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 [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]

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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 20 Nov 2016 - 12:26
Le trio que la rouquine formait avec Louibert et le Sergent fonctionnait à merveille. La chance, la compétence peut être aussi, en tout cas l’assurance qu’ils n’avaient pas vraiment le droit à l’erreur les poussait à donner le meilleur, meilleur qui venait de mettre un terme à la vie d’un second fangeux. Toutefois, la situation, la douleur, et surtout son caractère, empêchait Xandra d’en retirer une quelconque fierté. Si elle s’en sortait, elle n’irait pas se vanter de cette journée, elle ferait plutôt de son mieux pour l’oublier. Elle espérait d’ailleurs, alors que Duhegan donnait ses nouvelles directives, n’avoir personne à pleurer devant une verre d’alcool fort….

- Bien Sergent.


Louibert et Xandra, dociles, s’étaient donc frayés un chemin jusqu’à l’endroit qu’ils devaient, à juste titre, examiner. La rouquine n’avait pas l’envie de chuchoter quoique ce soit à son collègue, maugréant mentalement sur le cuir imbibé de sang qui lui collait à la poitrine. Si la jeune femme comprenait la raison et l’importance de l’ordre que l’homme leur avait donné, elle n’était pas vraiment d’accord avec ça. Se séparer pour tenter de prendre par surprise des ennemis qui ne les avaient pas encore vue était une chose, diviser leurs force à présent que l’ennemi avait conscience de leurs présences, en était une autre. La rouquine aurait préféré prêter main forte au banneret, elle aussi, n’aurait pas été de trop. Mais on lui avait confié une tâche et elle comptait bien la mener à terme.

L'archer restait prêt à décocher une flèche tandis que la rouquine, elle, cherchait le moindre indice, la moindre trace. Tous ses sens en alerte, la jeune femme tendait l’oreille alors que ses yeux balayaient le sol, remontaient en direction des épis, à la recherche d’un mouvement, de végétaux abîmés. Parfois, elle s’arrêtait pour se redresser un instant et redoubler de vigilance, moment que mettait son partenaire à profit pour jouer les limiers à son tour. Xandra espérait de tout cœur avoir rapidement quelque chose d’utile à se mettre sous la dent pour rejoindre les autres...
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ArtoriusChevalier
Artorius



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 20 Nov 2016 - 13:36
La lourde charge menée par Eadwin de Rivenoire eut l'effet escompté. Il balaya, littéralement, le Fangeux en armure et dans son élan, s'allongea contre lui. Il le maintiendrait donc au sol pour un certain temps, espérait-il, suffisant pour que ses coéquipiers règlent cette situation. Le numéro deux de Traquemont appuyait de toutes ses forces contre son bouclier pour écraser le Fangeux contre la terre battue. Son armement le protégeait contre toute morsure directe mais il n'avait aucun doute quant au fait que le monstre serait capable de le repousser tôt ou tard. Comme toujours, contre ces horreurs, on ne faisait que gagner du temps. Tour à tour, ses alliés intervinrent donc dans la mêlée. Parce qu'il était concentré comme si sa vie en dépendait, ce qui était tout de même le cas, il ne pouvait se permettre d'observer les actions de ses coéquipiers du coin de l’œil. Le Vicomte de Terresang se présenta en premier et comme on pouvait l'attendre de lui, il atteignit le Fangeux. La suite fut bien plus cocasse et même Eadwin de Rivenoire n'en croyait pas ses yeux. Grammont s'était littéralement vautré, ne parvenant pas à maîtriser le poids de sa nouvelle arme et Eric manqua son coup porté à la jambe du monstre. C'était le « jeu », certes, mais malgré que la bête soit immobilisée au sol, elle parvint quand même à leur porter des coups avec ses membres inférieurs. Grammont se retrouvait donc désarmé et Eric avait l'air de s'en sortir un peu mieux que lui.

Seuls Alexandre, Eric et Grammont avaient attaqué la bête. Que faisaient Ralph et Jean ? Il les chercha du regard, ils étaient partout sauf à l'endroit où on les attendait dans ce moment crucial. Dans le feu de l'action, Eadwin ne perdrait pas son temps à se demander s'il s'agissait d'une erreur de commandement ou si ces deux-là étaient terrorisés par la gravité de la situation au point de ne pas savoir quoi faire. Déjà, il n'avait certainement pas la même façon de commander des hommes que son homologue noble et l'urgence présente laissait vraiment peu de place à la réflexion. Bientôt, le Fangeux se libérerait de lui et les ennuis commenceraient. Le chevalier de Traquemont ne possédait donc que quelques secondes pour prendre une décision. Devait-il essayer de maintenir encore un peu la créature au sol ou alors se relever lui-même pour prendre le temps de remettre en ordre ce champ de bataille à l'issue incertaine ? La deuxième solution semblait plus propice. Il pensait, peut-être à tord, être capable de gérer cela sans perdre ses camarades. Ce n'était pas qu'il ne faisait pas confiance au Vicomte de Terresang mais en l'absence de toute concertation, et la présente situation ne le permettait de toute façon pas, il préférerait prendre les responsabilités sur ses épaules plutôt que de jouer tout ceci au hasard. L'inconnue dans l'équation, c'était qu'il allait être amené à commander des individus dont il ne connaissait rien.

« GRAMMONT ! CHERCHEZ LUCAS et REVENEZ tout les DEUX ! RALPH, JEAN ! VENEZ par ICI ! TERRESANG, ERIC, PRÉPAREZ-VOUS à reprendre le COMBAT !  »

Les bases de la prochaine stratégie à établir étaient lancées. Coûte que coûte, il fallait que Ralph et Jean rejoignent cette bataille. Il avait fait le choix d'exclure Grammont, le plus blessé d'entre eux. C'était une décision très altruiste car quelque part, il aurait très bien pu choisir de le laisser en distraction au Fangeux et de le sacrifier pendant qu'ils assailliraient de toute part le monstre. Toutefois, ce serait espérer que Grammont aurait le courage de faire face à face à la créature. Ne connaissant pas ses alliés, Eadwin partirait plutôt du principe qu'il était le seul ici à avoir le sang-froid et le courage suffisant pour accomplir la chose.

La tension devenait tout juste supportable. Tout en maintenant son appui sur son bouclier, le chevalier de Traquemont prit la position du chevalier servant pour se redresser ensuite en toute hâte. Il avait remarqué que l'épée longue à une main obtenue récemment par Grammont trônait juste à côté de lui. Il laissa donc son bouclier sur la créature, cela ne l'empêcherait pas de se redresser mais elle devrait sûrement d'abord le faire tomber sur le côté avant de pouvoir s'attaquer directement à lui. Il s'agissait donc d'une manœuvre pour se sécuriser et gagner une précieuse seconde supplémentaire. Tout en reculant, l'ambidextre empoigna donc la nouvelle lame et la retira du sol. Brièvement, il la sous-pesa à deux ou trois reprises pour estimer son poids. Eadwin de Rivenoire allait-il vraiment abandonner toute défense pour passer à l'attaque ? Comptait-il effectuer une seconde charge frontale de cette façon-là ? Ce qui était certain, c'est que ses compagnons du moment étaient sur le qui-vive et attendaient la marche à suivre.

« TERRESANG ! GLISSEZ-VOUS dans son DOS dès qu'il me CHARGERA ! RALPH, sur sa DROITE et ERIC, sur sa GAUCHE ! »

Et comme tout à l'heure, il n'y avait qu'une seule solution pour que la créature se concentre assurément sur Eadwin. A plusieurs reprises, il frotta ses deux épées longues à une main l'une contre l'autre, provoquant un bruit strident et désagréable. A cela, il ajouta des mots.

« VIENS PAR ICI, PLEUTRE ! VIENS M'AFFRONTER ! ALLEZ, JE T'ATTENDS ! VIENS, MONSTRE ! »

Il n'avait aucun doute qu'à ce moment-là, la créature se serait redressée et qu'elle le chargerait. Le chevalier de Rivenoire avait donc la ferme attention de l'attendre sur la position qu'il campait.

« Quant à JEAN, GUETTEZ la moindre OCCASION de PIQUER sa TÊTE ! LES AUTRES, TRAVAILLEZ-LE AU CORPS ! VISEZ LES MEMBRES INFÉRIEURS ET SUPÉRIEURS ! FRAPPEZ LES CREUX ! DÉCOUPEZ CETTE IMMONDICE ! »

Les ordres avaient été donner, Eadwin ne pensait pas pouvoir être plus clair et organisé que cela. Désormais, il devait se concentrer sur sa propre situation. Le monstre était en train de fondre droit sur lui. S'il était bien plus fort que lui car c'était un fait avéré, il était aussi bien plus idiot. Afin de préserver un équilibre parfait, le chevalier de Traquemont prit une position de sustentation adaptée. L'écart entre ses jambes ne dépassait pas celui de ses épaules et il recula son pied gauche alors qu'il avança son pied droit, c'est à dire son appui le plus fort. Contre ce monstre, il n'était pas très utile de penser à une contre-attaque immédiate. S'il le fallait, il utiliserait ses deux épées pour parer et il compterait sur ses camarades du jour pour mettre un terme à cette bataille.


Dernière édition par Eadwin de Rivenoire le Dim 20 Nov 2016 - 23:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 20 Nov 2016 - 22:52
[Groupe 1 - Assaut de la Caravane]


La défense s’organisait, finalement, correctement. Grammont était parti en courant, malgré ses blessures, pour chercher Lucas, dont les flèches pouvaient s’avérer particulièrement utiles, si elles faisaient mouche. Quant au chevalier, il beuglait intensément. Dans un but précis, certes, attirer l’attention de la bête. Et pour les soldats, il n’y avait pas matière à discuter. Eadwin faisait un excellent meneur, au contraire de Terresang qui avait l’air complètement dépassé par les événements. Si sa caste était celle qui avait gardé des années durant les frontières du Morguestanc, l’on pouvait ainsi faire montre de peu d’étonnement en constatant l’invasion du fléau. Ils n’avaient pas du rencontrer grande résistance, ces maudits fangeux.

La stratégie était désormais établie, il ne restait plus qu’à l’éprouver. Tiraillé entre les odeurs de sueur et de sang qui enflaient ses narines, le fangeux resta néanmoins sur place. Sitôt libéré par Eadwin, il bondit sur ses jambes, comme si son armure ne pesait rien. Il poussa un long hurlement vindicatif à l’adresse du chevalier. Il ne tolérait pas le bruit des métaux frottant l’un contre l’autre. Cela l’énervait. Beaucoup.

Il finit par bondir sur Eadwin, prenant l’initiative du combat. Que le chevalier lui avait sciemment laissé, au passage. Et il paraissait sérieusement en forme.

Citation :
Combat : Fangeux > Eadwin.
Fangeux - Attaque : 18.
Jet : 16. Réussi.

Eadwin - Parade : 11.
Malus pour Harnois (-2)
Jet : 5. Réussi.

Vivace, le bras d’Eadwin se détendit avec célérité pour intercepter la patte griffue du fangeux qui s’abattait sur lui. Le choc fut rude, mais lui épargna la douleur d’être probablement éventré, cela étant.

Force du Fangeux : 16.
Dégâts : 10 (+2).
Coups puissants : 1.
Endurance d’Eadwin : 10.
Parade de l’épée : 12.
Protection du Harnois : 15.
Total des Dégâts : 32 + 12 + 1 - 10 - 12 - 15 = 8

La force du Fangeux fit chanceler le chevalier, qui tint cependant bon. Il lança, dès que son bras se fut débarrassé des désagréables fourmis qui s’y étaient intallées, la contre-attaque. Les autres également, même si la bête gardait un esprit aiguisé et alerte. Quelque part au fond de lui étaient encore enfouis ses instincts de soldat, ce qui ne présageait rien de bon pour le petit groupe de Miliciens. Eadwin se retrouve ainsi à 82 PV

Dès que le bruit sonnant de l’armure du fangeux se fit entendre contre la lame du chevalier, les autres, craintifs mais galvanisés par l’abnégation d’Eadwin et sa bravoure, se lancèrent à l’assaut. Terresang dans son dos, les autres sur les côtés, tandis que le piquier attendait le bon moment pour venir ficher son arme en plein dans la face de l’engeance maléfique.

Citation :
Combat : Alexandre, Jean, Eric, Ralph, Eadwin > Fangeux
Alexandre de Terresang - Attaque : 12.
Malus pour Plastron en plates légères (-2)
Jet : 18. Echec.

Alexandre taillada en avant dans l’espoir de frapper le fangeux, qui n’était ni en position de riposter, ni d’esquiver le coup, mais peut-être étaient-ce ses pensées vagabondes, ou encore son manque d’expérience à l’épée depuis son amputation; la lame cliqueta contre l’armure, glissa dessus, n’infligeant pas la moindre blessure.

Ralph - Attaque : 10.
Jet : 13. Raté.

Ralph fonça dès que l’occasion lui fut offerte, mais malheureusement pour lui c’était sans compter sur la vivacité de sa cible. Bien qu’accaparée par Eadwin, elle esquissa un pas en arrière et frappa de sa patte en direction du milicien.

Fangeux - Attaque : 18.
Jet : 4. Réussi.

Test d’habileté pour les réflexes de Ralph - Habileté : 8. Jet : 1. Réussite Critique.

Ralph, dans un sursaut brutal d’agileté, se baissa in extremis pour éviter la patte animée par la mort. Pris par son élan, le fangeux se retourna à moitié, tournant le dos à Eadwin et Eric, qui avaient alors tout le loisir de le désosser s’ils le voulaient. Ce qu’ils ne se firent pas prier pour faire.

Eadwin de Rivenoire - Attaque : 11. Réussie d’office, merci Ralph.

L’attaque d’Eadwin fusa sèchement en direction de la bête, alors incapable de contrer, d’esquiver, ou même d’anticiper le coup.

Force d’Eadwin : 12.
Dégâts : 16 (+1).
Coups puissants : 2.
Localisation : 8. Jambe gauche.
Endurance du Fangeux : 13.
Protection des Jambières : 9.
Total des dégâts : 24 + 17 + 2 - 13 - 9 = 21.

La frappe entailla sérieusement, malgré la protection, l’arrière de la jambe du fangeux qui poussa un puissant feulement de douleur. Il tombe à 58 PV.

DANGER. Aveuglé par la douleur et par la rage, les mouvements du fangeux se font plus brutaux, plus violents, et abandonnant toute forme d’esquive, de défense ou peu importe, il libère toute sa rage dans ses coups. Désormais, chaque frappe tentée contre lui entraînera une contre attaque immédiate, jusqu’à sa mort. En sus de cela, il bénéficie d’un bonus de +3 FOR, sa PAR tombe à 1.

Eric - Attaque : 10. Réussie d’office.

Force d’Eric : 10.
Dégâts : 14 (+1).
Endurance du Fangeux : 13.
Localisation : 12. Dos.
Protection du Plastron : 11.
Total des dégâts : 20 + 15 - 13 - 11 = 11.

