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 [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]

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Hector de SombreboisBaron
Hector de Sombrebois



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyJeu 6 Aoû 2020 - 18:40
Le baron hésita un instant entre sortir du château pour aller prendre l'air du côté de l'étang et monter sur le chemin de ronde, voir son cousin et sentir le vent du soir lui caresser les baloches. Il opta rapidement pour la seconde solution. Peut-être que parler pourrait lui faire du bien, peut-être qu'écouter son cousin déblatérer ses idioties dans la joie et la bonne humeur lui rendrait sa joie et sa bonne humeur légendaire mais tellement mis à mal par sa femme ces derniers temps.

Il monta donc les escaliers en colimaçon, dans le noir et la fraîcheur du soir. Arrivé sur le chemin de ronde, il vit la silhouette frêle et aérienne de son cousin, le nez au vent, jouant avec son arc et sifflotant une mélodie printanière. Hector s'approcha de lui et Florian arqua un sourcil en le voyant ainsi, au clair de lune, dans le plus simple appareil.

"Et beh ! T'avais trop chaud ?" commença-t-il avant de voir la mine grave de son seigneur, "ou alors... il s'est passé quelque chose de... d'emmerdant ?!
- Oh... si peu... Rosen me saoule... Tu sais, j't'en avais d'jà parlé de ses délires paranoïaques, de ses traumatismes, de ses névroses... ben ça continue...
- Ah merde !
- Ouais...
- Mais genre ?... grave ?
- Ouais...
- Vas-y, raconte...
- Pfoua... pas trop envie...
- Ah ?
- Ouais...
- Bon...
- Mmmh ?
- Ben viens faire le tour avec moi, ça va t'calmer.
"

Les deux cousins marchèrent un petit moment en silence, regardant l'horizon. Ils surveillaient les éventuels fangeux mais, à vrai dire, leurs regards étaient plutôt perdus dans les lointaines ténèbres...

"Tu sais quoi ? demanda Florian à son cousin.
- Non ?
- Ben on pourrait aller se faire un p'tite virée demain...
- Une virée ?
- Ouais, je sais pas... Tiens du côté de la côte... pourquoi pas ? Un p'tit tour en barque, une partie de pêche, comme quand on était petits, avec tonton Hubert !
- Mmmh, pas mal. Bonne idée !
"

Restait encore le problème de cette nuit. Qu'allait bien pouvoir faire Hector ? Où coucherait-il ?!


Dernière édition par Hector de Sombrebois le Ven 7 Aoû 2020 - 7:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyJeu 6 Aoû 2020 - 22:22


À qui fait mal jamais les excuses ne manquent
Rosen feat Hector


La brise fraîche annonçant l’arrivée de l’automne est agréable lorsqu’elle me caresse visage et cheveux, mais du reste il n’y a rien, personne sur ce côté-ci du chemin. J’ignore si Hector est là, peut-être est-il finalement descendu en bas en fin de compte.

Après tout, il a déjà voulu partir en pleine nuit dehors il y a peu, alors il est bien capable de descendre tout nu dans la salle de vie, voire même de sortir à l’extérieur. Qui sait ? Je commence à me demander si je ne ferais pas mieux d’aller voir en bas lorsque j’entends des voix, dont celle de Hector. Bon, me voilà soulagée je l’ai retrouvé. Mais après ?

J’ai du mal à comprendre ce qu’il se passe. Il me dit qu’il comprend, et il finit par me frapper. J’ai dû rater quelque chose. Qu’ai-je dit entre ces deux événements ? Je ne sais plus. J’ai dû dire quelque chose d’offensant mais quoi ? D’accord je me suis mise à rire, mais j’ai expliqué que quelque chose m’échappait et que je regrettais tout ça ! Alors pourquoi en arriver là ?

Je n’ai même pas eu le temps de l’arrêter lorsqu’il a dit que si je souhaitait qu’il me punisse je n’avais qu’à retirer ma chainse. Ai-je dit que je voulais me faire battre ?! Bien sûr que non ! J’ai juste dit que j’aurais préféré un soufflet et des reproches que de l’indifférence sur ce qu’il s’est passé !

Ou au moins qu’il cherche à comprendre… Mais non, il réagit comme si j’étais partie voir ailleurs… Alors que j’ai la désagréable sensation de m’être faite esforcée. Ce n’est pas le cas et je m’en veux assez pour savoir que j’ai donc merdé dans cette histoire, mais je ne mérite pas une telle réaction. Mais il lui faut un coupable et il n’y a que moi ici.

Moi, j’ai pu m’en prendre directement au coupable, mais le coupable n’est pas là, alors… Je dois assumer ce rôle seule sans le moindre soutien désormais. Vais-je pleurnicher et répéter encore que je n’ai pas voulu ça alors qu’il semble persuader du contraire ? Non, je ne me rabaisserais pas à jouer les victimes. S’il n’est pas capable de l’entendre et de le comprendre, tant pis. Je prendrai le rôle dont il veut bien m’affubler...

Je décide de me mettre en retrait et d’écouter ce que je peux percevoir de la conversation qui se tient à présent non loin de moi et qui doit certainement me concerner. Je me cache donc sur les escaliers, dos au mur. Je n’entends pas encore grand-chose, mais je finis rapidement par percevoir quelques mots. Je crois que ça parle de pêche, mais je ne suis pas sûre. Je n’entends pas grand-chose depuis les escaliers…

J’hésite à les rejoindre sans plus attendre, mais je préfère attendre encore un peu histoire de voir si je ne peux pas entendre quelque chose de plus intéressant. Sait-on jamais…



Dernière édition par Rosen de Sombrebois le Sam 8 Aoû 2020 - 17:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptySam 8 Aoû 2020 - 15:22
Hector, le service trois pièces ballottant joyeusement au gré de sa marche paisible avec son cousin, avait trouvé réponse à sa question. Il quitta son cousin et descendit l'escalier en colimaçon de la tour Sud-Ouest ; celle située à l'opposée de la cachette de sa femme - heureux coup du sort ! Il descendit alors jusqu'à la cuisine où il avait l'intention de récupérer une nappe en guise de toge avant d'aller se coucher dans la bibliothèque ou auprès de Marie-Ange (cela n'était pas encore aussi clair que son besoin de toge !). Le truc, c'est que le destin choisit à sa place ! En effet, dans la cuisine se trouvait justement Marie-Ange, visiblement en train de se faire un petit encas nocturne à base de tarte aux pommes et eau-de-vie de poires ! Un petit bougeoir sur la table montra à Hector qu'elle rougit en le voyant entrer. Le baron, du reste, rougit aussi. Et si, lui, c'était à cause de sa nudité, elle, c'était à cause de son péché de gourmandise.

Toujours est il que pour réduire sa gêne, Hector s'assit rapidement à table avec la prêtresse.

"Bon appétit...
- Merci... Vous... Tenez, une part pour vous et un verre de... enfin vous voyez...
"

Elle remplit le petit verre et le fit glisser vers le baron. Ce dernier englouti la part de gâteau et bu cul sec le verre offert.

