[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Récoltes] [Clôturé]

Porté par son fier destrier, Scarocci avait rejoint le village en un temps record, les sabots lourds de sa monture s'écrasant dans le sol boueux avec célérité, à peine ralenti par la qualité douteuse des chemins. Le chevalier avait manqué de percuter un milicien en arrivant en trombe sur la place du village, demandant à la ronde et avec sa subtilité habituelle si quelqu'un savait vers où se trouvait la sorcière.

Une vingtaine de personnes pointèrent la direction à prendre. Scarocci se retourna, voyant qu'il s'agissait du chemin qu'il venait de prendre et qu'en passant par le village, il avait fait un crochet inutile.

" Oh. " dit-il d'un air dépité avant de se retourner " MERCI BRAVES GENS ! " Après une ruade spectaculaire et contrôlée, il reparti comme un ouragan, ne laissant derrière lui que boue, odeur de fer et la joie des petits enfants qui avaient vu "le grand chevalier" s'en aller de manière spectaculaire. Il ne mit guère de temps à rejoindre la petite troupe qui se massait déjà devant la porte de la sorcière. Toujours souple et gracieux sur son cheval, Scarocci en descendit en un éclair, et, redevenu l'infirme qu'il était sur terre, finit les derniers mètres en clopinant. Les quelques paysans qui se trouvaient là s'écartèrent pour le laisser passer, et sa tête casquée apparue alors entre celles d'Haral et d'Ivan.

Il écouta attentivement le discours de la femme brune, fronçant les sourcils errière son casque. Lorsqu'elle affirma ne pas être une sorcière, il répondit avec fracas, manquant d'exploser les tympans des deux hommes entre qui il se trouvait.

" Ça me semble évident ! Si elle était une sorcière, elle vous aurait déjà jeté un sort ! "

A croire qu'il était le seul à avoir un peu de bon sens ici ! Et puis, les sorcières étaient laides, ce qui n'était pas le cas de cette femme. Ah, la paysannerie... brave, mais vraiment trop superstitieuse. Lorsqu'elle raconta son histoire, l'émotif chevalier en avait presque la larme à l’œil. Une histoire banale, qu'il avait entendue que trop de fois, mais l'écoute répétée de ce genre de drame ne l'avait pas rendu insensible pour autant.

Ceci dit... quelque chose ne collait pas. Cette jeune femme était accusée, à tort de sorcellerie. Il comprenait qu'elle puisse avoir du ressentiment, de la colère et de la haine envers les gens. Mais, une âme pure et innocente accusée à tort aurait sauté sur l'occasion pour prouver aux autres sa bonne foi et sa valeur. Hors, au contraire, celle ci refusait de les aider ! Elle diffusait la peur et l'inquiétude, se mettait en danger, ainsi que tous ceux dépendants des récoltes. Ce comportement cachait quelque chose...

Sans aucune hésitation, il s’avança, écartant avec douceur mais fermeté les hommes à côté de lui. Clotilde essaya de fermer la porte et eu un mouvement de recul en le voyant avancer, mais Scarocci ouvrit la porte sans aucune difficulté, comme si la pression du bras de la jeune femme n'existait tout simplement pas.

" Madame ! Je trouve votre attitude imprudente. "

Loin, très loin au dessus des nuages, le dieu de l'hypocrisie s'étrangla.

" Nous aider est dans l’intérêt de tous ces gens, et le votre. Mais sachez une chose ! Je ne laisserais personne vous faire de mal ! Je le jure sur mon honneur de chevalier et d'homme ! "

Puis, comme un oiseau fondant sur sa proie, il l'attrapa et la pris entre ses bras puissants, et la souleva du sol, la serrant contre lui, parlant d'une voix forte.

" Tant que moi, Scarocci Corbera, serais en vie, personne ne sera en danger ! " Puis, plus bas, de sorte à ce qu'uniquement la "sorcière" l'entende.

" Si vous cachez quelque chose, montrez le moi, avant que d'autres ne le découvrent... "

Puis, il la laissa retrouver le sol et, comme si rien ne s'était passé, fit volte face et repassa derrière Ivan et Haral "Je vous la laisse." avant de s'adresser aux quelques paysans qui avaient suivis.

" Est-ce compris ? Je ne veux point de lynchage ici ! "

Le Maître Fauconnier de Marbrume avait user de son bon sens et de ses quelques connaissances théologiques pour essayer de ramener les braves paysans à la raison. Ils étaient certes de bonne volonté mais terriblement influençables et superstitieux.
Mieux valait donc user de la crainte d'un dieu pour contrebalancer celle de la déesse. Et cela semblait porter ses fruits. Tout ceux qui acquiesçaient aux propos de Hubert restèrent un moment à méditer les paroles prononcées, et même le meneur finit par admettre qu'il suffisait de la Déesse, et qu'il voulais pas non plus offenser Serus.
Voilà une bonne chose, les paysans semblaient au moins admettre qu'il valait sans doute mieux retourner au travail, quitte à laisser le champ au coquillage dans cet état étrange et perdre ce champ là de récolte.

Après moultes discutions, des groupes furent reformés pour partager les travaux restants à faire et plusieurs personnes partirent en direction des champs. Ivan restait sur la place pour aider les derniers indécis quand le chevalier en armure, celui avec qui le fauconnier avait fait notamment le trajet, revint des champs et demande à voir la fameuse sorcière, tout comme le barde qui commençait à courtiser la jeune fille qui avait fait part la première de la nouvelle.

Arrivés devant la chaumière, le barde s'avança pour demander des explications, ce qui eut pour don de faire sortir la dame. En voyant la blonde, elle comprit de suite de quoi il en retournait.
Immédiatement voilà la femme qui s'emporte et s'énerve, traitant l'écervelée jeune fille de menteuse, après quoi elle conte sa prétendue histoire, comme quoi elle aurait été mariée à un prêtre de Serus.

Seulement voilà, le grand blond était un fin observateur, son métier demandait une rigueur et un sens du détail qui aiguisait sa vision. Il ne put pas louper la vision du pendentif qui se balançait doucement sur la poitrine de celle qu'on prenait pour une sorcière.
Et, dans le plus heureux des hasards, ou pas, il se trouvait qu'il était en tout point semblable à celui de Hubert. Ivan ne croyait pas à de telles coïncidences.
La forme de loup du pendentif avait déjà auparavant éveillés des interrogations et une vague réminiscence, sans qu'il parvienne à se rappeler.
Cette fois, la certitude de l'importance capitale de ce pendentif lui permis de se rappeler ce qui agitait ainsi sa mémoire.

Juste à ce moment là, il fut bousculé sans ménagement par le chevalier qui s'approcha de la dame. On pouvait dire que ses interventions et sa voix tonitruante ne passaient pas inaperçues.
Il alla jusqu'à elle pour lui demander de nous aider tous à comprendre cette histoire de coquillage, affirmant qu'il en allant de son intérêt comme de celui de tout le monde, mais aussi qu'elle serait en sécurité avec lui. Discours sensé il était vrai, sauf qu'il y avait autre chose. Le géant baraqué repassa derrière la fauconnier.

A son tour, Ivan s'avança calmement. Il ne voulais pas non plus porter d'accusations trop graves, surtout qu'il ne savait pas comment pourraient réagir les paysans.

Je vous en prie, madame, il va de votre devoir de citoyenne de nous aider dans cette affaire, avant que tout cela dégénère et que vos champs ne s'etiole par manque de volonté.

