Marbrume


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 [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]

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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyVen 9 Déc 2016 - 23:29




Du pain et des jeux [Défense]



Pour Arniel, la semaine n'avait été qu'une succession de jours pénibles et douloureux qui ne se résumaient qu'à rester allongé sur le ventre la plupart du temps. Le torse et le dos complètement enroulé dans des bandages blancs qui finissaient par rougir et qui, chaque jour, devaient être renouvelés. Ses seuls déplacements avaient été d'aller faire ses besoins la plupart du temps, ou de se nourrir et se rafraichir quand on ne lui apportait pas directement ses aliments. Des habitudes qui changeaient beaucoup ce dont il avait l'habitude de vivre à Marbrume, ici, la nourriture était fade et souvent en petite quantité. Au moins, les soldats eux avaient du vin, quoi que de pauvre qualité, de l'alcool restait de l'alcool, la douleur s'oubliait plus facilement de cette façon.
Le jeune regrettait aussi beaucoup Marbrume pour sa propreté comparé au campement, impossible de se laver correctement, sa toilette s'écourtait à de l'eau jeté sur la tête. Tandis que lui avait le loisir de prendre grand soin de son corps, de ses cheveux et de sa barbe, devait vivre dans la boue et la saleté des autres. Ce qui le poussait à bout aussi, était le regard des autres, il avait l'habitude d'être rangé parmi les gens du peuple, mais sa propreté, ses habits et sa façon de parler le mettait sur un piédestal comparé à la plèbe. Mais ici, il n'était qu'un pauvre et blessé qui plus est, ses paroles ne valaient rien, et il était aussi sale que tous les autres.

Alors lorsqu'il fut convoqué, comme d'autres, ça n'était pas le moment pour lui de fléchir, au contraire. Cependant, il ne savait pas du tout ce qui l'attendait dans cette tente, et le sergent, n'hésiterait sûrement pas à le renvoyer combattre ces monstres, quel ingrat. Même s'il ne savait pas se battre, il était allé comme les autres, et malgré leur plan idiot qui avait été de se séparer, il n'avait pas bronché. Il avait même pu récolter une information cruciale, pendant que les autres l'insultait du regard, ces égotistes. Ses blessures, la fatigue, la fièvre et l'énervement générale que générait le camp avait agacé Bleu au point de remettre tout le monde en question.
Il avait alors échangé son sourire charmeur pour une grimace immuable, à peine cachée dans sa barbe et sa bonne humeur quotidienne troquée pour un regard froid. Malgré son air presque désagréable, il avait évidemment choisi de rejoindre les autres.

Le jeune homme, le tronc complètement bandé de tissu le tout recouvert d'une simple chemise blanche. Son handicap était tout de même marqué par une démarche difficile, bien moins courbé que le jour de sa blessure, il l'était tout de même, le jeune s'appuyait sur un bâton lorsque la douleur le frappait. De cette façon il rejoint alors la tente, là où se trouvait tout le gratin, Duguéhan, le Duc, ainsi que tous les autres nobles, chevaliers et soldats. En temps normal, la présence du Duc de Marbrume l'aurait impressionné, ou en tout cas étonné, mais aujourd'hui, rien ne pouvait ébranler son stoïcisme.

Une fois à l'intérieure, il n'accorda à personne un regard, se planta alors autour de la table, comme les autres, il attendit les instructions à venir. Ses deux mains appuyées sur le bâton en bois, il se pencha dessus pour se soutenir et commença à écouter le Duc qui leur lançait les directives. Leur présentant plusieurs lieux sur la carte, c'était à eux d'organiser les prochaines constructions de défense sur le Labret. Lorsque l'homme eut finit de parler, Arniel jeta un rapide regard de chaque côté de la table, jaugeant chacun ici, et prit la parole en premier, sans doute à la surprise de certains.

—«Je sais que vous avez tous une mauvaise opinion de moi ici, peu importe, si j'ai été convoqué comme vous tous, c'est pour donner mon avis.»

Bleu s'avança alors en tapant son morceau de bois sur le sol, puis en s'appuyant sur la table, camouflant un gémissement de douleur, il posa son index sur la carte. Avant de reprendre la parole d'un ton neutre.

«Je pense que c'est un point important à prendre en compte, la deuxième tour de garde, elle est à mi-chemin entre tous les autres points. Et surtout, elle préviendra des bannis qui passeraient par là, car ce qui est sûr, c'est qu'ils n'emprunteront pas les routes s'ils ont un minimum de jugeote.»
«De plus, celle-ci est surélevée au niveau du terrain, il s'agit donc d'un point stratégique à ne pas négliger et surtout à prioriser selon moi.»


Le jeune se retira alors ensuite, faisant plusieurs pas en arrière pour reprendre sa position initiale, puis, de la même figure sévère, il releva la tête vers le Duc.
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptySam 10 Déc 2016 - 13:49
A l’instar du marchand, Xandra affichait le même air qu’à l’accoutumé et son attitude n’avait guère changé. Peut être, pour un oeil observateur, avait-elle l’air un tantinet moins mal à l’aise au milieu de ses hommes qui ne la regardaient pas comme s’ils avaient souhaités la voir en robe, ailleurs. Sa plaie ne s’était pas infectée et si les boursouflures étaient peu ragoutantes, elles n’étaient que la promesse d’une vilaine cicatrice. Elle s’estimait chanceuse, pour le moment. D’un signe de tête à l’attention de tous et après s’être inclinée devant son souverain, la rouquine avait prit place autour de la table.

—«Je sais que vous avez tous une mauvaise opinion de moi ici, peu importe, si j'ai été convoqué comme vous tous, c'est pour donner mon avis.»

Xandra n’avait guère réagi en croisant son regard ni à ses mots. A son sens, tous ici avait fait preuve de courage et méritait le droit de paroles et si le Duc le pensait, de toute façon, qui était-elle pour remettre son avis en question ? Quand ce dernier eut fini de s’exprimer, la jeune femme se racla la gorge avant de s’avancer à son tour pour se pencher sur la carte, prenant appuie sur la table, non sans avoir guetté du coin de l’oeil l’accord muet de son supérieur pour prendre la parole. La jeune femme ne s’était jamais retrouvé dans une telle situation et craignait de se montrer impoli. C’est donc une fois encore les joues un peu rouges qu’elle avait commencé à s’exprimer.

Son doigt s’était immédiatement posé sur l’une des tours dessiné sur la carte (le point 3).

- L’autre tour n’étant pour le moment qu’un tas de gravas, il est, à mon sens, vital de privilégier celle çi, afin de disposer plus rapidement d’un point de contrôle offrant l’avantage de la hauteur, qui pourra également servir de zone sécurisé. La construction de barricade simples, serait par exemple un plus qui ne demanderait finalement que peu d’investissements face au gain qui pourrait en résulter.

La doigt de la jeune femme glissa jusqu’à la zone représentant les champs (le point 4).

- Vu son emplacement, elle pourra offrir un point de replis stratégique, voir de stockage pour les hommes qui travaillerons dans les champs si la situation l’exige. J’ai tendance à penser que les bannis délaisseront la route principale, quoi de mieux que le couvert des végétaux pour une attaque ? Sans compter que s’ils prennent des risques, c’est que le jeu en vaut la chandelle. Ils ne doivent pas avoir nos ressources !

Plus par réflexe que par volonté, la main de Xandra se posa cette fois entière sur la carte, couvrant la zone des champs et la représentation de la tour avant de se poser sur la seconde tour.

- Ceci fait, il sera temps de rebâtir la tour détruite, afin de faciliter la communication et de pouvoir réagir plus rapidement en cas d’attaques sur les différents points que nous devons à tout prit remettre d’aplomb. Enfin, il sera temps de s’occuper de rendre la route praticable. J’ai même tendance à penser que les plus idiots de nos ennemis pourraient se retrouver ralentit par l’état de la route un bon moment, moment précieux pour nous...

Sur ces mots, la jeune femme s’écarta de la carte et se redressa.

- Je suis pour diviser nos forces entre la tour et les champs, pour commencer, pour ensuite privilégier la seconde tour et la route entre Sarrant et Usson. Je pense que le gain de temps et d'efficacité en ne dispersant pas trop les hommes et les convois au départ est important. Voila mon avis, pour l’heure, à même de changer selon l’évolution de la situation bien évidemment et les différents avis exprimés ici même.


S’inclinant à nouveau devant son souverain, la milicienne retourna à sa place initiale, curieuse de voir comment les autres voyaient les choses et espérant de tout cœur que les choix fait, qu’ils soient les siens ou non, n’aient pas de fâcheuses incidences. Malheureusement bien des choses restaient indépendantes de leurs volontés et le visage de la rouquine s’était fait plus sombre alors qu’elle attendait que les autres s’expriment à leurs tour. Une partie d’elle était avide d’apprendre des autres, de ses potentiels erreurs et de voir les Hommes récupérer ce qui leurs appartenaient.
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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 11 Déc 2016 - 9:53
S'il y avait bien une personne que Zephyr ne pensait pas voir se déplacer jusqu'à la tente des guérisseurs, c'était bien le Duc. Cet homme avait toujours été du genre à rester à l'abri derrière les murailles de sa cité ou même dans sa demeure en haut de l'Esplanade, pas de quoi donner de lui l'image d'un homme de terrain. Et pourtant. On venait de finir de panser la jambe du Noble quand Sigfroi s'avança, faisant naitre un froncement de sourcils du blessé qui s'inclina comme il lui était possible, se redressant lentement pour écouter ce que l'on avait à lui dire. Il n'y eut guère grand-chose à dire en vérité et le Banneret se contenta de demeurer silencieux, inclinant respectueusement la tête, lèvres serrées probablement à cause de la douleur, n'interrompant ni ne répondant autrement que par ces quelques mouvements aux propos du Duc. Arniel était effectivement dans un sale état et si l'homme d'arme avait pu lui en vouloir au premier abord, le fait est qu'il avait à présent sous les yeux un pendant de ce qui lui était arrivé quelques mois plus tôt. Par les Trois, ça n'était pas beau à voir et Zephyr ne pouvait que souhaiter au marchand de se remettre au mieux et de ne point succomber aux infections. Sigfroi ne s'attarda heureusement pas et quitta bien vite les lieux, non sans que sa silhouette ne soit suivie d'un regard particulièrement glacial et sombre : qu'il les fasse donc danser au bout de ses fils, tous autant qu'ils étaient, un jour viendrait le temps de les couper et de gagner sa liberté. En attendant ce jour, l'heure était aux soins, aussi le Noble se laissa-t-il docilement faire par le guérisseur, s'armant de courage pour ce qui allait avoir trait à son visage.

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La semaine fut marquée par les contre-coup de l'orage et des attaques de Fangeux qui avaient eu lieu, entre autres choses. L'on vit arriver mauvaises nouvelles et cadavres que l'on empila en bûchers funéraires brûlant en quasi continu à l'extérieur du camp, ce qui rappela à Zephyr le domaine Ventfroid après avoir essuyé une attaque. L'odeur de chair brûlée emplissait l'air, brûlait les bronches et faisait tousser ceux qui y étaient le moins habitué et qui tenaient un linge devant le bas de leur visage pour tenter de diminuer l'impact de la fumée et de l'odeur, lesquelles leur revenait en pleine tête lorsque le vent tournait dans le mauvais sens. L'on ne s'attarda guère aux funérailles, chacun allant à celles où il avait quelques connaissances gisant sur le bois, les autres continuant leurs tâches, infatigables et déterminés à survivre. Tel était le prix à payer pour se faire, ne pas regarder en arrière et continuer d'avancer, quoi qu'il puisse arriver. L'on fit venir des renforts pour aider à rebâtir ce qui avait été détruit et qui nécessitait d'être traité en urgence, le Banneret pour sa part ne participa guère, d'une part car il n'avait aucune connaissance dans un autre domaine que la guerre ou la gérance d'un domaine et d'autre part car il lui fallait se remettre au plus vite. Minimisant efforts et déplacements, il s'employa à suivre scrupuleusement les instructions du guérisseur, non sans tanner celui-ci pour obtenir des conseils sous le manteau qui puissent lui permettre d'accélérer sa remise en bonne forme, quitte à dévier un peu du chemin habituel. La cicatrisation humide s'avéra être la plus efficace, même si la plus contraignante à son sens.