"Vous aviez trop chaud ? ou faim vous aussi ?
- Ni l'un ni l'autre...
"

Et c'est ainsi qu'Hector raconta à Marie-Ange ce qui s'était passé ce soir là, entre sa femme et lui. Evidemment compatissante, la prêtresse proposa au baron de dormir avec elle... La proposition n'était pas désagréable - Hector n'avait-il pas pensé lui-même à cette possibilité. Pourtant il hésitait. Etait-ce le moment de risquer la rupture finale avec sa femme ?

"Non, je vais aller dormir à la bibliothèque" répondit-il finalement.

Il prit une bougie qu'il alluma à celle de la prêtresse déçue, s'empara d'une nappe et se rendit à la bibliothèque, où il mis tête-bêche deux fauteuils pour s'en faire un lit temporaire. Il s'allongea et se couvrit de la nappe. Et là, la tête occupée par mille pensées, il attendait que le sommeil l'emporte.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptySam 8 Aoû 2020 - 20:55


À qui fait mal jamais les excuses ne manquent
Rosen feat Hector


Du peu que j’ai pu entendre, rien de bien intéressant. Le silence revient alors, ainsi que le cher cousin de mon époux qui reprend sa ronde, seul à présent. Meh… Je me demande où Hector est passé et depuis quand il a disparu d’ici. Peut-être ai-je rêvé et Hector n’est pas monté ici…

S’amuserait-il à se promener tout nu dans le château ? Il semblerait… Je redescends à mon tour afin de voir si je peux le trouver ailleurs. Lorsque j’arrive au niveau du premier étage, il me semble entendre le bruit d'une porte. Hmmm… je descends alors en bas voir qui je peux croiser et par chance – ou pas – je peux croiser la sordide prêtresse. Bon… Je suis soulagée de voir que ces deux-là ne sont pas ensemble. Alors qu’elle me remarque et que je remonte, je lance nonchalamment.

« Ne faites pas attention à moi, je promène juste ma lame pour la détendre un peu… elle a soif. » 

Et je remonte les escaliers en sifflotant. Chiabrena… je fais quoi maintenant ?! Je suis totalement désarmée et j’en ai assez que rien n’aille jamais. Je fais un détour dans la chambre des fois que Hector y soit revenu, mais ce n’est pas le cas évidemment.

Beh… je récupère la bouteille et je ressors pour monter au troisième étage et aller voir Pénélope qui doit probablement être dans sa chambre vu que je ne l’ai pas vue en bas. J’espère en tout cas, j’en ai assez de jouer à cache-à-cache et de courir partout. Sur le chemin je bois quelques gorgées de plus et puis j’ouvre la porte en grand sans prendre la peine de taper avant.

« Pénélope ? »


Elle est bien dans sa couche, alors je m’assieds au pied de son lit.

« Vous dormez ? J’ai… j’aurais une question à vous poser. Si une femme mariée rencontre un homme pendant un voyage, qu’elle le taquine un peu pour plaisanter et que cet homme se montre intéressé par elle… Mais que cette femme ne veut pas tromper son mari. Si cet homme se montre trop entreprenant et qu’elle le repousse, si cette femme empire alors la situation involontairement... et si cet homme se montre alors entreprenant encore à plusieurs reprises à cause d’elle, et qu’elle le repousse encore et encore - parce que même si c’est sa faute elle ne veut pas… Qu’elle le repousse jusqu’à ne plus pouvoir parce qu’il vient sur elle… et qu’elle n’arrive plus à le repousser parce que son corps a envie… mais pas elle, pas de cet homme… Qu’elle se sent terriblement sale... qu’elle ne voulait réellement et sincèrement rien de cette homme… est-ce un adultère qu’elle a commis ou un viol qu’elle a subi ? »

Je regarde le lit sur lequel je suis assise en attendant sa réponse. Je crois que j’ai envie de disparaître… Mais j’ai besoin de mettre un mot sur ce qu’il s’est passé, aussi douloureux soit-il, et l’un comme l’autre me paraît toujours mal représentatif de cette situation.

« Je ne sais plus quoi faire...
Poursuis-je en prenant ma tête entre mes mains. Vous savez, Hector, je crois qu’il ne veut plus de moi… il ne peut plus me supporter parce que je suis la pire des épouses… et maintenant il se promène à poils dans tout le château ! Faites quelque chose avant qu’il ne fasse n’importe quoi, s’il vous plaît… où je vais vraiment finir par me jeter du haut des remparts. »

Je me lève brusquement. Mon gosier semble si serré qu’il m’en fait mal.

« Je sais pas, allez le trouver, lui parler... Nous n’arrivons plus à nous comprendre… »

J’hésite à remonter sur les remparts ou à retourner dans la chambre. J’attends que Pénélope se décide à aller trouver Hector – si elle le veut bien – avant de me décider. Je pense que je vais retourner me coucher, même si ce je ne risque pas de fermer l’œil de la nuit. A quoi bon m'acharner si rien ne va et si Hector a décidé de se venger. Je ne pourrai jamais le surveiller éternellement...

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyLun 10 Aoû 2020 - 12:19

Pénélope se réveilla, surprise par la présence de la baronne au pied de son lit. Remarquez, à bien y réfléchir - ce que la bonne put bientôt faire - il n'y avait que cette tourmentée jeune femme pour en être capable ! Aussi, et avant de parler, elle écouta le récit de son invitée surprise avant de lui répondre :

"Vous savez... je ne connais pas bien les choses de l'amour... Le mariage, la fidélité... l'infidélité me sont pour ainsi dire inconnus. Simplement, je crois que la réponse doit se situer quelque part entre les deux... L'homme qui a nié les mots de la femme est coupable de quelque chose, c'est sûr ! Et la femme... je... dirais qu'elle... enfin son être spirituel... peut se sentir... trompée par son propre corps. Quant au mari... je n'en sais rien. Cela doit être difficile..."

Rosen lui demanda alors ce qu'elle devait faire à présent.

"Si vous lui avez déjà dit tout ça... peut-être devriez-vous lui laisser un peu de temps pour digérer cette nouvelle... Il ne pourra sans doute pas oublier ça en un ou deux jours..."

Mais Rosen voulait qu'elle agisse rapidement, qu'elle lui parle. Alors, sans soupirer malgré la déception de n'avoir pu qu'avec ses mots rassurer la jeune baronne, Pénélope sortit du lit et passa une robe simple.

"Allez vous coucher, je vais le chercher et je viendrais vous voir..."

Et c'est ainsi que Pénélope se mit en marche, arpentant les étages et les pièces du château jusqu'à trouver son baron, étendu dans la bibliothèque sur deux fauteuils, l'air incrédule à la vue de la perceptrice et cuisinière de Sombrebois.

"Bonsoir Pénélope...
- Bonsoir Hector. Je suis désolée de vous déranger mais...
- Je vous ai réveillé ?
- Non non, c'est... Rosen...
- Rosen ?!
- Oui, elle est venue me voir... elle m'a racontée... son... histoire. Elle... Je crois qu'elle voudrait que...
- Quoi ? Elle voudrait quoi ?
- ... que vous lui pardonniez...
- C'est une blague ? Un moment elle veut que je la punisse et après elle veut que lui pardonne !? Non mais elle est folle ! Vraiment folle ! J'vais péter un câble moi si ça continue ! Non mais sans blague ! Vous y croyez, vous, à ça ?!
- C'est que..."


Hector repoussa violemment le fauteuil qui soutenait ses pieds et se mit debout comme un ouragan !

"Elle arrive, elle m'accuse d'être la cause de tous ses malheurs, m'insulte, elle part à l'aventure, s'occuper de son auberge miteuse, et elle revient, elle baise son sauveur et moi, j'essaye de ne pas la blâmer... et là elle me sort qu'elle voudrait que je la punisse ! Idée débile mais moi, bonne patte, je le fais ! Et là, après, elle vient vous chercher pour que je la pardonne !? Nous mais elle est folle ! Complètement folle !
- Hector, je crois...
- Essayez pas d'prendre sa défense ! Un moment donné ça suffit ! Elle folle ! Folle à lier !
- ... que ce n'est pas...
- Quoi ?! C'est pas quoi ?!
- ce n'est pas dans votre intérêt de la prendre comme ça...
- Mais vous plaisantez ?! Vous allez pas vous y mettre vous non plus ?!"
Il jeta rageusement au sol le drap qui lui couvrait le corps. Est-ce que je peux encore réagir comme je veux ?!! Je suis encore baron de Sombrebois jusqu'à preuve du contraire !!! Non ?! Alors, vous allez prendre votre chandelle et vos bonnes intentions et vous allez me laisser dormir tranquille, noms de Dieux !"

Et c'est ainsi que s'acheva l'échange entre Hector et sa chère Pénélope. Cette dernière s'en retourna, légèrement abattue, en direction de la chambre baronale. Elle soupira devant la porte avant de frapper.

Lorsque Rosen lui demanda ce qu'il s'était passé, la bonne déforma légèrement la réalité pour tenter d'apaiser la blonde désemparée :

"Et bien... il a besoin d'un peu de temps, je vous le confirme. Il a besoin de tranquillité, de solitude... Je ne sais pas pour combien de temps mais je suis persuadée qu'il reviendra vers vous. Soyez juste un peu patiente..."

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyLun 10 Aoû 2020 - 17:56


À qui fait mal jamais les excuses ne manquent
Rosen feat Hector


« Je crois que la réponse doit se situer quelque part entre les deux. »

Entre les deux... Pas vraiment blanc, pas vraiment noir, on tombe donc sur du gris. Évidemment, quand on ne veut pas se mouiller, on cherche le juste milieu. Mais est-ce un gris foncé ou un gris clair ?! Je crois que ce n’est pas ce soir que j’aurais la réponse à ma question. Mais il y a donc bien une notion d'esforçage dans tout ça... au moins un peu.

Suite à ma demande, Pénélope se lève apparemment de bonne volonté pour accéder à ma requête en me demandant d’aller me coucher en l’attendant. J’obtempère à mon tour, me dirigeant vers la chambre. La porte entrouverte, je guette le moindre son qui peut me parvenir et, bientôt, je peux les entendre.

Discrètement, je ressors dans le couloir et me dirige vers l’angle du couloir pour écouter. La voix de Hector est forte, d’autant plus qu’il semble assez vite entrer dans une fureur noire dont un fauteuil semble en faire les frais à l’entendre grincer sur le sol.

C’est ainsi que je peux l’entendre crier que je suis folle, que je voulais qu’il me punisse – plaît-il ?! J’ai jamais demandé ça ! Et ensuite le voilà qui me dénigre de plus en plus, donnant une version simpliste de notre conflit premier où, bien entendu, il omet les tenants et aboutissants. Ainsi il m’accuse de l’avoir rabaissé et injurié sans lui expliquer que c’était parce qu’il m’avait injustement abandonné dans les marais, évidemment ! Et puis d’abord, où est le rapport avec cette histoire ?! Je croyais que l’on s’était pardonné ça ! Faut-il croire que je suis la seule à l’avoir fait...

Il traite la bonne fortune d’auberge ‘miteuse’ et pour finir dit que j’ai été ‘baiser mon sauveur’ celle là c’est la meilleure ! Le voilà qui déforme carrément ce qu’il s’est passé et qui me fait passer pour une salope... Je n’ai pas été baiser mon putain de sauveur, c’est lui qui m’a baisée ! C’est un détail qui change quand même beaucoup de choses, non ?! S’imagine-t-il que j’ai été prodiguer du sexe oral à cet abruti ? Que je l’ai chevauché pour prendre les choses en main et nous offrir plus de plaisir ? Non, bien sûr que non !

J’ai essayé de le repousser à de multiples reprises et je suis restée allongée comme une saloperie d’étoile de mer sans bouger ! Je n’ai eu absolument aucun contrôle sur cette situation qui m’a totalement échappée, aucun ! Je n’arrive pas à croire qu’il pense ça de moi et qu’il me salisse autant…

Et puis le voilà qui se met à sen prendre à sa pauvre servante maintenant et qui la congédie violemment. C’est encore pire que ce que je pensais. Si j’avais su qu’il réagirait comme ça… Ah, j’ai été stupide. J’aurais mieux fait de ne rien lui dire !

Je retourne précipitamment dans ma chambre en entendant la porte se refermer.

« Alors ? », je demande distraitement, le regard rivé sur la meurtrière lorsque Pénélope tape sur la porte entrouverte.

Le ciel est d’un noir d’encre et le vent semble plus prompt à m’étouffer qu’à m’aider à respirer.
Évidemment, Pénélope tente d’enrober la couleuvre dans du sucre… mais une couleuvre reste une couleuvre et l’entendre me dire qu’il a juste besoin de temps et de solitude, qu’il finira par revenir vers moi, m’arrache un sourire amer qui disparaît bien vite. Non, c’est bien trop récurent pour que cela puisse s’arranger.

« Vous voyez, je vous l’avais dit. Il ne veut plus de moi. »
 

Je termine d’un trait ce qu’il reste dans la bouteille et je la lâche par terre. Ma dextre serre fort le manche de mon poignard. J’ai été stupide. Je pensais qu’il pourrait partager cette épreuve avec moi. Pas qu’il me soutiendrait, pas qu’il me comprendrait comme il l’a pourtant prétendu. Mais si j’avais pu lui expliquer, s’il m’en avait laissé l’occasion, peut-être aurait-il réellement compris.

Mais au lieu de ça, il a pris sur lui pour finalement exploser quelques secondes plus tard, comme un poulet décapité qui se mettrait à courir quelques secondes avant de s’écrouler définitivement.

