Un voyage au retour aux sources [Hector/Cyrielle/Anton]

Ce soir là, les nuages étaient d'un rose-rouge. La nuit couvait en son sein un orage.
Le tonnerre de la cavalerie faisait trembler la terre. Le cœur des chevaux expulsant avec rage tout le sang de leurs corps. L'adrénaline floutais le superflue, accroissait le plus important. Les muscles gonflais, triplais de volume. La chaleur corporelle ne se régulais pas, la fièvre montait.
Raime ne regarda pas en arrière, pas une seule fois. Il savait que la bête le suivait, quelque part. Il n'avait cure de son groupe armé. Au combat, il n'avait foi qu'en son chien. Tant que l'un pourrais tuer, l'autre tuerais aussi.
Ce soir là, l'air était lourd.
Des fourrées sur la droite de la grande route, la bête surgit sans un bruit, devançant les cavaliers, et allant directement percuter un fangeux qui s'en prenait à la noble. Puis au lieu de lui sectionner le cou comme avec un Homme, il entreprit avec expertise de lui arracher les jambes. On ne lui avait pas appris à faire cela, son code génétique l'avait déjà programmés à tué.
Puis à quelques pas le cheval de Raime percuta un fangeux. Voyant un corps à terre, il commença à le piétiner du mieux qu'il pût. Cela,c'était l'homme qui le lui avait appris.
"Des abominations. Rabaissées. Trainées dans la boue"
Raime se concentra et décrivit un large arc de cercle. La lame de son épée trancha la tête d'un assaillant. L'odeur de pourriture était intenable, le chaos de fer et de sang obstruait sa vision. Raime contrôla sa monture du mieux qu'il put et se donna le luxe d'une demi-seconde. Il chercha du regard les nobliaux dont-ils étaient en charges de sauver les royales miches, comme à l'accoutumée.
Des viscères s’extirpèrent d'un corps. Tout allait vite. Si vite qu'il ne s'était pas rendus compte que la cavalerie grondante se résumait à présent à dix pauvres poivrots tentant de tenir en attendant des renforts. Il y avait bien plus de cadavres que de corps en vie. Pas mal de jeunes étaient bêtement tombés de selle. Certains s'étaient vue emporter par les bras puissants des fangeux. Beaucoup avaient désertés.
Raime plongea dans la mort. Sa sueur se mêlait au sang sur son visage. Il trancha une tête dans sa course et en rata une deuxième.
Puis sans un mot ni même un regard, il s'arrêta devant le premier survivant qu'il croisa et lui tandis une mains ensanglantée.

Xandra avait rejoint la milice depuis peu et l’occasion de faire réellement ses preuves en mission ne s’était pas présenté. Trouver sa place dan un milieu d’hommes comme ceux qui était dorénavant sa famille, n’allait pas être facile, mais la jeune femme continuerais à faire de son mieux, non, elle réussirait coûte que coûte.

Elle était une femme, un petit bout de femme d’apparence peu imposante, heureusement la rousse avait eu l’occasion de montrer qu’elle savait se défendre, prouvant qu’elle était loin d’être aussi fragile que son allure légère le laissait penser et lui offrait une paix relative.

Quoiqu’il en soit, elle suivait le groupe tant bien que mal. Son cheval était encore jeune, s'effarouchait facilement et la vie ne lui avait pas donné l’occasion de devenir une bonne cavalière, une cavalière tout court en réalité, mais elle faisait de son mieux pour le cacher.

Les premiers grondement de l’orage se firent entendre et son cheval commença à s’agiter, hennissant. Elle tenta de l’apaiser d’un geste un peu maladroit sur l’encolure et comme le son s'étouffait, la bête se calma.

Détend toi mon vieux, j’ai pas envie de me rouler dans la fange...

Surveillant les arrières des hommes, la jeune femme, en retrait, tendait l’oreille. Toujours pas de trace des deux nobles, ni de ses saloperies contre nature. Elle espérait de tout cœur qu’il ne leurs soient rien arrivé. Non pas qu’elle s’inquiéta de leurs sorts, après tout elle ne savait même pas qui ils étaient et avait appris à les détester, mais c’était le moment de prouver à ses petits camarades qu’elle servait à quelque chose.

