[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]

Alors qu'il finissait sa bière, Siegfried vint les trouver assis et après une phrase rapide sortit de la taverne. Ocre avait été interloqué par l'intervention du milicien car il n'avait pas vraiment entendu la jeune fille dévoiler un vol potentiel. Le barbu fronça les sourcils et alors que les deux miliciens quittèrent les lieux Alcème paya son verre. Il murmura un remerciement un peu perplexe alors que le jeune baron faisait preuve d'une excitation palpable et sanguinaire.

Il n'avait jamais vraiment croisé de sangs bleus avant et surtout il n'avait pas parlé autant à l'un d'entre eux. Il aurait juré qu'ils se croyaient supérieurs et celui-là semblait un peu trop enclin à flatter quelqu'un sous son statut. D'un autre côté il s'était précipité sur la jeune paysanne. Mais la paysanne était un joli petit bout de fille et sans doute qu'Alcème s'était pensé son propriétaire.

“J'arrive.” dit simplement le bandit comme si toute sa patience avait été épuisée. Il n'avait simplement pas surveillé son langage.

Il jeta un coup d'oeil dans le fond de sa verre puis à la clientèle de la taverne. Quelque chose lui avait apparemment échappé. Brûler le cadavre lui semblait secondaire, et l'extérieur de la taverne semblait plus intéressant à présent. Que s'était-il donc passé ? Son incompréhension était visible alors qu'il quittait les lieux et se retrouva à l'extérieur, déjà plus obscur et sombre. Ils allaient vivre leur première nuit à Genevrey et apparemment les problèmes commençaient.

Ils étaient tous les cinq à l'extérieur, dont Tiphaine. Ocre avait la bouche entrouverte, désireux de comprendre la situation et il hocha la tête en direction du baron. Le beau gosse était en train de déblatérer des idioties de nouveau à la jeune fille. Il aurait éclaté de rire si son inquiétude étrange ne demandait pas à être satisfaite. Il attendit avec impatience le discours de Vuk se terminer sur le mot vol et c'est alors que Ocre en tira une conclusion.

Il était étrangement choqué et pendant quelques secondes il ne dit rien. Il avait étudié les environs et le village, il avait travaillé toute l'après-midi et avait du survivre à un fangeux. Il avait du regarder cet imbécile de sang-bleu se mêler aux histoires de paysan et même boire avec lui, tout ça pour quoi ? Que lui, le bandit de l'histoire, se fasse voler ? La situation était cocasse mais pas en sa faveur, et les poings d'Ocre se crispèrent soudainement. Alors que Sep posait sa question, Ocre intervint lui aussi avec une de ses propres demandes :

“QUOI ?!”

Il se dirigea vers Vuk et Tiphaine, l'air furieux et sauvage. A peu de choses près un témoin aurait cru qu'il allait sortir sa hache pour l'abattre sur la jeune femme.

“On s'est fait voler ? Par qui ?” aboya-t-il, le souffle court et la voix grave à la demoiselle.

Il n'avait aucune information, mais la simple idée que le sort lui joue un tour de la sorte l'avait piqué au vif. Qu'un débile incapable lui prenne son labeur l'enrageait. Il ne pensait même pas à l'hypocrisie dont il faisait preuve - Ocre avait vécu sa vie en prenant aux autres sans rien donner en retour. Maintenant qu'il était du mauvais côté des choses il ne ressentait que de la colère et de la frustration.

Dehors, dans la pénombre de ce début de nuit, Tiphaine avançait lentement, elle était chiffonnée par cette histoire de paniers qui manquait. Elle essayait de se persuader qu’elle était sûre de ce qu’elle racontait, mais le tenancier lui avait mis le doute. C’était vrai qu’il avait fait sombre, qu’elle aurait pu en loupé, mais elle avait aidé elle-même à l'entasser, elle se souvenait très bien où ils les avaient tous posés. Mais elle était pas infaillible la petite Tiphaine, parfois un peu tête en l’air, elle le savait.
Puis, là, maintenant, elle se demandait où pouvait bien se terrer Baptiste, sûrement dans sa piaule, mais dans ce cas elle se demandait simplement si c’était vraiment une bonne idée de la déranger.

Et si elle avait juste mal vu ?

Citation :: Char de Sieg: 8
15 raté.
Comme elle est seule tu fais peur à Tiphaine en lui arrivant un peu trop directement dessus.
Sieg, le mal aimé ='(

Plongée dans sa réflexion, elle avait entendu les hommes sortir de l’auberge, puis de toute façon, ça l’inquiétait pas vraiment, le village était un lieu tranquille d’habitude, il n’y avait pas réellement de raison que ça change. Elle était peut-être un peu crédule la blondinette.

Le milicien avec la gueule cassée, il l’avait fait sursauter, il lui faisait même un peu peur, pourtant il n’avait pas l’air agressif. Au contraire il la croyait, il voulait l’aider, la pousser à aller voir Baptiste pour lui parler de ce qu’elle avait constaté.

« Je … j’sais pas si qu’c’est une bonne idée M’sieur. »

En fait que si c’était une fichue bonne idée, mais elle était tout embrouillée la gamine. Puis l’autre qui arrivait, celui qui l’avait sortie de la boue plus tôt dans la journée. Il avait déjà un bon point pour lui, contrairement à l’autre, il c’était pas moqué.

Citation :: Char de Vuk: 10
Bonus de +1 baratin
5 réussi.
Ton baratin l'embarrasse un peu, parce qu'elle n'a pas l'habitude qu'on lui parle comme ça, en y mettant tant les formes, mais ça la touche. Si tu regardes bien elle rosit même un peu.

Elle avait pas vraiment quoi dire la petite. Mais une chose était sûre, le Loufiacre, il la rassurait un peu, par rapport à l’interruption du défiguré. Tiphaine tripotait son châle, un peu mal à l’aise. Personne lui avait jamais parlé comme ça, au mieux on la prenait encore pour une gamine au pire on lui faisait des sous-entendus graveleux pas très classes.