Moi, je n’ai pas compris sa réaction ce qui n’a rien aidé... et lui, il a explosé, ignorant pourtant ma sincérité lorsque je lui ai dit que je n’ai pas voulu ça. A-t-il compris ‘j’avais envie de me le faire et il m’attirait, alors même si je ne voulais pas vous tromper, je l’ai fait quand même’ au lieu de ‘je n’ai pas voulu qu’il me trousse, mais il n’a rien voulu savoir’ ?!

C’est sans doute ça, mais ça n’a plus d’importance maintenant puisqu’il ne veut plus rien savoir. Alors qu’il pense ce qu’il veut de moi. Après tout, c’est de ma faute, je ne peux pas nier ce point et c’est pour ça que je m’en veux aussi... Non, ça n’a plus d’importance, même le fait que j’avais juste besoin de sa présence pour me réconforter après toutes ces épreuves. Je ne lui demandais pas de venir me cajoler à bras à ouverts, mais juste de rester près de moi. J’avais besoin de lui pour surmonter cette épreuve.

A-t-il compris là aussi que j’avais vécu une épreuve ?! Que je me suis sentie esforcée ? J’en doute. Sait-il ce que j’ai pu ressentir ? Nous sommes tellement en décalage et rien ni personne ne peut plus rien pour nous.

« Je suis navrée Pénélope, je ne pensais pas qu’il vous… c’est encore pire que ce que je pensais. » 


Cette putain de boule dans le gosier… et ces doigts qui me font mal à force de serrer ma lame...

« Il n’a pas tort, je ne suis qu’une pauvre cinglée. Au fond c’est normal qu’il m’en veuille. Il mérite mieux… quelqu’un de bien qui prendra soin de lui. Quelqu’un comme vous… »


Je prends une grande inspiration avant de terminer la discussion.

« Vous lui direz qu’il peut reprendre sa chambre, je descends. »

Et alors que je me dirige vers les escaliers, je descends quelques marches et puis me fige un instant. Comment lui en vouloir… Tout vole en éclat mais je n’y arrive pas. Je sais bien que c’est ma faute… J’ai passé ma vie à pousser les gens à bout, et même quand je ne veux pas c’est quand même ce que je fais de mieux… certainement ma faute aussi si nous sommes maudits tous les deux.

Et s’il ne veut plus de moi, alors il est temps que je le laisse.

C'est de ma faute.

Tout est de ma faute...

Dans un mouvement désespéré, je m’ouvre l’avant bras verticalement sur toute la longueur, poussant un hurlement de détresse et de douleur qui résonne horriblement dans les couloirs du château, avant de me mettre à dévaler les escaliers pour me réfugier dans la cave. Je n’ai pas atteint l’artère, mais il y a vraiment du sang qui coule partout...

J'ai ressenti un certain soulagement pendant quelques secondes, mais bien trop court pour avoir un réel effet sur mon état. De plus, le manque de nourriture, l’alcool, la fatigue, la perte de sang et l’émotion conjugués font que je me sens défaillir peu de temps après avoir descendu les marches du sous sol. Les jambes en coton et la tête lourde, je m’écroule un peu plus loin à bout de forces, mon bras ouvert replié contre ma poitrine.

Tiens… c’est drôle… je réalise que c’est précisément là que Hector m’a demandé en mariage.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyMer 12 Aoû 2020 - 12:10
Pourquoi pouvait-il reprendre sa chambre ? Pourquoi descendait-elle ? Pénélope n'en savait rien mais n'imaginait rien de bon. Elle ne demanda pourtant pas d'explication à Rosen. Elle la regarda partir dans l'obscurité armée de sa lame effilée, s'en retourna dans le couloir du premier étage, présentant le malheur à venir. Et le malheur ne tarda pas à arriver. Le cri déchira la nuit et les tympans de la pauvre cuisinière. Elle déboula alors l'escalier pour rattraper la suicidaire. Hector courut lui aussi vers ce bruit qui résonnait encore entre les murs du château. Il portait maladroitement la nappe en travers de son bassin et Pénélope en fut bien aise lorsqu'elle vit la blessure que s'était infligée la baronne. Elle se saisit de l'arme du crime et découpa une large et très longue bande de la nappe avec laquelle elle enroula maintes fois le bras de la jeune femme blessée avant d'y faire un nœud pour serrer et contenir l'écoulement du sang.

"Laissez, je vais serrer !" s'époumona le baron paniqué et dénudé pendant que d'autres châtelains descendaient l'escalier.

Et tandis qu'Hector serrait le "pansement" garrot, Pénélope courut au devant des pauvres âmes réveillées, plus ou moins en panique, pour les rassurer et leur demander - surtout aux enfants - de retourner se coucher. Tous sauf Marie-Ange et Rodron repartirent dans leurs chambres. Ces deux sombreboisiens approchèrent et Marie-Ange regarda l'état de la victime, comprenant aussitôt de quoi il s'agissait. Elle demanda à Rodron d'aller chercher de l'alcool et retira le bandage d' Hector pour suturer la plaie. Elle prenait les choses en main. La suture faite et bien faite, elle demanda au baron de porter sa femme jusqu'à son lit et à Pénélope d'apporter de l'eau, de la nourriture et quelques herbes dont elle connaissait les propriétés médicinales.

Rosen avait l'air à demi-consciente et Hector n'avait rien trouvé à lui dire. Il avait légèrement caressé sa joue et son cou... Il avait senti le désespoir le gagner.

Malgré tout, les mots de Marie-Ange résonnèrent dans sa tête comme un ordre qu'il devait exécuter alors il prit sa femme dans ses bras et la mena dans leur chambre pour la déposer sur leur lit. Il resta un moment près d'elle pendant que la prêtresse mixait sa potion et l'aida à la boire. Peu après, la jeune femme s'endormit, visiblement épuisée. Hector eut peur qu'elle soit morte. Et les traits paniqués de son visage ne manquèrent pas de faire réagir la prêtresse :

"Ne vous en faîtes pas, elle va s'en sortir... Affaiblie, mais elle survivra...
- Bons Dieux, elle ne s'arrêtera jamais...
- ...
- Merci pour votre aide...
- Je suis désolée...
"

Au delà du soulagement que ressentait Hector, il ressentait beaucoup de peine, de tristesse, un sentiment d'impuissance et de lassitude. Il avait la terrible impression que Rosen était un porte-malheur ambulant doublé d'une sociopathe certaine. Quel pouvait être son avenir avec l'élue de son cœur ? Si tant est qu'elle fût encore l'élue de son cœur ! Il n'y voyait plus très clair dans ses sentiments pour elle. Toutes ces épreuves qu'ils avaient traversées, au lieu de les souder - et sans doute parce qu'elle l'en avait blâmé - avaient constamment mis à mal leur lien. Et aujourd'hui, que restait-il de l'amour passionné qu'Hector éprouvait pour la jeune et sensuelle serveuse de la bonne fortune ? Il était bien difficile de le savoir. Il aurait besoin de pas mal de temps et de tranquillité pour pouvoir dissiper le brouillard qui enveloppait son cœur et son esprit et y voir plus clair. Mais tout le problème était là : avec toutes ces histoires et la gestion de Sombrebois, Hector ne connaissait plus ni tranquillité, ni temps libre pour réfléchir !

