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 Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyDim 11 Fév 2024 - 7:44
◈◈◈◈


Et voilà que recommençait cet incessant jeu du chat et de la souris entre Victor et Rosen. Mais force est de constater que la blonde se montrait d'une fougue et d'un piquant d'un niveau rarement égalé ! Était-ce dû au fait qu'elle avait perdu pied et qu'elle ne mesurait pas la réelle portée de ces actes et de ces mots ? Le Comté de Rougelac cherchait tant bien que mal à ne passé laisser perturber en approfondissant ses recherches dans le registre qu'il portait. Seulement la bougresse de Baronne ne lui laissait pas le plaisir de travailler sereinement et il faillit réagir à deux reprises avant qu'elle ne l'en dissuade.

S'en était trop, Rosen dépassait bientôt toute limite et provoquait son invité dans son estime et sa virilité. Le taxant d'impuissance puis de vieil homme tout en lui imposant toujours un contact physique aussi gênant que tentateur, le mondain fini par reposer l'ouvrage et tenter à nouveau de se retourner pour faire face à cette petite perte écervelée, mais la tâche semble bien compliquée vu comme elle s'était blotti contre lui.

- Lâchez moi. Qu'est ce qu'il vous prend ? En plus d'avoir perdu pied, vous avez perdu la tête ? Vous savez que de me provoquer vous causera des problème. Évoquez encore une fois ce fameux incident et vous le regretterez jusqu'à la fin de vos jours.

La menace-t-il, jouant des coude pour s'extraire de son emprise physique. Après quelques instants, il fini par cesser de se débattre, comme s'il se résignait à perdre ce duel, non sans rajouter.

- Oh mais... vous avez en tout cas reprit du poil de la bête. Je vais prendre votre attitude insolente et déplacée pour une preuve tangible que vous souhaitez vous ressaisir. C'est de bonne augure, mais ce petit jeu n'a que trop duré, vous n'avez plus besoin de trouver le moyen de vous déstabiliser. Si mes mots ont été un peu dur en vous revoyant à mon arrivée, ce n'était que pour chercher à vous faire sortir de votre agonie.

Il fini par lui faire enfin face malgré l'étreinte provoquante et agaçante de la blonde.

- Je vois que mes mots ont pu raisonner dans votre esprit. Il faisait référence au porc. Et bien je vous préfère piquante et provoquante, un poil juvénile, qu'ivrogne et à l'agonie. Je ne vous laisserais pas le plaisir de me faire sortir de mes gonds.

C'était vite dit, tant la Baronne était capable d'exploits pour arriver à se fins...

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyDim 11 Fév 2024 - 13:46


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Le bougre a mis du temps à réagir, cherchant un moment à ignorer mon audacieuse... provocation ? Des fois, j’ai du mal à qualifier mes propres agissements. Toujours est-il qu’il a fini par s’insurger devant mon insistance, me demandant de le lâcher après avoir reposé le registre. Non sans un agacement visible et des menaces… encore. Pourquoi tant de menaces ?

Ah, l’homme, quand on le pique dans son amour propre… Mais il est amusant le gouverneur, à me demander si j’ai perdu la tête. N’était-ce pas lui qui quelques secondes plus tôt, m’a ramenée contre lui en m’empoignant par la taille ? Il est évident qu’il doit lui être plus agréable de tenir les rênes de la situation, il va sans dire.

Alors qu’il essaie de s’extraire de mon étreinte, je ressers plus fort ma prise dans un grognement de protestation qui sonne étrangement enfantin et immature. Contre toute attente, il cesse finalement de se débattre en sortant une réflexion totalement… bateau ? C’est presque étrange au point que je me demande ce qu’il raconte. Pour sûr, j’ai dû le déstabiliser. Mais je me rends compte que je ne dois pas l’être moins parce que lorsqu’il se retourne vers moi, j’ai totalement desserré mes bras au point de le laisser se libérer.

Finalement déçue de ne pas avoir réussi à provoquer plus de frustration que ça chez lui, je me raidie alors pour me tenir droite comme un piquet, les bras derrière le dos avec un grand sourire un peu exagéré pour ne pas dire crispé. Un sourire trop forcé… certainement.

« Je vous remercie pour votre indulgence et votre soutien, Monseigneur de Rougelac... dis-je en tentant de faire une belle révérence, mais je dois surtout l’exécuter avec la grâce d’un objet bancal prêt à se renverser au moindre coup de vent. J’aime tellement vous taquiner... veuillez me pardonner... je vais essayer de faire des efforts pour être plus… disciplinée… »

Les bras replacés derrière mon dos, d’un air paraissant gêné, je laisse mon pied tracer à plusieurs reprise des lignes sur le sol avant de faire un mouvement de balancier rotatoire avec ma cheville, comme l’on ferait pour visser quelque chose plus efficacement dans le sol. Ah oui, il me préfère comme ça. Ça tombe bien, moi aussi, je me préfère comme ça, avec toute la facétie du monde.

« Afin de vous satisfaire... », dis-je d'un air mielleux.

Oh, il peut bien monter sur ses grands chevaux le Rougelac, moi je sais qu’il aime bien au fond ce petit jeu. La preuve… il ne s’est même pas débattu avec une bien grande conviction quand je le tenais dans mes bras. Alors ses menaces… Et puis, a-t-il seulement idée de tout ce que je peux déjà regretter jusqu’à la fin de mes jours ? Y rajouter un élément sur la pile changerait-il vraiment grand-chose ? Certainement pas. Les tremblements me reprennent, comme dans un frisson subit, et je serre la mâchoire pour ne pas claquer des dents. Et ce mal de crâne… c’est épouvantable.

« Bouuhh…. Il fait froid, non ? », frémis-je soudainement en frottant mes bras.

Si nous étions à la mauvaise saison, ça passerait sans doute crème. Mais le fait est qu’il fait plutôt bon, étant donné que nous sommes presque en été.

« Allez, reprenons ce registre... »

Que je puisse m’enfiler le vin qu’il m’a promis ! J’ai le gosier plus sec qu’une marre de boue en plein soleil… Je m’y rapproche alors pour l’inciter à rejeter un œil.

« Promis, je reste sage... » , soufflé-je avec un air des plus malicieux.

J’ai tout intérêt à le laisser finir son contrôle si je souhaite pouvoir l'avoir, ce verre.

 « Voyons… reprends-je donc, j’ai tout rempli moi même. Ça manque un peu de… d’application ? Par endroit. Je n’ai pas réussi à trouver beaucoup de temps pour m’exercer à la calligraphie… avant, c’était Marie-Ange qui m’aidait à sa bonne tenue, mais depuis… »

J’ai comme une ou deux secondes de blanc avant de reprendre en posant ma main sur mon crâne.

« Enfin, Edwige et Pénélope font de leur mieux pour m’aider, quand elles trouvent le temps. »

Entre une qui est tout le temps occuper avec mon chiard la cuisine les tâches ménagères et l’autre que j’ai presque viré du château pour qu’elle prenne son envol de ses propres ailes, ça rend la supervision compliquée. Il me semble qu’il y a un certain décalage visible entre l’avant et l’après, mais tant que ça reste lisible et qu’il y a peu de fautes d’orthographe ou d’erreur, c’est le plus important.

On ne m’en voudra pas d’avoir eu du mal à gérer à la perfection entre ma grossesse compliquée, mon accouchement catastrophique où j’ai frôlé la mort, l’attaque où j’ai de nouveau manqué crever… et tout le reste avant la longue descente aux enfer qui s’en est suivi. Concernant la vie du bourg, Le registre n’est pas tout à fait à jour, les deux dernières pages étant écrites sans aucune tenue, comme si la plume avait tenu par un enfant de trois ans.