« Bah je … en fait … »

Mais elle avait même pas eu le temps fini sa phrase que le meneur d’hommes, celui qui avait su canaliser tout le monde et ramener tous les travailleurs à bon port dans le calme venait de faire son apparition. Tiphaine ne l’avait pas encore croisé en personne, juste que Gérald lui en avait parlé, admiratif, lui comptant ce qu’il avait vu de l’attaque, à savoir, pas grand-chose. Surtout, il lui avait bien dit que quand elle verra ce grand type large au sourire édenté, elle le reconnaîtrait tout de suite, ce qui n’avait pas manqué.

Citation :: Char de Sep: 9
Bonus de +1 bonne réputation
10 réussi tout juste.
C'est bien parce qu'elle a entendu parler de toi en bien qu'elle accepte de parler en ta présence. Et parce que t’as une fleur, Tiphaine aime les fleurs :v

Pas de jet de Charisme pour Ocre, sa façon d’arriver est forcément remarquée et mal perçue par la jeune fille.

End de Tiphaine : 11
Malus de -1 parce qu'elle est préoccupée et que tu es arrivé en beuglant.
3 réussi.

Tiphaine n'est pas plus impressionnée par ta présence que ça Ocre. Parce qu’elle pense que si tu avais essayé de la frapper soit Vuk soit Sieg l’aurait défendue.
Bénissez les dés si elle avait raté elle se serait refermée comme une huitre et elle se serait mise à chouiner dans les bras de Vuk :v

L’adolescente est un peu perturbée par tout ce monde autour d’elle et l’arrivée agressive du dernier larron. Deux sur quatre personnes lui inspire suffisamment confiance, Tiphaine vous dira tout ce qu'elle sait. Elle s'adresse préférentiellement à Vuk et Sep, regarde Sieg de temps en temps, mais ignore complètement Ocre.

« Bah euh… en fait comme j’dis, j’avais fini mes corvées, j’allais m’renter quand Gérald m’a demandé de venir l’aider à décharger les paniers d’betteraves. Les autres y étaient passés aller brûler l’fangeux, à ce qu’y m’disait. J’voulais bien le croire, y’avait d’la fumée un peu plus loin dans village, puis personne qui en semblait paniqué. Mais du coup à déchargé j’avais bien compté qu’il y avait dix-huit panier. Puis Gerald il m’a demandé de m’occuper de la mule pendant qu’il entassait tout bien correctement pour qu’ça se conserve avant qu’une partie elle soit envoyé à la ville. Pis bah quand je lui revenu r’posé la brosse et tout, y’a un truc qu’m’a chiffonné, le tas, il était moins haut. Je me souviens bien, l’était plus grand qu’moi j’pouvais pas atteindre les deux dernier pour là s’tait plus l’cas. »

La blondinette triturait nerveusement son châle et s’était mise à regarder ses pieds.

« Mais qu’c’est possible qu’mes trompé, en recomptant parfois j'suis un peu tête en l’air. »

Puis finalement à le redire, elle sembla reprendre un peu confiance en elle. Cela venait sûrement du fait que les hommes en face d’elle la croyaient, du moins rejetait pas son idée en bloc.

« J'peux vous montrer ! »

À peine qu’elle avait fini a sa phrase qu’elle c’était faufilée entre ces messieurs pour s’engouffrer dans la première grange du village. La bâtisse était grande, elle pouvait largement abriter plus que les cinq personnes qui s’y tenaient. Si le dénommé Gérald y avait été plus tôt dans la soirée, la force était de constater qu’il n’y était plus. Tout était calme. Seulement éclairé par la lampe à huile que tenait l’adolescente. Il y avait tout un fatras là-dedans des paniers vides, des tonneaux, des outils, et sur la gauche juste en entrant, les tas de contenants des betteraves.

Citation :: Pour ceux qui s’aventurent à compter, il n’y a en effet, que seize paniers entassés, vous pouvez fouiller vous verrez qu’ils ne sont pas dans le bâtiment.

Int de Vuk : 8
Bonus de +1 acuité visuelle
14 raté.

Int de Sieg : 8
3 réussi.
Si t'es pas beau au moins, tu es intelligent, c'est le principal xD

Int d'Ocre : 8
13 raté.

Int de Sep : 8
5 réussi.

Sep, tu as bien pu voire tous les paniers quand tu les remplis, et que tu les chargeait. Tu as l'impression que ceux qui manquent sont deux plus petits que les autres deux plus faciles à transporter pour un individu seul.

Sieg, toi qui es habitué à protéger des personnes et sécuriser des lieux, tu as vite repéré la deuxième porte en fond de la grange. Elle est entrouverte et donne sur la palissade. Elle permet de se faufiler soit derrière l'écurie, soit derrière les granges.

Vuk Je sais pas, t'étais trop occupé à mater Tiphaine pour regarder correctement ? ;p

Ocre, ton énervement t'a fait manquer ces petits détails.

« Comme que j’vous ai dit, plus qu'seize ! »

Elle était un peu fière d’elle quand même la gamine, c’était pas tous les jours qu’elle disait quelque chose et que ça s’avérait vrai.

Prochain post : le 20/11 entre 20h et 23h

A la simple vue du balafré, la Tiphaine avait les genoux qui claquaient, ce qui n'allait pas nécessairement dans le sens de l'enquête. Les oreilles un peu échauffées, Siegfried commençait à sentir que trouver des réponses ne serait pas nécessairement une mince affaire. Mais heureusement, l'intervention de Vuk parvint à détendre les petits nerfs de la vierge effarouchée, et elle révéla ce qu'elle savait, soit pas grand-chose de plus.

Ils furent rapidement rejoints par un Sep poète, armé d'une fleur, ainsi qu'un Ocre bien colérique qui semblait vouloir tomber sur le voleur de manière bien peu conviviale. L'équipée décida de se rendre à la grange où les vivres avaient été entreposés plus tôt. Sur le trajet, Siegfried posa amicalement sa patte sur l'épaule d'Ocre et lui souffla, moqueur:

"Fais attention camarade, tu vas nous la terroriser à forcer de beugler comme un âne."

Ocre ne semblait pas porté sur la plaisanterie étant donné son état, mais Siegfried ne s'en soucia pas, ils étaient arrivés. Là, le groupe fut à même de constater la disparition des produits récoltés à la sueur de leurs fronts. L’œil vif, Siegfried observait les lieux sans conviction pour en détailler les failles potentielles tandis que Tiphaine appuyait sa version de l'histoire.

Lors de son explication, Tiphaine avait néanmoins un nom nouveau, à savoir un certain Gerald qui, selon les dires de la petiote, s'était retrouvé seul avec la victuaille pour un bon moment. Cet inconnu mystérieux était pour l'heure introuvable, mais cela pouvait vite s'arranger.

Il jeta un regard en coin à la jeune paysanne, fronçant légèrement les sourcils. Les temps étaient dures, et l'hypothèse selon laquelle cette dernière serait en fait responsable du délit n'était pas à exclure. Là où la survie primait, les bas instincts se révélaient, le soldat l'avait appris à ses dépends, son faciès calciné en témoignait. Mais il s'agissait de la jouer fine, pour une fois, et de ne pas le secouer avec des questions immédiatement. Leurs recherches finiraient bien par les mener quelque part.

Grâce à son expérience au sein des forces de l'ordre, le balafré découvrit un élément notable. L'une des portes de sortie était partiellement ouverte, chose peu étonnante certes, mais qui fut bien assez pour éveiller son instinct. Sans faire part de son idée aux autres, il s'avança en direction de l’entrebâillement et poussa la plaque de bois pour observes les issues possibles, à savoir un passage en direction des écuries, et un autre derrière les granges. Dans les deux cas, personne n'aurait vu le voleur commettre son forfait s'il avait agi précautionneusement. Siegfried se frotta l'arrière du crâne en soupirant longuement, ça n'allait pas être une mince affaire que de retrouver les biens disparus.

Un peu dépité, il estima bon de faire part de cette trouvaille aux autres, imaginant qu'ils auraient peut être une idée qui débloquerait la situation.

"La porte du fond permet de filer en douce et de tomber sur les écuries ou les autres granges, ni vu ni connu. Elle était entrouverte, j'imagine que c'est pas un hasard. Elle était ouverte quand tu es venue, gamine ?"

Le terme était mal choisi, mais Siegfried étant Siegfried...
Après cette annonce, il s'approcha discrètement de Vuk et lui chuchota :

"Si on a des questions à poser à la gamine, mieux vaut que ce soit toi qui le fasse, elle t'aime bien et pis elle te reluque comme pas permis . Ocre et moi on lui met les nerfs en pelote, j'ai l'impression."

Comme crins dans brouet, Sepianos arriva au point névralgique de l'attention des moultes messieurs, la bambine rencontrait tantôt pendant travaux. Fouillant un court instant dans caboche les quelques souvenirs qui lui avoueraient son démoninant, la mécanique fût bien trop lente par rapport à la soif d’épanchement qui tenaillait la miochette pas avare en œillades. Non content de l'effet qu'il semblait avoir sur celle ci, il eut difficulté à réprimer un soupir de satisfaction, néanmoins, l'heure était à d'autres réflexions.
On avait larçiné le labeur de la journée.
« Mille-Calotte ! »
Crénom qu'il lui était difficile de retenir fâcherie qui naissait dans boyaux. Pis était que tout, le vol de bonne pitance durement gagné ! Pour sûr qu'il avait dut lui même détrousser pour la survivance et cela l'affligeait en tout point, jusqu'à s'en rendre souffreteux certaines nuits ! Aussi considérait t'il ces simples bettes Labretoises comme bien plus que ceux qu'elles étaient réellement, pas des tubercules à la couleur prononcée non, mais comme les pavements du sentier qui le mènerait à un rachat de sa condition. Autant dire qu'il ne prenait pas bien la nouvelle. A aucun instant il ne pensa remettre en doute la parole de blondinette qui s'élançait déjà en avant, avide de prouver ses dires.

Sur le chemin il ne dit mot, tentant de se remémorer le dénommé Gerald. Il tenait fermement les brides de la vieille mulâsse qui avait tracter la récolte. Pendant la fuite des champs, il c'était trouvé dans son dos et n'avait donc point grandement retenu de lui. Un nouveau juron devant son incapacité notoire à trouver quoique ce soit d’intéressant en cet instant, et le voici entré dans grange central. L'Ocriot non loin semblait lui aussi courroucé du larcin, ce qui le rendait bien sympathique au yeux de la Souche. Les viandards étaient la aussi et à vrai dire, il n'appréciait que peu se retrouver avec des gens d'armes dans un endroit aussi confiné. Chance l'avait accompagné jusqu'ici, mais on la savait changeante. Pourtant, la colère surpassait grandement l'anxiété et c'était seul sentiment qu'on pouvait lire sur ses traits burinés.
De plus, le balafré et son homonyme, semblaient bien plus concentré eux aussi à enquêter afin de retrouver le coupable. Le premier fit bien bonne analyser de la situation.
Scrutant la chariote longuement, comptant à voix basse. Dans un ordre logique, quinconce , on avait disposé les plus gros et résistant en fondation, tandis que les plus petits et plus faibles furent placés en haut, , il se rappelait bien avoir déposé ces derniers au sommet, car on l'avait réquisitionné pour sa taille. Pointant un gros doigt, il déblatéra dans sa barbe à haute voix cette fois ci.
« Qu'on dirièze que le larron il en a poque des masses dans les paluches. Qu'il a chourave les ptiots, les deux qu'étaient la voyèze ? Pour sûr que c'est plus faisable à planquillier et à chambouler dans les venelles. Qu'sa trouve y a bazarde le tote dans la paillasses des moreaux le corniaud ! Qu'on irait pas lui fillasse au croupion au Gerald la ? »
La diction un brin plus rapide en fin de discours, toujours un effet de la colérante qui couvait. Sepianos s'adressait à vrai dire, à tout le monde.

Ocre soufflait fort. Il était d'ailleurs sans doute l'homme en tête de file bien qu'il suivit Tiphaine, ne prenant pas d'initiative et plus préoccupé à se masser les mains pour essayer de se calmer. Les villageois avaient déjà brûlé son fangeux. En temps normal il aurait été heureux de céder une tâche ainsi mais à présent son esprit formulait des accusations et des pensées aberrantes nourries par la colère.

Ces crétins de loques de Genevreois avaient touché à son travail - et bien sûr quand le fangeux était mort, quand ils n'avaient rien fait pour le tuer contrairement au bandit, ah ça oui ils s'en approchaient mais oh attention mieux valait réunir tous les travailleurs pour s'assurer que l'incinération se fasse correctement. Bien sûr il ne doutait pas un instant qu'ils avaient regardé le corps avec crainte et quelques rires morbides, ils avaient du tellement perdre leur temps que le voleur avait du passer à la taverne récupérer une bière. Ç’avait du être un tel spectacle qu'Alcème aurait sans doute applaudi tiens. Bien entendue cette adolescente décérébrée avait tout gobé de Gérald ce qu'Ocre ne trouva pas étonnant : les hommes semblaient tous graviter autour d'elle, pas de surprise de ce côté là elle avait forcément du attraper le tournis la pauvre bichette.

Il ignora complètement la tentative d'apaisement de Siegfried. Pourquoi une demi-gueule lui demandait de ne pas terroriser une fillette qui avait encore peur des araignées ? Il eut la présence d'esprit de ne pas lui cracher cette remarque à la face mais il se dégagea promptement du milicien d'un mouvement d'épaule.

Une fois dans la grange Ocre s'approcha du tas et se mit à compter en passant sa main par dessus chaque panier (ceux qu'il pouvait atteindre en tout cas). Il sentit le du jonc tressé mais contrairement à son habitude ne se mit pas à analyser les lieux pour essayer de le mémoriser ou glaner des informations. Lorsque la fillette finit son compte avant lui, Ocre se retourna d'un seul coup avec un regard noir mais ne dit rien et s'écarta de Tiphaine pour ne pas entendre sa voix fière et fébrile prononcer des sottises.

Siegfried leur fit noter à tous la présence d'une porte. Il demanda à Tiphaine si elle était déjà entrouverte. Pourquoi perdre son temps à poser une question à cette fille qui ne cherchait que de l'attention ? Le voleur l'aurait ouverte si elle n'était pas déjà fermée. Il acquiesça avec un large sourire carnassier quand Sep demanda qu'on poursuive Gérald mais il effaça cette expression rapidement.

“Ouais Sep, on va le ramener à la fontaine par les pieds. J'vais voir et si j'trouve quelque chose et qu'ce soit un Gérald ou not' graille j'vous la ramène. Vous avez pas l'air de vouloir trop bouger.” finit-il avec acidité.

Le bandit se dirige vers la porte du fond et fait face à la palissade de Genevrey. Il crache avec haine à ses pieds puis sort sa hache d'un mouvement fluide, près à en découdre avec un éventuel voleur malchanceux. Il scrute les alentours de la grange avec précipitation avant de se diriger vers les écuries. Là il prendra note du nombre de chevaux pour voir si certains manquent à l'appel avant de suivre l'idée de la Souche et de retourner chaque centimètre de paille qui lui tombe sous le nez avec des mouvements et des mimiques hargneuses.

Une fois arrivés dans la grange, les compagnons de fortune prirent possessions des lieux, Siegfried nous informa de la porte entre ouverte au fond, Ocre se dirigea vers celle-ci, celui qu'on appelait Sep baragouina ce qui semblait être, aux oreilles de Vuk, une recette à base de poisson.... En fait, Vuk depuis un moment ne comprenait pas un mot de ce qu'il déblatérait.
Sur les conseils de son ami, le milicien se tourna vers Tiphaine.

"Excusez moi mademoiselle Tiphaine, pourriez-vous me donner plus de détails sur ce Gérald ? Et où nous pourrions le trouver je vous prie ?"

Vuk avait vu Ocre partir hache à la main, il essaya donc de donner des directives aux deux autres.

"Les gars cherchez d'abord dans la grange. Essayez de vous concentrer et cherchez des traces de pas, pour savoir la direction, ou même des truc par terre qui pourraient nous aider. Sieg', toi sors et garde un oeil sur Ocre au cas où il aurait besoin de toi, moi je reste ici avec Tiphaine, si elle se souvient de quelque chose, et toi Sepianos, bah...fais comme t'as dit. Siegfried, si t'as besoin tu siffles. "

En disant ses mots, Vuk pensait déjà a ce qu'il allait faire. Si Tiphaine avait quelques infos de plus sur Gérald, il en prendrait note, sinon, il suivrai Siegfried. Peut être même que si la situation évolue. Il faudrait en avertir quelques gaillards de la taverne, et organiser une battue pour retrouver les deux paniers...

Spoiler:

Citation :: Int de Tiphaine: 8
9 raté de peu.

« Bah, savez ici c’est une grosse ferme y’a du peuple qu’passe dans les granges, dans les trois. Les portes ça s’ouvre, ça s’ferment pis parfois on oublie d’les fermer. Je pense qu’elle l’était, fermée, quand j’suis partie, mais j’peux pas l’jurer. »

La jeune fille, elle s’était remise à chiffonner un peu son étole. Elle se sentait un peu stupide alors qu’oublier c’était humain, surtout vers la fin de journée, quand la fatigue pesait. Mais bon, du coup, pour attraper le voleur c’était pas vraiment l’efficacité même. Ocre n’avait pas vraiment eu l’air de se soucier de la réponse, il était parti en pestant que personne semblait vouloir se bouger le cul, ce qui, là, dans l’absolu n’était pas si faut.