Marie-Ange quitta Hector après avoir ajouté quelques mots de réconfort pour son baron chéri. Quelques minutes plus tard, les paupières de Rosen tremblèrent et Hector prit, l'air inquiet, la main de sa femme...
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyMer 12 Aoû 2020 - 23:50


À qui fait mal jamais les excuses ne manquent
Rosen feat Hector


Ah, qu’elle était bien cette époque… mais qu’elle paraît loin. Si loin… si près lorsque j’en rêve. Mais Pénélope ne tarde pas à me rejoindre quelques secondes à peine après que je me sois écroulée dans la cave, éclatant cette bulle dans laquelle je n’ai pas même eu le temps de m’immerger plus de quelques secondes.

« Je vais bien Pénélope, prétendis-je dans un souffle presque inaudible. Laissez moi... »

Mais la servante ne prêtant pas attention à ce que je viens de lui dire attrape mon bras replié contre ma poitrine pour constater les dégâts. Moi, je garde les yeux fermés en la laissant faire. J’ai sommeil… tout tourne. J’entends ensuite le bruit d’un tissu se déchirer et Pénélope s’affaire à bander ma plaie béante. Cela peut-il donc changer quoi que ce soit ?

Cela peut-il réellement m’aider ? Et en quoi ? J’abandonne cela dit l’idée de protester même si j’ai juste envie de disparaître. J’aimerais tellement que tout ça ne soit jamais arrivé et que tout soit comme au début… je soupire et quand j’entends la voix de Hector s’exclamer pour s’occuper de moi je relève vivement la tête.

« Hector ?! », lancé-je surprise.

Je ne l’ai pas entendu arriver… et j’étais tellement persuadé qu’il ne voulait plus de moi que je n’étais pas certaine qu’il viendrait voir ce qu’il m’arrivait. Il a l'air inquiet pour moi... Mais bien vite j’ai d’autres visiteurs qui débarquent pour voir ce qu’il se passe. Je fais l’effort de prendre sur moi quand la prêtresse attrape mon bras pour le regarder et s’en occuper et surtout je fais l’effort de fermer ma gueule.

Je la laisse me suturer et je me tiens tranquille, refermant les yeux pour me reposer, un haut le cœur me prenant de temps à autre au contact de l’aiguille. Quand elle a terminé ses soins, elle demande à mon époux de me remonter dans la chambre et Hector qui s’approche alors de moi effleure mon visage de sa main.

Tiens… ça recommence… cette vague chaleureuse qui m’enveloppe… je ne lâche pas Hector des yeux et quand il me prend dans ses bras pour me remonter dans la chambre, je me blottie contre lui. Puis il me dépose dans le lit et la prêtresse veut me faire boire quelque chose.

Je n’ai aucune envie de boire quoi que ce soit et encore moins de sa main – rappelons que je n’ai nulle confiance en elle –mais je crois que j’en ai assez fait comme ça pour aujourd’hui… Je regarde Hector, tout de même hésitante, et finis par me redresser pour boire lentement.

A petite gorgée pour éviter de vomir. Je me laisse ensuite tomber sur le lit pour m’endormir. C’est la main de Hector dans la mienne qui me fait subitement ouvrir les yeux et qui me tire de ma profonde somnolence. Je le regarde, il est assis au bord du lit, toujours nu...

J’ai pas vraiment réfléchi en faisant ce geste… c’était une profonde détresse, une envie d’en finir supplantée par un appel au secours. Vu l’état dans lequel s’était mis Hector, il aurait bien pu s’énerver encore plus… c’était désespéré, ça passait ou ça cassait. Et je crois que c’est passé. Qu’il est malheureux d’avoir dû en arriver là pour mettre un terme à cette tension… mais je n’ai rien su trouver d’autre.

Heureusement, cela n’a pas empiré la situation. Je crois que je serais réellement partie me jeter du haut des remparts sinon. Mais comment surmonter ça ? Chaque conflit semble pire que le précédent et j’en arrive à croire sincèrement que Hector ne veut plus de moi. Que faire alors ? Lui imposer ma présence lune après lune, année après année et le détruire à petit feu ? Non...

Mon regard plongé dans le sien, je lève ma main libre pour la poser sur sa joue quelques secondes avant de la laisser retomber mollement dans le lit sans le lâcher du regard. Je crois que je ne sais plus ce que je dois faire… Pour l’heure, plus aucun mot ne peut sortir de mon gosier, alors je tire doucement sur sa main pour lui demander de me rejoindre sous la couverture. Je crois qu’il serait temps de se coucher et d’oublier cette journée maintenant…

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyJeu 13 Aoû 2020 - 12:15
Hector était heureux de sentir sa femme revenir à elle et avoir ces gestes de tendresse à son égard. Il ne pouvait néanmoins s'empêcher de ressentir cette tristesse, comme un bruit de fond, comme la mousse tapie sous la canopée des forêts de Sombrebois... que pouvait-il y faire ?

Il se glissa sous les draps et se serra contre Rosen. Il avait besoin de réconfort. Tout le paradoxe venait du fait que c'était la même personne qui était la cause de ses douleurs et qui pouvait le réconforter !.. au moins jusque là. Peut-être dans quelques temps trouverait il un soutien dans les bras d'une autre femme ? Pour l'heure, il était avec elle ; pas forcément par choix ; pas forcément parce qu'il pensait que leur relation pouvait revenir à ce qu'elle était au début ; mais c'était comme ça. Elle était là, géographiquement. Alors il faisait avec elle, Prenait ce qu'elle avait à donner et donnait ce qu'il pouvait encore donner...

Il ferma les yeux et s'endormit peu à peu. Et sa nuit fut fort agitée. Il rêva de petits monstres griffus qui lui couraient après. Réveillé il dût se rendre une première fois aux latrines. Lorsqu'il se rendormit, il fit un second cauchemar où il conduisait une charrette et les rênes lui échappaient et il était poursuivi par un immense fangeux ! Il se réveilla une seconde fois et constata qu'il devait retourner aux latrines. La fin de sa nuit fut plus douce puisque dans son troisième rêve, dans une soirée mondaine de l'esplanade où se trouvait sa chère Ambre Roselia, il était apaisé. Il discutait avec elle. Il tentait de la séduire et elle semblait réceptive à ses mots et à ses attentions. Elle n'avait plus peur de l'ancienne morsure du baron. Malgré tout, au bout d'un moment, elle quitta la table et ne revint jamais.

Au réveil, Hector était perplexe et, surtout, crevé !


Dernière édition par Hector de Sombrebois le Jeu 13 Aoû 2020 - 20:03, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyJeu 13 Aoû 2020 - 18:59


À qui fait mal jamais les excuses ne manquent
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Lorsque je tire doucement sur sa main, Hector me rejoint enfin dans le lit et vient se coller contre moi. Difficile de décrire ce que je ressens alors. L’apaisement… je crois que c’est ça. Un apaisement nuancé... Malgré tout, la gêne ressentie à son contact persiste encore… comme d’anciens fantômes venant me tourmenter.