Résistante, l’armure du fangeux fut un sacré obstacle. Néanmoins, jouant de sa force et de son poignet, Eric finit par réussir à la caler dans l’interstice au niveau de son omoplate, griffant sauvagement de la pointe de sa lame le dos de la créature qui se retourna après un beuglement pour punir l’impudent. Le fangeux tombe à 47 PV.

Contre Attaque du Fangeux - Attaque : 18.
Jet : 15. Réussi.
Eric - Parade : 8.
Jet : 18. Raté.

Force du Fangeux : 19.
Dégâts : 10 (+4)
Coups Puissants : 2.
Localisation : 10. Jambe Gauche.
Endurance d’Eric : 8.
Protection des Jambières : 4.
Total des dégâts : 38 + 14 + 2 - 8 - 4 = 42.

La griffe du fangeux s’enfonça profondément dans la jambe d’Eric, qui poussa un puissant hurlement de douleur. Il tenta de reculer frénétiquement, mais la créature insista, encore et encore. Dans un grand bruit de déchirement sinistre, accompagné par une lourde giclée de sang, les griffes s’arrachèrent au membre, mettant l’os à nu, dévoilant des tissus musculaires complètement détruits, déchiquetés. L’artère avait également été sectionnée avec une violence inouïe, libérant un torrent de sang sur le cuir, au sol. Il en lâcha son arme et s’écroula, observant d’un air horrifié la blessure béante et immonde. Son coeur s’accéléra, de dégoût, de terreur aussi. Et en même temps, sa vue se brouillait. Il leva les yeux, hébété, observant l’infecte créature dont l’appétit avait été ravivé par tout ce sang. Il tenta vainement de se lever, mais c’est avec l’image d’un fangeux criant de voracité, qu’il s’évanouit, la conscience oblitérée, en passe de mourir. Il tombe à 0 PV.

Jean fut pétrifié un moment d’une telle vision. Mais l’heure n’était pas aux lamentation. Il serra fermement sa pique, et visa la tête soigneusement avant de se lancer à l’assaut de la bête ignoble. Il voulait venger son collègue.

Jean - Attaque : 10. Réussie d’office.

Force de Jean : 10.
Dégâts : 18 (+4).
Endurance du Fangeux : 13.
Protection du Chapel : 7.
Total des dégâts : 20 + 22 - 13 - 7 = 22.

Lancé avec précision, la pique de Jean érafla brutalement et profondément le faciès du fangeux, qui se retourna, augmentant en plus la pénétration de l’arme. Il mugit, libéran un flot de sang de sa joue, mais également de sa bouche qui s’emplit du liquide putride, le vomissant à moitié autour de lui. Il ne perdit cependant pas le nord, et de rage, bondit vers le pauvre milicien. Il tombe à 25PV.

Fangeux - Attaque : 18.
Jet : 4. Réussi.

Jean - Parade : 8.
Jet : 14. Raté.

Force du Fangeux : 19.
Dégâts : 10 (+4).
Coups puissants : 2.
Localisation : 9. Jambe droite.
Endurance d’Eric : 8.
Protection des Jambières : 4.

Total des dégâts : 38 + 14 + 2 - 8 - 4 = 42.

Jean tenta vainement de se protéger, mais le fangeux fut bien plus rapide. Aidé par l’élan apporté par le poids de son armure, il se fendit en avant et entailla profondément la jambe de Jean. Il tombe à 18 PV. Ses blessures sont profondes. -2 HAB, -2 PAR.

L’assaut avait été laborieux, certes productif; le Fangeux saignait énormément. Il était proche de la mort, cela pouvait se sentir. Mais nonobstant ses blessures, la fureur qui l’animait, elle, ne semblait jamais vouloir prendre fin. Le groupe avait subi de très lourdes pertes, la mort d’un de leurs compagnon, et les autres sévèrement blessés. Cependant, l’archer revenait en courant, accompagné par un Grammont lui aussi blessé. Flèche glissé dans son arme, il s’arrêta à une dizaine de mètres de la créature, hurlant à tous de reculer.

Citation :
Lucas tire sur > Fangeux
Lucas - Tir : 10.
Bonus pour Tir Précis (1) (+1)
Jet : 4. Réussi.

Arc de Guerre : 28 (+8 )
Localisation : 16. Dos.
Endurance du Fangeux : 13.
Total des dégâts : 36 - 13 = 23. Oh crap. xD

La flèche fusa, avec une précision mortelle, se fichant droit dans son dos. Lucas n’était finalement pas qu’un arriéré, son tir venait de le prouver. Le fangeux se cambra sous le choc, et se retourna brutalement vers son agresseur. Le morceau de bois brut encore planté dans son dos, ses pieds raclèrent le sol tandis qu’il se préparait à foncer. Et il le fit. Lancé à pleine allure, les deux hommes virent la mort leur arriver droit dessus. Le fangeux est à 2PV.

Mais c’était sans compter sur Grammont. L’homme avait une peur horrifique de la créature. Elle l’avait blessé, il avait parfaitement senti la force délétère de la créature, savait ce qu’il risquait à l’attaquer à nouveau. Mais il ne pouvait laisser l’archer, ou pire, lui-même, se faire bondir dessus ainsi. Alors il attendit, campé sur ses jambes. Il attendit ce moment fatidique où la créature bondit, et au moment où la gravité reprenait ses droits, ficha profondément son épée dans la gorge de la créature, qui s’effondra raide morte, lui arrachant son arme des mains. Il la contempla encore un moment, ahuri, peinant à croire qu’elle était bel et bien morte. Un profond soupir s’échappa de ses lèvres, et il tomba à genoux, le regard fixé sur le cadavre.

Citation :
Diantre, quel combat ! Félicitations à vous ! Un mort, c’est une perte acceptable, vu le monstre. Ead tu t’en tires admirablement bien, Alexandre également, ce qui n’est en revanche pas le cas de vos soldats, sacrément entamés.

Le reste de l’exploration du convoi vous appartient, mais il va également falloir songer à rentrer, il serait bon de décider ce que vous faites sur place, et de commencer à mettre en scène votre départ. Encore bravo. Celui là c’était pas gagné.



[Groupe 2 - Sauvetage Champêtre]


Coté champs, la situation commençait à retrouver, là aussi, un peu de régularité. Malgré les difficultés rencontrées par Arniel et Zéphyr, le dernier fangeux encore en lice, tout du moins de ce qu’ils avaient vu pour le moment, allait bientôt connaître la colère des humains bien vivant. Raymond s’était joint à l’action, et il en allait de même pour André et Joël, bien que l’un d’entre eux restât en couverture pour éviter qu’Arniel ne subisse le courroux du fangeux, de la même manière que les paysans qui avaient été surpris pendant l’orage. Enfin, pas si paysans que cela, paraissait-il.

Le sergent observa d’un oeil grave le faciès sanguinolent de Zéphyr, mais hocha gravement la tête. Sa stratégie était semblable en tous points à celle qu’ils venaient d’utiliser, avec Xandra. Elle avait fait ses preuves par deux fois, pas question que cela échoue ici. Bien que le noble fut blessé, il paraissait cependant encore en état de se battre.

Le fangeux lui, avait l’odeur du sang qui fleurait dans ses naseaux, décuplant sa colère. Méfiant, il ne lâchait pas Zéphyr des yeux, quand bien même André se trouvait au milieu. Et ce fut lui qui fut sa première cible, hors d’oeuvre avant d’attaquer le plat noble de résistance.

Citation :
Combat : Fangeux > André
Fangeux - Attaque : 14.
Jet : 7. Réussi.
André - Parade : 8.
Jet : 13. Raté.

Force du Fangeux : 13.
Dégâts : 10 (+4).
Localisation : 7. Bras droit.
Endurance d’André : 8.
Protection de veste : 5.
Total des dégâts : 26 + 14 - 8 - 5 = 27.

Le coup du fangeux fut impérieux, et lacéra brutalement le bras droit d’André, qui recula prestement, bouclier levé, le visage barré d’un pli douloureux. Il tombe à 33 PV. La blessure étant située au bras droit, il perd -2 ATT.

Néanmoins, l’abolition de la distance entre le fangeux et le trio de combattants leur permit également d’attaquer à leur tour. Raymond se jeta sur lui le premier, indiquant à Zéphyr de faier de même dès que son attaque aurait frappé. Le meilleur moyen de les tuer était encore de leur laisser le moins de répit possible. Il l’avait fait de nombreuses fois.

Citation :
Combat : Raymond, Zéphyr, André > Fangeux.
Raymond - Attaque : 12.
Jet : 5. Réussi.
Fangeux - Tentative d’esquive - Habileté : 13.
Jet : 7. Raté.

André - Attaque : 10.
Jet : 2. Réussi.
Fangeux - Tentative d’esquive - Habileté : 13.
Jet : 18. Raté.

Zéphyr - Attaque : 10.
Jet : 11. Raté.

Force de Raymond : 11.
Dégâts : 14 (+7).
Localisation : 11. Jambe droite.
Endurance du Fangeux : 9.
Total des dégâts : 22 + 21 - 9 = 34.

Force d’André : 8.
Dégâts : 14 (+8 )
Localisation : 19. Torse.
Endurance du Fangeux : 9.
Total des dégâts : 16 + 22 - 9 = 29

Assailli de toutes part par ses opposants, le fangeux ne put esquiver que l’attaque de Zéphyr, trop mal lancée par la faute de ses blessures, très probablement. Néanmoins les deux soldats parvinrent à lui infliger de sévères blessures. Le fangeux tombe à 17PV.

Joël surveillait toujours Arniel, perturbé par ce qu’il venait d’entendre. Un banni, sérieusement ? Ils étaient pourchassés, et immédiatement exécutés, la plupart du temps, lorsque leur marque était aperçue. Comment ceux-là, en provenance d’un village en plus, avaient pu se retrouver là ? Cela ne lui disait rien qui vaille…

Mais en attendant, c’était Xandra et Louibert, le centre de notre omnisciente vision. Les deux compères parvinrent très rapidement à l’endroit où le paysan était mort. Son cadavre reposait, face au ciel, sans vie, la gorge détruite par les crocs du fangeux. Ils s’affairèrent à vérifier qu’il n’y avait rien autour. Une quatrième bête aurait été une surprise des plus désagréables.

Citation :
Test d’observation
Xandra Erkal - Intelligence : 10.
Jet : 11. Raté.

Louibert - Intelligence : 8.
Jet : 9. Raté.

Vous ne décelez rien d’anormal. Néanmoins, il serait peut-être prudent, avant de retourner voir vos compagnons, de décapiter proprement le cadavre.

Fort heureusement pour eux, pas de quatrième bestiole. Néanmoins, il restait encore du travail, par ici. Et ailleurs également, l’affrontement n’était toujours pas terminé, et il manquait toujours un paysan à l’appel.

Citation :
Eh bien c’était animé, ce coup-ci. Bravo à l’équipe un qui vient de défaire un sacré morceau, et l’équipe deux, bon, vous devriez facilement le dégommer. Pour la Caravane, comme dit dans votre partie, pensez à bien noter à la fois ce que vous foutez avec ce convoi, et votre départ si vous partez. Pour les autres, eh bien, encore un tour classique :p

Bien joué à tous !

PROCHAIN POST : 27/11 au soir.



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ArtoriusChevalier
Artorius



[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 Empty
MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyVen 25 Nov 2016 - 18:45
Eadwin de Rivenoire retint sa respiration et contracta tout les muscles de son corps. Inconsciemment, il se rappela que son paternel, Belmont, ne l'avait jamais préparé à cela. Avant d'être assassiné, il lui avait fait la simple promesse que s'il s'entraînait sérieusement toute sa vie durant, rien ni personne ne saurait lui résister. Foutaises, la Fange était apparue et avait bouleversé un certain nombre d'acquis. Il se demandait aussi si ses deux frères aînés étaient vivants, quelque part, en train de produire les mêmes efforts que lui pour essayer de donner encore un peu de temps à son espèce. Ajoutant à cela que sa volonté était guidée et soutenue par sa croyance inébranlable en Rikni et qu'une certaine couturière attendait impatiemment son retour en bonne santé, peut-être miraculeusement, le chevalier de Rivenoire trouva en lui les ressources nécessaires pour faire office de barrière implacable au monstre qui lui fondait dessus. Vivace, le bras d'Eadwin se détendit avec célérité pour intercepter la patte griffue du fangeux qui s'abattait sur lui. Le choc fut rude, mais lui épargna d'être probablement éventré, cela étant.

« ATTAQUUUUUUUUEZ !!! »

Il ordonna tel le rugissement d'un lion encore très en forme à ses camarades de passer à l'offensive. Comme espéré, il était parvenu à bloquer l'attaque du monstre et ses alliés s'étaient mis en position pour l'encercler. Curieusement, le Vicomte de Terresang manqua son attaque de dos et Ralph ne fut pas assez rapide. Comment pouvaient-ils tout les deux avoir manqué de réussite alors qu'il leur avait servi la créature sur un plateau d'argent ? C'était sans compter la résistance et la vivacité de la créature. Le fangeux qui était autrefois un soldat était capable de puiser dans ses anciennes compétences et de les sublimer. Par chance, cette fois-ci, Ralph esquiva la contre-attaque et emporté dans son élan, la créature tourna sur elle-même. L'attaque d'Eadwin fusa sèchement en direction de la bête, alors incapable de contrer, d’esquiver, ou même d’anticiper le coup. La frappe entailla sérieusement, malgré la protection, l’arrière de la jambe du fangeux qui poussa un puissant feulement de douleur. A son tour, Eric en profita pour livrer une estocade dont le chevalier lui-même n'avait rien à en redire pour frapper la bête en plein dans l'omoplate, mais… orgueilleux et enragé, le fangeux se retourna vers le courageux et impétueux milicien.

« Eric, attention ! »

Eric était mort, décédé presque sur le coup. Littéralement, les griffes du monstre avaient déchiré sa jambe. Le sang avait giclé, en grande quantité, en jets discontinus mais puissants. « Et si cela avait été moi... » osa à peine songer Eadwin. Pourquoi cette créature refusait-elle de mourir ? Pourquoi était-elle aussi forte ? Pourquoi fallait-il employer autant de moyens contre quelqu'un qui un jour avait défendu le royaume de Langres ? La bête, toujours en colère mais rassasiée d'avoir ôté la vie à un être humain baissa probablement sa garde une seconde de trop. Effrayé mais tout de même galvanisé, Jean envoya sa pique en direction de la tête du monstre. C'était bien envoyé mais pas suffisant car il déchira seulement l'une de ses joues, provoquant un nouveau giclement de sang. A nouveau, le monstre puisa dans ses ressources totalement surhumaine et manqua de très peu de reproduire un nouveau meurtre.