Malheureusement pour lui, la donzelle était trop préoccupée à essayer de chercher si oui, ou non, cette foutue porte était fermée ou ouverte quand elle était partie pansée la mule, pour songer que l’homme qui avait sorti sa hache pour en découdre ne savait pas du tout à quoi ressemblait celui qu’il cherchait. Il était vrai qu’avec la pénombre de ce début de nuit, la chose n’était pas aussi importante que s'il faisait plein jour, mais savait-on jamais cela aurait pu être d’une certaine aide.

Le lascar furibond c’était dirigé derrière l’écurie, mais tout ce qu’il voyait c’était la palissade en bois, déjà rafistolée à certains endroits et le mur, en bois du fond des box. Il n’allait pas trouver grand-chose là comme ça, s’était vrai que le derrière du bâtiment n’était pas beaucoup fréquenté à part, si il regardait au sol discerner ses traces, il ne verrait pas grand-chose.

Citation :: Int d’Ocre : 8
Malus de -1 parce que tu es énervé.
4 Réussi.
Dommage :c

Alors qu’il inspectait l’homme put entendre qu’on arrivait derrière lui, en se retournant, dans le petit passage sombre, il avait mis un instant, seulement un instant, juste une seconde, même pas le temps d’un mauvais réflexe pour identifier le gars derrière lui comme le pourfendeur de fangeux. Avec le peu de lumière qu’offrait cette fin de soirée, il ne s’en était pas fallu de tan pour que l’agacement fasse douter de qui se trouvait devant Ocre.

Si l’adolescente n’avait pas elle-même pensait à parler de Gerald trop absorbée par ses pensées, il avait semblé que Vuk, lui, n’avait pas perdu le nord, s’adressant toujours à la jeune fille avait une révérence qui lui faisait un drôle d’effet, très proche de la gêne.

« Je euh… ça me gênes quand vous me vouvoyez, j’suis pas une d’moiselle d’la haute, sang bleu tout le tralala, ça m’fais bizarre. »

Elle tortilla une mèche de ses cheveux de sa main libre, la lueur de sa lampe à huile, Vuk pouvait voir qu’elle rosissait légèrement. Toutefois elle s’était reprise bien vite, avait toussoté et réfléchit un bref moment.

« Pour Gérald, jeu …. ‘fin j’sais pas trop quoi vous dire. L’est arrivé y’a déjà quelques mois, deux, ptètre trois pas trop plus. Il crèche avec d’autres type dans une maison près de chez l’herboriste. Il est pas du genre à faire des histoire, pas comme Gontrand, lui c’est une grande gueule qui râle sur tout … mais non, je saurais pas trop quoi vous en dire. Il fait son travail, il participe un peu à la vie du village, mais l’es discret. Il était avec vous d’ailleurs aux champs, un gars la trentaine tassée, ‘peut près une tête de plus que moi, le visage pas bien gracieux mais pas laid. »

Puis se tue, se demandant ce qu’elle pouvait bien dire plus sur un gars sans histoire apparente. Y'en avaient des plus louches, des plus crapuleux dans le village, mais lui, le Gerald avant ça elle l’avait juste vu travailler et tailler le bout de gras avec quelques types sur la place ou dans la taverne quand elle venait y chercher Monsieur Baptiste ou son géniteur.

En fouillant, vous voyez pas grand-chose, même en empruntant sa lampe à Tiphaine (je vous rappelle qu’il fait nuit quand même). Les lieux sont fréquentés et savoir si est emprunte que vous voyez était là avant ou si ce sont celles d’Ocre ou de Siegfried noyée dans la masse d’autres plus ancienne, est pour ainsi dire impossible.

Citation :: Int de Sep: 8
10 raté.
Tu tes pas assez bien curé les oreilles :v

Int de Vuk : 8
9 raté tout juste.
Tu as vaguement entendu quelque chose, mais tu ne sais pas trop d’où ça vient, pour toi c’est juste Ocre ou Sieg qui ont approché d’un peu trop près un mur.

Int d'Alcème : 9
5 réussit.
C'est pas trop tôt :v

Sur la petite place devant la taverne tout était calme seul la légère agitation des hommes dans la première grange venait troubler parfois le silence. Alcème pouvait entendre leur conversation étouffée. Pourtant, soudain un bruit, léger, mais net, distinct vint briser un peu cet ordre établi. Ce bruit ressemblait à celui d’une main qu’on plaquait contre une paroi en bois, sûrement un maladroit qui avait glissé dans la boue. Le plus intrigant était surtout que ça venait de presque en face, de derrière la troisième grange. En regardant, le nobliau pouvait voir une silhouette, elle était pas bien distincte, pas bien nette, mais elle était là, se figeant un instant, puis se retournant, avant de se re-retourner puis de disparaître en dans la direction opposée aux écuries vers la deuxième sortie, celle qui n’était pas sur la place avec la petite fontaine.

Prochain post : le 27/11 entre 20h et 23h

Alcème sorti de la taverne, attendant Ocre avec impatience pour brûler du Fangeux et plus si affinité.

Il eut la déception de tomber nez à nez avec un attroupement. Il reconnu de nombreuses personnes avec qui il était arrivé en même temps que lui et la jeune fille qui l'avait éconduit dans l’après midi. Il se mit à l'écart, peu intéressé par des histoires de panier dont il ne comprenait pas le sens et qui lui importait moins que son futur feu de joie.

Lorsque Ocre sortit de la taverne, il fut immédiatement happé par la discussion avec les autres hommes et la jeune fille. Alcème s’apprêta à intervenir pour le sortir de sa discussion et le ramener à son attention lorsque le bandit poussa un "QUOI" sonore et vibrant, visiblement outré par le sujet dont ils débattaient.