Comment passer au dessus de tout ça si je ne suis même plus capable de supporter le corps de mon mari ? Si je me ressens sale à chaque fois qu’il pose sa main sur moi, si au lieu d’avoir envie de lui j’ai un profond dégoût qui m’envahit en pensant au sexe. J’ignore bien le point de vue de Hector à ce sujet mais je ne tiens pas à le lui demander. J’imagine bien que je dois le dégoûter et que lui aussi aura du mal à me toucher avant longtemps… Ah, lui pour qui rien ne semble pourtant jamais avoir d’importance…

Que va-t-on devenir alors ? Peut-être que cela ne le refrénera pas bien longtemps, à vrai dire je n’en sais rien même si cela me paraît peu probable. Nous verrons bien… Mon époux s’endort bien vite et je le regarde dormir un instant. J’aimerais le réveiller et lui parler, lui demander tellement de choses. S’il veut toujours de moi, s’il veut que je parte, s’il peut toujours m’aimer… mais je préfère ne plus rien dire. Je ne ferais qu’empirer la situation… Alors je reste là à le regarder dormir.

Je souris soudain sans trop savoir pourquoi et je sens mes yeux s’humidifier. Je ferais mieux de dormir aussi... alors je pose ma tête sur son épaule et je ferme les yeux. Le sommeil vient me saisir rapidement aussi. Cette nuit, Hector se réveille plusieurs fois, ce qui me réveille aussi lorsqu’il veut se lever pour aller aux latrines à deux reprises.

A chaque fois, je lui demande où il va, inquiète, me redressant dans le lit. J’en ai profité pour manger une part de tourte et boire le verre d’eau - difficilement, mais il faut bien se forcer - qui étaient sur ma table de chevet, à côté de la bougie. Un peu plus tard, d’assez bonne heure, c’est moi qui me réveille d’un songe en m’écriant :

« J’ai dit non ! »


Je ne me souviens plus vraiment de mon rêve, et je ne veux pas savoir. A présent assise dans le lit, je passe ma main sur le visage pour le frotter avant de me rallonger contre Hector. Hier, évidemment, nous n’avons rien fait… et ce matin, je pense que nous ne ferons rien non plus.

Ce soir ? Pas plus je crois… En tout cas, si aucun de nous deux ne fait le premier pas, la situation pourra durer éternellement. Et les Dieux savent combien Hector n’est pas porté sur l’abstinence…

C’était ce qui nous unissait, le sexe. C’était ce qu’on aimait, ce qui nous rapprochait, ce qui nous faisait nous sentir bien. Notre manière de nous sentir en phase et en harmonie… si on a plus ça, je ne sais pas comment ça pourra tenir. Un mariage sans sexe… Ce serait notre fin, assurément. Alors il va falloir trouver un moyen de surpasser ça, d’une façon ou d’une autre.

Je ne sais juste pas comment... Alors que je suis dans ses bras, la tête enfouie dans son cou, je caresse doucement son bras de mon pouce puis légèrement de ma main. Puis timidement, quelques secondes plus tard, je glisse ma main jusqu’à son avant bras pour dévier sur sa hanche.

Là, je ne sais plus trop que faire... je n’ose pas aller plus loin. Je ne suis plus du tout à l’aise il faut bien l’avouer et j’ai peur qu’il ne me repousse. Mais il faut faire quelque chose… Ne pas rester sur la peur, sur le dégoût, sur ce qui pourrait nous mener à notre fin. Non, il faut rebondir, encore et toujours, ou sinon pourquoi vivre dites moi ? Si on laisse nos erreurs et la douleur nous ensevelir, il n’y a plus rien à faire.

J’ignore si Hector a envie de moi à cet instant, j’ignore si je peux lui donner envie de moi le cas échéant. Moi, je ne ressens aucune envie. Mais je veux surmonter ça. Je ne sais pas si ce que je fais est bien. Je ne sais pas si c’est judicieux ou si je fais encore n’importe quoi.

Je ne sais pas si ça peut nous aider ou si ça ne fera que remettre cette erreur qui n’aurait jamais dû arriver devant nos yeux. Je ne sais pas si on doit se dépêcher de l’enterrer derrière nous de cette façon là, ou s’il faut laisser le temps tasser les choses, lentement, sur plusieurs jours, semaines ou lunes. Je n’en sais rien. Je ne sais plus. Je n’ai jamais été si maladroite et si perdue de toute ma vie.

Les choses étaient si faciles avant... Quand rien n’avait d’importance à mes yeux. Quand je n’avais aucun sentiment et aucune peur pour me brouiller la vue et le bon sens instinctif et quand je me contrefichais pas mal des conséquences de mes actes. Mais tout est tellement différent aujourd’hui…

Si j’ai la chance que Hector peut encore avoir envie de moi, il saisira sans doute mon geste comme une avance à saisir. Si ce n’est pas le cas, il ne réagira pas. Et si je vais trop loin à son goût, il m’arrêtera. Je déglutie difficilement. Je me sens tellement maladroite…

Plus maladroite encore qu’une pucelle, et certainement plus encore que lorsque je pouvais l’être. Si ce n’est pas un comble… Mais je refuse de subir encore, il faut que je reprenne en main la situation comme j’ai toujours pu le faire autrefois.

Alors je laisse ma main parcourir sa hanche et une portion de son ventre et de sa cuisse, alternativement, doucement, sans trop dévier. Juste ce qu’il faut pour voir s’il est réceptif à ce qui pourrait être une avance et si cela peut éveiller chez lui une quelconque envie... et, ma tête toujours enfouie dans son cou, je m’approche un peu de son oreille pour lui faire entendre mon souffle, mes lèvres plaquées contre sa peau.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyVen 14 Aoû 2020 - 12:16
Crevé. Pas assez crevé pour se rendormir mais bien assez crevé pour rester un moment de plus au lit, à ruminer les évènements de la veille : le retour de Rosen, sa révélation, leur dispute - bien que ce terme semblait bien anodin en comparaison du chamboulement intérieur qu'avait vécu Hector - le départ de ce dernier pour le chemin de garde, Florian, Marie-Ange, puis le cri dans la nuit, les soins et enfin le sommeil - court et haché !..

Hector ruminait donc, se demandant s'il avait été trop loin ou pas assez, si Rosen avait été trop loin ou pas assez et, ne trouvant aucune réponse - évidemment car il n'avait aucun élément nouveau sur cette affaire depuis hier soir ! - se trouva fort dépourvu lorsqu'il sentit une caresse sur son corps...



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyVen 14 Aoû 2020 - 18:10


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Ce que je ressens au plus profond de moi est indicible. Je suis là, à caresser le corps de mon mari que je connais si bien, pas plus à l’aise que le serait une pauvre vierge – ce qui n’est pas près de changer je le crains. Hector lui, il ne réagit pas, faisant durer l’angoisse que je ressens au fond de mes entrailles. Je ne sais pas s’il m’ignore ou si s’il est surpris ou si c’est un mélange des deux.