Enfin, une voix paniqué parvins jusqu’à ses oreilles, presque instantanément alors qu’elle talonnait un peu son cheval pour remonter la colonne, elle vit le nombre de fangeux prêt à l’impact. Contrairement à la plupart de ses camarades, la jeune milicienne n’aspirait qu’à descendre de selle pour en découdre, elle aurait eu l’avantage, mais le moment n’était pas encore là. Aussi, malgré une efficacité tout relative, Xandra taillait dans la chair, savourant le sang qui glissait des couteaux jusqu’à ses poignets, aussitôt mêlé à la bruine qui lui couvrait la peau.

Jetant un œil autour d’elle, profitant d’une brève accalmie, la rousse comprit que la situation et le bilan de la mission allait être très, trop lourd. Entre les morts, ceux qui avait filé sans demander leurs restes...Elle repoussa un fangeu d’un coup de pied au visage et comme personne ne lui prêtait attention dans le carnage qui se jouait, elle se laissa descendre de sa monture, soulagé. La bête semblait plutôt heureuse de s'être débarrassé de la piètre humaine qui osait s’asseoir si mal sur son dos.

Les choses allaient finalement plutôt bien, enfin aussi bien que possible, compte tenu des circonstances. Elle s'évertuait à trancher le bras de l’abomination qui venait de tenter de la saisir. Profitant de l'occasion, un autre se releva soudain du sol nauséabond et la mordit à la cuisse. Son pantalon lui fut d’un immense secours, mais la mâchoire de la créature avait tout de même faits des dégâts. Réprimant un cri, se contentant de gémir, Xandra, déséquilibré, tomba au sol. Ses mains souillées quittèrent la boue aussitôt et elle acheva ses deux adversaires, d’un coup de poignard dans le cœur, et d’un autre dans l’œil.
Respirant comme un bœuf, les yeux brouillés par la pluie et la fatigue, elle reprenait doucement ses esprits. Elle balaya la scène des yeux, terminé. Les deux nobliaux étaient vivants, parfait. Alors qu’elle cherchait la force de se relever, on lui tendit une main dégoulinante de sang.

Raime. Sûrement le plus énigmatique et sombre des hommes avec qui elle travaillait, mais elle avait du respect pour lui, et elle lui faisait confiance, sur le terrain en tout cas. Il ne savait sûrement même pas à qui il venait de porter secours. Amusé, elle saisit fermement la large main tendu et se hissa sur ses pieds. Elle grimaça quand sa jambe blessée toucha le sol.

Merci.

Puis elle s'avança en boitillant vers ceux qu’elle était venus tirer d’affaire, s’inclinant légèrement.

Vous allez bien, Seigneurs ?

Hector, fatigué et avec "quelques" douleurs un peu partout suite à sa chute, peina à se relever... et il crut un instant que le premier fangeux qui se jetait sur lui aller l’occire pour de bon... mais, alors qu'il approchait sa gueule dégoulinante de crasse, ses longs crocs imbibés d'une salive noirâtre, une flèche se ficha en travers de son crâne.


Kira !


Hector la remercia en pensées et se releva enfin, voyant avec quelle vitesse la baronne tirait autour d'elle. Certes elle ne touchait pas à tous les coups... mais la flèche qu'elle ne devait pas râter avait atteint sa cible et Hector en était fort aise !


- La Milice ! Hector ! La Milice arrive ! Tenez bon ! Cria Kira.


Hector sourit rapidement à Kira en entendant ses mots de réconfort et s'élança en direction de sa hache perdue. Malheureusement, un fangeux était - encore - sur son chemin. A main nue, Hector se sentait moins fort qu'en possession de sa double lame. Aussi attendit-il l'attaque du fangeux pour se défendre. Et celle-ci ne tarda pas. A peine Hector avait-il posé ses yeux sur la bête qu'elle lui sauta dessus. Le barbu tenta de lui asséner un coup de poing au visage pour l'estourbir avec classe. Bon... pour ce qui est de l'estourbir, Hector échoua. Mais, néanmoins, c'est bien le poing du baron qui toucha le fangeux et non l'inverse. Le combat entre les deux était lancé. Le seul "petit" souci était que les fangeux étant en surnombre, d'autres monstres ne tarderaient pas à prêter main forte à celui qui faisait face à Hector. Pour l'heure les deux combattants ne parvenaient pas à s'infliger de dégâts et, effectivement, ce fût un autre fangeux, attaquant Hector par derrière qui le blessa en lui lacérant le dos de ses longues griffes. Hector était pris en tenaille et il n'aimait pas ça. Ce qu'il aimait bien, par contre, c'était le bruit de la cavalerie milicienne qu'il entendait approcher !