« Oh… m’exclamé-je dans une légère grimace. J’ai essayé de continuer quand même au début de ma dérive… »

Finalement, en tournant les pages, on retrouve une écriture tout à fait décente. Je fronce les sourcils. Comment j'ai pu... ah, en fait ce n’est même plus mon écriture.

« Euh… ? Ça doit être Pénélope ou Edwige qui ont continué à le tenir quand j’ai arrêté ces derniers jours... »

Voilà qui est embarrassant… Mais je suis émue de voir que je peux compter sur les miens.

« Au moins, il n’y a pas de trous... tout a été retranscrit. »


Je finis cette phrase avec une voix presque tremblante à son tour.

« Et sinon ! Vous n’avez pas répondu à ma question… lancé-je pour changer de sujet. Enfin, c’était pas vraiment de savoir si vous aviez eu des câlins de votre mère, mais plutôt de savoir comment était votre relation avec vos parents ? Comment ça se passait ? Euh, enfin, je suis peut-être un peu trop curieuse… j’imagine que ça ne me regarde pas. »

Je soupire en détournant le regard. Des fois, je me demande vraiment ce qu’il me prend. Et maintenant j’ai chaud. Comme si la météo s’amusait à changer toutes les minutes juste pour le plaisir de me tourmenter…


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyDim 11 Fév 2024 - 15:00


La Baronne semble montrer des troubles de personnalités, tantôt bienveillante et polie, la seconde suivante elle pouvait se montrer piquante, provoquante et même aussi idiote que pourrait l'être une enfant d'une dizaine d'année. Bref, la blonde brillait d'un maelström de maturité et d'imaturité. Comment lui faire confiance pour administrer le bourg ? Ces questions restaient en suspend dans l'esprit du Comté qui bénéficia d'une courte fenêtre de tir pour approfondir sa lecture et donc sa connaissance des forces vives de la place forte des marais.

Tout du long de la petite mise en scène de la blonde, le Gouverneur garda son calme, sa sérénité, une pointe d'indulgence malgré l'euphémisme de la situation. Le silence était plus que nécessaire et bienfaiteur jusqu'à ce qu'enfin le sang-bleu ait pu se faire une idée de l'environnement humain gravitant autour du château. Il secoua la tête face à quelques évidences, il manquait cruellement de ressources au sein même de ces murs fortifiés, alors si le lieu symbole de pouvoir faisait défaut, comment donner un élan positif à cette communauté qui s'agrandissait de semaine en mois.

Alors, faisant mine de se désinteresser totalement de la dernière requête de la Baronne, Victor prit un ton des plus solennel.

- Edwige et Penelope ne peuvent pas se substituer à toutes vos errances. Elles ont déjà fort à faire. Il est bien temps de recruter du personnel, comme je le craignais. Un page, quelques domestiques et sans doute d'autres gens à des postes stratégiques. Je veillerais à ce que nous organisions des festivités et me chargerais d'engager les bonnes personnes.

Restait à soigner les troubles mentaux de Rosen ainsi que ces addictions qui inquiétaient le Gouverneur du Sud.

- Cessez vos manières de filette et votre curiosité mal placée. Cela ne vous regarde en effet pas, mais sachez que mes relations avec eux étaient ce qu'elles étaient et que je m'en porte bien. Je ne vois pas où vous souhaitez en venir avec cela. Vous semblez tantôt frissonner tantôt transpirer. Prenez mon bras et regagnons votre chambre. Ne vous ai-je pas promis un peu de vin pour vous soulager ? Sous mon contrôle bien évidemment.


Et sur ces mots, il invita la Baronne à quitter l'étude pour regagner les appartements de la Dame de Sombrebois. Une journée longue et éprouvante pour le mondain qui ne s'était pas imaginé devoir autant fournir d'efforts à son retour dans les marais pour retrouver un cadre plus ou moins stable en ce lieu qu'il avait régulièrement côtoyer ses dernières années.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyDim 11 Fév 2024 - 18:34


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


La conversation reprend doucement une allure plus sérieuse, pour l’heure épurée de tous sous entendus ou gestes déplacés mutuels, ni autre futilités de ma part. Si l’idée de le laisser aller jusqu’à choisir lui même du personnel me fait grincer des dents, je ne pourrais nier qu’il y a un besoin urgent de recruter des effectifs au château. En me laissant sombrer de la sorte, je n’ai même réalisé que Pénélope s’était à présent retrouvée seule à devoir tout gérer ici.

Si j’ai ramené des ‘hommes des mains’, ils ne sont jamais que trois, à s’occuper essentiellement de la sécurité en surveillant ma porte ou à patrouiller sur le chemin de ronde en haut du château. Quant aux filles, elles sont rarement là, surtout à effectuer des rondes en toute discrétion dans le bourg pour s’assurer qu’il ne s’y passent rien de suspect.

Edwige souvent au temple du bourg en journée, Pénélope doit donc s’occuper du ménage de tout un château, de la cuisine, des enfants – même si Samuel et Nadia deviennent de plus en plus autonomes et l’aident autant qu’ils en sont capables – ainsi que d’Athanase. Et moi, tout ce que je trouve à faire pour l’aider, c’est de me reposer sur elle pour s’occuper en plus de mes propres tâches, comme ma correspondance, les registres, de s’occuper des visiteurs ou de prendre des responsabilités importantes.

Comme si une seule personne était qualifiée pour tenir autant de postes différents que préceptrice, cuisinière, bonne, femme de ménage et gouvernante. La prise de conscience doit me faire l’effet d’une dizaine de gifles dans la gueule. Et toutes les fois où je lui ai demandé de cesser de pleurer, me figurant qu’elle pleurnichait le contre coup de l’attaque encore et encore. A aucun moment je n’ai seulement réalisé que peut-être, Pénélope était à bout à se demander combien de temps elle allait tenir comme ça ou comment elle allait s’en sortir. N'avait-elle pas l'air fatiguée dernièrement d'ailleurs ?

Comment ai-je pu en arriver à un tel stade de déchéance, au point de n'être accaparée que de ma propre personne ? Les choses commencent à se tasser, je dois tenir bon encore un peu et m’accrocher. Comme je le pensais, Victor ne répond nullement à ma question, ou du moins en étant si vague qu’il m’est juste possible de comprendre qu’il n’y a rien eu de notable à relever entre ses parents et lui.

« Eh bien…   dis-je près avoir difficilement déglutie lorsqu’il répond qu’il ne voit pas où je voulais en venir.  Laissez tomber. C’est pas important, ce ne sont pas mes affaires je n’aurais même pas dû...  je m’interromps.  Et... » 

J’ai un frisson fort désagréable qui me coupe à nouveau.

« Laissez tomber le vin. Je ne veux plus jamais entendre parler d’alcool, d’accord ? »


Cette fois je vais y arriver. Il le faut. Si je veux m’estimer un tant soit peu digne de conserver mes fonctions au sein de ce maudit bourg pour lequel je me bats depuis des mois, il va falloir que je passe par là. Je prends le bras proposé afin de nous diriger vers la porte de ma chambre.

« Je n’aurais pas dû tomber dans cette spirale infernale… mais je… j’ai rien vu venir. »

Je crois que c’est un piège vraiment vicieux…

« Au début on boit un petit verre de plus, parce qu’on est un peu… tendu... qu’est-ce que ça change juste un verre ? Oh... et puis on va encore en rajouter un le lendemain, parce qu’au final on n’est plus à un verre près et que ça a quand même été agréable le petit verre supplémentaire de la veille... ça fait du bien sur le coup. Et puis autant qu’on y est, on peut finir la bouteille et personne n’en saura rien de toute façon. Maintenant qu’on est enfin tranquille… hein ? Rendu à ce point, on a tellement mal au crâne au matin, ça tourne tellement… on n’est plus vraiment en état de penser à quoi que ce soit. Et quand ça commence à passer, alors on recommence. Plus le temps passe et moins ça marche, vous le saviez ? Alors on est obligé de boire encore plus pour pouvoir enfin... »

Je crois que je suis presque voûtée tellement que j’ai froid. Je fais un mouvement de la main saccadé.

« Enfin… Passons. Je deviens oisive... »

J’ai un petit rire qui me clou sur place. Oisive… Comme si je ne l’étais pas habituellement...

« Bordel… me faites pas rire... Je vais me pisser dessus. »

Je suis alors prise d’un fou rire monumental. L’ennui avec la grossesse, c’est que je crois que ma vessie a pris un sacrée coup quand même.

Je m’agrippe à sa manche pour rire contre son épaule, les jambes aussi serrées qu’une pucelle qu’on essaierait d’esforcer. Si je me pisse dessus, ça va pas le faire du tout. Enfin… c’est bien, un bon fou rire. Ça permet de relâcher la tension. Alors pourquoi cette sensation de mal être qui remonte juste après ? Je prends quelques secondes pour calmer mon fou rire doucement. Il se relance à une ou deux reprises, puis finit par s’éteindre enfin. Je tapote lentement au niveau de son épaule, vers la clavicule je crois. Ma main tremble tellement que je peine à effectuer mon geste. J’ose espérer qu’il lui reste un peu de patience à mon égard. On y est presque...



Allons bon ! Je me sens soudainement saisie d’une profonde tristesse. Manquerait plus que je me mette à chialer maintenant… J’aimerais sentir une étreinte rassurante se refermer sur moi. Ca ne résoudrait certainement rien, mais je crois que ça ferait plus de bien que toutes les bouteilles que j’ai pu avaler depuis des jours.

« Veuillez m’excuser...  je… je crois que j’ai de la fièvre… »

Non, ça, c’est à peu près sûr au vu de ma fébrilité. Voilà au moins qui excusera un minimum mon comportement de ce soir. Je reprends la marche.

« Ce n’est pas pour rien que je me repose ces derniers jours, n’est-ce pas ?   prétends-je comme pour me rassurer en m’assurant qu’il garde ce pitoyable secret connu de mon cercle restreint.  Ça ira mieux dans quelques jours, parce que vous m’avez apporté un excellent remède. »

Après tout, son aide ne peut-elle pas être considérée comme telle ? Rien de plus qu’une demi vérité, lorsque l’on aime jouer avec les mots. Une demi vérité qui passera bien pour l’extérieur.

Nous voilà enfin devant ma porte.  

« Je vous en prie, allez donc vous reposer. Le voyage a dû être épuisant. Pénélope a dû vous préparer la chambre de… »

De quoi au juste ? D’amis ? Cela fait un moment que cette chambre est devenue la chambre ‘de la préceptrice’, suite aux travaux. Mais Pénélope dort dans la chambre d’Athanase avec les filles depuis l’attaque , et Samuel a gardé sa chambre à l’étage.

« La chambre d’amis attenante à la mienne. Mais mon sommeil est plutôt agité… »


A vrai dire, il était plutôt calme depuis que j’ai sombré dans l’alcool. Mais comme dans l’idée que ça ne va pas durer…

« Et mon fils pleure souvent la nuit, alors je ne vous en voudrais pas si vous préférez lui demander une chambre tranquille à l’étage supérieur. Ici, vous risquez d‘être réveillé à plusieurs reprises. »

Là que j’y pense, je me dis que ce n’était vraiment pas une bonne idée cette porte qui relie les deux chambres. Il faudrait que je la fasse retirer… ou au moins en attendant, que je la fasse condamner.

Je prends ensuite une grande inspiration.

« Je vais très vite me ressaisir, quoi qu’il puisse m’en coûter. Et quand cela sera fait, nous pourrons lancer des festivités. Je vous laisse libre court pour les prévoir le temps de mon rétablissement. Pourquoi ne pas organiser des ‘minis jeux’ dont les gagnants auront un poste en lien avec l’activité ? »


Voilà qui pourrait l’empêcher de me mettre n’importe qui dans les pattes. Je pose ma main sur la poignée de la porte, mais je lance avant de l’ouvrir, d’un air solennel :

« Il y aura une annonce spéciale à la fin de la fête. Il est grand temps de préparer l’arrivée du nouveau baron de Sombrebois. » 

J’ai l’impression qu’un trou noir va subitement m’engloutir, mais je tiens bon. Je laisse passer quelques secondes de silence où seul le bruit d’une lourde déglutition pâteuse se fait entendre. Je tourne ensuite la poignée pour ouvrir enfin ma chambre.

« Lorsque le moment sera venu, je prendrai pour Sombrebois le meilleur parti qui se présentera. » 


J’aurais au moins eu la chance une fois dans ma vie de pouvoir épouser un homme que j’aimais. Si j’avais su le garder, je n’en serais pas là aujourd’hui. Alors s’il faut me sacrifier pour passer le restant de ma vie avec un homme que je n’aime pas, du moment qu’il apporte le meilleur possible au bourg, je le ferai sans ciller. Je me retourne alors pour dévisager le gouverneur gravement. Les ombres de la flamme vacillante donne une atmosphère encore plus pesante.

« Si tant est qu’il puisse se trouver un parti audacieux qui pense pouvoir supporter mon… instabilité… les ragots… et qui soit capable de redresser la barre à Sombrebois, je lui laisserai la gestion du bourg. Et qui sait, il aura peut-être les honneurs d'être celui qui réussira à mettre au pas l'excentrique baronne de Sombrebois... »


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 12:43
◈◈◈◈


Mieux vaut tard que jamais. Rosen qui était conduit jusqu'à ses appartements semblait se formuler en remise en question. Une étape importante vers sa réhabilitation en tant que Seigneur des Marais. Elle expliqua au Comte comment elle en était arrivé à sombrer petit à petit dans l'alcoolisme, réalisait ô combien trop de charges étaient porté sur si peu de personnes. De l'avis du Gouverneur, Pénélope ne pouvait pas tenir un tel rythme encore longtemps, ainsi les festivités devraient avoir lieu assez rapidement pour remettre de l'ordre au château.

En tout cas l'attitude de Rosen venait de changer et si elle mesurait al gravité de la situation, elle semblait prompte à réagir immédiatement devant l'adversité. Ces intentions étaient louables et le Comte de Rougelac, même s'il ne prenait pas des déclarations argent comptant, avouait que la démarche de son hôte était encourageant pour la suite des évènements. Ne rejetant pas son contact, le duo progressa dans les couloirs après quelques aléas aussi amusants que graves MAIS sans qu'aucune rixe entre eux n'ait eu lieu. Elle finit sa longue intervention en tirant quelques perspectives sur l'avenir de la place forte, consciente qu'elle serait plus à même d'administrer le bourg remariée plutôt que veuve.

Acquiesçant à ses nombreuses remarques et déclarations, le mondain resta dans son rôle en prêtant une oreille attentive et en maintenant sur pied la baronne, pénétrant à sa suite dans les appartements de la blonde avant de refermer la porte derrière eux.

- La chambre attenante à la vôtre me suffira pour l'heure. Ne remuez pas toute la maisonnée pour si peu, je saurais m'accommoder de vos nuits agitées et de de votre progéniture en pleine vocalise.

Un sacrifice sans doute évitable mais Victor souhaitait ne pas se trouver trop éloigner des appartements de la baronne afin de garder un oeil attentif sur elle, malgré ses déclarations positives.

- Je m'effacerais à mesure que je jugerais la situation et votre état s'améliorer significativement. Lorsque vous aurez réglé toute l'organisation du château et que vous aurait reprit les rennes de votre pouvoir, j'irais élire domicile au cœur du Bourg et reprendre mon office de Gouverneur. Ce compromis vous sied ?

Il récupéra un pot de chambre et le plaça derrière un paravent avant d'inviter Rosen à se soulager, elle qui quelques minutes plus tôt était sur le point de commettre une bévue urinaire. Il laissa la jeune femme faire ses besoins en toute intimité non sans ne pas laisser un gênant silence s'installer.

- Pour l'heure, chaque chose en son temps. La question de votre remariage pourra attendre et je ne doute aucunement que les prétendants seront en nombre au rendez-vous. Ne sous-estimez pas l'importance d'un titre et d'une terre, au delà de la question du caractère de la femme qu'on épouse. Et qui sait, votre excentricité fera des émules ? Mais concentrons-nous sur Sombrebois et sa restructuration. Dès demain, nous planifierons ces mini-jeux et préparerons l'installation d'une estrade en bois. Comme toute joute, il nous faute une petite tribune officielle où nous siègerons ensemble.

Lorsque Rosen eut terminer de se soulager, il récupéra la bouteille qu'il avait fait mander à l'un de ses sbir et appela ce dernier qui était posté à l'entrée des appartements de la baronne

- Reprend cela et va faire quérir Pénélope pour qu'elle vienne ici avec de quoi soigner la fièvre, veux tu. Ensuite, laisse les hommes de Dame Rosen reprendre leur poste devant ses appartements.

Il retourna à l'intérieur de la chambre, cherchant du regard la blonde tout en lançant.

- J'ai fais porter des ordres, veuillez m'excuser de cette courte absence, où en étions-nous.

◈◈◈◈
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyLun 12 Fév 2024 - 14:56


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Victor choisit la chambre d’amis, avant de parler d’aller plus tard résider dans le bourg, et… mais c’est vrai…

« Ah... euh, c’est vrai que votre demeure est terminée... où avais-je… »  

Oh qu’importe, je fais un geste de la main dans le vide.

« Je vous remercie de me faire l’honneur de votre présence en ce cas. »

Nulle pique, pour une fois. Mon invité m’installe ensuite mon pot de chambre. Je hausse presque un sourcil, me retenant de rire à nouveau. Comme si ça ne pouvait pas attendre… m’enfin peu importe. Je crois qu’on a pas fini de se mettre mutuellement dans des situations embarrassantes en tous genres. C’est de bonne guerre…

Au moins ne me regarde-t-il pas pisser, même si j'aurais pu me planter devant lui juste pour le malaise. Mais il va en l'occurrence surtout profiter de ce moment pour s’éloigner parler à quelqu’un dans le couloir, et je profite pour ma part de ce répit pour me faire une rapide toilette et me changer pour une robe pourpre plus confortable – faisant l’impasse sur une chainse au vu de mon invité dans les parages pour un moment. Une robe légère peut-être un peu provocante, mais je crois que la plupart de celles que j'ai doivent l'être. Ce n'est en tout cas pas celle qui est la plus courte ou celle qui a le décolleté le plus plongeant.

Il revient reprendre la conversation au moment même où je m’assieds sur le bord de mon lit, frissonnante.

« Eh bien... il me semble que... »

Je l’avais invité à aller se reposer, mais il a visiblement préféré faire intrusion dans ma chambre pour me tenir encore un peu compagnie… ou du moins pour terminer correctement la conversation j’imagine.

« J’allais répondre que mon remariage n’était pas pour tout de suite... Mais je m’étais figurée que de l’évoquer officiellement ferait peut-être du bien à la population. »

Je fixe mon interlocuteur d’un air absent, tortillant et retortillant mes mains sans cesse.  

« Ce sera pour cet automne… mais au vu de la situation, accélérer un peu les choses en commençant à le prévoir me semblait être une bonne chose… non ? Et puis, le temps passe si vite... » 

Ma tête a comme un étrange soubresaut sur le côté.

« Enfin... je vous laisse voir. Mais… »

Mon regard s’échoue sur le sol comme j’essaie de rassembler mes pensées de longues secondes.

« Des festivités demain ? »

Je relève ma tête vers lui pour lui témoigner d’un léger moment de doute. D’accord il est urgent de trouver des effectifs pour le château je suis d’accord. Mais suis-je seulement en état ?

« Si vous pensez que je pourrai tenir le coup, je le tiendrai. »

Après tout, n’ai-je pas tenu un long moment dans le bourg alors que je venais de me faire planter ? Pour faire passer un discours faiblement murmuré à Victor après l'attaque, pour accueillir des volontaires pour la reconstruction… je ne devais pas être en bien meilleur état que ce soir je le crains. Alors je pourrais bien endurer une petite fièvre de rien du tout… Mais j’ai tellement soif. C’est dévorant. Je commence à me sentir de plus en plus mal, regrettant amèrement d’avoir refusé un dernier verre.

Mais il le fallait…. Il le fallait, hein ? Je ne vais pas rester comme ça à vie, dépendante de ma foutue bouteille… Et ce n’est pas en courant et me raccrochant après des verres que je vais réussir à m’arrêter.

J'incline alors la tête sur le côté et demande, dans ce qui pourrait encore passer, sans doute, pour de la curiosité mal placée.

« Dites donc… n’avez-vous jamais penser à vous remarier, vous ? »


C’est quand même loin d’être le pire des partis que je sache… alors des prétendantes, il n’a pas dû en manquer. Je me tasse un peu, agrippant mes propres bras pour tenter tristement de retenir le peu de chaleur qu’il est possible de retenir de cette façon-là.


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 7:42
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Voilà une Rosen douée d'intelligence et de raison ? Serait-ce les effets (in)désirable de la fièvre ? Voilà en tout cas un maladie qui donnait de bonne raison de croire à des jours meilleurs pour Sombrebois. A la précision quand au futur mariage, Victor acquiesça non sans rajouter une pincée d'encouragement en direction de cette femme désireuse d'enfin reprendre goût à la vie.

- Voilà une prise d'initiative judicieuse. Évoquer une telle perspective en publique bien en amont, j'avoue que cela aura un effet positif sur la population. Voyez comme vous pouvez me surprendre, pas qu'en mal.

Acheva-t-il en adressant un clin d'œil complice pour indiquer que sa remarque n'avait aucun objectif de la blesser, ni même de reprendre quelque chemin de joute verbale acérée.

- Vous avez doublement raison. Prévoir, organiser, anticiper vous fera gagner non seulement la sympathie de vos sujets mais pour sûre, marquera une preuve tangible de maturité dans les hauts cercles de la capitale.

Conscient que la jeune femme et mère de famille luttait pour rester digne, debout face à cet interlocuteur de choix qu'il incarnait, Rougelac aida finalement Rosen, après que celle ci ait fini de s'apprêterait, à gagner sa couche. Prenant soin de tirer les couvertures, il se saisi soigneusement d'une de ses main pour la guider et l'appuyer dans sa démarche, tout en continuant à converser sur les sujets abordés.

- Vous vous méprenez. Je ne compte pas voir les jeux se dérouler demain, mais il faut prévoir son organisation. J'ai parlé passé organisé des joutes au cœur même de la cours exterieur de mon manoir et je sais ô combien il faut prévoir bien des choses. Alors dans un contexte bien plus important, il faut se prémunir encore plus et ne rien laisser au hasard. Nous ne ferons débuter les festivités que lorsque vous serez pleinement rétablie.

C'est avec une extrême délicatesse, qui pouvait en être bien surprenante, que le Gouverneur replia soigneument la couverture sur le corps allongé de la Baronne, s'installant en bordure de lit, a coté de la blonde pour évoquer le dernier sujet semblant piquer la curiosité de la seigneur des marais.

- Me remarier ? N'y pensez pas ! Une épouse, deux fiancées et deux maîtresses ont fait les frais de ma malédiction. Je crois pour sûre que ce fléau s'abattra sur une nouvelle prétendante, ne croyez vous pas ? Je ne suis point superstitieux mais les faits parlent d'eux même, je le crains. Allons, Pénélope ne va pas tarder maintenant, je crois qu'il est temps pour moi de me retirer.

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 11:27


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Les compliments sont denrées rares chez le Gouverneur, alors j’étire un léger sourire, mi fier mi gêné. Oui, c’est ridicule au fond. La pensée de ce futur mariage, je préfère la repousser, la refouler le plus loin possible. Je crois que je n’y suis pas vraiment prête encore, mais la vie étant ce qu’elle est, apporte son lot d’obligations et de responsabilités souvent difficiles à éluder, surtout quand on se trouve bien en vue. D’accord, j’ai souvent du mal à rester… réfléchie, à agir de façon responsable ou encore à me tenir correctement, mais j’essaie quand même de faire au mieux à côté pour compenser.

Ce bourg, je crois qu’il me sort par les yeux et que je commence sincèrement à le détester de façon viscérale. Mais je n’ai d’autres choix que de l’assumer. Pour la mémoire de Hector, pour l’héritage de mon fils et pour tous ces gens qui sont venus vivre ici.

Peut-être un jour prochain, j’aurais l’opportunité de partir loin d’ici ou de disparaître définitivement, laissant quelqu’un – pourquoi pas ce nouvel époux à venir – reprendre les rennes le temps que mon enfant soit capable d’assumer ses fonctions. Mais en attendant… c’est à moi de le faire, avec l’appui d’une personne qui, pour l’heure, n’a encore dévoilé aucun intérêt pour autre chose que sa propre personne.

Lorsqu’il parle de maturité, je ne peux m’empêcher de me figurer qu’il est peu probable que j’arrive à obtenir cette qualification. Certes, je peux prendre certainement certaines décisions plutôt… matures, mais mes nombreux comportements immatures à côté doivent totalement balayer cette hypothétique image de maturité. Sans doute en est-il conscient mais cherche-t-il à me redorer un minimum pour m’aider à sortir de mon bourbier dans lequel je me débats depuis trop longtemps maintenant.

Il clarifie finalement la méprise, et je suis quand même soulagée. Et puis, comment organiser une telle fête en une soirée… c’est ridicule. Je crois que j’ai besoin de repos… C’est alors qu’il entreprend de me mettre au lit, me prenant par la main pour m’allonger avec une étrange bienveillance. C’est amusant, ça paraît presque… paternel ?

Et moi qui pensait qu’il allait à nouveau se soustraire de ma question, comme la précédente, le voilà qui me répond finalement. Ne pas y penser… ah bah oui, bien évidemment. Sa bonne excuse ne trompe personne !

« Soyez gentil, me parlez pas de malédiction… » dis-je alors.

N’était-ce pas Desmond qui m’avait dit que je devais en avoir une ? Oh, comme ça paraît si loin maintenant.

« Que devrais-je dire moi, hein ?  Un époux qui a eu l’impérieuse urgence de partir le plus loin possible pour aller se faire tuer… et… les deux autres relations que j’ai eu par la suite, les deux ont également disparues. »

Oups… n’en ai-je pas trop dit ? Oh, et puis zut. Il y avait déjà des rumeurs concernant le grand dadais, mais pour Roxane… je crois que seule Edwige était au courant.

« Enfin... je suis sûre que ma malédiction est plus puissante que la vôtre. Si vous auriez l’excellente idée de vouloir m’épouser, vous pouvez être certain d’y rester avant la fin de l’année ! »

Je ris doucement. Nul doute sur la question.

« C’est vraiment pas juste ! protesté-je alors. Pourquoi moi je devrais me remarier et pas vous ? Vous n’avez pas trouvé de meilleures excuses ? Franchement ! »

Il ne me la fera pas à moi. Qui aime l’idée de se marier avec un parfait inconnu voire probablement une personne que l’on n’aime pas ou mieux, que l’on déteste parfois ? S’il n’a pas assez de pression sociale sur les épaules, je vais lui en mettre moi, tiens !

« Vous avez intérêt de vous trouver une prétendante avant que je n’en ai un, ou sinon, je n’épouserais personne. Vous êtes prévenu ! Ya pas de raison que la baronne fasse des efforts si son Gouverneur n’en fait aucun. »

Je lui tire alors la langue.

« On pourrait même le fêter en même temps... vous imaginez ? Le mariage de la baronne et du gouverneur de Sombrebois ! L'événement du siècle. »

Je le regarde avec malice, m'efforçant de continuer sur ma lancée en ce terrain glissant. Mais je ne fais jamais que tourner autour du pot sans jamais l'approcher.

C’est à ce moment que trois coups tapent à la porte. Pénélope apparaît alors quand on l’invite à entrer, en faisant un petit signe de tête respectueux à l’égard de Victor. Athanase attaché dans un foulard contre elle semblant assez agité, une bassine d’eau dans un bras et une tasse fumante de l’autre, et une assiette avec de la tarte aux noix sur chaque avant bras. La voir si chargée me fait un pincement au cœur. Pour sûr, un peu d’aide lui fera du bien.

« Comment ça va ? » me demande-t-elle doucement en s’approchant, comme si elle craignait de parler trop fort. 

La tasse, les assiettes et la bassine posées sur mon chevet, elle tend sa main vers mon visage. Ce contact sur mon front et mes joues me fait soudain frissonner désagréablement.

« Ça va, je… je vais bien mieux. »


Je ne dois pas être convaincante au vu de son regard. Elle récupère le linge dans la bassine qu’elle essore avant de me l’appliquer sur le front du bout des doigts. Moi, je serre les dents très fort.

« Je vais aller chercher Edwige, d’accord ? Je vais revenir avec elle.
- Non, m’exclamé-je fermement, comme un enfant qui protesterait pour échapper à une punition. Laisse-là, ça va aller. Elle est déjà occupée. »

La vérité, c’est que je veux qu’Edwige revoit les murs du château, et surtout de cette chambre le moins possible. Je ne veux pas qu’elle revive encore et encore cette horrible nuit. J’aimerais aussi faire ça pour Pénélope, mais c’est plus compliqué. Ca fait si longtemps qu’elle est ici… et il faut bien que quelqu’un s’occupe des lieux.

« Rosen... insiste-t-elle.
- On verra plus tard si ça ne va pas mieux… promis. »

Elle regarde alors Victor, ne sachant pas vraiment si elle devait aller l’encontre de mon refus ou pas. Sans doute doit elle être mortifiée de m’avoir laissé sombrer dans cet état pitoyable ces derniers jours.

« Allez ouste ! C’est bon, file d’ici ! » tenté-je de la chasser avant qu’il n’ai l’occasion de lui demander d’aller chercher la prêtresse.

Je tends alors les bras pour qu’elle me donne Athanase. Ça doit être l’heure de le faire téter.

« Tu es sûre que tu veux continuer de le nourrir ? me demande-t-elle. On pourrait trouver une nourrice, tu sais, il…
- Certaine, réponds-je fermement. File te dis-je ! »

Elle se redresse alors, penaude, puis s’éloigne après nous avoir salués.

« Bon, goûtons donc cette tarte, dis-je tout en essayant de mettre un bébé devenu soudainement hystérique à mon sein. Et… où en étions nous ? Ah oui, nous parlions mariage... »

Je me penche pour récupérer une assiette que je lui tends avant de récupérer la mienne.

« Alors... voudriez-vous me raconter un peu plus en détail cette sombre malédiction sentimentale qui vous frappe ? »

Maintenant contre moi mon bébé qui se calme un peu – même s’il n’a de cesse de tripoter mon sein et de s’énerver dessus plus qu’autre chose – je regarde Victor en me demandant bien l’histoire tragique qu’on dû vivre ces femmes qu’il a côtoyées.

Je mords un petit bout de tarte pour le mâcher lentement. Bien sûr, bienséance oblige, bien peu de femmes s’amuseraient à mettre leur bambin au sein devant un homme, mais je crois qu’avec Victor, ça fait depuis longtemps qu’on a franchi ce cap.


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 13:26
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Tout portait à croire que la baronne avait besoin de parler. Cette histoire de malédiction ne lui suffisait pas et d'ailleurs, elle aussi avait eu son lot de malheur. Victor était bien conscient que d'une certaine forme de convergence de leurs histoires sentimentales jonchées de morts et de disparitions. Ainsi, il se résigna à continuer d'écouter la blonde qui par moment retrouva son âme d'adolescente rebelle, allant jusqu'à menacer comme une enfant son homologue au sujet du remariage. Le mondain ne pu s'empêcher de sourire et s'il lui brûlait les lèvres de renvoyer la malade dans ses retranchements par quelques répliques piquantes, il s'en abstint.

Bien heureusement pour lui, le Comte fut sauver par l'arrivée de Pénélope et du bébé et ainsi eut-il l'occasion de se dédouaner d'une réponse qui n'aurait rien eu de convainquant. Après que la domestique ait fait son œuvre pour le bien être de sa maîtresse et qu'elle ait laissé au sein de la baronne l'enfant héritier du domaine de Sombrebois, elle prit congé pour laisser le deux nobles reprendre leur conversation.

Si Rosen donnait le sein à Athanase aux yeux et à la barbe du Gouverneur du Sud, ce dernier ne détourna pas du regard, comme si cette scène n'avait rien de choquant et pour cause, le duo avait depuis bien longtemps franchi les limites de la convenance et de la décence. Rerenant place sur le bord du lit, le mondain ne se refusa pas à gouter un bout de tarte, après tout, il venait de voyager en terre hostile où les repas se limitait à des rations sèches et limitées. La saveur des fruits en bouche n'avait rien pour lui déplaire.

- Cette sombre malédiction ? Et bien entre une épouse qui s'est pendue, une fiancée qui s'est volatilisée et qu'on retrouve dévorée par la fange et deux maîtresses portées disparut a un an d'intervalle jour pour jour... les preuves tendent à laisser croire que quelque chose provoque la mort de ces femmes. Elles avaient toutes la beauté, la fortune et/ou la situation qui ne pouvait laissé croire à ces fins tragiques. Et si quelqu'un en voulait à ma propre personne pour en faire souffrir mon entourage, je penses être le mieux placé à Marbrume pour le débusquer. Il doit y avoir une entité supérieure qui provoque ces malheur en cascade car je n'y vois aucun autre raison.

Le Comte de Rougelac bavarda encore et encore, donnant ainsi du grain à moudre à la blonde non sans révéler pour la première fois sa relation avec la femme autour de laquelle avait gravité les intrigues de cours où Rosen avait été l'un des personnage centraux, la Châtelaine du Val d’Asmanthe. Une femme qu'il avait tout autant apprécié pour sa beauté que pour sa personnalité si proche du Pouvoir de la couronne. Elle aussi avait tout simplement disparut et ce au moment des sombres évènements des marais. Les deux mondains échangèrent tout en finissant leur part de tarte, l'enfant de Rosen bien attaché à son sein et vraisemblablement lui aussi repu. Le temps avait défilé a une vitesse folle et Pénélope était déjà de retour pour débarrasser le coin repas tout en désignant l'enfant qu'elle souhaitait récupérer pour ainsi laisser la mère se reposer avant la prochaine tétée.

C'est au moment où Pénélope quitta définitivement la chambre de la baronne que le sang-bleu frappa de ses deux paumes sur ses cuisses comme pour indiquer que l'heure était de regagner ses pénates. Il se redressa et rangea ses gants qu'il avait entreposer sur un coin de la table de chevet dans l'une des poches de sa tunique pour alors saluer son hôte.

- Le temps passe. Il est temps de vous reposer, avec un peu de chance, la fièvre sera définitivement tombée demain et nous pourrons nous activer de concert pour les projets futurs du Bourg.

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 14:41


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


La tarte et la tisane furent bientôt terminées, bouchées après gorgées et gorgées après bouchées entre deux phrases pendant la conversation. Je devrais avouer ne pas avoir réalisé à quel point j’ai pu avaler aussi facilement tout ça, mais tant mieux après tout parce que j’ai bien besoin de reprendre des forces. Les conversations sérieuses et profondes avec Victor n’ont pas lieu tous les quatre matins, et dernièrement je n’ai pas eu d’ailleurs beaucoup de discussions, sinon avec mes bouteilles, peut-être.

« Bon, d’accord… je vous le concède, vous m’avez battue. Vous avez perdu une personne de plus que moi. Peut-être devrions nous chercher des relations avec des gens que l'on déteste... » , plaisanté-je.

Finalement, Pénélope revient bien vite récupérer Athanase et débarrasser les couverts. Le moment que choisit donc le comte, gouverneur de Sombrebois, pour mettre fin à notre entrevue.

« Oh, déjà... le temps passe vite, des fois. »

Que mon état s’arrange demain, je n’y crois guère. Mais je ferai de mon mieux pour me rétablir au plus vite et prendre soin de moi en ce but. Et puis, je dois garder un œil sur mon invité… il ne faudrait pas qu’il prenne un peu trop ses aises non plus, et que son soutien ne soit pas trop anarchique.

Comme il range ses gants – je ne me souvenais pas d’ailleurs l’avoir vu les retirer, mais ma mémoire est un peu capricieuse dernièrement – je lui fais signe de se rapprocher, tremblotante, essayant de bredouiller faiblement quelque chose.

« J’ai froid… et je… j’ai... »

Une fois qu’il se rapproche du lit et se penche pour entendre ce que j’essaie de me murmurer, je lui souffle alors dans l’oreille.

« J’ai… j’ai très envie de…. »

Posant ma main sur son bras, je prends le temps de reprendre ma respiration avant de dire un peu lourdement

« … de vous... »

J’ai alors une légère déglutition en laissant ma main glisser le long de bras.

« … de vous faire… un câlin. »

Et je referme mes bras sur lui pour l’emprisonner de toutes mes faibles forces en riant de bon cœur comme une enfant. Celle là, je suis sûre qu’il ne l’a pas vu venir !!

Cherchant à l'empêcher de s'extraire de mon étreinte, je ne sais pas si je perds l’équilibre ou si je le tire franchement vers moi - sans doute un peu des deux – mais toujours est-il que je le fais basculer en avant sur le lit et… me tomber lourdement dessus comme je retombe moi même sur le dos.

« Allez… restez encore un peu avec moi ! m’exclamé-je gaiement. Allez ! »


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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 15:21
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Alors qu'il pensait en avoir terminé avec Rosen pour aujourd'hui, voilà que cette dernière réclamait toujours sa présence. Roulant discrètement des yeux vers le ciel, du moins le plafond, Victor de Rougelac se penche alors sur la malade qui semblait trouver difficilement les mots, tremblotante. Si le mondain savait manipuler et user de son influence, la situation était bien différente dans cette chambre où il avait face à lui une femme qui avait perdu pied et qui semblait de bonne volonté alors qu'elle était en pleine convalescence. Loin de se douter de la supercherie de cette dernière, le Comte s'inclina pour l'écouter et écarquilla légèrement les yeux à l'aveux de cette dernière pour finalement se rendre compte que la baronne ne s'était définitivement pas remise de ces élucubrations !