Peut-être même est-il trop préoccupé par la veille pour remarquer le sens de mon geste. Toujours est-il qu’il ne me repousse pas et c’est le principal. Et puis enfin il réagit. Pas grand chose, juste la même caresse que moi – ce qui est déjà très bien, en soi.



Je ne peux pas lui en vouloir de manquer d’affection pour moi. Ça se comprend… j’ai merdé. Peut-être que lui aussi me considère comme une catin maintenant. Ce ne serait pas étonnant.

Était-ce plus un viol ou un adultère ?! Je me pose encore la question… D’accord, je sais que c’est de ma faute si j’en suis arrivée à me trouver dans cette situation. De mauvaises circonstances qui m’ont poussé à finir dans une situation inconvenante. Et après ? Je n’ai pas voulu m’unir à cet homme ! Je crois que Pénélope a raison. Mon corps m’a complètement lâchée… j’ai été trahie par mon propre corps !

Je ne voulais rien, mais après plusieurs tentatives je me suis trouvée dans une position où je n’ai plus réussi à repousser mon assaillant. Mais ça ne répond toujours pas à ma question. Qu’il est décidément bien difficile de mettre un mot sur ce qui m’est arrivé !

Si je résume bien, moi – mon moi pensant – je ne voulais pas, mais mon corps – mon moi physique – malgré que j’ai dit non une fois, deux fois, trois fois… a fini par succomber.

J’ai été poussé à la faute… faute que je ne voulais pourtant pas commettre et qui me répugne rien qu’à y repenser ! Et qui me laisse totalement démunie en cette triste matinée où j'essaie d'assumer mon rôle d'épouse du mieux que je le peux après ce qu'il s'est passé. Je me contente juste de serrer contre moi mon époux et de tourner légèrement la tête vers lui pour l’embrasser. Je suis rassurée de voir qu’il ne m’a pas repoussée, mais je n’ai pourtant pas réellement envie d’aller plus loin. Je ne me sens pas prête... mais il le faut.

Je me sens terriblement mal… mais je ne vais pas reculer. Il ne manquerait plus que ça maintenant… que j’allume mon époux… et que je le refuse, après m’être laissée troussée par un autre…

Mais sans doute qu’il faut combattre le mal par le mal et qu’il n’y a que comme ça que nous pourrons oublier ce douloureux événement.

Vite le surmonter et ne pas laisser le mal s’installer. Reprendre notre vie conjugale où elle en était sans ne rien changer. Comme on dit, quand on tombe de cheval, il faut remonter de suite… Je l’espère en tout cas. Tout comme j'espère que Hector a encore un peu de considération pour moi. J'essaie de me focaliser sur le moment présent, mais c'est difficile. Je suis bien trop tourmentée.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyVen 28 Aoû 2020 - 22:44
Il perdait son temps... tout cela ne menait à rien. Ce qu'il aimait chez Rosen, ce qu'il aimait dans leur relation était mort ; mort et enterré. Elle ne frémissait plus comme avant, elle ne soupirait plus comme avant, elle n'embrassait plus comme avant, elle n'enlaçait plus comme avant. Alors tout le reste fut d'une froideur terrible, d'une banalité triste, d'une désincarnation totale.

Le baron s'écarta de sa femme comme si elle ne l'était déjà plus. Il se sentait aussi vide que mélancolique. Il lui semblait avoir perdu et être perdu. Il avait perdu la partie - de sa vie, de l'amour, de son mariage. Il était perdu dans un esprit où il avait toujours laissé la place à quelqu'un, où il avait toujours ressenti le besoin de partager des pensées, des sentiments, des émotions. Il n'avait plus tout ça. Il était abandonné. Il s'était fait braquer son amour comme Rosen sa cargaison. Il s'était même, en un sens, fait baiser... en baisant sa femme - quelle ironie !

Alors il ne trouvait rien à dire. Il ferma les yeux, même, comme s'il pouvait dormir - peut-être le pourrait-il ? - ou mourir de chagrin - n'eut-ce pas été une belle mort pour un amoureux comme lui ?

Comme rarement le silence, ce silence, lui était insupportable. Il aurait préféré entendre l'alarme aux fangeux et pouvoir s'enfuir de ce lit trop froid et trop étroit que devoir rester là, dans le blizzard de cette prison de toile. Mais ce blizzard le gelait, le paralysait. Il était aussi inerte que muet, que terrorisé !
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptySam 29 Aoû 2020 - 4:31


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Non, je crois que cette idée était stupide. J’ai voulu essayer… A vrai dire, c’était aussi un réflexe. Un besoin de réconfort, un besoin de tendresse, un besoin de passer à autre chose. Mais pour passer à autre chose, je crains que cela n’arrive d’une tout autre manière si nous ne sommes pas capable de surmonter cet énième écueil. Non, je n’arrive pas à passer à autre chose.

Et Hector n’aide en rien à agir comme un animal… évidemment, il n’y a plus rien. Plus de regard, plus d’expression, plus de tendresse, plus le moindre échange, plus d’osmose. Plus de quoi que ce soit et je ne ressens presque rien. Presque aucune sensation… Qu’une désolation oppressante et de mauvaises visions succinctes de la veille qui me glacent d’effroi.

Lorsque Hector a fini et qu’il s’allonge à côté, je me rends compte que je tremble. Et cet insupportable nœud au creux de l’estomac… Je me redresse, passe mes mains dans mes cheveux pour les glisser derrière mes épaules et, subitement tenaillée par une fulgurante nausée, me penche au bord du lit pour vomir. J’ai à peine le temps de saisir mon pot de chambre.

Je ne vomis pas grand-chose, mais ça finit par terre. Quelle importance après tout… Mon bras me fait mal et pour un peu, je basculerais par terre si je ne faisais pas attention. Ma tête me lance. Ah, l’alcool… J’ai dû un peu trop boire cette nuit. Quelle connerie encore…

Et maintenant, qu’est-ce qu’on va faire ? La gorge me brûle. Je regarde Hector qui reste allongé.

Je ne me suis jamais sentie aussi faible de toute ma vie.

« Il faudrait que nous parlions,
dis-je la mâchoire crispée. Mais… je n’ai plus les mots... » 

Que dire ? Y a-t-il seulement encore quelque chose à dire ? Puis-je seulement faire comme si de rien n’était en attendant que ça passe ? Est-ce que ça pourrait passer ?! Je me sens plus tendue qu’un arc. Il faut pourtant bien parler.

« Voulez-vous… est-ce que… »


Et je bredouille encore… Je vais vraiment devenir folle. Je prends une profonde inspiration, mais je suis incapable de poursuivre avant de longues secondes. Je me sens terriblement seule dans toutes ces épreuves. C’est inextricable. Dans mes entrailles, je sens une douleur sourde poindre.