Avec l'obscurité et la nécessité pour le noble de garder un œil sur chacun de ses adversaires, il ne put voir précisément le nombre de miliciens qui venaient à leur secours. Il ne vit pas les déserteurs, il ne vit pas les morts, il ne vit pas la jeune milicienne se faire mordre par la fange, tomber et être relevée par un grand brun à l'air bagarreur.


Par contre, il entendit la voix de cette milicienne qui demandait :


- Vous allez bien, Seigneurs ?


Dans un élan d'espoir retrouvé, Hector tenta de mettre un coup de pied au fangeux qui lui barrait la route tout en se retourna pour envoyer son poing dans le buffet du fangeux qui lui avait griffé le dos.


- Ça pourrait aller mieux, mademoiselle...


Evidemment, à trop vouloir en faire - et oui, il avait même répondu en même temps - il échoua dans ses deux tentatives !


Le fangeux qui lui barrait la route, en réponse, le mordit à l'épaule et celui qui était dans son dos, heureusement, glissa et chut à ses pieds. Hector poussa un cri de douleur. D'un magnifique coup de boule, il parvint à se défaire de son vorace adversaire qui tomba par terre, sonné. Le moment était venu de foncer récupérer sa hache ! A toutes jambes, le baron courut vers elle puis fit volte-face pour regarda l'ensemble du champ de bataille. Il ne restait debout que deux miliciens, Kira, 4 ou 5 fangeux et lui-même !


- Courage, nous y sommes presque ! Cria le baron avant de retourner à l'assaut des deux fangeux qu'il avait mis au sol et qui s'étaient relevés.


Ces deux là avançaient à présent côte à côte, avec un air haineux sur leur visage mutilé. Hector se dit qu'un large coup latéral donné à pleine puissance lui permettrait sans doute d’annihiler cette double menace d'un seul geste... Seulement, pressé d'en découdre, sa hache ne fit que fendre l'air au devant des deux monstres qui s'étaient reculé pour éviter le métal hurlant. La victoire finale était encore d'être actée...

Kira de Haldonores remercia silencieusement la Trinité de l'aide qu'ils leur accordaient. Comment els Trois pouvaient encore être de son côté après tous les pêchés qu'elle avait réalisé? La jeune femme n'en savait trop rien. Peut-être qu'Ils lui réservaient un supplice bien supérieur encore après qu'elle ait franchis les portes de la cité. Quoi qu'il en soit, elle continuait de tirer le peu de flèche qu'il lui restait. Une avant dernière fini dans l'épaule d'un fangeux qui essayait de l'attraper par la jambe, puis la dernière fonça droit dans l’œil d'un autre alors que la rouquine en visait un autre. Mais dans le tumulte et le bruit de la charogne qui grondait, la jeune femme ne fut pas surprise de toucher presque à chaque fois sa cible (ou une cible qui l'avait remplacée la seconde d'après). Peu à peu, les Fangeux furent de moins en moins nombreux. Mais cela ne les empêcha pas d'essayer de ses saisir de la jeune noble. Malgré sa tenue de cuir pour chevauché tranquillement, l'un des monstres réussis à transpercer la tenue et lui enfonça ses griffes dans le mollet. Kira grogna de douleur, mais serra les dents. Elle se saisit de son arc et frappa son assaillant de la fange. Elle brisa malheureusement l'arc, mais le monstre finit en morceaux, l'os de son crâne craquant à chaque coup porté. Puis le monstre s'effondra.

Kira s'approcha enfin du Baron, maintenant que les assaillants étaient beaucoup moins nombreux. Celui-ci étaient avec des miliciens de la troupe qui était venu à leur rescousse. La jeune femme entendit quelques bribes de leur conversation, mais n'y accorda pas vraiment d'attention, trop occupée à faire attention aux monstres qui étaient encore debout.

