisonnable, presque tendre.

- Vous voir combattre a été un plaisir ! dit-il alors que le salut prenait fin.

- Dites, je me demandais... vous n'êtes pas que talentueuse. Je vois le travail dans vos gestes. Pour quelle cause portez vous l'épée ?

Pour Scarocci, c'était important. L'épée n'était pas une arme comme les autres. C'était un symbole. Celui de la guerre. La hache, la lance, la masse... toutes étaient dérivées d'outils faits pour couper le bois, enfoncer des clous, chasser les animaux... l'épée ne fut crée que dans un seul but. Tuer des êtres humains. Ce n'était pas quelque chose à tirer à la légère. Et pourtant... trop peu étaient celles et ceux rendant honneur à cette arme. A la brandir avec de valides raisons.

- Pour protéger la population, le duc et offrir ma vie dans une noble cause. répondit-elle d'une voix assurée, la voix de celle qui croyait dur comme fer en ce qu'elle disait.

Derrière son masque, il sourit.

- Allons, soeur d'arme. Offrons un inoubliable spectacle à l'assistance !

- Puisse la Trinité vous entendre

Les deux combattants reculèrent, et se mirent en garde. Sydonnie avait la même que d'habitude. Bien campée sur ses appuis, solide. Scarocci resta les bras ballants... et poussa un petit ricanement. Il planta une de ses épées dans le sol, n'en gardant qu'une seule...

... et adopta exactement la même pose que son adversaire. Un vrai miroir. Une imitation parfaite. L'assistance se tut. C'était beau, certes... mais aussi, clairement, une provocation.

Le départ pour la première touche fut donné.

Beaucoup s'étaient attendus à un long temps d'observation, mais il n'en fut rien. Les deux savaient déjà ce que l'autre savait faire... et ses intentions. Les deux combattants se propulsèrent l'un vers l'autre, la femme dans un vif et gracieux mouvement fluide vers l'avant, tandis que l'homme, d'un bons, sembla faire exploser la terre sous ses pieds. Deux mouvements similaires, deux gestes identiques, mais la femme fut plus rapide. L'arbitre signala une touche lorsque l'épée de la sergente rencontra le coeur du combattant masqué. La lame de ce dernier avait manqué de peu celui de son adversaire, glissant sous l'aisselle.

Les spectateurs applaudirent, reconnaissant là le style de Sydonnie, qui n'en était pas à sa première touche éclair, et avait montré à Scarocci qu'essayer de la battre à son propre jeu était peine perdue. Il applaudit lui aussi, avant de revenir vers son coin, récupérant l'épée qu'il avait planté dans le sol.

- Halala... dommage, ca aurait été une bien belle entame !

Ils se remirent en garde. Celle de Scarocci était sinistre, penché vers l'avant, les bras légèrement ballants, comme à moitié inconscient, ou saoul... ou à moitié fangeux.

Top !

La sergente reparti à l'attaque. Le chevalier en fut surpris. Etait-ce un excès d'orgeuil ? Avait-elle trouvé la faille dans sa défense qui était jusqu'ici impénétrable ? Ou voulait-elle finir le combat le plus vite possible avant que la fatigue accumulée par ses précédents combats ne se retourne contre elle ?

Cette fois, Scarocci Corbera fut assez rapide pour anticiper et parer l'attaque de la femme. Il recula sous le coup, surpris. Elle était forte ! Pas autant que Roderick, ni de lui même -cela va sans dire !- mais bien plus qu'il ne l'aurait supposé de par son gabarit. Elle frappait comme un homme ! Par une habile manœuvre, il essaya, de coincer l'épée de la duelliste entre les siennes, mais sans succès, et sa riposte ne toucha point la jeune femme, qui l'esquiva habilement. Il essaya de profiter de son momentum, mais, réagissant à une vitesse qui en était presque de la triche, elle reprit l'initiative et manqua de peu une seconde touche à la suite.

Le chevalier était sur la défensive, parvenant à tenir le rythme de son adversaire, mais clairement moins rapide qu'elle. A tout moment, sa défense travaillée semblait sur le point de céder. Puis, d'un brusque mouvement des jambes, il changea totalement de posture, et, prenant de cours la jeune femme, verrouilla la lame de cette dernière pour la toucher, très nettement, au niveau du coeur.