Alcème suspendit alors son geste, refroidit par cette brusque démonstration de colère. Il avait certes envie de brûler le Fangeux et le bandit si il en avait l'occasion, mais il se ravisa voyant la fougue dont faisait preuve Ocre. Si cet homme était capable de se mettre dans un telle colère pour si peu, le noble ne pouvait qu'imaginer son état s'il tentait de s'en prendre à lui. Vaguement honteux de sa propre couardise, Alcème se promis qu'il aurait sa revanche mais agirait lorsque l'effet de surprise sera avec lui...

Le jeune noble se mura alors dans un silence boudeur, laissant les hommes courir partout et enquêter comme des prévôts de pacotille.

Alors qu'il laissait vagabonder son regard dans le vide, Alcème remarqua un bruit et une silhouette fuyante à coté de la troisième grange. Si la conversation ne l’intéressait absolument pas, le jeune noble décida de passer sa colère et sa déception dans la poursuite de cet homme au comportement suspect. Peut être réussirait-il à résoudre cette énigme dont il ignorait tout ? Cela redorerait son blason auprès des ces péquenots illettrés comme le voulait son père...

Alcème s’approcha de l'angle de la grange à l'endroit où la silhouette avait disparue. Il dégaina sa dague avant de s'avancer plus avant, passant derrière la grange et hors de vue de l'attroupement près de la taverne. Il annonça alors haut et fort sa présence :

Je vous ai vu, il est inutile de vous cacher... Sortez immédiatement pour vous expliquer ou je vous jure que vous en subirez les conséquences !

Alcème attendit et focalisa son attention dans la pénombre qui dissimulait peut être un ennemi.

Résumé:

Siegfried sortit de la grande, se frottant les paluches tout en laissant son œil se perdre dans le vide. La nuit empêchait les hommes de trouver des pistes intéressantes et, même en utilisant des torches, la boue avait de toute manière avalé la majeure partie des empreintes. Ce n'était pas chose aisé de trouver matière à enquêter et cela commençait gentiment à lui taper sur les nerfs.

Frustré, le soldat borgne ne tarda pas à rejoindre Ocre qui, s'il était colérique, n'en était pas moins apte à l'aider à trouver une idée. Le regard patibulaire du gaillard se posa sur le milicien, qui le salua d'un simple geste amical de la main. Lui aussi était d'humeur à cogner sur les voleurs, et ça tombait très bien. Ce qui agaçait le plus Siegfried, c'était qu'il y avait bien assez des Fangeux pour ne pas avoir à se méfier des travailleurs, mais ils ne pouvaient tout simplement pas se permettre de laisser ce larcin impuni.

"Je serais d'avis qu'on retourne à la civilisation. Notre homme est déjà loin des granges, et c'est pas en trifouillant la terre qu'on trouvera des indices. Fais comme tu veux."

Sans plus de cérémonie, le borgne porta une main à son fourreau et retourna vers la grange, où se trouvaient les autres enquêteurs, visiblement pas moins paumés que lui. Après s'être raclé la gorge, il signala aux autres qu'il comptait lever le camp.

"On a pas de temps à perdre à se tripoter le nombril. A moins que l'autre Gérald s'amuse à semer de la victuaille derrière lui, 'l'est peu probable qu'on gagner à rester cloîtrés là. A moins que vous ayez une meilleure idée..."

Se tournant vers Vuk, il se demanda simplement si son compère était parvenu à délier la langue de la petite, sans trop d'espoir néanmoins. De toute façon, il ne voyait pas d'autre solution envisageable...

« Que tote dis vrai Balafré. » grogna Sepianos alors qu'il reposait une dernière caisse sur la pile qu'il avait démonté l'instant d'avant, en espérant y trouver le larçinneur engoncé sous les lattes. Rien, il n'avait rien trouvé, pas le moindre indice, pas le moindre poils de couleur reconnaissant ou d'odeur commune - Non point qu'il n'aurait put la reconnaître -, choux blanc, blanc choux dans la grange et la morreauterie. C'était point bon pour suite des événements. Le larçe-bette devait déjà se trouvaillier bien chaudement sous ses langes, peut être avait t'il déjà refourgué la cargaison, ou pis, enfouit sous terre pour être consommé sur le tard. Autant d'hypothèses existantes que de possible non accomplit.

Mais dans cette enqueste sans succès, de l'esgourde il capta néanmoins information qui lui semblait exploitable et d'une logique sans faille, aussi se fit il entendre par la suite de sa lourde voix. « Prêt de l'herbateur à bave la ptiote, pour sûr qu'y viendra y faire couche à un moment, m'étonnerait qui pas tote la nocte dans les venelles le gaillard. Si qu'ça trouve il y est déjà, pettons et paluches sous les marmitoufles devant l'âtre. Que j'y vais jeter un coup de mirettes mèzes lurons, j'y sais ou qu'il est l'herbateur du coin. »
C'était même une des premières bâtisses qu'il avait repéré à son entré, notant mentalement bien l'endroit dans l'espoir d'y faire un tour et d'avoir causante avec son tenancier, il espérait aussi secrètement que sa presque conquête du jour soit dans les environs. S'il arrestait le larçinneur en premier, pour sûr que celle ci reconsidérerait son offre de lui ouvrir ses secrets et ses cuisses.
Convaincu du bien fait de son action sur tout les points, détalant déjà à grand enjambé entre les ruelles sombres, quelques torches plantés à même le sol lui furent suffisante pour se repérer et arriver à l'endroit susse nommé. N'ayant pas réellement attendu le consentement des autres membres présent dans la grange, il se retourna une fois son but atteint, scrutant si faciès connus l'avait suivit. Espérant secrètement que non, ou la belle-croupe de....Betha...Elisa....la jeune femme pourrait reporter attention sur autres personnes que la sienne.

