Partir dès l'aube fut probablement un avantage certain pour le convoi qui s'en revenait de sa mission, mais nul n'aurait su dire si cela avait été le fait des Trois ou simplement le vif désir de revoir le Plateau et ses barricades, lesquelles hélas étaient encore loin de pouvoir contenir un assaut de bannis. Sur la route, les chariots avançaient à une allure régulière, les blessés serraient les dents tandis que certains de leurs camarades leur tenait compagnie afin qu'ils ne songent point trop à la douleur. Les plus esquintés somnolaient autant que cela leur était possible, tandis que les hommes d'arme valides surveillaient les alentours avec la plus grande des attention. Si Zephyr s'attendait à une attaque, ce ne fut pas la silhouette de Fangeux sous le couvert des arbres qu'il aperçu, mais bel et bien une fumée noire qui montait dans le ciel, là-bas plus loin en amont, et qui ne pouvait provenir que d'un seul endroit.

- Le camp ! Par Rikni non...

Plissant les yeux, sourcils froncés, il leva sa main gantée pour faire stopper le convoi et demanda le silence. Tendant l'oreille tandis que d'autres scrutaient cette fumée qu'ils venaient eux aussi de repérer, il ne pu vraiment percevoir grand-chose de là où ils étaient, le vent allant dans la mauvaise direction, mais il ne se perdit pas davantage en réflexions. Faisant pivoter sa monture, il se tourna vers les hommes sous sa garde, le visage soudain dur et le regard brillant d'une sourde colère. A croire que l'Humanité ne devait jamais connaitre de quiétude.

- Le Labret est attaqué ! Nous allons devoir presser l'allure, que les chariots restent bien groupés et prenez garde aux cahots de la route, je ne veux pas de roue cassée avant que nous n'atteignions le camp. Une fois sur place, que les blessés restent à couvert avec deux hommes par chariot, les autres viendront avec moi.

Le Banneret fit de nouveau pivoter sa monture et se retint de foncer à bride abattue : arriver seul ou à quelques hommes seulement serait une grave erreur, tout autant que celle de laisser les chariots sans protection avec tous les Bannis et les Fangeux qui pouvaient encore se trouver sur leur chemin. Le convoi repartit à un rythme beaucoup plus rapide, les bœufs firent entendre quelques protestations, les blessés gémirent de douleur lorsque les tremblements des chariots s'intensifièrent et ceux qui se réveillèrent furent informés de ce qui se passait, mais tous n'avaient à présent qu'un seul objectif, tout du moins pour les valides : aller porter secours à leurs camarades qui se battaient, là-bas au loin. On força l'allure autant que cela était possible sans s'épuiser avant la fin et, le Noble balafré en tête, l'on ne tarda pas à voir se profiler le camp et la fumée noire qui s'élevait en quantité, les flammes qui crépitaient et, résonnant dans l'air, les cris et les bruits d'une bataille faisant rage, d'épées qui s'entrechoquaient et qui ne laissait aucun doute quant à la nature de leurs agresseurs : des humains.

*Merde.*
*Merde.*
*Re-merde.*

Pensa t-il. De toute sa vie de guerrier, il n'avait pas aussi peur que maintenant. Que lui était-il passé par la tête de se poser devant cette foutu tente. Ce duc ne le méritait même pas ... mais si il ne faisait rien et qu'il y passait ... sa femme serait vengée ainsi que sa fille. Mais si l'attaque des rebelles ne réussissait pas et que le Duc vivait ... il serait bien dans la mouise. Que faire ... c'est qu'ils étaient nombreux et surtout, ils avaient des archers. Il regarda alors le chef des rebelles. Il ne lui rappelait rien mais apparemment, lui se souvenait d'Alexandre. Bon après tout, les Terresang étaient des figures dans le Morguestanc ... Il regarda alors le nombre de soldats renégats. Il hocha doucement la tête et dit :

"Tu as besoin d'une douzaine de soldats pour abattre un seul homme, lâche ? Au lieu d'attaquer comme des bêtes assoiffées de sang sur une charogne, soyez des vrais hommes. Vous êtes des miliciens bon sang ! La Fange est plus importante que la mort d'une seule personne que vous essayez d'abattre, vous tuez vos frères et soeurs au lieu de tuer ce qui nous tue, ressaisissez-vous bon sang !"

Il regarda alors les deux pyromanes et il ragea intérieurement. Puis il regarde le chef des renégats ainsi que ses archers qui commençaient à bander leurs arcs. Il ne savait que faire ... c'est alors qu'il eut une idée. Il recula alors lentement pour retourner dans la tente et murmurer à celui qui veut bien l'entendre tout en regardant toujours ses adversaires.

"Trois archers. Le reste en spadassin. Une douzaine."

Puis il dit alors aux traîtres :

"Réfléchissez bon sang ! Vous êtes des soldats du Morguestanc !"

Ils n’avaient guère eut le temps ni l’occasion de s’organiser dans la grande tente, de donner et de recevoir des ordres précis, du genre de ceux qui rassuraient et qui auraient fait un bien fou dans une situation pareille, mais l’ouie fine du Duc avait eut le mérite de leurs donner un avantage sur leurs ennemis, une réelle chance d’inverser les probabilités. Il fallait espérer que dehors, les autres s’en sortent, assez de soldats pour leurs offrir suffisamment de temps. Xandra croisait les doigts pour ça en tout cas, sans grande conviction vu les odeurs et les cris qui envahissaient la tente…

Quoiqu’il en soit elle devait se concentrer sur la seule tâche qui lui incombait, protéger le Duc coûte que coûte et après quelques brefs signes de mains et mouvements de menton Xandra et Louibert semblait s’être mit d’accord sur la marche à suivre. L’archer c’était donc placé à l’arrière de la tente, suffisamment en retrait pour gagner une couverture relative mais garder une amplitude et une vision suffisante pour manier son arme, quand à Xandra, elle avait choisit une position peut être un peu plus risquée, peut être trop prêt de l’origine des murmure mais elle avait confiance dans les capacités du milicien et surtout dans les siennes. La jeune femme voulait être certaine d’être la première à frapper. L’épaule appuyée contre un tréteau, camouflée en partie par la toile, la rouquine avait prit place, ses armes couvertes de suies ne se refléteraient pas, ridicule mais réel avantage pour garder l'effet de surprise le plus longtemps possible. Un dernier coup d’oeil au baillis et au Duc avant...la tempête, le souffle retenu.

Spoiler:

Si Zéphyr et le contingent d’hommes qui lui était associé n’était pas en route et quasiment arrivé, l’on eût aisément pu dire que la situation était perdue, et que Marbrume était sur le point de vivre l’une des pires catastrophes depuis l’arrivée du fléau; la mort du Duc aurait été un véritable désastre pour tout le monde, si elle avait lieu aujourd’hui. Néanmoins, bien que le campement fût en train de prendre feu, rapidement, alertant au passage la moitié du plateau qu’il y avait très probablement de gros ennuis de ce côté-là, il restait un peu d’espoir. Juste assez pour empêcher tout le monde de fuir en laissant Sigfroi à son sort.

C’était d’ailleurs probablement pour cela qu’il avait l’air aussi serein. Outre sa position de Duc, et son devoir de garder prestance peu importe le moment, il avait encore tous les derniers rapports en tête. Et s’il n’en fit pas mention, avant tout pour éviter de prévenir ceux qui leur arrivaient dessus, il savait pertinemment que les bandits, renégats, bannis, peu importe ce qu’ils étaient, avaient toutes les chances de finir en morceaux. La clé de cette situation inextricable était maintenant de réussir à s’en sortir vivants, le temps, au moins, que les renforts arrivent. Les hommes de Duguéhan et le sergent lui-même étaient également en route, par ailleurs.

Dans les tentes alentour, loin de l’action principale, c’était la folie furieuse. Notamment au niveau de la tente-infirmerie. Au début, tout comme Arniel, les guérisseurs avaient pris la décision de ne surtout pas sortir. Il y avait déjà suffisamment de blessés, et eux n’étaient clairement pas armés pour faire face aux rebelles qui incendièrent le camp. Malheureusement, lorsque les tentes prirent feu, il fallut choisir entre déplacer tout ce monde, ou fuir, quitte à laisser les moins mobiles mourir.