Une semaine à minimiser les déplacements et qui s'avéra porter ses fruits. Au matin du 13 Juillet, lorsqu'on le fit quérir, le Banneret pouvait de nouveau se déplacer sur ses jambes, non sans s'aider d'une béquille pour éviter de s'appuyer trop lourdement sur sa jambe blessée. Non pas que celle-ci soit vouée à l'handicaper plus avant, mais le guérisseur avait été formel : tout mouvement trop brusque, toute demande trop violente et les plaies en cours de cicatrisation pourraient être douloureuses, voir même se rouvrir si jamais il devait ne pas tenir compte des tiraillements et des élancements. Qu'à cela ne tienne, au moins son visage ne souffrait-il pas de la même façon et bien que Zephyr ne porta ni heaume, ni jambière là où il avait été touché, le reste de son armure était présente, de même que son épée à son côté. Le visage à l'expression grandement plus sévère avec la cicatrice barrant ses traits en quatre grandes lignes d'un sombre carmin, son regard gris brillait d'une lueur farouche et son calme apparent ne parvenait qu'à peine à tromper sur l'agitation de ses pensées. L'envie d'en découdre devrait cependant attendre, car l'heure était pour l'instant à la réflexion et aux échanges de stratégie. Le Noble avait salué les présents avant de prendre place autour des cartes, scrutant les symboles avec assiduité, écoutant sans interrompre qui que ce soit, pas même Arniel qui n'avait guère tort sur certains points ni Xandra qui soulevait là des points d'importance à son sens. Y voyant là l'occasion de donner son humble avis, il fit un pas en avant et se pencha au-dessus de la table.

- Je suis d'accord avec la Milicienne Erkal en ce qui concerne les Bannis, mais pas seulement. Je suggère de séparer les équipes en deux groupes bien distincts qui travailleront simultanément, avec assez d'hommes d'arme pour les protéger en cas d'attaque. Je n'aime guère séparer nos forces, surtout en cas de présence Fangeuse, mais l'urgence est telle qu'il nous faut rapidement renforcer notre contrôle aux frontières du Labret.

Il désigna de l'index les points 2 et 3 sur la carte.

- Les Fangeux n'auront que faire des barricades et les Bannis pourront fort bien passer au large de celles-ci pendant que nous les construisons, sans se faire repérer faute d'un large champ de vision. Afin de remettre rapidement en état les tours et ainsi assurer des signaux visibles pour que le Plateau soit prévenu en cas d'attaque ou de mouvement ennemi, il est impératif que nos ouvriers soient séparés en deux groupes travaillant simultanément. Puisque l'une des deux tours sera plus facilement réparée que l'autre, il sera impératif de construire à l'emplacement de celle tombée un ersatz temporaire qui permette de voir suffisamment haut et suffisamment loin aux alentours, pour remettre en place les communications. Une fois la première réparée et la temporaire en place, nous aurons une première équipe disponible pour les barricades dans cette zone...

Il désigna le point 4 sur la carte, correspondant aux champs.

- ... qui une fois qu'elle aura terminée pourra rejoindre l'autre équipe afin de construire d'autres barricades près de la tour temporaire. Nous rejoindrons ainsi nos forces à ce moment, non sans laisser des hommes en place sur la tour reconstruite afin de conserver notre avantage retrouvé.

Il désigna le point 1 sur la carte.

- Une fois les barricades en place, les ouvriers auront tout le temps de reconstruire une véritable tour de guet avec une bonne surveillance de la zone grâce à la temporaire. Ceci étant fait, les routes seront davantage sécurisées et cela permettra de déblayer convenablement les accès et de rendre de nouveau les alentours du Plateau praticables aux convois et aux renforts.

Une fois cette stratégie exposée, Zephyr recula d'un pas pour s'appuyer de nouveau sur sa béquille, laissant à chacun le choix de commenter, argumenter, avancer d'autres idées ou même tout simplement d'acquiescer à son idée ou de purement tout réfuter. Ils avaient tous à l'esprit l'urgence de la situation, mais pour le Banneret il convenait de rapidement remettre en place des signaux de communication et d'avertissement pour parer au plus dangereux.

Spoiler:
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ArtoriusChevalier
Artorius



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 11 Déc 2016 - 16:34
Le regard de Eadwin de Rivenoire s'était presque perdu sur la carte présentée par le Duc de Marbrume. En ce treize juillet, il avait fait mander ceux qui s'étaient illustrés précédemment dans la défense et les fouilles du plateau du Labret. Ces derniers jours, la tension était montée d'un cran car on avait signalé la présence de bannis dans les environs. Probablement des éclaireurs qui rapporteraient la situation hors de contrôle actuelle à des opportunistes. Il paraissait évident pour chacun que les hors-la-loi étaient intéressés par les ressources vitales du champ sud. Toutefois, il ne fallait pas exclure que pour arriver à leurs fins, ils tueraient sans hésiter les défenseurs du Labret. Pour avoir côtoyé un certain temps les nobles de l'Esplanade, le chevalier de Rivenoire ne savait que trop bien que même ces derniers commençaient à avoir du mal à trouver des denrées. Que pouvait-on penser des âmes exclues de Marbrume qui vivaient en dehors des murs de la ville ? Une nouvelle tempête pouvait bien éclater, une marée de fangeux pouvait bien se déverser sur les plateaux, quitte à mourir, Eadwin pensait qu'ils ne reculeraient devant rien pour gagner du temps.

« Nous partons sur l'hypothèse selon laquelle les bannis souhaitent piller nos rares et précieuses denrées. Actuellement, il me semble que nous ne connaissons ni leur nombre, ni leurs moyens. Les temps sont durs, je crois personnellement qu'ils ne reculeront devant rien pour obtenir des ressources. Cependant, si l'on admet qu'ils pourraient se rendre au champ sud en se faufilant à travers la verdure, comment quitteraient-ils les lieux en sachant pertinemment qu'il faudra convoyer ? En admettant que des chariots puissent contourner Sarrant, la route est impraticable. S'ils avaient une solution à ce problème, je suppose qu'ils auraient déjà agis. »

Autrement, parce qu'ils n'avaient encore rien fait, le chevalier de Traquemont était en train de soutenir le fait que le Duc de Marbrume tenait entre ses mains la possibilité d'être le ténor même s'il ne savait pas grand-chose de l'ennemi qui attendait d'avoir l'opportunité d'agir. Avant de poursuivre, puisqu'il s'agissait d'une forme d'introduction, il écouta très attentivement les propositions de la milicienne et du banneret.

« Comme le mentionne la milicienne Erkal, s'attarder en premier lieu sur un tas de gravas ne me semble pas être judicieux. Nous avons d'autres possibilités pour surveiller une route qui, je le précise encore une fois, est impraticable pour un convoi. Deux cavaliers suffiraient, en calculant le temps nécessaire pour faire l'aller-retour entre Usson et le point numéro un et deux, si nous ne les voyons pas revenir, nous saurions qu'il est arrivé quelque chose. »

Il pointa alors son doigt sur le point numéro trois.

« Si le champ sud est véritablement la cible des bannis, nous devons voir venir l'attaque. Remettre aux normes la tour de garde au point numéro trois semble être vital. Mais... »

Soudainement, son doigt bifurqua vers le point numéro quatre.

« Si comme je le prétends, ils n'ont pas la possibilité de convoyer en l'absence d'une route praticable, il serait judicieux de renforcer en premier lieu ce que nous cherchons à protéger. Quelle est votre priorité, mon Seigneur ? Vous savez déjà que des bannis errent sur votre terres mais ce qui est le plus tracassant, c'est qu'ils accèdent à ce que vous essayez vraiment de protéger, si je ne m'abuse ? Bien sûr, c'est prendre l'initiative de laisser à vos ennemis l'opportunité de s'engager sur le Labret. Toutefois, pouvons-nous vraiment contrôler cela à l'heure actuelle ? »

Successivement, il montra donc le point numéro quatre puis le point numéro trois.

« Selon moi, il faudrait donc d'abord renforcer ce que nous avons à protéger et ensuite chercher à obtenir une surveillance constante. Nous laisserions donc les points deux et uns en suspend, donnant à vos cavaliers la responsabilité d'y engager la surveillance par le biais de patrouilles régulières et millimétrées. En fait, vous pourriez peut-être si nos moyens sont suffisants, vous permettre de réhabiliter les points trois et quatre en même temps. »

Eadwin de Rivenoire recula ensuite lorsqu'il eut fini de s'exprimer. Contrairement à ses homologues, il n'alla pas plus loin dans sa façon de penser. Il ne lui paraissait guère utile de partager la suite de sa vision des opérations tant que le Duc de Marbrume ne validerait pas son raisonnement initial. Pour l'instant, son esprit devait être noyé par le flux d'informations différents qu'il recevait même si dans le fond, ils se ressemblaient et étaient exprimés de façons un peu différentes.
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Sigfroi de Sylvrur
Sigfroi de Sylvrur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 11 Déc 2016 - 22:15
Le pas vif, claquant avec une régularité irritante sur le sol, le Duc faisait les cent pas devant le conseil de guerre hétéroclite qui échangeait des idées sous ses yeux. Les rouages de son esprit fonctionnaient à plein régime, sous les regards circonspects de Raymond Duguéhan et le Bailli. Ils étaient tous deux légèrement en retrait afin de ne point entraver la marche songeuse de leur suzerain, quant au Bailli, il attendait avec une once de septicisme, cependant. S’il ne s’étonnait guère de la présence d’Alexandre de Terresang et d’Eadwin de Rivenoire, de même que pour messire d’Auvray, qui représentait les Ventfroid, il en était autrement pour les deux autres. Un marchand estropié dont personne ne savait rien, si ce n’était qu’il s’était retrouvé là, par un hasard douteux, et avait par concours de circonstances participé aux missions de sauvetage organisées avant leur arrivée. Quant à l’autre, Xandra Erkal, il s’étonnait de voir le Duc faire quérir, malgré les louanges du Sergent, une femme pour commencer, et ensuite, un soldat dénué de tout grade, à qui l’on demandait désormais d’orchestrer, sur un pied d’égalité avec des nobles guerriers et des officiers de la milice, la tenue du plateau et la reconstruction de ses frontières. Les temps changeaient drôlement vite, se dit Henri.

Quoi qu’il en soit, après de mûres réflexions, le Duc s’arrêta devant la carte, fixant chaque protagoniste tour à tour d’un regard sévère. Il n’était pas d’accord avec tout.

«J’entends ce que vous dites. Cependant, il baissa une nouvelle fois les yeux vers la carte, ce sont les zones les plus critiques qui sont à mettre en priorité. La tour de garde jouxtant la route a été littéralement englouti par la terre, et la route est actuellement impraticable par les convois. Même si les frontières ne sont plus sûrs, il est capital que le trafic puisse reprendre aussi tôt que possible, et qu’il soit surveillé.»

Il finit par se redresser, puis reprit la parole.

«Nous ne pouvons guère nous permettre de concentrer les convois sur une zone précise puis de les envoyer en renfort en direction des autres zones. Les charges sont extrêmement lourdes, et les routes boueuses. Il leur faudra des heures pour y parvenir dans tous les cas. Et justement, la tour et la coulées sont les plus proches d’ici.»