Egalité !

Il lui fit un salut, avant de repartir de son côté, satisfait. A chaque passe d'arme, il en apprenait plus sur elle. Et plus il en apprenait, plus il était soucieux. Elle était rapide, forte et expérimenté. Sans point faible apparent. La garde solide. Lui, connaissait ses limites. Il était sans son armure habituelle, boiteux, sans son cheval, et le système de touche faisait qu'il ne pouvait pas utiliser sa force autant qu'il le voudrait. Il devait mettre toute sa force dans ses attaques, dans ses parades, agir le plus vite possible...

Quel combat exaltant !

Mais même dans ces conditions... il n'était pas sûr de gagner.

Ils se remirent en position.

Elle reprit la même garde qu'avant. Hmpf ! Il en ricanait intérieurement. Qu'essayait-elle de faire ? Il lisait clair dans son jeu. Son regard. Sa lame. Ses pieds légèrement enfoncés dans le sol. L'occasion parfaite de prendre l'avantage, et de montrer que son expérience martiale allait triompher ! Il en salivait d'avance...

Le départ fut lancé.

- Touché !
- Hein ?!

Il avait complètement manqué sa parade. La sergente avait en effet attaqué comme il l'avait prévu, mais la première partie de son attaque n'était qu'une feinte, pour une touche à l'angle étrange, voir tarabiscoté. Il n'avait rien vu venir et était tombé dans le piège comme un bleu. Certains chuchotements dans le publics, au milieu des applaudissements, le rassura : au moins, il n'était pas le seul à s'être fait tromper. Sydonnie ne devait pas utiliser ce genre d'attaque très souvent.

- Encore une touche éclair... ma parole, sergente, notre combat vous ennuie tant pour vouloir le finir aussi vite ? dit-il, à moitié matamore et provocateur, mais d'un ton bon enfant, avant de rire et de la laisser revenir à sa position.

Il reprit son sérieux. Encore une touche, et elle gagnait. Il fallait l'empêcher d'obtenir une troisième victoire éclair.

- C'est que, j'ai moi aussi un ruban à honorer, n'a-t-il pas une poitrine et une silhouette à faire vaciller bien des esprits, mais vous avouerez qu'il a un sacré charme quand même, n'est-ce pas ?

Et elle ne perdit pas de temps, revenant à l'attaque avec la vitesse qu'il lui connaissait. Mais cette fois, l'épée de la brune ne trouva pas son brut, tranchant le vide alors que le boiteux, avec une souplesse surprenante, avait opté pour l'esquive, sautant légèrement sur le côté. D'un geste fluide, son esquive devint le point de départ d'une fulgurante attaque, que Sydonnie parvint à parer de justesse. Un " Ooooh ! " se fit entendre dans l'assistance alors que la force du coup avait fait reculer la sergente de deux mètres, laissant deux sillons profonds sur la terre.

Ses bras tremblait. Il avait vu juste. Tous ces affrontements épiques commençaient à peser un lourd tribu sur l'endurance de la sergente. Elle riposta, mais son attaque était plus lente, sans force, et rencontra encore une fois le vide. Scarocci, comme face à Roderick, avait transformé l'handicap de sa jambe en arme, jouant sur cet équilibre précaire pour évoluer de manière anarchique et imprévisible pour un homme de son gabarit.

Il attaque, encore, ses deux épées cognant de concert contre celle de la sergente, qui laissa échapper une plainte. Les ripostes de cette dernière étaient de plus en plus lentes et maladroites. Scarocci avait réussi à saisir l'avantage et, sans se précipiter, avec prudence, il le conservait, attaquant encore et encore, faisant même durer l'échange alors qu'il aurait pu le finir bien avant. Le bruit des lames s'entrechoquant résonnait avec force dans l'arène. Un CLANG CLANG CLANG CLANG qui donnait des bouffées de chaleur stressantes aux spectateurs. Qui se rendirent tous compte d'une chose.

Il essayait de l'épuiser.

Elle essaya de se dégager de son oppressante série d'attaque par un coup de pied au plexus solaire. Scarocci ne sembla même pas en être affecté, comme si elle avait frappé une statue, et, d'un geste propre, il arrêta son épée au niveau du cou de la sergente, revenant encore une fois à égalité.