"Vous pensez qu'on peut galoper jusqu'au porte en essayant de les semer? Ou faut-il tous les achever?" cria la rouquine, non pas forcément pour se faire entendre, mais surtout pour faire taire la douleur dans sa jambe.

Elle se saisit de sa dague et fit face aux fangeux qui étaient encore en vie avec sa monture. Kira redoutait le moment où elle devrait descendre de scelle... et faire face à son mollet en sang. Mais ce n'était qu'un mollet après tout! La jeune femme regarda les portes de Marbrume, elle avait sauvé bien d'autres vie aujourd'hui... Alors qu'est-ce que sa blessure représentait face à toute ses vies? La douleur fut alors beaucoup moins lourde à supporter avec cette petite pensée qui aida la jeune femme à rester attentive à la situation. Toutefois, la Baronne posa quand même une question à la milicienne qui se tenait près d'Hector :

"Sont-ils en sécurité? Les personnes qui étaient avec nous, ont-il franchit les portes?"

S’il fallait les semer ou galoper ? En voila une très bonne question, simple, mais la réponse dépendait de certaines choses.

Xandra s’autorisa un regard autour d’elle. Il ne restait qu’une poignée de miliciens, les autres avaient filés. Les fangeux n’avaient plus l’avantage mais au vu du nombre restant ils ne les sèmeraient pas. Les miliciens qui restaient semblaient bien content de les tailler en pièces, les lâches étaient partit
Son regard se posa sur Raime et son chien, elle doutait qu'il soit du genre à fuir.
Quelqu’un avait la présence d’esprit de récupérer son cheval qui renâclait. Elle l’avait oublié celui là...
La rousse s'inclina légèrement répondit à la Dame aux cheveux aussi vif que les siens sans cesser de combattre, attaquant les deux fangeux qui faisaient face au noble pour le soulager.

Il vaut mieux qu’on se débarrasse de cette mer…, qu’on les achève.

En ce qui concernait les autres dont elle lui parlait, tous n’avaient pas franchis les portes, mais la majorité d’entre eux, ce qui était déjà beaucoup. Xandra considéra que ce n’était pas le moment d’accabler, de semer le trouble dans l’esprit de ceux qu’ils étaient sensé sauver. Elle jugea qu’il était plus sage de continuer à leurs donner espoir.

Oui, je les ai vu passer les portes.

La jeune femme se disait qu’il s’agissait d’un demi mensonge, mais pour la bonne cause, ce qui soulageait un peu sa conscience. Mais pas assez..

Je..pense qu’ils sont tous en sécurité, mais je ne peux pas l’affirmer, on s'est pas attardé.

Se détournant, serrant les dents à cause de sa cuisse, elle reprit le combat.

Raime déchaina sa colère froide de la manière la plus méthodique qu'il soit. Sa face était poisseuse, méconnaissable, ses yeux renfoncés profondément scrutait mécaniquement l'objet de son désir, bien plus excité qu'il était au beau milieu du charnier qu'en plein bordel. L'hémoglobine l'enivrais, cette odeur de métal si particulière éveillant bien des choses en lui. La peur le tenaillait, aussi. Il avait peur de crever là comme le chien qu'il était. Alors, il continua à administrer son impuissance le visage fermé, sans passions apparentes, et il jouit sa rage du mieux qu'il pût.

Pataugeant dans de la viscère, il entendit vaguement quelque chose. Il se retourna. Ses yeux fous fixèrent implacablement les nobles un instant.


Je..pense qu’ils sont tous en sécurité, mais je ne peux pas l’affirmer, on s'est pas attardé.

La milicienne mentait et si la noble avait ne serait-ce qu'un minimum de jugeote, elle l'aurait vue également.

"Et c'est pour ça qu'on meurent" Pensa t-il non sans esquisser un désagréable sourire qu'il ne chercha pas à chasser lorsqu’il s'adressa à la noble:

- Soit on les abandonnent, soit on tiens la position et la plupart d'entre nous crèvent. Quoi que vous décidiez bougez-vous qu'on en finisse.

