Marbrume


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 [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]

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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyVen 7 Oct 2016 - 15:14
[Event]
Du pain et des jeux

Groupe Constructions
Le Labret, au village d’Usson

avec Grim Torren, Üther Hohenwald, Barral Trell, Revan Leowing et Silas



6 juillet 1165 – Début d’après-midi

- Ah, l’hiver s’rait l’plus dur à passer, qu’y disaient. L’hiver les plus faibles canneraient, pis après qu’on aurait d’quoi manger. Ah, l’hiver s’rait l’plus dur à passer, qu’y disaient…

Dans la charrette qui menait les travailleurs, l’homme répétait cette phrase inlassablement. Accablé, les cernes larges, l’on voyait bien qu’il n’avait pas dormi de la nuit. Cet homme se nommait Samuel, et, malgré son volontariat pour venir épauler le Labret, ses camarades pouvaient bien noter que ça n’était pas non plus de gaieté de cœur. L’orage avait bouleversé le plateau, et si les hauts remparts de Marbrume avaient été épargnés, les palissades de bois du Labret ne pouvaient en dire autant.

Grim Torren, Üther Hohenwald, Barral Trell, Revan Leowing et Silas avaient pu le voir eux aussi. Devant l’urgence de la situation et l’appel lancé par les hérauts du Duc Sigfroi, un recrutement de dernière minute avait été lancé pour venir combler les dégâts dévastateurs de l’orage de la veille. Qu’ils soient volontaires ou que leurs supérieurs les aient envoyés, les cinq hommes se trouvaient là, en compagnie de Samuel qui râlait toujours dans son coin. Et chacun, depuis la charrette, pouvait observer les dégâts causés par l’orage.
L’eau avait emporté des torrents de déchets. Sur la route, les chevaux et leur charrette avançait difficilement, les lourdes roues de bois s’enfonçant dans une mélasse brune et boueuse. Des morceaux de branche, des seaux égarés, parfois de véritables arbres entiers couchés à même le sol, des tuiles envolées, des enclos défoncés par le vent ou la frayeur des animaux… L’orage s’était calmé à présent, et le soleil revenait timidement percer à travers les nuages, mais cette lumière nouvelle ne mettait plus qu’en relief les dégâts causés au plateau. Tant de mois de travail qui étaient à certains endroits complètement partis en fumée. Les murs aux frontières avaient tremblé, certains avaient explosé, laissant pénétrer des fangeux qui avaient décimé quelques villages, mais les dieux soient loués, dès l’aube les rayons lumineux les avaient tenus à l’écart et permit aux hommes de commencer tout de suite à colmater les brèches. Cela aurait pu être pire, si l’orage avait persisté plusieurs jours. Bien pire. Mais il fallait s’activer avec toute l’urgence que le nécessitait la situation, et le Duc lui-même avait pris la route pour faire un état des lieux.

Ils avaient dépassé depuis une demi-heure déjà la frontière est du Labret en étant passé par Sarrant, où des miliciens proches de la dépression nerveuse les avaient assigné rapidement à une zone. Le village d’Usson avait besoin de nouveaux bras pour récolter du bois et du fer qu’on leur avait dit. « J’sais pas pourquoi ils ont besoin de bras là-bas, ça a pas été la zone la plus touchée par l’orage mais j’ai pas eu trop d’infos, ‘leur faut juste quelques hommes », qu’avait lancé un milicien au milieu du bordel ambiant. Samuel, à cet instant, avait presque pleuré de soulagement de ne pas être envoyé en défense là où il était certain qu’une attaque de créatures surviendrait dès la nuit tombée aux murs les plus touchés. Mais, en voyant l’état du Labret sur la route, il s’était mis à marmonner et marmonner inlassablement, comme frappé par leur impuissance à tous, jetant une sale ambiance au sein de la charrette. Même le cocher avait terminé par se taire, se concentrant sur ses chevaux. Les autres savaient juste qu’il était un fermier vivant à Usson et qu’il rentrait après quelques semaines d’absence, profitant de posséder une petite charrette pour dépanner les miliciens après l’orage.

[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Zmrx7AH

Bientôt, le village d’Usson fut en vue. Les volontaires de dernière minute purent voir des hameaux réguliers le long des routes, de plus en plus nombreux à mesure qu’on s’approchait du village. Avant la Fange, Usson était un village fermier et minier très réputé, par où passaient de nombreux commerçants, et où prospérait une population campagnarde principalement. Les gens y vivaient simplement, et aimaient beaucoup à piailler sur le moindre ragot qu’ils pouvaient entendre. De manière générale, cela tournait autour du domaine Ventfroid, situé non loin, ou des affaires du Duc lorsqu’elles étaient assez importantes pour concerner leur vie paysanne. Sinon, leurs préoccupations étaient surtout tournées sur les affaires locales, bien évidemment.
Depuis la fange, le village d’Usson avait perdu de sa superbe. Cela dit, la majorité des habitants restants était des personnes vivant déjà sur place avant l’existence des créatures. Beaucoup avaient fui, mais, trop habitués à une vie de campagne, beaucoup étaient aussi revenus quand le Labret avait été repris. Parfois devaient-ils accueillir des ouvriers ou des réfugiés dans leurs maisons, mais au moins avaient-ils pu retrouver leur patelin. Parfois des attaques de fangeux faisaient des pertes, et ils vivaient toujours dans la crainte que l’une des bêtes ne traversent les frontières construites par la milice, leur village était tout proche de la frontière ouest. La nuit tombée tout le monde barricadait ses portes et ne sortait sous aucun prétexte. Un couvre-feu exemplaire était tenu par la milice, pas comme au sein de Marbrume où la sécurité quasi absolue des remparts permettait une vie nocturne. A Usson, le premier homme qui sortait dehors la nuit était puni, si ce n’est pas directement exécuté à distance par confusion avec un fangeux. Même la taverne et le bordel devaient respecter cette règle : interdiction aux clients de sortir, et il fallait cuver le reste de la nuit à l’intérieur.
La charrette de nos protagonistes termina par atteindre une petite place centrée par un puits. Ils purent entendre le bruit régulier d’un marteau tapant sur l’enclume, ainsi que le renâclement de quelques chevaux : une forge et une écurie se trouvait sur la place, ainsi qu’un très grand bâtiment qu’on leur présenta être un entrepôt.

[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] MyEResy

A la vue de l’accoutrement des nouveaux arrivés, certains villageois s’arrêtèrent pour les observer d’un air curieux, chuchotant sur leur passage, lorsqu’un homme aux cheveux grisonnants, d’une quarantaine d’années, s’avança à leur rencontre.

- Ah, bien ! Mes nouveaux hommes ! Laisse-les moi là, ‘Vince, je m’occupe de tout.

L’homme avait parlé d’une voix forte, témoignant de son expérience au commandement. Il ne perdit pas de temps à se présenter au groupe des nouveaux constructeurs.

Bertrand Langlois:

- Bienvenue à Usson, vous… six. Son regard se posa un instant plus long sur Grim Torren, qui, il fallait le dire, au beau milieu des quatre hommes, tous bien garnis comme ce cher bûcheron Ûther, ou musclés comme les miliciens Barral, Revan et Silas, ou encore le volontaire Samuel, le petit homme surprenait un peu. Moi, c’est Bertrand Langlois, sergent de l’externe. J’vous arrête tout de suite : ouais, je suis sergent, mais pas de blabla de pacotille entre nous. Tout le monde me tutoie, ici on vit à la dure et on chie tous dans les mêmes champs, j’m’encombre pas des manières de la ville tant que tout le monde respecte tout le monde. Clair ?

Une entrée en matière assez brutale en soi, mais qui avait le mérite d’être directe. Bertrand Langlois avait l’air de savoir gérer la sécurité d’Usson. Cela dit, après cette première tirade, il prit un air plus préoccupé.

- Suivez-moi, ajouta-t-il d’un air plus discret, arrachant ses nouveaux hommes au regard des villageois curieux qui se pressaient pour apercevoir le visage des nouveaux venus. Je vous montrerai l'endroit de votre baraquement où vous passerez vos nuits tout à l'heure, vous pourrez y laisser vos affaires, c'est pas très loin d'ici.

A pied, l’homme les fit remonter la petite place du puits, remontant vers le nord. Ils purent voir sur le chemin quelques traces de l’orage, des morceaux de bois qui traînaient çà et là, et des empreintes boueuses sur les chemins, mais rien de très grave comparé à l’état de ce qu’ils avaient pu voir sur la route.

- A la base, j’ai demandé des hommes pour remplacer d’autres hommes qui sont pas en état d’aller à la mine, ou qui sont morts. On en a perdu trois la semaine passée à cause de quatre bêtes qui ont passé la défense côté Ventfroid à l’ouest, mais heureusement, on a perdu que peu d’hommes, c’était au crépuscule, la plupart des gens étaient déjà barricadés chez eux.
Pour ceux malades… bha ils sont tombés malades juste avant l’orage, donc j’ai demandé un peu moins d’une dizaine de personnes pour venir compenser tout ça vous voyez. Sauf que…
Il se passa une main derrière la tête, gêné.

Le groupe venait d’arriver devant la chapelle du village, reconnaissable à son architecture et aux offrandes déposées sur les côtés des portes, ainsi que les signes des dieux gravés dans les murs. C’était une chapelle modeste, bien loin du clinquant du grand Temple de Marbrume, mais elle suffisait à faire son office.

- Depuis que j’ai demandé quelques renforts, cinq autres de mes hommes sont tombés malades, murmura-t-il en faisant attention à ce que sa voix ne porte pas au-delà du groupe. Bertrand surveillait du coin de l’œil les habitants qui pouvaient passer autour d’eux. Les paysans savent que nous avons quelques malades, mais désormais, nous avons huit hommes et deux femmes touchés, et je ne suis pas certain de vouloir ébruiter l’information. Si tout le monde fuit le village en panique, eh bien, on n'aura plus personne pour envoyer le bois et le fer à ceux qui en besoin dans la région, ça s’rait problématique.

D’un geste de la tête, il leur demanda de les suivre au sein de la chapelle. A l’intérieur régnait une atmosphère moite et désagréable. Des couches de fortune avaient été placées dans un coin du hall, où les dix malades s’alignaient. La plupart étaient luisants de sueurs, et des clercs étaient actuellement occupés à leur éponger le front avec du linge humide. Un prêtre habillé différemment des autres, qui avait l’air un peu plus aisé, vint à la rencontre du sergent.

Erlebald:

- Ça s’améliore ? demanda Bertrand au prêtre, qui se prénommait Erlebald.

- Non, nous n’arrivons à rien sans le guérisseur, murmura Erlebald après un salut poli aux nouveaux arrivants. Aucun mort pour l’instant cela dit.

Bertrand serra les dents, agacé.

- Voyez-vous, vous six auriez dû partir à la mine, mais j’hésite désormais sur la marche à suivre. J’ai peur que d’autres malades ne tombent, et si c’est le cas, en sus du fait que j’aurai moins de main d’œuvre, les rumeurs ne pourront pas être contenues. Le village est grand, mais pas assez. Notre unique guérisseur est parti la semaine passée refaire le plein d’herbes médicinales dans les bois, mais il n’est toujours pas revenu, et je crains qu’il ne soit donc pas au courant que nous avons terriblement besoin de lui ici. J’ai déjà envoyé deux hommes le chercher il y a trois jours, mais personne n’est revenu, je n’ai aucune nouvelle, ce que je trouve… étrange. Aussi, ma requête est simple : plutôt que vous envoyer tout de suite miner à la carrière, j’aimerais que vous alliez me chercher notre guérisseur avant que ce mal ne s’aggrave. Il vaut mieux perdre une journée à la mine que des semaines avec tous mes hommes malades, je gage… Pensez-vous pouvoir faire ça pour moi ?

L’homme paraissait convaincu que c’était la meilleure solution pour le village, cela dit, il ne paraissait pas non plus fermé aux suggestions ou autres idées. Les yeux neufs des nouveaux constructeurs pouvaient peut-être éclairer quelque chose auquel il n’avait pas pensé.


Aigue-marine a écrit:
TEST D’OBSERVATION

Grim
Intelligence de Grim : 11
Résultat des dés : 7
Réussi.
Ce que tu notes en plus des autres t’est communiqué par Mp.

Uther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 18
Raté.

Barral
Intelligence de Barral : 10
Bonus +1 pour Sens du détail
Résultat des dés : 13
Raté.

Revan
Intelligence de Revan : 8
Bonus +1 pour Acuité visuelle
Résultat des dés : 17
Raté.

Silas
Intelligence de Silas : 9
Résultat des dés : 8
Réussi.
Ce que tu notes en plus des autres t’est communiqué par Mp.


Aigue-marine a écrit:
Vous pouvez interagir avec tout ce que vous voulez.