Raymond hocha doucement la tête, songeur. Il avait prêté une oreille attentive aux paroles de chacun, et ayant vu comment les zones avaient été atteintes, avait du mal à départager tout le monde.

«A dire vrai, il faudrait être capable de renforcer chaque zone indépendamment l’une de l’autre, vu les dégâts et les risques que chacune d’elle comporte à rester sans protection… Malheureusement je ne suis pas certain que nos ressources ne le permettent.»

Il jeta un regard interrogateur en direction du duc, qui secoua la tête avec solennité. «Non, effectivement. Nous disposons d’un nombre limité de convois. Et ce en partie parce que l’accès à la ville a été rendu terriblement difficile. Les producteurs de bois des Sombrebois ne peuvent pas nous fournir autant qu’ils le peuvent, et nous avons été obligés d’improviser avec les ressources locales.»

Il entendait bien défendre ses idées, cependant. Pour lui les ruines de la tour de garde et la route étaient capitales au-delà de tout.

«Messire de Rivenoire, les bannis ont été trouvés à l’intérieur des terres, pas à l’extérieur. Et ils ne sont pas la seule menace que nous ayons à redouter, vous en avez vous-même fait les frais pas plus tard que ce matin, ce me semble. Les travaux ne se feront pas en un jour, et chaque nuit les fangeux sortent des marais à la recherche de proies isolées. Aujourd’hui un bon nombre de personnes en ont fait les frais. Il faut veiller à ce que cela n’arrive plus. Par ailleurs parmi nos miliciens, un effectif sera dépêché auprès des villages voisins pour enquêter sur la présence des bannis.»

Il croisa sobrement les bras sur sa vêture, les sourcils froncés. «A mon sens les deux points que j’ai cité sont les plus importants. Si vous avez des objections à émettre, je vous écoute cependant. N’oubliez cependant pas que nos ressources sont très limitées, de même que le temps dont nous disposons.»

Citation :
Bon, le post est un peu court, j’en suis navré. Cependant, pour le prochain, les choses vont commencer à se concrétiser.
Pour vous, les chiffres ne sont pas là pour rien, vous devez certes donner un ordre de priorité et argumenter en sa faveur auprès du Duc, mais également préciser combien de ressources, convois etc vous enverriez. Vous pouvez le faire directement dans vos dialogues, ou encore simplement préciser à la fin de vos posts sous citation le nombre de pierre/bois/ouvriers que vous enverrez jusqu’à chaque point.

Notez également que ces ressources ne sont pas renouvelables, une fois envoyées, elles sont coincées là-bas.


Bon jeu à tous.

Prochain Post : 18/12 au soir.


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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptySam 17 Déc 2016 - 9:14
Tous avaient une idée qui leur était propre, mais aucun d'eux ne pouvait se substituer au Duc et à ses dires. Ce dernier ne manqua pas d'évoquer les ressources limitées dont ils disposaient et Zephyr, après avoir soigneusement écouté le Chevalier de Rivenoire, se fit bien plus songeur tandis qu'il tentait d'évaluer les risques et les dangers qui pourraient survenir lors de cette nouvelle mission. Les zones étaient bien trop exposées et il était évident qu'à la nuit tombée les Fangeux se manifesteraient, peut-être même oseraient-ils sortir en plein jour comme cela avait été le cas précédemment : ces monstres devenaient de plus en plus audacieux à mesure que les mois passaient, la faim les rendaient aussi vindicatifs que les Bannis qu'ils devaient combattre en plus des bêtes. Une seule couverture nuageuse, quelques minutes d'un soleil voilé par la grisaille et ils fonderaient sur les gens du convoi comme autant de calamités s'abattant sur les travailleurs et ceux chargés de veiller à leur sécurité. Et s'ils manquaient de chance comme cela avait été le cas quelques jours plus tôt... L'expression sombre du Banneret s'accentua davantage et l'on pouvait dire à présent qu'il ne s'agissait pas seulement de son visage lancinant dont les cicatrices allaient mettre encore une à deux semaines à finir de se refermer, mais bel et bien à la gravité de la situation et aux faibles moyens dont ils disposaient. Voyant que tous pour l'instant gardait le silence, il s'avança de nouveau avec sa béquille, scrutant la carte avec gravité.

- Puisque nous ne pourrons transporter les ressources d'une zone à une autre, alors assurons-nous que les deux groupes puissent travailler suffisamment avec le matériel dont nous disposons.

Par les Trois, c'était là une décision difficile à prendre, un choix délicat à exposer en sachant qu'il s'agissait non seulement de la survie d'hommes non entrainés au combat, mais également de ressources et de ceux qui les escorteraient durant leur travail sur place. Est-ce que lui-même serait seulement en état de combattre si des Fangeux ou des Bannis devaient survenir tout à coup ? Il l'ignorait, mais en tout cas il ferait son possible et c'était là tout ce qu'il pouvait se promettre.

- Je suggère qu'un tiers du bois, des pierres et des ouvriers disponibles soient envoyés au Champ Sud et à la seconde tour de garde, à l'est de Nazac. Les deux tiers restant iront sur la route entre Sarrant et Usson, avec pour objectif premier aux ouvriers comme je l'ai dit de reconstruire en premier lieu les tours de guet. Sans moyens d'alerte, le plateau ne pourra voir venir de horde et nous savons tous combien cela pourrait être dévastateur. Une fois fait, ils pourront s'occuper des barricades dans chacune des zones et dégager la route pour le groupe possédant le plus de ressources.

Le Noble faisait référence à la prise du Labret et aux vies que cela avait coûté, à cette horde de Fangeux qui avait fondu sur eux sans leur laisser la moindre chance de faire autre chose que d'ordonner une fuite en avant vers les anciennes demeures encore plus ou moins debout, où ceux qui n'étaient pas armés avaient courus se réfugier tandis que les autres, les chevaliers, miliciens et nobles étaient restés en arrière-garde pour se battre et permettre cette fuite. Nombreux avaient été les morts ce jour-là, nombreux encore avaient été les blessés, dont Zephyr en personne, mais cela n'avait pas été vain et en ce jour, bien que les conditions demeurent différentes, le Banneret avait à l'esprit la nécessité de voir arriver l'ennemi plutôt que d'essayer de le repousser depuis les routes. Une barricade, un Fangeux sautait allègrement par-dessus et quiconque les avaient combattus le savait fort bien. Son regard gris passa d'ailleurs d'un visage à un autre, passant brièvement sur chacun de ceux qui étaient présents, avant de finir par le Duc qu'il ne regarda pas dans les yeux malgré tout. Question de déférence sans doute.

- Il nous faudra fournir suffisamment d'hommes armés pour protéger ces deux convois et recruter assez de volontaires pour nous assurer la réussite de cette mission. Pour ma part, bien que j'ignore de quelles forces je dispose encore, je puis participer si cela peut aider à convaincre nos hommes d'arme... et nos femmes... Rapide coup d'oeil en direction de Xandra, accompagné d'un léger signe de tête. Que de ces reconstructions dépendant la sécurité du plateau tout autant que le courage dont ils fait preuve durant l'orage. Sans moyen d'alerte, nous courrons à la catastrophe.

L'homme se faisait insistant et peut-être même était-il trop pessimiste à l'égard de la situation, mais s'il y avait bien une chose qu'il avait apprise depuis que la Fange s'était abattue sur eux, c'est que jamais ces monstres ne leur laisserait une seule minute de répit dès lors qu'ils auraient l'occasion de les attaquer. Jamais l'on avait vu un Fangeux passer outre la moindre cible, quand bien même il viendrait juste de se repaitre de plusieurs cadavres au sang encore chaud, car toujours ces bêtes vous traquaient et n'auraient de cesse de le faire jusqu'à-ce qu'on leur tranche la tête. Il avait à l'esprit ces raclements et ces grognements gutturaux incessants de ces monstres lorsqu'il avait été surpris par un orage sur le chemin du retour, après la prise du Plateau. Les bêtes ne s'en étaient allées qu'une fois le jour tout à fait levé et, toute la nuit durant, n'avaient eu de cesse d'essayer de pénétrer dans la petite maison où il s'était alors barricadé. Une longue et douloureuse nuit qui avait fait pénétrer la leçon dans son crâne. A voir ce qu'en penseraient les autres présents autour de la table.

Spoiler:
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 18 Déc 2016 - 10:40
Alexandre n’avait dit mots depuis le début du conseil de guerre laissant le loisir aux autres de donner des idées, il n’écoutait que d’une oreille. A quoi bon suggérer des choses si le Duc les repoussait du revers de la main ? Bon, certes ce « grand » homme était là. Il dirigeait ses troupes malgré la menace contre sa personne et des autres causée par les Fangeux. Il était là à jouer le grand Seigneur et ça Alexandre n’allait pas l’en blâmer, il n’était pas un lâche. Pas dans ce sens du moins.

Il n’avait qu’une envie, c’était de le poignarder, oui. De le poignarder en plein cœur. Il était là ! En face de lui ! Et dans la tente ? Un banneret estropié, un marchand qui ne servirait à rien, une femme, un administrateur, un chevalier Ours et un sergent de la milice qui devait certes être redoutable mais avec la surprise, ils ne pourraient rien faire. Il suffisait de sortir sa dague et de lui planter dans son organe vital, le ferait-il ? Oui, il en avait envie mais pourquoi le ferait-il maintenant ? Il pensait trop ! Il pensait trop à la vengeance, à sa femme et à sa fille ! Il ne devait pas assouvir cette vengeance, il sera mort avant d'avoir souffert mais … il en avait tellement envie…

Il avait ses mains derrière le dos, ‘fin « sa » main et son crochet derrière le dos. Il avait empoigné la garde de sa dague de sa main droite qui était accroché derrière à sa ceinture et il la serrait tellement fort que ses jointures en devenaient blanches. Il devait résister ! Pas ici ! Pas maintenant ! Mais d’un autre côté … si il réussissait, il aura assouvit une vengeance contenue depuis des mois … non, il risquait de mourir … et alors ? Sa femme était morte, il voulait la rejoindre … non, mourir en héros pas en paria. Mourir sur le champ de bataille pas par traîtrise … Rikni ne l’accepterait pas. Mourir ou ne pas mourir maintenant ? Il soupira intérieurement et dessera son emprise sur sa dague et dit tout en regardant l’assemblée.

« l’idée de messire d’Auvray, me parait risquée certes mais bonne. Au moins, si les convois se font attaquer, il nous restera des ressources suffisantes. Diviser pour mieux régner. Je me porte également volontaire pour cette expédition. »
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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 18 Déc 2016 - 17:20
Xandra fut étonné que le Seigneur de Terresang ne se montre pas plus loquace concernant ces risques qu’il abordait, la jeune femme se disait que la moindre idée, la moindre appréhension pouvait avoir son importance dans les choix à venir et qu’il était dommage de les taire, mais elle ne s’y attarda pas, trop occupé à compter. Ses doigts gigotaient discrètement dans son dos. Ce n’était pas évident pour elle d’y parvenir, de se concentrer dans une telle situation. Quoiqu’elle en dise et même si certains regards et propos lui avait donné un peu de confiance, il n’en restait pas moins que l’ancienne gamine des rues qui avait poussé comme elle l’avait pu était troublé par la présence du Duc, du Baillis et de toutes ses personnalités. Aussi le pas à nouveau un peu hésitant, s’approcha t’elle à nouveau de la table.

- Il me semble clair que les possibilités dont nous disposons sont très limités et que par conséquents les choix qui en découlent auront un rôle moins important que je ne le pensais. Ce qui ne veut pas dire que certaines nuances ne peuvent pas faire toute la différence !