« Abattez ce monstre ! »

L'ordre était imprécis. Terresang ne semblait plus réagir, Ralph était tétanisé par la peur, Eric était mort et Jean venait d'être très sérieusement blessé. Personne, Eadwin compris, n'était capable de réagir et de prendre le monstre de vitesse. Qui serait le prochain, qui ? Ses mains se crispèrent sur ses deux épées, presque à s'en lacérer la chair sous ses gants plaqués. Étonnamment, leur salut provint de quelqu'un qu'ils n'attendaient plus. Sur le coup, ce fut presque surnaturel d'entendre à nouveau le monstre hurler à la mort. Lucas, avec une précision mortelle, avait décoché sa flèche. Acculé dans ses derniers retranchements, le fangeux bondit vers l'archer et contre toute-attente, Grammont s'interposa en pointant son épée contre lui puis mit un terme à cette vaste plaisanterie. Sérieusement, quel barde pourrait un jour conter très sérieusement cette histoire ? Brusquement, la tension était redescendue et il régna alors un silence de mort sur le champ de bataille, c'était le cas de le dire.

« Je crois que c'est suffisant pour aujourd'hui, messieurs. »

Personne ne le contredirait. Voir la mort d'aussi près devait les avoir calmé pour un moment. Eadwin était sûrement mieux conditionné que les miliciens survivants à supporter ce genre de scènes car à Traquemont, c'était très exactement ce qu'il pouvait vivre au quotidien. Il se sentit plutôt fier d'avoir mené cette bataille-ci avec un certain succès, limitant les pertes de son côté mais il n'en montra rien. Son rôle de commandant n'était pas terminé. Déjà, s'ils ne faisaient rien pour Jean, il connaîtrait le même sort qu'Eric. Lâchant ses épées, il se dirigea donc vers lui et le força à s'allonger.

« Désolé mon gars, tu vas avoir encore un peu mal. »

Et sans plus attendre, le chevalier de Rivenoire ferma son poing et vint le plaquer dans le creux du pli de l'aine de Jean. Bien sûr, il y ajouta le poids de tout son corps, ce qui allait être ô combien douloureux mais diablement efficace pour stopper l'hémorragie. En un rien de temps, la blessure s'était aggravée et s'était mise à saigner. D'un signe de la main, il demanda à Lucas de s'approcher.

« Sous ses jambières en cuir, il porte un pantalon en tissu. Découpe un morceau assez large et pose un garrot. Dépêche-toi. »

Tout au plus, moins de deux minutes s'écoulèrent le temps de réaliser ce geste de secourisme que Lucas semblait maîtriser suffisamment bien. Il demanda à Jean de rester allongé pour le moment puis se redressa.

« Nous devons rentrer maintenant. »

Ramassant son épée et son bouclier, Eadwin rangea le second dans son dos mais bel et bien armé, il se dirigea vers la dépouille d'Eric. Il lui lança un regard désolé avant de trancher avec une précision impardonnable sa gorge, séparant sa tête du tronc de son corps.

« Il est très certainement contaminé par la Fange. Nous n'avons pas le temps d'allumer un feu maintenant. Nous reviendrons lui accorder un départ digne. »

Rapidement, le chevalier de Rivenoire fit l'état de la situation dans son esprit. Le Vicomte de Terresang était en aussi bonne santé que lui mais n'avait qu'une seule main. Jean était blessé et demandait d'être rapidement pris en charge par un guérisseur. De part ses notions de secourisme de base, il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas le faire marcher, ni se tenir debout. Comment allaient-ils faire… ? Grammont n'était pas très en forme non plus mais seul un de ses bras présentait une impotence fonctionnelle. Lucas, quant à lui, pourrait participer à tout effort de manutention, il devait être celui du groupe qui avait fait le moins d'efforts physiques. Sur l'ensemble de l'expédition, ils avaient trouvé une malle pleine d'armes. Vraisemblablement, ils étaient passés à côté de la caisse de nourriture. Qui sait, elle avait peut-être été emportée bien plus loin par le glissement de terrain ?

« Alexandre et Lucas, vous porterez la malle. Grammont vous remplacera tour à tour. En attendant… Aidez-moi à trouver une planche du convoi suffisamment grande pour servir de traîneau. Ah, et deux cordes aussi. Exécution. »

De prime abord, Eadwin de Rivenoire avait abandonné les formes et les conventions. Il tutoyait désormais les miliciens et appelait le Vicomte de Terresang par son prénom. Ce n'était pas qu'il ne le respectait pas mais quelque part, la situation avait pris un caractère assez urgent et après cette bataille qui en avait choqué plus d'un, son esprit n'était plus vraiment prêt à faire la part des choses. Sous les yeux de ses hommes, il avait tranché la tête d'un de leur défunt camarade en leur donnant une justification plus ou moins bancale. A partir de là, qui se soucierait vraiment d'être appelé par son titre ou son nom de famille ? Le chevalier de Rivenoire avait endossé la responsabilité et les ramener tout les quatre en vie, alors ils avaient plutôt intérêt à l'écouter et à exécuter ses directives. Ainsi, les quatre hommes unirent leurs efforts et parvinrent à fabriquer un traîneau de fortune. Délicatement, ils installèrent Jean dessus et l'attachèrent avec une première corde en serrant juste suffisamment au niveau du bassin.

« Tout le monde est prêt ? Rentrons. Soyez vigilant, la journée n'est pas encore terminée. Si quelqu'un a besoin de faire une pause sur le trajet, qu'il me le signale. »

Le chevalier de Rivenoire attrapa alors la seconde corde, celle qui lui permettrait de tirer la grande planche de bois sur laquelle était en train de reposer Jean. Le jeu laissé était suffisamment élevé pour répartir au mieux la tension sur toute la longueur de la corde, son épaule gauche supporterait une partie de l'effort. Maintenant, il n'y avait plus qu'à avancer, pas après pas et tirer toute cette masse, toujours dans la même direction. Intérieurement, il commençait à préparer le rapport qu'il adresserait au commandant, à celui qui avait ordonné cette expédition.
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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptySam 26 Nov 2016 - 8:16
Trop de sang coulait de sa blessure au visage et malgré tous ses efforts pour l'essuyer, Zephyr peinait à y voir clair. Passait encore cette douleur palpitante qui irradiait sur sa face, mais ce carmin qui n'avait de cesse de couler dans ses yeux le dérangeait atrocement et ce n'est que parce qu'il avait la rage de combattre qu'il ne reculait pas, conscient de la cible un peu plus facile qu'il faisait dans son état. Qu'importe ! Sitôt que le Sergent attaqua, chacun d'eux y mit du sien, mais ce fut une fois encore son attaque qui échoua et la honte lui brûla la gorge en un bref râle de protestation. Troisième à foncer sur le Fangeux, ce dernier parvint à l'esquiver, mais n'était guère en fort bon état. Ah oui ?! C'était comme ça hein ?! Le Banneret n'était pas un couard et, bien qu'il ait conscience que ces créatures soient hautement dangereuses, il lui était insoutenable de demeurer inutile -à ses propres yeux tout du moins- alors que d'autres parvenaient à atteindre la bête. L'on aurait pu qualifier ceci d'égo ou de stupidité, mais l'homme d'arme qu'il était ne pouvait se résoudre à laisser une seule seconde de répit à son ennemi, plus encore parce qu'il avait été blessé par celui-ci.

- Monstre !

Grogna le Noble en voyant le Fangeux encore debout après avoir subit tant de coups d'épée. Brandissant la sienne, il tenta une attaque frontale, déterminé à transpercer la créature de part en part et à la clouer au sol où ils pourraient l'achever ensuite. Ce fut avec un cri rageur et vengeur qu'il fonça sur sa cible, bien décidé à en finir une fois pour toute. Mais avec le sang qui ne cessait de couleur dans ses yeux, était-ce une si bonne idée ?


Spoiler:
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptySam 26 Nov 2016 - 9:30
C’est alors qu’Alexandre fonça dans le dos du monstre mais le vieux Vicomte était dans ses pensées … encore. En pensant tellement à son fils, Joris qu’il avait retrouvé puis perdu encore une fois suite à une violente altercation entre les deux hommes … il se demandait si il allait un jour le revoir et pouvoir rattraper le temps perdu.

*Bon sang, Terresang … soit honnête un peu !*
L’homme était sans doute le pire menteur qu’il pouvait exister … d’abord le mariage avec Kira qui n’était qu’un vulgaire écran de fumée, puis la création de l’Ordre qui n’était aussi qu’une façade quant à ses activités et maintenant le Vicomte souhaiterait faire croire à tout le monde qu’il veut l’amour d’un fils ? Qu’il souhaite parfaire l’éducation de son fils ? Bon dieu, que Rikni le protège !


Et voilà ! A force de trop penser mais aussi à cause de son inexpérience dans le combat avec sa lame …bon d’accord, il a fait ses classes mais allez y vous, combattre à l’épée alors que vous avez combattu à la Hallebarde pendant plus de deux décennies et avec une main en moins en plus ! Son attaque ne fût pas l’effet escompté et il n’était pas le seul dans ce cas là … Ralph fit de même et cette fois, la créature trouva le moyen d’esquiver et de contre – attaquer.

*«Attention, messire ! » avait crié un milicien à l’encontre de Alexandre qui était sur son cheval noir … avec sa main gauche bien encore visible. Le vieil homme avait regardé dans la direction de la voix, ils étaient en route pour le Labret, la procession du Vicomte était en arrière pour aider l’avant à arriver « sain et sauf ».
C’est alors qu’un Fangeux apparut du sol boueux et sauta sur le noble, bien entendu quel ne fût pas le malheur de Sire Alexandre lorsque par pur réflexe, il mit sa main gauche ou du moins son bras pour se protéger … la créature fût happé une nouvelle fois par les ténébres de la mort lorsqu’elle reçut trois carreaux d’arbalète et une flèche dans le crâne, la gorge et dans le dos mais il avait eu le temps de mordre le membre du pauvre homme …*


Ralph, lui eut la chance de pouvoir esquiver tel un félin l’attaque du monstre. Eadwin et Eric, l’un des spadassins firent de même et mit en colère le Fangeux de plus belle .. ; ce qui mal en prit le jeune Eric qui était entrain de se faire littéralement saignée par une bête vorace et en colère … le pauvre homme avait sa vie qui l’abandonnait petit à petit … ‘fin à grandes goulées plutôt.

Jean semblait pétrifié mais il était plus professionnel qu’Alexandre c’était certains … il ne devait pas penser à sa vie ou sa famille mais cela se voyait, il n’avait qu’une envie : venger son collègue et peut être ami qui venait de mourir sous ses yeux des griffes d’une bête tout droit sortie des enfers.
Bon, apparemment le jeune milicien s’était fait un ennemi plus mortel qu’une créature de la mort … c’était la Faucheuse, elle-même qui le regardait avec délectation en attendant son heure pour prendre son dû.

Tous avaient attaqués, certains pour rien, d’autres qui avaient réussi et d’autre qui avaient réussi ça oui mais … le malheur était tombé sur eux et le fil de leur vie fût coupé … ‘fin pour le lancier il n’est qu’à demi entaillé.

Alexandre commencer à charger tout en faisant des moulinets avec son arme, il en avait marre de cette inaction et il était plus un poids pour son groupe qu’autre chose … il n’était même pas en état de commander, pourquoi était-il venu ? Pourquoi partir si loin de sa nouvelle femme et de la sécurité protectrice des remparts de Marbrume.

*La ferme, Terresang ! Bordel ! Arrêtes de penser et vas te battre, merde à la fin !* pensa t-il pour lui-même … et voilà qu’il se parlait à lui-même … il devenait vraiment inutile..

Il s’arrêta alors net à quelque pouces du Fangeux alors que l’archer arrivait alors en courant après qu’il fût prévenu par le premier blessé du groupe ; Grammont. Il intima à tous de s’écarter et telle un morceau d’espoir, le projectile de l’archer se ficha droit dans son dos … cet archer était une vraie perle, une vraie chance pour le groupe… sans lui, le Fangeux aurait était certes tué mais … avec plus de perte que prévu.

Evidemment, la créature qui n’aimait pas la douceur de l’espoir se retourna et attaqua les deux miliciens qu’il croyait inoffensifs au corps à corps pur. Bon, là … la faucheuse n’a pas encore prit Jean mais elle aura reprit l’âme -du moins si un fangeux en possède encore une- de la créature.

Tous regardèrent le sol lorsque le calme revint … un calme lourd de tension. Un calme avant la tempête … encore, car oui … il ne fallait pas s’y fier, les dieux trouveront encore et toujours un moyen d’emmerder les pauvres mortels qu’ils étaient.

*Arrêtes de blasphémer, crétin !*

Il rengaina son arme tout en se tournant et regardant le paysage apocalyptique, le monde n’était plus celui qu’ils connaissaient maintenant, les hommes étaient le gibier et les Fangeux les chasseurs, ils n’avaient plus qu’à fuir … Alexandre y pensait parfois, partir loin du Royaume … tenter de découvrir si de la vie existait encore au-delà.

Bon, les directives furent données par le chevalier de Rivenoire, Alexandre n’avait pas envie de commander ou même de prendre compte de la soudaine non existence du protocole de la part d’Eadwin, il n’en n’avait cure et il n’avait qu’une envie c’était de rentrer, voyant le corps décapiter du pauvre Eric puis Jean sur un traineau de fortune . Il aida alors par la suite le milicien assigné avec lui à prendre la malle d’arme tout en essayant de bien la caler sur une de ses épaules fatiguée et le groupe partit dans un silence de plomb laissant la mort derrière lui.

Quand il rentrera, Alexandre n’aurait qu’une envie : s’allonger et se reposer
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 27 Nov 2016 - 16:35
Rassurée par l’absence visible d’une présence ou de nouvelles traces indiquant qu’une nouvelle menace les guettait, il était temps de s’accroupir et d’achever le travail qui avait été commencé à coup de dents. Sortant une lame, l’autre en appuie sur le thorax du mort, Xandra finit par séparer sa tête de son corps. La rouquine avait toujours eu plus de facilité à regarder un mort en état de décomposition, là ses traits figés étaient encore trop humain à son goût et la jeune femme arborait une mine dégoûtée, sans parler de l’odeur…

Mais bientôt -enfin !- ce qui devait être fait, fut fait et Xandra se releva après avoir essuyé sa lame ensanglanté sur le pantalon du malheureux. Les paroles de son supérieur lui revinrent en mémoire.

"Revenez dès que vous avez quelque chose..."

Il serait difficile de leurs reprocher de n’avoir rien, s’il n’y avait rien, mais jetez un œil et tendre l’oreille encore une fois ne coûtait pas grand chose, si ce n’est cette désagréable impression de ne pas être là ou il faudrait être, à combattre avec les autres, mais leur tâche n’était pas moins importante, bien que plus paisible, pour l’instant. La rouquine demanda donc à Louibert de couvrir ses arrières, s’assurant que rien ne leurs avait échappé une dernière fois afin de pouvoir rejoindre le reste de la “joyeuse” troupe l’esprit aussi serein que la situation le lui permettait.
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Entropie
Entropie



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 27 Nov 2016 - 20:06
[Groupe 1 - Assaut Caravane]


Comme l’on le sait, la lutte contre la fange nécessite toujours, quelle que soit la manière dont on se bat, de lourds tributs. Aujourd’hui, ces soldats envoyés loin de chez eux pour défendre le plateau venaient d’en prendre pleinement conscience. Traumatisés et encore sous le choc depuis la fin du dernier et brutal affrontement, ils ne comprenaient toujours pas comment de telles ignominies pouvaient exister. Pis encore, ils se rendaient désormais compte que, avec une seule de ces bêtes, la lutte était déjà horriblement difficile. Alors des centaines ? Des milliers même ? Comment pourraient-ils faire face ? Ou plutôt, car la question était là nettement plus pertinente, combien de temps ? Eric s’était fait démembrer vif sous leurs yeux, comme s’il avait été fait de bois mort. Les autres soldats avaient presque tous, sauf Lucas, sauvé par sa passivité, été sérieusement blessés. Physiquement comme moralement. Quant aux deux guerriers nobles, l’on pouvait saluer l’esprit stratégique de l’un, la chance insolente de l’autre pour le manque de blessures. Néanmoins les souvenirs et visions cauchemardesques de cet affrontement, eux, demeureraient vivaces encore de nombreux jours, peut-être éternellement.

Le retour au campement milicien fut difficile. Ils avaient pu sauver quelques restes du convoi, mais en dehors de cela, la malle d’armes était lourde, et les hommes épuisés. Sur son traîneau de fortune, le pauvre Jean se retenait de gémir et de geindre sous la douleur. Eadwin faisait certes de son mieux pour lui épargner un trajet à plein tarif, mais la route, irrégulière, déformée à outrance par l’orage, recelait de nombreuses ruptures brutales de dénivelé, de nombreux cahots. Parfois, une zone plus bourbeuse qu’une autre provoquait l’enlisement du traîneau, qu’il fallait alors tirer dans un bruit de succion ignoble afin de l’arracher à la glaise fangeuse, avant de repartir, pas après pas.
Les combats n’avaient pas duré si longtemps que cela, et pourtant, les marques de l’épuisement étaient déjà parfaitement visible chez tout un chacun. Le pire étant bien évidemment le piquier, à l’on aurait guère donné beaucoup de temps à vivre. Il menait cependant son propre combat. Après une telle bataille, il était hors de question de crever comme un chien affamé sur ces planches de bois gonflées par la pluie, bientôt pourrissantes. Il avait rempli sa mission, mais avait également promis à sa dulcinée et à son fils qu’il rentrerait. Et il le ferait.

Un son de cor puissant retentit, lorsque le camp fut en vue. Il s’agissait ni plus ni moins du cor d’alerte de la milice. Les éclaireurs les avaient repérés, et bientôt, l’on put entendre l’écho lointain d’ordres beuglés rapidement. Trois hommes vinrent à eux pour les escortés. Ils semblaient très pressés, mais l’oeil torve et l’attention sommaire qu’ils accordèrent au piquier indiquèrent que ce n’était pas son état à lui qui semblait autant les préoccuper.

C’est au camp, une fois rassemblés sous la tente de commandement, qu’ils eurent leur réponse. Les soldats furent immédiatement envoyé dans l’infirmerie de fortune, dans laquelle s’affairait déjà un guérisseur, s’occupant des nombreux blessés graves et légers depuis la tempête qui avait sévi. Le pauvre n’avait pas fini de travailler. Alexandre de Terresang et Eadwin de Rivenoire, eux, furent escortés sous la tente. Le Sergent n’était pas encore revenu, leur mission, en sus de se situer nettement plus loin que la leur, avait pris un tournant désagréable, qui les avait forcément retardés.

Dans la tente, en lieu et place du sergent Duguéhan se trouvait son second, le coutilier Arnaud Lahaie. Il observait les cartes, et tenait à la main une missive. Son teint semblait pâle, alors que jusqu’à preuve du contraire, les missions semblaient suivre un cours plutôt positif pour la défense du plateau. Dès qu’il vit les deux nobles, il inclina brièvement le buste en guise de salutation, et s’empressa de déplier la missive pour re-vérifier son contenu. Impossible de se tromper, le cachet était authentique. Il ferma les yeux un petit moment, puis les releva vers les deux hommes.

«Vicomte, chevalier de Rivenoire… Votre retour semble indiquer une réussite de votre mission. Nos hommes nous ont déjà averti de la présence de la malle d’armes neuves que vous avez convoyé jusqu’ici, elles nous seront terriblement précieuses. Mais… il esquissa une ombre de sourire, suintant la contrition, et leur tendit la missive. Le repos n’est pas à l’ordre du jour. Peu de temps après votre départ, nous avons reçu un faucon. Je vous laisse découvrir son contenu vous-mêmes.»

Voilà le contenu de ladite missive, dont le cachet de cire rouge ne laissait aucune place au doute; le blason du Morguestanc.

Héraut a écrit:
«En cette journée même, du six Juillet de l’An de Grâce mille cent soixante-cinq,

Son altesse Sigfroi de Sylvrur, Duc du Morguestanc, souverain des derniers hommes, joint par le Bailli de la Milice, Chevalier Henri Orsay, se sont mis en route aujourd’hui même à destination du plateau, lieu dit Labret.

L’état du plateau, après les vagues d’alertes envoyées du Duché de la part du peuple et de la force armée du Morguestanc ont suscité la vive attention de sa Majesté. Soucieux du bien commun, de la survie des âmes du Duché, il mettra pied sur le plateau dans les plus brefs délais.

Des rapports précis lui seront ainsi remis de votre part, preuve de la tenue des lieux et de la défense de ce nouveau bastion, précieux s’il en est, pour toute personne vivant encore sur les terres du Morguestanc. Soyez ainsi prêts à son arrivée imminente.»


Une lettre concise, scellée par le Duc en personne, qui annonçait donc l’arrivée prochaine du seigneur de ces terres, accompagné en plus par le bailli lui-même, que l’on n’aurait guère imaginé quitter les murs de la ville, quand bien même une grande partie de ses hommes s’était retrouvée envoyée ici. La ville avait elle aussi besoin d’officiers.

«Vu l’heure d’arrivée de la missive… Je crains qu’il ne soit désormais très proche. Et le Sergent qui est absent...»

Le coutillier semblait des plus inquiets quant à l’arrivée de son suzerain, et il y avait de quoi. En l’état, la situation était désastreuse, et ce malgré la victoire des nobles contre les immondices relevées par le mal.

Citation :
Non, vous ne rêvez pas. Le Duc Sigfroi va faire son entrée, accompagné par le bailli. Inspection, récompense… Qui sait ce qu’il vous réserve. En attendant, Eadwin, Alexandre, votre mission s’achève ici. En vertu de votre victoire, et de la malle que vous avez ramené, la défense se voit octroyé un bonus de +5%. Pour l’instant, le reste dépendant de la conduite de la seconde mission aux champs.

Félicitations.



[Groupe 2 - Sauvetage Champêtre]


Au niveau des champs, il semblait également, sur un intervalle de temps à peu près identique à celui des nobles envoyés vers le convoi perdu, que les événements s’arrangeaient d’une bien meilleure manière que celle par laquelle ils avaient commencé. Il ne restait plus qu’un seul fangeux vivant, et s’il y en avait eu d’autre, vu le boucan que celui produisait via ses râles et appels de violence, ils seraient venus rapidement. Sans même compter la plaie suintante d’Arniel Bleu, blessé, qui était de fait un aimant à mordeur. Fangeux qui faiblissait sous les assauts de ses adversaires, qui après en avoir éliminé deux, malgré la fatigue, les blessures pour certains, ne lâchaient pas le morceau. Leur vie en dépendait, et surtout, bien au delà de cela, la tenue du plateau aussi. Un seul fangeux pouvait faire des ravages, et par ses morsures rallier à lui une infinité de nouveaux mordeurs. Dussent-ils y perdre la vie, ils ne pouvaient pas laisser un seul d’entre eux vagabonder sur le plateau.

Il semblaient en tout cas tous en avoir conscience. Zéphyr le premier, qui malgré ses blessures, se refusa à laisser la faiblesse l’atteindre. Bien au contraire. Le fangeux avait beau être affaibli, il restait une très dangereuse menace, mais Zéphyr lui fonça tout de même dessus sans attendre les initiatives de ses collègues. Mais la bête n’était cependant pas abattue, et loin d’être prête à mourir. Elle hurla à la réplique de Zéphyr, prenant l’initiative du combat, toutes griffes dehors.

Citation :
[Combat : Fangeux > Zéphyr]

Fangeux - Attaque : 14.
Jet : 11. Réussi.
Zéphyr d’Auvray - Habileté : 8.
Malus pour Harnois (-2).
Jet : 15. Raté.

Malgré la charge de Zéphyr, le fangeux ne s’est pas laissé intimider. Fonçant sur le noble, il lança son bras en avant, doigts écartés.

Force du Fangeux : 13.
Dégâts : 10 (+5).
Localisation : 16. Torse.
Endurance de Zéphyr : 8.
Protection Harnois : 15.
Total des dégâts : 26 + 15 - 8 - 15 = 18.

Zéphyr d’Auvray - Attaque : 10.
Malus pour Harnois (-2).
Jet : 8. Réussi.
Fangeux - Habileté : 13.
Jet : 1. Réussite Critique.

Clairvoyant et surtout doué d’un excellent instinct, le fangeux esquiva sans mal l’attaque du noble. Avec une aisance telle que lancé dans son mouvement, il lança son autre bras en direction du noble, dont les capacités à esquiver le coup étaient du même coup amoindries par l’élan de son attaque. (-2 HAB)

Fangeux - Attaque : 14.
Jet : 10. Réussi.
Zéphyr d’Auvray - Habileté : 8.
Malus pour Harnois (-2).
Malus pour Elan violent (-2)
Jet : 6. Raté.

Force du Fangeux : 13.
Dégâts : 10 (+6)
Localisation : Jambe droite.
Endurance de Zéphyr : 8.
Protection Jambières : 9.
Total des dégâts : 26 + 16 - 8 - 9 = 25

Un affrontement chaotique, duquel le fangeux sortit néanmoins vainqueur. Penché en avant pour esquiver la lame, il asséna un coup de taille sec et violent au niveau des jambières de Zéphyr, qui avait déjà essuyé son courroux lors de sa précédente attaque. Si le Harnois s’était montré suffisamment solide pour ne point rompre, quelques anneaux de métal accompagné par un bruit de métal crissant et torturé ponctuèrent ce coup, qui lacéra, superficiellement en tout cas, la jambe du banneret. Il tombe donc à 18 + 25 = 8PV. DANGER.

Horrifié par la tournure des évènements, le Sergent tira brutalement le banneret en arrière, puis fonça sur le fangeux pour lui asséner autant de coups que possible.

Citation :
[Combat : Sergent Raymond + André > Fangeux]

Raymond - Attaque : 12.
Jet : 4. Réussi.
Fangeux - Habileté : 13.
Jet : 11. Réussi.

La lame de Raymond s’abattit. Le fangeux tenta bien d’esquiver, mais ce fut impossible. Le Sergent était un homme aguerri, qui savait où et quand frapper pour qu’une tentative d’esquive pousse le fangeux sur sa lame, ce qu’il fit.

Force de Raymond : 11.
Dégâts : 14 (+7).
Localisation : 5. Bras gauche.
Endurance du fangeux : 9.
Total des Dégâts : 22 + 21 - 9 = 34.

S’abattant contre le bras du fangeux, la lame fut si brutale qu’elle le sectionna sur le coup, libérant un flot de sang noirâtre au sol, bientôt accompagné par la créature, qui beugla pendant quelques secondes, avant de s’éteindre définitivement, fauché par la mort.

Suite à cet affrontement chaotique, les miliciens prirent quelques secondes pour souffler, la respiration encore hachée par les efforts qu’ils avaient dû fournir. Néanmoins, Raymond reprit rapidement ses esprits, et jeta un oeil passablement inquiet aux deux blessés graves. Arniel, dans un état lamentable - encore que lui son état lui importait peu, mais il avait horreur de voir mourir des innocents, fussent-ils aussi lâches que ce charlatan, sous sa responsabilité - et Zéphyr, qui malgré sa bravoure honorable, était à peine mieux. Sa jambe était sérieusement blessée, quant à son visage, sa couleur parlait pour lui. Il apostropha les deux autres miliciens, le ton sec et urgent.


«Joël, vous porterez le civil. Erkal et Louibert devraient bientôt avoir terminé. Quant à vous André, vous aiderez Zéphyr, je ne pense pas qu’il y ait d’autres bêtes, les affrontements les auraient attirés. Dépêchons nous.»

Suivant ses ordres, André soutint Zéphyr, glissant son épaule sous l’aisselle du banneret, et Joël, celui qui était le plus en forme, hissa le charlatan sur son dos. Il en profita pour transmettre les informations d’Arniel au sergent, qui venait de décapiter sèchement la créature. Au cas où.

«Chef je… Monsieur Bleu m’a fait savoir que le paysan qu’il avait décapité n’en était pas un. C’était un banni. Il a vu la marque.»

Le sergent leva les yeux vers lui, un nuage sombre passant sur son visage. Voilà qui était un très mauvais présage. Si des bannis étaient présents... Il fronça les sourcils. Normalement le plateau était gardé, et les éclaireurs qui avaient vus les paysans en fuite avaient bien signifié qu’ils venaient d’un village bâti sur le plateau, pas de l’extérieur. Ce renseignement était donc crucial. Et inquiétant, aussi.

Pour Xandra et Louibert, de leur côté, les choses tournèrent court. A proximité du paysan qu’ils venaient de débusquer, et de réduire à deux morceaux bien distincts l’un de l’autre, il n’y avait plus rien, tout au plus les traces de sa fuite. Aucune trace des bestiaux, qui semblaient avoir quitté les champs, paniqués, et nulle autre trace de fangeux. Leur retour ne se fit pas attendre auprès du reste de la compagnie amochée. Leur rapport fait, Raymond leur transmit leurs ordres de retour. Juste avant d’être interrompu par un cavalier, qui tenait une missive en main. Il semblait pressé. Vraiment pressé. Il sauta à terre alors que sa monture n’était même pas complètement à l’arrêt, et après un regard inquiet en direction des blessés, et du teint pâle et épuisé du sergent, il lui tendit une missive. Celle que son coutillier avait reçu un peu plus tôt dans la journée.

«Sergent… lâcha-t-il, le souffle court. La chevauchée avait été rude. Le Duc. Messire Sigfroi il… Il arrive, vous devez vite rentrer !»

Les lèvres entrouvertes, Raymond peina à accuser l’information. Le Duc, ici ? Etait-il fou ? Il fronça les sourcils, et pressa de quelques mots bien sentis tous ses soldats. Il fallait absolument rentrer.

Citation :
Messieurs, madame, félicitations à vous ! Vous avez finalement réussi. Grâce à vous, la menace fangeuse est éliminée ! Vous avez éliminé les paysans. Et avez survécu à l’affrontement.

Cela clôt ce chapitre ! Encore bravo.
Grâce à votre action défensive, la défense prend un bonus de +15%, cumulé aux 5% récoltés par Eadwin et Alexandre.
Vous n’avez cependant pas retrouvé les bêtes. Les ressources humaines prennent -5%.
Alexandre et Eadwin n’ont pas retrouvé les sacs de grains présents dans le convoi. La zone Récoltes prennent -5%.

Tous les joueurs, grâce à votre bravoure et vos actions, gagnez les faveurs de la milice. +2 Faveur Milice pour tout le monde, félicitations.

Arniel et Zéphyr, vous avez l’opportunité de participer à la deuxième partie de l’event, bien évidemment. Cela étant dit, vous êtes très sérieusement blessés. Il vous faudra donc prendre en compte ce fait lors des prochains jours. Méfiez vous. :p

Le chapitre deux débute pour vous une semaine après ce post. Vous pouvez donc, en attendant, prendre soin de vous, vous remettre un peu, prévoir des plans d’action, interroger les miliciens du camp sur les sujets que vous voulez, bref. Reposez-vous, vous l’avez mérité !

PROCHAIN POST : 04/12 au soir.


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Sigfroi de Sylvrur
Sigfroi de Sylvrur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 27 Nov 2016 - 20:10
Dans le campement, la tension était palpable. Pas la tension qui précédait le combat, où l’inquiétude nébuleuse qui régissait vos battements cardiaques dans l’attente d’une menace inconnue. Non, s’il y avait menace, elle était avérée, là. Et peu osaient la regarder en face. Accompagné d’un fort contingent de miliciens, une bonne cinquantaine d’hommes, en fait, le Duc Sigfroi observait chacun des hommes présents, tour à tour. Les dégâts au plateau lui avaient été rapportés. Comme beaucoup de choses. Des maladies, des destructions matérielles, des fangeux qui avaient pénétré l’enceinte gardée de ce bastion. Beaucoup de choses qui lui déplaisaient, bien qu’il ne tinsse mot, mais surtout l’inquiétaient. Le plateau avait été horriblement difficile à conquérir, leur avait à tous coûté terriblement cher. Mettre en l’air les mois d’efforts que cela leur avait demandé, l’organisation, les préparations, les réunions quotidiennes, non, cela n’était en aucune façon envisageable. Chaque âme présente ici ferait son possible, au maximum, jusqu’à leurs extrêmes limites, pour défendre ce lieu. Sans quoi, c’est tout le duché qui sombrerait. Et lui vivant, Sigfroi ne laisserait pas une telle chose arriver.

Répartis dans le campement, les soldats s’étaient vite faits à l’ambiance du camp et en profitaient pour prendre des nouvelles, savoir comment les choses se passaient ici depuis l’orage. Et même avant, à dire vrai. Certains d’entre eux avaient participé à l’effort de guerre lors de la conquête, mais beaucoup d’entre eux étaient des habitués de l’Esplanade, de la protection de dignitaires, ou de sa majesté elle-même. Ils restaient cependant des soldats, et certains parmi ceux affectés à la protection du plateau étaient des amis des autres. Bref, un rassemblement de militaires comme l’on avait pu en voir des dizaines, à l’époque où la vie était moins précaire.

Dans la tente de commandement, l’impatience du Duc se faisait visible. A ses côtés, le bailli avait pris les nouvelles, consigné tous les renseignements supplémentaires auxquels il n’avait pas eu accès depuis leur départ de Marbrume. Et le bilan ainsi dressé n’était clairement pas pour lui plaire. En chemin ils avaient déjà pu constater les dégâts causés par la coulée de boue et le glissement de terrain. Ils étaient même passés non loin d’un convoi complètement détruit, au pied duquel gisait des cadavres sans tête. Les traces d’un affrontement, et nul besoin d’oeil aiguisé pour constater la présence de fangeux, désormais éliminés. Plus loin, une tourelle de garde, elle aussi démolie, retournée comme une crêpe, levant ses madriers brisés au ciel en une posture lugubre tenant presque de la supplication désespérée. Trop tard pour elle, néanmoins. Leur inquiétude avait ainsi été croissant jusqu’à l’arrivée au camp, où on les avait prévenus que le Sergent, le commandant de cet endroit, était lui aussi parti en mission avec des renforts envoyés depuis la ville, le plateau, ou même Marbrume. Nobles civils et soldats se serraient les coudes pour défendre le Labret.

Si c’était une bonne nouvelle, l’idée que l’officier en charge de ce poste parte risquer sa vie au lieu d’y envoyer des hommes de moins haut grade avait tout de même fait lever le sourcil au Duc. Il ne connaissait pas personnellement Duguéhan, mais sa loyauté, bien que terne, avait cependant parlé pour lui. Il était un homme dévoué et servile, et le Bailli s’était lui-même porté garant de lui.

Eadwin de Rivenoire et Alexandre de Terresang avait été conviés à le rejoindre sitôt qu’il eut pris place. Le Duc les jaugea un moment. Ils étaient en très bon état, alors qu’il avait lui-même vu les cadavres non loin de la route. S’étaient-ils réellement battus ? Son regard sévère se fit insistant quelques instants, puis il se leva. De bordeaux vêtu, une armure de plates rutilante était cependant tout à fait visible sous sa lourde cape, de même que l’épée d’excellente facture ceinte à sa taille. Sigfroi était un homme de pouvoir, certes, un homme de gouvernance, mais sûrement pas un couard. En quittant la ville, il savait où il mettait les pieds.

«J’ai entendu le conte de vos exploits, messire de Rivenoire, messire de Terresang. Je constate que Traquemont participe, heureusement, à l’effort de guerre, de même que l’ancien garde de mes frontières, désormais laissées à l’abandon, et gardées par de bien plus redoutables douaniers. Il fronça légèrement les sourcils. Nous avons également vus les armes que vous avez récupéré. D’excellentes, elles sortaient des forges Frappablanc, et seront précieuses pour tous les hommes qui se battent pour la ville. Celle-ci vous sera reconnaissante de vos efforts, soyez-en certains.»

Plus loin, du remue ménage se fit entendre, qui dévia temporairement l’attention du Duc alors focalisée sur les deux nobles. Il jeta un oeil au Bailli, lui signifiant d’aller voir ce qui se tramait dehors. La compagnie des champs revenait elle aussi au camp. Si Zéphyr et Arniel furent immédiatement accompagnés à l’infirmerie pour des soins urgents, les autres furent également rapidement conduits devant Sigfroi, menés par Duguéhan, dont l’épuisement semblait au mieux un mauvais souvenir. La présence de son suzerain dans son campement semblait l’avoir ragaillardi.

«Votre Altesse… Messire Orsay, lâcha finalement le Sergent, posant le genou à terre. Je suis profondément navré de ne point avoir pu être là dès votre arrivée, mes hommes ainsi que d’heureux renforts, accompagnés par ma personne, étions aux prises avec la fange, dans les champs à proximité. Nous les avons éliminés mais… Les bêtes que nous recherchions sont perdues, je le crains.»

Le duc jaugea sévèrement la petite troupe; Xandra, le Sergent, Louibert et les quelques autres encore fonctionnels. Il hocha doucement la tête pour signifier qu’il avait bien compris, puis baissa les yeux vers Raymond.

«Relevez-vous mon brave. Gageons que d’autres patrouilles retrouveront ces bêtes. L’on m’avait cependant signalé que plus de renforts que cela étaient présents. Où sont-ils ?

Eh bien… Sous la tente du guérisseur. Les créatures les ont sévèrement blessés. Vous y retrouverez Arniel Bleu, un marchand de la cité, et Zéphyr d’Auvray, banneret du Comte de Ventfroid, venu aider au maintien des défenses. Voulez-vous que je vous y mène ?

Point dans l’immédiat, Sergent. J’irai, soyez-en sûr, mais qu’ils reçoivent d’abord les soins dont il ont besoin pour l’instant. Et qui est cette femme ? lança-t-il, faisant référence à Xandra.

Il s’agit d’une milicienne, comme les autres, votre Altesse. Qui a fait montre d’un grand courage, si je puis me permettre, plus que de nombreux hommes qui sont passés sous mon commandement. Il tourna le regard vers elle, l’oeil froid, comme toujours, mais ses propos furent bien autres lorsqu’il reprit la parole. Des sous officiers comme elle seraient une ressource précieuse à votre armée, votre Altesse, je me porte garant d’elle si un poste de coutillier se libérait à l’avenir.

Hum… Je vous fais confiance là-dessus. Bien. Contez-moi tout ce qui est arrivé depuis votre départ en mission, sans omettre le moindre détail. Vos hommes m’ont déjà averti de ce qu’il s’est passé durant l’orage et des pertes subies par notre armée, cependant, je tiens à savoir exactement où en est le plateau, et sa défense.»

Citation :
Zéphyr et Arniel, vous êtes actuellement à l’infirmerie, cependant le nombre nettement augmenté de chevaux, de soldats, et tout simplement les paroles qui fusent vous auront facilement mis au courant de l’arrivée du Duc.

Xandra, tu ne rêves pas, Raymond, au vu de tes performances pendant cette mission, se porte bien garant de toi si jamais à l’avenir tu souhaitais devenir coutillière. +3 Faveur Milice pour toi !

Quant à Eadwin et Alexandre, vous êtes actuellement sous la tente avec le Bailli et Sigfroi, vous êtes bien évidemment libre d’interagir avec lui, tout comme avec Henri.

Pour les autres, ceux qui ne sont pas en état de marcher, vous aurez bien évidemment la possibilité de venir lui parler. N’oubliez pas que le prochain mjitage se déroule une semaine après votre retour au camp !
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptySam 3 Déc 2016 - 18:50
Amis.
Camp.
Repos.

Voilà ce que pensait Alexandre quand il aperçu le campement milicien plus près qu’il ne le croyait. Il était tout comme ses camarades, éreinté. Ereinté par cette journée qui avait mal commencée et qui finirait probablement mal …

Il regardait alors le pauvre milicien sur sa civière de fortune, il souffrait probablement le martyr, tout comme Grammont. Ils allaient bientôt recevoir des soins et les autres pourront se reposer dans un lit de fortune certes mais dans un lit et bien vivant. Le son du cor se fit entendre … ils avaient tardés pour apercevoir le reste de l’expédition, bon sang ! Heureusement que les Fangeux n’attaquent pas.
Trois miliciens dont deux des trois vinrent à la rescousse du Vicomte et de son coéquipier qui soutenaient la lourde malle pleine d’armes qu’ils avaient réussi à trouver.

Ils n’avaient guère le temps de se reposer, non. Il fallait faire le rapport de mission au Sergent Deguehan mais où était-il ? A la place de celui-ci, les deux nobles virent son second qui semblait … hm, plutôt contrarié. Alexandre regarda alors le chevalier d’un haussement de sourcil pour lui signifier qu’il s’attendait au pire puis retourna son attention vers le milicien.

Il prit alors la lettre que ce dernier lui tendit et commença à la lire, cette fois le Vicomte fronça les sourcils. Que venaient foutre ici le Duc ? Voulait-il se faire désarticuler comme une poupée de chiffon ? Même si il s’amenait avec une compagnie entière et qu’ils croisaient un groupe de Fangeux,il n’y aurait plus de Duc, plus de Maître en ville … le Vicomte voulait certes sa mort mais dans les règles ! Pas en pleine guerre … surtout lorsque l’Humanité est dans ses derniers retranchement face à la Fange. Il aurait pu entendre qu’on en finisse ici , bordel !

Il tendit alors la missive au chevalier et dit :

« Savons nous quand il arrivera ? »

Il eut la réponse presque aussitôt et pratiquement une dizaine de minutes plus tard on entendit un brouhaha en dehors … des dizaines de cataclop de chevaux, des hennissement … pas de doutes, le duc était arrivé.

Il arriva en jaugeant les deux nobles, Alexandre bon grés mal grés abaissa son buste tout en mettant sa main droite sur le cœur en laissant son crochet derrière son dos :

« Mon Seigneur. » Puis il se remit droit tout en regardant le Duc avec une mine aussi expressif que le cul d’un chinois.
« Croyez moi mon seigneur … si les dieux ont voulu que nous soyons toujours vivant malgré ces épreuves c’est qu’ils ont des projets pour nous et mes avis que la victoire sur la Fange fait parti de ces dit projets … si ils nous accordent la victoire aujourd’hui. »

Il regarda Eadwin puis dit :

« Votre Grandeur, si ces armes sont ici dans le camp pour donner à nos hommes le moyen de lutter contre ces abominations c’est grâce aux miliciens qui accompagnaient notre groupe mais aussi grâce au chevalier de Rivenoire, sans lui je serais certainement dans la glaise à tenir compagnie aux fangeux tués et à notre milicien mort. »
Puis quand il finit sa phrase un homme apparut. Deguehan. Apparemment il était requinqué quand il aperçut son suzerain et vint ensuite un long moment de présentation et le Duc demanda enfin ce qui se passait sur le Labret. Alexandre mit sa main et son crochet dans son dos tout en attendant le rapport du Sergent.
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ArtoriusChevalier
Artorius



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptySam 3 Déc 2016 - 21:06
Le retour jusqu'au campement de fortune s'était déroulé sans escarmouche supplémentaire. Le chevalier de Rivenoire avait non seulement traîné le poids de son âge, celui de sa fatigue mais également ceux du piquier, Jean. Eadwin de Rivenoire s'était montré extrêmement silencieux, se ressassant très probablement le déroulement de cette journée. Son groupe était parvenu à retrouver des armes précieuses mais ils avaient fait l'impasse sur la cargaison de nourriture. Comme prévu, ils avaient affronté le Fléau et ils s'en étaient tirés bien que mal. Faisant montre d'une bravoure et d'un sens du commandement à la hauteur, le chevalier de Traquemont était parvenu à minimiser les pertes humaines. Il ne se sentait pas satisfait, c'était même insuffisant. Qu'aurait-il pu mieux faire ? Pourquoi ce milicien était-il mort ? Bien sûr, il préférait que ce soi Eric plutôt que lui-même mais quand même, cela lui rappelait une certaine fatalité qu'il ne pouvait plus faire semblant d'ignorer : peu importe comment il s'y prendrait, il ne pourrait pas sauver tout le monde. Peut-être qu'en fait, il n'y avait rien d'autre à faire pour cette situation et qu'il s'en était admirablement tiré. A vrai dire, il ne pouvait pas vraiment rendre ce jugement, il était trop impliqué là-dedans.

« Vous plaisantez ? L'arrivée du Duc de Marbrume est imminente ? »

Mince, ça alors. C'était peut-être la dernière nouvelle de la journée à laquelle s'attendait Eadwin de Rivenoire. Il allait enfin faire la rencontre de l'homme le plus puissant parmi les survivants de l'humanité. Bientôt, cela ferait un an que Eadwin et Yseult avaient fait irruption dans le Duché du Morguestanc pour s'y installer et former le fort de Traquemont. Dans une intrigue précédente, sa matriarche avait eu l'occasion de le rencontrer et il se rappelait très précisément de ce qu'elle lui avait conté à son sujet. Elle l'avait qualifié d'individu extrêmement dangereux, prétextant qu'il finissait toujours par savoir comment obtenir ce qu'il voulait et qu'il était prêt à tout mettre en œuvre pour réaliser ses souhaits. Après tout, il avait fait montre publiquement de cruauté en ignorant les suppliques du patriarche des Sarosse aux portes de la ville. Ce fut une façon de prouver qu'il serait impitoyable envers ceux qui ne marcheraient pas derrière lui. Yseult avait également ajouté qu'il était de nature colérique, trait de caractère qui l'avait probablement poussé à réduire à néant l'avenir des Sarosse. Pourtant, il avait soulevé un autre point important : en l'absence d'un Roi, il était le gentilhomme détenant le plus haut rang parmi les survivants. La hiérarchie, du moment que les individus qui la représentaient ne bafouaient pas l'honneur et les valeurs pour lesquelles ils se battaient, et bien Eadwin de Rivenoire était prêt à s'écraser et s'agenouiller devant. La parole de Sigfroi de Sylvur faisait office de loi suprême et devant cet homme, il n'était qu'un petit chevalier.

Le chevalier de Traquemont eut donc très peu de temps pour se changer les idées. Il nettoya rigoureusement ses lames encore ensanglantées et attendit patiemment l'arrivée du Duc de Marbrume et de son bailli. Jusqu'à présent, Sigfroi avait collaboré avec ceux qui étaient prêts à le servir dans la défense et l'organisation du dernier bastion de l'humanité connu et si on ne le voyait pas sur le terrain, il fallait reconnaître que beaucoup de choses se déroulaient comme il le prévoyait. Cela paraissait donc un peu étrange qu'il se déplace jusqu'au Labret alors qu'il n'avait pas gratifié ses hommes de sa présence pendant sa conquête. Voulait-il voir de ses propres yeux à quel point la situation ne tenait qu'à un fil fragile et sur le point d'être coupé ? Peu importe car avec son homologue, le Vicomte de Terresang, ils passèrent l'entrée de la tente où l'homme de toutes les questions et curiosités possibles les attendait impatiemment.

« Votre Seigneurie, c'est un honneur de vous rencontrer. »

Eadwin de Rivenoire se tint droit comme un pique et frappa son plastron à l'emplacement de son cœur avec son poing droit à deux reprises. Son regard était totalement accaparé par celui du Duc de Marbrume. C'était donc lui. Il devait être plus jeune que lui, peut-être de cinq ans à peine tout au plus même s'il y en avait en réalité presque dix. Sigfroid dégageait une certaine prestance et sa carrure imposait un certain respect. Cela faisait quelque chose d'être en face de celui qui avait juste à ordonner pour avoir à peu près ce qu'il désirait. Eadwin se demandait comment Yseult s'était sentie la première fois qu'elle avait rencontré le Duc de Marbrume.

« Traquemont est satisfaite de sa collaboration avec Marbrume. Nous sommes fiers de participer à l'effort de guerre et à la survie du dernier bastion connu de l'humanité. Et à titre personnel, je suis enjoué à l'idée de représenter ma châtelaine devant votre Seigneurie. »

Dorénavant, il savait qu'il devrait peser soigneusement ses mots. Sigfroid pouvait récompenser ou condamner chacun de ses mots et son attitude en général. Un homme de sa trempe devait probablement savoir que Yseult avait envoyé son numéro deux pour participer à la défense urgente du Labret mais connaissait-il l'étendue du lien qui le liait à elle ? Pour certaines raisons, il était peut-être préférable de ne pas en dire plus. Traquemont était rangée derrière Marbrume, ce n'était plus à prouver mais de quel œil le Duc voyait-il vraiment tout ceci ? Tolérerait-il longtemps, surtout si l'humanité venait à bout de la Fange, le fait que des étrangers soient établis à ses portes ? Ne connaissant pas la réponse, il valait donc mieux demeurer prudent. Ils furent interrompus par l'arrivée du Sergent Duguéhan et de toute sa troupe. Comme eux, ils ne semblaient plus aussi nombreux à être encore debout mais ils étaient revenus, signe que les choses s'étaient peut-être assez bien déroulées. Arniel Bleu et Zephyr d'Auvray recevaient des soins et le bétail n'avait pas été retrouvé. En contre partie, ils avaient éliminé plusieurs de ces monstres.

« Je crois même que nous pouvons dire que tout les miliciens se sont montrés à la hauteur et ont pris leurs responsabilités. »

Il inclina la tête vers la fameuse Xandra Erkal dont une place de coutelière lui semblait être réservée. Eadwin se demandait à quel point elle savait bien se battre et pourquoi elle avait autant attiré l'attention d'un sergent. Pour une femme, on pouvait parler d'un véritable fait d'arme. Tôt ou tard, elle prendrait la parole et peut-être qu'elle mettrait un terme à ses interrogations. Lorsque le Vicomte de Terresang cessa son rapport, le chevalier de Rivenoire s'avança à son tour pour prendre la parole et s'adresser au Duc de Marbrume.

« Comme le mentionne le Vicomte de Terresang, j'ai mené vos hommes lorsque la situation l'exigeait. Lorsque nous sommes arrivés aux abords de la caravane, deux monstres se sont relevés et ont foncé droit sur nous. Aussi vivement que possible, j'ai séparé notre groupe en deux et j'ai énoncé notre formation. Les fangeux sont peut-être très forts mais leurs réactions sont anticipables. Nous avons fait du bruit pour les attirer là où nous le voulions et en les encerclant, nous les avons vaincu sans trop de mal. Ensuite… Nous avons découvert la caisse d'armes et les choses se sont envenimées. »

Le chevalier de Traquemont ferma brièvement les yeux pour plonger dans ses souvenirs les plus récents.

« Un seul d'entre eux a manqué de nous faire échouer. C'était un monstre, un véritable monstre. »

Eadwin de Rivenoire soupira longuement. Il pensait à ses blessés et à son défunt qu'il n'avait même pas eu le temps de brûler comme le protocole l'exigeait. Le chevalier de Rivenoire n'avait pas l'air si choqué que cela mais un petit rien dans son regard laissait présager que même s'il n'avait aucune blessure apparente, il n'avait peut-être jamais vu la mort d'aussi près.

« Grammont était blessé et nous avions laissé Lucas en arrière pour faire le guet sur la route. La bête n'avait qu'une seule motivation, qu'un seul motif : nous étriper. J'ai su que si je ne faisais rien, que si je n'ordonnais rien, nous mourrions tous. Alors j'ai ramassé une lame que nous venions de découvrir et j'ai longuement injurié la créature pour attirer son attention. Une idée folle, je ne savais pas si je serai capable d'encaisser ses coups en abandonnant mon bouclier. Je n'avais qu'une seule idée en tête, c'était de gagner du temps pour mes camarades. Terresang s'est glissé dans son dos tandis que Ralph et Eric se sont positionnés sur ses deux flancs. Jean avait reçu l'ordre de guetter la moindre occasion de le piquer en pleine tête. »

Rivenoire grimaça légèrement, son bras gauche venant attraper son bras droit comme pour le presser. Il se souvenait encore de la douleur et des fourmillements, il avait rarement ressenti quelque chose de similaire. Si par rapport à ses pairs, il était un véritable colosse, devant ce monstre, il aurait pu faire office de brindille mais il avait tenu bon.

« Rikni m'a sans nul doute prêté sa force parce que j'ai résisté aux assauts meurtriers de la créature. Toutefois, la contre-attaque s'est mal goupillée. Le terrain n'était guère pratique et nous n'avions pas pris en compte la ténacité, la résistance et surtout le goût du sang décuplé de la bête. A chaque coup, elle semblait devenir un peu plus forte et enragée, si bien qu'elle a emporté Eric six pieds sous terre. Nous devons notre salut à une flèche à la précision meurtrière de Lucas et au courage de Grammont pour avoir achevé le monstre alors que nous étions en train d'être dépassés. »

Eadwin était un homme de parole et d'honneur. Il offrait peut-être une version un peu épique de cette rencontre mais ils ressentiraient tous la gravité face à laquelle ils avaient fait face. Il n'y avait personne à blâmer car devant l'horreur et le presque insurmontable, chacun avait fait de son mieux.

« J'ai apporté à Jean les premiers secours et nous nous sommes organisés pour pouvoir le rapatrier jusqu'ici. La nuit commençait à tomber, nous n'avons pas eu le temps d'offrir à Eric un rite d'adieu, nous avons été contraints de laisser sa dépouille sur place. »

Et à ce moment précis, Eadwin planta ses yeux dans ceux du Duc de Marbrume. Il était sûrement sur le point d'anticiper une question.

« Cependant, j'ai fait ce qui est nécessaire pour m'assurer qu'il ne devienne pas à son tour notre ennemi. Nous n'avons pas retrouvé la cargaison de vivres, nous pensons qu'elle doit être enfouie sous un amas de boues. »

Il recula pour rejoindre le reste du groupe, quelqu'un d'autre allait pouvoir prendre sa place pour s'adresser personnellement à Sigfroid s'il en avait l'envie et peut-être le courage.

« Il n'a pas été simple de commander des hommes dont j'ignorais tout excepté qu'il s'agissait de miliciens mais ils ont été à la hauteur de la situation. Au nom de Traquemont, cela a été un honneur et un plaisir de collaborer une nouvelle fois avec les forces de Marbrume. Mon rapport est terminé, j'espère qu'il reflète assez fidèlement la situation au Labret. »
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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 4 Déc 2016 - 5:13




Du pain et des jeux [Défense]



Le voyage du retour avait été bien plus difficile que l'aller pour Arniel. Soutenu par l'un des miliciens, il parcouru le chemin à moitié enharnaché sur le dos de Joël, sa blessure dans le dos l'empêchait de marcher convenablement. Avant de partir tout de même, les premiers soins lui avaient été procurés, grâce à des guenilles sales et déchirées qui recouvraient maintenant son dos, serrés autour de son buste. Malgré l'état des tissus, leur rôle était rempli, le sang ne coulait plus, ou en tout cas moins, jusqu'à rougir l'étoffe néanmoins.
Le trajet avait été plus que difficile pour lui, ainsi que pour Joël qui le soulevait complètement parfois lorsque ses jambes faiblissaient. L'autre combattant qui avait été blessé semblait mal en point, mais il pouvait au moins marcher et pouvait faire bonne figure face aux autres. Cependant le visage d'Arniel avait été épargné, l'autre ne pouvait pas en dire autant.

Arrivés au campement, ils étaient accueillit par un cavalier qui se dirigeaient tout droit vers eux, vers Duguéhan plus précisément. Malgré la missive qui semblait particulièrement intéressante, Arniel quitta le groupe aussitôt arrivé, abandonnant Joël en le remerciant d'une tape à l'épaule et d'un hochement de tête. Le jeune homme venait alors rejoindre les lignes de tentes en se soutenant à tout ce qu'il trouvait, et se perdit alors aussitôt, réalisant qu'il ne connaissait absolument pas le campement. Après s'être écarté suffisamment de son ancien groupe et avoir abandonné l'idée de trouver une tente où se trouvait un soigneur, il demanda l'aide d'un soldat qui lui indiqua la direction de l'infirmerie.

Après un moment, il finit par rejoindre sa destination, marchant comme un vieil éclopé dans la terre et entre les tentes, il s'élança sur le premier brancard qu'il trouvait à sa disposition. Arniel ne demanda ni permission, ou ne jeta ni salutation, la douleur et la fatigue le laissait bien trop pour se lancer dans la courtoisie. Ce qui l'importait actuellement, c'était de se soigner, s'il n'était pas mort sous le coup des griffes, il pouvait très bien perdre son sang, ou tomber malade. Dans un gémissement douloureux parmi d'autres sous la tente, il retirait son armure dont le cuir s'était collé à la plaie. Enlever son armure était donc comme s'arracher la peau avec les mains, le cuir et le sang ayant colmaté certaines parties de ses plaies. Les dents rougis du barbus grinçaient les unes contre les autres, jusqu'à ce qu'il libère ses déchirures de l'armure. Une fois que sa cuirasse et les bandages poisseux furent retirés, il souffla enfin, tout comme ses blessures à l'air libre qui crachèrent toujours un peu de sang.

La douleur venait ébranler l'homme alors que des perles de sueurs apparaissaient sur son front, ça n'allait pas pour Bleu, qui, assit, tanguait maintenant dangereusement sur son brancard. Ils avaient à peine bu et manger sur le chemin, en tout cas, pas assez pour un homme blessé qui perdait son sang. Ses mains étaient serrés sur le rebord de la civière, ses yeux fermés, se contentant de laisser ses vertiges passer pour cette fois.
En levant le regard, le jeune barbu prêtait enfin attention à ce qu'il entourait, et, finalement, se disait qu'il s'en était bien tiré malgré tout. Il n'était pas le seul blessé et pour l'instant, il ne pouvait compter que sur soi-même pour commencer à se soigner. Arniel n'y connaissait pas grand chose, il savait appliquer des bandages, de la poudre ou de la pommade mais ça s'arrêtait là. En plus de ça, il n'avait aucun moyen de voir à quoi ressemblaient les balafres dans son dos qui lui arrachaient des gémissements de douleur à chaque mouvement.

En se redressant légèrement, il pouvait sentir à quel point il était faible, chacun de ses membres tremblaient au fur et à mesure qu'il essayait de se relever. Le jeune lutta quelques instants avant de se hisser sur ses pieds, seulement pour parcourir quelques pas, et attraper des bandages propres. S'écroulant alors d'emblée son objectif accomplit, dans un nouveau râle camouflé par ses lèvres. Bleu s'occupa alors de bander ses blessures, jusqu'à ce que l'attention soit absorbée par un sujet de discussion universel. A l'extérieur, les pas des soldats en armure se faisaient plus pressés et rapidement, un seul mot était sur toutes les lèvres.

—« [...] Duc.»


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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 4 Déc 2016 - 9:01
Sous-estimer un Fangeux était une grave erreur et croire que l'on pouvait leur tenir tête en étant soi-même blessé était une vaine idée que la douleur et un trop-plein d'adrénaline venaient de suggérer à un Zephyr qui subit de plein fouet son propre oubli. L'on était point sur un champ de bataille ici et il n'y avait point d'urgence comme lorsqu'il avait fallu protéger le convoi en retenant à tout prix les monstres tandis que hommes et bêtes fuyaient en direction du Labret. Ici ils étaient assez nombreux pour que le relai soit donné à un autre en meilleur état, qui n'aurait pas de sang coulant dans ses yeux et qui ne souffrirait d'aucun déséquilibre causé par la douleur et l'épuisement qui menaçait déjà. Mais non, en homme têtu et borné, le Banneret avait choisit de ne pas laisser de répit à la créature qui leur faisait face, fonçant sur elle pour tenter de l'attaquer et constatant, bien trop tard hélas, que ses mouvements étaient devenus beaucoup plus lents que ce qu'il avait cru quand la chose au contraire était encore en pleine possession de ses moyens. Les Fangeux n'avaient-ils donc aucune limite ? La douleur ne les atteignaient-elle donc point ? Que Rikni lui pardonne son aveuglement, il n'avait encore jamais eu l'occasion de vérifier cet état de fait et la leçon fut fort rude, quoique seule sa jambe fut blessée, sans gravité heureusement pour lui. Ce fut le Sergent qui lui sauva la mise, s'acharnant sur la bête jusqu'à la terrasser avec la force de l'habitude : lorsque le Noble serait guérit, il se jura de revenir ici pour s'entrainer avec Duguéhan et convaincrait ce dernier de le faire et tant pis pour les ragots, il avait trop de lacunes face à ces choses pour ne pas mettre sa fierté de côté.

En attendant les choses semblaient plus ou moins réglées, à ceci près qu'on avait point retrouvé les bêtes perdues. Les ordres fusèrent et André s'approcha pour lui prêter assistance, la jambe blessée de Zephyr peinant à le soutenir et, avec la perte d'équilibre du à sa blessure au visage qui palpitait atrocement, il serait probablement tombé en chemin sans le support de l'épaule du milicien qui reçu un regard de gratitude muette, ou ce qui pouvait y ressembler tant l'expression du Noble ressembla davantage à une grimace qu'à un sourire. Piètre équipée que pu voir le messager lorsque celui-ci vint à leur rencontre pour annoncer la nouvelle : le Duc était au plateau. Un frisson glacé parcouru l'échine du Banneret, lequel se crispa brièvement avant de serrer les dents, se demandant ce que ce sinistre individu était venu faire si loin de sa chère Cité. Était-il venu constater les dégâts ? Punir d'éventuels coupables à ses yeux qui n'y étaient pour rien ? La Nature seule avait permise tout ceci, la Fange avait fait le reste et, de ce que l'homme d'arme avait compris, probablement aussi des Bannis. Mais en rien les hommes du Labret n'avaient failli à leur devoir et ils l'avaient prouvé par ces groupes envoyés aux quatre coins de la zone. Pessimiste, Zephyr pressa le pas comme s'il n'était point blessé, sa jambe le trahissant plus d'une fois sur le chemin, le faisant presque tomber à genoux s'il n'eut été la présence de Alain qui tenta à maintes reprises de le faire ralentir, en vain. L'on devait rentrer prestement et sa jambe pouvait bien saigner, ses muscles répondaient encore et il pouvait la bouger, aussi n'était-ce pas aussi grave que cela pouvait en avoir l'air et il boiterait tout au plus quelques semaines. Pour son visage en revanche...

L'arrivée au camp se solda par des gens visiblement plus affairés qu'à l'ordinaire, des paroles se faisant murmurées là où quelques heures auparavant chacun parlait librement et sans ombrage, avec un naturel bienvenu pour l'homme simple qu'était le Noble blessé. Non à présent il y avait une tension presque palpable dans l'air, une inquiétude sur des visages fermés et une sorte d'angoisse qui ne demandait qu'à jaillir. Jamais le Duc n'avait quitté sa chère Esplanade jusqu'à présent depuis l'arrivée de la Fange, jamais il n'avait prit la peine de venir jusqu'ici et cela n'était guère bon signe : le Plateau avait une importance stratégique cruciale et le Banneret songea, avec une certaine mauvaise pensée, que c'était peut-être bien une façon de procéder qui pourrait être utile dans l'avenir, lorsque les choses seraient réglées, pour attirer Sigfroi dans un piège et l'y faire périr. En attendant mieux valait songer à l'essentiel, à savoir la survie et, en l'occurrence, les soins appropriés que nécessitaient ses blessures. Alain le confia à un collègue d'arme qui le mena à l'infirmerie, non sans que Zephyr lui adressa une tape sur l'épaule avec un regard appuyé, signe qu'il n'oublierait pas son aide, eut-elle parue de peu d'importance durant cette mission. L'on conduisit le blessé jusqu'à l'immense tente servant d'infirmerie et on l'aida à prendre place, essuyant un grognement de protestation de sa part quand on voulu l'allonger sur un brancard.

- Je ne suis point à l'article de la mort, laissez donc ceci pour les plus affaiblis.

Comme cet homme du peuple qui avait eu le dos déchiqueté comme lui quelques mois plus tôt, douleur qu'il ne comprenait que trop bien et, à y réfléchir, peut-être était-ce aussi pour cela qu'il avait foncé pour le défendre alors qu'il ne le connaissait point et ne le voyait guère autrement que comme un poids jusqu'à présent : l'homme avait eut l'instinct de vouloir survivre, s'accrochant à son bouclier comme seul rempart entre lui et la menace du monstre, mais son dos n'avait point eu d'armure pour le protéger, encore que celles-ci soient inutiles face aux griffes des Fangeux. Bah, qu'importait, en attendant Zephyr se sentait plus à l'aise sur une chaise de bois que sur un brancard et c'est là qu'on l'installa finalement après qu'il eut protesté suffisamment fort. Sa jambe fut vérifiée rapidement et l'on constata qu'il pourrait remarcher sans avoir à utiliser de canne quand les plaies seraient refermées, une fort bonne nouvelle qui l'aurait fait sourire, si remuer le moindre muscle de son visage ne déclenchait pas une nouvelle coulée de sang et de vives douleurs. Ce fut à ce propos que l'homme chargé des soins sembla s'inquiéter le plus et il entreprit en premier lieu de débarrasser le visage du surplus carmin, prenant mille précautions sans pouvoir empêcher le coton imbibé d'eau de racler les bords des blessures, de tirer forcément sur la peau qui par extension tirait sur les plaies, faisant se crisper un Banneret qui serra fortement les appuis de la chaise sans bouger pour autant, si ce n'est tressaillir à des moments lorsque la douleur parvenait à le surprendre. Vint le moment de s'occuper de son œil et l'opération délicate qui consista à nettoyer la zone arracha des grognements plaintifs à l'homme d'arme qui parvint à ne pas frapper celui qui s'évertuait à lui sauver la mise.

- Alors ?

Questionna-t-il d'une voix rauque, légèrement tremblante bien malgré lui. Il n'avait pu ouvrir sa paupière depuis le coup de griffe et la douleur cuisante, lancinante, n'avait eu de cesse de l'inquiéter tout le long du chemin.

- Votre œil n'est point crevé Sir, mais il faut procéder à quelques essais.

Il se leva pour aller chercher une chandelle qu'il alluma bien vite, revenant avec elle et une petite plaque de bois qu'il lui tendit.

- Mettez ceci devant votre œil valide et tentez de garder ouvert l'autre, ce ne sera point long.

Zephyr gronda, mais obtempéra, fermant son œil valide autant qu'il le pouvait et tenta de suivre la chandelle avec celui blessé, fronçant les sourcils et forçant sur sa rétine douloureuse qui brûlait atrocement.

- Vous la voyez ?

- Humph, oui.

- Dans quelle mesure ?

- ... C'est un peu flou, cela me brûle trop pour y voir clair.

- Merci Sir, vous pouvez arrêter là.

Reposant la petite plaque de bois, le Banneret expira fortement et grogna pour faire bonne mesure, sentant son pouls palpiter sur chaque plaie de son visage dont l'infirmier recommença à s'occuper dans son entièreté, lui expliquant qu'il ne devrait pas perdre l'usage de son œil si aucune infection ne se déclarait dans les jours prochains. Il lui demanda s'il préférait être recousu ou qu'on tenta de seulement rapprocher les bords des plaies, l'homme semblant craindre l'infection qui pourrait lui être rapidement fatale compte tenu de la localisation des blessures. L'hésitation de fit très nettement sentir et un lourd silence s'abattit sur Zephyr, lequel songea brièvement à l'expression qu'aurait Idalie en le voyant revenir couturé du front au menton. D'un autre côté c'était pari risqué que de ne rien tenter, cruel dilemme.

- Rapprochez donc sans recoudre, je préfère sauver ce qui peut encore l'être. Vous ferez venir un herboriste si vous en avez un, sinon j'en trouverais à mon retour à la cité.

En espérant que rien de fâcheux ne se passe entretemps, mais le Banneret savait fort bien que la mission devait encore perdurer longtemps et qu'envoyer un message au domaine Ventfroid pourrait être potentiellement une solution de secours, quoique faire déplacer un herboriste juste pour ça lui sembla d'une certaine arrogance qu'il n'avait guère envie d'expérimenter. Bah, ce n'était pas comme s'il espérait trouver femme à épouser de toute façon alors ses plaies pourraient bien attendre quelques semaines pour des soins de qualité. En parlant de soins, l'infirmier fit en ce sens un travail de qualité au vu des moyens à sa disposition et, malgré la douleur, les dégâts furent moins grands que ce qui avait été redouté. Une interdiction de se mouvoir fut grandement conseillée au Noble à qui l'on suggéra d'attendre trois jours avant d'user d'une canne pour ses déplacements, lesquels au bout d'une semaine seraient claudiquant, mais possible. Combattre dans ces conditions serait quasi impossible et il y avait fort à parier qu'il lui faudrait attendre que ses plaies se referment au préalable. Quant à son visage, il n'y avait plus qu'à prier les Trois que celui-ci ne soit point trop ravagé et on apposa des linges propres et cataplasme sur sa face pour la semaine, à changer trois fois par jour afin de limiter les risques d'infections et aider l'ensemble à se refermer au mieux. L'on verrait bien dans sept jours ce qu'il adviendrait de tout cela et Zephyr profita de la fin des soins pour rédiger trois missives : la première était adressée à Idalie afin de la rassurer sur son état, faisant mention de blessures légères et des miliciens compétents présents à ses côtés, ainsi que le Duc venu au Plateau; la seconde était adressée à son Suzerain, Morion de Ventfroid, auquel il fit un compte-rendu sommaire, mais suffisamment clair pour qu'il ait une vision nette de la situation, lui notifiant la présence de Sigfroi même si le Comte devait déjà avoir été avertit par ses propres gens; la dernière missive, qui n'aurait pas besoin d'oiseau celle-là, était adressée au Duc et lui présentait ses hommages, lui demandant de l'excuser de ne point être présent, mais ayant reçu ordre de ne pas bouger tant que sa jambe ne lui permettait pas de le faire sans risquer d'aggraver ses blessures, lui souhaitant bon séjour parmi eux et promettant de le saluer comme il convenait sitôt qu'il pourrait bouger. Une fois ces missives rédigées et confiées à qui pouvait les faire porter avec sûreté, le Banneret céda aux injonctions de l'infirmier qui n'avait eut de cesse de l'enjoindre à s'allonger, prenant place sur l'un des brancards servant de lit de fortune et, après avoir retourné en tout sens le déroulement de cette journée, finit par être happé par un sommeil bienvenu et réparateur. Demain serait un autre jour.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 4 Déc 2016 - 16:04
Sans prétention et peut être pour la première fois depuis son entrée dans la Milice, Xandra, à défaut de retirer une réelle fierté - qui pourtant aurait été bienvenue - des propos de son Sergent, se sentait à sa place, ce qui était à ses yeux bien plus important. Elle avait commis des erreurs de jugements parfois, n’avait pas toujours osé dire ou faire les choses dans le cadre de son travail, de part son statut de femme surtout et cette considération lui faisait l’effet d’une bouffée d’air pur après une trop longue apnée. Elle se sentait un peu coupable de ne pas avoir réagi aux propos de l’Ecu Rouge concernant le Duc lors de cette distribution qui avait mal tourné, parce que le fait est que cet homme était ici, en personne, au coeur de la tourmente, si l’on pouvait se permettre de le dire ainsi. Mais sa carrière de milicienne ne faisait que commencer et un avenir lui semblait à présent possible au sein de l’institution, il n’était jamais trop tard pour bien faire, s’améliorer et prouver sa valeur.

Sans avoir osé piper mot face au duc, dans un premier temps, la jeune femme s’était toutefois incliné bien bas, par deux fois, un léger sourire aux lèvres, c’était un honneur que de le voir en personne, encore davantage dans un tel contexte. Elle avait aussi été en mesure de prendre pour elle les paroles du chevalier de Traquemont, inclinant légèrement le visage quand il avait posé les yeux sur elle. Xandra, tout le temps qu’avait duré la réunion dans la tente, avait complètement oublié la douleur qui lui brûlait la poitrine, qui lui semblait si insignifiante face à tout le reste, à celle de ses camarades qui n’avaient pas la possibilité de se tenir ici avec eux.

Le sergent n’était pas un homme de paroles, mais un moment d’action, ils faisaient partie de ses gens que l'on ne pouvait juger réellement à leurs actes, qui parlaient pour eux. Il était de cette race qu’apréciait Xandra et la fange en avait fait naître bien d’autres. Il n’aurait pas aimé qu’elle lui fasse un laïus pathétique en réponse à ce qu’il venait de dire, même de faire, pour elle. Pourtant caché que la petite rouquine se sentait émue aurait été difficile. Ses yeux avaient toujours des plus expressifs. Mais ce qu’était surtout la jeune femme pour le moment, c’était intimidée par la présence du bailli et de de son altesse Sigfroi. Prendre la parole, ici, lui semblait presque plus difficile que la journée qu’ils venaient pourtant de vivre. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment par quoi commencer ni comment dire les choses. Xandra n’était qu’une mauvaise graine qui avait poussé et à qui la fange dans son horreur avait offert une chance. Alors s’adresser à son souverain devant autant de personnes…

- Votre Altesse, je ne pensais jamais avoir le privilège de vous rencontrer. Sergent, si je...puis me permettre.

La rouquine s’inclina à nouveau, toujours très bas, ses joues surement aussi rouge qu’elle les sentait devenir bouillantes. En un sens elle aurait préféré ne rien dire, mais vu la situation, cela aurait été ridicule et peut être même aller à l’encontre de ce que ses collègues et supérieurs pouvaient attendre d’elle. Son regard se posa sur Duhégan, d’abord.

- C’est un honneur que d’avoir travaillé sous vos ordres Sergent et avec chacun d’entre vous. Sachez que je ferais mon possible pour me montrer digne de la confiance et du respect que vous avez placé en moi. Votre Altesse, quoiqu’il arrive vous pourrez toujours compter sur mon dévouement et mon investissement, que ce soit en tant que milicienne ou...plus, si l’occasion m’est effectivement offerte. Sachez que je mesure pleinement la chance qui m’est donné, en tant que femme, de pouvoir vous servir chaque jour au sein de la milice de Marbrume.

Xandra espérait ne pas avoir semblé fausse, ou juste lèche botte ou malpoli, s’étant d’abord, finalement, adressé au Sergent. Elle ne savait même pas si elle l’avait fait comme il le fallait, si le moment avait été bien choisi pour aborder ce point là. Une boule d’angoisse lui broyait les entrailles.

- Veuillez...m'excuser si je vous ais fait perdre du temps par ses...hum...considérations. Comme l’a précisé le Sergent nous n’avons pas eu la chance de retrouver les bêtes, malgré nos recherches, ni même de pouvoir porter secours aux paysans disparus. Seule la mort nous a accueilli sur place. Mon...supérieur sera plus à même que moi de vous offrir un compte rendu de qualité, mais si notre expédition peut avoir, malheureusement, des airs d’échecs de notre côté, nous avons eu la chance de survivre aux créatures et surtout la possibilité d’épargner aux paysans l’horreur de se relever. Nous avons surtout apprit quelque chose de capitale aujourd’hui. Parmi les hommes morts, nous avons découvert le corps d’un banni. Nous n’allons pas devoir composer qu’avec la fange, je le crains…

Sur ces mots, Xandra s’inclina à nouveau, se redressa le visage grave et n’ajouta rien de plus. Si elle était soldat, si elle avait participé, certes, elle n’était pas moins une enfant des bas fonds Marbrume et ses connaissances du Labret restaient finalement, celle de tout un chacun, sommaire. Elle doutait de pouvoir proposer ou ajouter quelque chose de constructif à ses quelques mots, il serait temps de donner son avis si on le lui demandait quand l’heure serait venu de se préparer et d’élaborer des stratégies pour la suite.

Une fois qu’on l’eut invité à prendre congés, Xandra s’était rendu à l'infirmerie prendre des nouvelles des deux blessés grave de l’expédition et demandé à être recousu. La plaie nécessitait finalement très peu de points, mais qu’il fallait surtout préservée de toute potentielle infection, elle comptait bien être prête pour faire face à la suite des événements. Si l’on n’allait pas contre sa nature, la rouquine, à présent plus à l’aise, s’était davantage mêlée à la vie du camp qu’elle ne l'aurait fait autrefois, elle était un soldat comme un autre, après tout. Xandra n’hésita donc pas à poser des questions à ses collègues miliciens et même au Sergent sur la présence et l’activité des bannis aux abords du Labret les temps qui avaient précédé..la catastrophe. Peut être pouvaient ils anticiper un minimum, la manière dont ils tenteraient, sans aucun doute, d’affaiblir le plateau ?
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Sigfroi de Sylvrur
Sigfroi de Sylvrur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 3 EmptyDim 4 Déc 2016 - 20:05
L’oreille attentive, le Duc écoutait, sans mot dire, chacune des interventions des protagonistes qui étaient désormais devant lui. Il pouvait fort aisément constater que chacun d’entre eux avait été remué, dans des proportions plus ou moins grandes, par leur expérience passée. Néanmoins, il avait appris, le temps aidant, à ne plus prendre en considération les états d’âme de ses hommes. Il fallait en jouer lorsque la situation s’y prêtait, pour gonfler les esprits de bravoure ou d’espoir, mais jamais y prêter une plus grande attention que le besoin ne le réclamait. Ce n’était pas le rôle d’un souverain que de jouer aux psys, cela au moins était une certitude. Et de son côté, il devait être l’inflexible pilier sur qui reposait le sort de tout ce qu’il restait de l’humanité.

Juste derrière lui, en garde assidu, bien que le camp soit a priori sûr, observait tout le monde d’un oeil si acéré qu’il en paraissait méfiant, sans perdre une seule miette de ce qui était dit. La milice était sous son contrôle, et entendre parler des performances de ses hommes était tout aussi important que le reste. Bien qu’ils n’aient que peu d’interactions avec lui au quotidien, si ce n’était aucune, toute la responsabilité lui incombait en cas d’échec. De même qu’une bonne part de la gloire et de la fierté qu’il éprouvait à servir correctement son seigneur, lui revenait en cas de victoire. Et ils avaient tous été victorieux, aujourd’hui. Ils avaient subi des pertes, mais voilà déjà bien longtemps que les miliciens, surtout les officiers, n’escomptaient plus accomplir une mission où la fange était mêlée sans payer le tribut d’au moins une vie. Une lourde dîme, mais une taxe nécessaire à leur survie. Une âme contre la survie de dix.

Sigfroi intégrait patiemment chaque renseignement, n’en omettant aucun. Il aurait probablement pesté, s’il avait eu connaissance de la quantité de nourriture perdue par Eadwin et Alexandre, mais eux-mêmes n’ayant point eu l’occasion de constater la présence de grains fort utiles aux champs dévastés et aux futures plantations, la lourde perte ne fut pas rapportée. Heureusement pour eux, quelque part, c’eût été entacher sévèrement la gloire de leur mission. Sévère mais l’oeil approbateur, il hocha sèchement la tête pour leur signifier qu’il avait bien compris ce qu’ils venaient de lui conter.

«Messire de Terresang, la victoire n’appartient jamais à un seul homme mais à toutes les âmes qui ont contribué à la bâtir. Puis il tourna une face arborant un sourire dur, quoiqu’un peu amusé tout de même, à l’adresse d’Eadwin. Satisfaits ou non, vous n’avez guère le choix si vous escomptez survivre hors des murs de ma ville. Néanmoins, vous faites honneur à la bravoure de Traquemont.»

Passé ce petit rappel à l’ordre, remettant les choses au clair - Traquemont était soumise à Marbrume, sûrement pas alliée - il observa un moment, le visage dur, la milicienne et son sergent. Voilà qui l’étonnait, tout de même. L’on entendait rarement un homme de la trempe de Duguéhan être aussi bavard, en bien de surcroît, au sujet d’un soldat. Quand celui-ci était une femme, cela prenait des allures de songe. Mais il n’était pas là pour juger; il avait lui-même autorisé les femmes à joindre leurs faibles bras à ceux des hommes déjà présents dans ses armées. Raymond lui apportait sur un plateau d’argent la légitimité d’un tel choix. Henri, plus sceptique que son suzerain à ce sujet, observait Xandra sans rien dire. Il était tout aussi étonné, plus encore même. Mais il était difficile de lutter contre les faits.

Sigfroi l’aurait peut-être solennellement félicitée, en temps normal, mais pas cette fois. Elle apporta un renseignement des plus inquiétants à ses oreilles, qui firent vriller un regard dur et sévère en direction du Sergent. Un banni ? Cette terre était pourtant censée être défendue, gardée et sécurisée. Qu’est-ce que ces maudits hommes faisaient sur son bastion reconquis au prix fort du sang et de la sueur ?! Il serra les dents un bref instant, puis observa Henri d’un oeil sombre; le bailli n’était guère dans de meilleures dispositions, et le regard contrit et grave de Raymond ne suffit pas à adoucir son tempérament.

«Il faut impérativement les traquer, s’il y en a d’autres. Si nous ne connaissons pas leur nombre, et que ceux-ci ne venaient pas de l’extérieur, il y a fort à parier qu’ils sont plusieurs. Nous ne pouvons laisser ces animaux fouler impunément ces terres alors qu’elles ont déjà été sérieusement mises en danger par le mauvais temps. Il faut enquêter, urgemment.
»

Sigfroi hocha la tête, et se retourna vers les protagonistes.

«Messieurs, madame, prenez du repos, pour l’heure. Vous reviendrez lorsque l’on aura besoin de vous, et en forme.»

Lui en revanche n’en avait pas fini. Laissant à Xandra, Eadwin et Alexandre le soin de se restaurer et reposer, il prit pour sa part, escorté de deux hommes qui l’attendaient jusque là à l’entrée de la tente, la direction de la tente du guérisseur. De nombreux hommes y résidaient. L’on put ainsi constater l’ampleur de la catastrophe qu’avait représenté cet orage. Une bonne vingtaine de blessés graves, et quelques civières recouvertes d’un drapé, indiquant également la présence de cadavres. Nombreux étaient ceux qui étaient encore couverts de boue, ou aux membres brisés pour certains, qui glapissaient dès qu’on les touchait, ou encore geignaient, parfois silencieusement, sur leur lit de fortune, priant les Dieux d’abréger leur tourments. Après un oeil circulaire, et une fois le rapport concernant sa mission de Duguéhan, agrémenté de la description de ceux qui avaient été menés ici, il se dirigea vers eux.

«Messire d’Auvray. Un étranger échoué sur mes terres, paraît-il. Il est bon de voir que les exilés prennent à coeur la survie d’une terre dont ils ne savent rien et à laquelle ils ne sont pas attachés. Je crois savoir que l’on vous a fait gage d’une demeure sur l’Esplanade. Il secoua la tête. Peu importe. La tâche est loin d’être accomplie. Il secoua de sa main la missive que lui avait remis le guérisseur à son approche de la tente. Nul besoin de me faire parvenir quelque courrier lorsque je me trouve à dix pas de vous seulement. J’espère que vos blessures se remettront vite, le plateau est toujours en danger.»

Il pencha la tête brièvement en avant en gage de salut, puis se dirigea vers la couche d’Arniel, dont l’état était nettement plus préoccupant. L’on avait rapidement cherché à savoir ce qu’un marchand pouvait bien faire ici, et même si l’enquête n’avait rien donné faute d’efforts, tous les bras étant requis pour peu que ceux-ci pussent tenir une arme et un bouclier, il le jaugea un moment. En piteux état, effectivement. Affronter des fangeux lorsque l’on était pas formé au combat contre ces bêtes… Il finit par se retourner à nouveau vers le banneret. Il était plus en état de comprendre les mots de sa Majesté qu’Arniel, à demi-mort.

«Nous aurons besoin de vous dès que vous serez remis. Si votre compagnon n’est pas capable de bouger nous ne lui en tiendrons pas rigueur. Mes hommes vous feront parvenir les informations dont vous aurez besoin au fur et à mesure de la réception des divers rapports qui nous manquent toujours.»

Après un bref et dernier salut, il s’en fut, laissant le guérisseur s’en retourner à ses tâches les plus urgentes.

---

La semaine ne fut guère de tout repos, il fallait être honnête. Bien que l’orage fut définitivement passé, et malgré quelques petites averses, le beau temps revenait. Mais le plateau était toujours saccagé, et en de nombreux endroits la sécurité était diablement manquante, de même que le nombre de blessés allait croissant, chaque jour apportant au petit campement son lot d’arrivées, parfois bien plus funestes. Les bûchers, à l’extérieur du camp, brûlaient presque nuit et jour. Les cadavres s’amassaient, et l’inquiétude régnait. La nouvelle de la présence de bannis sur le plateau avait fait le tour du camp, et il fut difficile pour tous les soldats de contenir leur appréhension. La fange et le climat étaient déjà des menaces qui avaient fait leurs preuves, mais était-il nécessaire de rajouter en sus de cela la présence éventuelle d’une bande de bannis assez organisés pour s’infiltrer dans les rangs des colons ? Dans quel but, en plus ? Piller les ressources semblait être l’hypothèse la plus probable, mais les pires scénarii étaient tout de même envisagés.

Durant cette semaine, chacun pansa ses blessures, suite aux missions de récupération et de sauvetage. Durant ce laps de temps, Henri, Raymond et le Duc travaillaient d’arrache pied. L’on recevait régulièrement des rapports faisant état des nombreux dégâts. Ainsi ils firent appeler du renfort. Pas armé, mais des ouvriers, bâtisseurs et convoyeurs, qui devraient à un moment, le plus rapidement possible, rebâtir ce qui avait été détruit, ou renforcer les protections enfoncées. Rassembler ces hommes fut une lourde tâche à laquelle nos protagonistes ne pouvaient guère participer. Appelés directement du plateau ou même de Marbrume, l’on attendait qu’ils soient tous là. Et cela prit une bonne semaine, un délai qui plongea Sigfroi dans une frustration conséquente. Les choses allaient trop lentement à son goût.

Mais finalement, tout fut prêt. Le 13 juillet, il fit donc quérir ceux qui s’étaient illustrés lors des missions. Xandra, Zéphyr, Alexandre, Eadwin, et même Arniel fut convoqué, quoiqu’on lui laissât le choix de venir ou non au vu de son état. Dans la tente, tout le monde était en suractivité.

Dès qu’il eut clamé l’attention du petit groupe, il montra une carte marquée de nombreux traits, penché au-dessus. Le bailli était à l’extérieur, commençant à donner des ordres, à droite et à gauche.

«Bien. J’ai fait venir des ouvriers, des convois de pierre et de bois, et mes hommes sont prêts à les escorter. De nombreux endroits du Labret ont été dévastés et il faut impérativement renforcer ses frontières. Des hommes sont dans les terres pour débusquer d’éventuels bannis, mais l’extérieur n’est pas à négliger.»

Quatre zones avaient été repassées au fusain sur la toile, que le Duc pointa l’une après l’autre.

«Nous allons devoir décider de quels convois envoyer, en quelle quantité, et du nombre d’ouvrier, vers ces quatre zones. Aucune n’est à ignorer, mais nous manquons de détails, aussi je compte sur votre avis pour décider au mieux. Messire d’Orsay sera trop occupé avec la division de l’effectif militaire pour nous venir en aide.»

Il se redressa donc, observant tour à tour chacun des protagonistes présents.

«Il faut absolument que la sagesse mais également la célérité guide notre jugement. Sans quoi nous risquons de perdre le Labret, pour de bon, en cas de nouvelle attaque, qu’elle soit fangeuse ou humaine. Le plateau n’est plus sûr.»

Demander l’avis de tous, ainsi, même de très modestes gens, le Duc était-il sérieux, ou en train de tester leur dévotion, leur loyauté ? Nul ne le saurait probablement jamais, mais en tout cas, les faits étaient là. Il fallait désormais organiser la défense et la reconstruction des frontières sud du plateau.

Carte Marquée:

Citation :
Que tout le monde se rassure, pas de combats pour vous lors de ce chapitre, et pas de post du MJ pour ce tour d’ouverture.

Votre mission, si vous l’acceptez - et c’est ce que vous allez faire - est donc de diviser les ressources dont vous disposez, qui sont bien évidemment limitées, pour reconstruire ou renforcer certaines zones du Labret plus sérieusement touchées que les autres lors de l’orage. Vous allez devoir réfléchir de façon stratégique, et sachez que le Duc vous aidera - ou ira contre votre avis - dans cette intrigue. A l’issue de celle-ci, quand tout aura été envoyé, nous verrons si vous avez su jauger au mieux.

Voici donc vos ressources :

Nombre total de Convois de Bois : 15.
Nombre total de Convois de Pierre : 10
Nombre d’ouvriers disponible : 20

Zones Fragilisées


Tour de Garde 1 ( Zone 2 sur la carte)
Route [Sarrant ← → Usson] (Zone 1 sur la carte)
Périmètre Champ Sud (Zone 4 sur la carte)
Tour de Garde 2 ‘(Zone 3 sur la carte)

C’est donc à vous de décider combien d’hommes et de convois vous enverrez là-bas. Chaque tour un convoi sera envoyé en fonction de vos décisions. Notez que ce tour-ci, le duc aura un pur pouvoir décisionnel basé sur vos réflexions. Les prochains tours, ce sera plus corsé que cela.

Bon courage à tous.

Prochain Post : 11/12 au soir.


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