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 Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]

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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyDim 28 Jan 2024 - 9:57


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Le délai qu’il met à me recouvrir de la serviette me paraît un poil long, déjà que l’action est plutôt peu convenable… mais je ne m’y attarde pas. Je sais comment ça marche ce petit jeu… plus on y accorde d’attention et plus ça prend de l’ampleur. Si je laisse couler sans réagir, il finira par se lasser. Il faut bien se rassurer comme on peut, n’est-ce pas ?

Rien n’assure qu’il ne va pas au contraire aller toujours plus loin dans sa démarche malsaine si je n’y met pas fin clairement. Mais pour l’heure, je vais laisser passer et j’aviserai en temps voulu s’il y a lieu. C’est déjà un soulagement que de l’entendre m’autoriser quelques verres par jour.

Si je dois arrêter de boire, je ne me sens pas capable d’y arriver brutalement. J’ai déjà essayé… Et puis 2-3 verres par jour, ce n’est pas la mer à boire. Pas de quoi fouetter Chat-rognard… Chester pour les moins intimes. Bref, pas de quoi fouetter un chat en somme, et je hausse presque un sourcil en voyant le gouverneur me soulever pour m’emmener dans la chambre.

« Il se trouve que j’aurais pu marcher, en fait, avec votre soutien. »

Ce Rougelac je vous jure… et le voilà qui menace de me punir maintenant. De mieux en mieux !

« Me punir ? relevé-je. Comment avez-vous l’intention de me punir ?! Je ne suis plus une enfant vous savez… »

Je glousse un peu stupidement. Je le ferais bien chier là que je suis dans ses bras en lui rendant la monnaie de sa pièce, mais je préfère m’abstenir. Je ne voudrais surtout pas qu’il voit là une invitation à aller plus loin dans ses conneries, si vous voyez ce que je veux dire. Je me tiens donc tranquille sans incitation aucune.

J’accepte de le retrouver au dîner. Descendre à table avec les autres me fera un peu de bien. Ca doit faire des semaines que je suis restée à picorer quelques miettes quotidiennes dans mon lit… Quand il me parle de cadeau, je suis presque confuse.

« Il est bien aimable de votre part d’avoir pensé au bourg, je vous remercie… mais il ne fallait pas vous déranger à me faire un présent. Et puis, en quel honneur dites moi ? »

Celui-là, je crois qu’il m’aura vraiment tout fait décidément. 

« Tant de délicatesse de votre part… vous êtes décidément trop bon.  »

La petite pique, comme on doit s’en lancer à court de conversation d'ailleurs, ne se voulait pas nécessairement désobligeante, mais plutôt taquine, si je puis dire.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyMar 30 Jan 2024 - 8:20
◈◈◈◈



Alors que Victor portait à bout de bras la Baronne pour la ramener jusqu'à ses appartements, la proximité et les gages de sérieux qu'avait exprimé le Comte semblaient avoir créer un moment d'échange sein entre les deux sang bleu, non sans l'apparition de quelques piques de part et d'autre qui n'avaient rien de blessant, mais nourrissaient seulement une forme de divertissement mutuelle. Pourquoi tant de délicatesses ? En quel honneur ? Rosen se montrait aussi intéressée que suspicieuse.

- Il est légitime que vous doutiez de ma courtoisie. Après tout, nous avons eu un passé des plus tumultueux. Soyez sûre que ces gestes ne sont pas désintéressés, vous me connaissez un sous est un sous et je n'en gâcherais pas une pièce. J'ai besoin que cette petite place forte perdue dans les marais devienne un lieu sûre et prospère qui ne soit plus sujet aux moqueries à la capitale. Et pour cela, il lui faut à sa tête un seigneur à la réputation sérieuse. Le chemin sera peut-être long, mais je consent à faire les efforts nécessaire et cela passera tout autant par votre personnalité que part votre apparence. Je ne vous demanderais pas de changer, restez vous-même, mais faite bon usage des quelques présents que je vous cède et du temps que je vous consacre.

La mise au point était faite au moment même où Victor arriva devant les appartements de la Baronne. Du coude, il ouvrit la porte et un vent de fraîcheur chatouilla alors ses narines. L'endroit avait été nettoyé de fond en comble et le Gouverneur pu déposer son blond fardeaux sur le duvet d'un lit qui n'empestait ni alcool ni vomit.

- Je vous laisse à votre domesticité à présent. Nous nous reverrons au dîner si vous n'avez rien d'autre à me faire partager.



◈◈◈◈
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyMar 30 Jan 2024 - 23:58


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Bordel, mais attendez une seconde… il m’a même pas laissé me rhabiller ! Oui, je me rends compte que je suis toujours enveloppée dans cette putain de serviette. Pourvu qu’on ne croise personne… C’est le genre de moment où j’aimerais vraiment devenir invisible.

Fort heureusement, personne n’est croisé sur le chemin. C’est déjà ça…

Concernant son discours, il y a tellement de points qui porteraient à me faire rire. Bien qu’il reste totalement lucide sur le fait qu’il ne sert à rien du tout d’essayer de me leurrer sur les intentions de sa... délicatesse, dirons nous, il m’étonne tout d’abord en pensant que les choses pourraient changer pour le mieux. Certes, pas en un jour, mais cela ne reste-t-il pas tout de même utopique ?

Et que penser du fait qu’il ne me demande pas de changer ? Quand on voit à quel point mon comportement peut être problématique… Passons.

« Au fait... le hélé-je une fois qu’il m’eut enfin déposée dans mon lit. Si ça peut vous rassurer, à part Pénélope, personne ne savait vraiment dans quel état je me trouvais. Pour le bourg et même pour mes propres hommes qui gardent ma porte, j’étais censée simplement me reposer et être en convalescence. »

Évidemment, je ne suis pas stupide au point de reprendre mes anciens travers en public. Il n’y a qu’à voir la réaction de Claudin d’ailleurs lorsque j’ai commencé à brailler tout à l’heure… le bougre m’a presque assommée je crois ! Bon, il faut dire qu’il peut se le permettre.

C’est pas qu’un simple 'homme de main'. Après tout, il m’a vu grandir… je crois d’ailleurs que ça pourrait presque être une figure paternelle. Certes pas la meilleure, mais pas la pire non plus. Des coups à la porte me tirent de mes pensées peu après que Victor soit reparti. Et je suis toujours dans ma serviette… Bordel. Je me glisse en vitesse dans mes draps. C’est quand même agréable, des draps propres et frais qui sentent bon… j’avais presque oublié à quel point.

Pénélope finit par entrer pour me porter mon bébé et un morceau de tarte. Elle dit s’inquiéter pour moi, je sens bien qu’elle est complètement perdue. Si seulement je pouvais effacer ses doutes et la rassurer. Mais je m’en sens incapable.

« Ça va aller, ne me regarde pas comme ça... dis-je en récupérant Athanase pour lui donner le sein. Les choses se sont quand même pas mal calmées, non ? »

Elle hoche de la tête, mais comme je le pensais, ces mots ne suffisent pas vraiment à l’apaiser.

« Allez, le gouverneur va bien reprendre le bourg en main le temps que... »

Que je me reprenne moi même en main, oui, c’est ça, mais ça serait étrange à formuler.

« Le temps que je me remette sur pieds. Tout se passera bien. »


Je commence à manger la tarte pour lui faire plaisir, même si j’ai surtout un haut le cœur à l’idée d’avaler quoi que ce soit d’autre que de l’alcool.

« … Elle est bonne… » 

Je crois que je ne suis pas vraiment convaincante. C’est vrai qu’elle est bonne, même si je suis totalement incapable de l’apprécier. Je m’habille ensuite, essaie de me lever pendant qu’Athanase dort dans mon lit. J’ai toujours la tête qui tourne et du mal à marcher droit, sans compter l’épuisement qui me fait vaciller à chacun de mes pas.