Le grand blond avait particulièrement insisté sur les derniers mots, et tournés vers la femme de façon à ce qu'elle fut la seule à le voir, il avait désigné le pendentif en forme de loup. A la fin de sa phrase, il avait prononcé presque silencieusement les mots "Je sais!".
Ivan n'aimait pas faire appel à la menace, et il espérait trouver un moment pour parler à la femme en aparté, sans éveiller l'attention de tout le monde. Après tout, il se fichait un peu de ce qu'il pensait avoir découvert sur elle, si elle était coopérante et n'avais rien à voir dans le saccage du champ. Il regarda intensément la femme et croisa les bras en se mettant légèrement sur le côté, laissant d'autres intervenir s'ils le souhaitaient.

Bécasse? Piaillards? Il n’en fallait pas plus pour irriter un Haral qui menaçait de ployer sous le joug de ses hormones, que l’on s’en prenne à lui? Soit, mais personne n’avait le droit d’insulter sa future conquète. D’autant que la sorcière était louche et s’était emportée trop vivement et trop rapidement avec une lueur d’inquiétude dans le regard.

    Il allait s’avancer et pourfendre la garce de son verbe quand Scarocci fit une apparition tonitruante et sauta de son cheval en claudiquant avant de se mettre à lui hurler dans les oreilles et de soulever la sorcière du sol non sans lui avoir promis sa protection. Curieux personnage, mais la bougresse ne perdait rien pour attendre.

    “Mais pour qui vous prenez vous? Comment osez-vous insulter la douce Tiphaine ici présente? Une bécasse dites-vous? Elle a plus de charme et de prestance que vous n’en aurez jamais vile gourgandine!” Il se tourna et fit face à l’assistance. “Et qui vous dit qu’elle ne nous a pas déjà ensorcelés? Peut-être sommes nous déjà des pions servant ses plus terribles desseins, qu’à l’instant même une part sombre de son esprit ricane et se réjouit de notre confusion. Je vous le dis messires, cette harpie est des plus louche, que dis-je? Étrange, bizarre et malsaine.” Un volte face et il plongea ses yeux dans ceux de la nécromancienne. “DÉMONIAQUE! Que cachez vous ô sombre créature des ténèbres, quelle terrible machination se trame dans les méandres de votre esprit diabolique? Vous dites que vous ne voulez pas vous mouiller? Mouiller dans quoi? Là est votre erreur vile pécheresse! Vous avez confessé à demi mot qu’un terrible malheur plane sur Genevrey et que vous n’ignorez rien de ses moindres subtilités.”

    Haral se pencha vers Tiphaine et tenta de la réconforter en passant un bras autour de ses épaules. “Sachez ma mie qu’il n’y a point de bécasserie en vous, ça je peux vous l’assurer. Je suis vraiment navré que vous ayez du entendre ce genre d’affabulations, vous qui vous êtes donné tant de mal afin de nous aider, pour tout cela gente dame vous avez mon éternelle reconnaissance, en sus de ma plus sincère affection.”

    Les vociférations de Scarocci et les propos fiévreux d’Haral avaient fini de rameuter les paysans du village qui écoutaient désormais de toutes leurs esgourdes, franchement inquiets. Devaient-ils se fier au colosse en armure qui tentait de les rassurer? Ou bien au barde qui de par son métier avait dû en voir pas mal et forcément connaître la nature profonde des gens. Cet état de flottement allait servir de moyen de pression à Haral, comme un ultime test de fiabilité.

    Il s’approcha de la sorcière et lui murmura à l’oreille. “Je peux vous aider gente dame, la populace s’inquiète et commence sérieusement à songer à vous mettre en pièces voyez-vous. Je peux leur parler, leur dire qu’en sondant votre âme je n’y ai vu que douceur et sincérité, confirmer les propos de messire Scarocci. Ou bien.” Un temps d'arrêt, juste pour marquer le coup. “Ou bien mettre le feu aux poudres, si j’ose dire, car c’est bien à vous qu’ils mettront le feu Milady. J’ai besoin de savoir tout ce que vous ne nous avez pas dit à propos de cette histoire, que craignez-vous? La mort? Mais ma bonne dame la mort vous attend juste quelques pas derrière moi, vorace et impitoyable. Je pense que c’est là votre seule chance, révélez moi tout ou convainquez moi de votre sincérité. Ou bien la foule fera le travail de ceux dont vous avez manifestement si peur.”

    Le bon et le mauvais flic, une méthode payante s’il en est. Reste à savoir de qui la sorcière avait le plus peur, d’eux? De qui d’autre sinon?

Elle était restée Stoïque pendant leurs interventions, Clotilde. Les suivants du regard, croisant ce dernier dès qu’elle le pouvait. Du moins était-elle restée stoïque quand elle n’avait pas été en contact avec le métal de l’armure du chevalier. Son élan d’affection l’ayant quelque peu étonné. DU moins supposait-elle que s’était de l’affection, ou une quelconque sorte de manifestation de sympathie, ça semblait être le genre du sieur.

Citation :

CHAR de Scarocci : 9
Résultat : 12 raté.

CHAR d'Ivan : 8
Résultat : 7 réussi.

CHAR d'Haral : 10
Résultat : 17 raté.

CHAR de Sinaël : 8
Résultat : 15 raté.

La sorcière regarda tout ce monde amassé autour de la porte et ne se démonta pas. Elle regarda un à un, les quatre qui s’était donné la peine de lui parler, certain même de douter ou d’affirmer certaines choses. Ses premiers mots furent pour le dernier qui avait ouvert la bouche.

« Je n’ai quémandé aucune aide, c’est vous qui êtes venue. Mais vous vous êtes adressé à la mauvaise personne, je ne peux pas vous aider, pour cette chose dans le champ. Je ne suis pas prêtresse, j’ai seulement épousé un prêtre, un prêtre de Sérus. Mon avis sur cette chose n’est pas plus pertinent que celui de n’importe qui. Revenez pour un onguent, là je pourrais quelque chose pour vous. »

Son ton était sec cassant, ils avaient tous essayé de la faire parler sur quelque chose dont ils n’avaient aucune idée, à part l’un d’eux et cette tentative l’avait quelque peu irritée.

« C’est triste que vous ayez le cœur trop sec pour reconnaître le chagrin quand il est face à vous. »

Avait-elle conclu à l’attention du jeune homme. Lui qui disait ne percevoir en ses mots qu’une coquille vide de substance, elle lui offrait un retour de bâton acide, digne d’une femme que l’on venait de piquer au vif.
De sa porte, elle éleva un peu plus sa voix pour que le Chevalier entende ses mots. Elle n’avait rien contre lui, il avait été le premier à lui poser des questions, mais il avait surtout semblé concerné par sa sécurité, par son ressenti. Ces faits avaient mis du baume sur son aigreur, et adoucis ses mots, gratifiant même l’armure ambulante d’un léger sourire désolée.

« J’apprécie vote enthousiasmé chevalier, mais je ne peux pas vous aider, je l’ai déjà dit. Je ne peux pas tenter d’interpréter un signe des Dieux, je ne sais simplement pas comment faire. Je sais seulement qu’faut être prudent dans ce genre d’affaire, froisser Anür est la dernière chose à faire. »

Malheureusement l’accalmie fut de courte durée, si le dernier à avoir parlé n’avait fait que l’agacer, celui qui avait précédé, l’avait pour le moins énervé à ameuter la foule ainsi et la traiter de sorcière ouvertement. Heureusement, son évident cours qu’il faisait à la blonde bécasse avait fait tomber dans l’instant tout l’effet de son discours enflammé. Mais, tout de même, le fait qu’il est essayé de la faire bassement chanter était resté en travers la gorge de la guérisseuse.

« Et vous ! Oui vous le grandiloquent, le moulin qui brasse de l’air ! Je vous interdis de m’accuser seulement pour pavaner devant cette petite mijaurée stupide !
Vous vouliez prétendre avoir lu dans mon âme, alors je prétends lire dans le vôtre ! J’y vois un beau parleur ! Un trousseur qui ne fait que prendre ce que les naïves et les catins veulent bien lui donner, qui ne se liera jamais sous la bonne garde d’Anür ! Un dépravé !
SI j’étais vous j’aurais plus peur que n’importe qui de ce coquillage !»

Tous les quidams passants près avaient pu entendre sa diatribe outrée a eu de s’en faire leur propre opinion, du moins, s'ils en étaient seulement capables.

« J’ai à faire et vous tous aussi ! Tonna-t-elle. Comme mon avis vous intéressait, le voici ; Il est donc de laisser filer le temps, si vraiment c’est un châtiment la Déesse nous le fera savoir plus clairement. »

Citation :

CHAR de Clothilde : 14
Résultat : 13 réussi.

La conviction et l’autorité dont avait fait preuve la jeune femme avaient coupé net quelques réfractaires qui auraient été d’avis de lui chercher encore quelques crosses. Puis sa colère et le fait qu’elle émette un avis avait ravisé les autres. Si c'était elle, qu’elle était bien une sorcière et qu’elle était ainsi capable d’abîmer les champs qu’arriverait-il à ceux qui la défierait un peu trop ?
Aucun des habitants présents ne voulait le savoir.

Avant qu’il ne parte, Clotilde s’était précipitée vers le grand blond, Iran ? Ian ? Ivan ? Elle ne se souvenait plus de son nom, sûrement ne l’avait-elle entendu qu’une seule fois au détour d’une conversation dans la rue ou dans un champ. Il était le seul dont les mots l’avaient réellement touchée, ou plutôt intriguée, le seule qu’elle considérait comme réellement problématique. Elle lui attrapa le poignet, sans brutalité, un geste seulement un peu vif, facilement explicable par l’empressement de l’attraper avant qu’il ne s’éloigne trop.

« Je peux faire quelque chose pour vos écorchures aux mains … Pour le bien de nos champs et pour ma bonne volonté. »

Faisant un geste de sa main libre elle l’invitait à entrer dans la cabane où elle avait élu domicile quelques jours plus tôt.

« Messire, Messire ! »

La voie avait l’air empressée et le bruit de maille qui bloblotait au rythme d’une course un peu pénible retentissait entre les petites maisons de Genevrey. Un homme une petite quarantaine cherchait Scarocci, avec le départ du nobliau, il était celui qui ressemblait à un noble à une figure d’autorité plus haute qu’un petit milicien de campagne.

«Faut qu’vous voyiez ça ! »

Articula le messager de fortune entre deux souffles légèrement sifflants.

« Comme les braves gens ils étaient un peu agités, qu’on s’est mis à faire des rondes pour essayer de trouver les tirs aux flancs, puis dissiper les attroupements un peu trop grand. Pis qu’en passant derrière ‘temple, bah qu’on a trouvé une brèche dans la palissade. Y’a de quoi y faire passer un homme … ‘Fin faut que le gars il soit motivé, mais si qu’il est pas trop gros, y passe. »

L’homme d'armes reprit un peu de contenance, et de prestance, s'il en avait jamais eu un jour, avant d’inviter Monsieur Corbera à le suivre pour le guider au travers de quelques ruelles. Le Chevalier ne le suivait peut-être pas, il n’en avait aucune idée, trop absorbée par sa mission, il ne s’était même pas retourné, pour voir s'il le guidait effectivement.


Le temple est l'édifice sur la gauche, celui avec le petite truc rond derrière et les trois petits dessin dans le rectangle. Le trou se trouve derrière la maison derrière le temple.

Citation :

Ivan, je t’invite à m’envoyer par MP si tu acceptes « l’invitation » de Clotilde à parler à l’abri des oreilles pas très discrètes. Si oui, pense à me dire ce que tu lui demanderais, je t’enverrais la teneur de ses réponses pour que l’on puisse enchaîner fluidement la semaine prochaine.

Messieurs, qui ont raté leur jet et se sont retrouvés dispersé avec le reste de la foule, voilà ce que vous pouvez verrez si vous allez voir le trou dans la palissade :
Le trou n'est en effet pas si grand, mais pas petit non plus, en effet un homme pas trop corpulent, pas trop musclé peut passer par là avec un peu de motivation et déchirant peut-être un coup ses vêtements. Il est surtout assez en bas de la palissade, là ont si on ne regarde pas directement, il n’est pas évident à voir. L’endroit où il se situe, derrière le temple inoccupé, est calme avec assez peu de passage, ça se voit au sol moins retourné.

Le milicien sait pas trop depuis quand c’est là. Ils y vont rarement. De base le village est plutôt calme et grâce au travail des gars de la défense y'a très peu de brigands de mordeurs dans les parages. On les appelle surtout pour séparer les bagarres d’ivrognes ou pour contraindre les volontaires pas très volontaires.

À ceux qui iront voir le trou dans la palissade, merci de le me faire parvenir que je vous envoie les détails que vous pourrez possiblement voir en plus (cous réservent de réussit un jet d’INT).
Si vous avez des questions, si vous avez besoin d’un détail pour vous aider dans la rédaction de votre réponse, n’hésitez pas à m’envoyer un MP.

Citation :

Jet bonus pour Haral
(Parce que qu’il se tape Tiphaine ou non ne changera absolument rien à la trame de l’intrigue)

CHAR d’Haral : 10
Bonus de +1 pour Séduction.
Bonus de +1 pour Baratin.
Résultat : 2 réussit.
GG, t’as fait complètement fondre la blondinette. Ce soir elle te rejoindra toute gênée là où tu dors pour te « remercier » comme il se doit de l’avoir si ardemment défendue :v

“Et vous! Oui vous le grandiloquent, le moulin qui brasse de l’air! Je vous interdit de m’accuser seulement pour pavaner devant cette petite mijaurée stupide! Vous vouliez prétendre avoir lu dans mon âme, alors je prétends lire dans le vôtre! J’y vois un beau parleur! Un trousseur qui ne fait que prendre ce que les naïves et les catins veulent bien lui donner, qui ne se liera jamais sous la bonne garde d’Anür! Un dépravé! Si j’étais vous j’aurais plus peur que n’importe qui de ce coquillage!”

    Si la gueuse ne semblait réellement rien savoir, ou du moins rien qu’elle n’était prête à révéler, elle n’y allait tout même pas de main morte. Un beau parleur certes, un trousseur peut-être, mais un dépravé certainement pas. Haral eut une pointe de chagrin à l’idée de l’image qu’il renvoyait, il faisait une nouvelle fois les frais de son exubérance mais n’était pas prêt à s’écraser, enfin pas totalement.