Spoiler:

Il était pas du genre facile à impressionner le petit précieux. Il aurait cru qu’il aurait rien fait, ou plutôt fait comme s'il n’avait rien vu, voire mieux qu’il serait retourné dans ses pénates se glisser dans les draps et dormir l’air de rien, pour oublier. Ou peut-être encore aller chercher les miliciens ce qui aurait pris du temps, le temps dont’il se sauve, mais à part ça, lui, le nobliau, il avait filé le train à une silhouette dans le noir, comme ça, poussant même le vice jusqu’à menacer l’inconnu.

Citation :: Int d’Alcème : 9
8 réussi.

L’inconnu qu’il avait aperçu un peu plus, au détour d’un mur, c’était un homme, un homme à la peau claire et aux cheveux foncés, sûrement brun. De taille moyenne, il était adulte à n’en pas douter, entre vingt et trente ans, dur d’être plus précis avec la pénombre. Comme il était difficile de dire précisément à quoi il ressemblait, les trait de son visage, sûrement plutôt banal sans rien qui attirait particulièrement l’œil. Il n’avait pas vraiment l’intention de s’arrêter, malheureusement, le sol était encore détrempé.

Citation :: Hab de la silhouette : 11
9 réussi.
Il se sauve !

La maladresse de tout à l’heure semblait oublier il s’était sauvé délaissant de longer la palissade pour espérer semer son poursuivant dans le petit dédale étroit des ruelles de Genevrey.

Au moins deux des hommes de la grange avaient eu l’idée d’aller voir du côté de la piaule dudit Gérald. Tiphaine mal assurée se demandait ce qu’elle devait bien faire. D’un côté elle se savait un peu inutile dans l’action, voir complètement inutile, mais elle, elle savait comment le village fonctionnait et connaissait tout le monde, ou du moins tout le monde la connaissait. Puis il fallait dire que cette petite aventure la changeait tellement de son petit train-train quotidien. C’était stupide, un peu égoïste, mais elle ça lui plaisait en fait, puis elle se sentait pas vraiment en danger entre l’homme qui avait presque découpé en deux un fangeux et celui que tout le monde estimait, sans compter Monsieur Vuk qui la faisait un peu rougir et qui lui avait fait bonne impression, une impression rassurante.

« Hé ! Attendez-moi ! »

Citation :: Hab de Sep : 10
10 réussi.

Hab de Sieg : 9
9 réussi tout juste !

Hab de Tiphaine : 11
16 raté.

L’adolescente avait couru de manière pas très discrète pour rattraper ceux qui était en train de se faufiler sur le côté de la taverne, puis elle avait pilé nef quand elle était arrivée à leur hauteur, un peu consciente d’avoir fait n’importe quoi. Heureusement, son comportement n’avait rien de très suspect, ce qui était le plus étrange était qu’elle soit encore dehors alors que la nuit était tombée.
L’arrivée dans les alentours de la maison où créchait le Gerald, c'était fait plus ou moins en silence, si on oubliait le pas manquant un peu de légèreté de la petite blonde.

Citation :: Int de Sep : 9
3 réussi.

Int de Sieg : 8
6 réussi.

Le petit groupe s’était à peine traîné jusqu’à la maison de l’herboriste. Comme tout le village la venelle était calme, paisible, on entendait seulement le bruissement de la nature et des gens qui s’afféraient mollement dans les cabanes. Si L’on voulait regarder plus avant dans les habitations, il n’y avait pas forcément grand-chose à scruter, du moins de l’extérieur. Déjà, pour là où dormait le présumé voleur on ne voyait rien à travers des fenêtres sales si ce n’était que, justement, il ne semblait y avoir personne, du moins personne d’éveillé au vu de l’absence de la lumière vacillante d’une bougie ou d’une lampe à huile. Cela n’était pas le cas pour la maison de connaisseuse en plante, à l’intérieur brillait une faible lueur, sûrement devait-elle travailler sur quelques décoctions, ou simplement se poser des questions sur cette entrevue étrange qu’elle avait eue plus tôt dans la soirée avait le grand gaillard arrivé ce jour même.

Qui savait vraiment combien de temps ils avaient traîné autour des maisonnettes, toujours était-il qu’un bruit de course discret et une silhouette passant sur leur gauche avaient attiré l’attention des hommes. Elle se dirigeait vers la sortie, du village, du moins il pensait, de toute façon Genevrey n’était pas grand s'il espérait se cacher dans ses palissades ce fuyard était bien fou.

Citation :: Allez cette fois, vous me le choppez ce fuyard è_é !

Prochain post : le 04/12 entre 20h et 23h

Conséquences d'action en jeu:
Lors de l'attaque essuyée dans le zone défense, des sac de graines on été égarés, faisant perdre 5% à notre jauge.

Alcème eut juste le temps d'entrevoir les traits de l'homme avant qu'il ne prenne la fuite.

La jeune noble grava dans son esprit les quelques maigres détails qu'il avait pu apercevoir avant de hurler à s'en déchirer les poumons.

A MOI LA GARDE, A MOI LA GARDE ! UN INTRUS PILLE LE VILLAGE PRES DU TROISIÈME GRENIER !

Les mots étaient sortis instinctivement et Alcème voulait davantage alerter tout le voisinage que poser une sentence réfléchie. Le plus important était que les miliciens - ou toute autre personne de bonne volonté - soient au courant de la présence de cet homme dont le comportement ne le rendrait plus suspect mais coupable.

Coupable de quel délit, Alcème ne le savait pas et ne s'y intéressait pas vraiment. Seul comptait le flux d’adrénaline déferlant dans ses veines et le sentiment de puissance offert par la chasse à l'homme.

Alcème se faufila entre les maisons toutes proches du grenier, la main sur sa dague, cherchant le suspect avec toute l'attention dont il était capable. Ses yeux scrutaient l'obscurité ambiante, à la recherche du moindre mouvement ou du moindre indice sur la direction qu'aurait pu prendre l'homme.

Il préférait bien sûr la lueur rassurante des chandelles dans un manoir ou la puissance rougeoyante d'un feu dans l'âtre, mais se glisser dans les ombres pour atteindre une cible avait toujours été une seconde nature. Aussi Alcème prenait-il le temps de goûter son plaisir à roder dans l'obscurité en se faisant le plus discret possible...