C'est alors que des bras puissants entreprirent de l'arracher à sa selle. A l'instant où il sentit ses pieds quitter les étrier, l'étalon paniqua et se rua comme un diable, éclatant littéralement d'un coup de sabot le crâne de l'ennemi.

- Achevons les ! Cria Hector à Kira, en se lançant à l'assaut des deux derniers fangeux qui lui faisaient face.


L'assaut puissant mais légèrement malhabile du baron lui permit de mettre à terre l'une des deux abominations. Derrière elle, il vit la jeune milicienne aux cheveux roux qui s'attaquait à l'autre fangeux. A eux deux, ils n'eurent pas de mal à le renvoyer à sa boue natale. Frapper un ennemi à terre n'était pas dans les habitudes de la maison de Sombrebois mais ici, face à ces monstres sans honneur, Hector ne fit aucun sentiment et envoya sa hache de guerre sur les revenants allongés pour être sûr qu'ils ne se relèveraient pas.


Ainsi s'acheva cette bataille aux portes de Marbrume. Le sang verdâtre des fangeux rejoignait celui des miliciens morts et... il fallait partir vite.


- Rentrons vite avant qu'ils ne ferment les portes !


Hector sauta sur Gris-Poil et le lança pour un dernier galop jusqu'aux grandes portes de Marbrume qui commençaient à se refermer dans un grincement inquiétant.


- Une seconde, miliciens ! Cria le baron avec autorité.


Le grincement cessa et les quatre aventuriers purent enfin pénétrer la cité refuge. Hector salua les gardes des portes mais resta un temps silencieux vis-à-vis de ses camarades. Ce n'est que lorsque les portes furent refermées qu'il prit la parole :
- Mademoiselle, Monsieur, commença-t-il à l'adresse de Xandra et Reime, merci beaucoup pour votre aide. Sans vous nous serions mort à l'heure qu'il est... ou peut-être serions nous même dans un état pire que la mort...Il s'inclina devant eux comme si c'était lui le gueux et eux les nobles. Je suis Hector de Sombrebois. Sachez que si un jour vous avez besoin de mon aide, je serais là pour vous aider à mon tour.


Ces paroles, prononcées sur un ton grave, respiraient la reconnaissance sincère. Il se tourna ensuite vers la baronne et lui dit :
- Chère baronne, j'imagine que vous voulez retrouver votre peuple, venez, je crois savoir où il peut-être...


Il se dirigea ensuite vers le baraquement du responsable de la porte. Il avait quelques fois eut affaire à ce dernier et ils n'étaient pas en mauvais terme. Ce dernier lui indiqua que les gens de Haldonorès avaient été rassemblé dans la cour de la caserne sud. Hector remercia le grand milicien et, avec Kira, rejoignit l'endroit indiqué. Une fois sur place, Hector laissa la baronne prendre le pouls des survivants. Ils n'étaient sans doute pas assez nombreux pour satisfaire la baronne mais ils étaient trop nombreux pour être tous héberger dans le manoir d'Hector. Ce dernier proposa donc à sa nouvelle alliée de l'héberger, elle et sa garde rapprochée, seulement, pour la nuit.


Que vont devenir tous ces gens ? Se demanda-t-il enfin.


Les pauvres natifs de Marbrume dormaient déjà - pour bon nombre d'entre eux - dans les rues, alors les réfugiés...

Spoiler:

Kira ne posa pas plus de questions, ne respira pas, n'expira pas. Elle banda de nouveau son arc, reprit une flèche à portée de main en se baissant de sa monture, et tira sans se poser de question. Elle s'améliorait petit à petit, à croire que l'adrénaline lui apportait des capacités qu'elle ne se pensait pas avoir jusqu'ici. Il faudra que je m'entraîne. Je ne suis pas si mauvaise à l'arc court, finalement... pensa-t-elle, ayant une petite pensée pour son défunt père qui avait toujours refusé qu'elle apprenne un autre talent que celui de manier la dague et le poignard. Les Fangeux étaient peu nombreux, mais toujours aussi agressif, elle ne se laissa donc pas distraire.
Très vite, elle comprit qu'ils ne pourraient pas faire mieux. La Baronne n'avait qu'une envie désormais, franchir les portes et rester en sécurité... Dormir, se reposer, et se dire peut-être qu'elle avait réussis, qu'elle avait atteint son objectif: survivre et faire survivre les siens. Alors qu'elle cherchait une autre flèche, ne serait-ce que pour avoir l'impression d'être armée, elle vit le Baron de Sombrebois enfourché sa monture et donner l'ordre de se diriger vers les portes.