    “Mon âme est à mille lieues de pouvoir être appréhendée par une gueuse telle que vous Ô vile sorcière. Sachez que cette petite n’est ni mijaurée si stupide et qu’elle est à présent sous ma protection, aussi je vous prierai de surveiller votre langage car il ne sied point à de si belle oreilles d’entendre de telles âneries..” Sa logorrhée l’entrainait et il se dit que finalement non, il ne s’écraserait pas plus qu’il ne s’excuserait. “Quant à votre jugement, votre mépris me passe au dessus de la tête comme le pigeon de Sieur tardif.” Se tournant vers Sinaël il ajouta. “Mesquin dites-vous? Mon comportement peut bien vous incommoder messire je n’en ai cure, surveillez cependant votre volaille car si d’aventure elle voletait trop près de mon Luth je serais contraint et forcé de l’occire, dussé-je affronter votre courroux.”

    Haral prit Tiphaine par la main et s'apprêtait à l’entraîner vers le village quand un messager haletant et exsangue vint quérir maître Scarocci à propos d’un trou dans la palissade, un petit trou disait-il, mais l’affaire pouvait se révéler dangereuse et tout le monde prit ses propos très au sérieux.

    “Mais voilà qui est fascinant, j’avoue nourrir depuis toujours une fascination pour les interstices en tous genres! Il me tarde d’explorer plus en avant cette sombre cavité. Messires, en avant! Peut-être la mort nous attend-elle au sortir de cette cavité mais étant le plus svelte d’entre nous je me désigne céans volontaire pour y pénétrer.” Sa main trouva celle de Tiphaine qu’il serra délicatement. “N’ayez crainte ma mie, nous sommes en parfaite sécurité. Me feriez vous le plaisir de cheminer à mes côtés?”

    Une fois le petit groupe sur place le preux chevalier Scarocci s’avéra davantage une présence imposante et rassurante qu’un fin limier tant il était colossal. Il avait néanmoins le mérite d'apaiser la populace avec qui il semblait avoir tissé des liens. Haral tendit son Luth à Tiphaine et commença à observer les alentours de la palissade, il se sentait étrangement léger sans ce poids familier sur son épaule, presque nu, mais il était hors de question pour lui de risquer d’endommager son fidèle compagnon.

    “C’est effectivement un orifice des plus étroits, par chance les dernières pluies ont humidifié ses contours, sans quoi il eût été fort laborieux de s’y glisser.” Haral s’agenouilla sur le sol non sans adresser un regard rassurant à sa compagne et s’allongeant dans la boue il rampa dans l’ouverture, à la fois inquiet de ce qu’il pourrait y trouver et rassuré par la présence d’hommes armés juste derrière lui.

Les tentatives diverses des compagnons, consistant à amadouer, rassurer et accuser la sorcière n'eurent que peu d'effet sur cette dernière qui les envoya tous paître un à un avec autorité. Tous, sauf le grand blond, Ivan, qu'elle invita à venir dans sa cabane, avant de claquer la porte de cette dernière avec autorité, faisant sursauter Bidigon qui était en train de dévorer le parterre de fleurs de Clothilde.

Heureusement pour Scarocci, qui se sentait bien embêté après avoir été mouché devant tout le monde, un paysan arriva à tout rompre vers lui, l’appelant Messire, ce qui, évidemment, fit sourire le chevalier jusqu'aux oreilles. Dommage que personne ne puisse le voir derrière son casque. Il pivota sur lui même, accueillant le paysan dans ses bras.

" Holà mon brave ! Calmez vous, un peu de repos ! Qu'est ce qui se passe ? " demanda le noble boiteux. Tout en écoutant les explications du coureur essouflé, ponctuant ces dernières de "hum-hum", Scarocci détacha sa gourde et la dégoupilla, avant de la tendre au messager.

" Et bien, allons voir ça ! " Il siffla et Bidigon renâcla, arrivant vers lui avant de se pencher legèrement. D'un geste souple, Scarocci se mit en selle. Pas question de marcher lorsqu'il était possible de chevaucher son fidèle destrier. Il écouta les explications du paysan en silence, menant la petite troupe. Le trou dans la palissade était en effet assez étroit et un homme trapu comme Scarocci n'aurait jamais pu y entrer. Le barde proposa de s'y glisser, et Scarocci approuva.

" Bon plan mon ami. Un homme aussi agile que vous n'aura aucun mal à s'y glisser. "

Alors que le barde commencait son exploration. Scarocci sembla avoir une idée. Il regarda le trou, la palissade, la maison derrière, fit quelques pas pour regarder le temple, puis le ciel, suivi par les quelques péquenauds du coin.

" HumHumHum.... hum ! "

" Un... un problème messire ? " demanda le messager d'un air inquiet. D'un geste effroyablement fluide et rapide, au point que son bras, pendant un instant, semblait flou, Scarocci dégaina Gae Bolg, et tout le monde eut un mouvement de recul... avant de voir qu'il dessinait sur le sol boueux, utilisant la pointe de son épée comme crayon.

" Vous... vous faites quoi ? "

" Je dessine le plan du village ! Hors de question pour moi de protéger un endroit que je ne connais pas comme ma poche ! "

Un cercle s'était formé autour du chevalier, qui avait posé un genou à terre pour dessiner, le bruit de l'épée raclant la terre et la boue ponctuant la discussion.

" Là, c'est la forge. Là, l'auberge. Ici, la palissade, et le rectangle, c'est le temple... " commenta le chevalier en dessinant un plan quasi-parfait du village, enthousiasmé comme un gosse.

" C'est euh... bizarrement dessiné messire. "

Scarocci se retourna lentement vers le paysan, avec de reprendre son dessin en râlant. " C'est un plan, normal. Ensuite, oui, en faisant un peu de perspective, comme ca... " Les spectateurs tournèrent la tête sur le côté pour suivre l'évolution du dessin.

" Et ici, le trou ! VOUS VOUS EN SORTEZ HARAL ? " demanda Scarocci. On ne voyait dépasser que les pieds du pauvre barde, apparemment legèrement coincé dans le trou de manière temporaire.

Scarocci regarda son plan, reconstituant dans la tête le chemin que les habitants faisaient pour aller aux champs en partant de la ville, puis, le chemin du retour, établissant une sorte de plan aérien de tête.

" Donc, après les champs, on arrive par la grande porte et... HAHAHA ! J'AI COMPRIS ! regardez ! Grâce à ce trou... n'importe qui peut aller de la ville aux champs vandalisés discrètement, sans passer par la porte, et sans être vu par quiconque ! Il suffit d'aller dans ce coin du village, et hop ! On sort sans problème ! "

Les gens réfléchissaient à ce que cette révélation voulait dire. Scarocci, naturellement, le faisait à voix haute.

" Je doute que quelqu'un utilise ce trou pour faire des heures supplémentaires en douce ou comme simple raccourci. Il y a clairement des intentions maléfiques dans les allez-retours répétés dans ce trou humide. Je n'aime pas tirer de conclusions hatives, mais... avec ce nouveau passage, n'importe qui d'aussi habile ou mince que notre barde aurait pu faire ce joli coquillage dans nos champs, au nez et à la barbe de la plus habile des sentinelles ! "

Ivan n'avait pas hésité, il avait suivi la femme dans son antre, se doutant que Clotilde avait perçu le sens de sa phrase. Il reste néanmoins sur ses gardes, ayant toujours un petit couteau sur lui. A l'intérieur, il y a des plantes qui sèchent, des bocaux variés, sans doute des restes de l'ancienne "propriétaire" des lieux, qui aura laissé de quoi permettre aux gens de se soigner.
Après avoir laissé plané quelques minutes de silence, il prends la parole.