Si jamais il parvenait à trouver l'homme, il ferait son possible pour le pas le blesser mais l'immobiliser ou l'intimider. Mais si il n'avait pas le choix, il était parfaitement prêt à se défendre et à frapper pour tuer...

Résumé:

S'il y avait bien une chose qu'on ne faisait pas quand on avait rien à se reprocher, c'était de s'enfuir en courant en apercevant la milice. Siegfried le savait d'expérience, et il n'allait pas manquer cette belle occasion de distribuer des coups de poings au premier brigand venu. La journée avait été frustrante, de toute manière, et la nuit d'autant plus. Il était fatigué, il avait un peu trop chaud sous son armure de fonction et il avait foutrement mal aux petons.

C'est donc en se délestant d'un bouclier bien trop lourd à son goût qu'il partit immédiatement à la poursuite de la silhouette en fuite, ne prenant que le temps de signaler à son compagnon actuel qu'il allait partir en chasse. Quant à la Tiphaine qui faisait trop de bruit, qu'elle se démerde pour les suivre, il avait mieux à faire que de jouer les nourrices.

"On s'arrête immédiatement, ou on prend sa raclée !"

Dans la finesse, toujours dans la finesse...

Incapable de constater si oui ou non, le suspect s'était immobilisé, le soldat enragé fonça comme un taureau dans la direction que lui indiquait le son. Au loin, il entendit indistinctement un hurlement, sans doute quelqu'un qui avait aperçu. Lui et son associé de fortune n'étaient donc pas les seuls à courir après ce gibier noctambule.

Quoi qu'il en soit, il défoncerait porte et étalages s'il le fallait, mais il finirait bien par poser la patte sur ce fichu voleur de navet. Et quand il l'aurait piégé, le spectacle n'allait pas être des plus joyeux. Car si Siegfried n'envisageait pas de le tuer, ou du moins pas tout de suite, il était tout à fait probable qu'il lui retape le portrait de façon à rendre cet 'inconnu plus laid que lui.

A cette pensée sordide, un sourire se dessina sur ses lèvres déformées, et le borgne continua sa course.

Spoiler:

Ocre se retourna brusquement lorsqu'il entendit les bruits de pas derrière lui. Qu'est ce qu'on lui voulait encore ? Les conseils du milicien furent totalement ignorés, enfin presque : il comptait bien faire ce qui lui plaisait. Le bandit se mit à chercher en marmonnant des jurons incompréhensibles et une colère bien audible tandis que les autres rouillaient dans la grange. Au fur et à mesure que sa fouille avançait et qu'il se rendait compte qu'aucun indice n'était visible il perdit sa fougue et ses gestes se firent moins saccadés et plus lestes. Finalement il marqua un arrêt et regarda le village avec deux yeux vides, comme s'il avait pris un soudain coup de fatigue. Le seul bruit qu'il entendait était sa propre respiration qui gelait au contact de l'air frais de la nuit.

Que faisait-il ici à déterrer des légumes ? Il aidait les nobles au chaud dans leurs appartements, il nourrissait les habitants peureux du dernier rempart de l'humanité. Il n'avait jamais aidé qui que ce soit et maintenant qu'il s'était perdu il revenait à un labeur de créature servile. Avant la Fange sa liberté était totale : il était l'incarnation même de l'impuni et sa bande pouvait errer dans la campagne sans un souci. Ils frappaient les routes et disparaissaient dans la nature quelques instants après. Maintenant il fouillait la boue pour récupérer les quelques miettes que la nature avait daigné leur laisser. Il ne verrait même pas le fruit de son travail dans son assiette, surtout pas si on lui prenait sous le nez de la sorte. C'était la pire impuissance qui soit et pour la première fois depuis longtemps Ocre Cihrrat fut atteint d'une sorte de découragement.
Il regarda au sol, mais il n'avait plus de chien pour lui rendre la pareille.

Un cri le sortit de sa torpeur aussi brutalement qu'il était entré dans un spleen profond. Il leva la tête et des réflexes de bandit sournois se mirent à fonctionner immédiatement. Au vu de la direction du cri, de sa position et de celle de ses camarades le fuyard allait probablement s'éclipser vers l'autre sortie du village. Ocre était déjà trop loin à son goût pour rattraper le troupeau de décérébrés qui allait se former vers la deuxième sortie, mais sa participation à la chasse n'était pas encore à exclure.

Il empoigna fermement son arme et d'un pas de course décidé fila vers la fontaine du village. Sa décision et sa direction était étrange et cela faisait son avantage. Un détour inattendu pouvait surprendre plus d'un fuyard paniqué et en plus le bandit n'avait aucune envie de coopérer. Agir seul lui offrait un répit agréable après avoir passé un jour entier avec des individus hétéroclites. Et s'il était assez fortuné pour tomber nez à nez avec ce Gérald il comptait en profiter pour lui inculquer une leçon ou deux sur ce qui se passe lorsqu'un voleur se fait attraper.

Spoiler:

Les menaces de Siegfried arrivèrent aux oreilles de Vuk, habitué au son de la voix de son partenaire.
Il laissa Tiphaine sur place et alla voir en direction du bruit. Il était assez intelligent pour comprendre que le balafré avait retrouvé l'individu et s'était élancé à sa poursuite. Vuk reflechit un instant, il faisait trop sombre pour pouvoir tirer à l'arc, et si il partait maintenant il ne rattraperai jamais Siegfried. Faisant jouer son sens de l'orientation, et se rappelant un peu des lieux, il prit ce qui semblait être le meilleur raccourci pour rattraper son retard. Il savait néanmoins que si il parvenait à les rattraper, il devait empêcher son camarade de tuer le fuyard sans préavis. L'adrénaline montait à mesure qu'il accélérait la course, zigzaguant entre les murs. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la pitié pour le fuyard quand ils l'auront attrapé.

Spoiler: