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 [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]

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Eurybia PyritForgeronne
Eurybia Pyrit



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyDim 1 Sep 2019 - 13:36

Eurybia s’était écarté les bras croisés, le regard hostile, mâchoire crispée. Le groupe avait opté pour la facilité, leur propre confort contre la vie d’un homme. Ils étaient tous des meurtriers, elle refusait d’en faire parti. Dès lors qu’ils décidèrent de tuer le supplicier, la forgeronne savait qu’elle choisirait les escaliers, juste pour ne pas avoir à rester avec les assassins. Abréger la vie d’un homme qui peut être sauver, juste parce que ça les arrange. La vie d’un muet borgne ne semblait pas valoir le coup de vivre à leur yeux, elle espérait qu’à l’avenir quelqu’un fasse un choix similaire quand ils seraient au plus bas. Ils la dégouttait, tous. Elle cracha au sol.

«  Peut-être qu’on aurait dû faire pareil avec toi. Abréger tes souffrances et te laisser te vider de ton sang dans le grenier, pas vrai ?  » siffla-t-elle entre ses dents. Son regard ambré fixait Iris. Iris et son comportement étrange depuis leur réveil au grenier. Ce que la survie faisait faire aux humains. Les choix et les pensées irrationnels que l’on peut avoir. Quelque part, elle savait que ses camarades avaient fait pour elle un choix censé, mais comme toujours, elle se protégeait avec ses illusion. Nier. Refuser. Tout et en bloque. Ils auraient pu le sauver, sinon la vie aurait été trop cruelle. Elle se détourna de la brunette, elle n’était plus son problème, elle ne la suivrait pas. A côté d’elle, Barral décida de prendre les escaliers. Même s’il avait été de l’avis général, elle décida de le suivre. Etait-ce pour s’épargner la présence de la meurtrière ou parce que l’idée de franchir cette porte sinistre ne lui inspirait rien de bon ? Et sans y penser, elle se mit à aider le milicien, alors que toute sa morale lui disait de laisser ce corps en paix. Elle ne mourrait pas bouffée par un cadavre. Après que tout le monde ait dépouillé le pauvre cadavre, elle décida d’utiliser sa rage d’une façon plus productive qu’à balancer des pics sur ses camarade. La forgeronne s’accroupit près de la la tête et sembla hésité en murmurant des choses inaudibles. « Puissent les fidèles tombés trouver du répit... » elle posa ses doigts sur les tempes du heaume et le tira doucement, prête à voir pour la première et dernière fois le visage torturé de leur victime. « Dans les bras de leurs paires, et dans les vôtres. » Elle retira le heaume et s’écarta brutalement à la vue de ce qu’il restait du visage de l’homme. Ils l’avaient tuer, et elle était complice. Ce cauchemar ne se terminerait-il donc jamais ? Elle se mit à s’acharner sur son crâne utilisant le heaume comme arme, de tout son poids et de toute sa force. Combien d’autres corps devraient-ils trouver avant la sortie ? Du sang commençait à gicler un peu partout, elle ne réfléchissait plus. Ce n’était plus un homme, c’était un danger. Combien de personnes devraient-ils tuer avant de pouvoir enfin rejoindre la clairière dans d’atroces souffrances ?

Elle s’arrêta.
Une marre de sang et de cervelle. Son estomac se serra tellement qu’il se tordit. Elle n’avait rien à vomir. Elle cracha au sol à nouveau et jeta le heaume aux pieds d’Iris. C’était son œuvre, le casque lui revenait.

Silence. Elle défie tout le monde du regard. Qu’ils la jugent, car elle en faisait autant. Qu’ils lui parlent, elle n’écoutait pas. Elle n’avait plus rien à leur dire. Barral avait placé Huit près de l’escalier, elle alla à sa suite, s’installant derrière.

« Pourvu que ça soit rapide. »fit-elle avec un ton cynique.

Citation :
- Eurybia éclate la tête de Huit
- Eurybia s'installe derrière Barral dans la glissade pour les escaliers vers l'Enfer.
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ArtoriasMilicien
Artorias



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyLun 2 Sep 2019 - 19:00
La situation devenait compliqué, le groupe qui était un élément si important dans cette aventure venait de se briser. Artorias avait choisi l'option de réfléchir et de tenter de sauver une personne, mais cette décision ne semblait pas plaire à tout le monde. Ils étaient impatients d'avancer, de sortir d'ici et de retrouver la routine dont ils avaient tous été arraché de force. Le problème, c'est qu'agir sur cette base n'était pas la bonne chose à faire. Oui l'homme en armure accroché au mur semblait souffrir, mais et si il y avait une chance de l'aider ? Il y avait énormément de sang autour de lui et des organes venaient même de tomber de son casque, autant dire qu'il y avait peu de chance de le soigner, surtout que le piège n'avait pas été résolu non plus... Donc pour se soulager, Iris avait pris une décision radicale, briser la nuque de cet homme. Une décision à la quel Artorias aurait très bien pu se rallier si une conversation avait été engagé, mais après tout, à quoi bon demander l'avis des autres quand on a peur et que l'on a l'impression que cet homme accroché au mur n'est qu'un signe sur le devenir du groupe. Il n'essaya pas de l'arrêter, Artorias observa simplement cette femme qui venait de trouver un second souffle dans la peur qui l’habitait, soit l'énergie du désespoir lui avait donné la force de réussir son coup du lapin à la première tentative, soit elle avait l'habitude de faire cela. Un détail peut être anodin, mais c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un faire ça, une femme blessée d'autant plus.

“Méfiez-vous de celle à la marque…”


Faisant tourner le message dans sa poche comme pour s'imprégner du message, il commençait lui aussi à sombrer doucement dans le piège de cet endroit. Iris vida verbalement son sac, elle parlait des trois après avoir tué un homme et avoir émis l'idée d'utiliser son cadavre. La seule à vraiment réagir fut la forgeronne qui ne semblait pas du tout apprécier son geste.


- Désolé de réfléchir à toutes les alternatives avant de prendre la vie d'un homme. Tu brises des nuques, tu parles d'utiliser un corps et tu oses invoquer les dieux, pas mal... Et tout cela sans sourciller, qui es-tu ? Je ne me souviens pas t'avoir vu dans la milice. Animé par le petit message dans sa poche, Artorias avait l'impression de comprendre. Mais était-ce le bon moment ? Surtout que cela ne ferait qu'enfoncer la division du groupe. Il se retint donc et se tourna vers les autres sans attendre de réponse. Prendre l'escalier ou trouver se qu'il y a derrière la porte, voilà nos deux options. Vous voulez vraiment vous séparer ? Cela me semble être la pire des idées, le nombre fait la force ! Et on ne sait pas les dangers qui nous attendent encore.

C'était la simple vérité, chacun avait déjà fait son choix et son discours n'y changerait sûrement rien. Mais lui se tournait déjà vers la porte. Il refusait de descendre en chevauchant le corps d'un homme, il espérait trouver dans la pièce une autre alternative. Maintenant que le brave homme était mort, les fils ne posait plus de problème. Artorias s'approcha donc de la porte et tenta de l'ouvrir...



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ZizanieMaître du jeu
Zizanie



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyLun 23 Sep 2019 - 21:52
  La substance blanchâtre qui recouvrait les marches n’avait rien d’autre à révéler que ce qu’elle était simplement, de la graisse, probablement végétale étant donnée son odeur à la fois neutre et âcre. Elle était aussi probablement inflammable, mais aucun d’entre eux n’aurait eu l’idée d’en approcher une flamme.

    À moins que…
Citation :
Jet d’observation

- Int d’Isaure : 12
  17 échec

- Int de Lyanna : 12
  2 réussi

    Il avait suffit d’un geste de la part de la jeune bannie, d’une poussée administrée sans états-d'âme pour que les gémissements du supplicié se muent en soubresauts puis s’interrompent. Définitivement. Si le ladre était mort, restait à savoir pour combien de temps. Rien n’était moins sûr en ces temps troublés que la durée de vie - et de mort - d’un quelconque humain. Peut-être que son absence d’yeux et de langue en ferait un prédateur moins efficace? Ou peut-être pas. Et personne ne souhaitait tenter l’expérience pour autant. Alors la prudence restait de mise, et après une fouille au corps qui ne révéla rien de particulier hormis une multitude de blessures encore ouvertes et de cicatrices celles-ci plus anciennes. Huit comme il était surnommé, était visiblement un homme d’armes, son armure ensanglantée était peut-être un leurre mais son corps et ses stigmates contaient les récits de mille batailles et d’autant de guerres. Quel drame qu’une vie de gloire soit ainsi réduite à un amas de chair torturé, enfermé dans les méandres d’un manoir sordide.

    Triste sort.

    Sans égard ni pour sa vie ni son trépas Huit fut installé tel une vulgaire malle en haut des escaliers vermoulus, prêt à dévaler la pente sans avoir son mot à dire. Mais l’horreur en ces lieux ne semblait pas connaître de limites, et la prudence la plus élémentaire imposait que l’on désacralise encore un peu plus sa dépouille. C’est la forgeronne, la femme-homme comme avait un jour dit un homme-oiseau, qui s’accomoda de la sale besogne à laquelle tous pensaient sans oser l’exprimer. Et la jeune femme d’ôter le heaume du mort sans piper mot, révélant des traits autrefois certainement doux et gracieux, désormais maculés de sang et déformés par la douleur et la peur.

    Un coup. Puis deux. Puis plus qu’aucun d’entre eux ne pouvait et souhaiter compter. C’est qu’un crâne ne se défonce pas aussi facilement qu’on pourrait le croire, et les morts prennent souvent malin plaisir à rendre la tâche impossible à leurs successeurs. La peau céda en quelques instants, aspergeant les alentours et la jeune femme de gouttelettes de sang encore chaud. Puis le bruit des coups devint plus sourd, plus creux plus étouffé. Et l’os céda bientôt pour révéler à tous son triste contenu. Huit n’avait désormais plus de visage, pratiquement plus de tête, mais la forgeronne continuait de frapper encore et encore, enfonçant le crâne du mort en expulsant ce qu’il contenait sur elle et aux alentours.

    Épuisée, haletante et probablement honteuse cette dernière jeta le heaume en direction d’Iris. Et manqua son coup. Le heaume roula et tous purent le voir tomber sur la première marche, rouler sur la deuxième et la traverser presque aussitôt. Le bois était aussi pourri et fragile qu’il en avait l’air. Mais si un simple homme emportait une marche avec lui, qu’en serait-il d’un groupe entier?

    D'aucuns auraient pu penser que l’insulte s’arrêterait là, que Huit, mort parmi les morts et définitivement immobile avait ainsi gagné son repos éternel.

    Que nenni.
Citation :
Ouverture de porte

- Hab d’Artorias : 10
  5 réussi

    Le milicien borgne et la forgeronne couverte de sang prirent place sur le mort, prêts à se servir de son corps et de son armure comme rempart aux marches et aux morceaux de verre dont elles étaient recouvertes. Avant que tout ne dégringole, au sens propre comme au figuré, le second milicien ouvrit d’une main peu assurée la porte désormais libre de tout obstacle armuré. Cette dernière résista quelque peu et finit par s’ouvrir en grinçant. À l’intérieur le même fatras que dans le grenier d’où ils étaient sortis, et au centre le même numéro sordide de chaînes et de liens. À cela près que les corps qui attendaient là ne dataient pas d’hier. Les cinq squelettes décharnés gisaient au milieu d’un capharnaüm de pots et de jarres brisés. Eux n’avaient pas trouvé leur clef, qu’une mort lente et certainement d’une horreur au-delà de tout entendement.
Citation :
Chute mortelle

- Hab d’Eurybia : 17
  4 réussi

- Hab de Barral : 14
  11 réussi

Dommages collatéraux

- End d’Eurybia : 14
  11 réussi

- End de Barral : 14
  9 réussi

    Tandis que la luge funèbre s’apprêtait à prendre son envol vers sans doute une autre épreuve encore plus sordide, un bruit sourd retentit dans le grenier au dessus de leurs têtes, comme si quelque chose venait d’exploser. Et tandis que les deux fous s’élançaient dans les marches tous purent entendre les croassements outrés d’un corbeau qui, dérangé une fois de plus, s’enfuyait à tire-d’ailes. Que fuyait-il exactement? Tous n’avaient aucun moyen, ni probablement aucune envie de le découvrir. Ils ne purent qu’observer leurs deux compagnons dévaler cet escalier maudit sur le torse d’un homme qui l’était tout autant.

    Si les deux fous s’en tirèrent sans blessures sérieuses, quelques coupures et contusions sans gravité, Huit lui ne dut son intégrité qu’à son armure mise bien à mal par la funeste glissade. Les dernières marches cédèrent avant l’arrivée et ils ne purent que rouler pour éviter la chute, tandis que lui s’écroulait mollement sans les morceaux de verre et de bois vermoulu.

    Cette dernière pièce était vide de tout meuble, et les fenêtres qu’elle possédait étaient toutes barricadées de lourdes planches de bois. Entre eux et la lourde porte qui semblait être la sortie tant attendue, tant désirée, se tenait une grande table en chêne sur laquelle un poignard était planté, fixant un morceau de parchemin à même le bois.

    Tout ne semblait pas - encore - terminé.

Citation :
Salut à vous!

Fraîchement rentré de vacances, désolé pour ce délai, on repart de plus belle! Globalement j'ai pas grand chose à vous dire, vous êtes des grands malades mais ça vous le saviez déjà! Alors je vous ai rajouté une petite couche de sale histoire d'agrémenter la soupe de cervelle!

Vous arrivez au bout de votre périple, bon courage et bonne chance! Twisted Evil
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Lyanna DesrosesVoleuse
Lyanna Desroses



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyLun 30 Sep 2019 - 19:57
C'était avec consternation que Lyanna regardait la forgeronne s'acharner sur le pauvre cadavre de Huit. Elle était en colère, furieuse que Isis n'ait laisser aucune chance à l'homme de s'en sortir, qu'aucun d'entre eux ne l'ait empêché et ait essayer de sauver la malheureuse victime des sévices de leur bourreau. La blonde craquait, ça semblait clair à la voleuse. Comment le lui reprocher? Ne se retrouvaient ils pas tous prisonniers d'un jeu infernal, où leurs nerfs, leurs sens, leurs capacités à survivre étaient mis, depuis le départ, à bien rude épreuve? Mais Eurybia n'avait pas la bonne cible dans sa ligne de mir. Ils n'y étaient pour rien, eux, ils étaient dans le même bateau. Et parfois, il faut faire des sacrifices, mettre ses valeurs de côté, si l'on veut s'en sortir.
C'était bien malgré elle que Lyanna avait laissé à la brune toute la sale besogne, prise de relais par la femme à bonne carrure qui s'était charger d'envoyer de manière définitive le corps du mort dans l'autre monde. La rousse était comme détachée à la situation, impuissante, subissant juste les événements, se contentant de jouer selon les règles qu'elle n'avait pas d'autres choix que de suivre. Dans leur groupe, ils étaient tous très différents. De nature, certains d'entre eux étaient ennemis, là au dehors. Ici, ils se devaient d'être des alliés, de travailler en équipe, de s'entre-aider. Si la collaboration n'était pas aisée, ils se devaient pourtant d'essayer. C'était leur seule chance de s'en sortir.
Néanmoins, Lyanna espérait au plus profond d'elle même que tout ceci serait bientôt terminer. Elle commençait à se lasser de ces épreuves interminables, glauques et tordues de surcroît, ainsi que de ces pièges aussi désagréables que mortels.
Deux groupes se formèrent : Eurybia et Barral se serviraient de Huit comme d'une luge pour dévaler les escaliers. Quand aux autres – Artorias, Isis et elle même -, ils passeraient la porte sur laquelle avait été attaché, un peu plus tôt, le cadavre du défunt.
Lyanna passa devant le milicien pour découvrir une scène qui lui était terriblement familière, et pas moins sordide que le reste. Comme eux, un peu plus tôt, un groupe d'individus avaient été menottés par les chevilles par des chaînes d'un métal solide, reliées les une des autres en un poteau central. Son estomac, pourtant, se retourna en découvrant qu'à l'inverse d'eux, aucun des protagonistes n'avaient réussi à se défaire de ses liens. Ils devaient être là depuis un sacré moment, car tous, morts depuis longtemps, n'étaient désormais plus que des squelettes éparpillés dans le même bazar que le grenier dont ils venaient. Là encore, des jarres, des pots, des débris... Une odeur de mort régnait dans la pièce.
A ce même instant, un grand bruit sourd dans les escaliers attira son attention. La luge ne s'était pas tout à fait passé comme avait prévu l'autre groupe, et on entendit un bruit de chute, de fracas, suivit de quelques gémissements plaintifs. Lyanna s'approcha du rebord et observa l’obscurité du vide. Il faisait trop sombre pour qu'elle y vit correctement ce qui avait pu se passer.


- Est-ce que tout va bien, là en bas? Rien de cassé?

Elle attendit qu'on lui réponde, avant de poursuivre.

- Qu'est-ce que vous voyez? Y-a-t'il une sortie? Quelqu'un? Le signe d'une autre épreuve ou de nouveaux pièges?

Là encore, elle écouta le rapport qu'on lui ferait peut être, avant de se détourner de l'escalier pour s'intéresser à nouveau à la pièce qui servait de tombeau à leurs malheureux prédécesseurs. Elle jeta un coup d’œil à ses deux compagnons.

- Bon... Mieux vaut ne rien laisser au hasard... Je vais faire un rapide tour de la pièce, pour m'assurer qu'il n'y a pas d'autres indices ou objets qui pourraient nous être potentiellement utiles... Si vous voulez me suivre, faites attention : il y a sans doute des pièges cachés, là encore. Et ils sont peut être différents de ceux que nous avons nous même subit.

La sorte d'explosion qui avait résonner dans le grenier au-dessus d'eux en même temps que la descente de ses compères l'inquiétait quelque peu. D'autant que le maudit corbeau qui avait faillit causer leur perte – la bonne mauvaise foi – dès le départ de leur périple reprenait son chant agaçant. Mais pas le temps de faire marche arrière, mieux valait avancer vite et méthodiquement et sortir au plus vite de ce manoir infernal.
La voleuse entra avec milles précaution dans la pièce sombre. Elle prenait garde à chaque fois qu'elle posait le pied, observait autour d'elle avec minutie. Approchant d'un premier squelette, elle ne put s'empêcher de faire une remarque, plus pour elle que pour ses compagnons.


- Au moins, ceux là ne risquent pas de nous causer des ennuis...

Elle s'appliqua à fouiller les vêtements des malheureux, un à un, tâchant de ne pas trop fixer leurs orbites vides et leurs mâchoires souriantes. La terrible expression de la mort... A glacer le sang... Il lui fallait rester concentrer, trouver l'objet de leur solution. Une clef peut être? Un mot laissé à l'intention de qui voudra? Une arme, qui leur permettrait de se défendre en cas de pépins plus terribles encore? Ou peut être de quoi descendre l'escalier, avec plus de précaution? Un autre chemin à emprunter... Bref, n'importe quoi.
Après l'examen des corps, elle fit le tour de la pièce, tâtant les murs, dégageant le sol de son pied toujours en faisait très attention.
Quant aux jarres, elle préférait s'en tenir éloigner. Lorsqu'ils s'étaient trouvé dans leur propre geôle, les pots s'étaient avérés à double tranchant : si certains leur avaient permis d'avancer, d'autres, au contraire, renfermaient des pièges tout prêt à les surprendre.
Lorsqu'elle aurait finit, et à moins qu'elle ne trouve une nouvelle issus à la prison, Lyanna irait surement affronter le dangereux escalier pour rejoindre l'autre groupe. A l'intention des autres encore en haut, elle ajouta :


- Il faudrait passé chacun notre tour, dans l'escalier, et se retenir autant que possible au mur si jamais les marches cèdent. Il n'a pas l'air solide, et en plus de cela terriblement glissant. Je doute qu'il supporte tout notre poids ensemble.

Bien sûr, si elle devait descendre l'escalier infernal, elle appliquerait elle aussi ses propres conseils.


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Isaure HildegardeBannie
Isaure Hildegarde



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyJeu 3 Oct 2019 - 13:23
- « Peut-être, mais si vous aviez fait ça vous seriez tous encore en train de vous apitoyer sur un mort vivant. » je la dévisageais « Il y a une différence entre sauver qui est encore vivant et offrir davantage de souffrance à un mourant. »

Immobile, je n’avais pu qu’aviser celle qui me semblait soudainement hostile. Devais-je sans aucun doute le paraître moi aussi, après mes agissements. Mon regard s’était fait plus dur, plus froid et mon expérience à l’extérieur des murs me poussait sans aucun doute à être plus cruelle que ce que je n’aurais bien voulu montrer. Ma voix fluette n’était devenue que froideur, s’enfonçant dans une tonalité grave que je ne me connaissais que très rarement. Je jugeais ce groupe, oui, je jugeais cette bande d’incapables qui me semblait tout bonnement suicidaire, juste bon à mourir au milieu des marais. Il y avait des règles pour survivre, des règles que même des bambins pourraient comprendre, du moins, l’avais-je cru naïvement avant de me retrouver ici avec des ignares. Un frisson désagréable avait fini par parcourir mon dos, alors que mes doigts se crispaient sur eux même, se renfermant, s’enfonçant dans une paume pourtant bien déjà bien abîmée. Il aurait été simple de céder à une pulsion, simple, mais pitoyable de provoquer ce que, sans aucun doute, celui qui nous observe cherche à faire : nous monter les uns contre les autres. Pour autant, il me venait difficile de respirer en leur compagnie, difficile de supporter que « ça » puisse vivre parfaitement protéger du danger, alors que des plus méritants crèves la gueule ouverte dehors. La trinité à bien souvent des projets qui me semblent obscurs, puisse-t-elle seulement savoir ce qu’elle fait.

Inconsciemment, mes dents étaient venues percer mes lèvres désormais abîmées par l’environnement, craquelé. Une perle rougeâtre avait dû sans aucun doute faire son apparition, rapidement essuyée par ma langue et un léger mouvement de pincement des lèvres. Révoltée, je ne parvenais pas à me calmer, ni même à comprendre ceux qui n’avaient visiblement pas le moindre instinct de survie. Ce n’est qu’un instant, en avisant les deux autres que mes doigts, mes poings avaient fini par se détendre. Chacun avait son lot d’angoisse, de colère, d’incompréhension, provoquer un conflit n’était véritablement pas une bonne option. Me décalant, je suivais les mouvements de la rousse, appréciant sans même en avoir parfaitement conscience qu’elle prenne la porte en ma compagnie. Au moins, n’aurais-je pas envie de l’étrangler à chaque fois qu’elle ouvrira la bouche, sa présence était une des rares de supportables. Étrange évolution.

Celui dont le nom m’échappait encore semblait avoir une préférence pour la descente d’escalier, ce qui n’avait rien pour me déplaire, plus ils étaient ailleurs, moins ils étaient en ma compagnie. Ce fut finalement un soupir qui s’échappa de mes lèvres, bruyant, parfaitement audible et sans aucun doute provocateur. Elle était belle, celle qui prétendait être la sauveuse de l’humanité, de la veuve et de l’orphelin. Pitoyable, horriblement pitoyable, gerbante. S’acharnait-elle sur le pauvre désormais cadavre, cherchait-elle à s’assurer une non-transformation, une énième chance. C’était ça alors, cette homme femme, ça qu’elle voulait montrer ? Des reproches pour faire pire, des reproches pour se donner bonne conscience, pour ne pas faire partie du même panier qu’une meurtrière… Si seulement savait-elle qu’aujourd’hui, peu pouvait se vanter de ne pas en être. Le bruit, l’odeur, le giclement, l’ensemble m’avait fait déglutir, plisser les yeux. Je me souvenais d’un passé qu’il fallait pourtant mieux oublier, d’une condamnation… Fermant les yeux, j’avais laissé un énième soupir fuir mes lèvres, douloureusement. Mes prunelles n’avaient pu que se rouvrir pour découvrir celui qui m’offrait une nouvelle provocation.


- « Faut-il forcément dans la milice pour apprendre à survivre, je ne suis pas encore suffisamment suicidaire pour donner ma vie pour ceux qui n’en valent pas la peine » ma voix était toujours aussi grave, je n’avais pas craché ma réponse, mais cela s’en approchait « Envisager les options oui, perdre indéfiniment du temps, non. Mais dois-je réellement à un visiblement milicien à faire son métier ? »

Ma réponse était restée suspendue dans l’air, provocatrice, presque prêtre à en terminer, à réduire le nombre de survivant potentiel. Ce ne fut que le bruit du corps des plus inconscients de la troupe descendant sur le macchabée les marches qui m’obligea à abandonner mon observation de l’homme d’armes. Déglutissant une nouvelle fois, passant une main dans mes cheveux humides, emmêlée et à la fois desséchée, je lui tournais finalement le dos pour détailler cette porte. La finalité du duo ne m’importait pas réellement, pour ne pas dire pas du tout et si l’étrange mélodie se dégageant de la descente avait de quoi m’irriter, me déstabiliser, je ne souhaitais rien laisser paraître.

- « Je crois que monseigneur la main armée du Duc vient d’obtenir sa réponse » soufflais-je pour ne constater que l’évidence : le groupe avait fini par se séparer « A moins de continuer à grogner et de chercher les origines sociales de chacun de nous peut-être pourrions-nous… »

C’est la voix de la rousse, qui avait coupé ma lancée de bavardage peu amical, elle qui s’inquiétait du sort de nos compagnons d’infortune. On avait fini par entrer par la fameuse porte, pour découvrir –encore- une scène de torture, ancienne scène. Des cadavres, du moins, ce qui en restait, l’ensemble encore attaché à des chaînes. Le fou qui nous avait enlevés n’était visiblement pas à son coup d’essai. Deux corps cette fois, pas de potentiel fangeux, est-ce que cela datait d’avant la fange, de peu de temps après ? Je ne pouvais que couler un regard vers celui qui restait là, alors que la seconde présence féminine enquêtait vis-à-vis de l’état de nos compères. Quelque chose clochait ici, quelque chose que je ne parvenais pas encore à identifier, mais qui venait secouer mon odorat, cela n’avait rien à voir avec cette odeur de mort, de sang séché, de poussières, non, c’était autre chose.

Je laissais volontiers la crocheteuse faire le dialogue, délaissant également l’homme encore présent. Il ne m’appréciait pas, moi non plus, avions-nous au moins un point commun. La séduisante tentatrice –étais-je ce que j’avais fini par supposer concernant la rouquine-, avait déjà débuté des recherches, consciente elle aussi, que quelque chose ne tournait pas dans le bon sens ici.


- « On peut utiliser des débris pour se protéger aussi, il y a de quoi faire… » je la laissais détailler les corps, préférant attraper des jarres, autant que mes bras pouvaient transporter « Je vais lancer l’ensemble au bout du couloir, au moins, on ne risquera rien niveau blessure… Je pense que cette scène, c’était sa première tentative… Il y a forcément quelque chose à découvrir ici, obligatoirement.»

J’emportais avec moi cinq jarres (je laisse le mj tirer les numéros des jarres aux dés), là je déposais l’ensemble devant moi, juste à mes pieds. Il ne me restait plus qu’à les prendre une à une pour jeter l’ensemble contre un mur, observer les éclats, aller voir si quelques choses en ressort, le tout à une distance plus que raisonnable pour éviter les conséquences. Une fois l’ensemble parfaitement brisé, je recommençais, récupérais des jarres pour recommencer, je devais trouver quelque chose et j’étais convaincu que j’allais finir par trouver.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell]   [Clôturé] La survie à quel prix? Acte II [Lyanna Desroses, Eurybia Pyrit, Isaure Hildegarde, Artorias, Lothaire Ferbois, Barral Trell] - Page 5 EmptyLun 7 Oct 2019 - 12:33
Artorias tenta en vain de les résonner. Peine perdue. Barral avait pris sa décision. C'était risqué, voir même très dangereux, mais au moins ce chemin là était clairement balisé comme étant le plus difficile. Et surtout, depuis le début de leur captivité, ils avaient toujours suivi ce que ce taré voulait qu'ils fassent, donc pour une fois, c'était peut-être d'ailleurs leur seule chance, le brun avait décidé d'agir contre la volonté de leur geôlier.

- Je sais qu'il n'est pas bon de se séparer mais au moins cette solution à le mérite de nous faire gagner du temps. On explore une plus grande zone plus rapidement.

Voilà tout était dit. Le moment était venu d'enfourcher leur monture improvisée rendue bien sanginolante par les coups de la forgeronne. Contrairement à ce qu'il pensait c'était elle qui l'accompagnait et non celle qui avait tordu le cou à "huit". L'improbable équipage prit donc place sur la cuirasse et se prépara à la descente vertigineuse.

Craquement, liquide douteux qui gicle, le brun ne put retenir les cris qui s'échappèrent de sa gorge. Ca avait le mérite de le soulager et au moins ça voulait dire qu'il était vivant. C'était surement la première et la dernière fois qu'il s'amusait à faire du rodéo sur un cadavre ambulant. Mais c'était aussi la seule solution qui s'offrait à eux s'ils voulaient descendre sans s'écorcher les mains. Vers la fin, il sentit le corps s'affaisser brusquement et dans un réflexe il déclencha une roulade pour amortir sa chute.

Était-ce la fin ? Sentir le dallage rugueux contre sa joue acheva de le convaincre qu'ils étaient enfin arrivés au bout de la descente. Une demi-seconde passa, le temps pour lui de faire l'inventaire de ses membres, de voir si tout était bien à sa place et en état de fonctionner et il se redressa.


- Rien de casser ?

Demanda-t-il à la forgeronne avant d'entendre un gros bruit sourd qui ne lui disait rien de bon. Quelque chose était en train de dégringoler mais où ? Et sur qui ? Une des femmes restées en haut s'enquit de leur sort.

- Ca va on est entier.

Quand à l'exploration de la pièce en elle-même, ça allait être vite fait bien fait. Le brun ne distinguait rien de particulier. On aurait même dit que la pièce était vide. Soudain un éclat attira son regard. Son cerveau fit clairement le rapprochement. Une arme ! Il y avait une arme dans la pièce. La seule depuis leur réveil qui leur était donné de voir. Celui qui la prendrait obtiendrait un sacré avantage sur les autres.

Le milicien s'approcha avec précaution de la table. C'était très tentant de poser la main sur le manche du poignard. Il saurait la manier si besoin. Mais avait-il ses chances face la forgeronne et à Iris ? Ce n'était pas la seule chose qui était sur la table. Transpercé par la lame, un parchemin les narguait.


- Et merde ! Tu sais lire ?

Le brun ne connaissait que les lettres de son nom et encore...

- Viens, aide-moi, on va pousser la table sous l'escalier et essayer d'aider les autres à descendre. Par contre, je ne pense pas qu'il soit judicieux de dire tout haut qu'on a trouvé une arme ... du moins pour l'instant.


Le brun espérait qu'il ne faudrait pas que chacun se batte l'un contre l'autre...avant de joindre ses forces à la forgeronne, il examina le reste de la pièce. Les murs lui semblaient bien lisses. Les fenêtres étaient bien barricadées. Et la porte encore plus massive que celle qui les avait retenu précédemment. Peut-être parce que c'était la porte d'entrée ! et donc la sortie ! Il colla un instant son oreille contre une des fenetres avec un mince espoir d'entendre les bruits de la rue...

[ Tente de reconnaitre quelques lettres sur le parchemin
Pousse la table sous l'escalier pour préparer la venu des 3 restés en haut]
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Eurybia PyritForgeronne
Eurybia Pyrit



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Comment comprendre l’instinct de survie viscéral de celui qui sait quand on ne sait pas ? Il avait été si confortable pour Eurybia de se capitonner entre les murs de sa forge ces deux dernières années, elle qui n’avait jamais était face à face avec la mort-qui-marche. Elle qui vivait dans l’illusion, le refus de croire que le pire était déjà arrivé, que la mort l’importait sur la vie. Non, les deux femmes ne pourraient jamais se comprendre. Elles étaient radicalement différentes, leurs histoires l’étaient sans doute tout autant.

Que l’homme se fasse exécuté ne semblait avoir dérangé personne à part Artorias. Ce dernier avait pris un ton soupçonneux envers Iris, un ton qu’il n’avait pas vraiment utilisé jusque là. Pourtant, la forgeronne, loin de se douter qu’il avait de bonnes raisons de la questionner, ne chercha pas l’origine de ce changement d’humeur. N’était-il pas normal de se braquer ainsi lorsqu’on vient d’assister à une mise à mort sommaire ? Comme s’il s’agissait d’un poulet, on tord le cou, terminé.

Tandis que la brune hérissait son maigre pelage pour justifier l’injustifiable et paraître intimidante, Eurybia n’y voyait que de la faiblesse. Choisir la facilité, c’était toujours de la faiblesse. Ne pas hésiter à tuer un homme blessé, c’était de la faiblesse. Ses petits poings serrés accusaient le coup. La nature belliqueuse de la labrétienne la poussait à mépriser cette femme faible qui salissait le nom de la Trinité pour justifier son ignominie. Il était très certainement facile de prendre un air dangereux après avoir tué quelqu’un qui n’était pas en mesure de se défendre. Mais c’était une autre paire de manche de s’en prendre à plus gros que soi alors qu’on est blessé.

Le regard condescendant qu’Eurybia adressa à Iris en guise de réponse s’emplit soudain de pitié. Il n’y avait rien à dire pour quelqu’un d’aussi perdu aux yeux des Trois. Partout on savait l’importance de la vie, l’importance du nombre de survivant et ce que chacun pouvait apporter à un groupe. Tout le monde sauf elle. Quel genre de vie poussait à solitude si sordide que la vie ne comptait pas ? La question flotta un instant dans son esprit, avant que le lettré prenne la relève. Elle ne cachait pas son mépris ni pour le genre humain en général, ni pour la milice. Pour ça, il devenait clair qu’elle ne devait pas vivre dans un endroit protégé par les soldats du Duc. La conversation devenait stérile, rien ne servait d’écouter la suite. Elle refusait de rester dans la même pièce que l’Autre, elle se contrefichait des avertissements quitte à se mettre en danger. De toute façon, quitte à crever, elle préférait crever plus près du sol et loin de la pécheresse. Et les propos d’Artorias aussi convaincants qu’ils puissent être n’y changèrent rien. Les chevaliers au curieux destriers amorcèrent leur descente six pieds plus bas, ou sous terre...

Ils dévalèrent l’escalier, enfin peut-être qu’ils avaient glissé, ou roulé. Eurybia n’était pas vraiment présente elle était spectatrice. L’odeur du cuivre, un métal si commun, si utile, il lui collait à la peau sous une forme écarlate et visqueuse. Ecoeurant. La sensation de faim, de soif, tout ça n’avait plus d’importance. Rien n’avait d’importance, à part survivre. Elle ne comprit pas le réflexe qu’eut Barral, mais en déclenchant sa roulade il déséquilibra la ‘luge’ entraînant Eurybia dans une chute bien moins gracieuse qui ressemblait plus à un rouler-bouler de paraplégique . Les Trois seuls savaient ce qui leur serait arrivé si Barral et elle s’étaient contentés de descendre.

La ferronnière se redressa tant bien que mal laissant s’échapper un grognement en réponse à Barral. Bah, si elle tenait debout, elle n’allait pas si mal. Elle gémit en se frottant l’avant-bras endolori surlequel elle avait atterri. On pouvait entendre la voix Lyanna la poissarde depuis le bas de l’escalier, ce fut Barral qui lui assura que tout allait bien. La pièce dans laquelle il se trouvait était vide, excepté pour la table où trônait un parchemin planté d’une dague. Parchemin…

« Non… Mais là-haut, quelqu’un sait... » fit-elle remarquer avec un demi sourire encourageant. Enfin, ça aurait été encourageant si elle n’était pas couverte de projections de sang. Pour le coup, elle faisait presque démente. Parce qu’il était milicien, et que dans l’esprit d’Eurybia, il devait protéger les honnêtes gens – dont elle faisait indéniablement partie, même si elle était couverte d’hémoglobine et de cervelle – elle le jugeait plus apte à conserver une arme. Elle était bien loin de se douter qu’il était prêt à en user contre elle si nécessaire compte tenu de ses derniers agissement pour le moins hystériques. Elle accepta de garder le silence sur la découverte de l’arme pour l’instant puis, à deux ils déplacèrent la table pour facilité la descente du reste du groupe. Enfin, les mains en porte voix, elle s’écria :

«  On a de la lecture par ici ! Et une sacré porte à ouvrir ! » puis elle se tourna vers Barral, « attendons les autres avant de toucher quoi que ce soit d’autre. Il pourrait y avoir encore des pièges ici aussi. »

En attendant la décisions des autres membres du groupe, elle aussi décida de jeter un œil aux murs et aux fenêtres barricadées pour déceler d’éventuels pièges ou mécanismes. Enfin, elle observa la porte et sa serrure pour y trouver d’éventuelles faiblesses. Si quelqu’un venait à se présenter pour descendre, Eurybia l’aidera... Sauf s’il s’agit d’Iris bien entendu.

Citation :
- Eurybia et Barral bougent la table pour facilité la descente depuis l’escalier.
- Eurybia tient le silence à propos de l’arme trouvée (pour l’instant, héhé)
- Eurybia examine les murs, les fenêtres, la porte et sa serrure, sait-on jamais
- Si par la suite quelqu’un souhaite descendre les rejoindre, Eurybia pourra les aider, sauf si c’est Isaure x) [ vilaine tueuse, vilaine, vilaine !  Eury te boude ! ]
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ArtoriasMilicien
Artorias



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Il l'écouta très attentivement avant de lui répondre avec provocation.

- Tu sais juger les gens hein ? Car je ne me souviens pas avoir une seule fois dit que j'étais milicien. Mais tu vois, moi aussi j'ai une bonne intuition. Apprendre à survivre en brisant des nuques, un mot qui me dit de faire attention à celle à la marque et ton regard... je me demande bien d'où tu viens en effet !

Oui, il n'avait plus aucun doute sur elle. Iris était une bannie ! Que faire ? bien qu'elle n'était qu'une femme blessée, Artorias avait appris à ne pas sous-estimer une lice acculée. Devait-il la stopper maintenant ? Mais il devait aussi prendre en compte Lyanna, une personne avec des compétences de crochetage, se rangerait-elle du coté de cette femme ou du sien ? Le bruit du corps descendant l'escalier arrêta sa réflexion, même Iris lui tourna le dos. Plus tard.

Artorias se tourna donc vers le prochain objectif. La porte maintenant libéré du pauvre chevalier s'ouvrit sans problème et le milicien entra dans une pièce qu'il crut reconnaître. En effet, c'était la réplique exacte de l'endroit où le groupe s'était réveillé. Sauf qu'ici, les pauvres victimes avaient eu moins de chance qu'eux puisqu'ils étaient morts et toujours attachés aux chaînes. Aucun chance qu'ils reviennent sous forme de mort vivant puisqu'ils ne restaient que les os. Donc ce n'était pas la première fois que cette situation se produisait, l'homme derrière cela n'était pas à son coup d’essais et cela n’annonçait rien de bon. Si un jeu est testé plusieurs fois, les erreurs et les éventuels problèmes auxquelles on aurait pas pensé au départ avait depuis longtemps étaient corrigés. Ce qui voulait dire que pour eux, il était plus difficile de trouver un raccourci ou une façon de contourner le problème, ils allaient donc devoir jouer selon les règles du maître du jeu. Artorias s'adossa au mur juste à coté de la porte, il observa les deux femmes commencer leurs tâches. A quoi bon regarder dans les jarres ? Pour ouvrir les chaines des morts ? Pour ouvrir la porte de la pièce ? Mais soudain, un bruit sourd comme une explosion retentit au grenier. Quittant la pièce pour retourner au niveau de l'escalier, un corbeau s'enfuyait dans les escaliers. Que se passait-il encore ? Et pourquoi ce pressentiment ?


- Je vais voir.

De toute façon, au point où ils en étaient, séparé en deux ou trois équipes, qu'elle était la différence ? Il se dirigea donc vers la pièce avec le four pour s'assurer que rien ne descende du grenier d'où le bruit était venu. Une fois que les deux femmes auront terminés et seront prêtes à descendre, Artorias les rejoindra pour descendre les escaliers.
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