"Je vais parler sans détour, votre pendentif, j'ai vu le même sur un des paysans, et je soupçonne que vous soyez tout deux des partisans d'Etiole, et qu'il y en ait même d'autres.
En soi cette preuve n'est pas suffisante pour moi pour vous dénoncer.
Je veux savoir si votre culte a un rapport avec ce coquillage dans les champs, et si vous auriez un intérêt à ce que les récoltes ne se fassent pas.
Si vous me répondez avec franchise et que vous ne nuisez à personne, je ne parlerais pas des pendentifs à qui que ce soit. "

Ivan sait qu'il a un moyen de pression mais espère obtenir une certaine confiance sans devoir en arriver aux menaces.
La femme le regarde de bas en haut et de haut en bas, mais elle ne dit rien.

"Etiole ? Qu'est ce que c'est ?"
Puis je vois pas le rapport entre un loup et un coquillage... Les loups aimaient assez peut la mer au dernière nouvelles."

Clothilde mesure ses paroles autant que ses gestes, et elle se saisit d'un récipient contenant une pâte épaisse et grumeleuse verte pour s’approcher du fauconnier.
Un sourire un peu crispé étire ses lèvres de l'homme à ses paroles, et a un léger mouvement de recul quand elle s'approche.

"C'est quoi cette mixture?Y a quoi dedans?"
"C'est à base de Calendula, pour vos mains."

Le fauconnier grogne légèrement mais se laisse faire, il reconnais légèrement l'odeur de la plante et tend ses mains vers elle.

" Vous jouez les ignorantes alors. Dîtes-moi donc ce que signifie alors ce loup, et pourquoi le Hubert il aurait exactement le même hein.
Entendez-moi bien, si vous restez réfractaire à me dire quoi que ce soit, je me verrais dans l'obligation de parler à quelqu'un de ce que je sais sur cette forme de pendentif. Le culte d'Etiole est plus que mal vu dans la région... Pour beaucoup c'est un faux dieu, un imposteur, et ses partisans sont des hérétiques. "

Ivan n'était pas du tout du genre à dénoncer les autres. Il espérait que la menace suffirait à convaincre cette femme de parler.

"Faites-moi confiance, je ne vous veux pas de mal et serais sans doute bien plus compréhensif que d'autres sur ce sujet. Vous savez, moi aussi j'ai eu mon lot de malheur et je vous assure que parfois, je ne sais plus trop ce en quoi je dois croire.."

A cet instant, il regarde Clothilde droit dans les yeux et la sincérité pourra se lire dans son regard. Son calme doit jouer en sa faveur car elle consent à répondre une phrase pour le moins énigmatique, bien qu'elle semble agacée par la menace.

"Le Loup est un prédateur, un chasseur, les proie ne font plus long feu maintenant.
Qu'est ce que vous voulez de moi à me menacer et me demander de vous faire confiance quelques instants après ?"

Elle étale toujours sa mixture avec des gestes précis, ni doux, ni brusques non plus.
Ivan commence donc à comprendre que Clothilde n'est pas agressive envers lui, mais ne semble pas plus troublée que ça par les menaces. Il envisage la possibilité qu'il se soit trompé. Il l'écoute parler, admettant qu'il a été maladroit en la menaçant d'abord pour essayer de l'amadouer après. Il essaie de creuser un peu en mettant de côté la secte d'Etiole.

"Mieux vaut être un prédateur qu'une proie c'est ça? ça me semble logique.
Mais de qui pourriez-vous être la proie? les villageois qui ne vous aiment guère, ou y a-t-il autre chose?
Et devenez-vous une chasseuse alors? Et les champs sont-ils vos terrains de chasse? "

"Je suis amère, désabusée et méfiante, mais pas stupide, j'bien entendu parler de c't'Etiole, très d'ici. Je voulais juste voir si vous étiez pas dangereux, si vous alliez pas les inciter à me lapider comme celui qui tourne autour de l'autre blonde."

Elle n'a pas l'air de porter Tiphaine dans son coeur, mais ça ne l'étonne pas trop, ayant déjà pu voir l'adolescente glousser et colporter quelques ragots.

"Je suis leur proie, regardez les, regardez moi, coupable idéale.
Mais je ne suis pas assez revancharde pour saboter ma source de nourriture. "

"Ben c'est pas vraiment une fatalité. Vous êtes peut-être pas du coin à la base mais y a des gens qui peuvent bien s'intégrer. En plus vous avez des connaissances utiles, montrez aux gens vos talents, ils verront que c'est pas de la sorcellerie, ils cesseront de vous harceler. "
Et le Hubert? Il a quoi à voir avec vous?"

Il soupire légèrement.

"Je veux juste comprendre, et aider ce village avec les récoltes. Tout le village. Ça veut dire vous aussi. Car vous en faites partie, et vous semblez rendre pas mal de services avec vos connaissances. Peu importe ce qu'en disent quelques paysans mal embouchés.
Et maintenant que je vous ait dit ce que je voulais, peut-être attendez-vous de moi également quelque chose. "

Ivan la regarde intensément, un peu comme elle le fait. Les deux semblent se jauger.

"Soyez franche! C'est vous qui m'avez proposé de venir pour me soigner. Vous devez bien avoir quelque chose à me dire, puisque vous avez perçu les allusions que je faisais pour ne pas éveiller toutes les attentions..."

Elle a fini en silence de soigner les mains de Ivan et elle repose son pot.

"Hubert est seulement quelqu'un de j'ai croiser à mon arrivé à Marbrume, puis il à été enrôlé, et plus tard, je me suis déportée volontairement, puis on s'est retrouvé, c'est tout."

Clothilde ment et l'homme le sent bien , à sa façon de prononcer son nom, à sa façon de se tenir, qu'elle est plus liée à Hubert qu'elle ne veut bien te le dire. Et elle ne parle toujours pas du pendentif. Peur ou ruse? Ivan ne savait toujours pas trop comment la cerner ni ce qu'elle voulais vraiment.

Au même moment, quelqu'un qui se met à tambouriner à la porte et qui gueule assez bruyamment d'ouvrir avant de finalement entré, visiblement pas bien content. C'est Hubert.
Il voit Ivan et fonce sur lui, plus pour le forcer à décamper que pour le frapper. Il vocifère de laisser Clothilde tranquille.

"Elle m'a invité à entrer! Comprenez bien, je ne suis pas votre ennemi, je ne vous veux pas de mal. Quel intérêt j'aurais à vous chercher des noises? Le village est déjà bien assez divisé comme ça! Et ça n'est pas non plus pour la gloire ou la reconnaissance, je repartirais à Marbrume une fois cette histoire bouclée. "

La jeune femme, a un peu protester pour la forme au début, mais reste assez stoïque.
Ivan remarque que l'homme la regarde elle, souvent, comme pour lui demander son approbation. Un peu comme une jeune recrue regarde son supérieure pour savoir si il fait bien. Comme si, entre eux, c'est elle qui détenait un certain pouvoir.