Les PNJs actuellement à portée de main sont :
- Le sergent Bertrand Langlois
- Le prêtre Erlebald
- Les clercs s’occupant des malades au sol (3 clercs, précisez 1, 2 ou 3 si vous allez en voir un)
- Les malades (au nombre de 1 à 10, précisez le chiffre choisi si vous allez en voir un)

Le décor à portée de main comprend :
- Une petite table avec les linges humides pour les malades, ainsi que des bassines visiblement utilisé pour les vomissements
- Une autre petite table avec diverses fioles paraissant contenir quelques médications
- L’autel avec une statue de la Trinité, à son pied plusieurs offrandes (bijoux, statuettes taillées dans le bois, mèches de cheveux, etc)
- Une petite porte qui parait mener à d’autres endroits de la chapelle
- La sortie/entrée par laquelle vous êtes arrivés
- Décorations diverses propres à un lieu de culte


Prochain post : le 16/10 entre 20h et 23h



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SilasMilicien
Silas



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptySam 8 Oct 2016 - 11:05
Bercé par le balancement quelques peu chaotiques de la charrette le menant vers le plateau du Labret, Silas était comme à son habitude silencieux. Mais pour une fois, il ne dénotait pas avec le reste du groupe, tout aussi pensif que lui. Aucun éclat de rire joyeux, aucune discussion animée malgré le fait qu'il connaissait déjà quelque peu Barral. Après tout, ils ne se retrouvaient pas dans une taverne de Marbrume, mais dans une charrette en plein territoire hostile.. Rien qui ne pouvait rendre l'humeur plus joyeuse donc.

Il laissait donc le fermier marmonné dans son coin sans trop l'écouter, le regard perdu dans le paysage saccagé par l'orage récent. Il ne comprenait pas pourquoi ses supérieurs l'avaient envoyé dans un groupe affilié à la réparation, pour reprendre leur terme. Il était un milicien, et il ne débutait pas qui plus est. Alors, pourquoi cette bassesse alors qu'il savait que certains étaient partis à la défense ? Son épée ne servait pas qu'à couper des troncs d'arbres, par Rikni !
Mais après quelques secondes de réflexions, il se doutait de la raison. N'était-il pas considéré comme instable ? Dangereux ? Malgré ses dernières missions qu'il avait effectué sans débordement, ses supérieurs ne lui faisait toujours pas confiance. S'il s'écoutait, il cognerait n'importe quoi, matériaux comme camarade, de dépit. Était-il destiné à ne plus jamais jouer son rôle de milicien, alors que c'était la seule chose qu'il savait faire ?

C'est en ruminant ses sombres pensées qu'il rentra dans le village d'Usson et que la charrette s’immobilisa sur une place d'aspect misérable. En effet, le groupe de volontaire était bien loin de Marbrume et de son faste décati. Ici, tout était destiné à être fonctionnel, rien n'était superflu. A part peut-être la curiosité des villageois, peu habitué aux visites des citadins.
Silas n'aimait pas être dévisagé, bien au contraire. Au lieu d'être indifférent à cette peuplade voyeuriste, celle-ci le mettait dans un état de colère mêlé d'angoisse. Que voyait-elle en lui ? Sentait-elle la menace de son esprit sombre et brumeux ? Réussissait-il à ramener à la surface les vestiges de son ancienne bonhomie ?

- Ah, bien ! Mes nouveaux hommes ! Laisse-les moi là, ‘Vince, je m’occupe de tout.

Le nouveau venu eut pour effet de concentrer toute son attention, lui faisant oublier toutes ces pensées précédentes. Peut-être que le regard lancé au nabot qui les accompagnait rassurait Silas, lui faisant prendre conscience que la curiosité n'était pas entièrement tourné vers lui mais vers cet être à l'air presque maladif en comparaison des hommes à ses côtés..
Le dénommé Bertrand Langlois commença son explication tout en leur faisant traverser le village, et ses manières brutes, honnêtes, plurent à Silas, qui n'appréciait que peu les personnes roublardes et vicieuses, qui étaient légion à Marbrume. En effet, l'air simple et la parole directe de Bertrand n'éveillaient pas les soupçons et la paranoïa du milicien. Chose suffisamment rare pour être soulignée.

Le portrait de l'état du village, dressé par le sergent, était assez déplorable. En effet, l'orage ainsi que la maladie qui s'abattait sur un même endroit, il y avait de quoi penser que les dieux leurs en voulaient. Et le spectacle qui s'offrit à leurs yeux au sein de la chapelle était navrant. Une dizaine de malade s'alignait sur des couches, gémissant, s'agitant faiblement et les clercs à leurs côtés, remarquable par leur inutilité, semblaient désemparés.
Un prêtre finit par s'avancer vers eux, faisant compte de l'état des malades, qui était stagnant, faute au guérisseur absent.

Et finalement, une grimace s'apparentant à un sourire finit par tordre les lèvres de Silas. En effet, la demande de Langlois, partir à la recherche du guérisseur plutôt que de s'occuper de la mine, le remplissait de satisfaction. Il serait bien plus intéressant et stimulant de faire des recherches dans la foret que s'échiner à extraire du fer. Et si ce n'est le nabot chétif à l'air juvénile, tous les hommes présent à ses côtés étaient de solides gaillards, ce qui était plutôt utile au vu d'une expédition forestière qui ne s'annonçait pas de tout repos.

Silas s'apprêtait à prendre la parole pour répondre au sergent, mais un détail attira son attention. Plus qu'un détail d'ailleurs, mais plutôt un jeune clerc (le 2) un peu à l'écart. Rien d'anormal dans son attitude si ce n'était son air troublé et ses regards fuyant vers le prêtre. Ses mains s'agitaient nerveusement sous ses longues manches, trahissant son impatience. Que pouvait-il bien vouloir dire au prêtre qui soit à ce point préoccupant ?
Silas attarda donc son regard sur les autres clerc, était-il le seul à être aussi agité ou bien son sentiment était-il partagé ? Visiblement pas, la seule personne manifestant quelque intérêt à leur égard était une jeune clerc rougissante. Elle aussi avait l'air troublé mais pas pour les mêmes raisons..
Sans chercher à savoir quel homme du groupe provoquait cet émoi, Silas se racla la gorge et se tourna tout d'abord vers Langlois.

- Ce changement me convient. Mais n'avez vous pas envisagé que le guérisseur soit mort en pleine foret et qu'il valait peut-être le coup d'en quérir un autre dans un village voisin ? La pêche au cadavre ne me gêne nullement, mais vous risquez d'en avoir plus d'un sur les bras si nous revenons bredouilles..

Le milicien serrait nerveusement la poignée de son épée, n'étant pas très à l'aise quand il s'agissait de prendre la parole en groupe. Pas qu'il était gêné, après tout il était coutiller fut un temps, mais les regards concentrés sur lui le rendait nerveux.. Du moins plus que d'habitude.

Il hésita quelques secondes, fixant d'un œil vide le clerc qui les espionnait, avant de se décider et de prendre une fois de plus la parole, mais de façon très brève.

- Approche, tu as l'air d'avoir quelque chose à nous dire.


Son ton était assez direct, et même si ce n'était pas à lui de donner des ordres, il préférait être tenu au courant de ce qu'il se disait, surtout si cela préoccupait autant le jeune clerc. Il ne voulait pas passer à côté de quelque chose d'essentiellement, surtout dans un environnement aussi hostile.
Refermant brusquement la bouche, il fit de son mieux pour reculer discrètement, se plaçant derrière celui qu'on lui avait présenté comme étant Üther, le seul suffisamment grand pour faire de l'ombre à Silas.
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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyLun 10 Oct 2016 - 22:42
À la base, il était de bonne humeur, le Torren. Très enchanté d'avoir été accepté pour cette mission, même. Il avait été ravi de voir que son petit frère Üther était aussi de la partie, et, à vrai dire, il avait hâte de pouvoir recommencer. C'est qu'il avait été charpentier, plus jeune, oui, oui. Ce fut après une mauvaise chute qui lui valut une jambe cassée qu'il arrêta. Mais il aimait beaucoup cela.
Alors, maintenant que son épaule était guérie – elle le faisait toujours souffrir, mais rien comparé à ce que c'était -, il s'était proposé pour cette aventure, partagé entre l'excitation de reprendre du service et l'angoisse de sortir de la ville.

Sa bonne humeur donc, avait petit à petit fondu, et ce, bien malgré lui. L'ambiance, sur la charrette, était glaciale, et il avait l'impression de faire tâche avec son sourire. Alors qu'au début, il avait tenté de faire un peu la conversation, il s'était vite rendu compte que les autres hommes présents étaient peu enclin à se détendre. Fatalement, il avait fini par ravaler son sourire niais, et à regarder le paysage comme tout le monde.
Et forcément, il s'était mis à réfléchir, et à avoir peur du danger. D'un seul coup, il était beaucoup moins sûr de lui et de son choix. Il était clair qu'il n'était pas aussi costaud que les autres, et se demandait s'il ne s'était pas tout simplement jeté dans un piège. À coup sûr qu'il allait se passer quelque chose de terrible. À moins que, comme d'habitude, il se mettait à délirer et à extrapoler tout ce qu'il imaginait, ce qui était peut-être plus probable.

Arrivés au village cependant, les pensées moroses du saltimbanque s'envolèrent comme elles étaient arrivées. Comme un gamin, il s'était assis sur ses genoux, de manière à voir derrière lui. La curiosité et l'enthousiasme avait de nouveau pris le dessus, c'était plus fort que lui. Après tout, il n'était presque jamais sorti du village, c'était comme un autre monde qui s'offrait à lui.
Il ne dit pas un mot quand il sauta de la charrette, mais son regard parlait pour lui, et il dévisageait autant qu'il se faisait dévisager par les autres villageois.

- Ah, bien ! Mes nouveaux hommes !

Le petit homme but les paroles de ce nouveau visage, et ne fut même pas intimidé par le lourd regard qu'il portait sur lui. À la place, Grim leva la tête et observa ses collègues du jour, avant de faire une petite moue : il pouvait le comprendre, le Bertrand Langlois. Mais ces grands hommes au physique d'Apollon auront bien besoin d'un poids plume pour grimper sur les fragiles échafauds.

- Tout le monde me tutoie, ici on vit à la dure et on chie tous dans les mêmes champs, j'm'encombre pas des manières de la ville tant que tout le monde respecte tout le monde. Clair ?

L'artiste opina du chef avec assez d'entrain pour faire rebondir sur son front ses boucles désordonnées. Il l'intimidait légèrement, tout de même.
Les cinq hommes le suivirent comme il le demandait, toujours attentif à ses explications. Ils se retrouvèrent très vite à l'intérieur d'une chapelle. Grim balaya le lieu du regard, assez mal à l'aise. Il n'aimait pas vraiment ces ambiances lourdes et moites, et les gémissements plaintifs des malades alités le plongeaient dans une certaine angoisse.

- Voyez-vous, vous six auriez dû partir à la mine, mais j’hésite désormais sur la marche à suivre. J’ai peur que d’autres malades ne tombent, et si c’est le cas, en sus du fait que j’aurai moins de main d’œuvre, les rumeurs ne pourront pas être contenues. Le village est grand, mais pas assez. Notre unique guérisseur est parti la semaine passée refaire le plein d’herbes médicinales dans les bois, mais il n’est toujours pas revenu, et je crains qu’il ne soit donc pas au courant que nous avons terriblement besoin de lui ici. J’ai déjà envoyé deux hommes le chercher il y a trois jours, mais personne n’est revenu, je n’ai aucune nouvelle, ce que je trouve… étrange.

Étrange ? C'était surtout carrément effrayant, oui. S'ils avaient encore l'espoir de les revoir vivants, ils étaient bien naïfs. Même Grim se doutait bien qu'ils ne devaient pas être en train de camper joyeusement dans un coin de forêt, et pourtant, niveau naïveté, il était bien placé.
Il n'écouta pas la suite malgré son intérêt et le fait que l'un des types de son groupe, un dénommé Silas, prenait pour la première fois la parole.
En effet, toute son attention fut dirigée par l'une des malades. Curieux, le Torren pencha un peu la tête pour mieux l'observer malgré le paravent qui les séparait. Faiblement, elle tendait le bras vers eux, comme si elle cherchait à les attirer. Son regard croisa le sien. Un peu pris au dépourvu, le petit saltimbanque se redressa, regarda derrière lui avant de se montrer lui-même du doigt et d'avancer d'un pas mal assuré, sans un mot pour les autres.

Au passage, il se saisit d'un linge humide et propre pour elle, luisante de sueur. À sa hauteur, il s'accroupit, passa consciencieusement la serviette sur son front, ses joues et sa gorge dans des gestes malhabiles.

- Vous essayez de dire quelque chose ? S'enquit-il doucement.

Peut-être n'avait-il pas droit de côtoyer les malades, mais à l'évidence, elle voulait parler.
Il tendit l'oreille, s'abaissa légèrement plus à sa hauteur – pas trop quand même, il n'aimerait pas tomber malade à son tour -.

- Messires ? Reprit-il d'une voix faible en se tournant vers le petit groupe. Elle tente de communiquer, je crois.

Il ne sut pas s'ils l'avaient entendu car il concentra de nouveau son regard sur elle. Vraiment, elle n'était pas en grande forme. Si elle pouvait éviter de lui vomir dessus, ce serait d'ailleurs fortement appréciable.
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyJeu 13 Oct 2016 - 16:04
Revan poussa un long soupir. Etait-ce à cause du froid ou par cette angoisse qu'il ressentait au fond de lui ? Peu importe. Il tentait de mettre à l'écart ses pensées obscures pour se focaliser sur la mission qu'on lui avait attribuée : s'occuper de la remise en état du Labret. Envoyé par ses supérieurs, pensant tout d'abord qu'il allait devoir assurer la sécurité des habitants vivant là-bas, il fut à peine surpris par le contenu de la mission. Recruter des miliciens pour ce genre de tâche, alors que des hommes et femmes aux compétences adéquates pullulaient à Marbrume, traduisait peut-être l'état déplorable de la situation. Néanmoins, il s'agissait d'une tâche bien plus utile que celle d'explorer les régions hostiles, à la recherche d'on-ne-sait-quoi pour finalement se retrouver à la merci des Fangeux.

Durant le chemin, Revan était resté tranquillement dans un coin de la charrette, le capuchon rabattu, et priant silencieusement la déesse Anür. Il eut rapidement le temps de considérer ses compagnons de route : deux hommes dont il avait peut-être aperçu les visages entre deux patrouilles, un homme aux épaules carrées ayant soit une bonne constitution soit un travail de longue haleine puis un dernier qui semblait plus fragile ; du moins jusqu'à ce que ses qualités soient révélées.

L'orage qui était passée récemment sur le plateau du Labret avait non seulement rendu la terre humide mais avait pu laisser passer des Fangeux. Les barricades avaient été usées par les intempéries et de nombreux bâtiments avaient subi des dégats considérables. L'ampleur de ces sinistres se montrait à eux au fur et à mesure qu'ils avançaient vers leur destination.

Pas étonnant qu'ils aient demandé de la main d'oeuvre supplémentaire, se disait Revan.

Enfin, leur arrivée au village d'Usson ne passa pas inaperçue. Les habitants du coin se hâtèrent à leur rencontre, curieux de voir ces nouvelles têtes. Leur retournant son regard d'acier, Revan ne put que constater la fatigue de certains de ces gens. Cependant, il était vrai que ce village avait été moins touché par l'orage que les autres qu'ils avaient pu rencontrer. Le garde qu'ils avaient croisé auparavant se demandait bien pourquoi ils avaient besoin d'aide ici. A présent, Revan aussi se posait cette question ; mais il avait reçu des ordres, n'est-ce pas ? La bonne chose était l'omniprésence de la vie en ces lieux : les paysans et autres artisans parvenaient tant bien que mal à survivre malgré les Fangeux.

Descendues de la charrette, les nouvelles recrues furent accueillies par le sergent de l'externe Bertrand Langlois qui les plongea rapidement dans le bain et les éloigna de la foule, les menant vers une destination inconnue. Il leur expliqua alors la situation : des ouvriers étaient tombés malades ou ont péri suite à une attaque de Fangeux venus de l'ouest, il y a trois semaines et devaient donc être remplacés. Les malades, quant à eux, ne l'étaient que depuis la veille de l'orage. En évoquant ce passage, le sergent baissa d'un ton et leur annonça que cinq autres malades furent déclarés après sa demande de renforts. Coïncidence ?

Ils entrèrent ensuite dans une chapelle, au grand étonnement de Revan, mais la suite des choses parut bien plus logique. Les dix malades étaient là, isolés du reste du village, alités, en sueur, souffrant sans doute, occupés par des clercs. Le milicien déglutit. Il pensait qu'il ne s'agissait que d'un rhume ; ou, en tout cas, il l'espérait. Il entendit parler d'un guérisseur : absent, évidemment.

Le sergent Langlois leur informa alors que leur but "officiel" était de partir à la mine mais au vu de la situation actuelle, il craignait que ces nouvelles recrues ne tombent elles aussi malades et que la nouvelle de cette "épidémie" ne se répande, tout comme la maladie. Le guérisseur était parti chercher des herbes médicinales dans la forêt la semaine passée, sans revenir. Deux hommes étaient partis à sa recherche : disparus, de même. Le sergent leur proposa alors d'aller chercher le guérisseur.

*Etrange ? Je dirais plutôt qu'un problème plus grave est arrivé.*

Revan observa rapidement les alentours : il y avait trois clercs en plus du prêtre Erlebald et la salle était, sans compter les installations dédiées aux malades, meublée de façon typique à un lieu de culte. Le milicien attarda son regard sur l'autel de la Trinité puis il fut soustrait de sa contemplation par l'intervention d'un de ses collègues. Satisfait par l'option que leur proposait le sergent, il demanda par ailleurs pourquoi ce dernier n'avait pas demandé à un autre guérisseur, en dehors du village, de venir soigner ces malades. De plus, il pensa que le premier guérisseur était peut-être déjà mort.

Revan décida à son tour de prendre la parole, s'adressant au sergent Langlois :

- Les autres guérisseurs ont peut-être déjà fort à faire au sein de leurs propres villages mais cela reste une solution. En tout cas, j'ignore ce qu'il est advenu du vôtre mais il y a de fortes chances qu'il ait fait une mauvaise rencontre, de même pour tes hommes. Il se peut que nous subissions le même sort si nous partons nous aussi à leur recherche... Concernant ces malades... Qui sont les trois qui sont tombés malades avant l'orage ? Ils travaillaient dans la mine ? Ce mal aurait pu naître là-bas... Mais ce n'est qu'une supposition.

Le milicien ne remarqua pas que Grim s'était éloigné pour s'approcher d'une malade.

- Les malades vous ont-ils dit quelque chose ? demanda-t-il autant au sergent qu'au prêtre.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyJeu 13 Oct 2016 - 17:16
Jamais deux sans trois comme disait un certain proverbe. La première fois qu'il était venu au Labret, on ne lui avait pas vraiment laissé le choix et il avait survécu au carnage des Fangeux sans trop savoir comment ce qui l'avait conduit à se faire milicien pour lutter contre ses choses. La seconde fois le coutilier avait cru lui jouer une drôle de blague en le désignant pour escorter les productions tant attendues. Alors quand il avait appris que le Labret avait été ravagé par l'orage de la veille il n'avait pas hésité. Cette fois-ci, cependant c'était lui-même qu'il avait choisi de se porter volontaire. Sans vraiment choisir d'affection. Il irait là où on lui dirait d'aller.

C'était mieux pour lui de quitter Marbrume. Il avait besoin de changer d'air. Ce n'était pas vraiment de gaieté de cœur qu'il partait. Les festivités en l'honneur d'Anür avaient été annoncées. Et ce serait la première fois qu'il les manquerait. Lui le marin. Il s'était imaginé profiter de l'occasion pour passer un peu de temps avec Gisèle. D'essayer de lui parler. Au lieu de ça, elle se trouvait convalescente sous la surveillance de sa cousine. Il était venu la voir tous les jours après son service espérant que son état s'améliore. Guérirait-elle ? Il l'ignorait encore. S'il avait eu la possibilité de lui prêter sa force il l'aurait fait. Autant dire qu'il manquait clairement de sommeil et ce n'était pas la litanie lugubre de Samuel qui allait l'aider à profiter du confort sommaire d'un voyage en charrette . Pour une fois qu'il ne devait pas marcher des heures dans la boue !

Aussi Barral était relativement absent et silencieux aux yeux de ses compagnons. Il les avait salué brièvement avant d'embarquer et de se caler plus ou moins confortablement. Il aurait besoin d'être en forme pour ce qui les attendait. Il avait dormi pendant le premier tiers du chemin, ne s'éveillant que lorsqu'il avait senti que le rythme s'était ralenti à cause de la route, moins bonne au milieu des marais, et qu'il fallait être attentif. Bien qu'il ignora encore la teneur exact de leur mission. Jusqu'à atteindre la frontière du Labret. La charrette y avait fait une courte halte. En tendant l'oreille il apprit que leur groupe irait renforcer les effectifs d'Usson. Encore ! Les Trois se jouaient bien de lui décidément. Il en sourit presque, amusé de se rendre dans un endroit qu'il avait déjà fréquenté même si ce n'avait été que l'espace d'une journée. D'un autre côté les gros villages dans le Labret il n'y en avait pas tant que ça.

L'ambiance à bord de la charrette était digne d'une pierre tombale. Aucun échange entre les hommes. Le fermier avec ses marmonnages incessants y était pour beaucoup. On s'était donc regarder dans le blanc de l’œil pendant tout le trajet. Heureusement qu'il avait réussi à dormir un peu, sinon il aurait été probablement d'assez mauvaise humeur. Le cocher arrêta les chevaux sur une petite place, ce qui attira inévitablement quelques habitants curieux de voir les nouvelles tête avant qu'un homme sorte des rangs et ne s'exprime d'une voix forte.


« Ah, bien ! Mes nouveaux hommes ! Laisse-les moi là, ‘Vince, je m’occupe de tout. »

L'homme semblait enthousiaste a l'idée d'avoir de nouveaux membres dans la communauté, un peu trop même. Que faisait-il de « ses hommes » pour avoir fait appel à la cité pour recevoir de la main d'oeuvre supplémentaire ? Le village ne semblait pas avoir été énormément éprouvé par l'orage. Les rues étaient certes boueuses, et jonchées de débris divers charriés par les eaux mais Barral ne voyait pas vraiment de gros dégâts sur les habitations ou sur le hangar qui se trouvait derrière eux. L'homme leur souhaita la bienvenue et se présenta.

«Moi, c’est Bertrand Langlois, sergent de l’externe. »

Un sergent ! Rien que ça ! Barral se sentit tout petit avec son grade de milicien. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait un haut-gradé de la milice. Mais Langlois leur fit comprendre assez rapidement que les ronds de jambe ce n'étaient pas son truc. Barral hocha la tête, empêchant un " bien monsieur " de franchir ses lèvres avant de lui emboîter le pas. Où les conduisait-il ? Barral le saurait bientôt. Sur le chemin, il essaya d'enregistrer mentalement l'emplacement des divers bâtiments qui s'offraient à son regard, histoire de ne pas être perdu vu qu'ils allaient vraisemblablement passer quelques temps ici. Le sergent les conduisit jusqu'à la chapelle. Étrange comme choix. L'explication ne tarda pas à venir. Devant les portes dans en premier temps. Mais à voix basse. Comme s'il ne tenait pas à ce que les oreilles indiscrètes l'entendent. Que cherchait-on à cacher aux habitants d'Usson ?

« A la base, j’ai demandé des hommes pour remplacer d’autres hommes qui sont pas en état d’aller à la mine, ou qui sont morts. »

Jusque là rien d'anormal. Le Sergent voulait simplement que la production de ressource suive son cours sans être affectée par la perte d'homme. Barral pouvait tout à fait comprendre, vu que la cité était totalement dépendante du Labret.

« Sauf que…depuis que j’ai demandé quelques renforts, cinq autres de mes hommes sont tombés malades »

Ah ! Voilà donc la raison principale de ses messes basses. D'autres hommes étaient malades. Dix paires de bras indisponibles, sans compter les morts dus à l'attaque, ça commençait à faire beaucoup. Surtout que ces dix là semblaient atteints de la même maladie. Barral entra dans la chapelle, plus pour ne pas être assailli par des questions de la population que par réelle envie, prenant garde à ne pas trop s'approcher des lits. Dix alités en si peu de temps, trois jours s'il avait bien compté, ça lui paraissait assez foudroyant comme maladie, et il ne tenait pas à être le suivant. Un début d'épidémie même. Mais il n'était pas médecin. Il se contenta d'observer, dans sa globalité le hall et l'installation sommaire des malades. On les avait surement placé ici pour les tenir éloignés de la population. Peut-être aussi pour les placer sous la protection des Trois ? Cependant on ne pourrait surement pas les garder ici, les gens avaient tout de même encore une certaine ferveur envers les divinités comme le témoigner les offrandes qu'il avait pu voir à l'entrée. Un prêtre se présenta à eux et donna rapidement des nouvelles de l'état général des patients. Pas d'amélioration. Une certaine stabilité. Ce qui était à retenir c'était l'absence du guérisseur. Où était donc cet homme ou femme d'ailleurs, alors que ces gens avaient besoin de sa science ? C'est à ce moment précis que Langlois choisit de leur révéler le but de leur présence.

« Ma requête est simple : plutôt que vous envoyer tout de suite miner à la carrière, j’aimerais que vous alliez me chercher notre guérisseur avant que ce mal ne s’aggrave. »

Option intéressante. Mais qui comportait beaucoup, beaucoup de risque. Les bois alentours étaient assez vaste comme zone de recherche, ça devait grouiller de Fangeux, voir de bannis. Visiblement la disparition des trois hommes précédents n'avaient pas trop l'air d'inquiété plus que ça le sergent. Alors qu'il réfléchissait, Silas prit la parole et apostropha même un des clercs avant d'avoir un comportement bizarre.

-C'est tout de même étrange que votre guérisseur s'absente pour refaire son stock et que quelques jours plus tard les hommes se mettent à tomber malade comme des mouches.

L'absence du guérisseur et l'apparition de la maladie n'avaient peut-être aucun lien, mais Barral trouvait quand même la coïncidence assez étrange.

-Est-ce que quelqu'un est au courant des périodes où le guérisseur renouvelle ses stocks ?

Une personne animée de mauvaise intention envers le village, voir la cité pouvait tout à fait profiter de l'absence du guérisseur pour semer la zizanie au sein de la petite communauté.

-Si nous devons partir à sa recherche, il nous faudrait plus de détail sur ses zones de cueillettes, voir une description physique, mais comme l'a dit mon collègue je crains que nous partions à la recherche d'un cadavre...

S'il avait choisi l'extérieur, c'était bien pour le côté varié des missions, même si au final il s'agissait souvent d'aller patauger dans les marais, c'était quand même le grand air. Alors aller dans la forêt changerait un peu du décor habituel. D'un naturel curieux, Barral posa son œil marron sur le prêtre, il aimerait en savoir plus sur les liens entre les différents malades, voir sur le mal en question.

- Mon père, que pouvez-vous nous dire sur les malades ? Ont-ils des liens de parentés ? Travaillent-ils tous à la mine ? Et sur la maladie ? Ses manifestations ?
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Üther HohenwaldBûcheron
Üther Hohenwald



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyVen 14 Oct 2016 - 1:41
D'abord les Fangeux, ensuite la météo. On ne pouvait pas dire que les Trois étaient bienveillants envers les vivants ces derniers temps. Un violent orage a causé d’énormes dégâts au Labret, brisant les protections et laissant des plaies ouvertes et béantes face à la menace.
C’est après cette nouvelle qu’Üther se porta volontaire pour la reconstruction des biens détruits, le plateau étant en manque d’effectifs pour subvenir seul à ses besoins.

Il se présenta à l’heure demandée pour embarquer. Des miliciens étaient également présents, de pleins gré ou sous ordres, peu importe. C’est après avoir survolé les visages et en les saluant d’un hochement de tête, que ses yeux se baissèrent pour regarder plus bas.
Il vît une tête frisée, celle de Grim.

-Ah bah tient j’te r’trouve toi ! M’man insiste pour que je garde un œil sur toi, c’est parfait.

Le jeune bûcheron partait en laissant la scierie familiale aux mains de ses employés. Au départ un peu hésitant à partir en volontaire, il se décida. Une aide était primordiale, pour maintenir le Labret sous l’occupation de Marbrume et des villes reliées.
Le fait de laisser Grim sans surveillance après ses problèmes d’il y a quelques mois, ne le rassurait guère. En voyant son avorton de frère il fût quelque peu rassuré et embarqua le sourire en coin.



-Ah, l’hiver s’rait plus l’plus dur à passer, qu’y disaient. L’hiver les plus faibles canneraient, pis après qu’on aurait d’quoi manger. Ah, l’hiver s’rait l’plus dur à passer qu’y disaient.

La petite compagnie avait maintenant embarqué depuis un bon moment sur la route, se laissant emporter et bercer brusquement par les chemins abîmées et rocailleux. Il valait mieux ne pas être trop fragile de l’estomac au risque d’être nauséeux une fois le pied à terre.
L’homme à l’avant ne faisait que répéter encore et encore cette phrase à l’accent inaudible et irritant.
Üther s’était installé aisément, jambes tendues, bras écartés sur le rebord de la charrette. Légèrement agacé par le radotement du voisin il bascula la tête en arrière regardant les nuages hauts dans le ciel et lâcha un soupir d’ennui.
Après cette brève échappatoire Üther regarda calmement les visages autour de lui, une ambiance terne régnait sur cette charrette, tous les hommes semblaient plongés dans leur maux et pensées.
Bien évidemment le seul pitre à être de bonne humeur est son frère, Grim. Bien que celle-ci ne fût que de courte durée quand les réponses à ses tentatives de conversations furent absentes.
Voyant l’ascenseur émotionnel dans les yeux du semi homme, Üther roula des yeux et soupira à nouveau devant cette versatilité psychologique.
Assis à côté d’Üther un des miliciens semblait nerveux, il marmonnait presque entre ses doigts se posant des questions à lui-même. Le bûcheron le trouvait très dérangé, il dégageait quelque chose de malsain.
Puis un peu plus loin au fond un homme encapuchonné, lui aussi de la milice, priait sans déconcentrations aucunes, en face de lui un homme à l’œil bandé, il avait l’air d’un naturel plutôt calme. Il était aussi l’un des seuls à avoir répondu au salut d’Üther au moment d’embarquer, il apprécia.

Après un haussement de sourcils en guise d’acquiescement sarcastique, le jeune bûcheron apporta un fin morceau de bois pour occuper sa bouche et se mît à observer le ciel. Les rayons du soleil perçant les nuages de la précédente tempête laissèrent trainer une ambiance aux couleurs sépia. Il remarqua également que le village d’Usson s’approchait d’après les hameaux jonchant les abords du chemin. Ils arrivaient à bon port.

Après quelques minutes la compagnie se retrouva sur la place du village, accueillit par un homme toutefois plutôt chaleureux, et au plus grand bonheur du jeune Üther, sans manières !

-Ah bien ! Mes nouveaux hommes ! Laisse-les moi là, ‘Vince, je m’occupe de tout. Bienvenu à Usson, vous… six.
Moi c’est Bertrand Langlois, sergent de l’externe. J’vous arrête tout de suite : ouais, j’suis sergent, mais pas de blabla de pacotille entre nous. Tout le monde me tutoie, ici on vit à la dure et on chie dans les mêmes champs, j’m’encombre pas des manières de la ville tant que tout le monde respecte tout le monde. Clair ?


Le Sergent leur demanda donc de le suivre, tout en prenant leurs affaires. Il allait leur montrer les baraquements là où ils allaient dormirent. Üther se redressa, saisît son sac par la hanse en cuir et sa hache par le manche, avant de faire un petit saut en bas de la carriole, ravit de se dégourdir enfin les jambes.

Lors de cette visite guidée il en profita pour observer ce qui l’entourait. Apparemment les gens d’ici n’avaient pas l’air très habitués à voir de nouvelles têtes. Ils auraient presque pu faire croire que c’était la première fois qu’ils voyaient d’autres humains. Üther ne trouvait pas ce ressentit forcément très agréable mais en tacha d'en faire abstraction. Le Sergent aimait beaucoup parler. Il leur expliqua donc que s'ils étaient là, eux six, c’était pour remplacer une dizaine d’hommes. Tous tombés étrangement malades plus ou moins en même temps. Des arguments qui donnaient encore plus envie de se mêler à la populace remarqua Üther intérieurement.

Langlois leur demanda ensuite de les suivre dans la chapelle qui se dressait face à eux. Il ouvra les portes rapidement pour les faire entrer à la même allure. Une lourde et forte humidité voguait dans l’atmosphère nauséabonde de l’endroit de culte.
Üther ne pût s’empêcher de s’exprimer avec quelques mots marmonnés.

-Ça pue la mort ici … j’espère qu’on ne va pas pioncer là …

Une dizaine de malade tentaient de dormir ou de guérir sur des lits de fortunes. Poisseux et luisants leur état faisait mal à voir.
D’un réflexe primaire le bûcheron dirigea sa main vers sa bouche et son nez tentant de couvrir, bien qu’inutile, ses voies respiratoire.
Le Sergent et un prêtre vêtu un peu différemment de l'accoutumée échangèrent au sujet des malades. L’homme d’église répondît par le négatif quant à d’éventuelles améliorations. Il se rassura donc que la mort n’ait pas frappé.
Après ce bref échange le militaire vînt préciser la situation d’un long discours, dont Üther n’écouta que la moitié et ne retînt que ce qui l’intéressait, n’étant pas très fan des longs discours qui lui rappelait beaucoup trop les longues paroles de son ami Bôdan.
Apparemment ils étaient destinés à aller travailler à la mine mais par un malheureux hasard ils vont être de « corvées » de recherches. Le grand air plutôt qu’une caverne mal aérée, Üther se sentait gagnant, la forêt est bien plus son élément.

Il entendît également que la personne qu’ils vont devoir chercher, qui est apparemment très importante pour la ville, n’est pas la seule à ne plus donner de nouvelles. D’autres hommes, comme les volontaires, envoyer la chercher ne sont pas revenus. Üther le sait, en général, si la nature ne rend pas ce n’est pas bon signe, surtout en ces temps plutôt morbides.

Les miliciens semblaient plutôt préoccupés par la situation et se lancèrent tous dans un flot de questions sur la situation. Üther laissa donc faire, il aura forcément ses réponses.
En scrutant la grandeur de la bâtisse il vît que le milicien qui lui avait précédemment porté une mauvaise première impression se cacha derrière lui après avoir posé une question, sans trop savoir pourquoi, de ce fait Üther le trouvait vraiment glauque et dérangeant.
Du coin de l’œil il vît également Grim s’approcher d’une malade.
De par son naturel curieux, Üther eût également son attention attirée par quelques babioles de décoration de la chapelle qu’il examina et tripota d’une main tout en tentant, de l’autre, d‘attraper Grim à l‘aveuglette tendant le bras à l’arrière, la main valdinguant dans le vide ne parvenant pas attraper son col.

-T’approche pas trop près, on sait jamais !
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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 16 Oct 2016 - 20:53
Bertrand Langlois s’était passé une main dans les cheveux, sur l’arrière de son crâne, en laissant parler toutes ses nouvelles recrues.

- Mort ? Il part tous les mois renouveler ses herbes, le gus, on a l’habitude de pas le voir pendant quelques jours quand c’est le cas et quand y’a pas trop de malades dont il doit s’occuper. Je pense que l’orage a dû le retarder, mais le manque de nouvelles des deux hommes que j’ai déjà envoyés me préoccupe. Mort, mmh…

Citation :
Intervention de Silas + Revan + Barral concernant la possibilité de la mort du guérisseur.
Charisme de Silas : 8
Charisme de Revan : 8
Charisme de Barral : 8
Je vais lancer un dé 60 pour ce tir, en additionnant vos statistiques.

Charisme global de la proposition : 24
Bonus +10 pour la pertinence
Il faudra faire 34 ou moins pour réussir.
Résultat des dés : 6.
Réussi.

- Les guérisseurs des villages voisins ont souvent leur lot de blessés à gérer aussi, j’suis pas sûr que quelqu’un ait le temps, et je suis pas sûr non plus que ça soit une bonne idée d’amener un étranger qui pourrait ébruiter cette épidémie… Mais… C’est de vies que l’on parle, vous avez raison. L’homme parut quitter sa réticence au vu des avis similaires des miliciens fraîchement arrivés. Je vais envoyer un de mes gars en tant que messager pendant que vous irez dans les bois, ça fera d’une pierre deux coups le cas échéant.

Bertrand soupira. L’hypothèse que le guérisseur d’Usson soit en train de manger les pissenlits par la racine ne l’enchantait pas vraiment. Mais en ces temps durs, se bercer de douces illusions n’était point permis. Si les hommes rentraient des bois bredouilles, au moins quelqu’un serait déjà parti pour quérir un autre guérisseur du Labret.

- Les bois sont sûrs en règle générale, ajouta Bertrand en regardant Revan. Je ne laisserais pas mes recrues y aller seules si je considérais que les bois près d’Usson étaient dangereux. Il n’y a pas de fangeux au sein des arbres, toute la zone a été nettoyée depuis que nous avons construit les murets tout autour du Labret. ‘Fin, ça peut arriver de temps en temps, mais quand c’est le cas, soit on est prévenus par les garde-frontières que des bêtes ont percé les défenses assez rapidement et sont susceptibles de traîner dans le coin, soit les créatures sont là à cause de négligence de notre part, comme laisser traîner trop longtemps l’un de nos morts mordus sans crémation adéquate avant qu’il ne se relève. Mais bon, ouais, j’ai quand même deux gars qui ne sont pas revenus. Pour ça qu’en y allant à plusieurs, ça devrait aller. Si jamais des bandits traînent dans le coin, ou ces sales engeances de bannis, vous serez aptes à vous défendre.

Quand ils interrogèrent au sujet des malades, ce fut le prêtre Erlebald qui intervint. Mains croisées devant lui, air humble et voix chuchotante, il ajouta :

- Les trois premiers qui sont tombés malades sont ces trois hommes, près du mur. Ce disant, il désigna trois hommes assez larges d’épaule. Ils travaillaient dans la mine en effet, et ils ne sont pas les seuls : trois autres sont dans le même cas, même s’ils sont tombés malades un à deux jours après. Nous nous sommes dits la même chose que vous, l’on ne sait ce que l’on peut retrouver dans les entrailles de la terre, ni ce que les dieux nous réservent. Cependant, deux femmes et deux hommes, paysans qui vivent au village sans jamais aller à la mine sont affligés du même mal depuis hier. Nous ne comprenons pas. Erlebald jeta un œil à l’une des prêtresses qui abreuvait un des affligés, puis reprit. Certains sont amis, deux d’entre eux sont frères. Tous sont fiévreux, faibles, certains vomissent et se plaignent de douleurs qui leur tordent les boyaux, d’autres toussent. Je crains que les plus faibles ne passent pas la nuit si aucun guérisseur ne se présente, souffla-t-il.

Le prêtre était dépassé par la situation, cela se voyait. Tous les fléaux du monde semblaient peser sur ses épaules, et ses cernes témoignaient de ses longues nuits de veille depuis que les malades s’entassaient dans sa chapelle.

Pendant ce temps, Grim Torren s’était justement approché d’une des souffrantes. Üther l’avait suivi et tenta de l'attraper par le col pour le retenir, mais rata de peu la chemise du petit homme, et Grim put s'agenouiller auprès de la souffrante. La femme parut gênée que l’on prenne tant de précautions à son approche. Faiblement, elle toussa, et tendit un bras vers Grim, qui restait le plus proche, et celui qui s’était un tant soit peu intéressée à elle. Dans sa paume brillait un petit pendentif, qu’elle avait visiblement décroché de son cou luisant de sueurs. Elle le déposa entre les doigts de Grim.

- S’il vous plait… souffla-t-elle, avec une voix si faible qu’on pouvait aisément l’imaginer en train de rejoindre le domaine d’Anür céans même. Je vous ai entendus, vous allez… aller… dans les bois… n’est-ce pas ? Mon mari… est bûcheron… il y travaille avec les autres… S’il vous plait, si vous le croisez… dîtes-lui… de rentrer me trouver.

Ces simples paroles avaient suffi à souffler ses dernières forces, et la jeune femme d’une trentaine d’années se rallongea sur sa couchette, prenant de longues inspirations pour se remettre de cet effort, entrecoupées de toussotements incoercibles. Ses yeux étaient larmoyants, comme si la pensée qu’elle ne trépasse avant de pouvoir revoir son époux lui retirait déjà toutes ses envies de lutte.

Ce spectacle d’une tristesse pure attira une clerc, qui vint rapidement s’agenouiller auprès de la souffrante pour lui éponger son front luisant de sueur, non sans jeter un regard quelque peu courroucé à ceux qui avaient osé déranger le repos de la malade.
Un autre clerc avait approché le groupe, sur les injonctions de Silas. Un peu gêné devant toutes ces nouvelles têtes, ne sachant vraiment s’il pouvait intervenir, il ajouta tout de même :

- Depuis l’orage, la chapelle a un peu souffert. Certaines parties du toit sont devenues défaillantes, c’est plein de courants d’air voire de fuites d’eau durant les averses. Pensez-vous que certains de vos hommes seraient disponibles pour réparer, sergent Langlois ? Dans de telles conditions l’état des malades ne peut qu’empirer.


Bertrand grimaça légèrement.

Citation :
Charisme du clerc : 13
Résultat des dés : 8
Réussi.

- Baste, si ça continue je n’aurai plus aucun homme de disponible à la mine ou à l’abattage des arbres, comment on va pouvoir continuer à approvisionner les frontières avec tout ce merdier ?!

L’accès de colère n’était pas dirigé contre le clerc, mais contre cette situation en général. Toutes les conditions semblaient réunies pour tous les tuer petit à petit. Je demanderai à deux ou trois de mes gars de venir, ouais, ou à des villageois qui savent un peu bricoler...
Le clerc lança un discret regard de remerciement à Silas, sans rien ajouter devant la mauvaise humeur du sergent.

Après profusion de soupirs, de marmonnements et de conseils échangés avec le prêtre Erlebald, il fut temps de quitter l’ambiance morne de la chapelle et de l’air vicié par la maladie. Bertrand invita ses nouvelles recrues à le suivre. Ils prirent à droite après la chapelle pour arriver sur une nouvelle petite place centrée par une fontaine, qui semblait être la place du marché. Plusieurs étals étaient présents avec leurs vendeurs : carottes, sacs de farine, viande du boucher, légumes, pain, cela semblait être le cœur d’Usson pour rencontrer des gens. Au sud de cette petite place, Bertrand leur montra un bâtiment (nota bene : la maison avec les deux épées croisées sur la carte).

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- C’est ici que se trouve votre dortoir, y’aura d’autres hommes avec vous, mais normalement vos couches à vous tous se trouvent dans la pièce de droite, juste après l’entrée. Vous pouvez poser vos affaires et vous préparer pour l’excursion dans les bois. J’suis désolé que tout ça arrive si vite, mais si vous pouviez être rentrés avant la nuit, ça arrangerait tout le monde… ça vous laisse pas trop le temps de visiter le village, désolé. Bertrand s’arrêta un instant, englobant tout le monde de son regard de supérieur. Vous êtes six, après réflexion, j’ignore si vous trouvez cela utile de tous aller dans les bois. Si vous le souhaitez, deux d’entre vous peuvent rester au village pour se rendre utile autrement.

Citation :
Vous avez le choix. Partir dans les bois, ou rester au village, mais il faut se mettre d’accord entre vous si jamais c’est le cas et que vous êtes plus de deux à le désirer (le cas échéant je tirerai au sort).
Samuel, le PNJ, ira là où vous voulez qu’il aille (en clair, si vous lui dites de rester au village il restera, si vous lui dites de venir dans les bois avec vous il viendra).

Quel que soit votre choix il y aura des choses à faire bien entendu. A vous de voir si vous préférez jouer la sécurité et tous aller dans les bois, ou jouer la curiosité et rester au village :D

Pour des soucis de temps, et pour éviter d’arrêter le post là juste parce que je ne sais pas ce vous préférez, je continue le post en introduisant la partie dans les bois, puisque cette dernière est un passage obligatoire, quel que soit le nombre que vous soyez. Si certains d’entre vous ont choisi le village, envoyez-moi un mp, je rajouterai la partie village (car si aucun d’entre vous n’y reste, je ne vais pas vous décrire quelque chose à laquelle vous n'assistez pas bien entendu).

--

Une heure plus tard, vers quinze heures, dans les bois.

Les explorateurs, malgré eux, étaient partis à la recherche du guérisseur. D’après les informations de Bertrand, le guérisseur était un homme approchant la cinquantaine, aux cheveux grisonnants, parfois un peu loufoque dans sa façon d’être, mais pas méchant. Son arthrose le faisait parfois souffrir, mais rien de particulièrement notable : il était aimé de la population du village, et l’on espérait qu’il aille bien, autant pour la santé des malades que parce qu’il éveillait de la bienveillance chez les autres. Sa cabane et ses lieux de cueillette préférés se trouvaient à un ou deux kilomètres des palissades de bois fermant la frontière du Labret, et il ne fallait pas s’enfoncer trop loin. « Vous tomberez peut-être sur le campement de bûcherons, si vous êtes perdus hésitez pas à leur demander votre chemin », avait ajouté Bertrand en concluant ses bons conseils.

Les bois étaient encore diablement humides après le passage de l’orage. Certains arbres étaient tombés, même, des branches brisées traînaient partout, et les bottes des explorateurs s’enfonçaient dans la terre dans un chuintement poisseux. Certaines empreintes étaient visibles parfois : passage de rongeurs et autres animaux des bois, d’hommes aussi. Avec une terre si humide, qui avait des capacités en traque était assez avantagé.
Bientôt, les arbres furent si denses et si drus qu’il était difficile d’apercevoir le ciel. Une impression rapidement oppressante put envelopper nos protagonistes, qui ne connaissaient point les lieux, et qui, en cette année 1165, associaient bien vite les endroits sauvages à des lieux regorgeant de dangers mortels. Bien que Bertrand avait assuré que les bois avaient été nettoyé et qu’aucun fangeux ne devrait s’y trouver, il était légitime de rester inquiet.
Une petite clairière se présenta enfin, mais pas forcément source de joie pour nos traqueurs. Cinq chemins s’offraient à eux. Lequel choisir ou lesquels choisir ?

Citation :
Vous êtes arrivés par l’est.
Chemins disponibles :
- Chemin vers l’ouest, large, évasé, avec beaucoup d’arbres abattus autour, témoin d’un passage régulier
- Chemin vers le nord-ouest, plus petit et sauvage
- Chemin vers le nord, très sauvage, avec pas mal de buissons épineux
- Chemin vers le nord-est, qui parait mener vers une zone moins boisée et plus clairsemée
- Chemin vers le sud, qui parait mener vers une zone beaucoup plus boisée et touffue


Vous pouvez rester ensembles comme vous séparer bien entendu.


[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] 6OvTPgn
Votre position : dans les bois "à gauche" d'Usson sur la carte.

--

Une heure plus tard, vers quinze heures, au village.

Grim Torren et Üther Hohenwald avaient finalement décidé de rester au village, laissant aux autres la lourde tâche de rechercher un guérisseur disparu au milieu de sombres bois. Partir à quatre serait-il suffisant ? Seul le temps le dirait. En tous les cas, Bertrand leur avait donné rendez-vous sur la place du puits une heure après leur avoir présenté leur dortoir.

Des miliciens et des ouvriers les avaient salués au sein du baraquement, leur expliquant le fonctionnement du dortoir pendant un petit moment, et leur assurant que la vie à Usson, c’était pas si mal, quand on n’était pas dans l’urgence. « Arf, ouais, en ce moment c’est le bordel, faut redoubler d’efforts pour assurer l’approvisionnement en défense – d’ailleurs j’dois y revenir là –, mais on est pas mal, ici. Aah, et les filles de joie… ce sont de vraies pépites, ici ! »

Quand il fut temps de rejoindre la petite place du puits comme leur avait indiqué leur supérieur – celle par laquelle la charrette était arrivée un peu plus tôt –, Grim et Üther purent se rendre compte que Bertrand n’y était point encore, mais qu’en revanche, un petit attroupement d’une demi-douzaine de personnes s’était organisé autour d’un homme perché sur une caisse en bois. Agé d’une quarantaine d’années, l’homme psalmodiait des paroles fortes, faisant de larges gestes de la main.

- Tout est la faute de la sorcière, vous dis-je ! La semaine dernière, on a écopé d’une attaque de fangeux à cause d’elle. Et ça lui a pas plu qu’on l’ait chassée du village, moi je vous le dis ! Maintenant la maladie s’abat sur Usson. Il faut la retrouver et lui faire lever sa malédiction, mes amis ! Sinon Usson sera fini, ça commence toujours comme ça…

Certains ouvraient de grands yeux effrayés, d’autres avaient froncés les sourcils, l’incompréhension gagnant les visages.

- La maladie ? V’là quoi, Bertrand a dit que quelques-uns de ses hommes avaient mangé de la viande pas fraiche, y’a pas mort d’homme !

- J’ai vu qu’ils transportaient d’autres personnes à la chapelle ce matin ! Et puis pourquoi qu’on n’a pas le droit d’y aller si c’était que ça ? Non moi je vous dis, ça pue, ça pue sévère, tout le monde ! La sorcière, encore, tout est de sa faute.

L’homme appelait à la réaction, à traquer cette femme qui selon lui était la cause de tous les maux du village. Les gens murmuraient, s’entre-regardaient, attendaient que quelqu’un d’autre réagisse, peut-être. Cette histoire de maladie était-elle vraie ? Bertrand cachait-il des choses ?
Qu’une réelle malédiction se soit abattue sur les lieux ou non, une chose était claire : cet homme était en train de mettre à mal la volonté de discrétion de Bertrand Langlois, et il n’était pas bien difficile pour Grim et Üther de se dire que si les rumeurs étaient déjà si mal gérées, la situation d’Usson ne pouvait qu’empirer.

Citation :
Charisme du discoureur : 13
Résultat des dés : 13
Réussi.
Le discours semble faire doucement effet sur la population, mais pas assez pour effacer tout doute. Il semble encore possible d’inverser la balance avec des paroles ou des actes bien placés, tout comme il est possible de dire la vérité à la population. Alors, Grim et Üther, vérité ou mensonge ? :D


Prochain post : le 23/10 entre 20h et 23h


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Conséquences de vos choix jusqu'à présent :
- Problème d'isolation de la chapelle qui va être réparée dans la journée par des artisans PNJs et concourrir à la survie des malades : +5% sur la zone Constructions
- Utilisation d'au moins deux hommes PNJs pour la construction de la chapelle, et d'au moins un homme PNJs envoyé dans les villages voisins à la rechercher d'un autre guérisseur. Ces hommes, pour toute une journée au minimum, seront retranchés aux travailleurs à la mine et aux bois, en plus des malades qui ne peuvent déjà pas travailler. En conséquence, pendant un jour ou deux, la récolte de matières premières va s'en ressentir, et moins approvisionner les autres zones en crise : -5% en Ressources humaines, et -5% pour la zone de Convoyage.

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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyVen 21 Oct 2016 - 17:53
Grim observa avec curiosité ce qu'elle avait glissé entre ses doigts. Son cœur se serra à ses mots déchirants, et il jeta à cette pauvre femme un regard peiné. Pour un peu, on aurait pu penser qu'il la connaissait, cette mourante, et qu'il allait fondre en larme d'une seconde à l'autre.

- Je … oui, oui, promis, bégaya-t-il sans vraiment croire à ses propres paroles.

Une clerc choisit le moment pour interrompre cet échange dramatique, arrachant presque la linge humide que le petit artiste tenait toujours. Après lui avoir jeta un ultime regard embué, il lui tourna le dos et rejoignit son frère qui l'avait précédemment rappelé à l'ordre. Les autres conversaient à propos de l'état lamentable dans lequel se trouvait leur chapelle des suites de l'orage.
Discrètement, Grim tapota l'épaule d'Üther.

- Elle m'a remis ce collier, lui expliqua-t-il en lui montrant le bijou. Elle veut que je retrouve son mari … pour qu'il aille la voir, une dernière fois, je suppose.

Il passa sa langue sur sa lèvre inférieure, ses yeux verts se perdant une seconde dans le vide.

- C'est super triste.

Il fit onduler la chaîne entre ses doigts délicats, pensif.

- Je ne sais même pas qui c'est, moi … On fait comment, Üther ?

–----------


On fait comment ? On reste au village, c'est pas ton problème. Voilà comment on faisait. Le ventre serré, Grim n'avait pas pu faire autrement que d'obéir, toujours effrayé à l'idée d'aller à l'encontre de son petit frère. Timidement, il s'était dirigé vers le groupe et s'était adressé au plus proche, Silas.

- Hm, excusez-moi, messire ?

Petit toussotement gêné.

- Vous irez dans les bois, vous, n'est-ce pas ? Je … la dame là-bas m'a confié ça, dans l'espoir de ramener son époux à son chevet. Mais … mais les bois … c'est pas vraiment … enfin c'est un peu dangereux quand même. Et ils ont peut-être besoin d'aide au village, hein ?

Il chercha un peu de soutien dans le regard de Bertrand, avant de tendre le bijou vers Silas.

- Je me permets de vous le remettre. Je pense qu'elle ne m'en voudra pas, si je confie cette tâche à un homme ayant plus de chances d'accomplir sa requête.

–-----------

En fait, il ne savait pas trop comment il se sentait. Il culpabilisait de rester ainsi au village tandis que les autres allaient vraiment servir à quelque chose, mais était aussi soulagé. Et puis, il était curieux de découvrir ce nouveau monde.
Il s'éloignait pas trop de son frère, le Torren. Il en était presque à se cramponner à son bras pour se donner une contenance alors que les ouvriers leur faisaient un rapide topo des dortoirs. À la mention des filles de joie, Grim piqua du nez une seconde, ridiculement mal à l'aise. À plus de trente ans, il n'arrivait toujours pas à comprendre cet engouement qu'il y avait autour des catins. Il n'arrivait pas à comprendre l'engouement de tout ce qui se rapportait en-dessous de la ceinture, pour être tout à fait honnête.
Il demeura donc silencieux suite à cette réponse, ne s'autorisant qu'un petit rire à la fois gêné et glacial pour combler. Fort heureusement, les deux frères ne tardèrent pas à reprendre leur promenade.

- Tout est la faute de la sorcière, vous dis-je !

Ralentissant l'allure, le petit homme tenta de se grandir un peu pour mieux apercevoir celui qui semblait si sûr de lui.

- La semaine dernière, on a écopé d'une attaque de fangeux à cause d'elle. Et ça lui a pas plu qu'on l'ait chassée du village, moi je vous le dis ! Maintenant, la maladie s'abat sur Usson. Il faut la retrouver et lui faire lever sa malédiction, mes amis ! Sinon Usson sera fini, ça commence toujours comme ça …

Grim leva un sourcil sceptique avant d'échanger un regard avec Üther. Il s'approcha de la foule pour mieux dévisager le beau parleur. S'il y avait bien une chose que le cracheur de feu n'aimait pas, c'était bien ces types qui pensaient apporter la bonne parole au milieu d'une place de village et qui tentaient par tous les moyens d'inculper leurs idées pourries au reste de la population. Pour lui, leurs propos étaient aussi intéressants que le gravier sur lequel il marchait chaque jour.
Heureusement, malgré tous ces idiots qui gobaient n'importe quoi, il y en avait toujours qui se montraient plus dubitatifs. Un d'entre-eux se permit une réflexion, très vite contrée par le lanceur du débat.
Grim gonfla les joues et souffla longuement par le nez.

- Mais n'importe quooooooi tooi ! Finit-il par brailler.

Il cala ses mains sur ses hanches et ignora les têtes qui se tournaient vers lui. Bien que ses joues prenaient une teinte rosée, il enchaîna, offusqué.

- Ca existe même pas les sorcières ! Si vous avez pas l'droit d'y aller, à la chapelle, c'est juste pour pas que vous tombiez malade à votre tour, sottard ! Quand viennent les jours froids, on a tous la goutte au nez, c'est pas pour autant une sorcière qui s'amuse de nous voir renifler !

Il leva les yeux au ciel et haussa une épaule dans une attitude quelque peu efféminée.

- On y est allé, nous, et r'gardez c'qu'on est à l'article de la mort ! Mon visage est rendu hideux par le mal et mes propos sont décousus, et lui - il donne une tape sur le buste d'Üther - est si maigre qu'il se casserait en deux … oh, mais, attendez ? Vous aussi, vous êtes bien pâle et bien moche, et vos mots sont bien idiots, cette femme que vous traitez de sorcière entend peut-être ce que vous dites dans son dos ? Ooouuh … !

Il agita ses doigts devant lui pour appuyer le côté 'magie' de la chose, et conclut :

- Fermez votre bouche, on aimerait pas se noyer dans votre venin.

Ses bras se croisèrent sur sa poitrine. Il leva le menton, provocateur. Était-ce le fait d'être dans un nouveau lieu qui le rendait si audacieux ? Ou la présence d'Üther qui le rassurait et lui faisait pousser des ailes ?


Dernière édition par Grim Torren le Dim 23 Oct 2016 - 17:47, édité 1 fois
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Üther HohenwaldBûcheron
Üther Hohenwald



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 15:32
Discrètement, Grim tapote l’épaule d’Üther.

-Elle m’a remis ce collier, lui expliqua-t-il en lui montrant le bijou. Elle veut que je retrouve son mari … pour qu’il aille la voir, une dernière fois je suppose.

Le visage de Grim se désintégrait laissant paraitre une grande moue de tristesse.

-C’est super triste. Je ne sais même pas qui c’est moi … On fait comment, Üther ?

-Comment ON fait ? Üther insista sur le mot. T’es un brin culotté garçon, tu le prends et t’assume. Personnellement j’ai pas trop envie de partir crapahuter en forêt. Trois miliciens se suffisent pour cette chasse à l’homme. Trouve toi une solution parc’que tu restes avec moi !

Les mots sont dits, la phrase est posée Grim ne pourra pas marchander l’injonction de son frère.



Une fois les groupes faits, les miliciens, s’en allèrent donc en forêt chercher ce fameux guérisseur pendant que le duo fraternel resterait au village.
Üther évoquait simplement un manque d’envie pour partir dans les bois alors qu’au contraire ses raisons étaient plus précises que ça. Lui-même aurait pu servir en forêt, le lieu voulant être l’élément dans lequel il travaillait. Il aurait pu offrir quelques conseils d’ailleurs à l’autre groupe lors de l’éventuel voyage ou bien avant leur départ mais la mise en route hâtive avait quelque peu coupé les préparatifs. Le jeune bûcheron les laissaient néanmoins, serein, apparemment la zone est plus ou moins sécurisée et quelques-uns de ses compères baroudaient dans les bois.
Grim lui n’aurait pas forcément été d’une grande aide de son point de vue, n’ayant l’envie de lui courir après si ce dernier se perdait il préférait garder un œil sur lui directement sur le village.
Et le village étant dans l’urgence et clairement en sous effectifs, les deux frangins pourraient se montrer bien plus utiles en main d’œuvre qu’en chasseurs. Les miliciens ont des formations militaires, eux sont formés sur le bois.

A peu près une heure après le départ des miliciens, Grim et Üther eurent rendez-vous sur la place du village sous la demande de Bertrand, qui lui en revanche était en retard.
Coïncidence ou non au moment où ils arrivèrent, un attroupement de villageois obstruait la place, un bruit de foule surplombé par une voix plus clair et plus forte.
Un crieur de rue, officiel ou non, jouait le chef de file en tentant d’incorporer le doute. Et comme tout humain rongé par la peur et l’angoisse, un problème doit forcément pointer un coupable à éliminer.

-Tout est de la faute de la sorcière, vous dis-je ! La semaine dernière, on a écopé d’une attaque de fangeux à cause d’elle. Et ça lui a pas plu qu’on l’ait chassé du village, moi je vous le dis ! Maintenant la maladie s’abat sur Usson. Il faut la retrouver et lui faire enlever sa malédiction mes amis ! Sinon Usson sera fini, ça commence toujours comme ça.

-La maladie ? V’là quoi, Bertrand a dit que quelques-uns de ses hommes avaient mangé de la viande pas fraîche, y’a pas mort d’homme !

-J’ai vu qu’ils transportaient d’autres personnes à la chapelles ce matin ! Et puis pourquoi qu’on n’a pas le droit d’y aller si c’était que ça ? Non moi je vous dis ça pue, ça pue sévère, tout le monde ! La sorcière, encore, tout est de sa faute.

Les mots étaient tombés ici aussi. Le peuple mouton cherchant un berger en temps de peur pouvait être le premier souci d’un équilibre fragile en temps de crise, un cheval de Troie créé pour être envoyé à son propre créateur.
Üther soupira à la vue de tout ce remue-ménage et tout ce que cela pouvait engendrer. A peine il eût le temps de soupirer comme à son habitude qu’un élan soudain de confiance en soit, poussa Grim à contrer haut et fort les arguments du gourou sur l’estrade.

- Mais n'importe quooooooi tooi !

La foule se tourna directement vers le petit homme, fixant la bouche qui avait osé mettre en péril la précédente argumentation aussi solide que du papier mâché
Üther bloqua ses mains sur la taille en esquissant un léger sourire d’amusement.

- On y est allé, nous, et r'gardez c'qu'on est à l'article de la mort ! Mon visage est rendu hideux par le mal et mes propos sont décousus, et lui - il donne une tape sur le buste d'Üther - est si maigre qu'il se casserait en deux … oh, mais, attendez ? Vous aussi, vous êtes bien pâle et bien moche, et vos mots sont bien idiots, cette femme que vous traitez de sorcière entend peut-être ce que vous dites dans son dos ? Ooouuh … !
Fermez votre bouche, on aimerait pas se noyer dans votre venin.


Üther s’adressa alors à Grim.

-Ah non mais alors là bravo ….

Il applaudît son frère, presque impressionné, les commissures vers le bas et les sourcils vers le haut.
Après l’intervention de Grim il se permît tout de même d’ajouter quelques mots histoire de le soutenir dans sa démarche de convaincre les foules.

-Ce sont les crédules qui croient aux sorcières ! Le sergent donne de son mieux pour éviter que le village ne finisse dans de mauvaises postures et qu’il soit sujet au chaos … Et toi ! Là-haut, perché sur ton estrade tu ne fais qu’attiser la peur et diviser la populace.
Tu ne facilites en rien le travail des autorités qui sont allés jusqu’à chercher des volontaires tels que nous ! C’est pas l’moment pour les ragots de comptoir. Si vous voulez pas vous faire bouffez et nous avec, va falloir changer d’propos.




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SilasMilicien
Silas



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 17:15
Décidément entre la maladie, la disparition du guérisseur et l'orage qui avait affaibli la chapelle, la rendant bien moins accueillante, on pouvait dire que le sort s'acharnait sur le village d'Usson.
Et pour le milicien, si peu à l'aise avec les autres, la décision était évidente : il se rendrait dans les bois, où ses seules confrontations seraient des arbres et des fangeux. Mieux valait ça que de devoir parler avec les villageois.. Son épée était bien plus affûté que sa langue.

Mais c'était sans compter ses partenaires, et en particulier le petit homme agité. Il aurait été trop facile de se rendre dans les bois à la recherche d'un cadavre.. Ce dernier, un dénommé Grim Torren , lui demandait de jouer les messagers porteurs de mauvaises nouvelles.

- Je me permets de vous le remettre. Je pense qu'elle ne m'en voudra pas, si je confie cette tâche à un homme ayant plus de chances d'accomplir sa requête.

Il n'eut pas le temps de refuser que le nabot avait déjà disparu derrière le colosse, qui avait l'air de bien le connaître. Bon, rien ne servait de discuter il était clair que la demi portion ne remplirait pas la mission que cette malade lui avait donné. Sauf que le soucis était que Silas était bien mal parti aussi, ne sachant pas du tout à qui il devait rendre ce collier.
Le milicien se dit qu'il verrait bien, après tout il ne devait pas y avoir foule de gens à se promener dans la foret.. Et s'il ne trouvait pas le fameux mari et bien.. Il jetterait le collier dans un fourré. Après tout, elle serait certainement morte avant qu'il ne la rejoigne.

A cette pensée, un frisson parcouru Silas. Serait-il devenu à ce point cruel qu'il laisserait cette femme mourir sans aucun soutien ? Lui qui savait mieux que personne ce que ça faisait de ne rien pouvoir face au décès de la personne qu'on aime ?
Il secoua la tête, essayant de chasser ces sombres pensées. Il ne pouvait risquer de sombrer maintenant, alors qu'il faisait encore jour et que rien ne pouvait le troubler ou presque. Il préférait garder ses secrets pour la nuit, quand chaque ombre faisait surgir un souvenir douloureux. Là, ce n'était pas le moment. Il devait accomplir son devoir du mieux qu'il le pouvait.

-----------------
Bien qu'il ne soit qu'en plein milieu d'après midi, les bois entourant Usson était tout de même terriblement sombre et horriblement humide, rendant la traversée du groupe de milicien lente et laborieuse. Silas évoluait en silence, comme à son habitude, bien plus à l'aise ici qu'en pleine lumière sur la place du village. Le bois correspondait bien plus à son état d'esprit, aussi sinistre que l'était le milicien.

L'orage avait quelque peu dévasté la foret, la rendant encore plus lugubre qu'elle ne devait l'être, le sol jonché de branches cassées et de troncs mort, que l'on pouvait assimiler à des squelettes et des os brisés dans la pénombre. Si Silas se sentait à son aise, cette ambiance mystérieuse et glauque jouait tout de même des tours à l'imagination, et chacun des hommes se sentait plus tendus qu'à l'habitude, sursautant presque lorsqu'un oiseau s'envolait brusquement de son nid, le bruissement d'aile venant briser le lourd silence environnant.
Après avoir longuement évoluer dans ce lieu pesant, ils finirent par trouver une clairière plutôt petite d'où partait cinq chemin, tous assez différent. Il était temps de s'arrêter et de discuter de la suite des événements..

Après avoir marqué une pause et examiner les différents choix qui s'offrait à lui, Silas se tourna vers ses compagnons et prit la parole, désignant le chemin qui partait vers le nord-ouest.

« Si j'étais le guérisseur, je prendrai ce chemin. Il m'a l'air plus facile d'accès que les autres mais aussi avec moins d'arbre sur la route. Ça devrait lui faciliter la cueillette. »


Puis il finit par hausser les épaules, désignant du menton cette fois-ci le chemin avec les arbres abattus.

« Bertrand nous a parlé d'un camp de bûcheron, nul doute qu'il doit être là-bas. Ce serait peut être une bonne idée d'aller leur poser des questions, après tout ils savent p't'être quelque chose.. »

Puis, se souvenant des paroles de l'homme-enfant, Silas sortit le collier de sa poche avant de le tendre vers les autres miliciens.

« Puis en plus, j'ai une livraison urgente commandité par une presque morte, alors faîtes ce que vous voulez, mais moi je vais faire un détour et voir ses hommes. Si vous voulez pas me suivre, dîtes moi par où vous partez et je vous rejoindrai.. »


Silas hocha la tête face à la réponse de ses camarades et se mit en route vers l'ouest. Il avançait d'un bon pas, le chemin étant bien plus facile d'accès que celui emprunté juste avant et c'est assez rapidement qu'il finit par atteindre le camp des bucherons.
Ne sachant pas à qui s'adresser en premier, le milicien avait gardé le collier en main et faisait en sorte qu'il soit bien en vue. Avec un peu de chance, le mari reconnaîtrait le bien de sa femme et se manifesterait spontanément.

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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 17:35
Revan partageait également leur avis. Le bucheron quand à lui était resté bien silencieux, à peine avait-il marmoné quelques mots dans sa barbe. Barral pensait qu'il était tout aussi mal à l'aise que lui à l'idée de se trouver en présence de malades. Face à une maladie comme ils venaient de l'apprendre qui parassait se propager au sein des habittants du village. En attendant d'obtenir des informations supplémentaires suite aux questions posées, Barral observait les malades quand un mouvement dans son champ de vision attira son regard. Que faisait donc le petit homme, Grim, s'il se souvenait bien, près d'une malade ? Barral lâcha un léger soupire. Ce qu'il craignait le plus venait de se produire...Il n'y avait plus qu'à espérer que cet élan de curiosité ne vienne pas les contaminer à tous.

« Il part tous les mois renouveler ses herbes, le gus, on a l’habitude de pas le voir pendant quelques jours. Je pense que l’orage a dû le retarder, mais le manque de nouvelles des deux hommes que j’ai déjà envoyés me préoccupe.  » 

Voilà des paroles qui avaient plutôt tendance à rassurer sur le fonctionnement du guérisseur, même si les deux hommes partis à sa recherche n'étaient toujours pas rentrés. Un souci en chemin c'était plus que probable. Ils n'avaient pas pu se perdre étant du coin, mais les dégâts d'un tel orage dans une forêt devaient être impressionnant également. Langlois leur confirma que les bois alentours étaient à peu près surs vu qu'il y envoyait sa bleusaille. Cela ne voulait pas dire pour autant qu'ils devaient s'attendre à une promenade de santé.

« Les trois premiers travaillaient dans la mine en effet, et trois autres sont dans le même cas. »

Etrange. Qu'est-ce qui peut bien rendre malade des mineurs ? Barral connaissait le mal de mer, et certaines maladies en lien avec la mer, mais la terre ce n'était pas vraiment son domaine. Il écouta avec attention la description des symptomes qui correcpondaient avec ce qu'il avait entraperçu depuis leur arrivé dans la chapelle. Maintenant il savait à quoi s'en tenir si jamais l'un d'entre eux attrapé la chose...Ce qui n'était pas à exclure puisque Grim avait eu un contact avec une malade, et que cela semblait se transmettre de proche en proche.

« Je crains que les plus faibles ne passent pas la nuit si aucun guérisseur ne se présente »

-On va essayer de vous le ramener avant la tomber de la nuit.

Barral s'avançait quelque peu sur le choix que ferait ses camarades, mais il avait déjà fait le sien. De toute façon on ne leur permettrait pas de rentrer dans le village une fois la nuit tombée. Donc soit ils trouvaient le guérisseur et arrivaient à rentrer avant le couvre-feu, soit ils passeraient la nuit à la belle étoile. C'était une éventualité qu'il ne fallait pas écarter.
Et en plus il y avait des fuites dans la toiture du temple. Pauvres malades ! Après un échange à voix basse entre le prêtre et le sergent, ce dernier les invita à le suivre à nouveau et leur montra leur logement. Mais Barral comprit bien vite qu'il n'était pas près d'en profiter. La recherche du guérisseur ne pouvait pas attendre.


*******

Les discussions allaient bon train entre les six hommes. Le petit homme avait semble-t-il envie de les accompagner mais le bûcheron décida presque à sa place. Pourquoi ? Si on lui avait dit que les deux hommes étaient frères Barral ne l'aurait pas cru.

-Ecoutez, le guérisseur est essentiel pour le village. Autant aller dans la forêt voir si on peut le trouver. D'autant plus s'il est vivant. Les malades qu'on a vu ont grand besoin de sa science. Dans tous les cas, peu importe ce qu'on trouve le village sera fixé sur le sort de son guérisseur.

Barral regarda les cinq autres. Il était certain que Silas ne voudrait pas rester au village exposé à tout ces habitants trop curieux.

-Uther, tu es vraiment certain de ne pas vouloir venir ? Si on rencontre les bûcherons tu pourrais les aider..

Mais il n'insista pas plus. S'ils étaient sensiblement de même taille, Uther était bien plus corpulent que lui et ne semblait pas commode. Barral prépara son sac se délestant de quelques affaires superflus ne gardant que le strict nécessaire au cas où il devrait passé la nuit dehors.
*******

Juste avant de partir, le sergent leur donna des précisions sur le guérisseur. Barral en profita pour lui demander son nom. C'était tout de même plus utile que de lancer des « guérisseur, guérisseur ou es-tu ? » à chaque recoin de foret.

Peu à peu le groupe s'enfonça dans la végétation, laissant les palissades du village loin derrière eux. La terre était souple, voir glissante. Barral se mit à repenser à l'expédition de cartographie et à ses glissades à répétition. Il avait changé depuis. Profitant des dégâts de la tempête il ramassa un long bâton. Les miliciens étaient plus ou moins accoutumés à ce genre de marche, Barral encourageait Samuel. Il ne voulait pas que l'homme reproduise son comportement lors de l'aller et il essayait de le rassurer en engageant un semblant de conversation pour ne pas l'exclure totalement du groupe.


-T'es du coin alors ? Tu vas pouvoir nous aider un peu. Surtout si on rencontre des bûcherons, eux ils verront de suite qu'on est pas les miliciens habituels.

Tout en discutant Barral restait tout de même vigilant. Jusqu'à arriver dans une clairière. Cinq chemins s'offraient à eux. Lequel choisir ? Lequel les conduirait au guérisseur ?

-Les gars on fait quoi ?

Où était-la zone de cueillette ? Et que récoltait le guérisseur ? Barral examina chacun des chemins avec attention. Plusieurs possibilités. Le chemin du nord et celui du sud ne pouvaient pas être les bons. Ils paraissaient trop sauvage et escarpés pour un homme de cet age.

-Je propose de prendre le grand chemin.

Après réflexion, il se disait que cela les conduirait surement au camp de bûcherons qui eux devaient bien connaître leur guérisseur. Ce qui rejoignait le point de vue de Silas d'une certaine façon. Le milicien était déjà en train de s'engager sur la grande voie. Barral le rattrapa et se planta devant lui comptant bien l'arrêter ou tout du moins le dissuader de brandir le collier à tout bout de champ.

- Hé Silas attend ! On devrait rester ensemble. Et puis ça t'es pas venu à l'esprit que les bûcherons ne sont peut être pas au courant pour les malades. Langlois nous a dit qu'il ne voulait pas que cela s'ébruite trop. Tu vas les effrayer avec ça. Je sais bien que Grim t'a refiler quelque chose de la part de la malade. Mais tu ne peux pas te balader en tenant ça a bout de main comme un sourcier...
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 21:01
Ainsi, un messager a été chargé d'aller demander de l'aide dans les autres villages. Si Usson avait en son sein un mal qui pourrait s'aggraver, il était primordial d'atténuer le risque que la situation s'empire ; et au moins, l'information avait été circulée pour l'avenir.

Le sergent décrivit les bois comme étant un lieu sûr et épargné de la présence des Fangeux : la disparition du guérisseur et des hommes partis à sa recherche ne pouvait qu'être encore plus mystérieuse, voire inquiétante. Le prêtre ajouta enfin que les premiers malades avaient travaillé à la mine mais que d'autres, par la suite, avaient attrappé cette "maladie" sans y avoir pénétré.

Ce fut donc avec ce peu de renseignements que les nouvelles recrues d'Usson furent conduites à leur dortoir afin de profiter d'un instant de repos avant de partir à la recherche du guérisseur, à leur tour.

Au final, le gringalet et l'armoire à glace décidèrent de rester au village tandis que les miliciens et le cocher partaient à la recherche du guérisseur. Avant cela, l'un des miliciens reçut de la part de Grim un collier remettre au mari de l'une des malades, travaillant actuellement au camp de bûcherons dans les bois.

---------------------

Les bois d'Usson étaient humides. Le sol herbeux était glissant et Revan faillit mordre la poussière à quelques reprises. Bien heureusement, il s'était placé à l'arrière de la troupe et ses camarades de fortune n'ont pu assister à ces tristes spectacles. En dehors de ça, les environs semblaient hostiles et il y avait fort à parier qu'un démon aurait pu prendre possession de la nature elle-même. Lançant quelques prières pour lui-même à Anür, Revan déglutit et s'estima apte à affronter sa détresse : après tout, n'avait-il pas vécu pire expérience par le passé ?

Ses yeux aiguisés balayaient les alentours et après quelques moments de marche silencieuse, ils tombèrent sur une clairière qui leur parut comme une halte divine leur permettant de reprendre leur souffle et de se délester de ce poids représenté par l'angoisse et le stress.

Lorsque les quatre hommes finirent d'analyser chaque chemin qui se présentait à eux, celui qui avait hérité du collier estima que le meilleur choix était celui du nord-ouest mais décida de partir vers l'ouest, pensant que le campement des bûcherons devait s'y trouver, ce qui était fortement le cas, et voulant remplir la tâche qu'on lui avait confiée. Le milicien au cache-oeil l'interpela par le nom de "Silas", lui bloqua la route et lui indiqua que les bûcherons n'étaient sans doute pas au courant pour ce mal qui rongeait certains habitants d'Usson et qu'il était primordial de rester en groupe pour éviter de disparaître comme les autres hommes.

Au moins, il était clair que trois de ses équipiers se connaissaient déjà.

Revan poussa un soupir et jeta un oeil vers les routes les plus hostiles. Pourquoi chercher dans des lieux clairs ? Il n'y avait pas seulement le guérisseur mais aussi deux hommes en plus et si, selon le sergent, la zone n'abritait aucun Fangeux... Un accident était sans doute arrivé... Un accident, ou autre chose ; et si disparition il devait y avoir lieu, cela ne serait pas dans les zones dégagées.

Cependant, la sécurité de soi était bien plus importante.

- Hey... Samuel. Vous pourriez l'accompagner jusqu'au village, proposa Revan au cocher en désignant Silas du menton.

- Comme tu l'as dit, les bûcherons seront plus à leur aise si quelqu'un en dehors de la milice leur demandait de l'aide, dit-il en s'approchant de Barral. Nous pourrions prendre un autre chemin et laisserions des traces évidentes sur les arbres pour qu'ils puissent nous rejoindre ensuite, ajouta-t-il en jetant un oeil à sa propre épée.

Le milicien au capuchon rouge porta son regard vers le chemin du nord-est.

- J'ignore ce que le guérisseur cherche comme plantes mais il vaut mieux gagner du temps dans les recherches. Je serais plus enclin à prendre cette route, même s'il semble que les arbres se font moins nombreux ; et puis, ils nous rejoindront plus facilement aussi.

Mais si tu es prêt à explorer ces bois. Partons par là. Il y a pas mal de ressources pour le guérisseur
, conclua-t-il en désignant le sud.
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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyDim 23 Oct 2016 - 21:39
Au village

Citation :
Charisme de Grim : 10
Malus -2 pour l’agressivité
Résultat des dés : 15
Raté.

Charisme d’Üther : 8
Résultat des dés : 12
Raté.

Les réactions de Grim et Üther ne semblèrent pas rassurer la foule. Ce qui fut sûr, en tous les cas, c’est qu’elles agacèrent beaucoup l’homme debout sur sa caisse, et il ne tarda pas à le montrer.

- Ah ouais, ça existe pas ? Vous vivez dans quel monde pour dire qu’ça existe pas, les sorcières ? Surtout maintenant qu’on a des engeances maléfiques qui nous tuent chaque nuit ! J’sais pas ce qu’il vous faut de plus pour pas croire aux monstres et aux sorcières ! L’homme était ulcéré. Pas longtemps après qu’elle arrive, cette bonne femme et ses manières bizarres, on écope d’une attaque de fangeux, p’têtre même que tu pourrais encore voir des traces de sang sur cette petite place si tu cherches bien, tocard. T’étais pas là quand on a chassé cette femme de la ville après ça, et qu’elle nous a dit qu’on mourait tous bientôt ! Mais non, bien sûr que t’étais pas là, t’es pas d’ici, on te connait pas, avec ton grand gaillard. Il désigna Üther. On est tous bien contents que Bertrand soit allé chercher des volontaires, ouais, et on vous remercierait bien si vous insultiez pas les vieux habitants d’Usson de sots et de superstitieux.

Des murmures s’élevaient de part et d’autres.

- Oui, c’est vrai qu’elle avait dit ça…

- Quoi, c’est vrai ? Elle nous a maudis ?

- Moi j’ai jamais vu de sorcières, mais c’est vrai qu’elle f’sait peur cette femme-là…


- Maman, la sorcière elle va vraiment envoyer d’autres vilains fangeux sur nous ?


Un brouhaha s’était installé sur la petite place, et certains regardaient Üther et Grim comme s’ils étaient pestiférés, prêts à contaminer tout le monde. D’autres paraissaient plutôt être reconnaissants de leur présence au village, même si être insultés de crédules n’avait pas servi leurs intérêts – car visiblement, tout le village considérait acquis l’existence de sorcières au Royaume des Langres.

- Et maintenant, elle part, et comme par hasard, la maladie s’abat sur la ville ? reprit le discoureur par-dessus les voix des autres. Bientôt ça sera quoi, nos champs qui vont pourrir ? Si on règle pas le problème à la source, Usson va mourir, c’est tout !

Citation :
Charisme du discoureur : 13
Résultat des dés : 17
Raté.
Le discours semble perturber la foule, mais pas toujours assez pour les convaincre subitement de prendre fourches et pelles pour aller traquer une inconnue.

- Tu veux quoi, Jean, qu’on aille tous la traquer et qu’on laisse le village vide ? La grande majorité du Labret dépend de notre mine et du bois que nous rapportons. Si y’a déjà tant des malades, et qu’on déserte tous pour une femme qui est p’têtre rentrée à Marbrume…

Un homme brun d’une trentaine d’année tentait de calmer le jeu. Le discoureur, qui se prénommait donc Jean, allait reprendre la parole, lorsqu’une nouvelle voix s’éleva.

- Que se passe-t-il ici ?

Le sergent Bertrand Langlois arrivait sur la grand place, étonné de voir un tel attroupement sur la place du puits.

- Je peux savoir ce que vous faites ? Revenez tous à vos tâches, le village a plus que besoin que nous redoublions d’efforts en ce moment, alors ne perdez pas de temps !

Citation :
Charisme de Bertrand : 14
Bonus +1 avec Autorité
Résultat des dés : 2
Réussi.

Devant la colère du sergent, les personnes qui avaient commencé à douter face à Jean rentrèrent la tête dans les épaules, penauds, et partirent rapidement vaquer à leur besogne. Certains regardèrent en arrière Grim et Üther, visiblement gênés de ne les avoir traités qu’avec mépris, tandis que d’autres parurent énervés de ne pas pouvoir toucher aux protégés de Bertrand.
Jean était devenu rouge tomate, énervé d’avoir été interrompu dans sa litanie, voire un peu… amer, de s’être fait surprendre par le sergent du village.

- J’ai tout entendu, Jean. La prochaine fois que tu soupçonnes quelqu’un de vouloir du mal au village, viens me quérir, moi, ou mes hommes, plutôt que monter les villageois les uns contre les autres. Usson n’est pas une foire où tout le monde peut se taper dessus,
gronda le sergent tandis que la foule s’éclatait et que les gens s’éloignaient.

Bertrand fit signe à Grim et Üther de s’approcher.

- Mais tu tombes bien, c’est chez toi que je voulais venir, Jean.

Alors que l’homme s’apprêtait à répliquer, cette nouvelle information sembla le souffler. Il fronça les sourcils.

- Chez moi, Bertrand ?


- Oui, chez toi. Avant d’accuser une sorcière, je voulais faire le tour du village. Je vais donc inspecter ta boucherie, pour vérifier que ta viande n’est pas incarnée, ou quoi que ce soit qui aurait pu rendre malades mes travailleurs. Ils passent souvent te prendre des morceaux après leur journée, non ?

Jean s’offusqua et redressa le torse, comme pour faire face à une attaque physique.

- Quoi ? Tu soupçonnes ma viande d’être pourrie ?! Viens donc inspecter ma boucherie, tu verras !

- Oui, c’est ce que je vais faire, déclara Bertrand calmement. Üther, Grim, vous pouvez m’accompagner, ou partir inspecter d’autres zones du village qui vous paraissent pertinentes pour aller plus vite et éliminer des sources évidentes de maladie, si vous le désirez. Et si l'on vous importune dans votre enquête, n'hésitez pas à m'en avertir.

Citation :
Vous avez le choix encore une fois, champ libre total, et vous pouvez vous baser sur la petite carte d’Usson pour décider des bâtiments que vous voulez visiter si vous ne suivez pas Bertrand. Réelle liberté d’enquête et d’interaction, faites-vous plaisir.

Citation :
Etat de contrôle de la rumeur de la sorcière ce jour : mitigé. Vous avez empêché Jean de monter les villageois contre la sorcière, mais pas assez pour que les accusations contre la sorcière soient tout à fait éteintes.


Prochain post : le 30/10 entre 20h et 23h
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SilasMilicien
Silas



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyMar 25 Oct 2016 - 10:58
Quelle ne fut pas la surprise de Silas lorsque Barral se planta devant lui, l'air courroucé, alors qu'il n'y avait pas si longtemps, c'est lui même qui lui faisait des remontrances. L'épisode de l'épée en bois était-elle si loin ? Peu importait. Le fait est que là maintenant tout de suite, son camarade lui bloquait la route, ce qui eut pour effet de lui arracher un soupir excédé.

Son premier réflexe fut d'avancer d'un pas, ignorant purement et simplement les injonctions du milicien, mais le regard dur et le fait qui lui barrait le chemin le dissuada très vite. Encore une affaire qui se réglerait par le dialogue.. Par les Trois, qu'il détestait ça.
Tournant et retournant le pendentif entre ses doigts, il fixa quelques secondes son regard vide sur Barral, ne sachant que répondre si ce n'est un « occupe toi de tes affaires ». Mais lui même avait conscience que ce n'était pas l'approche la plus diplomatique et qu'il ne se débarrasserait pas de lui comme ça. Soit..

«  Si tu veux tant que ça qu'on reste ensemble, tu n'as qu'à me suivre. »

Silence. Barral attendait autre chose de la part du milicien. L'épineuse affaire du collier. Si au début, Silas s'en fichait éperdument, hésitant même à le jeter sans plus s'en soucier, à présent l'affaire prenait une tournure toute personnelle.. Et cette subjectivité avait pour effet d'embrouiller le milicien, le perdre en fantasme et réalité..
Sans crier gare, Silas plaqua sa main tenant le collier contre le torse de Barral, son visage auparavant neutre ayant prit une expression des plus agressives, tout comme le ton qu'il employa.

« Me balader comme un sourcier ?! AU DIABLE LANGLOIS ET SES CONSEILS ! Tu connais cette impression d'impuissance, d'arriver quand il est trop tard ? Tu sais ce que ça fait de tenir le cadavre d'une personne qui nous est chère en se disant que si on était arrivé plus tôt, rien ne serait pareil ? Non hein, tu ne connais rien de tout ça . Tu ne te poserais même pas la question sinon. Il est hors de question que cet homme ressente ça par ma faute, juste par prudence. »


Sans s'en rendre compte, il avait attrapé Barral par le col de son habit et c'était dangereusement rapproché de son visage. Cette attitude provocatrice ne plairait certainement pas au milicien mais il ne s'en souciait pas. Il accomplirait la mission qu'il considérait désormais comme sacrée et ce n'était certainement pas son camarade qui l'en empêcherait.
Il finit par lâcher Barral en entendant les pas du dénommé Revan dans son dos, faisant comme si ne rient était si ce n'était la fureur qui déformait son visage.

« Il a raison, Samuel devrait m'accompagner. On vous rejoindra plus tard, ça ira beaucoup plus vite. »

Puis, sans crier gare, Silas finit par range le collier dans une de ses poches en retrouvant son air neutre et vide, faisant une nouvelle démonstration de son caractère versatile.

« Je demanderai quel bûcheron a une femme et s'ils sont plusieurs, je la décrirai. Tu as raison, mieux vaut ne pas ébruiter la nouvelle, sinon ils risqueraient tous de se précipiter au village pour voir comment se porte leurs familles. »


En vérité, il ne comptait absolument pas faire ça. Il tenait simplement à se débarrasser de Barral et de ses scrupules. Interroger chaque bûcheron prendrait trop de temps et il refusait d'en perdre plus qu'il n'en fallait. Il ressortirait donc le collier plus tard.

« Alors, ça vous va ? Revan et toi sur un des chemins, dîtes-moi lequel, et Samuel et moi au camps des bûcherons ? Revan a raison, plus prudent de prendre quelqu'un que ces gens connaissent. »

Puis dans un léger soupir, conscient de ce qu'il devait faire pour calmer le jeu sans pour autant en être ravi, il tourna la tête vers Barral et l'inclina légèrement.

« Excuse-moi de m'être emporté. Cette affaire me tient à cœur. »


Encore faudrait-il qu'il en ai un, de cœur..

Citation :
Héhé désolé de t'avoir un peu secoué Barral, j'espère que la réponse te va et que tu m'en veux pas.. :')
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] EmptyMar 25 Oct 2016 - 12:57

«  Si tu veux tant que ça qu'on reste ensemble, tu n'as qu'à me suivre. »

Barral n'ajouta rien de plus. Oui il voulait suivre ce chemin parce qu'à son sens les bûcherons connaissaient bien mieux leur environnement de travail qu'eux, nouveaux venus dans le secteur, et qu'ils seraient peut-être même en mesure de leur fournir des renseignements supplémentaires sur les habitudes du guérisseur qu'ils devaient sans doute croiser à l'occasion. Sauf qu'il n'était pas du tout d'accord sur la façon de se servir du maigre lien qui les reliait aux hommes des bois. Un cadeau empoisonné, voilà ce que c'était...

  AU DIABLE LANGLOIS ET SES CONSEILS ! »

Voilà donc la vrai personnalité du milicien. Et c'était maintenant que ça lui explosait à la figure. Pauvre de lui. Barral comprenait à présent la raison de la méfiance des supérieurs envers Silas, ainsi que les rumeurs qui courraient à son sujet, de quoi était-il capable encore ? Ce n'était pas le moment pour une dispute alors que le groupe avait une mission de la plus haute importance pour le village...

«Tu connais cette impression d'impuissance, d'arriver quand il est trop tard ? Tu sais ce que ça fait de tenir le cadavre d'une personne qui nous est chère en se disant que si on était arrivé plus tôt, rien ne serait pareil ? Non hein, tu ne connais rien de tout ça . Tu ne te poserais même pas la question sinon. Il est hors de question que cet homme ressente ça par ma faute, juste par prudence. »

- Qu'est-ce que tu connais de ma vie pour parler ainsi ? Rien. Alors ne t'avances pas sur des choses que tu ignores...

Barral, qui avait d'habitude la voix grave mais douce, avait légèrement couiné en disant cela à moitié étranglé par la main de Silas qui enserrait le col de sa tunique. Sa propre mère était morte dans ses bras sans qu'il ne puisse faire quelque chose. Ce n'était pas le moment pour faire remonter de vieux souvenirs à la surface. Silas ne pouvait pas savoir, il n'en avait jamais parlé à la caserne, mais ça lui faisait mal. Il avait eu un lien presque fusionnel avec sa mère. La seule personne l'acceptant tel qu'il était. Il lui en avait voulu aussi ensuite de n'avoir rien fait contre le père Trell. Maintenant c'était trop tard ils avaient tous disparus.

- Lache-moi.

Fit-il en attrapant son poignet . Il s'attendait même à s'en prendre une. Ce n'était pas à exclure. Il avait une certaine habitude de se mettre dans des situations assez complexes. Jusqu'à ce que leurs deux compagnons les rejoignent. La poigne de Silas se relâcha. A regrets lui semblait-il vu l'expression de son visage.

« Il a raison, Samuel devrait m'accompagner. On vous rejoindra plus tard, ça ira beaucoup plus vite. »

C'était la meilleur solution, après cet épisode...Samuel n'était pas milicien. A moins qu'ils y aillent tous ? Mais ils avaient perdus assez de temps comme cela... Barral arrangea le col de sa tunique.

- A moins que tu veuilles aller au camp de bucheron toi aussi Revan ?

Ainsi le groupe resterait ensemble.

« Je demanderai quel bûcheron a une femme et s'ils sont plusieurs, je la décrirai. Tu as raison, mieux vaut ne pas ébruiter la nouvelle, sinon ils risqueraient tous de se précipiter au village pour voir comment se porte leurs familles. »

Silas aurait-il retrouvé la raison ? Ces propos semblaient l'indiquer. Mais était-il vraiment sincère ? Barral aurait tendance à croire que oui, mais il en doutait. Langlois avait pourtant était clair sur ce point. Il ne fallait pas alerter plus que ça la population. Barral soupira, résigné. Ils devaient rentrés avant la tombée de la nuit sous peine de coucher à la belle étoile...

« Alors, ça vous va ? Revan et toi sur un des chemins, dîtes-moi lequel, et Samuel et moi au camps des bûcherons ? »

C'était surtout plus prudent de ne pas se retrouver seul, dans un lieu inconnu. Une des règles élémentaire de sécurité qu'on leur martelait sans cesse avant chaque départ en mission.

- Revan quel chemin on prend ? N'oublie pas ce que nous as dit le sergent à propos du guérisseur. L'homme ne s'enfonce pas trop profondément dans les bois et il a un peu d'arthrose. Si j'étais lui je n'irais surement pas au nord, trop tortueux à mon sens. Pour les autres je ne sais pas trop. De toute façon je ne te laisserais pas explorer tout seul.

« Excuse-moi de m'être emporté. Cette affaire me tient à cœur. »

" Mon oeil !" C'était tout simplement le bon moyen de n'en faire qu'à sa tête et de se débarrasser de lui. Qu'importe. Barral le regarda s'éloigner. Retrouver le guérisseur c'était tout ce qui comptait. Retrouver le mari était secondaire à ses yeux. Il espérait simplement que Samuel arrive un peu à arrondir les angles avec les bûcherons...une chose était certaine cependant, Langlois ne serait pas content si tout ces coupeurs revenaient au camp...

- Bonne chance...

C'était tout ce qu'il pouvait leur souhaiter de mieux.
Citation :
Pas grave, fallait bien que ça clash à un moment donné...
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