Mais j’arrive à me rendre dans mon salon. Là, je me dirige vers un tiroir à la recherche d’un double fond secret pour en sortir mes écrits. Mais dans ledit double fond, je tombe sur quelques lettres que je commence à lire, intriguée. Je ne me souviens pas de les y avoir mises ?


Ma Rose, ma mie,

Ô combien heureux je suis heureux de recevoir de vous nouvelles ! J'ai eu bien peur que la route vous soit malheureuse... comme souvent elle le fut. Heureux je suis de vous savoir en sécurité, entre de bonnes mains. Cela me redonne le sourire car les derniers jours ici ont été rudes. La chasse peu fructueuse, quelques incidents entre gens du bourg et Mérédith qui a attrapé froid. Je suis heureux de lire vos mots, et ils me réchauffent le cœur. En effet, notre histoire n'est pas une long fleuve tranquille mais j'aime à croire que c'est notre passion qui la rend tumultueuse... et que ce n'est pas toujours un mal que de vivre de grandes émotions avec celui ou celle qui partage notre vie. Ce feu ne nous a pas brûlé alors haut-les-cœurs, aimons nous toujours ! Comme vous je veux croire que le pire est derrière nous et qu'à votre retour, nous pourrons reprendre la belle vie que nous menons ensemble. Car elle me manque. Vous me manquez. Vos baisers, vos caresses, votre peau, votre voix, vos lèvres, votre présence, vos fesses, vos cheveux qui caressaient mon torses, vos seins tendus vers ma langue impatiente. Tout cela je le désire ces jours plus que jamais...

Il me tarde de vous voir revenir. Je crois même que je viendrais vous chercher dès que vous serez prête à faire le voyage retour jusqu'à Sombrebois.

Mais je sais que le temps est encore long avant d'envisager ce voyage. Pour l'heure, pensez à votre santé et à celle du... fils (je vous crois si vous le croyez !) que vous portez ! Ecoutez les recommandations de vos soignants. Soyez sage et patiente (deux qualités que vous n'avez guère ! mais qui, j'en suis certain, sont vôtres maintenant que l'enjeu est plus important que jamais !)

Je vous embrasse et vous envoie tout l'amour que j'ai pour vous.

Votre bien aimé Hector


Hector… je souris un peu au passage enflammé. Je ne me souvenais plus d’avoir rangé ici notre correspondance... mon cœur se serre de plus en plus au fur et à mesure que je poursuis la lecture de nos lettres.


Je suis désolé de ne vous apporter que ces mauvaises nouvelles... mais sachez que je vous aime et qu'il me tarde de vous retrouver.

Portez-vous bien je vous en conjure !

Votre Hector


Je finis par jeter la lettre loin de moi, le cœur devenu finalement trop lourd pour parvenir à poursuivre.

« Il te tardait de me retrouver ??? Espèce de sale… bâtard ! C’est pour ça que tu m’as abandonnée alors que je portais ton enfant, en me laissant ton testament tout juste rédigé ?! Je te déteste ! Sale menteur ! Je vais… je vais aller gerber sur ta tombe, espèce de salopard ! Comment tu as pu me faire ça… C’est bien fait pour ta gueule que tu sois mort, sinon de toute façon, c’est moi qui t’aurait tué pour le coup ! Je te hais ! Tu m’entends ?! Je te déteste ! »

Sans déconner !

Je me lève, range ce bordel – l’envie d’écrire m’ayant totalement passée – et vais chercher Pénélope pour lui demander de veiller sur mon fils, que je vais descendre. Elle me fait alors une jolie coiffure, cet espèce d’élégant chignon tressé que j’aime bien, puis je la laisse ensuite repartir après un brin de maquillage. Je dois déjà avoir meilleure mine, pour ne pas dire meilleure allure. Lentement, pas à pas, je descends donc les nombreuses marches qui me séparent du rez-de-chaussée. Cela fait trop longtemps que je n’ai pas partagé de repas avec les autres. J’essaie de masquer ma contrariété alors que je les retrouve, assaillie de quelques tremblements que je peine à dissimuler totalement.

L’heure dîner ne devrait plus tarder, et j’imagine que nous allons bientôt passer à table. En tout cas je ne vois pas encore Victor, mais nul doute qu’il ne devrait pas tarder. J’imagine qu’il fait le tour du bourg et qu’il se renseigne un peu. Ça me rappelle qu’il m’a demandé quelque chose… des registres sur les habitants ou quelque chose comme ça. Il faudra que je lui les remettent après le repas où je sens que je vais oublier.

Edwige n’est pas présente ce soir, elle passe de plus en plus de temps au temple du bourg. Le château paraît souvent un peu vide depuis cette dernière tragédie. J’ai envie de dire qu’à part Pénélope les enfants et mes hommes, j’ai l’impression qu’il n’y a plus grand monde. Alaric a disparu, Hilde et Marie-Ange sont mortes, Edwige n’est plus très souvent là… mais bon.

Du coup, l’époque des deux tables dans la salle à manger qui a vu le jour depuis le renouveau, a été révolue suite à l’assaut. Mais la table est tout de même assez grande pour loger tous les survivants. Aussi, lorsque je vois enfin Victor apparaître, je lui propose la place à ma droite – moi même étant en bout de table, perpendiculaire aux autres - d’un geste en tirant la chaise. C’est amusant en y repensant. J’ai la place qu’avait Hector, et je propose la place que j’avais à cette époque à Victor. Enfin…

« Alors cher gouverneur, qu’il est appréciable de vous avoir parmi-nous ! lancé-je avec entrain. Vous-ai-je déjà dit qu’il serait bon de vous avoir plus souvent ici ? Je pourrais me reposer en toute sérénité en sachant le bourg entre de bonnes mains... »

Moi même, je ne saurais pas dire si je fais de l’ironie ou non à cet instant précis. Toujours est-il que ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas du tout censé être de l’ironie aux yeux des autres. Et puis, ce petit jeu doit cesser. Je crois qu’il a duré trop longtemps.

« Il me semble que pour une fois, nous devrions échapper à la tourte... fais-je mine de chuchoter discrètement comme Pénélope commence à s’approcher de la table en sortant de la cuisine.
- J’ai entendu ! » réplique-t-elle alors d’un ton léger.

Je crois que ça m’avait manqué quelque part…

« Ne t’en fais pas, tes tourtes sont juste parfaites ! »

Elle fait une petite mimique faussement vexée tout en commençant à disposer les couverts avant de s’en retourner chercher les assiettes.

« Si je ne m’abuse, il me semble qu’il y a au menu du civet de lapin... Pénélope a parfois la main lourde sur les épices, mais c’est délicieux ! »


 …

Je commence à en avoir marre de devoir faire des commentaires de pauvre cruche toutes les dix secondes… franchement… qu’est-ce qu’on s’en tape du civet et de la visite du gouverneur quand on a juste envie de se rouler en boule dans son lit et de se torcher la gueule ! Je fais de mon mieux pour ne pas que l’on remarque que je me force, mais ce qu’il peut m’en coûter si vous savez ! J’évite de surjouer ou d’être crispée, et ça devrait bien aller.

Dire que j’étais aussi superficielle avant… et si naturellement ! Le comble quand même quand on voit que c’est au contact de la noblesse que je ne supporte plus ces stupidités caractéristiques aux mondains. Bon… où est le vin ?! Je cherche la carafe sur la table.

Bordel… un seul verre qu’il m’avait dit… alors le verre de vin pendant le repas ou l’eau de vie en digestif ?! Le choix est cornélien. Le vin est moins fort, moins grisant, mais je ne me sens malheureusement pas la patience d’attendre la fin du repas.

J’évite de montrer ma frustration. De toute façon, lorsque la cuisinière revient avec l’entrée – des bouchées de lard enroulés sur de la pomme confite, des pâtés, du pain grillé et du potage de légume – elle sert naturellement tous les verres, et le mien aussi.

Je lorgne dessus, une envie irrépressible de le descendre d’une traite. Comment siroter un verre de vin pendant tout un repas quand on s’enfile une ou deux bouteille d’alcool par jour, et du plus fort que le vin souvent ? L’exercice est difficile et je sens une certaine tension comme je me sens obligée de me tempérer. C’est clairement pas assez ! Pas assez du tout ! Mon mal de crâne tabasse, mais je fais de mon mieux pour l’ignorer.

Attendre que quelqu’un boive en premier avant de commencer à boire. C’est la règle.


Je ne veux pas me jeter sur mon verre comme une pochtronne de première quand même… enfin, du moins avec l’autre tôlier à côté. J’ai attendu ce moment depuis son arrivé… ah, j’en ai marre ! Je me tourne vers lui en lui souhaitant un bon appétit, prenant sérieusement sur moi pour bouder mon vin – à qui je promets mentalement de le boire très vite.

« Alors dites moi, quelles sont les nouvelles de la capitale ? »

J’en peux plus de cette putain de question ! Comme si j’en avais quelque chose à foutre… je regarde la jolie nappe rouge sang sur la table. Je trouve que la vaisselle de porcelaine d’un blanc immaculé ressort merveilleusement bien dessus, même si la lumière des bougies du chandelier à trois têtes posé au centre de la table ne l’éclaire pas tant que ça. Heureusement qu’il y a des candélabres sur pieds disposés un peu partout dans la pièce pour éclairer un peu mieux.

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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyJeu 1 Fév 2024 - 14:29
◈◈◈◈



Les derniers mots de la Baronne avant que Victor ne la dépose sur sa couche n'avait aucun besoin d'être accompagné d'une réponse. Le Comte ne perdait pas sa salive pour, rien excepté dans des mondanités où il y était obligé. Alors lorsqu'il retrouva la blonde dans la grande salle dédié au dîner où se retrouvait une partie des hommes de mains de la baronne (dont il reconnu Claudin et Jürgen), ainsi qu'une partie de ceux du Comte, non sans oublié les jeunes enfants Mérédith, Nadia et Samuel , Victor eut l'étrange surprise de voir Rosen s'essayer à la bienséance et à ce florilège de beaux discours, bon mots et prévenances d'apparence. Le Gouverneur ne pu s'empêcher de répondre au sourire faux et pompeux de la seigneur des marais par un sourire aussi sincère qu'amusé. Il s'inclina à son tour en direction de la baronne de Sombrebois afin de la féliciter pour ses efforts.

- Je ne vous ai jamais connu aussi avenante et courtoise... C'est agréable, même si je vous invite à vous exercer en ce sens lors de banquet plus protocolaire. Après tout, vous ne recevez que le Gouverneur et nul autre dignitaire.

Il accompagna sa remarque d'un clin d'oeil complice avant de se redresser et de jouer à son tour le jeu des bonnes manières de la Haute.

- Voyez-vous, je suis certains que vous seriez lasse rapidement des nouvelles que je pourrais vous porter de la capitale. Il n'y aurait rien qui puisse vous intéressé si ce n'est qu'elle est toujours debout et qu'elle compte toujours soutenir Sombrebois dans son expansion. Il s'inclina une seconde fois vers Rosen pour lui chuchotter. Et je suis surtout convaincu que vous n'en avait que faire de la capitale.

Un sourire courtois, il se redresse puis finit par se saisir de sa coupe de fin, sentant chez Rosen comme un ardant désir de pouvoir y plonger ses propres lèvres. Ah l'alcoolisme fait des ravages, mais le Comte semblait être persuader d'être arriver avant que tout ne soit trop tard car Rosen semblait entreprendre d'immenses efforts pour tenir sa promesse.

- Trinquons à nos retrouvailles Monseigneur!

Il porta la coupe à sa bouche pour s'en humecter les lèvres avant de reporter son attention respectivement sur ses hommes, ceux de la baronne puis finir par cette dernière avant de reposer le récipient sur la table.

- Vous ne m'aviez jamais signifié avant ce soir votre désir de me voir plus souvent. Et bien à l'avenir, cela sera chose à faire. Pour autant, j'espère pouvoir vous voir tout autant à l'action qu'au repos. Il serait dommage de me priver de votre présence en toute circonstance et j'imagine que certaines choses ne pourrons être délégué à ma personne, malgré mon titre.

Il lui adressa un second sourire entendu avant de balayer du regard la table garni de mets dont il se demandait lequel de ces aliment serait l'heureux élu de son estomac.

- Je constate que votre maisonnée tourne fort bien. Je n'ai eu que quelques "réglages" à faire mais dans l'ensemble je salue votre entourage malgré la délicate situation que vous vivez.

Il porta finalement son dévolu sur une portion de civet de lapin aux épices, ne manquant pas une petite remarque.

- J'aime les choses épicés, cela relève les saveurs.

Fallait-il y voir un double sens ? Avec Victor il fallait toujours s'attendre à ce que chacun de ces mots soit sujet à sous-entendu. En tout cas le mondain ne rechigna pas à déguster la pièce de viande dont il semblait apprécier la saveur et après avoir vider sa gorge d'un trait de vin, il reprit la conversation avec son hôte.

- Je ne serais peut être pas toujours là, mais je m'efforcerais à être présent du mieux que je le puis. Par contre, il me semble important pour vous de reformer une cercle de confiance autour de vous. Vous avez perdu plusieurs éléments majeurs de votre entourage. Un bon seigneur doit savoir bien s'entourer. Il vous reste ici présent quelques gens d'importance mais je penses que vous devriez vous ouvrir un peu plus au peuple de Sombrebois afin d'y dénicher de futurs conseillers qui auront les capacités de vous épauler. Qu'en pensez-vous ?

◈◈◈◈
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Rosen de SombreboisBaronne
Rosen de Sombrebois



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyJeu 1 Fév 2024 - 16:51


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


« Allons, ne soyez pas si flatteur… » réponds-je au gouverneur alors que celui-ci estime que je n’ai jamais été si efficiente. Je fais de mon mieux pour être affable et plaisante. »  

Et puis pourquoi remettre à plus tard ce que l’on peut faire tout de suite ? Voilà un bon exercice pour me dérouiller un peu et retrouver mes moyens. Il me semble par ailleurs que c’est lui qui m’incitait très fortement à bien me tenir. Lui, entre autre, bien sûr… Mais puisque tout est en train de redevenir tranquille – Bons Dieux ! Pourvu que ça dure ! Peut-être puis-je bien en effet me laisser aller un peu sans trop en faire. Mais n’ayant pas vraiment confiance en ce personnage, je préfère mettre le plus de chances de mon côté pour rattraper ce qui peut l’être.

Les temps restent difficiles, même pendant les accalmies… après tout, on ne sait jamais quand reviennent les nuages après le retour du soleil lors des rares et bien trop courtes éclaircies. Mais visiblement, je dois laisser trahir quelque peu mon ennui, à moins qu’il le devine tout simplement.

« Tout de même... ces conclusions ! objecté-je, j’aimerais vraiment savoir ! »

Ce qui ne m’empêche pas de lui répondre tout bas

« Totalement. Mais c’est nécessaire de savoir ce qu’il se passe à l’extérieur. »

C’est en se tenant informé qu’on anticipe au mieux les ennuis ou que l’on obtient une longueur d’avance, même si c’est d’un ennui éprouvant. Alors… quant au soutien envers Sombrebois, j’aimerais juste que l’on soit oubliés. Il se saisie ensuite de sa coupe de vin avant de m’inviter à trinquer. Ah, enfin bordel !

Lorsqu’il m’appelle Monseigneur, je ne peux mempêcher de tiquer. Dit-on vraiment ça à une femme ?

« Je vous en prie… Appelez moi Rosen. Ou à la rigueur, Dame ce que vous voulez… Rosen, de Sombrebois, les deux… ça ira amplement.  Et de rajouter avec une pointe de malice, à mon tour : et gardez ce genre de superlatif pour des banquets plus protocolaires… »

Je lui rends le clin d'œil qu'il m'a adressée quelques temps plus tôt, puis bois enfin une gorgée de vin, me faisant terriblement violence pour ne pas en ingurgiter plus et de ce fait, en prenant une assez conséquente. Pour un peu, j’avalerai presque mon alcool de travers !

Pour combler alors ce vide, ou ce manque, plutôt, j’enchaîne directement par une gorgée d’eau, essayant de me convaincre qu’il puisse s’agir d’une autre gorgée de vin, mais avec bien peu d’efficacité hélas. Je manque à nouveau avaler ma gorgée de travers en l’entendant parler de me voir à l’action, au repos… Il l’a fait exprès celle-là non ??

Ah, il faut que je me détende. Mais tout de même ! C’est pas comme s’il se tenait correctement et qu’il n’avait pas essayé quelques temps plus tôt de m’émoustiller… n’est-il pas ?

Je grignote précieusement une bouchée de pomme lardée. La saveur délicate, fondante et grillée, me ferait presque oublié mes nausées. Le miel et la touche sucrée de la pomme adoucie assez bien la viande, il faut le reconnaître.

« Voilà qui me comble d’aise, réponds-je alors en apprenant qu’il s’impliquera plus souvent dorénavant à la vie du bourg. Je suis ravie de cette excellente nouvelle ! »

j’achève ma phrase sur une légère exclamation enthousiaste. Et le pire, c’est que je le pense vraiment. Toujours garder un œil sur les éléments suspects. Et puis… je suis certaine que l’on peut réussir à s’entendre sincèrement si on veut bien s’en donner la peine tous les deux.

« Je suis sûre que nous accomplirons de grandes choses pour le bourg ! » 

Je fixe un instant ma coupe avant de reporter mon attention vers la nourriture. Je me saisie alors d’un toast de pâtée de faisan, boudant le potage. Cette dernière année, j’ai assez avalé de soupe et de bouillon pour le restant de mes jours.

C’est alors que le repas arrive, le fameux civet. Pénélope l’a accompagné de champignons à l’ail, et Victor semble bien apprécier ce plat. Peut-être un peu trop à mon goût, parce que sitôt Pénélope repartie en cuisine pour débarrasser les assiettes terminées de l’entrée, qu’il me fait encore une réflexion pour le moins intrigante. Peut-être ai-je du mal à oublier l’épisode du bain, et que ses grossières manières passées affectent mon jugement, à moins que ce ne soit sa façon de le dire ? Toujours est-il que je ne peux m’empêcher de chercher à nouveau un certain sous entendu.

« Vous me voyez ravie que le plat vous plaise, très cher… »

J’évite de regarder mon verre de vin et me reporter à nouveau sur l’eau, cette fois avant d’enchainer par une gorgée de vin avant d’éviter de ne finir mon verre trop vite. Et si cette combinaison et le surplus de liquide accentue quelque peu mes nausées, pour l’heure, ça semble à peu près marcher. Car mon verre est tout juste descendu de moitié là où certains se sont déjà resservis.

Mais la tension devient de plus en plus palpable et mes tremblements reviennent par moment, si bien que je repose la fourchette que je venais de saisir pour prendre une bouchée de lapin.

A la place, je récupère ma serviette pour m’essuyer délicatement les lèvres, faisant tout pour ignorer ces tremblements qui ont tendance à prendre de l’ampleur par moment. Sans compter les frissons que je ressens aussi.

« J’ai… déjà établi des personnes en qui j’ai une totale confiance au plus près de moi. Ne vous inquiétez donc pas pour cela. »

Je reprends une gorgée de vin, ou devrais-je dire deux ou trois gorgée probablement, parce que je viens de terminer mon verre sans même m’en rendre compte, et je m’essuie rapidement la bouche avec ma serviette, probablement avec un peu moins d’élégance peu précédemment.

« Mais vous avez bien raison, dis-je en prenant sur moi devant mon état préoccupant qui devient de plus en plus renforcé au fur et à mesure que les minutes passent. Peut-être pourrions-nous... »

Je m’interrompt un instant, peinant à garder fluide le fil de mes pensées. Qu’allais-je proposer déjà ? Je ne sais même plus et je prends de longues secondes de réfléxion.

« Peut-être pourrions-nous organiser... organiser quelque chose pour le bourg. »

Ma main cherche le verre de vin, se pose dessus, le soulève. Puis le porte à mes lèvres, et je me souviens que mon verre est vide. Douche froide. Je le repose rapidement l'air de rien.

Non, ça va pas. Il faut que j’aille me reposer… Une mouche me frôle alors si près que j’en fais un bond dans un cri, faisant tomber ma fourchette à terre. Tout le monde me regarde alors. Merveilleux, je me suis attirée toute l’attention...  

Pénélope s‘approche rapidement de moi en me demandant discrètement si ça va. Je crois que je dois suer. Mais j’ai froid. J’ai terriblement froid…

Je lui adresse un regard presque absent en lui confirmant d’un mouvement de tête avant de passer ma main sur le visage rapidement comme elle ramasse la fourchette pour aller la porter en cuisine et m’en ramener une autre. Maudite mouche… Ah, je déteste les mouches ! Je déteste les insectes !

« J’organiserais bien des festivités, lâché-je finalement d’une traite en regardant Victor. Pour que les gens s’amusent un peu et oublient ces temps difficiles que nous avons traversés dernièrement. Nous pourrions aller voir cela dans mes appartements après le repas si vous le souhaitez. Comme ça je vous passerai les registres que vous m’avez demandés. »

J’expire un peu lourdement, mon cœur bat toujours la chamade. Je reprendrai bien une gorgée d’eau, mais je sens que je vais vomir si je le fais. J’ai si soif pourtant… terriblement soif. C’est atroce.



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Victor de RougelacGouverneur de Sombrebois
Victor de Rougelac



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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptySam 3 Fév 2024 - 9:13
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On pouvait affirmer que le dîner se déroulait sans accrocs et mieux, il révélait une Dame de Sombrebois surprenante dans sa manière d'être, sachant à la fois se tenir et deviser comme l'exigeait une femme de son rang. Malgré sa déchéance qu'elle noyait depuis des semaines dans l'alcool, Rosen avait définitivement quitté son costume de femme du bas peuple par cette simple attitude. Certes, la tablée ne se prêtait pas à l'exercice mais elle avait le mérite d'offrir à Rosen une sorte de "test", "d'essai" et cela semblait des plus concluant de l'avis du Comte, expert dans le domaine des mondanités.

La nourriture gâtait chaque palais, provoquant si ce n'est éveillant à travers les compliments une forme de complicité que les deux sang-bleu avait autrefois commencé à nouer sans grand succès. Il y avait toujours eu entre eux un jeu du chat et de la souris qui avait tantôt rapproché, tantôt éloigné le duo. Ce soir pourtant, malgré quelques sous entendus, le ton entre seigneur et gouverneur n'avait jamais été aussi courtois et sincère. Une forme de main tendue mutuelle qui permettait dans ce cadre chaleureux l'expression d'échanges qui a mesure que le temps s'écoulait s'en trouvaient de plus en plus constructif. Rosen semblait compter sur un entourage solide, une excellente nouvelle. Mais alors qu'on abordait des enjeux et projets touchant au bourg de Sombrebois, voilà que Victor avait la sensation que quelque chose n'allait pas chez son hôte. S'il ne le montrait pas, son inquiétude grandissait à mesure qu'il dévisageait Rosen, décortiquant méticuleusement son comportement et ses mimiques.

Il y a plusieurs années de cela, le mondain avait sombré dans une dépression suite au suicide de son épouse, et il avait noyé son chagrin en usant de plante particulière auprès d'une herboriste. Une adiction qui permettait à son esprit de s'évader durant des phases de transes. Il lui avait fallut ee nombreux mois pour se sortie de cette dépendance et certains gestes chez la blonde ne trompait pas quand à son besoin d'alcool. Le Comte de Rougelac aurait peut être dû accepter un accord un peu plus raisonnable et par palier, il s'en rendait à l'évidence devant les tremblements et les gestes tantôt brusques tantôt maladroit. Il était temps d'agir pour le quadragénaire avant que les efforts de son homologue pour bien paraître ne se terminent en fiasco devant une assemblée d'hommes, femmes et enfants.

Ainsi, se détournant de son assiette et même de sa coupe, il claqua discrètement des doigts en direction de l'un de ses homme qui s'approcha pour prendre quelques directives auprès de son maître avant de prendre congé de la salle à manger. Victor reporta immédiatement son attention sur la Baronne et glissa une main sous la table pour venir saisir l'une de son homologue et la serrer sans douleur. Le mondain fixa alors Rosen non pas avec empathie ou pitié, non, il l à fixa de se regard entendu, comme s'il comprenait et partageait ce qu'elle était soudain en train de vivre. Alors, il se pencha à nouveau pour lui murmurer, maintenant le contact sous la table.

- Vous êtes en manque, ces chutes et moment de faiblesse ne me sont pas inconnu. Je partage votre douleur passagère et il serait judicieux que nous nous retirons.

Il se redressa et reprit alors à voix normal, récupérant sa main après ce contact qu'il avait jugé nécessaire.

- Que diriez-vous de laisser nos amis respectifs profiter de la fin du repas pour m'offrir une petite balade sur les remparts avant de rejoindre bos appartements pour discuter de ce projet ? L'air frai nous aidera à vivifier nos esprits. Penelope nous ramènera une portion de dessert.

Le gouverneur du Sud se redressa alors de sa chaise, tendant alors son bras en direction de la blonde tout en portant son attention sur l'assemblée.

- Vous nous excuserez de prendre congé. Profitez de la suite, nous avons besoin de prendre un peu l'air.

Pendant ce temps l'homme de main mandaté par Victor se trouvait au cellier où il déroba, du moins emprunta deux coupes et une bouteille d'hypocras.



◈◈◈◈
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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyDim 4 Fév 2024 - 2:04


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Rosen feat Victor


Je crois que je décroche un instant de ce qui peut m’entourer. En tout cas ce qui est sûr, c’est que les termes du gouverneur m’interpellent quelque peu. Il ne répond à aucune des choses que je lui ai dites. A la place, il m’invite à me retirer sur le champ, semblant se préoccuper de mon état.

Pénélope s’en est préoccupé depuis longtemps, mais impuissante, elle n’a jamais rien pu faire pour m’aider, sinon obéir au moindre de mes caprices. Si elle a déjà fait montre de certaines inquiétudes, elle n’a jamais rien pu faire pour me raisonner. Et plus par compassion que parce que je suis le maître des lieux, elle n’a jamais réussi à me sortir de cette déchéance dans laquelle je me suis plongée. Sans doute a-t-elle réalisé l’ampleur de la détresse dans laquelle je me trouvais.

Ce soir, contre toute attente, c’est le gouverneur qui semble se préoccuper de mon état. A vrai dire, je ne comprends pas, réalisant à peine son geste, pourquoi sa main rejoint la mienne. Ce geste, il me rappelle surtout un mauvais souvenir. C’est lui qu’il m’avait porté peu après l’attaque, lorsque j’étais persuadée de ne jamais plus pouvoir retrouver mon bébé. Pour l’heure, il me propose de me retirer discrètement, avant de m’y inciter officiellement d’une manière peu embarrassante.

Pourtant, j’ai conscience que de laisser paraître des failles de la sorte est terriblement critique, surtout auprès d’une personne dont les intérêt diffèrent légèrement des miens. Mais il se trouve que je ne maîtrise pas vraiment quoi ce soit actuellement. Aussi, je me contente de le suivre sans rechigner, prenant le bras qu’il me tend naturellement.

« Je suis juste un peu fatiguée, vous savez… ça va aller », dis-je comme nous nous dirigeons vers les escaliers pour monter vers les remparts.

Je me doute que je ne trompe personne, mais c’est un réflexe - appelez ça de la fierté mal placée si vous voulez – afin d’essayer de préserver ce qui peut l’être. Je ne voudrais surtout pas que ça joue contre moi…

« Bonne idée d’aller prendre l’air ceci dit. Cela me fera du bien, j’ai un peu chaud... »


Et c’est vrai, j’ai des bouffées de chaleur épouvantable. Dire que quelques instants auparavant, je me sentais glacée… Ainsi donc nous montons lentement chacune des marches pour arriver jusqu’au chemin de ronde au sommet.

« Je vais manger un peu mieux, et tout va s’arranger. »


Encore une fois, je ne sais toujours pas qui je cherche à tromper. Mais je ne peux m’empêcher d’essayer toutefois. Non, je ne pourrais jamais me résoudre à m’apitoyer sur mon sort ou voir la réalité en face, en tout cas face à lui.

« Si vous avez des idées, je vous écoute. Vous avez carte blanche pour organiser quelque chose de sympathique pour le bourg. »


Tant qu’il ne s’agit pas d’une attaque ou d’un piège, il va de soit.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyLun 5 Fév 2024 - 14:49
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La Baronne semblait n'émettre aucune contestation à la proposition du Gouverneur et après avoir quitté la tablée non sans chercher à rassurer les convives, le duo prit congé pour se rendre sur le chemin de rond. La nuit était clair et la vue sur le bourg et les marais semblait parfaite, de quoi permettre aux deux nobles de prendre la mesure de la place forte dans son ensemble.

La décision du Comte de Rougelac prenait aussi en compte le fait que la jeune femme avait besoin d'air, elle qui fut trop longtemps reclus entre les quatre murs de ce château dont elle avait hérité à la mort d'Hecor. Rosen cherchait alors à garder le contrôle sur elle même en revenant sur les propos tenus à table. Victor lui adressa alors un léger sourire entendu et un soupçon compatissant avant de lui donner la réplique.

- Des festivités où mettre à l'honneur certains talents. Il vous manque forcément des hommes et femmes à des postes clefs, cela pourrait être l'occasion de tester les talents de vos sujets et ainsi recruter à travers un évènement bienveillant et chaleureux.

Il avisa d'un regard la blonde avant de lui offrir son avant bras pour ensuite commencer une promenade sur le chemin de ronde.

- Mais au delà de ces projets, je vois avant tout que vous souffrez et c'est sur ce front là que je m'attèlerais avant toute autre chose. j'ai peut être été un peu trop dur, du moins pas assez dans le compromis avec vous au sujet de ce soir et de l'alcool. Nous allons donc procéder plus en douceur si vous le voulez bien ? Un sevrage trop abrupte pourrait aggraver votre santé. J'ai prit le soin de faire amener dans vos appartements de quoi vous soulager. Mais je souhaitais monter avant sur les remparts afin que vous preniez un bon bol d'oxygène et que vous contempliez votre œuvre. Voyez Sombrebois, sans vous, tout ceci n'existerait plus. Ne pensez pas un seul instant que vous n'y êtes pour rien. Vous avez reprit le flambeau d'Hector et votre enfant reprendra le votre.

Il laissa quelques instant le silence s'installer au clair de Lune avant de reprendre.

- Vous êtes plus forte que vous pouvez le laisser paraître et je suis sûre que vous aurez la force de vous battre pour tout ceci. Dit-il en balayant du revers de sa main libre l'endroit en contrebas qui était illuminé de lanterne dans ces ruelles sorties de terres il n'y a a peine quelques mois.


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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyLun 5 Fév 2024 - 17:49


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
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Une idée comme une autre, une idée qui pourrait se révéler tout aussi judicieuse que pernicieuse. Quel meilleur moyen de placer quelques yeux et quelques oreilles au plus près qu'en faisant recruter de nouvelles têtes ? Tout est possible et envisageable, surtout venant du gouverneur.

Il y a longtemps que j’ai cessé de chercher à comprendre. Il y a longtemps que j’ai perdu tout espoir, noyée dans l’alcool – ou noyant mon désespoir dedans, si vous préférez. Alors je ne cherche plus trop à savoir pourquoi il pourrait chercher à me soutenir. Je crois que chacun pourra s’accorder sur le fait que son implication concernant Sombrebois a été plus que dérisoire, sans compter le fait que c’est sans doute la dernière personne à faire preuve de sincère compassion.

Enfin, si je peux arriver à faire un dernier geste pour le bourg avant de sombrer, je le ferai. Mais il est de plus en plus évident que la chute se rapproche inexorablement et que le temps va me manquer.

« Pourquoi pas, si nous pouvons joindre l’utile à l’agréable… »

Je me masse le front de ma main disponible. Je crois que ce mal de crâne va finir par me tuer, un jour. Nous arrivons dehors, et le voilà qui se concentre à nouveau sur mon état. Essaie-t-il donc à présent de me valoriser ? Foutaise. Je serre les dents. A quoi bon m’emporter. Je suis lasse de tout ça. Je prends une profonde respiration pour essayer de m’apaiser avant de lui répondre.

« Je n’ai absolument rien fait pour ce bourg, Victor. Tout a été décidé pour moi. »

Et il le sait très bien. Ne jouons pas plus longtemps aux faux semblant. Certes, j’ai dû accepter une amère contrepartie pour laisser la chance à ce bourg de connaître l’espoir d’une vie décente. Mais après ?? Avais-je seulement le choix ? Je ne crois pas, au fond.

« Presque tous les gens à qui je tenais sont morts par ma faute. J’ai bien cru que jamais plus je ne reverrai mon fils. »

J’ai un léger rire d’amertume ou de dépit, lui lâchant le bras pour me diriger vers les créneaux et y laisse mes ongles racler la pierre dans une crispation palpable.

« Avoir la force de me battre... est-ce une si bonne chose, telle est la question. »

Affaire de point de vue, assurément.

« Je vous remercie toutefois pour votre soutien… et concernant l’hypocras… je ne suis pas sûre que ce soit une si bonne idée. »


Je crois que j’ai des sueurs froides à son évocation. Pourquoi m’a-t-il parlé d’alcool… comme si ce n’était pas assez difficile comme ça ! C’est une évidence, je n’en aurais jamais assez, quelque soit les quantités ingérées. Je ne sais pas comment je vais faire pour m’en sortir de ce merdier-là…

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyMer 7 Fév 2024 - 10:53
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Malgré les faux-semblant, la scène transpirait d'une forme certaine de solennité. Victor n'était pas habitué à ce rôle exigent qui recourait à prendre son mal en patience pour obtenir des résultats. Mais face à une baronne qui venait de toucher le fond, il lui fallait faire preuve d'indulgence. Devant le spectacle nocturne de ses terres perdues dans les marais de Marbrume, Rosen quitta le bras de allié pour se perdre dans ses pensées qu'elle exprima à demi-mot. Sans la rejoindre, le Comte de Rougelac resta en retrait non sans l'écouter avec attention et humilité avant de lui répondre.

- Il faut se tourner vers l'avenir et tirer un trait sur le passé. Vous ne ferez pas revenir les morts. Et l'avenir c'est vous, votre fils et vos terres. Il vous est toujours possible de fuir et vivre clandestinement, mais aurez-vous le courage de vivre avec vos vieux démons ?

Il se rapprocha et la blonde pu sentir la tunique obsidienne de Victor l'effleurer, son parfum légèrement épicé qu'il portait ce soir venant certainement chatouiller les narines de la seigneur des lieux.

- N'avez-vous pas suffisamment porté certains fardeaux ? N'est-il pas temps pour vous de relever le menton et saisir cette opportunité de vous surélever ? Regardez en contre bas, la couronne n'est plus là, vous n'êtes plus un simple pantin et vous pouvez incarner un partenaire plus qu'un vassal.

Il laissa ses mots résonner dans l'esprit de la jeune femme avant de la saisir par l'avant bras.

- Retournons à l'intérieur, vous aviez des registres à me montrer. Quand au vin, ce n'est ni une bonne ni une mauvaise idée. Le principal est de savoir si vous avez le mental pour traverser cette épreuve, tout autant que celle du Bourg. Je vous le rappelle, je suis là pour vous aider ni plus ni moins. Mais si vous vous pensez faible et misérable, alors je ne perdrais pas plus mon temps ici. A vous de choisir.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyMer 7 Fév 2024 - 13:50


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
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Il est déjà difficile de devoir se reconstruire lorsque l’on a juste quelques années. Toute une enfance perdue, à errer entre plusieurs personnes souvent bien malveillantes. Devoir survivre dans les marais, dans un manoir sordide… ou dans les rues froides de la capitale, à devoir voler et manigancer pour survivre, au péril de sa propre vie. La vie, n’est-elle pas ironique ?

Il est étonnant de voir tout ce qu’un enfant peu accomplir afin de parvenir à s’en sortir. Parfois, cette enfant, je me demande bien où elle est passée. Où est donc cette jeune fille que rien ne pouvait atteindre ? Il est visiblement plus difficile de se reconstruire une fois le temps passé, alors que l’on pensait être sorti de la galère. Parfois, je rêve de retrouver celle que j’étais, celle qui ne connaissait absolument rien aux émotions. Parfois, je me dis qu’elle est morte dans les marais peu après mon arrivée à Sombrebois. Sans doute Hector aura-t-il eu raison d’elle. Ne dit-on pas une vie pour une vie ?

Je suis en train de me dire que j’aimerais finalement retourner à la recherche de mes écritures pour poser tout ça sur le papier, lorsque Victor se rapproche de moi, me tirant de mes pensées. Tirer un trait sur le passé ? Moi, j’aimerais juste le retrouver, mais pas vraiment celui qu’il imagine.

Il me prend ensuite le bras pour redescendre, et je le suis alors. Qu’importe ma capacité à surmonter l’adversité. Tout cela n’a aucune importance, parce qu’il y a toute une population à protéger, et ma simple présence ici va visiblement contre ce dessein. Qu’elle est si loin, cette époque où je n’avais qu’à me soucier de ma propre personne...

« Si j’avais voulu fuir, je l’aurais fait depuis longtemps. »


Ne me l’a-t-on pas déjà proposé ? Ce temps me paraît si loin lui aussi… mais si ma disparition peut profiter à Sombrebois, et s’il faut l’appeler 'fuite' alors soit, parlons de fuite. Mais si je dois fuir, je ne fuirai pas n’importe comment. Pas tant que je ne serais pas certaine que le bourg soit en parfaite sécurité.   

« J’ai juste… passé un peu de bon temps pour profiter, et fêté un peu ce répit. » 


Je glousse stupidement en tapotant son bras lié au mien, comme si ce geste pouvait rendre ma plaisanterie réellement convaincante ou tout du moins, la pardonner et la rendre amusante.

La couronne n’est peut-être plus là aujourd’hui, mais rien ni personne ne peut dire avec exactitude qu’un jour prochain, elle ne retrouvera pas un intérêt certain pour Sombrebrois. Qui pourrait bien l’affirmer ? Si la vie m’a bien appris quelque chose, c’est qu’il faut s’attendre à tout. Et surtout, profiter des bons moments tant qu’ils sont là. Alors je vais profiter tant que les rats auront leur attention reportée ailleurs.

« Les registres… je les avais déjà oubliés, oui. Allons donc voir cela. En tout cas, prendre un peu l’air m’aura fait du bien, je vous remercie. » 

J’essaie d’avoir une démarche un peu plus énergique, puisqu’il faut bien me reprendre en main. Pourquoi a-t-il fallu qu’il me parle d’alcool ? Maintenant, je ne vais plus arriver à penser à autre chose…

« Et je ne vous permets pas de m’injurier, voyons ! Un peu de courtoisie, tout de même. Je ne suis pas si misérable que ça. » 

J’ai une sensation désagréable comme nous descendons les marches jusqu’à l’étage inférieur. J’essaie de l’occulter avant que cela ne se transforme en véritable angoisse indescriptible. Je tremble déjà assez comme ça sans en rajouter... L’obscurité, sans doute. Nous arrivons devant la porte du salon que j’ouvre alors.

« Après-vous, je vous prie... »

D’un geste plutôt gracieux, je l’invite à entrer en premier et une fois que nous sommes à l’intérieur, je me dirige vers mon secrétaire en bois massif – du pin ou du sapin local, évidemment. Pour fouiller dans un meuble à côté mes documents.

« Alors voyons… le registre, le registre... commenté-je en regardant sur une étagère parmi les ouvrages et piles de feuilles plus ou moins intercalées à l’intérieur et entre les livres. Pas celui sur le nombre d’intrigues… pas celui du nombre de fois où j’ai failli mourir… pas non plus celui des bouteilles que j’ai bues ces derniers jours... »

Mon humour pince sans rire ne doit sans doute amuser que moi, mais ça ne m’empêche pas de continuer, à deux doigts de tout envoyer par terre.

« Non non… pas le contrat proposé par le pêcheur de truites…. Pas celui non plus pour vendre mon fils au boulanger ou mon âme à Etiol… Attendez, ça doit être entre celui du nombre de fois où vous m’avez vue nue et celui où vous avez essayé de... »

J’en peux plus, baîllonez-moi ! Je me fatigue moi même. Je finis enfin par trouver la bonne partie en lançant un victorieux

« Ah, voilà ! », dans un grand sourire en lui tendant l’ouvrage.


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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 15:45
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Le Comte de Rougelac craignait que la Baronne ait totalement perdu confiance en elle, perdu la face, perdu pied. Mais si elle en prenait la direction, il était à présent là pour tenter de la faire revenir dans le droit chemin. En cas d'échec, le Gouverneur avait déjà en tête plusieurs possibilités pour se débarrasser de la blonde, mais il n'activerait l'un de ces levier qu'en cas extrême. Cette balade sur les remparts avait redonner quelques couleurs dans les ténèbres avoisinantes et Rosen eut même à l'endroit du Comte, un geste encourageant. Si le contact verbal avait pu se nouer rapidement, le contact tactile prenait plus de temps à s'installer mais les premiers signes apparaissaient. Certes, la remarque de la baronne était stupide et le geste contre le bras du sang-bleu était comme un aveux en ce sens. Alors pour toute forme de réponse, il posa la paume de sa main sur celle de la blonde avant de la retirer prestement pour n'éveiller aucun sous-entendu ou malentendu.

Chemin faisant, le duo de noble retrouva la chaleur des murs du château et Rosen exprimait un entrain certain qui démarquait avec sa résilience que le Gouverneur avait ressenti depuis son retour au Bourg plus tôt dans la journée. Avait-il réussit à galvaniser la jeune femme par son attitude positive et la motivation dont il faisait preuve ? Il ne fallait pas crier victoire trop tôt, surtout lorsqu'il s'agissait de Rosen dont la vie et le quotidien était loin d'un long fleuve tranquille.

Plus enjoué, elle s'offrit le luxe de taquiner son invité de marque, mais paradoxalement sans exprimer la moindre velléité. Le duo gagna finalement le salon où se trouvait les registres. l'endroit ne faisait pas office de bibliothèque mais il faudrait penser à l'avenir à ce que chaque salle du château ait sa propre identité se fit mentalement la remarque le mondain. C'est alors que Rosen fouilla dans un secrétaire en bois massif et que définitivement, Victor put se rassurer quand à la reprise en main de la jeune femme. Comme il avait l'habitude pas le passé, le sang-bleu entendit la baronne prit d'un humour provocateur avant de finalement trouver le précieux sésame.

Prenant sur soit, le Gouverneur servit, à l'endroit de la noble, un sourire mutin à la commissure de ses lèvres avant de se saisir de l'ouvrage et de se rapprocher de la blonde avant de poser le livre soigneusement sur le bord du meuble sans l'avoir encore consulter. Séance tenante, il se pressa contre la sang-bleu sans lui laisser le moindre échappatoire, sa main droite ganté venant se saisir de la gorge de la jeune femme pendant que sa main gauche agrippa ses hanches. Puis dans un murmure, lèvres effleurant lèvres, regard azur frôlant émeraude.

- Où j'ai essayé de... ? Je vois avec grand plaisir que vous avez retrouver vos sensations. Je m'en félicites, mais vous savez qu'il ne serait pas raisonnable de trop chercher à me provoquer au risque de me trouver ma chère. Je suis là pour vous aider, rappelez-vous en.

La proximité avec la baronne ne le laissait ni de marbre ni indifférent, comme s'il cherchait à savoir si finalement il était en capacité d'être l'homme de la situation et en mesure de vivre en temps sous le même toit que sa provoquante hôte. Il relâcha rapidement la pression de sa main contre la gorge de la blonde, ses doigts venant alors souligner les traits du visage de Rosen avec une étrange affection mêlée de froideur. Il y avait là comme un amalgame de désir entre la tuer et l'apprécier, étrange paradoxe ?

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyJeu 8 Fév 2024 - 18:26


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Et voilà. Je lui tends bien gentiment le registre qu’il me demande, et lui, en remerciement, il veut encore me buter. C’est d’un redondant… Quoi, encore ?! Sérieusement ? Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez lui à la fin ?! Quand je l’ai vu reposer l’ouvrage avec son sourire en coin, j’ai tout de suite senti que quelque chose n’allait pas. Mais là, franchement ! Quoi, on peut pas plaisanter un peu ?

Et puis j’aimerais savoir, où l’ai-je donc provoqué pour ce coup là ?! Qu’on me le dise, j’aimerais bien savoir. Pour une fois que je ne l’ai même pas provoqué en plus ! Où il a essayé de quoi ? Ah oui, il veut savoir la fin de ma réplique. Tellement de possibilités possibles... registre de toutes les fois où il a essayé de m'intimider en me giflant, par exemple. Ou celles où il a essayé de prendre le pouvoir du bourg… l'inspiration ne manque pas. Toujours est-il que c’est visiblement de pire en pire.

Je ne sais pas ce qu’il a aujourd’hui, mais plus les minutes s’écoulent et plus il se fait de plus en plus oppressant et insistant. D’accord, j'ai toujours su qu’il aimait bien me tourner autour, mais ça n’a me semble-t-il jamais été à ce point-là. Pourtant, la dernière chose dont j’ai envie présentement, c’est bien d’avoir une relation. J’en ai assez de tout ça.

Ironiquement, j’arrive à la fin de mon droit de veuvage et même si c’est la dernière chose dont j’ai envie, il va bien falloir trouver un parti acceptable pour Sombrebois. Mais un problème à la fois... Je regarde Victor un peu perplexe, sans trop savoir de quelle manière réagir. Mais il me paraît urgent de le repousser avant de risquer un sacré dérapage. Son corps est déjà collé contre le mien, m’acculant complètement contre le meuble. Mes mains se posent alors en arrière sur le rebord du secrétaire, alors que les siennes se montrent de plus en plus entreprenantes.

« ...Où vous avez essayé de m’effrayer en me menaçant… », parvins-je finalement à répondre comme il rapproche à nouveau son visage du mien, enserrant ma gorge.

Ça y est, je tremble encore…

Luttant contre le réflexe de chercher à attraper quelque chose se trouvant à porté de main, mes doigts remuent légèrement, tapotant très lentement sur place. Je voudrais quand même éviter de le tuer d’un coup de presse papier…

« Vous me voyez sincèrement navrée si vous vous êtes senti… attaqué… ce n’était qu’un simple trait d’humour. » 

Bordel c’est vrai le pire ! C'était certes un peu mordant, mais c'était même pas contre lui. Toutefois, ce n’est pas le fait qu’il me maintienne contre lui, ni celui qu’il me menace à nouveau, sa main pressant ma gorge, qui me perturbe le plus. A vrai dire, il pourrait tout aussi bien dans la continuité une fois mon gosier libéré m’attraper un sein ou une fesse, ou que sais-je quel autre geste obscène du genre que ça ne me surprendrait pas. Pourtant, celui qui s’ensuit me rend encore plus confuse.

Quoi, il me caresse le visage maintenant ? Et moi qui croyait avoir tout vu… Je fronce légèrement les sourcils en clignant les yeux rapidement. Pour un peu, je penserais même être en train de rêver tellement que c’est cocasse. Mais si ce geste est apaisant, il a surtout quelque chose de douloureux que je n’ai pas envie de faire ressurgir. Et en l'occurrence, venant de ce type... il a certainement tout de malsain.

J’attrape alors doucement sa main pour l’éloigner de ma joue, sans la lâcher.

« Le registre... », balbutié-je, tentant un rappel à l’ordre – ou plutôt une diversion - certainement bien pitoyable.


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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyVen 9 Fév 2024 - 9:13
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La tension était palpable, tout pouvait très rapidement déraper entre les deux nobles. Rosen, une fois n'est pas coutume, parvient à garder son calme face à l'oppressant Comte qui semblait hésiter entre l'expression de deux pulsions divergentes. La Baronne eut finalement la présence d'esprit de cesser de jouer avec les nerfs de Victor, se décidant à finir la phrase taquine laissé en suspend pour ensuite tranquillement retirer de son visage la main de son pseudo agresseur.

Sans la quitter du regard, le mondain l'écoute et l'épie attentivement, n'émettant aucune réaction jusqu'à ce que la blonde le rappelle à ce pour quoi ils étaient venu en ce lieu : le registre. Sur ces mots, il desserra l'étreinte de son bras enroulé autour des hanches de la jeune femme pour se reculer de quelques pas tout en récupérant le registre sans mot dire alors qu'elle le tenait encore de son autre main.

- Je ne sais décidément pas sur quel pied danser avec vous, Rosen.

Il portait sur la jeune mère de famille un regard qui n'avait rien de malhonnête, mais dont la sincérité était altéré d'un doute profond.

- Il y a entre vous et moi une passion à la fois meurtrière et charnelle depuis que nous nous connaissons. Ne le nier pas.

Sur ces mots, il chercha alors à extraire sa main de l'emprise de la Dame de Sombrebois. Allait-elle chercher à maintenir sa poigne sur lui ? Ou relâcher ses doigts pour qu'il puisse fuir se contact ? une chose semblait certaine, c'est que le Comte de Rougelac souhaitait mettre un terme à cet étrange rapprochement et se concentrer sur le registre.

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MessageSujet: Re: Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen]   Le beurre, l'argent du beurre et la crémière [PV Rosen] - Page 2 EmptyVen 9 Fév 2024 - 15:19


Le beurre, l'argent du beurre et la crémière
Rosen feat Victor


Il y a comme un flottement désagréable dans l’air alors que mon interlocuteur reste collé tout contre mon corps. A-t-il donc perdu sa répartie légendaire, qu’il en vienne à agir avec tant de véhémence ? A moins qu’il ne soit également quelque peu marqué par les derniers événements.

Il suffirait certainement d’un geste pour que l’irrémédiable ne soit franchit. Les effluves de son parfum me parviennent alors, relans plutôt corsés qui pendant une seconde ou deux me font presque frémir. Finalement, il s’éloigne assez vite de moi pour retourner sur l’objet de sa visite dans mes appartements et je finis par lâcher sa main lorsque je réalise que je la tenais toujours et qu’il souhaitait simplement la récupérer.

Plus qu’un flottement désagréable, je pourrais dire qu’il règne à présent un flottement incertain. Comme une sorte de doute indicible. Et je me surprends à ressentir une sorte de frustration qui se mêle au soulagement de m’être sorti de ce pas fâcheux. A quand le prochain ? Combien avant la chute ?

Ce petit jeu, je l’ai souvent expérimenté, et ça finit généralement toujours de la même façon. Outrepassant ladite frustration, j’expire un bon coup en tentant de lutter pour tenir ma langue. Le problème, c’est que toute personne me connaissant de près ou de loin saura pertinemment que cette maudite langue que j’ai si souvent voulu couper aura toujours le dessus.

« Il n'y a point à en douter vous concernant... votre aveu n’était pas nécessaire. » 

M’arrangeant alors pour me retrouver dans son dos, je commence doucement à lui masser les épaules.

« Vous arrive-t-il de trouver du temps pour vous détendre ? Vous me semblez terriblement… tendu… » 

J’ai parlé d’une voix calme, murmurant suavement le dernier à son oreille avant de reculer ma tête rapidement. S’il veut jouer, on va jouer. Jouer avec le feu a toujours représenté un attrait irrésistible, et il n’a pas été rare de me brûler. De plus en plus souvent dernièrement, d’ailleurs. Force est de constater que ce n’est pas ce qui m’empêche de continuer.

« Au risque de vous décevoir, je commence à être trop vieille pour ce genre de jeux… et ne parlons même pas de vous ! Si je me souviens bien, vous avez quelques… dysfonctionnements, même entourées de quatre jolies jeunes filles... »

avec une mine satisfaite, je cesse finalement de le masser pour l’entourer de mes bras, à tel point que continuer sa lecture doit lui être devenue plutôt difficile.

« Et puis ! Ne disiez vous pas que je ne plairais même pas à un porc ? Je n’ose imaginer à quel niveau en dessous vous pourriez donc vous situer… Mais c’est pas bien grave, hein ! Ne vous inquiétez pas ! Je vous aime bien quand même, même si votre rêve le plus fou serait de m’étrangler ou de m’étouffer avec un coussin. Chacun ses fantasmes, me direz-vous… moi c’est le sang. Il n’y a rien de plus agréable qu’une bonne giclée de sang chaud sur le visage après avoir planté sa hachette dans un crâne. »

Et voilà, quand je disais que j’étais totalement incapable de gagner au bras de fer contre cette maudite langue… je crois que je vais prendre cher, mais le jeu en valait clairement la chandelle au vu de mon sourire béat qui s’agrandit comme je renforce mon étreinte.  

« Allons, chut, ne dites rien et faisons nous un grand câlin. C’est bien les câlins… c’est doux… rassurant. Apaisant ! Rien de mieux qu’un câlin maternel, j’imagine… quand on a la chance de pouvoir connaître ça. Cela vous ferait du bien... Vous en avez déjà eu, vous ? Ça doit être incroyable. »

Je me blottie un peu contre lui dans un bien être inquiétant.

« Bon vous me direz… vous auriez plutôt l’âge d’être mon père que mon fils, mais… oh, on a qu’à dire que je suis votre fille et que ça pourrait être un câlin paternel ! » 

Là c’est sûr, dans les secondes qui vont suivre, je vais vraiment prendre très cher. Mais bon… ah, il voulait me mettre mal à l’aise, hein ? On va voir qui gagnera à ce petit jeu. Je me sens si bien dans ces moments, quand mon moi arrive à émerger des méandres où il a été enchaîné.


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