Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]

De longues semaines, peut-être même plusieurs mois s'étaient écoulés depuis que le Gouverneur de Sombrebois avait quitté la place forte des marais pour jouer sa partition au sein des intrigues politiques et d'influences à la capiture de Marbrume. Malgré cette longue absence, il n'avait pourtant pas oublié ni totalement délaissé le fief de Sombrebois où il y avait toujours ses corbeaux, ses yeux et ses oreilles. Après tout, il était peut-être Percepteur Royal, il en demeurait avant tout le Gouverneur de Sombrebois, un titre qu'on aurait plus de difficulté à lui retirer que le premier.

Il s'était séparé de Sombrebois dans un contexte apaisé. La paix s'était installée, la baronne avait retrouvé son enfant et les sombres histoires, pour la plupart étaient à présent du passé, même si l'on avait pas retrouvé le corps de la fameuse Roxanne. Le Comte de Rougelac avait donc retrouvé ses affaires de la capitale qui lui avait permit de se ressourcer, retrouvant ce goût si particulier de la scène mondaine, la boue et le parquet de Sombrebois ayant laissé place au pavé et aux carrelage de Marbrume.

Ce fut toujours avec un soucis de prudence poussé à son paroxysme qu'il prépara son séjour dans les marais, profitant du transport pour donner en pâture à la Fange et aux autres animaux sauvages les cadavres de mauvais payeurs et autres adversaires mondains. Sombrebois avait bien changé depuis sa rénovation et avait continué à s'épanouir depuis le départ du Gouverneur et le retour de Rougelac n'avait finalement rien d'une surprise car l'on murmurait depuis quelques jours sa prochaines présences, quelqu'uns de ses hommes de mains ayant étaient aperçu dans les tavernes et auberges fraichement sorties de terre.

Aux portes des fortifications mêlant pierres et bois, à la vue du convoi du Gouverneur, l'accès à la cité de Sombrebois fut ouverte, laissant bientôt apparaître un nuage de poussière et le tremblement causé par les sabots des différents cavaliers et attelages. Une petite foule s'amassage autour d'un chariot avant que le Gouverneur annonce la livraison de quelques vivres et produits de premières et secondes nécessité. Il ne se formalisa pas plus face à la petite liesse populaire qui se forma, son regard se dirigeant instinctivement vers le château de la Baronne. L'homme avait-il des comptes à régler ? Etait-il seulement inquiet de l'état de la baronne ? D'un revers de cape, il quitta la petite place entouré de quatre sbirs lourdement armés pour prendre la direction de l'édifice principal de la place forte des marais.

Avec une certaine forme de désinvolture et une soupçon de panache, il poussa les portes du château avec assurance et détermination, personne dans la maisonnée lui opposant la moindre résistance ou contestation.

- OU SE TROUVE CETTE FOUTUE BARONNE !!?? CA MANQUE CRUELLEMENT DE BIENSEANCE ICI, MAIS CELA NE M ETONNE GUERE !!!

La malheureuse Penelope croisa le chemin du Gouverneur avec dans les bras le bébé de la baronne et fut agrippé par l'un de ses homme avant que le quadragénaire ne l'interroge.

- Où se trouve ton seigneur ?

Elle lui indiqua qu'elle se terrait depuis des semaines dans sa chambre, y passant le plus clair de son temps. Victor acquiesça et ordanna à son sbire de la lâcher avant d'approcher et rajuster la tenue de la jeune femme avant de la remercier. Connaissant les lieux, il prit immédiatement la direction de l'étage et des appartements de Rosen qu'il trouva sous étroite surveillance.

A quatre contre deux une rixe aurait tourné à l'avantage du Seigneur de Rougelac, mais il n'avait pas l'intention de créer le moindre problème et il n'eut de toute manière pas l'occasion d'imposer un rapport de force que les deux gardes ouvrirent la porte pour laisser entrer le sang bleu dans...

... Dans un véritable capharnaüm. L'endroit empestait l'alcool, mais pire encore, une odeur indescriptible qui incita Victor à se pincer le nez. L'endroit n'était pas éclairé, les fenêtres fermées et le Comte naviguait alors à l'aveugle.

- Comment est-ce possible ? Un fangeux en décomposition ne me donne pas autant de haut-le-coeur!!!!

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Après une difficile progression à tâtons, de Rougelac réussit à se saisir d'un chandelier surplombé d'une bougie bien entamé pour enfin éclairer comme ile le pouvait une partie de la pièce. Et le constat était sans équivoque, l'endroit avait été laissé à l'abandon, le sol jonché de cadavres de bouteille d'alcool. Victor fini par relever le menton et tendre son bras en direction de la source auditive qui lui chatouilla l'oreille. C'était bien la voix de Rosen et elle n'était pas belle à entendre comme la baronne n'était pas belle à voir.

- Vous reste-t-il une once de décence, d'estime de vous ?

Le Gouverneur n'attendait évidemment aucune réponse, d'ailleurs il n'avait que murmurer cette réflexion tout en examinant le lit où gisait la blonde, blonde qui dans un pathétique mouvement cherchait à récupérer de quoi nourrir son évident alcoolisme. Dans son lamentable mouvement, elle dévoila sa croupe à la vue du Comte qui secoua la tête de dépit avant que Rosen ne s'aperçoive de sa nudité après avoir terminé le fond de bouteille récupéré qui rejoignit ses camarades au sol.

- Même une fille de joie du Goulot aurait plus de prestance que vous. Vous ne donneriez même pas envie à un porc dans sa marre de boue. Mais au moins vous n'avez pas sombré dans la nourriture. Une demi-victoire j'imagine ?

Il posa la bougie sur une table de chevet qu'il débarrassa de sa crasse avant de s'oser à s'asseoir sur le bord du lit pour alors examiner l'ivrogne. Il avança sa main droite gantée et d'un flanc d'index, releva le menton de la bonde pour l'examiner de plus prêt.

- Je pourrais vous étrangler séance tenante que vous n'auriez même pas le force de vous défendre. Je viens de croiser votre enfant et je n'irais pas jusqu'à le priver de ce qui lui reste de mère.

Attrapant un peu plus vigoureusement le visage de Rosen, il vérifia rapidement sa chevelure crasseuse, ses dents et ses yeux.

- Bon, au moins vous n'êtes pas atteinte d'une maladie contagieuse et mortelle. Il était temps que je revienne et que je remette un peu d'ordre ici. Je suis revenu non pas par pitié pour vous mais parce que j'ai une charge ici à honorer, vous le savez. Aurais-je dû revenir à l'annonce de votre prochaine mort ? Vous êtes une ivrogne, mais pas une mauvaise ivrogne.

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L'une des main gantée du Comte de Rougelac s'abattit sur le visage de Rosen une fraction de seconde après la menace qu'elle lui proféra. Victor n'eut aucun accès de colère, son visage toujours serein, ce geste n'étant considéré par ce dernier que pour formuler la fin du débat.

- Cessez avec vos minables menaces et ressaisissez-vous !

Le Gouverneur tourna les talons, se frayant un chemin vers le fenêtre qu'il ouvrit et tira son volet pour laisser le lumière et la fraîcheur pénétrer la pièce.

- Levez-vous. Je vais vous faire préparer un bain pendant que vous décuvez. Je vais faire nettoyer vos appartements de fond en comble. Vous n'êtes pas en capacité d'assurer votre rang pour le moment. Je reprends donc en main les affaires de Sombrebois et vous en redonnerez les rennes lorsque vous aurez retrouver raison.

Il reposa le chandelier à présent inutile pour retourner près du lit puis d'un geste vif, Victor retira la couverture qui dissimulait encore le corps frêle de la baronne de Sombrebois.

- Le poison est réservé aux lâches. Je pensais que vous me connaissiez un peu mieux depuis toutes ces années. Et si je peux mélanger plaisir et affaire, cela est réservé à des gens qui le mérite, vous êtes loin de cette situation. Maintenant DEBOUT !

Sans plus de considération qu'un regard pour la toiser de bas en haut, le sang-bleu prit la direction de la porte.

- GARDES ! QU ON FASSE PREPARER UN BAIN A LA BARONNE ET QU'ON NETTOIE CETTE PROCHERIE ! Je prends en quelque sorte la régence du domaine en tant que Gouverneur le temps que votre seigneur soit apte à reprendre son exercice. Une objection ? Je ne penses pas non, vu l'état de délabrement de cette dernière.

Avant de disparaitre derrière la porte, Victor adressa un dernier regard en direction de la blonde.

- Je viendrais vous rejoindre durant votre bain, le temps de ranger mes affaires au château et d'y mettre un peu d'ordre dans la domesticité.

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La réaction de Rosen était prévisible. Victor ne s'attendait évidemment pas à ce que la Baronne retrouve une certaine forme de dignité MAIS par sa manœuvre, plutôt musclé nous n'allons pas nous en cacher, il avait obtenu de la blonde de formuler des phrases comportant sujet, verbe et complément. Bien évidemment, nous n'allons pas nous attarder sur le verbiage qui, dans la bouche d'une dame, s'en trouve encore plus vilain que sorti d'un personnage du bas peuple pour voir la suite logique des évènements. A l'instant où le Gouverneur de Sombrebois avait quitté les appartements de la Baronne de Sombrebois, toute la domesticité était acquise à sa cause et c'était fondamental pour le bon déroulement de son séjour qu'il aurait pourtant souhaité moins "mouvementé"

Ainsi, il laissa la furie aux mains des gardes et domestiques pendant que lui et ses hommes reprenait le contrôle des pièces principales du pouvoir au sein du château. Conscient que cela ne serait que provisoire, le fait de s'asseoir dans le fauteuil qui servait de trône à feu le baron de Sombrebois, Hector, lui procurait d'étrange sensations. Des picotements apparurent aux bouts de ses doigts, l'incitant à retirer ses gants pour ensuite masser ses mains et faire disparaitre une sensation aussi agréable que gênante. Victor allait avoir la charge d'administrer un temps le domaine niché dans les marais et cela le stimulait.

Après avoir établi ses quartiers, rassembler les forces vives du château afin de donner une première ligne directrice pour sa prise de poste, Victor de Rougelac rejoignit la salle d'eau où on avait amené de force Rosen depuis plusieurs heures. L'alcool avait dû un peu se dissiper dans l'esprit embrumé de la blonde. A son arrivée, le sang bleu posa son regard sur une femme à la fois comateuse et prit d'un violent mal de crâne, du moins, il avait laisser largement passer du temps pour que ces maux soient à présent acceptable afin qu'un échange constructif puisse avoir lieu.

Vêtu d'une longue tunique couleur obsidienne, à col haut, l'intriguant mondain s'avança jusqu'à quelques mètres de la cuve, le port altier mais la démarche bien plus mesurée que durant leurs houleuses retrouvailles.

- Avez-vous pu reprendre quelques forces ? Je peux vous faire amener un plateau repas. Je puis espérer que ce bain vous ait relaxé et ressourcé et que nous puissions converser dans un cadre plus propice. Puis-je m'asseoir, madame la baronne ?

L'homme se montrait donc plus avenant et poli, offrant ainsi quelques gages de bonnes intentions à l'endroit de la jeune femme. Il espérait donc qu'elle soit à présent réceptive.

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A première vue, la Baronne semblait plus réceptive et également marquée par le temps si ce n'est rongée par son passé. Si son état de faiblesse crevait les yeux, elle se montra enfin lucide à l'endroit de son visiteur dont elle commençait à comprendre qu'il était là à Sombrebois pour l'aider. L'homme s'assit après qu'elle lui en ait donné l'accord d'un hochement de tête puis il l'écouta avec la plus grande attention, décroisant les jambes pour finalement les croiser, tranches de ses mains jointes contre son genou surélevé. Soucieux du moindre détails, il fixa la blonde avec inquiétude et compassion avant d'acquiescer à ses propos.

- Vous avez traversée bien des épreuves. Il n'est pas rare que les nerfs craquent. Mais cela n'est pas une fatalité et je crois pouvoir vous sortir de cette mauvaise passe si vous daignez m'écouter et suivre mes conseils.

Il marqua un temps de pause pour se relever et faire le tour de la large cuve en cuivre où était à moitié immergé la blonde pour venir s'arrêter derrière elle et s'accroupir.

- Vous sentez déjà moins la putréfaction. Sussura-t-il, légèrement taquin. Preuve que vous avez eu la présence d'esprit de m'écouter.

Retirant délicatement ses gants, il posa les paumes de ses mains sur les épaules de la Baronne de Sombrebois, comme pour chercher à l'apaiser et lui inspirer bienveillance.

- Je vais rester un temps certain ici, jusqu'à ce que la baronne en exercice me renvoi à la capitale pour y rendre mes comptes de Gouverneur du Sud. Est-ce que cette réponse vous sied... Rosen ?

Souffla-t-il dans le creux de l'oreille de la seigneur des marais, prêt à retirer ses mains et se redresser, laissant l'occasion à la blonde de réagir.

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Le tableau était donc plus ou moins dressé quand à l'avenir du Comte de Rougelac à Sombrebois. Le moins que l'on puisse dire c'est que la Baronne n'exprimait pas grand chose et c'était très rare chez elle. L'on ne comptait plus les chamaillades des deux partenaires d'affaires tantôt alliés ou ennemis. Mais là, le peux voir l'absence de réaction de la blonde avait de quoi faire sourire le mondain. Était-ce dû à la proximité soudainement malsaine du quadragénaire, s'offrant tour à tour le luxe de pénétrer dans l'intimité de la seigneur des marais ? Il y avait fort à parier que Victor venait de troubler, par son audacieuse et non moins osée démarche, l'esprit de la jeune femme.

- Vous avez perdu la langue à présent ? Rétorqua-t-il. Chez vous, c'est tout ou rien je constate...

La pique se voulait légère alors qu'il ne quittait pas le contacte de la noble. Il se pencha légèrement, la reniflant presque vulgairement, comme le ferait un animal qui flairait sa proie.

- Est-ce de la peur que je renifle ? Non... non, impossible. Vous mettrais-je mal à l'aise ? Voyons, voyons, il ne faut pas faire cas de mes éphémères attentions. Je ne suis pas le loup et vous n'êtes pas le mouton. Et puis, ne soyez point si gêné, je me rappelle d'une folle soirée dans votre lupanard où vos filles m'ont toutes satisfaites devant vos propres yeux...

Il laissa s'échapper un souffle chaud avant de finalement retirer ses mains, conscient que l'instinct de la blonde lui hurlerait de prendre ses distances. Mais il semblait nécessaire de relâcher la pression sinon il aurait été compliquer d'avoir une conversation sérieuse avec la Baronne.

- Bien ! Pendant que vous décuviez, je me suis donc permit de m'installer au château. Cela ne vous dérangera point que je prenne quelques aises et établisse quelques règles ? Juste le temps que vous soyez de nouveau apte. Et pour cela, il faut donc que puissions repartir sur des bases saines. Je commencerais par consulter les registres, Sombrebois voit arriver de nouveaux habitants chaque jour, il me faut connaître nos, du moins vos ressources et force vive. Mais avant tout, je suis certain que vous avez sans doute des choses à me demander, puisque je vous cite "il était temps que vous arriviez".

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Rosen continuait d'adopter une attitude mesurée et ce malgré la pique du Comte de Rougelac, preuve que malgré son état, son lâché prise, elle semblait consciente des réalités et de la nécessité d'être aidée. Victor avait donc relâché son étreinte sur sa proie qui naturellement choisit de prendre de la distance, questionnant alors son invité sur les dites "règles" et appuyant son souhait que le mondain ne joue pas au tyran intriguant.

A ces mots, le Gouverneur de Sombrebois esquissa un fin sourire à la commissure de ses lèvres avant de secouer la tête en guise d'approbation et se décida à se redresser en renfiler ses gants. Alors, balayant la pièce du regard sans porter son attention sur la jeune femme, il répondit calmement.

- Je n'ai pas par le passé investi sonnantes et trébuchantes pour gâcher mes investissements. Nous avons là une communauté en pleine essor, il serait stupide de se montrer tyrannique. Je vais donc m'atteler à estimer les besoins, les axes de progrès et de chercher à pérenniser l'expension du bourg. Il doit encore manquer quelques infrastructures j'imagine et je ne sais point si vous avez pu gérer l'administration global de la place forte. Je serais là pour vous aider, vous épauler en ce sens.

Il prit un instant de pause avant d'aller récupérer une longue et large serviette.

- Des règles ? Evidemment, ce château manque cruellement de règles, sinon vous ne seriez pas dans un tel état de délabrement. Déjà, nous aurons à régler le problème de vos addictions, ensuite, il serait bon que cette maisonnée fonctionne sur des bases seines où chaque rôle sera bien défini. Plutôt que des règles, parlons plutôt de "cahier des charges" ?

Il se rapprocha de la cuve pour alors tendre la main en direction de la blonde l'invitant à quitter l'eau tiède et poussant sa bienveillance jusqu'à lui proposer de l'envelopper dans la serviette.

- Soyez certain que je ne désire pas vous duper, sinon je m'y serait prit d'une bien plus rapide et facile manière. Saisissez la main que je vous tend et cette opportunité de vous remettre en scelle.

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Méfiance et prudence étaient de mise lorsqu'on côtoyait le Comte de Rougelac et Rosen le savait mieux que quiconque. Pourtant, devant la bienséance de ce dernier, la blonde n'avait d'autre choix que de saisir la main tendue de l'intriguant personnage. Quittant alors les eaux tièdes de la cuves, la Baronne n'eut d'autre choix que de laissé sa nudité à la vue du Gouverneur quelques secondes avant de se voir envelopper par ce dernier dans une large serviette.

La blonde accéda également à la requête du Comté en matière de réorganisation des lieux, lui promettant au passage non pas de ne plus toucher une goutte d'alcool mais de fortement mesurer sa consommation. Victor n'était après tout pas sa mère pour lui refuser quoi que ce soit et il se contenta d'acquiescer tout en ajustant la serviette contre le corps humide de la sang bleu.

- Je vous tiens au mot. Un seul verre pendant les repas et rien tout du reste. Vous me permettrez de vous punir si vous faite défaut ?

Après tout n'était-ce pas un bon compromis ? Le mondain était prêt à la remettre sur le droit chemin quelqu'un soit les méthodes et il attendait de Rosen qu'elle accepte ce deal, à ses risques et périls si elle fautait. La seconde remarque de la jeune femme venait confirmer le ressenti du Comte qui l'a sentait fébrile sur ces jambes. Il roula des yeux vers le plafond avant de finalement passer un bras sous les cuisses de la Baronne et ainsi la porter. Heureusement d'ailleurs qu'elle n'était ni grande si sujet à l'embonpoint sinon le dos du malheureux aurait souffert.

- Ne vous faites aucune illusion. Je vous ramène a votre chambre qui vient d'être nettoyée de fond en comble et nous nous reverrons pour le dîner, lorsque vous irez mieux ? Cela vous va ?

Alors qu'il la ramenait à ses appartements en bon samaritain, il lui lâcha une remarque.

- J'y penses. Je ne suis point venu les mains vides. Des ressources et outillages ont été distribués à la communauté ce matin. Quand à vous, je me suis permis de vous livrer quelques toilettes de qualités venant d'un couturier de la capitale. Après tout, il vous faut marquer votre différence avec le peuple.