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 Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyLun 19 Fév 2024 - 16:08


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Nom d’un chien. Qu’il m’énerve celui-là ! Je lui fous une baffe dans la gueule et ça l’amuse ! C’était quand même pas l’effet escompté que je sache ! D’accord, vu la traque insistante qu’il s’est mis à me lancer, ça n’a absolument rien d’étonnant. J’aimerais juste… savoir exactement ce qu’il a en tête… Cherche-t-il seulement à s’amuser avec moi, ou essaie-t-il d’ourdir un plan tordu ?

Tout est possible, surtout quand il s’agit de Rougelac… et surtout quand il s’agit de moi en face. Le temps semble ralentir, ses mains se resserrent au lieu de lâcher mon postérieur. C’était à prévoir... Entre ses mains et mon assise qui se trouve de plus en plus… ferme dirons nous, j’ai de plus en plus de mal à garder la tête froide, même si je fais de mon mieux pour ne pas perdre la face. Que ce soit par fierté mal placée ou par nécessité, je me refuse à lui laisser ce plaisir que de lui succomber.

Montrer ses faiblesses n’est jamais bon, surtout lorsque la personne en face se trouve plutôt être un adversaire qu’un allier. Mais regardez la situation dans laquelle je viens de me foutre bordel ! Le voilà maintenant qui rapproche encore son visage du mien. Je pourrais lui recoller une deuxième baffe, mais le fait est que je commence à avoir du mal à lutter contre deux adversaires à la fois.

C’est déjà assez difficile de devoir lutter contre quelqu’un, mais s’il faut aussi lutter contre soi même ! Ça devient sérieusement difficile et je me fige, crispée, mon assurance quelque peu de façade laissant place à un léger recul de la tête. Trop léger pour mettre une véritable distance, simple vestige d’une résistance qui tend à s’effondrer un peu plus à chaque seconde.

Sans réelle surprise, je le vois s’arrêter dans le baiser qu’il amorçait, remettant sur le tapis les provocations déjà proférées un peu plus tôt. Il me fait ensuite basculer sur le dos, me coupant dans mon propre élan pour rendre la réplique évidente dont on se doute le genre.

Là, il se place de la plus gênante des façons possibles, et nous voilà à nouveau intimité contre intimité dans un lent mouvement de sa part auquel je ne trouve visiblement aucune motivation de protestation quelconque. Toujours sans grande surprise – mais non sans grande frustration – il prend alors l’initiative de mettre fin à ce petit jeu.

« Ben alors ? demandé-je dans un gloussement amusé. On a peur de ne pas être à la hauteur et d’avoir encore une panne ? Ou alors… »

Je laisse planer un petit silence avant de terminer dans un étonnement exagéré.

« Non… ne me dites pas que vous êtes déjà en train de vous ramollir ?! »

J’ai un petit ricanement amer.

« Tout ça pour ça… mon pauvre vieux. Et après vous vous étonnez que je ne puisse vous désirer… vous aurez peut-être une chance le jour où vous tiendrez plus de… cinq secondes ! Mais je crains pour vos performances physiques. Si je ne m’abuse, vous avez encore… empiré depuis l’année dernière où vous avez au moins réussi à tenir jusqu’à la pénétration avec Clara. »

Ou était-ce Charline ? Je ne sais plus... Je me lève difficilement en ramassant les couvertures pour les remettre sur le lit et le refaire un minimum, ne lui accordant plus aucune attention visuelle.

« Allez donc vous coucher…
lui intimé-je en lui indiquant la porte qui mène directement à sa chambre. Et de grâce... »

J’essaie de reprendre mon souffle et de maîtriser ces tremblements qui reviennent au galop.

« Cessez donc de me faire du rentre-dedans. Et juste au cas où l’idée vous aurez effleurée… ne vous amusez pas à venir dans mon lit au cours de la nuit ! » 

 
On me l’a déjà fait après tout… Bon bien sûr, la porte se verrouille des deux cotées. Mais on ne sait jamais, s’il m’arrivait quelque chose pendant mon sommeil… il ne serait pas prudent de perdre du temps à faire le grand tour, n’est-ce pas ?

« Restons-en là, soit, et comme j’ai une extrême amabilité et que j’ai… pitié de vous et de votre infirmité, nous pourrons dire que vous avez juste voulu perdu l'envie en cours de route et qu’il ne s’agit pas d’une défaillance de votre part... Après tout, j’étais à votre merci… »

Toujours faire passer – ou transformer - ses faiblesses en une force, toujours. Je me glisse dans mes draps et m’installe pour passer ma nuit.

« Mais c'est mieux comme ça soyez-en assuré. Quand je m'amuse, moi, il y en a pour des heures... vous n'auriez jamais assez d'endurance pour me satisfaire. Je vous souhaite une excellente nuit... », lui formulé-je avec un grand sourire en pelotonnant ma tête agréablement sur l’oreiller.

Ce genre de petit jeu, je le connais bien. Et je sais toujours comment ça finit… au fond, c'est quand même assez grisant.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyLun 19 Fév 2024 - 17:58
S'il avait pour moitié seulement mérité sa gifle pour sûre que la blonde aurait bien plus mériter que le mondain lui en colle une pour outrage et calomnie ! Mais, une fois n'est pas coutume, le Comté de Rougelac s'abstint d'entretenir la joute à la fois physique et verbale en compagnie de la Baronne qu'il venait de quitter à même le sol.

- Vous avez reprit des couleurs votre seigneurerie. Déclare-t-il en la gratifiant d'un sourire carnacier avant de reprendre. Garder vos bons mots et votre véléïté pour votre bon peuple et votre futur parti. Que croyez-vous que ces bassesses puissent me faire ? Je vois clair dans votre petit jeu.

Rougelac fait quelque pas dans la pièce, rajustant ses braies et sa tunique avant de porter un regard exagérément dédaigneux et méprisant à l'endroit de Rosen qui venait de reprendre place dans son lit alors qu'elle se recouvrait de sa couverture.

- A la bonne heure ! A l'avenir, restons-en à nos efforts mutuels dans le cadre de l'exercice de nos fonctions respectives et plus de gestes ni d'allusions qui pourraient entacher cette relation... professionnelle. A demain, Baronne.

A dire vrai, Victor aurait pu être mordant et blessant. Pourtant, il quitta les appartements de la baronne avec le sentiment d'avoir prit sur lui et en quelque sorte d'avoir été largement tenu en échec par la Dame de Sombrebois dans le cadre de leur joute. Mais qu'à cela ne tienne, ce n'était pas si grave. En regagnant sa propre couche, Victor se rassurait en pensant à ces conquêtes et maîtresses qu'il comptait encore à la capitale.
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyLun 19 Fév 2024 - 22:38


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


« Parfait ! Nous resterons dorénavant politiquement correct l’un envers l’autre. », réponds-je du fin fond de mon lit comme il s’éloigne enfin pour quitter la pièce.

A d'autres. Je me détache alors les cheveux, passe ma main dedans pour défaire la jolie coiffure. Je crois que je peux être satisfaite d’avoir tenu bon et de ne pas avoir cédé à ses multiples avances, même s’il aurait pu facilement obtenir gain de cause. Sans doute attend-t-il que je lui tombe dans les bras. Je sais comment ça marche, ce petit jeu de séduction... et sans doute qu’à force de me rebiffer, je n’ai fait que prolonger la partie en lui retirant ce petit plaisir.

C’est forcément mieux ainsi. Je dois me tenir. Je ne peux plus me permettre de m’amuser… J’ai tout un bourg à charge et l’attention d’une bonne partie du royaume portée vers moi. Je ne peux pas me permettre un énième scandale… Mais cette frustration… c’est insupportable. J’ai beau savoir que c’est mieux comme ça, la raison ne suffit pas à l’atténuer. Et si ?

Une foule de ‘et si’ me submerge. Et si ?? Non, cela me paraît peu probable, mais… et puis si ? Je me redresse alors pour me retourner vers lui.

« Atten... »

Trop tard, la porte s’est déjà refermée. Je secoue ma tête dépitée. Oh et puis merde. Je me recouche alors, mais la frustration revient me frapper de plein fouet. C’est pas croyable ! J’enfouis alors ma tête dans mon coussin pour m’énerver dedans. Il faut vraiment que j’apprenne à gérer mes émotions… et puis enfin ! C’est n’importe quoi tout ça. Pourrait-il vraiment y avoir quelque chose de concret là-dedans ? Je ne crois pas. Plusieurs fois, je me dis que je pourrais me lever et courir dans sa chambre le rejoindre. Bien souvent, c’est la passion ou l’instinct qui m’ont guidée, et bien souvent, je l’ai amèrement regretté. Alors, serait-il vraiment judicieux de continuer sur cette voie ?

Il serait grand temps de maîtriser ce cheval fou. Et puis… je crois que j’ai trop de fierté… me calmant finalement et cessant de tambouriner sur mon coussin, je souris doucement. Je crois que cet idiot en a tout autant. Et bien, voilà qui promet. Mais la vraie préoccupation ne se situe pas au niveau de notre égo, mais plus concrètement sur ce à quoi pourrait déboucher une telle relation.

Rien de bien bon, j’en ai bien peur. Comment cela se pourrait-il s’il n’y a même pas la moindre confiance ? La confiance… voilà un bien beau sujet. Que ce soit l’époux qui fout en l’air le serment de mariage en me fuyant le plus loin possible pour aller se faire zigouiller, ou l’amante douteuse soit disant là pour ma protection et qui me plante à la minute près où je lui avais finalement accordée toute ma confiance, décidément, cette confiance est une chose des plus fragiles et délicates à cultiver.

Je soupire finalement. Je tremble tant que je ne vois pas comment je vais réussir à trouver le sommeil, et mes ruminations ne m’aident en rien non plus. Non, décidément pas. Ce n’est clairement pas une bonne idée que d’amorcer une énième relation. Je souris à nouveau en repensant à mes conneries. C’était pourtant si amusant de le voir se débattre pour fuir mes câlins…

Quelle idée de lui faire des câlins aussi ! Je sais pas, c’était amusant... Je hoche de la tête négativement en essayant de me détendre. Ah, comme si j’allais me toucher en pensant à lui…



Non Rosen tu n’y penses même pas maintenant et tu dors ! Ce crétin va me rendre folle c’est pas possible. Ah, je suis sûre que c’est lui qui va le faire, tiens ! Je soupire, sombrant doucement vers le sommeil. Quelle idée aussi de me chercher comme ça...


***


Toujours frissonnante, toujours ressassant, je n’ai de cesse de me tourner et me retourner dans mon lit. Et au fur et à mesure, une gêne grandit. Il y a… quelque chose. Une présence. Je sens une présence m’observer, mais je n’arrive plus à bouger. Au loin, il me semble entendre des corbeaux. Et alors je la vois, debout face à moi avec mon enfant dans les bras en train de s’éloigner. Et je ne peux toujours pas bouger !

« Non ! », je hurle.

Mais une ombre menaçante semble me recouvrir toute entière et me maintenir.

« Reviens ! »

Je me débats, cherchant à me libérer de cette invisible entrave. Je me cogne dans quelque chose de de douloureux, totalement paniquée.

« Fais pas ça, rends-le moi ! »

Son regard me transperce soudain, semblant flotter dans la pièce et l’emplir toute entière.

« Arrête, laisse-le ! Non ! Me l’enlève pas… Roxaaaaaaaaaaaaaaaaanne ! »

Je me débats encore, mais je me rends compte que je suis debout dans ma chambre avec plusieurs personne autour de moi.

… Oh non, ça recommence…

J’ai tellement hurlé que ma gorge me fait mal. Entre deux toux, j’essaie de m’extraire des bras qui cherchent à me tirer. J’essaie d’expliquer que c’est bon, je vais bien, mais je crois que je n’arrive plus à articuler le moindre mot, alors je m’énerve désespérément pour qu’on me lâche. Et bien évidemment, plus je m’énerve et me débat pour être lâchée, et plus on me tient fort pour me tirer.

« Ça va, je suis réveillée ! », tenté-je d’expliquer en filant un coup de coude dans les côtes de Claudin pour retrouver mon périmètre d’espace vital.

J’ai du mal à retrouver mon souffle et je ressens une urgence indescriptible. Qu’est-ce que j’ai bien pu oublier de faire ? Je n’arrive pas à me souvenir… je sais juste que c’est important. Je m’en souviendrai sûrement demain…

Finalement, je réalise que je ne suis pas vraiment dans ma chambre mais dans celle de Victor… putain. Il est grand, ce maudit château… il a juste fallu que j’aille lui gueuler sous le nez. Bonjour le réveil en panique que j’ai dû lui offrir... D’accord, je vais faire retirer cette maudite porte. Je ne sais même pas s’il a omi de verrouiller ou bien si j’ai pété la serrure dans ma détresse

Je laisse finalement Claudin et Jürgen me ramener jusqu’à mon lit puis retourner dans le couloir et Pénélope me tends un verre d’eau que je refuse. J’ai tellement soif, ça me dévore de l’intérieur. Mais pas d’eau. Si je bois ça, je vais vomir. Je le sais.

Elle se retire finalement à son tour comme je le lui demande et je reste assise sur le bord du lit. Je passe ma main sur mon visage en soupirant lourdement. L’air me semble difficilement atteindre mes poumons, alors je dois faire un effort considérable pour reprendre le contrôle de ma respiration. Ces maudits cauchemars… j’en ai tellement marre.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyMer 21 Fév 2024 - 9:23
◈◈◈◈

Force est de constater que la Baronne n'avait pas menti sur le sujet de ces nuits "mouvementées". Toute la maisonnée avait presque été réveillé par ce cauchemar et ce somnambulisme dont elle venait de démontrer toute son intensité. Le tragiques évènements avaient laisser de profondes blessures dans l'âme de Rosen et victor assista au vent de panique nourrit de l'imaginaire et du passé qu'avait vécu la jeune mère de famille. S'en trouvait-il pour autant empathique ? Non car il avait lui même vécu des horreurs et des pertes importantes, mais la différence avec la blonde résidait dans le fait qu'il n'avait pas d'héritier pour ses nombreux titres et sa fortune.

Il laissa donc la crise passer et resta en retrait jusqu'à ce que les hommes de mains de la baronne de Sombrebois ainsi que Pénélope ne quitte la chambre. Là, Victor ne décida pas de regagner sa propre chambre bien emmitoufler dans une sorte de robe de chambre, mais prit place tout à coté de Rosen au bord du lit.

- C'est terrible ce qui s'est passé ici. J'en ait été témoin tout comme vous. Vous avez peur pour votre enfant ce qui est naturel, mais dites-vous que tout ceci est terminé. Roxanne n'est plu, cette conspiration non plu. Ces monstres n'ont plus refait surface, preuve que le Mal a été éradiquer. Il va vous falloir encore du temps, mais nous travaillerons ensemble pour que cette place forte devienne imprenable. il en va de l'avenir de cette communauté et de l'avenir de votre descendance.

Il posa la paume de sa main sur l'un de main de la baronne, cherchant à la rassurer et à relativiser.

- Vous pouvez être une véritable peste quand vous le voulez, mais vous êtes avant tout une femme, une mère et une dirigeante, quelque soit vos défauts.

Pensif, il chercha alors une solution pour apaiser la blonde.

- Il vous faut dormir sereinement maintenant. Si vous me promettez de n'avoir aucun geste déplacé, je peux consentir à dormir à vos cotés si cela pour rendre votre nuit moins agité et nous aviserons ensuite d'un remède plus efficace à cela. je connais quelques herboristes à la capitale qui pourrait vous donner quelques décoctions efficace. Qu'en dites-vous ?

◈◈◈◈
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyMer 21 Fév 2024 - 11:40


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Je pose finalement mes bras sur mes genoux, ma tête posée par dessus. Je crois que je pourrais me rendormir rapidement, dans cette position incongrue, ressassant toutes ces pensées macabres.

Mais je sursaute soudain en sentant le lit bouger à côté de moi, suivi de la voix de mon invité.

« Ne me refaites jamais ça... », lui demandé-je, ma main posée sur ma poitrine, en expirant lourdement pour chasser la frayeur.

Réflexion probablement bien ironique après lui avoir offert ce réveil en catastrophe. Il sort des paroles qui se veulent rassurantes mais qui sonnent si peu convaincantes. Sa main se pose ensuite sur la mienne, geste d’apparence compatissante, qu’il a fait si souvent déjà. Moi je tremble, encore, mais pour toute réponse, je déplace instinctivement ma main pour doucement saisir la sienne en glissant mes doigts sous sa paume.

Tout est si fou… tout va si vite. Plus rien n’a de sens.

« Imprenable, nous y travaillerons puisqu’elle doit le devenir d’une manière ou d’une autre, réponds-je concernant la place forte de Sombrebois. Plus jamais il ne doit arriver une telle chose. Plus jamais. » 

Et si je peux avoir son aide pour ça, peut-être sera-t-elle de taille. Je souris lorsqu’il me traite de peste. Puis il me propose de rester dormir avec moi pour me rassurer. Ça pourrait presque être mignon, s’il n’amorçait pas d’une subtile – ou habile, c’est selon – façon le retour de ce stupide jeu.

« Comment ça, si je promets de n’avoir aucun geste déplacé ?! m’outré-je avant de poursuivre amusée. Mais c’est vous qui n’arrêtez pas de me tripoter ! C’est quand même pas moi qui vous ai mis des mains au panier… et puis même si c’était le cas, vous n’allez quand même pas me dire que ça vous dérangerait ! Vous n’attendez que ça... »

J’échappe un petit rire en rapprochant ma tête de son épaule pour la poser dessus. Décidément, il est pas croyable ce Rougelac ! Il ne l’assumera peut-être pas, mais je ne pourrais pas lui en vouloir. l’assumé-je, moi ? Encore que moi, j’ai une bonne excuse. Ce n’est pas moi qui ai initié ce duel de séduction. Alors je peux bien prétendre ne pas y être sensible...

« Je sais que je suis une sale peste… concédé-je alors. Mais... »

Je cherche mes mots, mais je n’en trouve aucun.

« J’y suis allée un peu fort tout à l’heure... je le reconnais. Je n’ai pas été très gentille avec vous. C’est… »

D’aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été comme ça entre nous. Il y a eu une période un peu moins légère, plus sérieuse, où nous avions fait affaire. Mais tout a rebasculé assez rapidement il me semble. Pourquoi, déjà ? Je ne m’en souviens plus. Il y a eu de nombreuses tentatives de sa part d’améliorer les choses, mais je crois que je n’ai jamais réussi à faire des efforts sur le long terme. Si une certaine confiance pouvait s’installer de mon côté, peut-être que le respect pourrait suivre durablement. Ah, la confiance…

« Je dois vous remercier pour votre patience à mon égard et vos efforts réguliers que vous entretenez depuis si longtemps. »

 Qu’on ne s’y trompe pas, il y va très probablement de ses intérêts personnels. Mais quand bien même… Beaucoup n’auraient pas tenu si longtemps. C’est évident.

« Et je vais essayer de me tenir même si j’aime follement vous embêter.  Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour mon manque de tenue régulier… et pour vous avoir réveillé aussi. Peut-être que je pourrais me faire pardonner... »

Malicieusement, je souris, et je ramène ma main libre pour la poser sur torse avant de la laisser glisser vers le bas. Je redresse ma tête pour la rapprocher de la sienne, mais m’interrompt presque sur le champ alors que mes lèvres allaient rejoindre les siennes.

« Ah non, c’est vrai. Je ne dois pas avoir de geste déplacé. Dommage… Veuillez m’excuser. »

Et je repose ma tête sur son épaule en gloussant à nouveau au milieu d’éparses tremblements.

« Je ne voudrais pas que vous changiez d’avis, je veux bien que vous restiez dormir à mes côtés. »

Une part de moi a envie de prendre les devants pour mettre fin à ce petit duel stupide et enfin se libérer. Mais cette fichue fierté et ces maudits doutes n’y semblent pas encore prêts. Qui l’emportera entre eux ou mon corps ? Voilà une bonne question, mais je crois bien avoir déjà la réponse.

« Pour les décoctions… pourquoi pas, si vous me promettez de goûter chacune d’elle devant moi avant que je ne la boive... le taquiné-je. Je sais à quel point vous avez envie de me tuer. »

Un vacillement de la flamme de la bougie posée sur ma table de chevet attire alors mon regard. Je me fige d’effroi. Trois ou quatre papillons nocturnes rôdent autour, et je me réfugie contre Victor, me blottissant la tête cachée contre sa poitrine en agrippant désespérément sa chainse de mes mains.

« J'veux plus les voir...  gémis-je comme une gamine effrayée. Faites quelque chose je vous en prie... »

Encore qu'il faudrait que je le lâche pour cela. Cramponnée à lui comme je le suis, il ne risque pas d'avoir la moindre marge de manœuvre...



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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyMer 21 Fév 2024 - 13:37
◈◈◈◈


Leur petite joute verbale reprit bon train, mais cette fois-ci sans vraiment chercher à blesser ou abaisser l'autre. Comme si cette évènement survenu pendant la nuit mettait fin provisoirement à une hostilité vieille de plusieurs années maintenant. On sentait plus eux individus se chercher en toute amitié non sans garder une certaine fierté personnelle. Force est de constater que les deux sang-bleu avaient décider de mettre un peu d'eau dans leur vin, et plus encore Rosen, soit-dit en passant, ils restèrent donc un moment à deviser entre deux répliques taquines sans qu'aucun ne franchisse les limites de la décence malgré une tentative de la blonde qui avait habilement frôler cette frontière.

Ils pouvaient avoir des vues divergentes sur de nombreux sujets, le développement de Sombrebois les animaient d'une conviction commune et le temps était à la conciliation, ce que Victor s'efforçait de montrer à la baronne qui avait bien du mal à admettre qu'il était un homme dont elle pouvait avoir confiance. Voir Rosen reprendre vie, même s'il était l'objet de quelques roublardises des sens, donnait de l'entrain au Gouverneur du Sud et finalement la voir accepter sa compagnie en tout bien tout honneur marquait là un progrès significatif dans leur relation si mouvementée. Sans l'accabler de piques, Rougelac ne se défendit pas, aveux qu'il la laissait gagner une partie de leur petit jeu de fausse ou vraie séduction, lui adressant simplement un malicieux sourire comme elle le lui avait adressé juste avant.

Les deux nobles étaient donc sur le point de partager la même couche, mais voilà qu'instinctivement la Baronne de Sombrebois retrouva le contact physique avec son invité de marque face à la présence d'insecte nocturne. Il passa alors un bras autour d'elle pour ensuite s'incliner vers la table de chevet où se trouvait la bougie qui attirait les papillons de nuit avant de souffler sur la flamme et l'étreindre, plongeant les appartements de la blonde dans l'obscurité la plus totale.

- Voilà qui va résoudre votre problème. Ils seront mort à l'aube, alors laissez-les découvrir et profiter de votre chambre pour la nuit. Quand au reste, je suis bien satisfait de voir que nos intensions converges. Faisant référence à la fois aux aspiration pour le Bourg que pour l'évocation d'un rapprochement physique faussement non désiré par les deux parties.

Quittant l'étreinte de son hôte, le quadragénaire tâtonna quelques instants avant de tirer sur la couverture et d'inviter sa partenaire d'affaire à s'installer sous les couvertures non sans lui passer sur le corps pour se positionner à sa gauche sur le lit.

- Pour en revenir aux décoctions, me prendriez-vous pour un vulgaire échanson ? Je vous l'ai déjà dis, si je devais vous tuer, j'utiliserais des méthodes moins lâches... plus comment dirais-je, physique ? maison soit, si vous insistez pour que je goûte ces remèdes, alors je m'y plierais.

Fini-t-il en se rendant compte tout en s'installant qu'il avait omis de retirer sa robe de chambre.

- Quel idiot je fais, j'ai oublié de retirer cette satanée robe de chambre. Excusez-moi si je remue quelque peu, mais je vais mourir de chaud si je dois porter celon sous les draps, seulement il faut que je la retire. Cela ne prendra que quelques instant. Vous pouvez vous installer à votre aise, je m'adapterais ensuite à la partie du lit qu'il restera à ma disposition.


Dernière édition par Victor de Rougelac le Jeu 22 Fév 2024 - 8:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyMer 21 Fév 2024 - 15:54


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Toujours pelotonnée contre le gouverneur comme si ma vie en dépendait, je le sens soudain se pencher en avant et passer son bras derrière moi pour me retenir contre lui. Si ce contact n’a pour autre but légitime que de me maintenir pour ne pas que je tombe alors qu’il entreprend d’éteindre la bougie, il a aussi le mérite de me rassurer quelques secondes. Sentir une étreinte protectrice est toujours agréable dans les moments de fragilité, et plus encore j’imagine lorsqu’il s’agit d’un corps avec qui la proximité est des plus ambiguës. Les effluves de son parfum me parviennent à nouveau et j’essaie de l’occulter rapidement, de même que les nombreuses images macabres qui m’assaillent.

Le passé appartient au passé, mais comment faire lorsque le passé s’obstine régulièrement à venir se mêler au présent ? Je laisse Victor prendre place, surprise au moment où je le sens me passer par dessus. Pendant une seconde, j’ai bien cru qu’il allait recommencer… mais ce n’était qu’une fausse alerte, qu’elle soit volontaire par jeu ou tout à fait involontaire.

J’expire histoire de mieux reprendre mon souffle et je me dirige vers ma place, récupérant mon oreiller en passant, le trouvant bien vite dans le noir grâce à la tunique de Hector faisant office de taie d’oreiller depuis son départ. Finalement, tout porte à croire que l’on va à nouveau pouvoir rechercher le sommeil, lorsque soudain, le gouverneur est pris d’une nouvelle idée ingénieuse : et le voilà qui se fout tout simplement à poil.



Par Etiol. Mais il le fait exprès !

Bien sûr qu’il le fait exprès, et je peux deviner tout le malin plaisir qu’il prend à l’ouvrage.

« Vous êtes sérieux là ?! »

Je passe ma main sur mon visage, sans trop savoir ce qui prime entre le dépit ou l’amusement. Oh oui, je devine largement son sourire dans le noir, même si je ne peux le voir.

« Victor de Rougelac. Je dois bien avouer que vous avez une certaine prestance naturelle plutôt fascinante à l’instar d’un cygne, d’un aigle d’un paon ou de tout animal gracieux qu’il vous siéra de choisir. Mais des fois, je vous jure, même un rat a plus d’élégance que vous. »

Je ne peux me retenir de rire. C’est grotesque. Bordel. J’arrive pas à croire que j’ai laissé venir cet idiot dans mon lit. Il y a quelque chose d’étrange, presque malaisant et j’ai beau essayer, je n’arrive pas à me convaincre que ce ne sont pas là tous les signes flagrants des prémices d’une relation qui se concrétisent lentement mais sûrement.

« Et si Pénélope vient pour me porter Athanase, hein ? Vous y avez pensé au juste ? Il ne fait pas toujours ses nuits... »


J’ai comme l’impression que l’idée que l’on puisse se faire surprendre dans une situation aussi compromettante ne dérange que moi. Peut-être entreprend-il, petit à petit, pas après pas, de se faire une place. Il faudrait bien que je dorme ou je sens que je vais encore ressasser pendant des heures.

« C’était bien la peine que je reste entièrement habillée, moi... signalé-je. Et pourquoi ça serait pas moi qui dormirait nue, hein ? C’est encore mon lit ! Non ça ira, je vous en prie, ne me proposez surtout pas de me déshabiller aussi. »

Non ça va pas le faire. Quel espèce de… je me tourne vivement de mon côté. Nom d’un chien…

« Ça va que j’ai froid et que j’ai pas envie de me déshabiller... »

Ok, j’arrête avec ça, parce que plus je démontre être troublée, et plus je vais l’amuser. Mais j’ai beau essayer de penser à autre chose, je n’arrive pas à détourner mon attention. Il m’aide pas, à rester nu juste à côté de moi et j’essaie de me tenir le plus éloignée possible, quitte à être à deux doigts de tomber au moindre faux mouvement. Et pourtant…

C’est pas l’envie qui me manque que d’aller le coller. Il faut bien reconnaître qu’à force de me titiller, il a sans doute réussi à m’émoustiller… et maintenant on est tous les deux là, à attendre que l’autre cède le premier. J’ai déjà perdu ce genre de défi avec l’autre, je ne le perdrai pas avec lui ! Je vais quand même pas perdre avec tout le monde...

Mais n’arrivant pas à me résoudre à chercher le sommeil, je cherche alors un prétexte, n’importe quoi pour lancer la conversation.

« Je voudrais bien une histoire…
réclamé-je alors. Me compteriez-vous une de vos intrigues ? Votre plus belle réussite ou votre pire échec. Je vous laisse choisir ! »

Un petit frisson accentue mes tremblements et je recule un peu dans le lit.

« J’ai froid... je chuchote. Vous avez bien de la chance d’avoir chaud. Je sais pas comment me réchauffer moi. »

Finalement, de peur d’échouer lamentablement dans ma tentative hasardeuse, je recule franchement jusqu’à lui.

 « Prenez-moi dans vos bras... juste pour me réchauffer. Et n’en profitez pas pour me peloter ! »



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyJeu 22 Fév 2024 - 8:09
◈◈◈◈


Rougelac allait protester que sous sa chainse qu'il venait de retirer se trouvait encore des braies, seulement la bougresse ne lui en laissa pas l'occasion, s'insurgeant de la nudité de son invité avant de le comparer à différents animaux. La situation était si burlesque que le rire de la baronne ne mit pas longtemps à se faire entendre, Victor ne pouvant alors s'empêcher de se joindre à elle dans un éclat de rire sincère. Oubliant qu'il avait encore à rassurer la seigneur des marais sur le fait qu'il n'était pas totalement nu, seul son torse s'offrait à la fraîcheur des draps, il ponctua la remarque suivante de la blonde par une réplique aussi taquine qu'amusante.

- Je n'aurais qu'à me cacher sous les draps et à ne plus bouger ! Elle saura peut être que quelqu'un se trouve dans votre couche, mais elle ne pourra affirmer qu'il s'agit de moi, après tout !

C'est alors que Rosen semblait sur le point de céder à ses propres tentations qu'elle ne voulait avouer au Comte de Rougelac. Finalement, sans doute par peur de perdre à leur petit jeu de dupe, la jeune mère de famille se retint de quitter ses propres vêtements de nuit et ainsi franchir une barrière physique et sans doute psychologique entre elle et le Gouverneur du Sud.

Détournant la situation habilement en réclamant à son invité qu'il ne la borde en lui racontant une histoire, la baronne de Sombrebois justifia dans la foulée une forme de rapprochement moins abrupte par la sensation de froid qu'elle souhait voir disparaître aux bras du mondain. Reculant alors, dos à Victor, elle vint se nicher contre lui qui avait prit la même position sur le flanc, accueillant le corps encore habillé de tissu de la baronne tandis qu'il passa un bras autour de sa hanche, puis le second, la prenant ainsi dans ses bras.

- Est ce que cela vous sied ? Je trouve déjà cela bien assez, beaucoup dirait que nous brisons les codes de la bienséance. Mais vous êtes après tout mon hôte, alors je me plie à vos exigeances.

Se faisant, il nicha un instant discrètement son visage dans la nuque de la jeune femme avant que dans un souffle, il lui murmure.

- Si d'ailleurs vous voudriez bien poser une main sur l'une de mes cuisses, vous sentirez que je ne suis pas nue. Mais vous ne m'avez pas laisser l'occasion de me défendre tantôt.

Il recula sa tête pour la poser sur son propre oreille et garder la pose tout contre la baronne, cherchant à ne pas succomber à la tentation si omniprésente.

- Alors voyons voir, vous ai-je déjà narrer mon aventure à Ventfroid, au coeur du fief de feu Morion et Ambre. Ou peut-etre cela vous divertirez plus de savoir que j'ai organiser des joutes au coeur même de la cours de mon manoir ? Mais c'est peut être d'une histoire plus intrigante que vous avez besoin ou comme comment j'ai pu obtenir de juteux contrats entre les cuisses d'une veuve ou au contraire comment j'ai pu en obtenir en faisant disparaître un adversaire ? Dites-moi le thème qui vous plairez d'entendre...
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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyJeu 22 Fév 2024 - 11:18


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Son éclat de rire se mêlant au mien a quelque chose d’agréable, contrastant avec ce malaise de fond grandissant en moi que je tente d‘ignorer, de refouler au plus profond. Qu’il se cache sous mes draps s’il le souhaite en cas d’arrivée impromptu de Pénélope.

Ceci dit, s’il espère qu’on ne devine pas qu’il s’agisse de lui dessous… je peine à arrêter de rire, mon rire se renforce d’ailleurs quelques secondes. Non, il n’en a définitivement rien à foutre. D’ailleurs, ça lui plairait sans doute même plutôt pas mal, j’en ai bien l’impression.

Ayant reculée presque contre lui, j’attends qu’il accède à ma demande, chose qu’il fait sans rechigné. J’ai un nouvel éclat de rire à sa phrase suivante. Comme si l’on avait pas déjà brisé les codes de la bienséance depuis longtemps… Quand il parle de se plier à mes exigences, j’ai une mimique amusée. Voilà qui est intéressant.

« Vous pli... »

Mais je n’ai pas le temps de finir ma phrase que ce scélérat est déjà venu me murmurer au creux de l’oreille de poser ma main sur sa cuisse. Je me raidie, crispée. Je crois qu’on ne va pas tenir la nuit et que d’ici l’aube, je vais y passer. Un violent frisson me parcourt et comme il repose sa tête sur son oreiller, je ne peux me retenir de râler.

« Cessez donc de bouger comme ça, vous me donnez froid ! »

Non, je le reconnais, je n’ai pas trouvé de meilleure excuse et c’est complètement ridicule. En ce qui concerne sa nudité relative, si je m’en étais vraiment inquiété, je ne lui aurais pas demandé de me prendre dans ses bras. Il va de soit, mais il lui fallait bien un prétexte pour me travailler encore un peu.

J’écoute distraitement les aventures qu’il me propose, me demandant ce que je pourrais bien choisir.

« Eh bien…. Je ne pense pas réussir à me rendormir de sitôt, alors… vous n’avez qu’à me raconter tout ça. »

Comme je n’en ai clairement pas fini, je ne peux donc m’empêcher, dans un sourire, de glisser ma main derrière moi pour la poser vers son aine.

« Effectivement, vous avez toujours vos dessous... »

Je rapproche alors ma main de ses parties, la plaçant finalement dessus avant de laisser glisser mon index sur la longueur dans une pression mesurée.

« Très bonne facture, on ne sent même pas la couture. »

Je ramène ma main sur ma bouche pour me retenir de pouffer de rire à nouveau.

« Si vous ne savez pas par quel récit commencer, j’aime bien le sujet des deux dernières que vous m’avez citées... ou alors… »

Je me retourne vivement pour le chevaucher en un éclair afin de lui murmurer à l’oreille.

« Peut-être serait-il plus intéressant d’aborder celles que avez pu avoir concernant Sombrebois. »

Le ton n’est pas spécialement menaçant malgré que le sujet soit des plus sensibles, et je me mets à mordiller légèrement le lobe de son oreille et dans le même temps, je commence à remuer lentement le bassin.

« Je suis curieuse… très curieuse… susurré-je sans m’éloigner de son oreille. Je ne vous en tiendrai pas rigueur. Je pourrais même être très... reconnaissante... »

J’essaie d’identifier son parfum alors que je ramène mes mains pour attraper ses cheveux brusquement et m’assurer de l’immobiliser en serrant bien.

« Elle sent vraiment bon votre fragrance… chaude… agréable... »

J’expire franchement dans un soupir d’aise. Il faut que je me calme. Je m’autorise encore quelques mouvements de bassin et puis j’arrête avant que ça ne devienne totalement hors de contrôle.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyJeu 22 Fév 2024 - 13:06
◈◈◈◈

Le contexte commençait à nettement prendre un virage et un visage salace. Victor cherchait à garder le contrôle de la situation même s'il savait pertinemment être en train de jouer avec le feu. Malgré le rapprochement initié par la jeune femme, le Comte était convaincu qu'il ne se passerait rien de tendancieux, persuader que le duo était uniquement en train de jouer une partition dans le but de taquiner les sens et d'agacer, frustrer l'autre partie. Pourtant, les choses n'allaient pas se dérouler comme prévu...

Tout d'abord, il eut ce geste de Rosen, une main venant certes examiner la véracité des dires du Comte sur le port d'un tissu. Seulement l'endroit pour s'y attardait n'avait rien commun et le quadragénaire, surpris par le contact de la main puis de l'index de la baronne sur son intimité et ce sur toute sa longueur, ne put réprimer bien qu'étouffé un léger râle, les yeux écarquillés. La blonde prenait les choses en main et Rougelac était loin de s'imaginer que ce n'était qu'un début. Réussissant à garder une certaine forme de sérénité, grand bien fasse à l'obscurité environnante, il finit par se détendre lorsque la sang-bleu pouffa de rire, lui permettant alors de se décrisper d'une tension devenu naissante.

- Vous avez faillit me faire peur. Dit-il taquin.

Mais ce fut la dernière fois qu'il put chercher à se convaincre que la seigneur des marais n'avait d'autre intension que de le tourmenter car après une énième réplique, la blonde changea complètement d'attitude. Fini la jeune femme apeuré et désireuse d'un contact chaud et rassurant. Place à la fougueuse et déterminée jeune femme qui en un rien de temps venait de se retrouver à chevaucher le mondain. Mouvement de bassin, murmure à l'oreille, mordillement de lobe, la bête était lâchée. Des menaces, des promesses, des sous entendus, Rosen se retrouvait féroce et incontrôlable jusqu'à ce qu'elle réalise peut être qu'elle arrivait à un point de rupture.

Le sang-bleu était maintenu contre la couche comme une vulgaire proie, incapable de bouger des hanches scellées autours des cuisses de la Baronne tandis que l'agresseur lui saisissait avec énergie la chevelure. L'ensemble de ses muscles s'était tétanisé, crispé Victor manquant de perdre complètement le contrôle de la situation. Déjà son entre jambe réagissait aux mouvements de bassin de Rosen. La mâchoire serrée, il inclina sa tête plus en arrière encore sous la pression des mains de la blonde sur sa tignasse alors qu'elle humait son parfum presque bestialement.

- Il était une fois l'histoire d'une satané veuve affamée qui depuis des années lorgnait sur une proie sans jamais que sa conscience ne l'admette... La proie ne montrait guère de signe de résistance et ce malgré qu'elle était à bien des égares, crainte par son prédateur...

Ces mains reprirent le chemin d'un lieu récemment exploré sous la robe de nuit de la propriétaire des lieux et entreprirent alors de réactiver méthodiquement le mouvement de bassin interrompu soudainement par la cavalière.

- On disait de la veuve qu'elle pouvait se montrer reconnaissante et la proie, intelligente qu'elle était, laissa la prédatrice l'approcher et la mettre en confiance.

Il faisait référence sans doute à leur situation qu'ils étaient justement en train de vivre, mais bientôt, Rosen allait comprendre qu'en réalité, ce que racontait son partenaire de couche était une histoire vraie.

- Et alors que la veuve commençait à dévorer sa proie, attendant le moment pour lui porter le coup de grâce alors qu'ils copulaient sans vergogne, ce dernier subtilisa la ceinture qu'elle était sur le point d'utiliser pour l'étrangler et retourna la situation à son avantage... allant jusqu'à la contempler jouir dans un dernier soupir pendant que le cuir l'étranglait.

Non sans maintenir ses mains cramponnées à la croupe de la blonde, il lâche un soupir d'aise non sans rajouter.

- Cela c'est passé quelques temps avant que je ne reviennes... une usurpatrice qui voulait voir Sombrebois dépérir et qui savait que je comptais , en tant que Gouverneur, encore soutenir la place forte des marais. J'ai su ensuite que des agents étaient infiltrés au sein du bourg... et me voilà.

Un main remonta les hanches de la cavalière et parcourra son ventre pour ensuite venir flirter avec la naissance de sa poitrine sous la robe de nuit.

- Si vous n'avez vu que brièvement la partie émergé de mon arrivée, sachez que certains de mes hommes sont à l'oeuvre et élimine en ce moment ces individus, ces nuisibles...

Maintenu à plat contre la couche, il restait à la merci de la baronne et ne cherchait pas d'ailleurs à retirer ses braies, comme si pour lui, le jeu du chat et de la souris était encore vivace et qu'il était persuadé que malgré sa relance des prémisses d'ébats, elle renoncerait encore.

- Le tout est de savoir si je vous dis la vérité ou si je vous ment... Fini-t-il sur un ton légèrement suave. Quand à cette fragrance elle a été choisit avec le plus grand soin...
◈◈◈◈
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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyJeu 22 Fév 2024 - 16:30


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor



Même dans le noir, je peux aisément sentir que par moment, je réussis à le déstabiliser. Tour à tour, allant toujours plus loin dans ce petit jeu, nous n’avons de cesse de nous chercher de toutes les façons possibles, compensant cette frustration permanente par de petites victoires éphémères, que ce soit lors d’un sous entendu chuchoté ou d’un geste lascif apposé qui donne suite à un frémissement ou un soupir.

Mais ne nous y leurrons pas ; force est de constater qu’aucune de ces petites victoires ne saura durablement prendre le dessus sur la frustration tant que nous ne nous libérerons pas de ce poids qui nous pèse. Bien vite je peux sentir à nouveau que je lui fais de l’effet, et plus particulièrement les quelques mouvements de mon bassin que je donne doucement en me redressant.

Après peut-être trois ou quatre, Victor se lance finalement dans son récit, et aussi dur que cela puisse être, je m’immobilise et l’écoute. Tout mon être me hurle pourtant de continuer, mais si je ne le fais pas taire, ça va forcément mal finir. Son histoire de proie et de prédateur me laisse perplexe, mais après deux phrases, je sens ses mains reprendre place sur mes fesses pour me faire poursuivre mes aller venues. Ainsi contrainte, j’échappe maladroitement un léger gémissement en reprenant donc, essayant tant bien que mal de suivre son récit. Gémissement bientôt suivi par un petit soupir de Victor, alors qu’il raconte tranquillement comment il a étranglé la femme avec qui il était en train d’avoir un rapport sexuel. Je relègue une fois de plus au loin les souvenirs qui remontent en surface et je me retiens de lui signaler qu'il n'a probablement pas conscience d'à quel point c'est fabuleux et qu'il a dû lui offrir la plus belle des morts.

Bientôt, l’une de ses mains se décroche pour explorer une autre partie de mon corps sans que je ne trouve la force ou la légitimité de l’arrêter. Le souffle coupé, je prends conscience que la partie avance, bien entamée, et il gagne du terrain.

L’évidence se pose, bien visible ; sous peu, tout cela n’aura absolument plus rien d’un simple jeu. Et je profite qu’il m’est partiellement lâchée pour m’immobiliser de nouveau, toujours juchée au dessus de lui. Tâche de plus en plus difficile à ce stade, signalons-le en passant.

Il est toujours assez compliqué de mêler une conversation sérieuse à un moment de légèreté de la sorte, et le mélange peut parfois être déstabilisant.

« Oh… alors en fin de compte, il se trouve que je devrais donc être plus reconnaissante que ce que je ne le pensais... », dis-je entre deux frémissements provoqué par ses mains avides. 

Mensonge ou pas mensonge, telle est la question. Mais ses dires auront le mérite d’être creusés, à l’occasion…

« Bon… alors voilà », soufflé-je en me penchant vers son visage pour l’embrasser langoureusement pendant de longues secondes, ramenant à présent mes mains sur ses joues.

Il a bien choisi son parfum hein… j’ignore la profondeur de ses objectifs, mais clarifier les choses me semble capital. Il est important de savoir dans quelle cour on joue après tout.

« Dites moi… ce que vous voulez de moi au juste »,
chuchoté-je avant de me diriger vers son cou pour aspirer délicatement à travers sa peau.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyVen 23 Fév 2024 - 8:31
◈◈◈◈


Les attaques fusaient d'un camp à un autre et paradoxalement à ce qu'on pouvait connaître du caractère des deux lurons, les défenses semblaient a chaque fois peu efficace voir inexistantes. Chacun jouait donc sa partition dans ce jeu dangereux de l'éveil des sens sous fond d'une conversation qui devenait sérieuse et amenait à ce que Rosen obtienne des réponses. Alors que l'une des main de Victor prenait possession d'un sein, marquant ainsi une forme de prise de guerre, Rosen semblait laisser du terrain à son invité mais finalement pour mieux contre attaquer.

Ainsi après quelques mots, la cavalière passa aux actes, venant cueillir les lèvres de son étalon non sans que ce dernier ne relève les nombreux frémissements qui trahissaient les emotions corporelles de sa partenaire. Alors qu'elle enroulait sa langue autour de cette du mondain, ce dernier senti alors son cuir chevelure retrouver la liberté que son visage pourtant ne retrouva point, faute aux paumes possessive de la Baronne contre ses joues. Profitant de ces savoureuses secondes, le quadragénaire réfléchissait à la suite des événements, encore perplexe quand au dénouement à mettre en œuvre... Rosen faisait preuve d'audace et sa dernière remarque démontrait bien qu'elle n'était pas totalement dupe du manège qui se jouait dans sa propre couche et qu'elle n'était pas totalement sous son emprise.

Après avoir lâcher un râle de plaisir face aux attentions dont son hôte s'efforçait d'entreprendre et d'entretenir, son cou devenu la cible de suçons, il répondit volontiers à la seigneur des marais, toujours dans son style habituel et provoquant.

- On dit qu'il n'est pas bon de mélanger plaisir et affaire, êtes-vous d'accord avec ce dicton ? Dit-il sur un ton sarcastique. Ce que je veux de vous ? Difficile à dire... tout ou rien ? Je n'ai pas encore tout à fait décidé sur ce sujet, mais je vous accorde avoir déjà réfléchi à cela...

Avant de retourner la question à son auteur.

- Force est de constater que vous souhaitez quelque chose de moi pour cette nuit... mais après ? Peut être ne le savez-vous pas encore, peut être avez-vous juste besoin qu'on réchauffe votre couche, peut être cherchez-vous protection ? Une veuve, une mère, une seigneur a des besoins comme tout à chacun.

Souffla-t-il à l'oreille de sa cavalière dont il finit lui aussi par en mordiller le lobe. Étrangement ou pas, il ne semblait prêt à retourner la situation et prendre le taureau par les cornes, une prudence calculée.

- J'attends tout de même quelque chose de vous dans un avenir proche... Lui sussure-t-il. Que vous repreniez du gras et vos formes. Finit-il aussi sèchement que provoquant, prêt à recevoir des jurons ainsi qu'une seconde gifle, alors qu'il accompagna sa déclaration d'une fessée taquine.

◈◈◈◈
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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyVen 23 Fév 2024 - 14:15


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Alors que les choses prennent une tournure de plus en plus sérieuse, le voilà maintenant qui fait de l’ironie au lieu de répondre clairement et sans détour. Pour ma part, j’estime avoir suffisamment tourné autour du pot, surtout quand on est pratiquement certain des intentions et objectifs de la personne en face. Je suis trop fatiguée et préoccupée pour m’épuiser inutilement, même si faire un peu d’exercice en la matière n’est jamais désagréable, ni superflue quand on atteint une si haute sphère.

Tout ou rien. Pas encore décidé. Il y a réfléchi. Allons bon. Voilà maintenant que c’est son tour de tourner autour du pot, ce qui donne lieu au retournement de ma propre question. Ah ben oui, je vois que Monsieur ne veut pas se mouiller ! Pourtant, j’ai clairement posé les choses en début de conversation, mais il va falloir répéter, et visiblement clarifier. A moins qu’il ne s’amuse juste à prendre le plus de détours possibles. Ne dit-on pas que c’est le voyage qui compte et non la destination ? D’accord, n’exagérons rien. Mais vous avez parfaitement saisi l’idée…

Finalement, il attend au moins quelque chose de moi, et alors que je délaisse son cou pour rapprocher mon oreille le temps d’écouter ce qu’il va dire, le voilà qui me demande de me remettre en chair et de retrouver mes formes. Si son intonation sonne étrangement impérieuse, la tape sur mon fessier qui s’ensuit atténue fortement le côté impératif. J’ai un soubresaut rapidement suivi d’une exclamation de surprise de part la sensation procurée puisque rappelons-le, nous sommes toujours parfaitement alignés à cet endroit là, et son entre-jambe se trouve toujours plutôt… en forme.

Je pose alors ma tête sur son bras. Pour une attente concrète, on pourra donc repasser. Qu’à cela ne tienne, je vais donc réitérer afin que les choses soit posées puisque nous arrivons au bout du tunnel.

« Est-ce que je vous demande de rajeunir moi !
râlé-je pince sans rire avant de revenir au sujet, posant ma main sur son torse pour y tracer de lents sillons du bout des doigts. Cela se voit peut-être mal, je peux le concevoir. Mais tant que je serai ici, mon unique priorité sera la sécurité et le bien être du bourg. Aussi irréfléchi et stupide que puisse-t-être mon comportement parfois… et quel que soit les erreurs que je puis commettre... je ne ferai jamais délibérément quoi que ce soit qui puisse nuire à ma population. »

Je me rapproche délicatement d’un mamelon pour le contourner de nombreuses fois, parcourant le contour de plus en plus près, effleurant par moment le téton.

« S’il faut refaire des sacrifices, j’en referai encore. Tant qu’il le faudra. Contrairement à ce que vous pouvez penser, j’ai pas tellement envie de m’amuser. Et ce n’est pas moi qui n’ai de cesse de vous tourner autour ! », signalé-je en reprenant une intonation faussement outrée sur cette dernière phrase, naviguant entre sérieux et légèreté d’une façon presque déstabilisante même pour moi.

Je frôle à nouveau le téton cerné avant de le traverser pour reprendre mon chemin circulaire tout autour.

« C’est pour ça que mon principal objectif une fois que je serais remise d’aplomb sera de chercher un bon parti pour Sombrebois à épouser d’ici cet automne. » 

Je laisse planer un petit silence avant de reprendre finalement en faisant descendre vraiment lentement ma main de son sternum vers le bas de son ventre.

« Je n’attends pas grand-chose de vous... me concernant. Mais… »

Alors que j’arrive presque à son nombril, je marque une pause dans le cheminement de mes doigts.

« Je compte bien sur vous pour m’épauler dans mes fonctions en vous impliquant davantage dans les vôtres. Et… »

Ma main redescend, arrive à son nombril, le contourne plus ou moins de la même manière que le téton précédemment.

« Il se trouve que vous êtes le meilleur parti que je connaisse et il me semble que votre intérêt pour Sombrebois a toujours été assez… marquant. » 

Marquant, c’est le mot. On se souvient encore de quelle façon j’ai un peu trop habilement présenté les choses à Hector, au point qu’il ne manque de lui couper la tête, si je ne l’avais pas retenu, et d’à quel point j’ai manqué de littéralement provoquer une guerre en passant. On s’en souvient… Si j’avais cherché à les opposer à ce moment là pour éviter tout risque d’entourloupe du mondain, j’ai eu le regret de constater que pour marcher, ça avait marché. Un peu trop bien pour le coup. Je n’en avais pas espéré autant…

Je me redresse un peu pour lui faire face, continue de laisser ma main descendre lentement. Très lentement… et je me recule pour me positionner sur ses cuisses.

« Alors… peut-être que finalement, si vous réalisez que l’idée de vous remarier ne vous rebute pas tant qu’il n’y paraissait, vous pourriez certainement être un bon prétendant. Mais qui sait qui peut se présenter à côté. Alors peut-être devriez vous vite y réfléchir avant de vous faire évincer par un autre soupirant. »  
 
 Mes doigts rencontre le tissu de ses braies, s’arrêtent un instant comme face à une barrière à franchir.

Je souris.

Un sourire aisé à deviné même dans le noir, puisque mes lèvres émettent un léger bruit humide en s’étirant. Le sourire dérangeant du prédateur qui a trouvé sa proie, pour reprendre cette image – puisque tout le monde s’entend à aimer plus que tout cette image de domination. Je ne compte plus le nombre de personnes avec qui elle a été évoqué…

« Je ne suis pas le mouton et vous n’êtes pas le loup. »

D’un coup sec – avec un minimum de délicatesse tout de même, il ne s’agit pas de décapiter la bête non plus – je baisse ses braies à mi cuisses. Oui, reprendre ses paroles est quelque chose qui me satisfera toujours. Je me positionne à quatre pattes au dessus de lui.

« Ne vous empressez pas de me répondre, dis-je alors en posant mon index sur ses lèvres. Je peux vous laisser quelques secondes... »
 
Je m’étire alors de manière féline, reculant l’arrière en hauteur pour laisser ma bouche à présent recommencer la descente précédemment exécutée par ma main, alternant entre souffle chaud et langue humide le long de sa peau. L’ambiance a radicalement changé en quelques secondes.

A présent que les choses se précisent, se matérialisent lentement, c’est un tout autre jeu qui prend forme. Un jeu où la fierté personnelle ne trouve plus vraiment sa place devant les plans qui se dessinent, un jeu qui annonce très probablement qu’une lutte inversée va se profiler dans peu de temps. Arrivé au niveau de son bas ventre, je m’immobilise une ou deux secondes avant de me saisir de son membre dans un souffle chaud dessus.

« Oh, j'allais oublier de vous laisser répondre... lancé-je amusée comme toute mon attention est reportée sur ce qui se trouve dans ma main. Que je suis grossière… »

Je m’accoude sans trop de pression sur le bas de son ventre, vers le côté droit en attendant qu’il réponde, m’arrangeant pour respirer amplement sur son membre.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyVen 23 Fév 2024 - 15:21
◈◈◈◈


Face à tant de provocation de la part du comte de Rougelac, la baronne eut une réaction qui surprit ce dernier. S'attendant à ce qu'elle rompt cette séance qui transpirait la luxure, Rosen sembla garder la tête froid et les idées en place. D'ailleurs, elle démontrait par sa réaction une certaine forme nouvelle d'humilité et des convictions retrouvées. Alors, là dans le noir, la seigneur des marais entreprit non seulement de plus encore clarifié ses intentions et sa position mais également contraindre son invité à lui aussi arrêter son jeu de dupe.

Lorsqu'on était privé d'un sens, les autres se décuplaient automatiquement, et c'est ce que le Gouverneur du Sud savoura à sa juste valeur lorsque durant le long plaidoyer de son hôte, cette dernière jouait de ses doigts sur son corps jusqu'à mener ses mains à la naissance des braies du quadragénaire. Les muscles bandés de son corps l'électrisait et la sensualité puis la fermeté dont fit usage la baronne finirent par faire plier le mondain qui se redressait légèrement pour entre-ouvrir la bouche et répondre à sa partenaire de couche lorsque cette dernière posa un index sur ces lèvres afin de lui ordonner le silence... Un silence qu'elle voulait pour l'heure vivace puisqu'elle semblait résolue à s'occuper des joyaux de la couronne du sang-bleu multi-titré.

Elle le tenait, lui et sa verge, que pouvait-il faire ? Passer aux aveux ? A la casserole ? Les deux peut-être, ou sans doute ? Il serra les poings puis la mâchoire avant de rebasculer sa tête sur l'oreille et signe d'impuissance et de reddition.

- Au diable votre supposée grossièreté ! Finissons-en avec ce petit jeu ! Si vous êtes décidé à reprendre du poil de la bête et redorer votre nom je m'inscris sur cette foutu liste de prétendants, voilà, c'est dit ! Maintenant, cessez de me tourmenter et prenez là en bouche bonté divine !!

Il accompagna sa requête en cherche d'une de ses main la tignasse de la jeune femme tandis que la paume de cette dernière sentait gonfler de sang la turgescence du Comte de Rougelac. Il semblait que malgré les années, cette chose gardait une certaine jeunesse !!

- Je vous souhaite d'avoir retrouver toute vos forces pour cette nuit.

Annonça-t-il avant de laisser la seigneur de marais réagir à la suite.


◈◈◈◈
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Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 4 EmptyVen 23 Fév 2024 - 19:59


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Parfois, les choses vont vites, trop vite, terriblement vite. Le matin vous êtes en train de cuver comme le pire des déchets dans la déchéance et l’isolement le plus total, et le soir même, vous êtes en train de planifier des fiançailles. Ma vie n’a jamais été un long fleuve tranquille et trouver le chemin vers la stabilité se révèle toujours aussi compliqué. Au fond de moi, le malaise s’intensifie, le doute m’afflige. Mais ce n’est vraiment pas le moment de les laisser remonter. J’aurai sans doute le temps de m’y abandonner un peu plus tard, ce n’est pas comme si j’avais d’ore et déjà accepté de l’épouser, bien que disons-le nous sincèrement, il me paraît bien peu probable de trouver meilleur parti et que l’affaire est probablement dans le sac. Même si, malgré tout, pas mal d’ombres se mêlent au tableau lorsque l’on parle de l’intriguant Rougelac…

Mais c’est toujours pas à pas qu’il faut avancer, et à ce niveau là, j’ai encore pas mal de progrès à faire. Mais pour l’heure, je crois ne pas m’en sortir trop mal. Si seulement je pouvais y voir un peu plus clair concernant les pour et les contres. Peut-être me sentirais-je moins mésaise. Est-ce parce que j’ai affaire à une personne capable de tout pour parvenir à ses fins ? Ou bien encore parce que Hector était arrivé à vouloir l’occire ? Peut-être encore parce que tout ce temps, je me suis demandé s’il n’avait pas un quelconque lien avec sa disparition. Ou alors parce que très récemment, il s’est trouvé dans le camp opposé au mien. Combien de fois m’a-t-on mis en garde contre lui ?

Et après ? La dernière personne à avoir essayé de ‘m’ouvrir les yeux’ sur les dangers qu'il représentait était tellement digne de confiance qu’elle m’a planté sa lame dans le ventre alors qu'elle disait encore la veille même qu'elle était là pour assurer ma protection. Que peut bien valoir sa parole ? Qu'il est compliqué d'y voir quelque chose dans le noir... et aussi épais que puisse-t-être le mystère l'entourant, nous avons tous nos petits secrets, les plus sombres, ceux que l'on ne souhaiterait jamais voir ressurgir au grand jour. Pas besoin d'être un intriguant de première pour cela, même une sauvage perdue dans son bourg au fin fond des marais en a aussi.

Toute une farandole de doutes qui tourbillonne soudainement autour de moi en une poignée de secondes.
Et si tout cela n’était encore qu’une gigantesque farce ? Je ne pourrais jamais savoir à quel point il me serait justifié de me méfier de lui, mais ce dont je suis presque sûre, c’est que quel que soit ses travers, les avantages pour le bourg me paraissent toujours prendre le dessus.

Finalement je me sens empoignée par les cheveux, revenant brusquement à l’instant présent. C’est que le bougre y tient à sa pipe ! J’allais rire en lui disant qu’il est bien trop pressé, mais la façon dont il m’incite expressément à le satisfaire à un côté tellement excitant qu’il est bien difficile d’y résister… ainsi fermement maintenue, je ne me laisse pourtant pas soumettre si facilement.

« Shhhht… trouvé-je la force de réitérer mon appel au silence. Ne soyez pas si impétueux. Point de presse... »

Je retire sa main de mes cheveux avant de malicieusement lancer, ressentant de plus en plus le délice d’avoir une parfaite maîtrise de la situation.

« Mais attendez une petite seconde. Supposons que je choisisse un autre prétendant… Oh non, je ne peux pas me permettre de m’amuser maintenant et de tout foutre en l’air. »

Je me laisse retomber mollement de mon côté du lit, dos à lui.  

« Bonne nuit Rougelac. »

Je ne parviens pas à retenir à mon rire, et l’étouffe difficilement de mon poing.

Allons, je ne vais pas me leurrer concernant un hypothétique meilleur prétendant. Mais laissez moi un peu jouer avec lui. Ne pas le tourmenter… c’est mal me connaître s’il espère ça de moi. A plus forte raison s’il me tend le bâton pour se faire battre. Ah, la faiblesse d’un homme… tout se résume à ça. Vous pouvez avoir l’homme le plus influent, puissant ou intriguant qui soit dans votre lit, mais pour un peu que vous soyez habile pour le tenir par les couilles, il ne sera plus rien du tout entre vos mains.

C’est si drôle… Il me souhaite des forces pour cette nuit, moi je vais lui souhaiter de la résistance et de la patience, parce que je vais le rendre fou avant l’aube.


Suite en zone +18... Sceller l'union

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