"Hubert est un peu comme votre disciple c'est ça? Vous lui transmettez votre savoir, mais vous devez tous deux veiller à ne pas trop éveiller de soupçons. Vous lui avez donné le même pendentif que vous, il apprend encore, c'est pour ça qu'il le tripotait quand il était nerveux.
Mais pourquoi effrayer tout le monde en accusant la colère d'Anür? Pour détourner les villageois de chez vous? Pour qu'on vous laisse tranquille?"

Ivan essaye de poser les choses selon leur point de vue, pour qu'ils se sentent écoutés ou plus ou moins compris. Il n'évoque plus directement Etiole.

Si Clothilde se mure dans le silence, peut-être par peur de trop en dire, Hubert s'énerve encore plus, ayant l'impression que le grand blond le prend pour un con.

"Hubert n'est pas un disciple."

La réponse très tranchée de la jeune femme ne faire pas ciller l'homme, il est tout à fait en accord avec sa vision des choses quand à leur relation.

"Vous devriez partir, Le grand loup n'aime pas qu'on se mêle de ses affaires."

Il parle d'une voix basse, grondante. Le fauconnier sens qu'il doit battre en retraite, sans quoi l'autre homme deviendra encore plus violent...


*****************************************************************


Ivan s'est éloigné, un peu. Il est passé derrière la maison en face de celle de Clothilde, et a disparu de leur champ de vision. Il était pourtant décidé à en savoir plus. Il y a avait un petit bosquet, une succession de petits buissons où il pouvait être assez tranquille, tout en gardant un œil sur la maison de la "sorcière".

Il avait appelé en sifflant Lady, sa femelle corbeau qui l'avait accompagnée pour le voyage. La demoiselle était avec son maître depuis sa plus tendre enfance et ne pouvait le quitter pour longtemps. Cette mission au Labret aurait été trop longue pour laisser Lady toute seule à la volière. C'est tout naturellement que Lady l'avait accompagnée, bien qu'elle en profitait pour voler et vaquer à ses occupations d'oiseau régulièrement et quand son maître devait régler ses affaires d'humain.
Pour quiconque passait à proximité, Ivan faisait mine d’entraîner le corbeau, ce qui lui éviterait trop de questions.

Le blond attendait de voir quand Hubert repartirait. Mais il ne suivrait pas ce dernier, non. C'était Clothilde qui l'intéressait. Sitôt que le paysan serait reparti, Ivan enverrais Lady à sa fenêtre avec un message à une patte.

Contenu du message:

Citation :

HAB d'Haral : 9
Résultat : 3 réussi.
J'aurais tellement aimé que tu restes le cul en l’air, coincé dans la palissade, la déception

De l’autre côté du panneau de bois épais, Haral n’avait rien de plus à voir que l’étendue des champs autour du village. La végétation légèrement ondoyante dans une légère brise, le calme de quelques paysans en train de désherber une parcelle au loin On ne voyait que leur silhouette baissée se déplacer et se relever de temps en a autre. Au sol, entre sons ses quelques empruntent et la pluie qui avait eu lieu dans la nuit, il n’y avait pas grand-chose à regarder. Il y a bien des petits chemins qui court entre les différentes parcelles ou facilitait la navigation dans ce grand espace cultivé. La barde pouvait bien évidemment se rendre compte que ce que le chevalier pensait était vraie, de là où il se trouvait il ne voyait même pas les ouvertures dans les palissades, donc évidemment personne ne peut le voir, lui.

Du côté de l’intérieur du village, le milicien se gratta la tête, regarda Tiphaine suspicieux, visiblement pas bien heureux qu’une femelle se trouve dans son entourage, mais surtout dans le groupe qui essayait parlait d’un problème important. Les femmes, on parlait pas truc important avec elle, pas de la sécurité du village en tout cas. Mais l’autre là qui s’était glissé dans le trou, il l’avait ramené comme s'il avait peur que si elle s’éloignait de lui quelques instants, on la lui pique. Personne dans le village n'en voulait réellement au derrière la blonde, pas qu’elle était particulièrement repoussante, même s'il y en avait des plus charmantes, mais ils avaient tous bien d'autres chats à fouetter. Il y avait bien un milicien qui passait de temps à autre qui lui avait quelque peu conté fleurette, mais rien de plus, les supposées craintes d’Haral étaient un peu disproportionnées.

Mais finalement il ouvrit la bouche pour répondre à tout ce qu’ils avaient échangé.

« Genevrey, c’est paisible, parfois on a des agitateurs, mais c’est pas grand-chose généralement. Pis surtout qu’à part au début, bah on reçoit des petits groupes, j’aurais du mal à voir comment ils pourraient s’organiser pour faire un coup en douce à plus de trois ici …»

L’homme regarda autour de lui, pour évaluer qui était présent. Puis rajusta sa ceinture.

« Pis bon, c’est qu’on est pas tout ceux qui savent se battre ici, y’as les autres gars qui font le tour du village, et qui sont aux portes. Donc c’est que leur plan serait un peu couillon.

‘Fin dans tous les cas, sans le pourquoi on ne saura pas grand-chose. »

Et lui il voyait surtout que le trou là, il ne pouvait pas en tirer grand-chose de plus, il y avait un trou dans la palissade et quelqu’un s’en était probablement servi pour sortir à l’insu des gardes, mais ça, s’était qu’une théorie.

« Qu’est-ce qu'on doit faire Messire ? »

Fini par demander l’homme du Duc au chevalier et un peu aux autres aussi, les décisions de groupes, ça aidait à se sentir plus confiant.


Au niveau de la maison de l’herboriste, Ivan était sorti, n’ayant probablement pas voulu risque l’affrontement avec Hubert. Probablement pour continuer dans sa lancée qui était d’essayer d’amadouer Clothilde, mais aussi sûrement pour éviter toute blessure stupide, Hubert n’était pas si épais, mais en tant que travailleur des champs il n’était pas dépourvu d’une certaine force et se prendre un coup de sa part ne devait être guère plaisant. Peu après le départ du grand blond, le chien de garde de la prétendue sorcière était sorti, regardant rapidement aux alentours, avant de se diriger vers les granges. Il avait à peine disparu derrière la maison que le corbeau s’était posé sur le rebord de la fenêtre. Un oiseau aussi gros ne pouvait pas passer inaperçu, surtout que dans le village, il n’y en avait pas souvent de ces volatiles noirs.

La jeune femme s’approcha de l’animal, voyant qu’il ne s’envolait pas, semblant habitué à l’homme, elle le détailla quelque peu, pour finir par voir ce qui lui était accroché à la pâte. Intriguée Clothilde détacha le petit bout de parchemin… puis fronça légèrement les sourcils. Le fait était qu’elle ne comprenait pas les signes tracés, elle en savait pas lire. Un peu paniqué et contrarié par cet imprévu qu’elle ne pouvait pas appréhender, la femme referma la fenêtre après avoir fait s’envoler l’oiseau, sans réponse bien entendu.

Elle sortit quelques instants plus tard, un sac sur son épaule se dirigeant vers une des portes du village, celle qui était le plus proche de sa cahute, donc celle à l’opposé de la fontaine.

Citation :

Cette semaine pas de long poste à multiple jets =(

Si vous avez besoin d’une précision, d’un jet, ou de quel que soit d’autre, ma boîte à MP est grande ouverte.

Si besoin, vous pouvez également faire avancer le temps jusqu’au retour des travailleur des champs, qui se produit souvent légèrement avant le coucher du soleil.

Ivan, bien tenté, mais pas de chance xD
Si tu veux lui parler on peut faire comme la semaine dernière, ou tu peux faire complètement autre chose à ton bon plaisir.

La voix du chevalier tonna soudainement, arrachant à Haral un petit cri de surprise qui le fit sursauter, fermement inséré qu’il était dans son trou.

    "Et ici, le trou ! VOUS VOUS EN SORTEZ HARAL ?"

    Haral jeta un dernier coup d’oeil aux alentours et tenta d’avancer la tête du plus qu’il pouvait afin de ne rater aucun détail qui se fut avéré révélateur.

    “N’ayez crainte messire, j’ai une grande expérience quand il s’agit d’orifices, je savoure pour l’instant cette proximité des plus étroites avant de songer à m’en extraire, douloureusement. Toujours est-il que je n’y vois rien d’anormal, je m’avancerais même à dire que tout est parfaitement, drastiquement et anormalement ordinaire. Je n’engagerai point ma sécurité en m’engouffrant plus en avant dans cette bouche de l’enfer car je crains que vous ne soyez en mesure de porter secours au cas où de viles créatures démoniaques m’y assailleraient. Aussi je me presse de vous rejoindre monseigneur.”

    Sortir du trou fut plus aisé que d’y rentrer, Haral était quelque peu ébouriffé par son aventure souterraine mais ô combien soulagé de retrouver à la fois sa dulcinée et la rassurante proximité de Maître Scarocci. Quand il eut une idée, pour le moins tardive.

    “Maintenant que j’y pense, et bien que je sois revenu victorieux de cet infâme goulot rempli d’échardes, l’aventure eût pu m’être épargnée si nous avions simplement pensé à détacher les volatiles de ces nobles seigneurs en reconnaissance. Je vous agrée, la chose m’eût également privé de ce retour triomphal parmi vous mes amis mais elle nous aurait cependant assuré une certaine sécurité.”

    Haral se dirigea vers Tiphaine et lui prit la main. “Milady, que je suis content de vous retrouver! Je dois vous confesser que ces contrées étrangères au-delà de cette palissade manquent de vie sans vous, les couleurs y sont comme pales, fades, l’air est d’une sécheresse et le soleil semble froid. Vraiment ma mie, ce n’est point un monde dans lequel je souhaiterais vivre sans vous.”

    Le milicien semblait perplexe, pour lui il n’y avait rien à tirer de ce trou qui était désormais à ranger dans la case “trucs bizarres et incompréhensibles” de son esprit limité et comptait bien oublier cette histoire rapidement. Quoi de mieux pour se faire que de cesser immédiatement toute tentative de raisonnement et de s’en remettre à Scarocci pour tout ce qui était censé relever de ses “compétences”.

    ”Qu’est-ce qu'on doit faire Messire?”

    “Je vais vous le dire moi ce que nous devons faire Messire, comme vous le dites si bien et avant tant d’admiration. Voyez Messire comme la populace se presse aux portes du temple, Messire. Comme elle est effrayée par tous ces coquillages qui fleurissent on ne sait comment dans les champs, Messire. Car vous avez manqué à votre devoir, Messire. Alors je vais vous énoncer céans la suite des événements.”

     Le milicien n’avait rien fait de particulier mais sur l’instant que quelqu’un s'arroge le droit d’arrêter de penser était au delà de tout ce qu’Haral pouvait supporter.

     “Visiblement vos talents à la fois d’enquêteur et de milicien laissent à désirer, Messire. Nous autres allons nous occuper d’investiguer correctement cette dramatique histoire et tenter de rassurer les petites gens que vous êtes censé protéger, Messire. Quant à vous, je pense qu’il serait de bon ton de réparer ce trou, de la méthode que vous jugerez la plus appropriée. Messire.”

    Le petit groupe s’engagea ensuite dans les ruelles en direction du temple. Où Haral s’improvisa héraut de la joie et tenta d’amadouer les habitants apeurés qui se réfugiaient sous la protection des Trois .

    “Bien le bonjour nobles gens. J’ai bien conscience qu’en ces temps troublés de tels signes puissent vous alarmer, sachez que je le comprends. Mais sachez également comme l’a dit sieur Scarocci que ce coquillage peut tout aussi bien être une bénédiction, un signe qu’Anür nous enverrait afin de nous conforter dans sa croyance et nous donner du baume au coeur.”

     Les fidèles l’écoutaient désormais, interloqués.

     “J’aimerais donner une petite représentation ce soir sur la place du village ô nobles villageois, afin d’apporter un peu de joie et de divertissement à ceux qui travaillent d’arrache pieds à nourrir Marbrume. Sachez que vous avez toute ma sympathie ainsi que mon respect et que c’est avec le coeur léger que j’entreprendrai d’égayer votre soirée.”

    Le barde se tourna vers Tiphaine et lui murmura discrètement. “J’aimerais que vous me fassiez l’honneur d’assister à cette petite représentation gente dame, il se pourrait même que je vous chante une chanson rien que pour vous, dans un lieu que vous aurez choisi à l’abri des regards les plus indiscrets.”

Ivan a été surpris, il a bien vu la tête un peu perplexe de Clothilde. Il n'a pas pensé un seul instant qu'elle aurait pu ne pas savoir lire. En même temps, cela aurait du lui être évident.
Quand il la voit sortir, il se décide à la suivre. Qui sait si elle ne le mènera pas vers une nouvelle réponse.
Bien sûr, il sait qu'il ne doit pas se faire voir, aussi envoie-t-il Lady en éclaireuse. La corbeau pourra suivre l'herboriste en prenant de la hauteur et le fauconnier suivra facilement sa protégée.

Clothilde avance, sans se retourner. Elle franchit les portes du village et avance. Quelques personnes murmurent sur son passage, mais quoi de plus normal quand tout le monde la prend pour une sorcière? Quand au fait qu'elle soit hors de la cité, une cueillette aux herbes sera un prétexte plus que crédible pour justifier cela.

Le grand blond la suis toujours, elle et continue sans rien laisser paraître de suspect. Cela fait bientôt une heure qu'ils marchent ainsi. La femme n'est visiblement pas très suspicieuse, elle marche, imperturbable et semble se diriger vers la route reliant Usson à Salers.

Au bout de 2 heures et demi de marche, Ivan commence à comprendre qu'elle part pour plusieurs jours, le temps pour lui de faire demi-tour et il sera bientôt la nuit.
De retour en soirée devant la maison de l'herboriste, il s'approche de la porte pour la pousser et fouiller la maison.
Rien n'est fermé, rien de différent par rapport à ce qu'il a vu chez elle le matin. En poussant un peu l'observation, il remarque qu'il n'y a pas d'affaires personnelles, pas de vêtements, d'objets ou de souvenirs...pas de nourriture non plus. On dirait vraiment que Clothilde est partie définitivement.

Le fauconnier fronce les sourcils, il se sens un peu coupable. Est-ce son message qui a affolé la jeune femme et l'a fait fuir? Avant de quitter la chaumière, il remarque qu'il n'y a finalement rien de récent, pas d'herbes fraîches, pas de mortier utilisé ou de pilon sentant les herbes ou les potions. Comme si Clothilde n'avait fait aucune mixture ici. A se demander si elle avait vraiment les connaissances d'une herboriste...