Quelle mouche la piquait-elle de vouloir ainsi un "calin" ? Et ni d'une ni de deux, il se fit surprendre et tiré par le bras puis étreindre, causant inévitablement, par réflexion de se débattre, un déséquilibre qui le fit s'effondrer sur la blonde bien heureuse de sa petite manigance.

-Bbblllmmmhhsssshhblllmmmm... !!!!!

Tenta d'articuler le Gouverneur dont le visage était malencontreusement venu s'écraser contre la poitrine de la baronne, une poitrine bien généreuse par la grâce de sa précédente grossesse ! Il réussit à s'extraire de cette prison de chair, son corps surplombant celui de la jeune femme qui serrait son étreinte contre lui. Prenant ainsi un grand bol d'air il toisa son hôte d'un regard inquisiteur, ne sachant d'ailleurs où poser ses mains.

- Petite garce ! Vous m'avez bien eut ! Allez-vous arrêter cette obsession ! Vous voulez peut être que je vous lis une comtine pour vous endormir pendant qu'on y est ?

A force de se débattre pour s'extraire du lit, il se retrouva lui même enchevêtré dans les draps créant une situation cocasse, mais fort heureusement personne d'autre qu'eux ne pouvait épier cette scène.

- Bon... je vois que vous n'êtes point si malade que cela. Je vais rester un peu mais n'abuser pas de ma bonté. Je vous en ai donné plus que nécessaire aujourd'hui. Grommela-t-il dans la prison de tissu qui l'entourait.

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Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMar 13 Fév 2024 - 23:46


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Gagné ! Décidément, je ne me lasserais jamais de l’embarrasser de la sorte. C’est si exaltant ! Ah, s’il avait vu sa tête… Pour l’heure, la dite tête a fini par je ne sais qu’elle manière entre mes seins. Diantre ! Il baragouine je ne sais pas quoi, provoquant d’amusantes vibrations.

« Arrêtez, arrêtez, ça chatouille ! », ris-je alors en me tordant en tous sens, compliquant probablement son périple pour trouver une issue pour s’extirper de là, ou du moins, en nous enchevêtrant encore plus dans ces maudits draps.

Je lui adresse un sourire vicieux, de toutes mes dents. Il peut bien m’accorder un peu de temps maintenant qu’il s’est empêtrer dans mon lit !

« Oh oui, une histoire ! »

Quand on tend le bâton pour se faire battre, vous savez…

« Je veux une histoire ! »

C’est lui qui a proposé après tout, on est bien d'accord ?

« Par contre, si vous pouviez… j’ai votre coude dans les côtes ! »


J’essaie de le repousser, mais au vu de la situation, c’est un peu compliqué.

« Bordel, Victor, vous m’écrasez ! Et… comment vous avez fait pour vous saucissonner comme un saucisson à moi là ! Je suis sous les draps et vous étiez censé tomber dessus, espèce de vieux pervers ! »


Je suis sûr qu’il l’a fait exprès !

« Mais qu’est-ce vous fou... et c’est quoi ça ! Retirez votre genou tout de suite de mon entrejambe ! En plus je ne porte rien dessous ! »

Mais il le fait exprès !

J’essaie de me débattre pour sortir de là, mais je bascule soudain par terre dans un cri, emportant avec moi drap, couverture et gouverneur.

« Ok… on arrête de bouger. »

Bon la bonne nouvelle, c’est qu’on ne tombera pas plus bas. Ayant atterri sur Victor qui a amorti la chute, je me retrouve allongée de tout mon long sur lui à présent, mon visage à quelques centimètres du sien. Je souris un peu penaude, me figurant qu’il doit tellement en avoir marre de moi… alors je tapote doucement sa poitrine.

« Attendez que j’essaie de... »

Je me redresse doucement, et en trois impulsions, je finis finalement par me libérer du drap.

« Ah, voilà ! », m’exclamé-je triomphante, à présent à califourchon au dessus de lui.

Oh…

J’imagine que nous ne somme plus à un malaise près, si ?

J’incline la tête sur le côté, relevant la cocasserie de la scène. Mais je n’ai rien le temps de faire de plus que j’entends taper et la porte s’ouvrir, alors je me recouche brusquement sur Victor, plaquant ma main sur sa bouche pour éviter qu’il ne fasse le moindre bruit.

« Rosen ? Tout va bien ? Rosen ?? »

Je réprime un puissant rire, ma tête plaquée contre l’épaule de Victor. Si jamais elle nous voit, je suis morte. Littéralement. La seule question sera de savoir si ce sera par étranglement ou par un oreiller.

« Oui, je dors... feins-je dans un effort surhumain pour ne pas rire.
- D’accord pardon, j’ai cru entendre du bruit…
- Hmmm... »

Finalement la porte se referme aussitôt, et je relâche un soupire de soulagement en retirant ma main de la bouche de l’autre idiot. C’est pas passé loin…

Je passe mes bras autour de son cou fermement, m’autorisant à rire doucement contre lui.

« Elle a rien vu. Alors ne dites rien et faites moi un câlin. »

Je crois qu’il va surtout m’en coller une, mais on perd rien à essayer, pas vrai ?

Je souris en relevant la tête, proche de son oreille.

« Ça ne doit pas vous être si désagréable de vous serrer tout contre moi quand même... », lui susurré-je alors suavement. Ou alors… vous avez peur peut-être ? Je pensais que vous éprouviez envers moi une certaine passion charnelle... »

J'approche lentement mes lèvres des siennes, respirant lourdement et expirant contre sa peau. Oui, je n'ai pas fini de m'amuser avec lui, voilà une chose qui est certaine. Après tout, c'est bien lui qui a commencé que je sache.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2024 - 12:17
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La situation empira et malgré les efforts de chacune des parties pour se sortir de ce guêpier de tissu, la chute fut inévitable. Victorfut le premier à basculer, receptionnant bien malgré lui la Baronne. Trouvant la force de se redresser, elle se planta alors sur le Comté à califourchon avant de s'exclamer, se rendant compte de sa position plutôt suggestive. Contrairement toute attente, le Gouverneur semblait prendre la sceneavec légèreté et sourire bien qu'il se soit cogné l'arriere du crâne sur le sol. Il était alors sur le point de reprendre son sérieux pour protester quand des bruits de pas puis de porte alertèrent le duo, obligeant la blonde à imposer le silence chez son invité d'une main plaquée contre sa bouche. Sans la moindre contestation, le Comte de Rougelac s'immobilisa le temps que la seigneur des marais renvoi l'individu venant s'inquiéter suite à la chute des deux nobles.

Se faisant, Rosen libéra le mondain de sa paume plaquée sur son visage sans pour autant lui laisser la possibilité de fuir. Sentant des bras s'accrocher et l'éteindre à hauteur de cou, le quadragénaire se rendait à l'évidence que la baronne n'allait pas le laisser tranquille avant qu'il ait cédé à ses avancés de "calins". Suave, provoquante, Rosen avait nettement repris des forces au point de faire en quelques sortes des avances au sang-bleu bleu qu'elle continuait de chevaucher.

Alors... Rosen pu sentir les mains du Comté se plaquer contre chacune de ses fesses, remontant sa robe de nuit pour venir palper la peau douce et ferme du fessier de la jeune mère de famille.

- Vous êtes décidément une femme obstinée et déterminée en plus d'être une éternelle garce et emmerdeuse de première.

Fit remarquer le Gouverneur du Sud non sans afficher un léger sourire à la commissure de ses lèvres, ces dernières frôlant toujours dangereusement les lippes de la Dame de Sombrebois.

- Vous aviez l'occasion de me rejoindre ce fameux jour où vous m'avez taxé d'impuissant en compagnie de vos filles, du moins de vos employées... et voilà qu'aujourd'hui vous avez besoin de moi pour assouvir vos besoins ? A moins... que ce ne soit encore qu'une supercherie ? Vous excellez en ce domaine, hm, madame fiévreuse ?

Taquina-t-il alors que les mains se cramponnaient fermement à la croupe de la Baronne.

- Depuis quand me désirez-vous au juste ? Votre couche a été trop longtemps vide de la présence masculine ? Vous avez pourtant l'embarras du choix, le bourg compte nombre de vaillants jeunes hommes ? A moins que...

Il laissa quelques sous entendus mûrir dans l'esprit de la blonde qui d'ailleurs pouvait sentir que l'entrejambe du mondain commençait à se réveiller quelque peu.

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Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyMer 14 Fév 2024 - 18:09


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


A vrai dire, ça ne semble pas tellement l’agacer plus que ça, parce que ni baffe ni moindre menace ne se profile en fin de compte. Le problème restant surtout qu’à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler.

Les mains baladeuses de l’ignoble individu se referment brusquement sur mes fesses, me faisant avoir un soubresaut, pour ne pas dire un hoquet de surprise alors même que j’étais en train de le provoquer. Me voilà bien maintenant… Ce jeu commence de toute évidence à aller un peu trop loin, peut-être même lentement mais sûrement vers le point de non retour. C’est totalement déloyal ! Je ne me suis jamais permise d’aller lui tripoter les couilles moi ! Mais de quel droit ose t-il me…

Je sens ses doigts se frayer rapidement un chemin sous ma robe afin de malaxer mon fessier à même la peau tout en me rabaissant pour me faire passer pour la dernière des catins. Probablement que je dois me décomposer quelque peu comme il a à présent le plaisir – n’en témoigne son sourire - de me déstabiliser à son tour.

J’ai beau essayer, rester impassible alors qu’on se fait peloter généreusement reste tout de même assez compliqué, et j’ai un nouveau soubresaut gênant au moment où il raffermit sa prise de façon soudaine, au point que du contrecoup, nos lèvres déjà si proches se sont touchées. Je recule ma tête vivement.

Si je veux trouver l’impulsion de me soustraire de cette situation avant que cela ne dérape définitivement, je ne dispose probablement que d’une poignée de secondes devant moi. D’autant plus que je réalise que sa virilité commence à sortir de sa dormance, ce qui renforce davantage le malaise dans lequel je commence à me trouver sérieusement. Un certain frisson commence à me parcourir à nouveau, et ce frisson ne fait pas de détour en passant par mon bas ventre. Comment me tirer de là ? Plus le temps file, et moins je n’en serais capable, c’est une évidence.

Et puis… si je me défile je vais perdre la face, et si je me laisse faire, je vais perdre la face aussi ! Je suis baisée ! Enfin non, pas encore, mais… Bordel ! Je suis censée faire quoi maintenant, hein ? J’ai le don de me fourrer dans ces situations… Mais c’est lui aussi là, qui n’a pas arrêté de me tourner autour depuis son arrivée tout à l’heure ! Il attendait que ça depuis tellement longtemps.

Dans une tentative de reprendre le contrôle de la situation, je me redresse et lui décoche alors une merveilleuse claque retentissante - ne lui en devais-je pas une après tout ?

« Retirez tout de suite vos mains de là, espèce de sale… cochon ! Me suis-je permis de vous toucher de la sorte ?! »

Quand même pas, qu’on me rassure ? Ceci dit, je me demande bien ce qu’il sous entendait en laissant cette phrase en suspend. Ça peut aller à une réflexion des plus légères comme des faits réellement concrets, ceci dit en passant. Comment le savoir s’il ne termine pas sa phrase ? J’imagine qu’il n’est pas si désinvolte qu’il veut bien le faire croire par moment.

« M’avez vous vraiment prise pour une coureuse de rempart ? J'aimais juste vous emmerder un peu, c'est tout. C’est vous qui n’avait de cesse de me faire du gringue... Je ne vous ai jamais désiré, protesté-je avant de me ressaisir et de finalement lui offrir un sourire des plus provoquants. Vous n’êtes qu’un... qu’un vieux… impotent, totalement inapte à tenir plus de dix secondes ! »

Mon sourire reste à présent figé sur mon visage comme je le fixe satisfaite. Oui, qu’importe les menaces, je n’ai que cette attaque qui me vient à l’esprit, et tant pis si je dois le regretter jusqu’à la fin de mes jours. Le problème à présent n’est plus de savoir si je vais m’en sortir indemne… Quoi qu’il en soit, j’ai perdu la partie j’en ai bien peur. S’il réfrène ses ardeurs, je vais ressentir une terrible frustration irrépressible. Et s’il va jusqu’au bout, je n’ose même pas imaginer...

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 3 EmptyLun 19 Fév 2024 - 13:12
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Il y avait une chance sur deux pour que l'événement se produise et c'est ce qui arriva. La main de Rosen marqua le visage du Comté tandis qu'il s'était osé à aventurer ses mains sous les jupons de la Baronne, du moins sous sa robe de nuit, ce qui en soit était plus simple et rapide pour accéder à la chair généreuse et à la peau douce de la gente féminine. La blonde s'outra de l'attitude du Gouverneur, un comble au vu de sa propre obstination à chercher son contact. Au lieu de grogner et froncer les sourcils, Victor laissa s'échapper un sourire carnacier. Loin d'obtempérer, le mondain préféra serrer plus encore sa prise alors que la blonde cherchait par les mots une porte de sortie honorable.

Seulement personne n'était dupe, pas même la porteuse de ces mots qui tenta alors de reprendre ses bonnes vieilles habitudes en insultant et provoquant à outrance son homologue. Pour quel résultat ? Était-elle consciente d'avoir déjà perdue la partie qui se jouaitet qu'elle avait qu'on le veuille ou non initié ? Le sourire satisfait qu'elle arborait donnait plus encore envie au Comté de Rougelac de jouer ou du moins de se divertir. Ainsi, il rapprocha son visage de celui la noble, son nez frôlant le sien. Il inclina alors légèrement sa tête comme pour amorcer l'intention d'un très prochain baisé charnel et passionné...

Il entrouvrit la bouche, sur le point d'embrasser la baronne et ainsi introduire par la même occasion sa langue entre les lèvres de la blonde mais finalement il suspendit son geste au tout dernier moment, soufflant un râle de désir burlesque qu'il accompagna d'une réplique.

- Vous n'avez trouvé que cela pour vous défendre ? Je vous connaissais plus créative...Vous n'êtes qu'une jeune veuve en manque de réconfort et de virilité dans votre couche. A moins que vous ayez changé de bord, auquel cas je me serais fourvoyé quant à vos avances dont il n'est pas nécessaire d'en débattre.

Il profite d'une légère impulsion pour rouler sur le côté et entraîner à nouveau avec lui la sang bleu avant d'inverser les positions. Se redressant alors, il écarte légèrement les cuisses de la Baronne pour se faire porte lance d'une future prise de terre et de guerre, son bassin exerçant un lent mouvement qui provoqua naturellement le contact entre les bas ventre respectif des deux nobles lorsque soudain, le Comté relâcha sa prise.

- Et bien soit ! Vous ne m'avez jamais désiré ? Je vous souhaite en ce cas une agréable nuit, mais faites moi le plaisir de ne point trop geindre lorsque vous vous exercerez à quelques plaisirs solitaire lorsque votre esprit et votre corps regretterons de ne point avoir saisit l'occasion.

Il finit par se redresser pour s'employer cette fois à s'extraire définitivement de la situation et ainsi provoquer l'ultime bas-route d'honneur à la baronne. Et voilà comment les deux sang-bleu s'en retourner à leur travers ! Intérieurement, Victor jubilait.

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