Elle se tourna vers le banneret, le fixant un bref instant avant de poursuivre, lorgnant à présent la carte pour ne pas avoir à affronter trop de regards.

- Je trouve les choix de messire d’Auvray des plus pertinents. Je comprend, à la lumière de vos derniers propos, mon Duc, votre volonté de rendre la route praticable au plus tôt afin de retrouver notamment une facilité d’échange. De fait, je...j’aimerais émettre un nouvel avis, assez proche de celui du Banneret mais sensiblement différent quant à la répartition de nos effectifs.

Son doigt glissa jusqu’à la représentation de la route, puis tapota distraitement la tour détruite et enfin la seconde.

- Privilégier la route oui mais pas sans la surveillance et la protection vitale que nous apporteront les tours et sans lesquels nous sommes vulnérables, nous sommes tous d’accord sur ce point, point clé. Je suis pour y envoyer un maximum d’ouvriers au plus tôt. Plus ils seront nombreux, plus vite ils pourront aller renforcer les effectifs et convois alloués aux deux tours. 1 convoi de bois, 3 de pierres et 6 ouvriers pour la route, 7 convois de bois, 4 de pierres et 8 ouvriers pour remettre d’aplomb la tour détruite.

Elle arrêta de parler un bref instant, le temps de recompter et de s’autoriser un regard pour ceux qui l’entourait.

- Une fois les tours aptes à nous permettre de nous replier, d’anticiper et suffisamment remise en état pour communiquer entres elles, nous pourrons nous tourner vers les champs et Y allouer le matériel restant. Je pense qu’il faut renforcer la présence militaire dans les champs dès le départ, mais y aller progressivement quant à sa remise en état. Je suis pour allouer un seul convoi de bois et de pierre au départ, ainsi que deux ouvriers. En ce qui concerne la dernière tour, si je n’ai pas fait d’erreurs de calcul, j’y enverrais 6 convois de bois, 2 de pierres et 4 ouvriers.


Ce fut tout ce qu’avait à dire Xandra, s’inclinant à nouveau avant de reculer. Sous le masque impassible qu’elle s’était composé pour l’occasion elle était un peu dépité de sa prise de parole, mal organisé. Elle savait qu’elle aurait d’abord du parler de la répartition , du pourquoi et enfin en venir à la stratégie militaire, qu’elle avait franchement survolé, mais le plus important, c’est que ce qui devait être dit, l’avait été.
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Sigfroi de Sylvrur
Sigfroi de Sylvrur



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 8 Jan 2017 - 22:59
Ils avaient fini par se mettre d’accord. Tout du moins, de base, un consensus semblait régner autour de la priorité à accorder à chaque zone. Lui, il avait fait appel à eux parce qu’ils avaient eu, peu de temps auparavant, et a priori plusieurs fois depuis la conquête, l’expérience du terrain. Ils savaient où étaient les zones à risques, connaissaient la topographie de la zone. Alors certes, il s’était peut-être attendu à ce que chacun défende un peu plus vivement son avis une fois confronté aux autres, mais n’ayant pas spécialement envie de passer des journées en négociations et en discussions autour de ces réparations et renforcements des plus urgents, il était finalement assez satisfait de voir les échanges tourner court pour un avis visiblement partagé par tous.

«Bien. Il leva la tête, sévère, de la carte, et observa Arniel, Xandra, Alexandre, Eadwin et Zéphyr d’un air grave. Vous pouvez disposer. Messire d’Auvray, je vous assignerai aux convois prioritaires, vous serez donc en charge de la défense de la route et des ouvriers qui déblaieront et reconstruiront la tour jusqu’à ce que cela soit fait. Vous autres, reposez-vous. Toutes les informations qui nous parviendront depuis les zones à renforcer vous serons également transmises. Merci de votre participation, je ne l’oublierai pas.»

Une façon sobre de les remercier, de leur donner, peut-être, la fierté d’avoir servi le Morguestanc. A dire vrai, ils n’avaient pas vraiment eu le choix, et s’il s’était trouvé une personne en désaccord avec le Duc, un traître au duché, alors celle-ci s’était faite fort discrète.

Après un bref salut, Henri d’Orsay et le Duc sortirent. Ce dernier appela avec lui Zéphyr, lui montrant la garnison et les hommes qui seraient les siens durant son périple.

«Messire, nous ne savons guère combien de temps cela va prendre. Quelques jours, une semaine… Vous allez sûrement devoir également composer avec la présence de fangeux aux abords du plateau. Les réparations passent cependant avant tout.»

C’était le bailli, qui s’était exprimé, d’une voix grave. Il tenait à ses hommes, mais tenait encore plus au regard du Duc, qu’il ne voulait en aucun cas décevoir. Bien que les hommes soient devenus, comme tout le reste, une ressource limitée, il pouvait encore faire du recrutement, même forcé, en ville, si quelques uns venaient à mourir. Si chaque soldat pouvait se vanter d’être un défenseur précieux du domaine, aucun d’entre eux en dehors des officiers n’était irremplaçable.

Sigfroi appuya d’un geste vif de la tête les propos du chef des deux milices. Cette place ne devait en aucun cas être perdue, et ce, peu importent les sacrifices, même humains, qu’il faudrait consentir. Peut-être certains lui en tiendraient rigueur, comme de nombreuses personnes l’avaient fait après la conquête et son millier d’âmes perdues. Mais ces âmes n’étaient pas mortes en vain. Il jugeait d’un oeil sombre le campement, les miliciens qui faisaient leur paquetage, les ouvriers qui calmaient les bêtes autour des convois de pierre et de bois, et ne put que se dire qu’il avait fait le bon choix. Sa présence n’était pas sans effet, évidemment; où que l’on regarde, rares étaient ceux qui jetaient un oeil dans leur direction. Et pourtant leur attention se cristallisait vers les trois hommes debout au milieu des tentes. Mais il était aussi surprenant que rare que de voir le seigneur de Marbrume s’aventurer hors des murs protecteurs de sa ville. Si certains avaient eu des doutes quant à son courage ou à sa considération envers le monde extérieur, les voilà mouchés. Il reprit la parole en observant le banneret.

«Faites honneur à votre Seigneur et au Duché. Vous partez dans vingt minutes. Vous aurez également tout ce qu’il vous faut, scribes, parchemins et rapaces afin de délivrer tout changement et toute évolution de la situation. Nous comptons sur vous.»

Il inclina subrepticement le buste, et se retourna d’un ample mouvement en direction de la tente de commandement. Le bailli lui adressa également un salut poli, puis suivit son suzerain d’un pas vif. Il y avait encore beaucoup à faire.
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Entropie
Entropie



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 8 Jan 2017 - 23:20
[Partie 1 — Un plan sans accroc]


Juste avant le départ de chacun des hommes qui était assigné à la consolidation des brèches créées par le mauvais temps, la fange, le temps, le Duc prononça un bref discours d’encouragement. Il y avait en tout et pour tout une bonne centaine de personnes, rassemblées à la sortie du campement. Chacun écouta attentivement, mais beaucoup ne semblaient pas se douter premièrement à quel point la mission qu’ils devaient accomplir était cruciale, et deuxièmement, combien elle pouvait s’avérer dangereuse. L’on envoyait tout le monde un peu partout le long de la frontière sud du plateau, mais il n’y aurait guère de pause, au mieux des roulements, et surtout, aucun retour au camp avant que la mission ne soit réellement accomplie. En d’autres termes, si jamais le temps qu’ils mettaient à réparer chaque tour, renforcer chaque palissade, déblayer la route, excédait la douzaine d’heures, alors ils n’auraient que leurs armes et chariots pour se défendre contre les éventuels prédateurs qui rôdaient toujours à l’extérieur. Et il était illusoire de penser que ces réparations se feraient aussi vite. La route était bloquée sur une distance effarante, quant à la tour qui jouxtait le chemin, n’en parlons pas, elle s’était littéralement retournée. Donc à moins d’un coup de pouce divins, ils étaient tous partis pour plusieurs jours… et plusieurs nuits.

Zéphyr avait été assigné en premier lieu aux convois qui se rendraient à la tour pour en reconstruire une. Accompagné d’un contingent de miliciens, il disposait de sept charrettes de bois, quatre chargements de pierre taillée, huit ouvriers, à savoir des ébénistes, charpentiers et maçons, qui seraient chargés d’utiliser ces ressources pour remettre un nouveau bâtiment à la place de l’espace béant que l’on pouvait voir désormais. Chaque chargement, soit douze au total, étaient tirés par quatre boeufs chacun. Soit un total de soixante bêtes, pour une vingtaine d’hommes environ.

Le reste partit en même temps qu’eux en direction des autres zones. Etonnamment, depuis que la première mission de sauvetage avait réussie, l’on sentait un regain au niveau du moral des troupes. Quant aux soldats, eux, ils venaient en majorité de Marbrume, depuis laquelle ils avaient servi d’escorte au Duc. Ils étaient en forme, et se distrayaient en se content les dernières affaires saugrenues en ville, ou les dernières déconvenues de leurs unités respectives. Bref, malgré le temps un peu maussade, les nombreux blessés du camp et les risques que comportaient leur nouvelle affectation, ils se sentaient bien, et cela s’entendait. La pression semblait être un peu retombée.

Parmi les têtes importantes restées au camp, hormis nos protagonistes, il ne restait que le Duc et le bailli. Même Duguéhan, faisant fi de sa fatigue suite à ses récents affrontements, avait décidé de partir avec les ouvriers, mais pour sa part, se chargeait de la défense des champs et palissades au sud-ouest du plateau.

Les dés étaient désormais jetés. Le camp était presque désert, l’on comptait à peine une demie-douzaine d’hommes, tous les autres étaient partis en mission. Certains certes assez proches, notamment Zéphyr et sa troupe, ou ceux en charge de la route. Les autres beaucoup moins, à plusieurs heures de là, proches de bois et d’épais champs qui avaient révélé que de nombreux et dangereux secrets pouvaient se cacher en leur sein.

Citation :
Récapitulatif


Zéphyr d’Auvray : Pour ton volontariat et l’idée d’aller aider et superviser les autres, tu gagnes +2 Faveurs Ducales.
En outre, tu passes au moins une semaine là-bas, c’est pour cela que je t’ai fait un décompte précis de tes hommes et des ressources dont tu disposes. A toi, lorsque tu posteras, de faire conte de ce que tu as vécu, de dispatcher tes hommes à volonté. Lors de la prochaine partie, qui suit celle-ci, tu auras un compte rendu des divers événements survenus lors de la mission. Tu en fais ce que tu veux, mais il te faudra bien évidemment les prendre en compte.

Les autres : Vous avez carte blanche. Le Duc et le bailli sont à votre “disposition” dans le sens où ils sont toujours présents, si vous voulez discuter avec eux, leur poser des questions etc, c’est le moment. N’oubliez pas que ces PNJ ne sont pas sortis souvents, c’est une occasion qu’il me semble, il faut saisir. Après bien évidemment, vous faites ce que bon vous semble, dans tous les cas je reposterai avec Sigfroi au prochain tour. Donc d’ici là, mûrissez bien vos idées.

Vous constaterez que cela fait “peu”, comme réponse et comme conclusion. A dire vrai, je comptais vraiment faire une décision par tour, mais devant, disons, le peu d’opposition au Duc, les absents, et le fait que le temps commence à manquer pour résoudre vos actions (le chapitre 1 aura été très long comparé à ce que j’avais prévu), j’ai dû remanier les intrigues restantes et écourter celle-ci (les conséquences seront cependant les mêmes, qu’elles soient bonnes ou mauvaises).
J’espère donc, pour le prochain chapitre, qui sera également le dernier de la zone défense, que vous serez à la fois assidus et inspirés. Il faut finir en beauté !

[Partie 2 — Suer sang et eau.]


Comme cela était prévu, même si pas annoncé directement, que ce fussent par les officiers, le duc ou même les soldats, les choses durèrent bien plus longtemps qu’une seule journée. Bien au contraire, à vrai dire. Une semaine entière fut nécessaire pour que les premiers résultats concrets se fassent sentir et soient appris au quartier général improvisé à l’entrée du plateau, dans la tente de commandement où le Duc avait temporairement élu domicile. Mais comme le découvriraient, des siècles et des siècles plus tard, les érudits, toute chose que l’on laisse à elle-même finit par tendre vers le chaos.

Citation :
Etat de la Mission


Voilà comment se décompose la mission à laquelle vous avez alloué des hommes et ressources. Avant que vous ne posiez la question… Non, vous ne pouvez absolument pas influer, même après ce post, sur les jets qui vont suivre. Le chapitre précédent était justement dédié à maximiser vos chances de réussite en tant que commandeurs. Désormais, le sort décidera de l’efficience de vos décisions.

Zone 1 - Etat : 15/100 PV.
Zone 2 - Etat : 0/100 PV.
Zone 3 - Etat : 75/100 PV.
Zone 4 - Etat : 75/100 PV.

Pour rappel, la Zone 1 correspond à la Route, la Zone 2 à la Première Tour, la Zone 3 à la Deuxième Tour, la Zone 4 aux Champs. Aucune information ne vous a été préalablement donnée sur leur état car… Eh bien car je m’attendais à ce que vous le fassiez. :p


Conditions de Réussite


Afin de réussir cette mission il faut que la zone prioritaire et une autre zone au moins soit complètement réparée. Donc atteigne les 100 PV. La seule zone prioritaire sur toutes les autres est la tour de garde proche de la route, comme vous en doutez. C’est un point stratégique.

Pour rappel, voici la dispersion des ouvriers sur chacune des zones. Merci à Xandra pour la précision de la suggestion, c’est la sienne que le Duc a retenu.


Zone 1 : 1 Bois, 3 Pierre, 7 Ouvriers.
Zone 2 : 7 Bois, 4 Pierre, 7 Ouvriers.
Zone 3 : 6 Bois, 2 Pierre, 4 Ouvriers.
Zone 4 : 1 Bois, 1 Pierre, 2 Ouvriers.

Chaque ouvrier peut apporter 5 PV par tour aux réparations.
Chaque jour verra consommé un convoi de chaque ressource, apportant un autre bonus de 5 PV aux zones.
La mission dure sept jours.


Citation :
Loi Entropique - Jets Multiples


Jour 1
Zone 1 - Jet : 16.
Zone 2 - Jet : 7.
Zone 3 - Jet : 5.
Zone 4 - Jet : 3.

Dès le premier jour, les choses se compliquent. Dès le crépuscule ayant répandu son manteau obscur sur les terres, et bien que des brasiers et torches eussent été soigneusement placés aux alentours afin à la fois d’éclairer les travaux, et de prévenir de toute présence hostile, une harde de quelques fangeux isolés ont profité de la pénombre ambiante pour sauter sur les pauvres hères en plein déblayage. L’on dénombre quelques victimes, mais le peu de fangeux présent aura vite été repoussé par les hommes.
-2 Ouvriers.
-5 HP.


Total des Points (Jour 1)


Zone 1 : +30 PV. (45PV)
Zone 2 : +35 PV. (35PV)
Zone 3 : +20PV. (95PV)
Zone 4 : +10PV. (85PV).

Jour 2

Zone 1 - Jet : 10.
Zone 2 - Jet : 13.
Zone 3 - Jet : 17.
Zone 4 - Jet : 7.

Pendant les réparations de la Tour, le lendemain matin, un ouvrier a fait un faux mouvement, provoquant l’effondrement d’une partie de la structure et blessant deux de ses collègues. Des miliciens se sont prêtés à la tâche, pour les remplacer, mais leur travail est bien moins efficace. Ils n’apportent qu’un bonus de +2 PV chacun. Qui plus est, une partie du bois et des pierres utilisés sont désormais hors d’usage, brisés et broyés. Quant aux deux ouvriers, ils sont blessés jusqu’au lendemain au minimum.
-10PV + 2PV
-2 Ouvriers (1 Jour)


Ce qui n’est pas vraiment pire qu’à l’autre Tour, les ouvriers ont été surpris durant la nuit par une attaque de fangeux, là aussi. Deux ouvriers sur les quatre présents sont morts, et durant les affrontement, chacun essayant d’aller sur un point en hauteur les miliciens ont provoqué le bris d’une partie de la tour déjà fragilisée par l’orage.
-2 Ouvriers.
-15 PV.


Total des Points (Jour 2)


Zone 1 : +25 PV. (60PV)
Zone 2 : +7 PV. (43PV)
Zone 3 : -15 PV (70PV)
Zone 4 : +0 PV (Ben ouais plus de ressources :’))

Jour 3

Zone 1 - Jet : 1.
Zone 2 - Jet : 11.
Zone 3 - Jet : 18.
Zone 4 - Jet : 5.

La route était en bonne voie de déblaiement, malgré l’attaque, mais l’urgence et la motivation de chacun permit à celle-ci d’être totalement déblayée, pavée et renforcée avec une journée d’avance.

En revanche, pour la seconde tour de garde, les choses prirent une nouvelle fois une sale tournure. La pierre vint à manquer, mais si les ouvriers décidèrent de compenser le matériau par le bois, rendant la structure plus légère, plus facilement ciblable par les flèches d’éventuels bandits, c’était sans compter une rupture du terrain. La tour vit ses fondations très sérieusement entamées, et une nouvelle fois, le travail accompli ne servit à rien. Pis encore, toute la structure rebâtie se vit fragilisée par l’éboulement.
-20 PV

Total des Points (Jour 3)


Zone 1 : Mission Réussie.
Zone 2 : +25PV (68PV)
Zone 3 : -20 PV (50PV)
Zone 4 : +0 PV (85 PV)

♦ Jour 4 ♦
Zone 2 - Jet : 19.
Zone 3 - Jet : 12.

Les ouvriers des champs, en mal de ressources, finirent par arriver à la tour de garde qui avait réclamé du renfort suite à ses déconvenues. Ce qui compensa légèrement les aléas qui avaient retardé les travaux (+5 PV Bonus, +2 Ouvriers).

En revanche au niveau de la tour de garde proche de la route, avoir libéré le passage aux convoyeurs signifiait également avoir libéré le passage aux bandits divers. Et ils ne se privèrent pas pour lancer un raid sur ces beaux nouveaux pavés parfaitement posés, faisant un grand nombre de victimes parmi les soldats et les ouvriers. En sus de cela, certains disposaient de flèches enflammées qui abîmèrent la structure de bois de la tour.

- 20 PV.
- -3 Ouvriers.

Total des Points (Jour 4)


Zone 2 : -20 PV (48 PV).
Zone 3 : +20 PV (15 + 5) - (70 PV).

En l’absence de pierre pour la zone 3, les ouvriers apportent seulement la moitié de leurs points, bien qu’ils soient 6, ils n’en ont donc apporté que 15, + le bonus octroyé pour l’arrivée de ces renforts.

♦ Jour 5 ♦
Zone 2 - Jet : 18. Jesus fucking christ...
Zone 3 - Jet : 15.

La fatigue commence cependant à gagner tout le monde. La pression augmente, et les fangeux, eux, se font de plus en plus présents. Près de la tour, si les bandits avaient été repoussés une première fois, ils revinrent à la charge, lançant un nouvel assaut sur des troupes déjà affaiblies. Les pertes furent limitées, mais elles se firent sentir.
- 2 Ouvriers
- 15 PV.

L’autre tour eut quelques difficultés à cause de la fragilité du terrain. L’on se marche dessus, et l’on a du mal à travailler proprement. Le bois étant en plus la seule ressource disponible, soit l’on déploie des trésors d’ingénierie pour s’en sortir, soit l’on bâtit à qui mieux mieux, comme ici. Les bonus ouvriers se voient ainsi divisés par deux.


Total des points (Jour 5)


Zone 2 : +10 PV (+25 - 15) - (58 PV).
Zone 3 : +15 PV (85 PV)

♦ Jour 6 ♦
Zone 2 - Jet : 1. JIZ. YES.
Zone 3 - Jet : 3.

L’amélioration du temps et la seconde victoire, bien qu’en demi teinte, contre les bandits, gonfla le coeur et les muscles des hommes qui avaient survécu. Ils donnèrent tout, sous les ordres de Zéphyr, pour finir leur mission, et permettre à cette partie du plateau d’être sécurisée. Et ils y arrivèrent, grâce au ciel.

Total des points (Jour 5)


Zone 2 : Mission Réussie.
Zone 3 : Mission Réussie.

Ils finirent par y arriver. Ce fut une tâche vraiment difficile. Au campement, chaque jour l’on recevait des nouvelles assez alarmantes. Des fangeux, des bandits, des problèmes matériels… Pendant un moment l’on crut que la mission serait un échec, et ce fut assez près d’être le cas. Mais bientôt les faucons et pigeons partirent des divers endroits où les hommes avaient été envoyés. Ils seraient là au septième jour. Tout le monde semblait ainsi satisfait.

Néanmoins cette mission ne s’était pas accomplie sans mal. Sur la centaine d’hommes qui au total étaient partis en mission, il en restait tout juste la moitié, dont une bonne partie blessée et salement remuée par les événements. Ils avaient tenus, mais à un prix qui n’avait cessé d’être plus lourd à chaque fois. De quoi attiser la colère de beaucoup.

Citation :
J’ai cru que vous alliez merder violemment, alors qu’en fait, vos choix étaient les bons… vive les dés.

Bravo à vous, en tout cas ! Je ferai un récapitulatif à la toute fin du post car comme l’on dit, un malheur ne vient jamais seul. :v

[Partie 3 — Le Soulèvement]


L’on pouvait dire que le Labret était aussi précieux que dangereux. Au beau milieu de la campagne, tenu par seulement une poignée d’hommes, il était difficile de faire de cet endroit une place sûre. Beaucoup étaient morts en le conquerrant, d’autres en le maintenant, et sans parler des problèmes qui avaient accompagné les réparateurs et les citoyens de tout le plateau depuis sa conquête. Maladies, raids de bannis ou de bandits, attaques de fangeux, même le temps était parfois de la partie et se faisait une joie de piétiner de ses torrents violents les terres arables, le crâne des colons, et leur moral avec.

A l’extrémité ouest du Labret, là où la civilisation se faisait la plus rare, quelques miliciens supposément en patrouille s’étaient rassemblés dans un petit camp de fortune. Sauf que l’objet de leur discussion n’était pas vraiment la défense de la place. Cela faisait quelques jours que l’on avait appris que le Duc était sur le plateau. Quelques jours également que le campement était complètement désert. Quelques soldats et du nobliau, mais à leurs yeux, rien d’insurmontable. Et de fait, ce qu’ils prévoyaient depuis longtemps, ce qui était à leurs yeux capital depuis quelques mois était enfin réalisable : mettre ce foutu Sigfroi à mort. Tous ici avaient perdu des hommes, des amis, de la famille depuis l’invasion du Fléau. Et qui de plus idéal comme coupable que celui qui dirigeait le duché ? Lui, sa famille, ses amis, peu importe. Il fallait tous les exécuter.

Ils en étaient même venus à s’associer avec des bannis, qui rôdaient dans les marais qui bordaient le plateau. Ils avaient transmis une carte avec les brèches les plus cruelles dans les défense de la place à l’un d’eux, infiltré grâce à eux sur la place, mais il avait été tué comme un imbécile par la fange. Ainsi, réunir le monde et prévoir leur attaque s’était avéré bien plus difficile que prévu. Et ils étaient sur le point d’avorter leur attentat lorsque l’orage avait éclaté, leur donnant finalement une occasion en or. Le plateau s’était transformé en vrai gruyère.

Ils arrivèrent aux abords du campement la nuit du cinquième jour. Le plan était simple. Le gros des troupes, soit une vingtaine d’hommes, passerait par l’avant. Ils étaient recouverts par l’uniforme ducal, l’on ne se méfierait pas d’eux. En revanche, les bannis passeraient par l’arrière, se rendant directement par la toile de la tente de commandement à l’assaut du duc pendant que les miliciens feraient diversion. C’était un plan un peu aléatoire, mais efficace. Les éclaireurs rebelles étaient certains d’une chose, au moins. Les autres ne rentreraient pas avant un moment.

Les chevaux, les cris, alertèrent rapidement les quelques soldats présents, Duc et Bailli inclus. Ils étaient alors dans la tente, évaluant les pertes et l’efficacité de cette mission de renforcement. Le résultat aurait pu être pire. Mais les rebelles les coupèrent dans leurs réflexions. Quelques soldats commencèrent à pousser des cris un peu véhéments. Des alliés. Certaines têtes étaient connues, et pas en bien; déserteurs, présumés morts, ils ne comprenaient pas grand chose.

Et pendant ce temps, les bannis s’approchaient, doucement mais sûrement, de la tente principale et de leur cible.

Carte du Campement:

Citation :
Bien ! Alors, commençons par le début !

La mission de reconstruction est un succès ! Elle vous apporte par ailleurs un bonus de +15% en Défense ! Normalement ç'aurait dû être 20, mais une zone a été laissée à l'abandon. C'est néanmoins une excellente chose ! Félicitations, vos choix furent les bons.

Ensuite, je vous annonce le début de la troisième et dernière partie de cette intrigue, une rébellion. Et ça ne s'annonce pas facile. Pour celle-ci, c'est simple, vous allez devoir défendre le Duc, enfin... gérer le bouzin. Chaque post apportera son lot d'informations supplémentaires. Vous pouvez dès à présent commencer à réagir à la fin du chapitre deux, mais également du troisième.

Sauf toi Zéphyr ! Eh ouais, au moment de l'attaque, tu es avec les autres. Tu peux donc poster, mais ton arrivée ne pourra malheureusement se faire qu'au prochain tour. Néanmoins ton volontariat a eu une influence positive sur le Duc donc... Au pire s'il crève hein, tu vas pas t'en plaindre.

Si vous voyez des conneries dans ce post hésitez pas à me le dire, de même, n'hésitez pas à m'envoyer des MP pour savoir si vous pouvez faire ou non un truc, si vous souhaitez des jets de dés en particulier... Bref, je n'existe pas que le dimanche soir, souvenez-vous en.

... Ah oui. La moitié des hommes qui partent en reconstruction ne reviendront pas. Alors... eh bien les Ressources Humaines souffrent d'un malus de -5 %. Mais ça va. Notre jauge est bien buff quand même.

Bravo à vous et bon courage pour la suite.



Prochain post : Le 15/01 au soir.


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Xandra ErkalMilicienne
Xandra Erkal



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyVen 13 Jan 2017 - 21:07
L’opération était un succès, si l’on pouvait dire, car les pertes étaient lourdes. Bien que les choix n’aient pas dépendus qu d’elle, qu’elle ne soit pas responsable des mouvements des bannis comme des fangeux, la rousse ne pouvaient s'empêcher de réfléchir à la question. Est ce qu’ils auraient pû faire de meilleurs choix, est ce que les choses auraient pu mieux se passer, vraiment mieux ? Elle aimait s’interroger sur ce point le soir autour du feu et partager le fruit de ses réflexions avec qui avait envie de discuter avec elle.

Xandra tournait un peu en rond au camp, non pas qu’il n’y ait rien à y faire, mais plutôt parce qu’elle aurait préféré être auprès des convois, des hommes, encore plus auprès du vieux Sergent taciturne. Mais au fond sa présence loin des dangers qui menaçaient le plateau était une bonne chose, le repos était mérité et avait permis à sa blessure de se refermer proprement sans le moindre signe d’infection.

S’il y avait bien une chose que la rouquine n’était pas, c’était feignante, alors elle avait trouvé le moyen de se rendre utile et disponible pour toutes les tâches et son aide avait été appréciée à sa juste valeur : normale. Si elle ne connaissant pas la plupart des soldats présent, ces quelques soirées au coin du feu avaient changé la donne, même si la jeune femme ne restait jamais loin de l’archer d’exception, Louibert, auprès de qui elle avait trouvé une camaraderie appréciable. D’ailleurs, le soir du danger qui planait sur eux sans qu’ils n’en aient conscience, elle était assise près de lui autour de feu, avec les autres, lui demandant conseils et précision sur le tir à l’arc. Si Xandra était habituée et amoureuse du combat à la dague, les nombreux avantages des armes à distances commençait à éveiller curiosité et envie d’apprendre. Mais ce n’est pas ce soir qu’elle saurait quel était le meilleur bois pour un arc, non, car les premiers hennissements affolés et les premiers cris avaient retentis dans le camp, faisant lever tout le monde dans un bel ensemble. Quelque chose clochait, oh oui, ça n'allait pas du tout.

Le problème majeur était le temps que la jeune femme avait perdu à comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux, l’anarchie qui faisait vaciller les torches et naitre la panique. Qui était l’alliée, qui était l’ennemi, qui était le traître, parce que c’était bien de celà dont il était question. Donnant une tape sur le bras de l’archer qui assistait à la scène tout commes les autres, Xandra l’invita à la suivre se mettant déjà en route vers la grande tente du Duc, sortant ses lames de leurs fourreaux.

-Viens ! A la tente principale ! Il faut qu'on arrive à l'atteindre...On ne laisse entrer personne. En attendant des ordres, je pense que c’est le mieux à faire. Il vont voir ce qu’on vaut quand il s’agit de défendre notre souverain...

Ils étaient nombreux. Difficile de savoir s’ils fonçaient de fait simplement dans le tas, s’ils avaient un plan, mais il était facile de définir qu’ils avaient leurs chances, qu’ils savaient à qui ils avaient affaires. Elle avait reconnu les tenues, pires certains d’entres eux et l’idée de devoir tuer des hommes et non plus des fangeux ne la mettait pas en joie, bien au contraire mais l’urgence était la protection des Grands qui étaient réunis dans cette tente, ses états âmes attendraient.

Spoiler:
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Alexandre de TerresangVicomte
Alexandre de Terresang



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptySam 14 Jan 2017 - 8:37
Le Vicomte Alexandre s'était porté volontaire pour aider à la reconstruction de certaines zones cruciales pour le Labret mais ... le Duc l'avait évincé et a préféré mettre le banneret d'Auvray. Oh cela se comprenait. Il avait eu la bonne idée de proposer un bon plan au Duc et il en était "récompensé" en le dirigeant de lui même. Ce n'était pas bien grave, Alexandre avait énoncé la possibilité de sa participation sans grande conviction car il ne croyait pas au plan de ce dernier ... le Labret était dur et cruel. Il abritait nombre d'ennemis qu'ils soient Fangeux, Humains ou Elements.

Les jours suivirent, le noble manchot était souvent aux côtés du Duc, du Bailli, du Sergent Deguehan et même parfois du Chevalier. Les nouvelles allaient bon train. Elles étaient parfois bonnes ... ce qui n'arrangeait pas l'humeur du Duc quand on annonçait que la moitié de la mission avait était un échec. Bon au moins, les Zones 2 et 3 avaient était reconstruite. M'enfin, comme le Vicomte le disait cela n'arrangeait pas l'humeur du Suzerain de Marbrume ... et il le montrait bien. Plus de la moitié des hommes envoyés là bas ne reverraient pas leurs familles. C'était un risque à courir et tout le monde ici le savait.

Alexandre repensait à Kira à Marbrume, que faisait-elle ? A son humble avis, la connaissant elle était entrain de s'amuser aux Jeux qu'organisait la Cité ... avec un autre noble ? Hmpf. Il s'en fichait. Ce n'était qu'un mariage arrangé et tout le deux savaient qu'il n'y avait pas d'amour la dedans. Juste un mariage politique ... bon, ouais, si le Vicomte apprenait quand même que la rousse se faisait un noble dans son dos et que cela pouvait fragiliser leur alliance, il irait lui foutre son crochet dans les fondements.

Des cris et des hennissements affolés firent sortir Alexandre de sa rêverie et regarda alors les hommes dans la tente, chacun d'eux fronçaient les sourcils. Tout cela n'allait pas. Que se passait-il ? Même si il voulait la mort du Duc, il n'allait pas mourir lui même... peut être était-ce des fangeux...
Alexandre dégaina alors son épée familiale de sa main droite et il sortit de la tente avec toute l'appréhension de rencontrer un monstre et de devoir l'affronter seul.

Ce n'était pas un monstre qu'il allait devoir affronter mais une bande d'humains, des bandits ? Des miliciens qui souhaitent la mort du Duc ? Il n'en savait rien, mais ils avaient une sale face ... quoique lui aussi et nombre de ses hommes dans le Camp et pourtant .. mais bref ! Il leva son épée et dit en gueulant comme un putois :

"Qui êtes vous ! Arrière !"
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Arniel BleuCharlatan
Arniel Bleu



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 15 Jan 2017 - 8:17




Du pain et des jeux [Défense]



Arniel avait été heureux que la convocation prenne fin, et à vrai dire de sa réussite ou de son échec aussi. Après deux essais, il avait bien compris que sa place était parmi le peuple, car ici, en présence de soldats ou de sang bleus, il n'était qu'un intrus. La plupart ignorait son avis, sans vraiment le prendre en compte, et si parmi le peuple il était comme un roi, il n'est qu'un paysan ici. Et la nouvelle de l'aboutissement de la mission ne lui fit ni chaud ni froid, l'ennui, le froid, la douleur et parfois la fièvre ne lui laissait qu'une idée en tête; rentrer. Mais pendant cette longue période d'inquiétude pour les autres, le temps était au repos pour le jeune Bleu. Ces blessures étaient encore fraiches et pendant ces cinq jours, il resta allongé ou à errer à l'intérieur ou autour du campement. D'habitude jovial dans presque tous les situations, le jeune barbu affichait une mine très morose, il n'était clairement pas dans son monde ici. Et la seule attraction qui sortait de l'ordinaire ici, était la présence du duc, même si la plupart des gens semblaient s'y être habitués depuis son arrivée. Tout comme Arniel qui même si les occasions étaient présentes, n'avaient aucunement envie de lui parler, de part sa profession malhonnête. Même s'ils devaient être la source de bien plus de malheur que lui qui se contentaient de se faire un peu d'argent sur le dos d'autres.

Le dernier soir de la reconstruction des sites, le jeune était comme à son habitude sous la tente de l'infirmerie, avachi sur le lit de fortune, accompagné de sa choppe et plusieurs morceau de pains et de viande sèche. Ils étaient avec d'autres blessés qui continuaient d'arriver au fur et à mesure que les jours s'écoulaient, et c'est là-bas qu'il passait le plus clair de son temps, discutant parfois avec les autres infirmes. Cette nuit, Arniel était habillé d'une grande chemise sombre, terne, plus ample que lui, elle recouvrait ses bandages et les remèdes couvraient la douleur.
Dévorant son repas comme la plupart des soldats qui n'étaient pas inconscients, ils furent tous interrompus par des cris, plus loin, au début peu audible, mais rapidement très proche. A l'intérieur de la tente, les têtes se levaient, les yeux s'ouvraient dans des gémissements de douleur tandis que les cris et le fer se frappant se rapprochaient. Le jeune, ainsi que d'autres, aussi valides que lui, se redressaient pour sortir de la tente et se rapprocher de l'agitation. Après plusieurs secondes, les soldats, même blessés, commençaient à comprendre qu'ils étaient attaqués, et, aussitôt, ils se jetèrent dans l'action. Arniel lui n'était pas si optimiste que ça de retourner au combat, surtout encore blessé, retournant rapidement vers l'infirmerie, il agitait les mains en direction de ceux qui étaient trop estropiés pour se combattre ou même se lever.

—«Le campement est attaqué ! Restez ici, vous serez d'aucune utilité si vous êtes morts.»

Se plaçant à l'extérieur, il referma la tente du drap fin qui servait de trappe et tout de suite après, il se dirigea vers le côté de la tente. Fermer la toile de cette façon n'était d'aucune défense, mais avec un peu de chance, elle servirait de cachette aux malheureux à l'intérieur. Le jeune homme n'allait sûrement pas risquer sa vie pour quelques soldats qu'il avait à peine rencontré. Et tandis qu'il s'écartait de l'effervescence générale, il dégainait sa dague et, courbé, il se dirigea derrière l'infirmerie, dans l'obscurité. Enfin en sécurité, il s'accroupit, la main serré sur le manche de son arme alors que milles questions fusaient à l'intérieur de sa tête. Des fangeux ? Que faire si un ennemi le voit ? Que faire si un allié le voit ? Courir ? Attaquer ? Serait-ce la fin ?
L'action se déroulait au cœur du campement, mais très vite, si les défenses ne tenaient pas, elle irait tout droit dans la tente en face de lui, celle du duc. Une bonne partie des soldats devait se trouver ici , et donc le combat pourrait reprendre à quelques pieds de lui. Aussitôt, il devait réfléchir à toutes les éventualités, si c'était bien des fangeux, ou des bannis, comme celui qu'il avait vu. Personne n'avait crié au fangeux, et il y avait beaucoup de cris d'hommes, mais rien n'était sûr. Si son "camp" perdait, il devrait sérieusement réfléchir à s'enfuir d'une façon ou d'une autre, ou se faire passer pour l'ennemi s'il enfilait une armure. Toutes ces pensées frappaient son esprit, l'empêchant de se concentrer ou de rester calme.
Alors que les cris, coups d'épées et les sons de chair transpercés se faisaient entendre, Arniel se tenait dans le noir complet loin de l'action, accroupit dans la boue, arme en main, les yeux rivés vers l'endroit d'où il venait tout en jetant un œil derrière lui parfois.

Spoiler:


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Zephyr d'AuvraySergent & Modérateur médiateur
Zephyr d'Auvray



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 15 Jan 2017 - 11:43
Les échanges autour des cartes prenaient un chemin similaire et bien vite il sembla évident que tous avaient à l'esprit la sauvegarde du Labret et, de ce fait, la réparation en priorité des tours afin de posséder un système d'alerte en parallèle des travaux de reconstruction, de déblaiement et de sécurisation des différents points stratégiques qui avaient été évoqués. Le Duc finit par trancher après que Erkal eut énoncée une répartition numéraire précise des moyens à leur disposition, Zephyr pour sa part acquiesçant discrètement à cet avis tout autant qu'à la décision finale qui fut rendue. Bien, ils avaient désormais un objectif précis et les choses allaient pouvoir se mettre en place. Bien que l'idée de s'en retourner déjà sur le terrain aurait pu en refroidir plus d'un, le Banneret pour sa part savait qu'il ne pourrait supporter de rester au camp à attendre de voir la réussite ou l'échec de cette entreprise, de même que devoir côtoyer trop longtemps Sylvrur en lui faisant des courbettes à chaque rencontre finirait par user ses nerfs plus rapidement qu'une nuit d'orage passée dans une maison avec des Fangeux grattant aux murs extérieurs. La réunion s'acheva ainsi, on appela le Noble balafré au-dehors et on lui donna des instructions quant à ce qui allait suivre, avec un encouragement somme toute officiel où il fut question d'honneur et des moyens qu'on lui allouait. Nul n'était besoin de lui rappeler où se trouvait son allégeance, pour lui elle était on ne peut plus claire, cependant Zephyr s'inclina respectueusement, remerciant d'une voix neutre avant de s'en aller vers les convois qui se préparaient déjà. Vingt minutes, de quoi lui permettre de rédiger deux rapides missives : une pour sa sœur -dans laquelle il lui expliquait s'en retourner en mission avec la promesse d'être prudent- et une pour le Comte de Ventfroid, dans laquelle il résuma brièvement ce qui s'était passé avec le Duc, le plan annoncé et la mission pour laquelle il partait. Qui sait ce qui pouvait se passer en quelques jours.

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Suer sang et eau, jamais expression ne fut plus vraie que durant les six jours qui s'écoulèrent lors de la mission à laquelle on l'avait assigné. D'Auvray n'était pas homme à reculer face à l'adversité, les blessures qu'il avait reçu au mollet et au visage n'avaient en rien entamé sa volonté d'aller sur le terrain et si d'autres avaient pu émettre ce désir, cela n'avait visiblement pas été assez flagrant pour qu'on les retienne, bien qu'un soutien n'aurait pas été de trop au vu de tout ce qui arriva aux convois et que chaque main armée aurait été bonne à prendre. Cependant, au vu de l'attaque que devait subir le Plateau, peut-être n'était-ce au final pas plus mal s'il demeurait des Nobles pour combattre aux côtés des soldats au sein du campement du Duc, bien qu'en ce qui le concernait, la mort du dirigeant de Marbrume ne lui aurait guère posé de cas de conscience, au-delà peut-être du côté prématuré de cet évènement. Mais trêve de considération pour un homme aussi détestable que Sigfroi et revenons à ces quelques jours qui parurent aussi longs que difficiles pour tout un chacun.

Les ressources avaient été réparties en quatre précieux convois composés de bois, de pierres et d'ouvriers, transportées dans des chariots tirés par des bœufs, ressource tout aussi précieuse, qu'escortaient des hommes en arme plus ou moins suffisants au vu du peu qui demeurait sur le Plateau. Zephyr pour sa part avait été assigné en premier lieu à la Tour située près de la Route, laquelle permettrait d'avoir une vue dégagée sur cet accès principal de la zone, ce qui allait s'avérer être des plus délicats. Le premier jour, tout sembla vouloir bien se passer jusqu'à la tombée de la nuit, où le crépuscule amena avec lui son premier lot de Fangeux. Si les hommes se battirent bien, l'on ne pu empêcher deux malheureux ouvriers de périr avant qu'on ne repousse les monstres et qu'on ne renforce la présence des torches en resserrant l'espace entre celles-ci. Le second jour vit les conséquences du mauvais temps influer sur le terrain qui n'en avait pas encore terminé avec ses effondrements, faisant s'effondrer la Tour qui était sous la surveillance du Banneret, blessant deux ouvriers qui ne purent plus travailler qu'au ralenti. Ils reçurent également une missive les informant du manque de ressources aux Champs. Ce fut durant la nuit que les Fangeux attaquèrent la seconde Tour cette fois, à croire que ces monstres étaient véritablement doués d'intelligence et faisaient tout pour tester les défenses, les unes après les autres, pour mieux finir par isoler les convois. Au matin du troisième jour et au vu des informations qui lui parvinrent, D'Auvray choisit de rapatrier les derniers effectifs des Champs afin qu'ils aillent renforcer la Tour située près de ceux-ci et d'éviter de laisser des cibles isolées. La Route fut finalement complètement déblayée et repavée, permettant à tout un chacun d'espérer de nouveau quant à la réussite de cette mission.

Hélas, tel le creux des vagues en pleine tempête, la réussite des uns firent le malheur des autres et la nouvelle route n'allait pas seulement permettre l'accès des convois de la cité au Plateau, mais également laisser la voie libre aux bandits qui ne s'en privèrent pas dès le quatrième jour, faisant trois morts dans le rang des défenseurs. Les ouvriers des Champs vinrent renforcer les effectifs de la Tour à proximité, mais celle-ci ne possédait hélas plus de pierres et il fallut compenser avec les ressources en bois, lesquelles n'étaient ni aussi solides, ni résistantes aux flèches enflammées qui devaient s'abattre sur elle plus tard. Les éboulements, notamment, rendaient la structure plus fragile que jamais et Zephyr songea qu'il était trop tard pour changer d'emplacement pour la construction, si bien que pour l'instant ils ne pouvaient que consolider la base de la structure et prier les Trois que celle-ci tienne le coup. Assurément, il ferait un rapport détaillé au Duc concernant les faiblesses des différents points stratégiques à leur retour au Labret. Au matin du cinquième jour, le moral des troupes était au plus bas, les attaques quotidiennes épuisaient leurs nerfs, leur état d'alerte permanente pour surveiller les alentours impactait leur travail et l'on entendait parfois au loin, sous le couvert des bois, des hurlements de Fangeux qui étaient beaucoup trop près à leur goût pour permettre à qui que ce soit de se relâcher. Le Banneret, dont le moral était lui-même sur la corde raide, passa parmi les hommes pour les encourager personnellement, préférant aller leur parler un à un plutôt que de se contenter d'un discours solennel dont aucun n'aurait sans doute envie. Les bandits revinrent à la charge peu après dans la journée et s'ils parvinrent à faire deux morts, ce fut surtout pour le moral de ceux qui étaient sous sa garde que Zephyr s'en faisait le plus. Pour autant il continua, inlassable, à participer au mieux et à superviser l'ensemble.

Le sixième jour fut celui de leur délivrance à tous. Peut-être leurs prières avaient-elles enfin été entendues, à moins que les Trois après les avoir éprouvés, avaient-ils décidés qu'ils méritaient finalement d'être aidés, mais toujours est-il que le ciel se dégagea enfin et que le soleil vint reprendre ses droits au-dessus de leurs têtes. Le changement se fit sentir dès le petit matin, alors que tous levaient le nez vers le bleu surplombant leurs êtres et qu'on sentait la chaleur de l'été telle qu'elle aurait du toujours se faire. Les quatre convois du départ étaient à présent rassemblés en deux groupes distincts, les uns à la Tour de garde près de la route, les autres à celle des Champs et l'on travailla d'arrache-pied des deux côtés, comme le confirmèrent les différents messages échangés durant le jour, si bien qu'un peu avant la fin de celui-ci, des clameurs de réussite et de soulagement résonnèrent dans l'air. Six jours de travail acharné, à faire face aux conséquences des intempéries, à la menace des Fangeux et des bandits sans foi ni loi qui avaient préférés affaiblir ceux qui étaient pourtant le salut de l'Humanité. Chacun avait travaillé plus vite et plus fort que jamais, suant eau et sang par leurs mains abimés, leurs muscles épuisés continuant inlassablement jusqu'à-ce qu'enfin tout fut terminé. Le Banneret rédigea les missives qui arriveraient après la bataille au Plateau dont aucun d'eux n'aurait connaissance avant leur retour le lendemain, puis ordonna qu'on prépara les chariots, départ prévu le lendemain à l'aube. Ce soir-là, on mangea avec plaisir et on se permit également de rire autour du feu, car bien que le souvenir de ceux qui avaient périt meurtrissent encore leurs esprits, la moitié d'entre eux avaient survécus et ils avaient accomplis là une mission périlleuse dont dépendait la survie de tous ceux présents sur le Plateau. Zephyr se permit de le leur rappeler, voulant s'assurer que tous gardent cela en tête et ne se reprochent pas d'avoir survécus.

- Un jour viendra où ces terres seront de nouveau sûre et où tout un chacun pourra aller et venir librement sans craindre la Fange ou les bandits... et ce sera grâce à vous aussi, ne l'oubliez jamais.

Quelques mots, assez simples en somme, mais dont la sincérité n'étaient point à remettre en doute. Cette nuit-là il y eut des tours de garde comme à chaque fois, mais aux premiers rayons du jour tous étaient debout et sur le pied de départ. La route serait plus rapide, les blessés voyageraient à l'arrière des chariots faute de monture et tous rentreraient en espérant revoir des visages familiers. La vision du Labret ayant subit une attaque ne manquerait pas d'entamer leur moral, mais n'était-ce pas cela aussi, la survie ? Les Trois savaient de quoi demain serait fait.
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Entropie
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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Défense] [Clôturé] - Page 4 EmptyDim 15 Jan 2017 - 22:23
La situation n’était clairement pas brillante. Le camp avait été vidé de ses effectifs les mieux portant, et ceux qui restaient étaient principalement ceux qui étaient dans un état d’épuisement tel que même se lever le matin était une torture. Il restait bien quelques soldats valides, mais les rebelles avaient, aidés par la providence et la configuration inattendue des événements qui s’étaient produits avec l’orage, bien calculé leur coup. Ils étaient en surnombre, et avaient en sus de cela l’avantage de la surprise. Les menaces avaient été tellement nombreuses et diverses que la simple éventualité d’une mutinerie n’avait effleuré personne. C’en était presque risible, à dire vrai, alors que la difficulté de la maintenance d’une telle place aurait dû provoquer de la méfiance bien avant que les choses tournent au vinaigre de manière effective, comme c’était le cas maintenant.

Chez les rebelles, il y avait en tout une vingtaine d’hommes. Une douzaine d’entre eux étaient des miliciens renégats, qui avaient fini par renier leur allégeance, par colère, désespoir, frustration. Une demi douzaine était des bannis. Eux n’avaient pas besoin de chercher très loin pour avoir des motifs de vengeance; leur simple condition était un mobile suffisant pour vouloir anéantir toute personne se trouvant du “bon” côté de la barrière.

Il y avait deux chefs. Un milicien et un banni. Le premier était un coutilier traître à sa fonction comme à ses serments, ayant perdu son fils lors de la conquête, et il y a peu de temps sa femme, morte de chagrin plus que de vieillesse ou de toute maladie éventuelle. Elle s’était juste laissée dépérir. Lui qui avait joint les rangs de la milice en premier lieu pour défendre sa famille, voilà qu’il se retrouvait avec à peine de quoi vivre, et toute l’énergie qu’il mettait au service du Duc démolie par la fange d’un côté, la tristesse de l’autre. Et lui n’avait pas la force mentale d’un Duguéhan, qui faisait passer le devoir avant tout, sa propre survie même.
Il se nommait Joseph Falbrenne.

Spoiler:


L’autre chef était le banni qui avait noué cette espèce de coalition de traîtres avec les rebelles armés, qui se trouvaient ainsi fort aise de composer avec des alliés dont on savait tous le peu de scrupules qu’ils avaient à ôter des vies et brûler tout ce qui les entourait.

Spoiler:


Il s’appelait Otto Delbure, auparavant. Mais on le connaissait surtout sous le nom du Surineur, un homme rachitique, mais qui prenait un incroyable plaisir, eh bien à suriner tout être vivant qui ne faisait pas partie de sa petite fratrie d’exilés et de rebuts sociaux. Un homme grand maigre et tout sec, mais ses yeux suffisaient largement à exprimer toute la menace qu’il représentait.

Citation :
Voici un récapitulatif de la situation, avant que les emmerdes ne commencent vraiment :

Côté Allié

♦ Le Duc, le Bailli, Xandra et Louibert se trouvent dans la tente de commandement.
♦ Arniel se planque dans la tente médicale.
♦ Alexandre va faire face aux rebelles, tout seul.

Côté Rebelle

♦ Les miliciens commandés par Joseph sont dans le camp, devant la tente.
♦ Les bannis, menés par Le Surineur s’approchent de la tente de commandement par l’arrière en essayant d’être le plus silencieux possible.

Côté Extérieur

♦ Zéphyr et les survivants sont sur la route. - 1 tour -
♦ Les escouades envoyées au sud ouest du Labret (Duguéhan + Miliciens) seront là dans - 2 tours -

Devant la tente, Joseph observa le seul homme qui était sorti. Manchot, un crochet qui recouvrait son moignon, un air patibulaire, et une épée à la main. Seul contre tous, il pensait vraiment faire quelque chose ? Il reconnut là le Seigneur de Terresang, une des figures bien connues du Morguestanc. Avant membre de l’armée du Duc, il avait de nombreuses fois combattu aux frontières du duché en compagnie des hommes du vicomté. Il eut un petit rire méprisant, et lançant ses railleries à la cantonnade, il se rengorgea avant de lâcher, visiblement très sûr de lui.

«Bah alors, on se fait encore envoyer au charbon par Sigfroi, même après que les frontières soient tombées ? On en a toujours pas assez ? A quel point êtes-vous soumis au Duc, monseigneur, pour encore ramper à sa botte ?»

Les réactions derrière Joseph étaient un mélange de mépris et de sarcasme. Oui, les frontières étaient tombées, oui les Terresang avaient du même coup perdu de leur prestige. Eux qui avaient rallié la rébellion n’avaient plus cure du Duc, ni de qui que ce soit lui étant affilié. Ils auraient peut-être été un brin plus sympathiques s’ils avaient su les vrais idéaux d’Alexandre. Mais ça n’était pas le cas, et à leurs yeux, il n’était qu’un obstacle minime qui devait être oblitéré.
Dégainant son épée, le chef rebelle eut un sourire carnassier.

«Si tu tiens à la vie tire-toi. Il leva le bras, et trois archers se détachèrent du gros des troupes, mettant Alexandre en joue. On s’en tape de ta trogne, nous c’qu’on veut c’est la tête de Sylvrur.»

Détournant brièvement l’attention de Terresang, pour se concentrer sur deux de ses hommes, il leur adressa un signe de tête qu’ils semblèrent comprendre. Un sourire malsain se dessina sur leurs lèvres, et ils quittèrent le groupe un moment, se saisissant de torches éclairant le camp.

Ils embrasèrent chacune des tentes à proximité. Les tentes abritant de simples dortoirs, la tente médicale, tout y passa.

[A l’intérieur de la tente]

Les bannis s’approchaient toujours, mais chacune des têtes présentes avait surtout l’attention tournée vers l’extérieur. C’est là que se déroulait le gros du grabuge, et tous avaient pu entendre les paroles de Joseph. Peu de temps après, une odeur de brûlé leur parvint, et alarmé, chacun commença à réagir. Si les miliciens avaient eu pour projet d’entrer dans la tente pour prendre le Duc en tenaille, l’intervention impromptue d’Alexandre avait cependant eu le mérite, malgré sa témérité insensée, de les couper dans leur élan.

La voix du bailli s’éleva immédiatement.

«Protégez le Seigneur Sigfroi, vous tous, lâcha-t-il prestement à l’adresse de Louibert et Xandra. Par tous les moyens.»

Citation :
Test de perception


Xandra Erkal - Intelligence : 11.
Jet : 18. Raté.

Louibert - Intelligence : 8.
Jet : 16. Raté.

Henri d’Orsay - Intelligence : 13.
Malus pour Attention Cristallisée (-3).
Jet : 16. Raté.

Sigfroi de Sylvrur - Intelligence : 14.
Jet : 1. Réussite critique. Le Seigneur frappe.

Bien que souhaitant lui aussi se battre et voir les têtes qui osaient se rebeller contre son autorité, qui voulaient sa mort - comme un certain nombre avant, dont aucun n’avait encore réussi - il s’arrêta en plein élan et stoppa d’un geste impérieux la vindicte de tout le monde, les appelant silencieusement à faire attention à ce qu’il allait dire.

«Taisez-vous. Ne faites pas un bruit. Il se tourna, assez étonnamment, vers l’arrière de la tente. Des hommes sont en approche, par là-bas. J’ai entendu des chuchotements. Ces traîtres comptaient nous prendre en tenaille. Messire d’Orsay, soldat Erkal, soldat Louibert, tenez vous prêts. Dissimulez-vous dans un repli de tissu, derrière un tréteau, peu importe. Dès qu’ils entrent, sautez à leur gorge et neutralisez-les.»

[Côté banni]


«Fermez vos gueules, bordel.»

La voix sifflante du Surineur s’éleva, à peine plus forte qu’un bruit de feuille morte, faisant taire ses compagnons. Chacun avait son arme à la main. Arcs et dagues, principalement, mais l’un d’entre eux traînait avec lui une lourde hache de guerre. Un ancien bûcheron probablement, vu ses mains calleuse, et la forte odeur de bois qui émanait de lui, mêlée à la sueur et d’autres fluides bien moins ragoûtants.

«Visez bien l’duc. On s’en fout de qui traîne là dedans, on peut juste pas l’rater. Balancez toutes vos flèches, défouraillez à tout va. Les autres font un boxon monstre devant, donc lâchez-vous, ils risquent pas de nous entendre arriver. Mais fermez-là quand même dans l’doute.»

S’ils savaient qu’ils avaient été repérés, ils auraient probablement immédiatement changé de tactique.

Citation :
Récapitulatif de la situation


♦ Les tentes sont en train de s’embraser. Toutes celles qui ne sont pas la tente de commandement sont incendiées les unes après les autres. Par l’avant, donc elles vont mettre du temps à atteindre ceux qui sont à l’intérieur (hein Arniel), mais c’est du tissu, ça va très vite.

♦ Les bannis sont repérés, grâce à Sigfroi. Sa réussite critique, en plus, vous donne l’avantage de l’initiative absolu sur la bataille qui s’annonce. En d’autres termes, ils ne pourront pas attaquer les premiers et auront des malus d’esquive et de parade au premier round.

Zéphyr, tu déboules au prochain tour. Le temps que tu arrives, l’incendie aura gagné en intensité, donc je pourrai même considérer que tu fais presser l’allure. Tu arriveras derrière les rebelles, vous donnant ainsi un avantage tactique.

Arniel, t’es dans une sacrée merde. Ta tente s’enflamme, il y a peu d’issues, et surtout, tous ceux qui sont présents risquent de mourir.

Citation :
Alors, pour ce post ci je n’avance pas trop. Je vais mjiter les offensives et défense au prochain post, et je risque de prendre beaucoup d’avance.

Donc je préviens maintenant, dans vos futurs posts, quelles que soient les initiatives que vous prenez, dites moi sous spoiler ce que vous faites tout le long de l’affrontement (que je puisse jouer plusieurs rounds d’un coup), et également les actions que vous faites en cas d’échec. C’est vraiment important.

De même, quand je vous envoie un MP, le lire c’est bien, y répondre, c’est MIEUX. Ca me permet notamment d’avoir plus de points de vue, plus de projets, et donc plus de matière. Typiquement j’aurais peut-être pu mjiter le combat aujourd’hui, en fait. ‘Fin bref, pensez-y, même si vous ne postez pas, les empêchements arrivent hein, dites-moi ce que vous faites en deux lignes, je devrais pas avoir à venir vous chercher pour connaître vos actions. ^^

Sinon, je crois que c’est tout… Zéphyr aura des bonus pour ses actions au renforcement des défenses, mais j’attends de voir l’issue de ces batailles-là avant de les concrétiser.

Sur ce, bon courage à tous, et surtout tenez-moi bien au courant de ce que vous faites !



Prochain post : Le 22/01 au soir.
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