Perplexe, il se décide à repartir vers le centre du village pour retrouver ses compagnons. Il est sans doute temps de s'ouvrir à eux de ses soupçons.
Le barde est en train de pousser la chansonnette, aussi le grand blond n'a-t-il aucun mal à se repérer.

Il fait signe au barde et à celui ou ceux qui seront éventuellement présent afin de se retrouver un peu à l'écart des badauds, et leur explique ses investigations.

- Je crois bien que la dénommé Clothilde n'ai finalement quitté le village. Elle semble n'avoir mené aucune activité d'herboristerie dans sa chaumière et semble avoir un lien de mentor, voire d'amante du paysan Hubert. Les deux arboraient le même pendentif en forme de loup, et Hubert a parlé du Grand loup comme une sorte d'esprit.
Je ne sais si vous connaissez quelque chose au dénommé Etiole, un faux dieu vénéré par quelques dissidents, avec pour symbole le loup. Bien sûr, Clothilde a tout démenti, mais ils cachaient nettement quelque chose tous les deux. Hubert reste la seule piste, et je suis intimement persuadé que ses pendentifs en loups ne sont pas anodins, ni une coïncidence.

Il regarda un instant les hommes qui l'écoutaient avant de conclure.

-J'ai besoin d'aide pour approcher Hubert à nouveau. Il s'est montré très agressif tout à l'heure. Il faudra s'y mettre à plusieurs si on veut l'interroger.
Ou bien avez-vous de nouvelles pistes?

Scarocci avait aidé à faire sortir Haral, l'écoutant faire son débriefing en hochant la tête d'un air concerné. Il posa sa lourde main sur l'épaule du milicien après que Haral les aient sermonnés.

" Pardonnez-le. Il s'emporte facilement ! " dit-il avec une voix forte et enjouée, avant de chuchoter " C'est un petit con comme les autres. Ne prenez pas ce qu'il dit personnellement. "

Il suivit le petit groupe et regarda le barde annoncer à tout le monde qu'il préparait une représentation, et qu'il invitait tout le monde à y assister.

* Vu comment il parle au peuple, je ne serait pas étonné que la moitié du village veuille l'écharper.. * se dit Scarocci, hésitant sur l'attitude et la suite des actions à mener. Il savait que sa silhouette, son statut et son épée pouvaient amener le calme, mais rester planté toute la soirée pour surveiller la représentation ne l'enchantait pas. Il s'agissait, ceci dit, d'une bonne idée. Le barde attirerait sans doute plusieurs personnes sur la place, et voir les absents pourrait être... instructif.

Il regarda Haral faire du gringe à la petite paysanne, rêveur un bref instant.

* Sélène me manque... * il laissa son esprit s'égarer quelques instants, avant de revenir à ses esprits, regardant autour de lui. Les deux fauconniers avaient disparus. Il aimait bien le blond... Ivan, celui qui avait réussi à se faire aimer de la sorcière et qui avait pu entrer dans son antre. Il aimait beaucoup moins l'autre, qui s'était ramené en retard avant de tous plus ou moins les insulter d'un air grandiloquent. Scarocci ne comprenait pas la manie qu'avaient certains d'imposer leur avis au visage des autres en essayant de les rabaisser au passage. Enfin. Les jeunes devaient bien s'imposer n'est ce pas ?

Lorsqu'il vit Ivan arriver, Scarocci se porta à sa rencontre, traînant sa mauvaise jambe derrière lui, vérifiant bien qu'aucune oreille indiscrète ne pouvait les entendre. Il l'écouta avant de répondre.

" Nous avons trouvé un trou dans la palissade du village, camouflé derrière le temple. Il permet à son utilisateur d'entrer et sortir du village pour aller au champs, sans que personne ne puisse le voir. Mais nous ne savons pas qui l'utilise. Et... "

Il baissa le ton.

" Même si je pense qu'il y a un lien avec ce symbole de coquillage, peut-être est-ce sans rapport. S'il y a lien, je ne serais pas étonné que le ou les conspirateurs soient déjà au courant de nos découvertes. Pour revenir à Etiole... je ne m'y connais point en religion locale. Et pour interroger Hubert, j'ai peur de ne pas vous être utile. Je reconnais que la discrétion et la subtilité ne sont pas mon fort. "

Il est un peu désemparé. Il se sent inutile. Il est ici pour protéger les gens des menaces concrètes, physiques, des bandits, des fangeux. Mais les protéger d'eux-mêmes ? de leurs complots intérieurs, leurs querelles religieuses ? Il n'est pas fait pour ça, il le sait. Il doute que quiconque l'écoute.

" Notre ami le barde va faire une représentation ce soir, et attirer beaucoup d'attention. Je ne doute point de son succès. Notre arrivée va forcer nos adversaires à bouger et à agir. Ils profiteront surement du fait que du monde sera concentré sur Haral. "

Ou alors, ils ne feront exactement rien, car ils savent qu'ils savent qu'ils feront quelque chose et donc ne feront rien... mais comme nous savons qu'ils savent que nous savons qu'ils savent... Il avait mal à la tête.

" L'autre fauconnier. Ou quelque soit le nom attribué, je ne sais pas s'il a un faucon et je ne sais pas différencier vos animaux. Sans offense, bien sûr. Il est du genre discret, et n'attire pas l'attention. Il pourrait nous être utile en tant que vigie. Et en fait, je pense pouvoir aider dans ce domaine. "

Il toqua son casque, souriant sous ce dernier.

" Je ne suis jamais aussi bien caché qu'à visage découvert. Je peux aller partout lorsqu'il fait nuit. Avez vous un plan ? Notre autre fauconnier, le barde et moi-même vous aideront " dit-il, préférant se mettre sous l'autorité du plus compétent de la bande.

[HRP: post court suite à celui de Scaro. N'hésitez pas à prévenir si vous vous joignez à nous avant le post de Thalie. Merci]

Ivan vit arriver le chevalier, Scarocci, qui ne passait pas inaperçu au village, mais justement, imposait une forme de présence qui rendait les habitants plus calme et respectueux semblait-il.
Il l'écoute parler de leurs autre découverte, le trou, le rapport incertain avec le coquillage. En fait, se disait le fauconnier, ils en étaient tous au même point.

Lorsque l'homme casqué ajoute qu'il n'est pas doué pour la discrétion, Ivan répond

- En fait, je songeais justement à donner dans quelque chose de plus musclé si nous devons trouver Hubert. L'homme est bien bâti et n'a pas hésité à me foncer dessus. Si je n'avais battu en retraite, il n'aurait pas hésité à m'attaquer plus violemment.

Il fit une pause pour réfléchir.

- Alors c'est le bon moment pour aller fouiner un peu, si nos adversaires imaginent en profiter un peu, nous les dérangeront peut-être. Mais par où commencer? J'ai vu ce matin Hubert se diriger vers les granges. Peut-être pourrions-nous aller y faire un tour. Si quelqu'un cherche a saboter les récoltes, ce lieu est stratégique.
Haral servira de diversion avec son concert. Quand à Sinaël, l'autre fauconnier, je vais envoyer Lady le trouver.

Le blond sortit de sa besace une fine lanière de cuir et la donna au bec du corbeau, qui le pris et s'envola dans le soleil couchant. Lady irait trouver Vicis et Sinaël et les mènerait jusqu'à eux s'ils le voulaient bien.
Après quoi les deux hommes vont vers les granges pour fouiller et voir si rien ou personne de suspect ne s'y trouve.