Ils reprirent tous les deux leur respiration. Cet échange avait été demandeur en énergie, mais aux yeux de Scarocci, il en avait le plus profité. La lame de la sergente était dans un état déplorable, avec des dizaines d'encoches plus ou moins profondes tout le long de la lame, comme si elle ressortait d'une interminable bataille.

- Désolé Madame, il faudra vous battre jusqu'au bout !

- Désolé monsieur, j'avais besoin de voir ce que vous aviez dans le ventre. Déformation de gradée.

Scarocci respirait avec force, ses épaules montant et descendant au rythme de ses inspirations et expirations. Il était tellement brûlant, ardent de ce combat que la jeune femme pouvait presque voir des brumes de chaleur autour du chevalier, comme s'il faisait s'évaporer l'air autour de lui, fumant comme un taureau sur le point de charger.

Cinquième et dernière manche.

Pour la cinquième et dernière fois, la sergente fut la plus rapide. Une fente, puissante, directe, simple mais efficace. D'une déviation habile, Scarocci la fit partir dans le vent, avant d'attaquer avec son autre main libre. Pendant un instant, la victoire semblait à sa portée, mais, puisant dans ce qui devait être parmi ses dernières forces, la jeune femme parvint à bloquer de justesse la lame du chevalier !

Le choc fut tel qu'elle fut propulsée au loin. D'une roulade, elle se remit d'aplomb, et attaqua, encore. Sa lame rebondit sur celle du chevalier, qui la repoussa de son épée gauche, avant d'attaquer de la droite.

Elle fit de même.

Les deux épées se percutèrent dans un bruit titanesque, des étincelles éclatant du choc de l'acier. Un grand cri secoue les tribunes, alors que l'épée de la jeune femme se retrouva brisée en deux. Tout semblait se dérouler au ralenti. Les deux combattants, surpris et déséquilibrés, furent entraînés par leur mouvement, avant de se rétablir.

Scarocci se retourna, amorçant une nouvelle attaque. Avec une demi épée, son adversaire ne pouvait rien faire ! Puis, avec stupéfaction, il la vit faire pivoter le manche entre ses doigts, avant de la saisir comme une dague.

Il n'eut pas le temps de finir son attaque. Avec un geste, un tout petit geste d'avance, Sydonnie frappa la tempe du chevalier de son épée-dague. Une simple touche, ici. Mais un coup qui aurait été mortel dans un vrai combat. Un tonnerre d’applaudissements se fit entendre des tribunes, avec quelques lamentations.

Alors que Scarocci, lâchant ses deux armes, poussa un "Argh ! " théâtral et, vaincu, s'effondra sur le sol, les bras en croix.

[Le post de Scaro étant en tout point parfait, je n'ai pas vu l'intérêt de le reprendre où modifier]

Épuisée. Le mot était faible, horriblement faible. Sentait-elle le tremblement et la contraction de ses muscles, percevait-elle le sifflement de son souffle, rauque, irrégulier, violent, douloureux. Sa poitrine se gonflait, puis se dégonflait alors que l’entièreté de son corps semblait être soumis à ce tremblement, celui de l’effort, d’un corps qu’on amène à bout, qu’on pousse à ses limites, dans ses derniers retranchements. Son regard semblait un peu perdu sur la silhouette de son adversaire, avisait-elle cette épée qui n’avait pas résisté, sans comprendre, ni pourquoi. Aurait-elle sans aucun doute pu éclater de rire, oui, réellement, ce qui n’avait d’ailleurs pas tardé à arriver alors qu’elle réalisait qu’elle était sortie victorieuse de ce combat, malgré la situation, malgré les événements et l’improbabilité de la situation. Engourdie, le front perlant de sueur, ses cheveux ne ressemblant certainement plus à cette queue de cheval parfaitement maintenue. Non. Définitivement la noiraude n’était plus celle qu’elle était quelques années auparavant, n’avait plus rien de la noble qui ne savait pas faire grand-chose et détaillant l’homme qui venait de simuler une mort atroce et douloureuse, cette réalité ne put que la frapper davantage. Sans réellement réaliser, elle était heureuse, heureuse de l’avoir rencontré cet inconscient, heureuse qu’il la pousse jusqu’au plus loin de ses capacités, ça l’avait soulagé, comme libéré d’un poids qui commençait à la ronger.

Immobile, toujours, elle en oublia complètement le reste, n’accorda pas un regard à Roland, ni même à Ulysse, s’était un peu comme-ci, malgré la fin du combat, il ne restait encore et toujours que les deux combattants. Face à face, l’un au sol, l’autre debout, mais visiblement pas loin de s’effondrer, riant, riant sans même pouvoir s’arrêter. Un pas. Ce fut ce simple pas qui lui fit prendre conscience qu’elle avait réellement des courbatures partout déjà, comme si son corps s’essayait à lui murmurer qu’elle était vivante, qu’elle n’était pas son ancien sergent mort, non, elle était vivante. Tendant une main qui se voulait encore forte, déterminée. Elle resta un instant dubitative, devant le refus de celui qui était à terre :

- « c'est gentil, mais je dois le faire seul ! »

Ne semblant guère s’en offusquer, elle le laissa faire avant de glisser sa main dans la sienne, une poignée de main solide.

- « Vous me devez une épée, messire, je crois » tenta-t-elle dans un sourire large et des yeux brillants de plaisir

Debout face à lui, elle resta un instant immobile, hésitante, avant de le tirer à elle, pour lui offrir une accolade qui n’avait rien d’intime. Une proximité plus virile et masculine, comme deux frères d’armes pouvaient s’offrir, à la différence qu’elle était bien une femme, plus petite, moins large d’épaule, mais qui venait de prouver qu’elle n’avait pas volé sa place. Cet instant perdura quelques minutes, pouvait-elle sentir son souffle, pouvait-il sentir le sien, cette irrégularité partagée, cette fatigue commune et des douleurs tout aussi identiques. Ne s’était-elle aucunement attendue à ce que l’homme l’a soulève du sol et si ses sourcils s’étaient rapidement froncés, le « MUHAHAHAHA ! » qu’il avait laissé échapper lui avait tiré un sourire. Une fois au sol, elle se contenta de murmurer

- « Merci » murmura-t-elle à son unique destination avant de s’écarter « Permettez-moi d’honorer celui qui a semble-t-il décidé de miser sur moi, l’homme à la forte poitrine et la silhouette enjôleuse» rajouta-t-elle dans un clin d’œil qui se voulait complice.

La suite, elle l’a connaissait, elle avait déjà vu faire son père il y a bien longtemps lorsqu’il gagnait des combats, des compétitions des duels et que les faveurs des dames étaient en jeu. Il s’agissait d’un homme, cela dénotait un peu, mais peu importe, allait-elle respecter les traditions. Debout, fébrile néanmoins, elle s’approcha de ce qui semblait être les gradins, avisant un instant Ulysse avec un petit sourire et un regard espiègle figé sur le visage. Sans les regards extérieurs aurait-elle sans aucun doute foncé dans ses bras, pour lui hurler comme l’enfant qui sommeillait en elle qu’elle avait gagné. Le devinerait-il sans aucun doute, oui, le devinerait-il. Là devant la tribune, elle s’agenouilla releva le regard vers le comte de Rivefière, sans trop savoir quoi formuler, ou dire, son souffle était encore incertain, mais peu importe. En théorie, aurait-elle dû planter son épée dans le sol, nouer le ruban sur celui-ci, mais les circonstances faisaient qu’elle ne pouvait pas le faire, ce qui sembla l’amuser un peu.

- « Pardonnez mon manque d’éducation, comte de Rivefière, n’ai-je plus d’épée pour respecter dans sa globalité les traditions » elle évita un fou rire de justesse tant tout ceci lui semblait ridicule « Néanmoins, l’intention est là, le coeur aussi » tenta-t-elle de poursuivre « Puissiez-vous m’offrir des faveurs dignes de ce combat qui je l’espère aura su ravir vos prunelles… Puissiez-vous accepter le service de ma lame –que je n’ai plus-» elle toussota « Et puissiez-vous m’offrir des faveurs à la hauteur de votre plaisir –mais je prends bien une épée aussi en récompense- Je suis votre dévouée messire de Rivefière, aujourd'hui, demain et les années à venir sans aucun doute. » elle lui offrit un sourire plus amusé qu’autre chose, quoi qu’elle tentait de conserver un visage sérieux, l'était-elle dans le fond.

Elle avait évidemment attendu que Roland évoque la fameuse phrase « Relevez-vous combattant » pour le faire, avant de pivoter très légèrement vers le comte pour faire une révérence, dont le regard resta un long moment appuyé sur l’organisateur de l’événement

- « Comte de Rougelac, puissiez-vous avoir savouré le spectacle et parvenir à camoufler votre déception » fit-elle devant tous, un sourire en coin et un regard provocateur « Mais permettez-moi de m’adresser à votre épouse, ma condition de femme m’obligeant à lui tirer ma révérence, madame la future comtesse, laissez-moi vous offrir cette victoire et puissiez-vous accepter d’offrir une récompense à mon compagnon d’armes, le soupçonnais-je de ne pas avoir tout donné par crainte de m’amocher. »

Elle inclina poliment la tête, attendit simplement une réponse, ou une autorisation de s’éclipser et s’éloigna, non pas sans adresser un clin d’œil complice à Ulysse et un petit sourire en coin.

La finale allait alors se dérouler entre le chevalier en armure et Sydonnie, rien de bien étonnant. Cela promettait d’être un beau combat encore. Dans les tribunes, on entendait les paris fleurir, quant au vainqueur. Roland restait sur ses positions, depuis le début, il voyait sa promise remporter les joutes, il ne changeait pas d’idées. Surtout pas maintenant, à une lutte de la fin.
Ulysse défendait sa cousine, ce qui fit sourire le comte, il était bien content qu’il reste à la brune un proche parent, qui lui était aussi fidèle que le baron de Sombreval. Rien qu’à voir comment il avait la main sur la garde de son épée, lorsque la sergente avait été en difficulté pendant le tournoi. C’était agréable de savoir qu’il ne serait pas le seul à la défendre et à la protéger. L’héritier pouvait compter sur le baron.

Le duel allait alors commencer, Roland était bien impatient de voir les suites de cette rencontre. Sydonnie avait l’avantage sur le chevalier pour attaquer en premier, elle marqua la première touche.
S’en suivit plusieurs essais, avant qu’une nouvelle touche n’arrive. Manque de chance pour la brune, Scarocci para l’action et parvint à effectuer sa première touche, sur une contre attaque. S’enchaîna les attaques, les parades. Ils offraient tous deux un beau spectacle au public. Ils semblaient, sur la fin, totalement éreintés, à juste titre. La lutte avait été épique. Sydonnie d’Algrange remporta finalement la victoire, après un combat acharné. Le chevalier joua le jeu, de façon théâtrale, comme c’était son habitude, visiblement, depuis le début des festivités. Il s’effondra alors sur le sol. La brune lui proposa son aide pour se relever, mais celui-ci la refusa. Elle lui offrit simplement une poignée de main, puis le tira vers elle pour lui offrir une accolade. Bon, c’était de bonne guerre. La suite fit néanmoins arquer un sourcil au comte, lorsque le chevalier se permit de la prendre dans ses bras, la soulevant au sol.

Par chance, le moment ne durera point et la sergente se hâta d’approcher vers l’aîné Rivefière. Elle aurait certainement dû planter son épée au sol, mais en l’occurrence, elle n’avait plus d’armes pour le faire. Les paroles de la jeune femme étaient tout aussi drôles qu’attendrissantes, au fond. Le fait que les rôles étaient inversés était déjà assez absurde, ajoutant à cela le fait qu’elle n’avait plus d’épées et qu’ils étaient engagés tous deux dans des fiançailles. Oui, la situation était amusante, mais avec son fond de sérieux et de tendresse, dans le même temps.
Roland s’était levé, lui avait sourit, naturellement, puis lui avait demandé de se relever.

- « Relevez-vous combattant. Une épée me semble être en effet un choix judicieux, dans un premier temps. »

Il lui offrit un sourire plus doux quant à ses paroles qui suivirent, des promesses pour les années à venir, c’était agréable à entendre.
La sergente s’adressa alors au comte de Rougelac et à son épouse. Puis quitta le lieu après y avoir été invitée. Roland en ferait de même par la suite, quittant les tribunes, remerciant le comte de Rougelac et sa promise, pour les festivités, saluant Ulysse, pour aller rejoindre Sydonnie.

[ Je pense pour ma part qu’il s’agit de mon dernier post, merci à tous pour ce RP x) ]

«Il vous plait n'est-ce pas. Il a tout pour plaire en effet. Un talent certain, un sens de la représentation, de la mise en scène et ce masque le rend aussi mystérieux qu'intrigant. Bon choix très chère...»

Adelaïde leva les yeux au ciel, clairement ennuyé. Serait-il possible que l’impénétrable Comte de Rougelac soit jaloux? Jaloux d’un chevalier a l’exubérance disproportionnée certes, mais au moins Scarocci était particulièrement attachant avec son attitude théâtrale. Avant même qu’elle ne puisse répondre, le Comte se permit de continuer sa rengaine.

«Qu'avez-vous prévue comme récompense si votre champion remporte les joutes.»

Adelaïde se mordilla silencieusement la lèvre inférieure, avant de reporter son regard azuré vers son promis. Elle plissa légèrement les yeux, défiante, avant de rétorquer, de façon qu’il soit le seul a entendre; «Je n’en ai aucune idée, Votre Grandeur. Peut-être devrais-je lui offrir ma main? Puisque cela me semble être un des objets des plus convoités? » Elle retourna son regard azuré vers le chevalier masqué, bien consciente qu’elle avait dépassé les bornes, mais ce n’était pas la première fois qu’elle s’était permis une telle incartade avec Victor. Après tout, c’était lui qui la forçait à se parader ainsi devant toutes les bonnes gens. Adelaïde soupira alors que le combat commençait. Il fut impressionnant. Jamais elle n’avait vu autant de fougue, autant d’ardeur. La sergente se débrouillait incroyablement bien. Elle était très talentueuse, et la Baronne était plus qu’impressionnée. Jamais elle n’aurait imaginé voir une femme se battre ainsi et c’était franchement… rafraichissant. La victoire fut rapidement déclarée pour la milicienne et dans un geste théâtrale, son champion se laissa tomber dans la poussière, les bras en croix, sous les tonnerres d’applaudissements des spectateurs. Mais le spectacle était bien loin d’être terminé. La milicienne s’approcha doucement de l’estrade avant de s’adresser au Comte.

« Comte de Rougelac, puissiez-vous avoir savouré le spectacle et parvenir à camoufler votre déception » Adelaïde ne put s’empêcher de sourire en baissant le regard, ayant bien du mal à cacher son amusement. Décidément, elle aimait bien cette milicienne. « Mais permettez-moi de m’adresser à votre épouse, ma condition de femme m’obligeant à lui tirer ma révérence, madame la future comtesse, laissez-moi vous offrir cette victoire et puissiez-vous accepter d’offrir une récompense à mon compagnon d’armes, le soupçonnais-je de ne pas avoir tout donné par crainte de m’amocher. »

Adelaïde lui lança un sourire complice, avant de se lever gracieusement pour descendre rapidement de l’estrade, sans jeter un regard vers son promis, qu’elle se doutait bien devait fulminer intérieurement. Elle s’approcha de la milicienne et s’arrêta à quelques pas de cette dernière; «Félicitation pour votre victoire, Sydonnie. Ce fut une bataille fort impressionnante. J’ose espérer que nous nous reverrons dans de meilleures circonstances. » Adelaïde lui fit un sourire complice avant d’aller retrouver le chevalier masqué qui tentait tant bien que mal de se relever après sa cuisante défaite. «Félicitation pour votre combat, messire. Je ne peux qu’admirer votre obstination et vos compétences. » La jeune femme lui tendit doucement la main pour l’aider à se relever. Avant de reprendre la parole; « Vous m’excuserez, je n’étais aucunement préparé à offrir un quelconque présent. Puis-je vous inviter à la résidence de Nerra dans une semaine? Je m’assurais que le meilleur forgeron de Marbrume vous fasse une arme à la hauteur de votre personnalité.» Adelaïde lui lança un sourire complice. Avant d’incliner légèrement la tête. Cette mascarade avait assez duré, maintenant elle ne voulait que rentrer chez elle le plus rapidement possible…

Citation :

C'est mon dernier post à moi aussi ^^ Merci tout le monde!
Scarro - on s'arrangera sur didi pour ta récompense.

Enfin ! Le moment tant attendu était arrivé ! Chevalier masqué contre Sergent de la Milice. Deux mondes s'affrontait et pourtant les deux duellistes possédaient plus de points communs qu'il n'en paraissait. L'organisateur des joutes était donc retourné à sa place d'honneur après avoir parié en compagnie d'Ulysse quand à l'issue de cet ultime duel. Au passage, le Comte avait soutenue le choix de sa future épouse et de toute façon quiconque se serait retrouvé en finale face à d'Algrange aurait eut son soutien. Mais la bougresse n'en avait point fini visiblement de se montrer insolente à son endroit en proposant sa main au chevalier errant. Sur cette note acide, le silence s'empara alors des tribunes avant que la liesse ne les regagnent aux premiers choque des deux lames.

Le combat fut sensationnel et ne pouvait on point mieux le décrire que pourrait le faire le chevalier errant. Des rebondissements du début à la fin. Victor cru d'ailleurs un cours instant voir le sergent mordre définitivement la poussière, mais le Comte ne jubila qu'une fraction de seconde avant de voir la tendance s'inverser à nouveau. Cachant sa frustration, lorsque Sydonnie offrit la touche finale au spectateur, Victor se releva et applaudit, suivant du regard la scène des plus cocasse qui se déroulaient sur la terre battu puis les échanges solennel entre Rivefiere et D'Algrange, des mots bien riches de sens.

Sollicité par l'outrageuse Sydonnie, vainqueur de son propre tournoi, il grinca discrètement des dents à sa pique non sans garder un sourire d'apparence et d'apparat.

- Ma déception aurait été de ne point voir notre sergent affirmer de ses talents la nouvelle fonction qu'elle occupe.

*Petite salope, je te ferais ravaler ta langue!* Se dit il intérieurement avant d'un geste de la main, lui laisser la primeur de s'adresser à son épouse. D'Algrange était agaçante au point de demander à la future Comtesse de Rougelac d'offrir une récompense au vaincu, prétextant pour l'occasion qu'il avait retenu ses coups. Il semblait que la milicienne n'accepte d'inscrire ce tournoi à son palmarès, un outrage même si sa démarche était noble. Alors que les deux femmes devisaient, le Comte observa du coin de l'oeillet le chevalier masqué qui avait plus que bien combattu. Sa prestation avait été à l'image de sa reputation, autant dans la manière de bretter que dans son aptitude à faire le show, car oui il possédait ce dont de galvaniser les foules et c'était tout à son honneur.

Il reporta finalement son attention sur sa promise qui descendit finalement des gradins pour venir féliciter la demoiselle d'Algrange avant de venir relever le théâtrale vaincu pour finalement lui offrir comme récompense un entretien en-tête à tête à la résidence de Nerra en vu de lui confectionné une arme à la hauteur de ses talents. Impassible, Victor restait en tribune, accusant coup sur coup les basses attaques des deux femmes. Essayaient elles de tourner en mascarade ces joutes ? Non, il ne leur laisserait pas la satisfaction de le voir se mettre en colère. Apres tout, l'événement avait été un succès et même s'il était redevable d'un tonneau de vin au seigneur de Sombreval, il repartait de ce tournoi avec d'autres récompenses qu'on ne pouvait palper et ce malgré les basses piques des deux femmes.

Un regard vers le Héraut et ce dernier clôturant alors les festivités dans les convenances d'usage, n'oubliant pas de rétribuer les participants en sonnantes et trébuchantes jusqu'à ce que le Manoir retrouve son calme habituel après que le petit personnel ait démonter la tribune.

Citation :: Merci à tous pour votre participation active durant ces semaines de mission ! La qualité était au rendez-vous et votre sérieux et votre investissement également !

Le staff se chargera donc de déduire de ma bourse 25 px par participant (soit un total de 175 px) et rajouter à ces 25 px pour Scarocci la somme de 100 px , vu que Sydo l'offre gracieusement ^^ et qu'au vu de son implication particulière il le mérite amplement ^^ .

Sydo : 25
Roderick : 25
Adelaïde : 25
Ulysse : 25
Berard : 25
Roland : 25
Scarocci : 125