Citation :

Test de courage global

Endurance générale : 10.
Jet : 8. Réussi.

Ils ne pouvaient décemment pas laisser quiconque ici, cependant. Tout du moins, pas proche des pans de tissus qui s’embrasaient rapidement. Cela allait à l’encontre de tous leurs préceptes et principes. Petit à petit, ils déplacèrent les corps les plus proches de la sortie, qu’ils traînèrent ainsi à qui mieux mieux vers l’arrière de la tente.

Citation :

Propagation de l’incendie

Vitesse de propagation du feu : 13.
Conditions de réussite : Faire un jet > 13.
Jet : 6. Raté.

Malheureusement, le tissu sec était un combustible parfait pour le feu, qui lécha la tente et la dévora bien plus rapidement que de raison. Si quelques corps purent être emmenés en sécurité derrière la tente, reposant dans l’herbe, l’on entendit bientôt des cris. Des blessés, tout d’abord, qui voyaient des pans entiers dévorés par les flammes leur tomber dessus, et transmettre l’ardent brasier sur leurs bandages et tenues. Puis les étais de bois prirent feu, eux aussi, et ne tardèrent pas à engloutir le reste des blessés, ainsi que deux guérisseurs. Emprisonnés dans leur cage de feu, l’atmosphère se remplit vite d’une sale odeur de chair brûlée, et d’un concert de hurlements gutturaux déformés par la douleur, et puis, peu après, de vils ricanements, voire de francs éclats de rire en provenance du groupe de rebelles. Comme s’il n’existait pas de plus drôle spectacle que des hommes affaiblis dévorés par les flammes, sans aucun moyen de se défendre que la prière.

Quant au groupe rebelle qui faisait face à Alexandre… la situation fut tellement comique, qu’elle aurait mérité d’être filmée, si la caméra avait existé. Car le Seigneur de Terresang fut fort avisé de se diriger, peu à peu, vers la tente, afin d’avertir ceux qui s’y trouvaient du danger et du nombre d’assaillants. Et cela aurait pu être d’une grande utilité si seulement quelqu’un s’était trouvé devant et à portée de murmure. Néanmoins, ses paroles eurent de l’effet sur les renégats, qui se rengorgèrent, et l’observèrent, avec mépris.

«Des soldats du Morguestanc, hein ? Et lui, là-dedans, quand il enferme ses frères et soeurs à l’extérieur, en proie à la Fange, l’on laisse faire ? C’est pas grave, c’est pour la bonne cause ? Les Sarosse en avaient des alliés, mais des alliés parfois fidèles au Duché ! Et ça, ce putain de plateau ! Tu sais depuis combien de temps on marine ? Tu sais combien de putain de frères et de putain de soeurs ont rejoint les rang de la fange ou le domaine d’Anür, sans que le Duc bouge ne serait-ce qu’un seul de ses putain de doigts ? Ouais c’était beau de l’entendre prier pour les morts, en attendant, qui les a aidé ? Qui est venu à notre secours ? Personne mon grand. Et le pire c’est qu’il savait que ça s’passerait comme ça.»

Visiblement, de la moquerie, ils passaient à l’énervement. La remarque d’Alexandre semblait, mine de rien, avoir fait mouche. Car oui, pour beaucoup d’entre eux, ils étaient loyaux et fidèles à leur Seigneur, avant le fléau. Ils n’avaient juste pas eu la force morale pour survivre aux désillusions successives qui s’étaient enchaînées ensuite.

L’un d’eux s’avança, un homme malingre, armé d’une lame aussi fine qu’une aiguille. Il jaugea le seigneur de Terresang de haut en bas, et siffla d’une voix venimeuse;

«Et toi, le vicomte ? Avant ta famille défendait les frontières, et elle était reconnue pour ça. Des frontières maintenant, y’en a plus, c’est le fléau qui s’est chargé de les refaire. Tu sers à quoi ? On t’a donné une nouvelle tâche ? Quelque chose qui mérite le respect ? Ou t’es resté comme ces couards planqué sur l’Esplanade, venant au secours du péquin quand il se fait boulotter le derche, tel un héros mandé par les Dieux ? Te fous pas d’nous, cracha-t-il, t’as pas plus de raison que nous de le suivre. La seule différence, c’est qu’nous autres, on a des couilles.»

Des ricanements et grognements approbateurs fusèrent sitôt sa réplique terminée. Joseph eut un rictus sardonique, puis se pencha vers ses hommes.

«Attachez-moi ce guignol dans un coin, on s’occupera de lui après. La cible prioritaire, c’est le duc.»

Citation :

Ici comme tu peux le voir Alexandre, je ne tire aucun jet car à 1 contre quinze, j’estime que tes chances de parvenir à quoi que ce soit sont assez… minces, pour ne pas dire inexistantes. Par contre ne pouvant massacrer randomly ton perso même si leur réaction serait logique, je te neutralise, te supprimant pour l’instant toute possibilité d’action. C’est à mon sens le plus “sûr” pour ton personnage.

Dans la tente, l’ambiance était en revanche nettement plus tendue. Tandis qu’Alexandre se faisait saucissonner comme un vulgaire filet-mignon, tout le monde était dans l’expectative. Et ils ne le restèrent pas longtemps.

Le Surineur n’était pas idiot, il était resté à l’arrière garde. Devant lui, deux archers. Et en première ligne, l’on trouvait le manieur de hache et deux hommes armés de dagues. Aucun d’entre eux ne portait de protections, c’était cher et cela se prenait facilement dans les ronces des marais. Mais ils étaient prêts à tout. Tout du moins, à presque tout. Par exemple, l’idée qu’on eût pu les entendre, et donc se préparer solidement à leur assaut ne leur avait pas traversé l’esprit. Ainsi, lorsque les deux hommes armés de couteaux entrèrent…

Citation :

Que la fête commence.

Ici, je considère que chacun d’entre vous dispose de l’initiative au combat, grâce aux sens visiblement surdéveloppés de Sigfroi. De même, vu l’effet de surprise, chacun d’entre vous dispose d’une attaque gratuite qui ne pourra être parée ni esquivée. Autant dire que les deux gus vont prendre le tarif de leur vie.

Côté Xandra/Louibert/Bailli - Banni 1.
Côté Sigfroi - Banni 2.

♦ Xandra Erkal - Attaque réussie d’office.

• Force de Xandra : 12.
• Dégâts de l’arme : 12(+4).
• Endurance du Banni 1 : 10.
• Aucune protection.

Total des Dégâts : 24 + 16 - 10 = 30.
Surpris, le banni eut à peine le temps de voir l’éclat flamboyant de la chevelure de Xandra qu’une vive entaille à sa gorge le déstabilisa. Son sang s’échappait à grosses giclées de son cou, et pire, faisant un pas en arrière pour essayer d’esquiver en retard l’attaque qu’il venait de prendre, il se mit droit dans la ligne de mire de Louibert, qui n’attendait qu’une chose, pouvoir tirer.

♦ Louibert - Attaque réussie d’office.

• Dégâts de l’arme : 26(+1)
• Localisation : 15 - Dos.
• Endurance du Banni : 10.
• Aucune protection.

Total des dégâts : 34 - 10 = 24.
Dès que le banni fut assez éloigné de Xandra pour qu’il ne lui tire pas dessus, il lâcha la corde de son arc, qui vibra puissamment. Le trait épais fusa en sifflant une fraction de seconde, avant de s’enfoncer brutalement dans le dos de sa cible. Le souffle coupé, il ne fut même pas capable de pousser un hurlement que déjà le Bailli, épée en main, se jetait sur lui pour lui porter le coup de grâce.

♦ Henri d’Orsay - Attaque réussie d’office.

• Force du Bailli : 14.
• Dégâts de l’arme : 16(+2).
• Endurance du banni : 10.

Total des dégâts : 28 + 18 - 10 = 36.
Grognant d’un air menaçant, le bailli, animé par la ferveur et la volonté de défendre son maître, abattit son épée verticalement. Elle siffla dans l’air, l’espace d’un instant, puis fendit d’un coup sec le crâne du criminel, mettant un point final à son existence de traître.

Le banni disposait de 75 PV.

Quant à Sigfroi, il leva son épée dès qu’il vit la lame du second banni pénétrer le tissu avant d’entrer, et frappa de toute ses forces dès que la moitié du corps fut dans la tente, sans aucun autre bruit que le bruissement de sa cape.

Citation :

Quand Sigfroi passe, les bannis trépassent.

♦ Sigfroi de Sylvrur - Attaque réussie d’office.

• Force de Sigfroi : 18.
• Jet de localisation : 9. Bras droit.
• Dégâts de l’arme : 16(+4)
• Endurance du banni : 10.

Total des dégâts : 36 + 20 - 10 = 46.
L’épée s’abattit avec une force colossale. Réellement. Ne dirigeait pas Marbrume qui voulait. Et pour preuve, lorsque la lame du seigneur du Morguestanc s’abattit, le bras frappé de plein fouet par le tranchant d’acier ne chercha même pas à résister au coup autoritaire. Il finit sa course par terre, sagement, laissant le banni se vider de son sang.

Au vu des blessures, le banni perdra le reste de ses PV en quelques secondes seulement. Et son sang, aussi. Bref, un beau one shot de la part de Sigfroi.

Pour Arniel, la situation était plus complexe. Car dès que l’affrontement tourna au vinaigre pour les bannis, le Surineur battit légèrement en retraite, couvert par les archers, et même le colosse à la hache décida de faire demi-tour, le temps de trouver un nouvel angle d’attaque. Leur attaque venait d’être déjouée de quelques tours de main. Les miliciens avaient-ils bavé leur plan ? C’était impensable. Ou alors ils avaient été grillés… Mais comment ?

Citation :

Test d’observation - discrétion

♦ Arniel Bleu - Habileté : 10.
Bonus pour Déplacement Silencieux (+1)
Jet : 4. Réussi.

♦ Le Surineur - Intelligence : 11.
Bonus pour Sens du Détail (+1)
Jet : 8. Réussi. Réussite d'Arniel supérieure.

La discrétion d’Arniel était telle que même un oeil de lynx comme le Surineur ne put le détecter. Quant aux autres, ils étaient entièrement focalisés sur la tente et les éventuelles poursuites qui pourraient s’ensuivre. Ainsi, il put rester caché dans l’ombre, et appliquer la stratégie qu’il voulait.

A l’extérieur du camp, les choses s’accéléraient. Déjà parce que les montures étaient poussées au maximum, mais également parce qu’enfin, Zéphyr arrivait au camp accompagné par ses hommes, soit quatre ouvriers, mais surtout une demi-douzaine de miliciens supplémentaires.

Citation :

Voilà pour ce tour-ci. Donc un récapitulatif :

♦ Alexandre de Terresang : Tu es actuellement bloqué. Je te conseille d’attendre le post de Zéphyr avant de te lancer dans quoi que ce soit. Son intervention va beaucoup jouer sur ton sort.

♦ Zéphyr : Tu es officiellement au camp. Les ouvriers comme les miliciens suivront bien évidemment tes ordres, je compte sur toi pour une stratégie du feu de Dieu pour le prochain tour !

♦ Xandra : Dans la tente, le Duc vient de fumer le dernier banni. A vous de voir si vous sortez de la tente, ou si vous restez et allez faire face aux autres. Tes suggestions seront les bienvenues j’ai déjà quelques idées, mais je résoudrai le combat final au prochain tour.

♦ Arniel : Etant donné qu’ils sont trois et qu’ils ont interrompu l’assaut, je n’ai pas souhaité te faire faire des actions pour lesquelles tu n’aurais peut-être pas été d’accord. Tu peux donc faire ce que tu veux, et continue ces précisions en spoiler, c’est parfait pour moi.

Du coup, je vous souhaite bon courage à tous, c’est au prochain tour que le massacre aura lieu ! Et félicitations à vous aussi, j’en connais deux qui vont pas savoir quoi dire à Anür.

Prochain post : Le 29/01 au soir.

Le moins qu’on puisse dire c’est que le premier combat avait été rapide, rapide, encourageant et sanglant. Du moins c’était surement l’avis de tous à présent qu’il était terminée, sauf peut être celui de l’homme qui gémissait faiblement au pied du Duc, attendant que son calvaire se termine enfin. Xandra fut déboussolée quelques secondes, elle n’aimait pas tuer des hommes, elle ne s’y ferait jamais vraiment. Le sang des fangeux, leurs odeur, ce n’était plus des humains, c’était facile, c’était une ridicule et douce revanche sur la fange à chaque fois. Là, le sang qui avait giclé sur son visage et son poignet était d’un beau rouge vif, il sentait le métal. Mais ils n’avaient eu que ce qu’ils méritaient.

D’un rapide coup d’oeil Xandra s’était rassurée à nouveau de ce qu’elle savait déjà, le Duc allait bien. Maintenant il fallait agir prestement pour espérer, peut être, surprendre l’ennemi une nouvelle fois. Elle avait couru jusqu’au Duc pour se saisir du bras tranché du bannis avant de s’approcher doucement de la longue déchirure que l’homme à la hache avait laissé dans le tissus de la tente pour jeter un oeil discret à l’extérieur. Evidemment ils pouvaient être bien cachés, mais vu le nombre d’hommes à attaquer le camp, Xandra aurait mit son bras à couper, elle aussi, qu’ils ne pouvaient pas être des dizaines là, dissimulés. Si tel était le cas ils auraient attaqués de concert, les faisant ployés sous le nombre et ils auraient déjà atteint leurs but.

- Nous protégerons notre Seigneur, le Duc de Siegfroi jusqu’à la mort, mais j’ai une mauvaise nouvelle pour vous, nous ne mourrons pas cette nuit. Abandonnez ou vous subirez le même sort !

La rouquine avait alors lancé le fameux morceau de cadavre à l'extérieur avec force, l’envoyant rouler mollement sur le sol. Elle ignorait si ses mots avaient une chance d'impressionner qui que ce soit, bien que prononcé avec détermination, l’adrénaline du combat encore tout récent. Mais peut être que ce bras et le symbole qui pouvait aller avec, aurait lui plus de succès. Mieux, gagneraient-ils quelques secondes. Etaient-ils vraiment si déterminés que ça ? Xandra espérait sans y croire, que non. Sans perdre un instant, son lancé réussis, la jeune femme s’était reculé pour se retourner vers tout le monde parlant en tout hâte :

- Mes...Seigneurs, si je peux me permettre, - la rousse s’inclina, peut intéressé là tout de suite par le protocole et l’emploi du bon titre - il vaudrait mieux quitter la tente immédiatement, par ici. C’est risqué bien sûr, mais à mon sens bien moins que de prendre le risque de se faire prendre en tenaille ou de brûler vif. Une fois qu’on en aura fini avec eux, nous pourrons alors rejoindre le reste des soldats, et achever de mettre nos anciens camarades, vos hommes, qui nous penseront peut être mort à cet instant, en déroute.

La rouquine essuya mécaniquement le sang qui souillait son arme, tout en poursuivant.

- Je...Le soldat Louibert pourrait rester un peu en retrait, prêt du Duc, assurant sa protection et nous couvrant pendant que vous - elle se contenta d’un signe de politesse du menton cette fois - et moi nous prendrions les devants.

Quelque soit la décision qu'ils penseraient la meilleure pour eux, la rouquine tenait fermement ses lames et tout indiquait dans sa posture, aussi tendue que la corde de l’archer, qu’elle était prête.

L'horreur de la Fange, ils l'avaient tous connus, tous ceux qui demeuraient sur le Plateau et qui avaient participé à sa conquête comme à sa sauvegarde. Ils avaient lutté ensemble, avaient versé leur sang et celui de l'ennemi, avait fait face aux cadavres qui se relevaient, aux orages et aux tempêtes dévastatrices, ils avaient eu faim, soif, peur, trouvés courage et force, puis finalement vaincus. Nombreux étaient ceux qui étaient tombés et chaque disparition n'avait jamais manqué d'ajouter une blessure au moral des troupes, mais pour autant tous ceux qui étaient présents au moment de l'attaque, ainsi que ceux qui étaient sur le chemin du retour, n'avaient choisit de baisser les bras. Ainsi, quand survint cette trahison qui n'était pas tant envers le Duc qu'envers les survivants qui tentaient de garder saufs les restes de l'Humanité, ceux qui comprirent que la menace venait d'êtres humains et non de Fangeux en furent tantôt atterrés et désespérés, tantôt furieux et enragés. Zephyr était de ces derniers et les hommes qui l'accompagnaient alors éprouvèrent la même chose, eurent une même pensée : comment pouvait-on détruire la seule chance de survie d'un peuple par pur esprit de vengeance ? Le Banneret pour sa part était officiellement loyal envers le Duc, mais sa véritable loyauté allait au Comte de Ventfroid et au désir d'un jour évincer le despote qui régnait sur ces terres mais qui, il fallait bien le reconnaitre aussi amer cela fut-il, que jusqu'à présent les décisions qui avaient été prises, aussi douloureuses eut-elles été, avaient portés leurs fruits. Le campement jouxtant le Labret était attaqué, les flammes montaient haut dans le ciel et la fumée noire se voyait à des lieues alentours, de quoi attirer plus d'ennemis encore si jamais ceux-ci comprenaient que les hommes étaient en difficulté. Heureusement les renforts n'allaient pas tarder eux non plus.

- Les chariots, à couvert avec les blessés et les hommes en protection.

Tel qu'il en avait déjà donné l'ordre, l'on mit à l'abri ceux et ce qui devaient l'être, faisant un rapide décompte des forces qui leur restait : quatre ouvriers valides et six Miliciens, pas de quoi faire un coup d'éclat et encore moins de faire pencher la balance des combats qui avaient lieu. Le temps que hommes et bêtes se mettent à l'abri, les valides scrutèrent rapidement le camp et évaluèrent au mieux la situation sans sortir à découvert d'abord. Les flammes se répandaient comme une trainée de poudre, des hurlements d'hommes pris au piège par celles-ci résonnaient dans l'air, apportant une horreur sans nom à chaque esprit qui les entendaient. Le Noble sentit un mélange de rage et d'impuissance le saisir, alors qu'il se souvenait fort bien de sa faiblesse lorsque lui-même s'était trouvé sous la tente des infirmiers. Hélas, il était déjà trop tard pour ces malheureux et il fallait avant tout éviter que la situation ne dégénère plus encore.

- Nous allons profiter du chaos pour agir. Vous quatre, passez par l'entrée principale qui n'est plus gardée et allez prêter main-forte aux travailleurs, essayez d'endiguer la propagation des flammes et aidez à sauver le plus de monde possible. Je ne veux pas vous voir combattre, c'est bien compris ? Si vous vous trouvez face à plusieurs ennemis, battez en retraite, votre priorité est de préserver le camp.

S'il y eut des regards désapprobateurs, la détermination de Zephyr et l'autorité dans sa voix qui ne laissait aucune place aux contestations suffirent à empêcher celles-ci de se faire entendre. Reportant son attention sur les six hommes d'arme qui lui restait, il inspira profondément et les fixa de ses yeux gris assombris par le vif désir d'en découdre avec leurs assaillants. Des Fangeux, c'était là une menace des plus périlleuses, mais des humains, fussent-ils entrainés, c'était déjà nettement plus accessible.

- Vous autres, avec moi. Nous allons contourner par l'extérieur et nous faufiler jusqu'à la tente du Duc. Il est notre priorité.

Par les Trois ce que cela pouvait lui en couter de prononcer ces mots...

- Nous devons faire vite et abattre toute cible hostile qui se présentera. Nous n'avons pas le temps de faire des prisonniers, nous ignorons combien ils sont et c'est peut-être vers la mort que je vous entraine, sachez-le.

Aucun des Miliciens ne sembla affecté par ce rappel et tous empoignèrent leurs épées, un hochement de tête approbatif doublé d'un sombre sourire apparu sur le visage du Banneret qui dégaina sa propre arme.

- Vous êtes des braves, sachez-le.

Disant cela, il fixa tour à tour autant les ouvriers que ceux qui portaient une arme.

- Vous avoir sous mon commandement fut un honneur et j'escompte bien que vous soyez debout à la fin de tout ceci afin que nous buvions ensemble.

Puis il se leva, suivit de ses hommes, se faufilant sous le couvert des arbres et des broussailles pour filer au pas de course vers l'arrière du campement tandis que les ouvriers partaient en direction de l'entrée principale, chacun connaissant l'objectif de son groupe et le but à atteindre. Peut-être certains allaient-ils être blessés, peut-être y aurait-il des morts, mais après la semaine qui venait de s'écouler, Zephyr lui-même songeaient qu'il en faudrait davantage pour abattre ces survivants-là. Grâce à eux l'accès au Plateau était sécurisé, ce n'était pas pour que tout le travail effectué soit balayé par une révolte.

Spoiler:

Pour les quelques survivants du camp, c’était la panique. Les quelques guérisseurs et leurs très rares protégés des flammes étaient dissimulés derrière des débris calcinés, pendant que les autres dans les tentes évitaient à tout prix de sortir de leurs tentes. Et quand celle-ci s’enflammait, proie des flammes et du vent, ils tentaient de se faire le plus discrets possible pour se cacher ailleurs. Il devait avoir en tout une demi-douzaine de survivants capables de se battre, ce qui était bien trop peu et risible face à la douzaine de miliciens armés jusqu’aux dents qui assiégeaient le camp. Et ils n’étaient peut-être pas tous de grands rusés, mais vu le ratio de leurs forces, ils savaient pertinemment que se montrer, c’était demander à être tué, ce que les rebelles ne leur refuseraient certainement pas.

Au sein du campement, le seul homme qui ne soit pas terrifié par la présence des miliciens était ligoté et moqué par les soldats rebelles. Il se débattait comme il le pouvait, mais dut bien vite se rendre à l’évidence; il était incapable de faire quoi que ce soit, et provoquer plus de colère de la part des renégats ne ferait que précipiter son trépas. C’est ainsi que le vicomte de Terresang plia l’échine face à l’adversité, contre son gré, attendant peut-être un concours extérieur.

Concours qui ne viendrait pas, d’ailleurs. Car si Zephyr fut bien vite mis au courant qu’il y avait d’énormes problèmes au camp, la colonne sombre de fumée aidant beaucoup à ce constat, il n’avait aucune idée de la situation du vicomte. Ceux qui auraient pu s’en rendre compte et lui venir en aide étaient les quatre ouvriers qui obéirent, inquiets, à l’ordre du banneret. Avec cependant de très fortes réticences. Avez-vous déjà dépêché quelques hommes seulement contre ce qui ressemblait à une véritable armée, face à eux ?

Ils n’allaient cependant pas contester les ordres d’un noble et filèrent aussi discrètement que possible. Dès qu’ils furent proche des palissades du camp, ils jetèrent un oeil à l’intérieur. Le gros des troupes était positionné devant la tente ducale.

Citation :

Test d’Observation

♦ Ouvrier 1 - Intelligence : 8.
Jet : 5. Réussi.

♦ Ouvrier 2 - Intelligence : 8.
Jet : 18. Raté.

♦ Ouvrier 3 - Intelligence : 8.
Jet : 12. Raté.

♦ Ouvrier 4 - Intelligence : 8.
Jet : 8. Réussi.

Deux des ouvriers purent voir à travers la fumée et les vapeurs néfastes, et virent qu’un prisonnier, en armure onéreuse, était maintenu au sol, non loin de la tente. Ils se concertèrent un moment, et ne sachant que faire, l’homme en question étant tout de même proche de la harde ennemie. Finalement, la décision d’envoyer l’un d’entre eux prévenir Zephyr pendant que les autres secourraient les survivants leur sembla être la meilleure action à entreprendre.

Le premier prit donc le chemin pris par le banneret et sa petite armée, et lui fit dès qu’il l’aperçut une description aussi précise que possible d’Alexandre de Terresang, insistant sur son armure, peu commune dans le milieu milicien, son bras entamé. Au fur et à mesure de sa tirade, il se fit la réflexion que si cet homme avait été un simple soldat il aurait été tué sur le champ, aussi avait-il sûrement quelque importance pour être ainsi pris en otage.

Pendant ce temps malgré le chaos, les trois ouvriers se glissèrent dans le camp à la recherche de survivants. Seulement une trentaine de mètres les séparaient des soldats, aussi tentèrent-ils d’être le plus discrets possible, aidés par les flammes et les épaisses volutes de fumée qui déformaient leur champ de vision.

Citation :

Test de discrétion

♦ Ouvrier 1 - Habileté : 8.
Bonus pour Chaos (+3)
Jet : 14. Raté.

♦ Ouvrier 2 - Habileté : 8.
Bonus pour Chaos (+3)
Jet : 12. Raté.

♦ Ouvrier 3 - Habileté : 8.
Bonus pour Chaos (+3)
Jet : 14. Raté.

Ben putain…

Le bruit qu’ils firent, ou peut-être leur déplacements, alertèrent certains des hommes, notamment les incendiaires, qui prévinrent Joseph en hurlant. Le milicien fronça les sourcils. Et merde, des renforts, fallait accélérer où le duc allait finir par s’en tirer.

«Vous trois là, dit-il en désignant un archer et deux spadassins, rattrapez-moi ces cons et massacrez-les. Vous trois, ajouta-t-il en nommant cette fois trois épéistes, vous me gardez celui-là au chaud. Je sais pas encore ce qu’on va en foutre, mais hors de question qu’il se tire. Les autres avec moi dans la tente, fissa.»

Tous s’exécutèrent. Trois soldats restèrent ainsi aux côtés d’Alexandre de Terresang tandis que les autres nominés se dirigèrent vers les ouvriers qui ne tardèrent pas à avoir des sueurs froides. L’archer osa même, pressé de faire couler le sang, un tir de sommation destiné à tuer plus qu’à sommer, d’ailleurs, vers l’ouvrier qu’il avait en ligne de mire.

Citation :

Tir de l’archer > Ouvrier 1.

♦ Renégat - Tir : 11.
Bonus pour Tir Précis (1) (+1)
Malus de distance (30m) (-2)
Jet : 4. Réussi.

• Dégâts de l’arme : 26 (4)
• Aucune protection chez l’ouvrier.
• Localisation : 10. Jambe droite.
• Total des dégâts : 30.

La flèche siffla dans les airs, entraînant un sillon noir à l’endroit où la fumée était la plus dense, et s’enfonça profondément dans la cuisse du pauvre ouvrier qui tomba au sol. Un sourire carnassier aux lèvres, il courut vers l’ouvrier en position latérale de sécurité au sol, la moitié du trait dépassant encore de sa cuisse, et lui asséna un coup de poignard en travers du gosier qui mit fin à ses jours presque instantanément, après quelques borborygmes et régurgitations de sang tout à fait charmantes.

Les deux autres partirent à la suite des ouvriers restants qui durent choisir entre mener leur mission, ou fuir le plus vite possible.

Citation :

Test de courage

♦ Ouvrier 2 - Endurance : 11.
Malus pour Chocottes (-1)
Jet : 1. Réussite Critique.

♦ Ouvrier 3 - Endurance : 11.
Malus pour Chocottes (-1)
Jet : 8. Réussi.

Le sens du devoir et de l’honneur semblait être fort chez les deux hommes car ils refusèrent de perdre la face et de désobéir à un ordre explicitement donné. L’un d’eux fut même si furieux de voir tous ces traîtres rassemblés pour mettre fin à la vie de leur seigneur qu’il ramassa une arme pour faire face à son agresseur.

Citation :

Combat : Spadassin vs Ouvrier 2

Round 1

♦ Rénégat - Attaque : 10.
Jet : 4. Réussi.

♦ Ouvrier 2 - Parade : 8.
Jet : 8. Réussi.
La réussite du renégat est nettement plus importante, aussi il feintera facilement l’ouvrier.

• Force du renégat : 9.
• Dégâts de l’arme : 14 (+3)
• Localisation : 17. Torse.
• Endurance de l’ouvrier : 11.
• Protection torse : 1.
• Total des dégâts : 18 + 17 - 11 - 1 = 23.

L’ouvrier vit une sévère entaille s’ouvrir sur son torse, mais cela ne fit qu’attiser sa colère. Il resserra sa main autour du manche de l’épée, bien décidé à mettre la pâtée au milicien renégat.

♦ Ouvrier - Attaque : 8.
Jet : 15. Raté.

Malheureusement, la colère, si elle est une bonne arme, n’est en rien comparable avec l’expérience. Si le coup était en théorie brutal et prompt à rompre chair et os, il fut aisément esquivé par le renégat qui repartit à l’assaut après un ricanement méprisant.

Round 2

♦ Renégat - Attaque : 10.
Jet : 3. Réussi.

♦ Ouvrier - Parade : 8.
Jet : 14. Raté.

• Force du renégat : 9.
• Dégâts de l’arme : 14 (+2)
• Localisation : 10. Jambe droite.
• Endurance de l’ouvrier : 11.
• Protection torse : 4.
• Total des dégâts : 18 + 16 - 11 - 4 = 18.

Voyant qu’il avait l’avantage technique, le milicien préféra s’amuser plutôt que le mettre immédiatement à mort. Et il lâcha un coup de taille sec sur la jambe de l’ouvrier qui grogna brutalement de douleur, voyant du sang se répandre sur sa jambe, et celle-ci faiblir après la blessure. Il sentait que sa vie ne tenait qu’à un fil, mais il était déterminé. L’on ne dirait jamais que les sujets du Morguestanc étaient des couards, parbleu !

♦ Ouvrier - Attaque : 8.
Jet : 14. Encore raté.

Malheureusement pour lui, le milicien était en parfaite forme, et lui était blessé, épuisé, et inexpérimenté. C’était un combat pour l’honneur désormais, et plus vraiment pour la survie. Il le savait.

Round 3

♦ Renégat - Attaque : 10.
Jet : 8. Réussi.

♦ Ouvrier - Parade : 8.
Jet : 6. Réussi.

Dans un éclair de clairvoyance, le pauvre ouvrier réussit néanmoins à bloquer l’attaque du soldat.

• Force du renégat : 9.
• Dégâts de l’arme : 14 (+5)
• Localisation : 19. Torse.
• Endurance de l’ouvrier : 11.
• Protection torse : 1.
• Parade épée : 8.
• Total des dégâts : 18 + 19 - 11 - 1 - 8 = 18.

L’ouvrier tenta de lutter, mais ce coup fut de trop. Le plat de son épée frappa brutalement contre son poitrail, lui coupant le souffle sur le coup dans un craquement sinistre. Il se sentait vraiment en difficulté. Et pour cause, dès qu’il sentit son regard se brouiller, l’air lui manquer, le renégat n’attendit pas et le passa au fil de son épée, lui ôtant la vie par la même occasion.

L’autre ouvrier entendit l’affrontement de son ami, mais ne préféra même pas aller voir. Il avait déjà ses propres ennuis à gérer, et s’il ne voulait rentrer la queue entre les jambes ou fuir comme un lâche, il n’était clairement pas porté par la même vindicte que feu son compagnon.

Il louvoyait ainsi entre les tentes, en flammes, ou non, essayant de semer son poursuivant, tout en appelant régulièrement à l’aide. Un des survivants finit par répondre à l’appel. Un blessé, relativement en bon état, qui le rejoint en quittant le groupe des guérisseurs toujours dissimulés, son arme en main. Sa jambe était blessée, diminuant sa mobilité, mais au moins, ils étaient deux, contre un seul homme.

Citation :

Soldat et Ouvrier vs Renégat

Round 1

♦ Milicien - Attaque : 11.
Malus pour Blessure (-1)
Jet : 2. Réussi.

♦ Renégat - Parade : 8.
Jet : 11. Raté.

• Force du milicien : 9.
• Dégâts de l’arme : 14 (+5)
• Localisation : 19. Torse.
• Endurance du renégat : 10.
• Protection : Chemise de mailles (9).
• Total des dégâts : 22 + 19 - 10 - 9 = 22.

Le renégat tenta de parer l’attaque, mais il faisait face à un soldat tout aussi expérimenté que lui, si ce n’était plus encore, et malgré sa tentative de feinte, il fut percé à jour et l’épée lamina sa protection ainsi que les chairs derrière, profondément. Il fronça les sourcils et partit à l’assaut, visant l’ouvrier sans défense, armé simplement d’un bâton de berger.

♦ Renégat - Attaque : 10.
Jet : 1. Réussite critique.

… Ah. Bon. Rip l’ouvrier.

Guidé par la colère, le renégat frappa d’estoc avec une force telle que l’ouvrier, tentant d’écarter l’arme qui fonçait sur lui comme un carreau d’arbalète la fit remonter. Elle traversa sa gorge de part en part, et il resta ainsi suspendu dans le temps quelques secondes, abasourdi, sentant la vie le quitter aussi rapidement que le sang qui s’échappait de la plaie creusée dans sa trachée. Il expira définitivement dès que le rebelle retira son arme.

Round 2

♦ Milicien - Attaque : 11.
Malus pour Blessure (-1)
Jet : 8. Réussi.

♦ Renégat - Parade : 8.
Jet : 17. Raté.

• Force du milicien : 9.
• Dégâts de l’arme : 14 (+7)
• Localisation : 2. Torse.
• Endurance du renégat : 10.
• Protection : Aucune.
• Total des dégâts : 18 + 21 - 10 = 29.

Précis, et possédant visiblement une très bonne maîtrise de son arme, le coup de taille brutal eut une précision chirurgicale, lacérant la figure du renégat en oblique. Le sang gicla un peu partout, l’aveuglant à moitié. Un beuglement de rage plus tard, il partait à l’assaut, déterminé à massacrer cet espèce d’handicapé qui se prenait pour Zorro.

♦ Renégat - Attaque : 10.
Malus pour Hématocécité (-1)
Jet : 20. Echec critique.

Lancé comme un fou furieux, il était si persuadé de faire mouche et le sang coulait tant sur sa figure qu’il ne vit pas le soldat faire un pas de côté, sûr de son coup, et lever subrepticement son arme, sur laquelle il vint s’empaler comme un poulet sur une broche. Le milicien releva son arme pour trancher autant d’organes et de veines que possible, puis arracha son arme avec un grognement satisfait, bien qu’épuisé, des entrailles de son adversaire. Il s’agenouilla ensuite, son état ne lui permettant guère ce genre d’affrontement sans en subir les contrecoups.

De multiples combats, et surtout, l’échec cuisant de la mission ordonnée par Zephyr, peut-être un peu trop ambitieuse pour de simples ouvriers, qui n’avaient pour vocation que de construire, récolter et bâtir des structures sur le plateau. Tous étant morts, il allait en plus être difficile pour le banneret d’être mis au courant de l’échec. Encore que l’arrivée précipitée des miliciens risquait de lui mettre la puce à l’oreille.

Au niveau de la tente en revanche, les choses se gâtaient. A cause de l’échec de la mission planifiée par le banneret, les miliciens pénétrèrent avec brutalité dans la tente, forçant les actions des hommes et de la femme qui s’y trouvait. Le bailli réagit d’ailleurs promptement aux propos de Xandra dès qu’il entendit le bruit mat des bottes s’approcher par dizaines.

«Je n’ai guère l’habitude de porter crédits aux suggestions de nos femmes d’armes, mais sur ce coup, je vous trouve bien éclairée ! Monseigneur, fit-il d’un ton pressant adressé au Duc, vite, sortons, nous avons plus de chances contre ces miséreux que contre une armée au complet, dont nous ne connaissons même pas le nombre. L’incendie risque en plus de se propager jusqu’à nous.»

Il sortit ainsi en premier, suivi de près par le Duc, qui demanda à Xandra et Louibert de leur servir de couverture. Il fallait tenir les miliciens à l’oeil, et les ouvertures percées par les bannis dans la tenture se prêtaient fort bien à cela.

Lorsque l’archer banni vit le Duc, précédé par le bailli, il ne put s’empêcher d’encocher un carreau d’arbalète. Le Surineur abaissa brutalement l’arc de son compère, le regard meurtrier.

«Fais pas ça débile. Si tu le rates, notre position va être...»

Il fut interrompu par un autre bruit, venant de l’autre côté de la tente. Zephyr, accompagné par ses miliciens, qui arrivaient, certes prudemment, mais avec assez peu de discrétion pour être vus depuis leurs fourrés.

«J’ai rien dit, tire, et vite.»

Citation :

Tir Banni > Duc.

Le tir est très difficile à effectuer. Le bailli couvre le duc à l’avant, ce qui ne rend que sa tête accessible. Mais là encore, difficilement.

♦ Archer Banni - Tir : 10.
Malus pour Bouclier Bailli (-2)
Malus pour Visée (Tête) (-4)
Jet : 13.Raté. Fouuuh. *soupire*

Le tir fusa, et passa à quelques centimètres seulement de la tête du bailli, dépassant le duc pour finir dans la tente. Néanmoins, l’alerte était désormais donnée, et en détournant les yeux pour voir où partait le projectile, ils eurent Zéphyr et ses hommes en vue.

«Là ! Le banneret d’Auvray ! Venez vite ! Les rebelles sont derrière vous, et les bannis cachés à quelques dizaines de pas seulement !»

Citation :

Voilà, je m’arrête là pour le moment. Un petit récapitulatif de la situation :

♦ Alexandre, je pensais que Zephyr t’aiderait, mais non, du coup ben… Si tu as des idées sur quoi faire, MP ou poste, dans tous les cas tu es neutralisé, donc tu as le droit de ne pas le faire. Mais je veux être au courant.

♦ Arniel, tu te retrouves plus ou moins entre Zephyr et les bannis, à toi de décider de ce que tu fais, tu es parfaitement invisible à l’heure actuelle.

♦ Zephyr, Xandra, Louibert, ‘fin les autres, vous êtes derrière la tente. Les miliciens arrivent derrière vous au pas de course, et comptent bien massacrer tout le monde, Sigfroi en priorité, bien évidemment.

Là vous devez décider d’une stratégie, et l’appliquer. Considérez que la priorité pour le bailli c’est de protéger le Duc, et pour Sigfroi, sauver sa peau est également prioritaire, c’est lui le boss ici. Donc pas besoin de vous dire “oui mais les ordres”, bougez, expliquez, attaquez, j’aimerais pouvoir résoudre toutes vos actions au prochain tour si possible :p

Bon courage !

Prochain post : Le 05/05 au soir.

Il ne l'apprendrait que beaucoup plus tard, quand les combats auraient cessés et que l'ordre serait revenu dans le camp, mais les ouvriers auxquels Zephyr avait demandé de ne surtout pas combattre n'avaient pas su obéir à cette directive et, peut-être parce que les explications avaient été trop complexes pour eux ou bien par souci de faire leur devoir, ils avaient désobéi et attaqué l'ennemi quand celui-ci s'en était pris à eux. Quatre ouvriers périrent ainsi, mais l'on ne pourrait pas dire au moins que rien n'avait été tenté. De son côté le Banneret avait contourné les abris et les flammes, longeant les broussailles avec les quelques hommes qui demeuraient encore valides, arrivant à portée de la tente du Duc au pire des moments. Le bruit caractéristique d'un projectile fusant à toute vitesse fit se raidir le Noble qui écarquilla les yeux, alors même qu'il percevait vaguement un trait passer au ras de la tête du Bailli qu'il venait d'apercevoir à l'arrière de la tente.

«Là ! Le banneret d’Auvray ! Venez vite ! Les rebelles sont derrière vous, et les bannis cachés à quelques dizaines de pas seulement !»

Ni une, ni deux, le groupe venu en renfort se précipita dans un même élan vers leur objectif, rejoignant le Bailli, Sigfroi, Xandra et Louibert, alors que Zephyr, épée à la main, aboyait ses ordres aux six hommes l'accompagnant.

- Vous trois, protégez le Duc, vous autres avec moi.

Chacun se répartit sans hésitation aucune, alors que le Noble se plaçait près du Bailli et de Xandra, leur adressant un bref signe de tête en guise de salut, réfléchissant rapidement au peu d'informations qu'il possédait.

- Savez-vous combien ils sont ? Plus nous resterons immobiles et plus facile ce sera pour eux de nous tuer.

La question s'adressait à tous, mais déjà il cherchait du regard à repérer l'ennemi et les bruits suspects dans les broussailles devant eux. Plus vite ils se fraieraient un chemin pour mettre Sigfroi en sécurité, plus facilement ils pourraient défendre une position et ainsi attendre des renforts, en espérant que ceux-ci réussissent à arriver à temps. Le Banneret était tenté de foncer l'épée à la main, mais mieux valait au préalable essayer de réfléchir à une stratégie, aussi vite que possible cela dit, voir même de trouver de quoi s'abriter un peu.

Spoiler:

Le rythme cardiaque de Xandra s’était accélérée en devinant la présence des traîtres bien trop proche, elle avait espéré bénéficier d’un peu plus de temps, qui leurs aurait assurer l'avantage, mais s’il était évident que ce ne serait pas le cas, il allait falloir compter sur la chance, espérer que dans l’urgence la cohésion et la volonté de protéger le Duc et leurs propres vies soient suffisantes.

«Je n’ai guère l’habitude de porter crédits aux suggestions de nos femmes d’armes, mais sur ce coup, je vous trouve bien éclairée !

Ce n’était guère le moment mais se laisser à de telles pensées mais venant du baillis, ces mots avaient du poids et finalement, ce sentiment de fierté avait du bon, c’était l’occasion de montrer qu’effectivement la rouquine était loin d’être stupide et que si ces mots avaient fait mouches, ses lames en feraient autant. Un peu de reconnaissance n’avait jamais fait de mal à personne après tout, surtout pas à Xandra.

Toute l’attention de la jeune femme était tourné sur la tente, elle s’était placé de telle manière à couvrir les arrières des deux hommes. Elle ne pourrait rien faire contre une flèche, mais tant qu’elle serait en état de se battre, personne ne les atteindrait au corps à corps. Son attention avait été brièvement détourné quand une flèche, justement, avait sifflé prêt d’eux pour finir sa course fiché dans la toile, par l’arrivé du banneret ensuite.

Elle tendait l’oreille cherchant à entendre et identifier ceux qui menait l’assaut, ils étaient animés par la vengeance mais surement par désespoir aussi, et affaiblir les têtes pensantes en ficherait un sacré coup à l’ennemi, Xandra en était persuadée.

- Savez-vous combien ils sont ? Plus nous resterons immobiles et plus facile ce sera pour eux de nous tuer.

-Nous ignorons leurs nombres Seigneur, nous en avons abattus deux, l’un d’eux vient de tirer une flèche depuis les fourrés. Mais s’ils étaient si nombreux ils auraient quitté leurs cachettes depuis longtemps. Il faut les débusquer, les archers sont nos pires ennemis dans cette situation, quant aux rebelles, je me charge de trouver leur chef. Louibert, je compte sur toi.

La rouquine jugea du coin de l’oeil la peur, la motivation des hommes que suivaient le Banneret, elle espérait naïvement y lire une fidélité rassurante. La trahison l’avait rendu quelque peu paranoïaque. Il fallait faire avec et il restait à espérer qu’ils lui emboîtent le pas, sinon elle passerait un mauvais quart d’heure, mais Xandra ne pouvait laisser les traîtres s’approcher et frapper les premiers aux risques qu’ils se retrouvent cernés.

-Suivez moi !

Tous ses sens en alerte, elle cherchait sa proie. Tôt ou tard il aboierait un ordre et elle ne comptait pas le rater. Xandra comptait bien lui faire “voir” sa façon de penser...

Ainsi, presque tout le monde était réuni autour du Duc, afin de le protéger des assaillants qui semblaient venir de toute part. C'était une situation bien plus dramatique que l'urgence voulait bien le laisser paraître, tant les mesures à prendre devaient être prises vite et efficacement. Si le Duc tombait, Marbrume risquait de suivre pas longtemps après. Et si eux étaient tués, de toute façon, cela laisserait l'opportunité au groupe rebelle de s'acharner partout ailleurs sans être arrêtés, où jusqu'à ce que quelqu'un de suffisamment compétent finisse par le faire. Autrement dit, ils n'avaient absolument pas droit à l'erreur. Même la fuite n'était pas vraiment envisageable. Laisser ces traîtres s'en tirer était une option des plus terribles.

Personne n'avait cependant encore repéré Arniel, fort bien dissimulé depuis le début, à croire que c'était chez lui une seconde nature. Mais dès que la milice traîtresse se fit entendre dans la tente, ce qui ne tarda d'ailleurs pas beaucoup, il passa enfin à l'action. Si l'homme ne pouvait se vanter d'avoir du mérite en tant que duelliste de bravoure, au moins l'on pouvait constater, sur le coup, son ingéniosité.

Citation :

Test de vandalisme (oh le vilain)

Etant donné ton armement et la solidité des cordes, je considère que tu peux effectivement les couper sans que j'aie besoin de tirer de jet pour ça, avec un peu d'assurance un gamin de dix ans y arriverait.

Je tire donc les dés pour le renversement du pilier, capital pour que la tente s'effondre, au moins en partie.

Arniel Bleu - Force : 9.
Jet : 2. Réussi.

Bon… Bah… Hahaha. Celle-là je l'avais pas vue venir en fait. Enfin jusqu'à ce que tu me poses des questions.

Après un grincement que tous purent entendre, même les miliciens qui – grosse erreur – s'arrêtèrent pour tenter de deviner la source du bruit, la tente se mit à onduler un bref instant, avant que tout un pan de celle-ci ne s'effondre directement sur les occupants de la tente, soit la garnison renégate au complet, moins les trois gardes qui maintenaient toujours Alexandre en joue, méfiants. Encore que leur méfiance en prit un coup quand ils virent la tente s'effrondrer.

A l'intérieur, ce fut rapidement le chaos le plus total. Trois d'entre eux prirent le madrier en plein buffet, les plongeant dans l'inconscience, et les autres, en tentant de se débattre, provoquèrent la chute des trois autres piliers, ainsi que du pilier central. Vu de l'extérieur, le spectacle en devenait presque comique. Ebahi, le bailli se retourna brutalement vers la tente pour assister à sa chute, quant au Duc, c'est le sourcil haussé qu'il observa le spectacle. Il tourna la tête vers le point de chute du pilier, puis vers son origine, essayant de discerner au milieu du fratras l'auteur de ce coup de génie.

Car en l'occurrence c'en était un. Non seulement Arniel venait de mettre le groupe de rebelles dans un bel embarras, mais empêtrés qu'ils étaient au milieu du tissu et du bois, ils étaient complètement à la merci des défenseurs et protecteurs du Duc.

« Maintenant, attaquez ! Profitez de leur immobilité, n'en épargnez aucun ! »

La voix du bailli fusa, et immédiatement tous se jetèrent sur le tas de chair revêtu de l'épaisse toile pour distribuer de sauvages coup de lame, tirer à l'aveugle au milieu de la tente, et tenter de faire le plus de victimes possibles. Très vite, la toile bordeaux commença à virer au rouge le plus sombre, au milieu d'une cacophonie d'ordres inutiles jetés à tort et à travers, d'appels à l'aide, de jurons, de cris de douleur et d'agonie, et des râles de satisfaction bestiaux des défenseurs qui s'acharnaient dessus en bonne et due forme. En bref, en une poussée bien placée, Arniel venait de sauver la vie au Duc et à tous ceux qui l'entouraient.

Les bannis, eux, en voyant le spectacle, commençèrent à battre en retraite. Quoi qu'il arrive, l'opération était désormais un échec. Et il fallait impérativement fuir cet endroit qu'ils venaient de perdre alors que la victoire semblait acquise de base, où leur sort risquait d'être encore moins enviable.

Citation :

Test d'observation

Zéphyr d'Auvray - Intelligence : 9.
Jet : 13. Raté.

L'épaisseur des fourrés était telle qu'il était impossible de discerner quoi que ce soit. Tout ce que put apercevoir Zéphyr, en forçant un peu le regard, c'était un bras qui avait laissé une traînée sanguinolente sur quelques brins d'herbe, et reposait sagement, son propriétaire occis gisant toujours sous la tente démolie.

Citation :

Test d'observation

Xandra Erkal - Intelligence : 11.
Jet : 7. Réussi.

Je considère que Xandra agit en fonction de la réussite de son test, du coup, à savoir poursuivre les bandits lorsqu'elle les voit, comme elle l'a expliqué.

En tentant de battre en retraite, il était impossible de garder son attention à la fois vissée sur la tente et sur leur progression. Aussi leurs déplacement furent bientôt bruyants et désordonnés, et alertèrent la milicienne. Le bailli également, qui avait toujours l'oeil sur la provenance de la flèche qui avait été tirée, ordonna à quelques uns de ses hommes de continuer à perforer la tente jusqu'à ce qu'il ne reste plus aucun corps en vie dessous, pendant qu'il prendrait la charge contre les bannis, accompagné par les trois miliciens qui accompagnaient Zéphyr, Louibert, et Xandra. Considérez donc que vous allez pouvoir les choper dans vos posts.

La capture et la mise à mort du Duc était ainsi un échec total. Le tout, grâce à un pouilleux que jusqu'à lors tout le monde méprisait.

Citation :

Je vous raconte pas comment je me sens con… Enfin. Je m'attendais à une bataille épique et là ben… GG Arniel en fait, il a juste OS tout le monde. Pourquoi pas de jets ? Parce que la toile et le bois sont épais, et qu'il y a peu de chances que les miliciens s'en sortent avant qu'ils ne crèvent tous, du coup, j'ai résolu les actions par la narration.

De même, ce tour-ci les renforts de Duguéhan arrivent au camp, donc… Les trois renégats qui gardent Alexandre vont aussi prendre tarif et il sera donc libéré dès le prochain tour. Quant aux bannis, ils vont évidemment tenter de s'enfuir mais ne pourront aller loin, il fait encore jour, et malheureusement pour eux, ils n'ont pas de montures.

Pour le prochain tour, qui annoncera la clôture, voire la fermeture totale de cette zone, je vais vous laisser une plus grosse marge de manœuvre. Zéphyr et Xandra, le sort des bannis est entre vos mains, à vous de décider ce que vous en faites, je résoudrai ces actions là au prochain tour également. Arniel, eh bien… Tu auras la reconnaissance de tous, quelle superbe façon de terminer un event si mal commencé, là l'idée était proprement géniale. Tellement que j'en suis tout deg.

J'ai bien envie de dire gg à tous, mais vous méritez que dalle, bande de tricheurs. On se voit la semaine prochaine

Prochain post : Le 12/02 au soir.

Tout était allé si vite en vérité, comme toujours lors de ce genre d'affrontements, que retranscrire par la suite ce qui était arrivé sans commettre d'impair serait pure fanfaronnade. Zephyr noterait à ce sujet qu'il avait eu beau fouiller les broussailles des yeux, il n'avait alors pas pu repérer l'ennemi, que ce soit à cause de la fatigue, de ses blessures qui le tiraillait encore ou même tout simplement parce que les Bannis avaient su se dissimuler habilement. A moins que ce ne fut ce bras ensanglanté au milieu de l'herbe verte qui ne cessait d'attirer son regard ? Allez savoir, toujours est-il que son attention fut rapidement attirée de nouveau vers le groupe, mais surtout vers la grande tente se situant au-delà. Il y eut comme un bruissement lorsque le vent s'engouffre dans les toiles, suivit du craquement significatif du bois se brisant, comme ces arbres s'effondrant lors des violentes tempêtes d'automne, puis soudain ce fut la débandade... mais pas pour eux.

- Par Rikni...

Souffla le Banneret en voyant s'effondrer la tente du Duc ainsi que les piliers de bois la soutenant, percevant nettement les cris et les protestations des renégats qui venaient de se faire prendre au piège comme des enfants et dont les mouvements erratiques et nerveux faisaient onduler les lourds pans de toile dans laquelle ils étaient empêtrés. Le Bailli donna ses ordres sans attendre, tandis qu'au même moment les Bannis battaient en retraite sans plus prendre la moindre précaution pour demeurer discret. Qu'à cela ne tienne, Zephyr jeta un coup d’œil en direction de Xandra, échangea avec elle un regard entendu malgré leur mutisme respectif, hocha la tête, puis fit signe aux hommes qui l'accompagnaient de se joindre au Bailli et à la Milicienne, s'en allant pour sa part prêter main forte aux hommes d'armes afin de finir de massacrer ceux qui se trouvaient encore sous la toile de tente. L'on parlait souvent d'héroïsme dans les chansons des bardes, de combats glorieux et autres fadaises bonnes pour faire rêver les ménagères, mais la vérité sur la guerre, surtout lorsqu'on avait l'âge du Banneret, était une chose que l'on regardait en face : ce fut une mise à mort, sans aucune forme de pitié qu'elle quelle soit et ce n'était pas le Noble que cela dérangeait. Une fois ses bottes et son épée maculées de sang et un silence relatif revenu -relatif car l'on entendait les renforts qui arrivaient et les derniers renégats qu'on abattait- le Banneret se tourna vers le Duc avec un regard aussi calme que le gris froid de ses yeux, l'air encore énergique malgré la fatigue qui se lisait sur ses traits.

- Je demeure à vos côtés jusqu'à-ce que votre entière sécurité soit assurée.

C'est-à-dire jusqu'à-ce que Duguéhan ne soit présent physiquement aux côtés du Duc et que l'on soit certain qu'une escorte suffisante soit présente pour remplacer ceux qui, comme Zephyr, avaient été présents ou étaient arrivés en renfort durant la révolte. Et dire qu'un jour le Noble espérait secrètement voir la tête de Sigfroi se détacher de son tronc et rouler dans la poussière... chaque chose en son temps, comme disait le dicton. D'ici là il demeurerait fidèle à sa mission. Après six jours passés à se battre contre la Fange, les Bannis et les éléments, sans parler des aléas du matériel pour reconstruire les tours, refaire la route et consolider leurs défenses, le Banneret se voyait bien prendre un bon repos bien mérité après tout ça.

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Alors ça, elle ne s’y était pas attendu, un coup de génie, elle s’en voulait presque de ne pas y avoir pensé. La tente s'effondra et comme des chiens affamés, galvanisés par les mots du baillis, les hommes se jetèrent sur les traîtres, les lardant de coups d’épées, de couteaux. La toile se teintait de rouge au rythme des cris de douleur. La rousse toutefois ne participa pas à cette mise à mort, amplement méritée. Elle ne pensait qu’aux bannis. Elle les traqueraient, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul.

C’était un joyeux chaos, joyeux parce qu’il était tout à leur avantage et Xandra n’allait pas laisser passer une occasion pareille, non. Loin d’être belliqueuse ou mauvaise par nature, il était inconcevable de les laisser prendre la fuite, pas après ce qu’ils avaient essayés de faire. D’ailleurs rien ne prouvait que l’un des bannis ne change pas d’avis et décide de tenter le tout pour le tout. Non, la milicienne ne pouvait pas laisser passer ça et c’était ce qu’on attendait d’elle, de toute manière.

Aussi, suivit-elle le baillis et les hommes du Duc, tout comme Louibert, du moins suivre n’était pas tout à fait le bon mot, parce qu’elle avait du mal à se contenir, savait se faire discrète et elle était impatiente de leurs montrer ce qu’il en coûtait de s’attaquer à eux, de se fondre à son tour dans les végétaux pour les surprendre comme ils avaient essayés de le faire. Tel est prit qui croyait prendre. Un peu à l’écart du groupe, sans toutefois se montrer imprudente, les bottes de la rousse écrasèrent bientôt les empreintes laissés par d’autres chaussures bien plus abîmés que les siennes. Le massacre commença et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils mettaient du cœur à leur ouvrage sanglant.

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