Que vais-je devenir ? L’avenir me terrifie presque tout autant que l’obscurité et la mort. Bien sûr, je pourrais essayer de m’expliquer un peu mieux. Mais à quoi cela servirait-t-il s’il ne veut plus rien savoir de moi ? Je n’ai plus envie de me battre. Je ne comprends plus rien. Pourquoi en est-on là ? Je sais que j’ai poussé tout le monde à bout, Dieux y compris et qu’ils me le feront payer jusqu’à la fin des temps. Hector a bien compris qu’ils ne nous ont pas à la bonne… c’est sûrement pour ça qu’il a été si compréhensif sur le coup. Mais pourquoi avoir totalement reviré après ?

Ça a commencé à notre retour de voyage. On avait eu une dispute… Une dispute ! Nous ! Et puis ça a mal tourné, on s’est blessé, et puis "on" s’est pardonnés – mais je crois que ce "on" est très relatif – Et puis… ce "dérapage" un dérapage ? Quel dérapage ? Si, j’ai dû déraper… Mais… pas comme ça. Putain, je ne vais pas chercher pendant des siècles la réponse à ma question !

Parce que je l’ai la réponse ! Un viol ? Un adultère ? Oui, je suis responsable. Mais je ne suis pas responsable d’un adultère. Je suis responsable de m’être fait abusée Je ne chercherai pas plus loin ! Je ne voulais pas. Je ne voulais pas tout ça. L’erreur que j’ai faite, c’est de sous estimer ce crétin de vagabond que je n’aurais pas imaginé si entreprenant.

A force de jouer avec les autres, avec le feu, j’ai fini par me brûler. Je n’aurais sans doute pas agi pareil si j’avais su que ça finirait comme ça… J’ignore si Hector veut bien l’entendre. A l’écouter, tout est de ma faute et j’ai sauté sur ce type pour le baiser ! Mais la vérité c’est que je n’ai pas eu la moindre attirance pour cet homme. Je n’ai pas eu envie de lui. J’ai pourtant été claire non ?
 
« Je sais que vous ne m’avez déjà pas pardonnée notre dispute dans les marais… reprends-je enfin. Je sais que j’ai eu des mots horribles. Mais j’ai été blessée… Ce qu’on a vécu… J’ai passé ma vie à tout encaisser sans broncher. A rendre tout ce que j’ai pu recevoir… je suis en train de payer l’ardoise. Quand je pense au futur, je suis terrifiée. Je ne vois pas d’avenir… je ne vois que la mort et les tourments. »

Je reprends difficilement ma respiration avant de poursuivre.

« J’aurais besoin d’aide… de votre aide… J’ai toujours été forte parce qu’il le fallait. Parce que quand on est faible dans un tel monde, on finit par se faire tuer. Mais j’arrive à un point où… je ne veux plus vivre comme ça. J’aimerais bien être morte et que tout soit fini. Je ne manquerais à personne... Puisqu’il est trop tard pour refaire quoi que ce soit, que faire alors ? Hier soir… Quand je vous ai parlé, vous aviez l’air… tellement compréhensif… presque serein. C’était incompréhensible… Oui bien sûr, les Dieux jouent bien avec nous… à nous mettre dans des situations qui les amusent… et après avoir eu l’impression que je vous étais devenue indifférente, je me suis finalement dis que j’avais de la chance de vous avoir. Et puis vous avez explosé, avez cru que je vous demandais de me frapper… êtes partis nu… et c’était encore plus incompréhensible ce revirement. Nous ne nous comprenons plus, il y a tellement de malentendus… J’aurais sans doute dû me taire. Mais moi même je m’en veux… »

Au dehors, le croassement d'un corbeau me fait sursauter. Je poursuis après avoir replié mon bras douloureux contre moi :

« Mais je vous prie de bien vouloir me croire quand je vous dis que je n’ai pas voulu ça. Je n’ai pas eu l’occasion de vous expliquer… Pourquoi aurai-je voulu de quelqu’un d’autre alors que je vous ai vous et que vous m’avez comblée comme personne ne pourra jamais le faire ? Cet homme ne m’attirait pas… Je n’avais pas envie de lui. Je n’ai envie de personne d’autre que vous… Je sais que vous ne me le pardonnerez pas… Mais c’est la vérité. »


Je pose mes mains sur son visage en le regardant dans les yeux :

« Vous êtes la seule personne de ce monde à m’avoir aimée… Il n’y a rien dont j’ai besoin plus que vous. Il n’y a aucune chose pour laquelle je veuille risquer de détruire notre histoire. Il n’y a aucun mot pour exprimer le désarroi que je ressens… Alors ne laissez rien ni personne se mettre entre nous... Mais je ne saurai vous en vouloir si ma destiné est de finir seule et si malgré tout ça vous ne voulez plus de moi. On ne peut pas lutter contre son destin… alors… dites moi si vous voulez toujours de moi ou si c’est la fin… »     

Ah, les mots… Je suis tellement plus douée pour m’en servir lorsqu’il s’agit de détruire que de sauver. Pour ça, je serais plus douée avec le sexe… si seulement je m’en sentais toujours capable. Mais je crois qu’il va me falloir du temps pour surmonter ça, si j’en ai l’occasion.

Alors que je regarde mon mari - sans pouvoir bien dire pour combien de temps encore il le sera – je sens mes yeux s’humidifier. Je lâche alors sa tête pour poser la mienne sur sa poitrine en fermant les yeux. Je me blottie contre lui, me laissant bercer par le doux chant de la vie.

« Je ne pourrais jamais me passer de toi,
répété-je alors. Je te veux... pour toujours...  »

Comme cela me paraît si loin aujourd’hui…

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector]   [TERMINÉ] À qui fait mal jamais les excuses ne manquent [Rosen x Hector] - Page 2 EmptyMar 1 Sep 2020 - 19:21
Hector resta silencieux pendant que Rosen parlait. Il ne comprenait pas où elle voulait en venir. Elle ressassait encore les évènements passés... Il aurait voulu dormir - voire mourir ! - plutôt que d'entendre encore une fois toutes ces tristes histoires. Il avait l'impression que Rosen ne ferait que ça de toute leur vie commune : répéter inlassablement la liste des choses qui n'allaient pas ! Quelle horrible esprit... Et puis comme pour toutes les fois précédentes, elle devint implorante et aimante, priant Hector de la pardonner, lui jurant qu'il était l'homme de sa vie, qu'elle l'aimait et bliblibli et blablabla...Le baron soupira. Sa lassitude était toujours plus grande. Que pouvait-il répondre à cela ? il réfléchit un instant."Dormons s'il vous plaît... dormons..."

Puis il ferma les yeux. Même si ce n'était pas la nuit, sa fatigue était grande...

Évidemment, refuser la conversation pouvait passer pour de l'impolitesse voire pour un "non" pur et simple... Mais c'était assez pour Hector. Il était tellement las de ces polémiques qu'il pouvait accepter l'une ou l'autre de ces éventualités autant que la compréhension de son état. Qu'est-ce que cela changerait après tout ? Que Rosen se fâche, qu'elle pleure, qu'elle quitte Sombrebois, cela lui était bien égal en cet instant.

Le baron soupira une seconde fois et tenta de faire le vide dans son esprit...
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