Sans se poser de questions, toujours à l'affût d'un ennemi, la jeune femme reprit les rennes de sa monture en main, et éperonna la bête. Son mollet la fit souffrir, mais elle réussit à rester en scelle malgré la douleur. Son cheval, par instinct pour peur, se dirigea vers les portes qu'on commençait à refermer sans même que sa cavalière ait à lui donner la direction en tirant sur les sangles. Elle entendit Hector crier des ordres, et les portes restèrent tout juste ouvertes pour les laisser passer avec les miliciens juste derrière eux.
Derrière les murs, et en sécurité, Kira s'effondra de sa scelle, plus qu'elle n'en descendit. Elle resta debout avec difficulté, plus par fatigue que pour la souffrance dû à son écorchure au mollet. Elle soignerait ça plus tard, avec quelques herbes qu'elle achèterait à une herboristerie. Mais l'urgence était de vérifier le nombre des survivants et leur santé. A son grand bonheur, ils étaient assez nombreux à être arrivé, mais à son grand malheur, beaucoup étaient blessé voire sur le point de succomber. La Baronne remercia rapidement Hector pour son accueil et pour son aide. Elle s'approcha ensuite des deux miliciens et les gratifia d'une sincère gratitude.

"Dés que je serais de nouveau installée, que le Duc aura bien accepté de m'accueillir, mes portes vous seront ouvertes si vous avez besoin de quoi que ce soit." prononça-t-elle doucement envers la milicienne rousse et le milicien plus distant et qui semblait plus brute.

Après quelques salutations, elle alla prendre soin de son peuple, restant à leur côté jusqu'à la fin pour certains. Prononçant des paroles de réconfort pour d'autres. Le soir même, le petit peuple des Haldonores investit tant bien que mal la résidence du Baron de Sombrebois. Les malades étaient mis au chaud, les blessés avaient un lit, et les autres s'était confectionné des couches rapides avec de la paille et le reste de leurs affaires. Kira s'excusa pour le dérangement au près d'Hector, me celui-ci n'eut pas l'air d'en être offensé. La jeune femme fut heureuse de trouver une bassine d'eau pour se décrasser, et un lit chaud et moelleux pour se reposer.
Mais alors qu'elle se lovait dans le lit, elle regarda vers l'extérieur et se dit que le pire restait à venir. Demain, elle devrait trouver une logement et aller le demander au Duc... Sinon, elle finirait à la rue...

HRP:

Comme le combat prenait fin, à leur avantage, malgré les lourdes pertes, la rousse rattrapa, à regret, la bride de l’équidé. Elle s’y hissa avec une grâce toute relative qui contrastait avec son habilité au combat.

Allez, quelques minutes et je serais débarrassé de toi…

La bête souffla, de protestation probablement. Sans qu’elle n’ait besoin de faire quoi que ce soit, à peine avait elle mit un coup de talon dans ses flancs que l’animal se mit immédiatement à suivre les autres, visiblement pressé de retrouver la sécurité de la cité.

Se laissant glisser de sa monture dès la fermeture des portes, la rousse jeta un œil à sa cuisse, elle allait se dépêcher de faire soigner ça. Avant d’avoir eu le temps de réagir les deux nobles les remercièrent.

La rousse eut du mal à cacher sa surprise en voyant l’homme s’incliner. Elle se demandait ce que cela devait lui coûter ? Et pourtant il avait l'air de le faire...de bon cœur.
Se baissant à son tour, la jeune femme leurs répondit avec un peu moins de mépris dans la voix.

Merci, seigneurs. Je n’ai fais que mon travail, mais je suis heureuse de l’issue de ce combat.
Je m'appelle Xandra Erkal. Je tacherais de ne pas avoir besoin d’aide, mais si cela devait arriver, je me souviendrais de vos propositions.

Spoiler: