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 [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]

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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyMer 26 Oct 2016 - 2:31
Revan ne connaissait pas encore la personnalité de ces hommes avec qui il allait devoir passer quelques temps. Néanmoins, il n'allait pas tarder à les connaître : Silas était, de son point de vue, le genre de type lunatique mais qui semblait cacher au mieux ses émotions ; et ceci, pour une bonne raison puisque il venait de faire preuve d'un flamboyant tempérament et avait comme menacé Barral en l'attrappant par le col ; sans compter ses paroles tranchantes qui ne pouvaient avoir que pour seule conséquence de blesser autrui. A la vue de ce geste qui pouvait rapidement empirer leur situation actuelle, Revan avait glissé ses doigts sur son épée, prêt à l'utiliser s'il devait séparer ces deux hommes ; mais Silas déserra son emprise en notant sa présence.

Concernant Barral, il avait l'air plus réfléchi que Silas, mais Revan ne pouvait encore se faire une idée concrète de lui. Peut-être qu'avec leurs recherches, il apprendrait à appréhender cet homme ?

Finalement, la conclusion de cette discussion montrait le bout de son nez. Samuel et Silas iraient à la rencontre des bûcherons, apportant peut-être le collier au mari de la pauvre femme malade et récupérant des informations sans nulle doute utiles, tandis que Barral et Revan continueraient les recherches, pour parcourir un plus grand terrain.

Silas présenta ses excuses ; un peu trop facilement au goût de Revan mais il n'en fit rien : Barral n'avait rien ajouté de plus. Ce dernier, par contre, informa à son collègue que le guérisseur ne pouvait aller bien loin à cause de sa santé fragile.

Le milicien au capuchon rouge jeta un oeil qui aurait presque l'air mauvais à Silas et à Barral. Revan n'éprouvait aucune animosité envers ses compagnons, cependant.

- Fort vrai. Alors pour faciliter les choses, allons au nord-ouest, ça nous éloignera moins du campement en plus, répondit-il à Barral tout en dégainant son épée, prêt à marquer les arbres sur leur chemin.

Il se tourna ensuite vers Silas et Samuel.

- Nous vous faisons confiance. N'oubliez pas notre objectif : nous devons retrouver le guérisseur.

Revan hésita un instant puis ajouta :

- Et cela évitera peut-être à d'autres hommes et femmes de connaître des morts parmi les leurs.
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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyMer 26 Oct 2016 - 20:10
Dans les bois

Si le voyage jusqu’à la clairière s’était déroulé sans encombres, lorsqu’il avait fallu choisir son chemin, des avis divergents avaient fleuri. Certains voulaient se diriger vers le chemin le plus usité, supposant qu’il devait mener au camp de bûcherons, que cela serait un lieu plus sûr et plus pertinent pour obtenir des informations ou trouver son chemin. D’autres voulaient se séparer pour explorer les bois plus à même et avoir plus de chances de tomber sur la cabane du guérisseur. Samuel écouta chacun donner son avis tandis qu’il tournait autour de la clairière, regardant les arbres et les branchages, ainsi que l’herbe. Il n’était pas forestier, et n’avait jamais travaillé là-dedans ; il n’était qu’un humble poissonnier de Marbrume, bien charnu, s’étant porté volontaire, et qui commençait à le regretter, d’ailleurs.

Citation :
Test d’observation
Intelligence de Samuel : 10
Résultat des dés : 5
Réussi.

Samuel était en train d’inspecter le sol et de chercher des traces de pas quand l’esclandre entre Barral et Silas éclata, ce qui le fit presque sursauter, se retournant et rentrant la tête dans les épaules par instinct. Il tourna les yeux dans toutes les directions, inquiet, entendant une nuée d’oiseaux apeurés quitter soudain le confort de leurs arbres.

- Chhhht ! Soyez discrets, enfin ! Il fusillait notamment Silas du regard, le premier et en fait le seul qui avait beuglé comme un putois en envoyant valser les bons conseils de Langlois. On nous a dit que les bois étaient sûrs mais j’y mettrais pas ma main à couper non plus. J’aimerais qu’on puisse pas nous repérer trois lieues à la ronde !

Sa colère et son inquiétude transparaissaient à travers ses chuchotements. Il pointa ensuite un doigt vers l’est.

- Y’a pas mal de traces d’animaux par-là, mais j’crois pas avoir vu des empreintes de pas, du coup j’suis favorable à vos idées d’aller plutôt à l’ouest. Par contre, euh…

Il échangea un regard général, s’attardant un peu gêné sur Silas. Il ne semblait pas très enjoué de partager son exploration avec lui après le coup de sang qui semblait l’avoir pris soudain. Il jetait des petits coups d’œil à Revan et Barral l’air de dire « me laissez pas avec lui siouplait », mais les miliciens semblaient déterminés.

- Non, rien. On va à l’ouest, en espérant que y’aura bien ces foutus bûcherons au bout.

Alors, le petit groupe de fortune se sépara.


Silas et Samuel, chemin ouest.

Plus ils avançaient sur le chemin, plus ce dernier était battu, élargi, accessible. Il n’était pas difficile d’évoluer dessus, même si le sol était encore humide. Ils suivaient le sentier sans s’écarter, sans se perdre dans les bois et les feuillages alentours, le tout dans un silence gêné. De toute évidence, Samuel appréhendait un peu le comportement de Silas, et, lorsque ce dernier ressortit à vue d’œil le pendentif de la jeune malade de sa poche, poissonnier termina tout de même par briser le silence.

- J’ai rien dit tout à l’heure mais… ce qu’a dit le p’tit Barral est pas bête non ? Si tout le monde panique, je sais pas si ça serait bénéfique pour Usson, voire pour le Labret de manière générale. Tu pourrais juste dire que la femme du type est tombée malade et a besoin de lui, sans préciser que y’a en fait, euh, une dizaine de malades avec toute une épidémie bizarre. Même si bon, si mon village était en proie à un mal incurable, j’aimerais bien être mis au courant moi, histoire de pas y revenir sans précautions, tout ce qu’il faut pour finir dans les eaux d’Anür un peu trop tôt… Bha… J’sais pas moi.

L’homme était indécis, mais ce qui était sûr, c’était qu’il était partisan du « moins j’en fais mieux je me porte ». Leur but était de ramener un guérisseur, et s’ils pouvaient s’en charger sans se mettre tout un campement de bûcherons sur le dos, il ne s’en priverait pas.

Citation :
Test d’observation

Silas
Intelligence de Silas : 9
Malus -2 pour aucune compétence favorisant l’évolution en milieu forestier
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Ah bhe mon cochon. Dans le genre chanceux à cet event, que ça soit la chasse ou le Labret, tu y vas toi. Dommage que ce tir soit pas très important, mais bon, c’est déjà ça :p

Au cours de ton évolution sur le sentier, tu peux noter de nombreuses empreintes de pas dans la boue, ainsi que des empreintes de chevaux, qui partent en sens inverse de votre progression, vers la clairière. Il y a aussi, en lisière du sentier – et tu peux supposer qu’il y a aussi plus profondément dans la zone –, des pièges et collets de chasseurs, dont certains déjà refermés sur le cadavre de quelques lapins.

Aucun test nécessaire pour Samuel au vu de la réussite critique.

Bientôt, après avoir pataugé dans le sentier humide durant une bonne vingtaine de minutes, les deux hommes purent percevoir des bruits au loin. Voix fortes, pour l’instant étouffées par la distance, mais bien présentes, ainsi que des bruits de chocs et de coups répétés. Comme très bien supposé par l’ensemble de leur petit groupe, ils terminèrent par pénétrer l’enceinte d’un petit campement, circulaire, autour duquel on abattait les arbres, agrandissant chaque jour un peu plus la surface habitable du campement provisoire.
Une quinzaine d’hommes s’évertuait à travers la place ainsi formée. Certains débitaient du bois, plantant leur hache avec une force certaine dans l’écorce, d’autres soulevaient des cargaisons de bûches déjà taillées, d’autres tentaient tant bien que mal de recouvrir la marchandise pour les protéger de l’humidité. L’ambiance des lieux était morose, et les bûcherons étaient de très mauvaise humeur, ça n’était pas difficile de le noter.

L’on remarqua l’arrivée de Silas et Samuel, et, même si leur accoutrement peu adapté à un séjour en forêt en étonna certains, on les prit pour ce qu’ils n’étaient pas.

- Ah vous êtes l’aide envoyée par Bertrand ? Des jours qu’on l’attendait, c’est pas qu’on bosse pas mais avec l’orage c’est un peu le bordel ici !


Et qu’on leur expliqua que de la marchandise s’était envolée pour atterrir dans le lac pas loin, qu’il fallait plonger pour aller la chercher, qu’il fallait porter du bois pour le mettre en lieu sûr et sec, que des chevaux nécessaire à la charrette avaient pris peur durant l’orage et les éclairs et avaient disparu dans les bois, pris de panique, qu’ils étaient introuvables et qu’il fallait donc les trouver, et qu’en plus quelques hommes étaient blessés en ayant évité de peu de se faire écraser par un arbre, et tout, et tout. Silas et Samuel furent abreuvés d’une quantité énorme d’information d’un coup, et ce fut presque si on ne leur mit pas une hache directement dans les mains pour les aider au travail, tellement ils étaient soulagés que d’autres hommes arrivent.

Citation :
Test d’observation
Intelligence du bûcheron : 13
Résultat des dés : 7
Réussi.

Puis, soudain, un autre bûcheron que celui qui les avait accueillis se détacha du lot, fronçant les sourcils. Il était brun, de taille moyenne, mais bien épais grâce à son métier. Il pointa un doigt calleux sur Silas.

- Hé toi là. Tu l’as trouvé où ce collier ?

L’homme était méfiant, et pas mal de tête se tournèrent vers les nouveaux arrivants désormais qu’on les avait interpellés avec un air suspicieux. Une tension se forma dans l’air, presque aussitôt, dans l’attente d’un geste ou d’une parole de la part des inconnus.


Barral et Revan, chemin nord-ouest.

Le chemin nord. Celui-ci était un peu plus escarpé, un peu plus sauvage, mais il y avait tout de même la place de marcher à deux, côte à côte. Barral et Revan pouvaient avancer sans grande difficulté, les lieux étaient tout ce qu’il y avait de plus… plat. Plus ils évoluaient plus la forêt reprenait ses droits cela dit, et à mesure qu’ils progressaient, les bruits de la nature reprenaient leur place, s’interrompant parfois lorsque la présence des hommes était notée. Les feuillages gouttaient encore de l’humidité de l’orage, les bottes des miliciens chuintaient, mais rien n’entravait leur progression. Rien, vraiment… ?

Citation :
Test d’observation et d’attention

Barral
Intelligence de Barral : 10
Malus -2 pour aucune compétence favorisant l’évolution en milieu forestier, mais bonus +1 pour Acuité visuelle, +1 pour Acuité auditive et +1 pour Sens du détail
Résultat des dés : 7
Réussi.

Revan
Intelligence de Revan : 8
Malus -2 pour aucune compétence favorisant l’évolution en milieu forestier, mais bonus +1 pour Acuité visuelle
Résultat des dés : 8
Raté. De peu, dommage ! Mais, tu es chanceux, la réussite de ton collègue te fait voir tout ce que je vais décrire par défaut.

Tout ce que vous voyez grâce à la réussite de Barral est donc décrit ci-dessous.

Après une vingtaine minute de marche et environ une demi-lieue de parcourue, si Revan n’entendit rien sur le coup, Barral tendit l’oreille, à un moment, voire s’arrêta un peu, peut-être, pour se concentrer. A l’extérieur du sentier, un bruit étrange, étouffé, comme un bourdonnement, constant, incessant, pouvait être perçu. Désormais que Barral avait senti quelque chose, les deux miliciens purent tourner leur attention sur les lieux, et l’on pouvait noter le sol : il avait été étalé, comme si on avait traîné quelque chose en-dehors du chemin, vers l’ombre des arbres. La traînée dans le sol humide était parfaitement visible désormais qu’elle avait été remarquée, et il ne fallut pas plus de quelques pas ou quelques regards curieux pour découvrir tout ce qui avait pu les gêner.

Deux corps, face contre terre, gisaient dans la forêt. Une nuée de mouches leur tournait autour, et si l’on s’approchait suffisamment, l’on pouvait sentir l’odeur de pourriture qui commençait à se dégager des cadavres. De toute évidence, ils n’étaient pas tombés dans le fossé après s’être simplement cassé la cheville : les corps avaient été déplacés, d’après les marques dans le sol. De plus, ils avaient été recouverts de terre et de branchages, dans une tentative rapide de camouflage, mais cela n’avait pas été suffisant pour que les corps soient complètement masqués pour nos deux miliciens. La boue et la position des corps rendaient l’observation quelque peu difficile, mais les vêtements des morts étaient classiques, quoiqu’adapté aux balades en forêt.

En-dehors des mouches, il régnait un silence de mort ici.


Prochain post : le 30/10 entre 20h et 23h



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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyJeu 27 Oct 2016 - 16:24
- Ah non mais alors là bravo …

Grim tourna vivement la tête vers son frère, persuadé d'avoir affaire à l'une de ses piques ironiques et pince-sans-rire, pour finalement se rendre compte que, non, pas cette fois. Au contraire, Üther paraissait partiellement impressionné par sa tirade. Il eut même droit à une moue admirative. Ou comment gonfler l'égo du petit artiste pour plusieurs mois au moins.
Son petit frère rajouta quelques phrases pour appuyer ses propos, que Grim ne put qu'acquiescer avec entrain.

Malheureusement et malgré leurs arguments en béton, ils ne parvinrent pas à transmettre leur pensée. Malheureusement, la superbe tirade de Grim ne fut pas accueillit par des applaudissements ou des cris de joie comme il l'espérait. Malheureusement, la foule garda un silence de plomb. De ce genre de silence qui te donne l'envie de t'enfoncer six pieds sous terre. La confiance du saltimbanque fondit comme neige au soleil. Il recula même d'un petit pas.

- Ah ouais, ça existe pas ? Répliqua froidement le crieur public. Vous vivez dans quel monde pour qu'ça existe pas, les sorcières ?

Grim porta un doigt à ses lèvres, qu'il se mit à mordiller nerveusement. Son regard se leva une seconde vers le visage d'Üther, sans trop savoir ce qu'il fallait faire à présent. L'autre type parlait sans s'arrêter, agacé par l'insolence de Grim et vexé qu'on puisse aller à l'encontre de ses idées.

- … On est tous bien contents que Bertrand soit allé chercher des volontaires, ouais, et on vous remercierait bien si vous insultiez pas les vieux habitants d'Usson de sots et de superstitieux.
- Me semble pas avoir insulté quelqu'un d'autre que toi, souffla le petit homme. Tocard toi-même.

Les murmures allèrent bon train autour d'eux. La foule, sceptique, pesait le pour et le contre, penchant du côté de l'autre type, qu'elle connaissait sûrement déjà, contrairement à Grim et Üther qui débarquaient de nul part.
D'un seul coup, il se sentit beaucoup moins à l'aise, le Torren. Les regards qu'on leur jetait le plongeaient dans un stress intense. Pour un peu, il aurait pu croire qu'ils allaient commencer à leur jeter des cailloux et des tomates pourries.

- Et maintenant, elle part, et comme par hasard, la maladie s'abat sur la ville ?
- Mais qu'il se taise ! Grinça Grim entre ses dents. Qu'il se taise !
- Bientôt ça sera quoi, nos champs qui vont pourrir ? Si on règle pas le problème à la source, Usson va mourir, c'est tout.

Le peuple était peut-être moins idiot que ce qu'il pensait, car de nouveau, on remit sa parole en doute. Grim était reconnaissant de cet homme qui essayait de temporiser la situation. Il avait connu des bagarres de rue pour moins que ça.

- Que se passe-t-il ici ?
- Ah, tout de même !

Bertrand Langlois s'imposa aussitôt, son charisme et son autorité naturelle suffisant à arrêter net toutes altercations. Beaucoup s'éloignèrent lentement, obéissant à son ordre, et le sergent fit la leçon au crieur public.
Le cracheur de feu redressa le buste et balança un regard à la fois victorieux et particulièrement hautain au dénommé Jean. Et toc !

- Mais tu tombes bien, c'est chez toi que je voulais venir, Jean.

L'expression du visage de l'interlocuteur fut semblable à celle de Grim. Mince, ils n'en avaient pas encore fini avec ce sottard.

- Oui, chez toi. Avant d'accuser une sorcière, je voulais faire le tour du village. Je vais donc inspecter ta boucherie, pour vérifier que ta viande n'est pas incarnée, ou quoi que ce soit qui aurait pu rendre malades mes travailleurs. Ils passent souvent te prendre des morceaux après leur journée, non ?

Grim eut un petit rire moqueur. Il croisa les bras sur sa poitrine et lorgna Jean d'un sale œil. Une sorcière, hein. Il était prêt à parier que c'était sa viande qui était avariée.

- Quoi ? Tu soupçonnes ma viande d'être pourrie ?! Viens donc inspecter ma boucherie, tu verras !
- Oui, c'est ce que je vais faire.
- Faites attention, quand même, lâcha le petit artiste. Faudrait pas que vous tombiez malade à cause de son incompétence.

Décidément, il était remonté.

- Üther, Grim, vous pouvez m'accompagner, ou partir inspecter d'autres zones du village qui vous paraissent pertinentes pour aller plus vite et éliminer des sources évidentes de maladie, si vous le désirez.
- Ouais, on le désire. On voudrait pas choper un truc bizarre dans son échoppe.
- Et si l'on vous importune dans votre enquête, n'hésitez pas à m'en avertir.

Grim lui gratifia d'un grand sourire, un brin exagéré, mais son regard était toujours dirigé vers Jean. Puis, et pour la première fois, sans demander son avis à Üther, il lui attrapa le bras pour l'entraîner à sa suite. Partout, sauf dans cette boucherie de malheur.

- Moi j'sais où aller, commença-t-il alors, le nez en l'air à la recherche de ce qu'il voulait. Ça se trouve on est déjà passé à côté de quelque chose.

Ce fut donc tout naturellement qu'ils se retrouvèrent devant la boutique du guérisseur. Fermé, bien évidemment. Avec un panneau avec quelque chose écrit dessus, mais comme Grim ne savait pas lire, il ne pouvait pas savoir bien que le sens de ce morceau de bois gravé ne lui échappait pas.

- Flûte, c'est fermé, bougonna-t-il, déçu.

Réflexion idiote. Qu'aurait-il espéré ? Voir la porte grande ouverte avec, au centre de la pièce, une mixture puante qui se serait avérée être la cause de la maladie ?
Faisant une moue partiellement vexée, il se tourna vers Üther, résigné :

- Bon on va là – il montre du doigt la boutique d'à-côté – et après on va boire un coup, ça marche ?

Il s'agissait à l'évidence d'un petit marché. L'air de rien, Grim entra à l'intérieur, salua brièvement le vendeur et se pencha sur les légumes en sifflotant, à la recherche de quelque chose qui pourrait l'interpeller.
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SilasMilicien
Silas



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyJeu 27 Oct 2016 - 19:00
L'expression froide et neutre de Silas ne rendait aucun compte de son coup d'éclat précédent, le calme après la tempête. Il ne faisait plus du tout attention à Barral et à ce que son camarade avait pu lui dire, et surtout il passait outre les regards méfiants de ses camarades, bien trop habitué à ce qu'on se défie de lui. Il se savait instable de toute manière, et il lui était difficile de le cacher.
C'était donc sans surprise qu'il sentait le malaise de Samuel à se retrouver seul avec lui. Et il était bien décidé à ne rien faire pour arranger la situation de ce pauvre homme, à vrai dire il s'en fichait comme d'une guigne et il n'était pas là pour se faire des amis.

Il salua donc d'un mouvement de tête le dernier conseil de Barral, bien conscient que ce dernier ne le croyait pas totalement mais qu'importe, il n'avait qu'une hâte : se débarrasser du collier et qu'ils en finissent. Il suivit donc Samuel sur le chemin ouest, sans un regard pour ses deux camardes qui partaient au nord-ouest.

**

Le poissonnier fut le premier a brisé le lourd silence qui régnait entre eux, atmosphère dans laquelle Silas était totalement à l'aise, contrairement au pauvre homme qui avait hérité du fardeau de sa compagnie. Sa première réaction à la plainte de Samuel fut d'hausser distraitement les épaules, le milicien ne voyant aucun intérêt à lui répondre.
Mais il finit par prendre en pitié la pauvre hère qui se tordait les mains et lâcha une phrase laconique destiné à rassurer son camarade :

« Je dirai que c'est seulement cette femme qui est malade. »


Promesse qu'il n'était pas certain de tenir si les bûcherons insistaient, après tout des membres de leurs familles étaient peut être alités à la chapelle et ces hommes méritaient tout autant que le mari qu'il recherchait de le savoir..
Silas retourna à son mutisme et profitant d'ignorer Samuel, observait le paysage : tout lui indiquait qu'ils étaient sur la bonne route, le chemin étant empreint de la présence humaine.

Présence humaine qui ne tarda pas à se manifester. Le camp était proche, et les cris ainsi que les coups de hache résonnaient dans l'air, jusqu'ici assez silencieux.
Ils firent donc irruption dans un camp circulaire, interrompant presque immédiatement l'activité alentours. Malheureusement pour les deux hommes, les bûcherons attendaient une aide de camp et non un milicien et son guide et on les assaillit d'information qui leur serait totalement inutile. Il serait difficile de s'en dépêtrer..

Le collier toujours présent dans la main de Silas finit par attirer l'attention d'un homme, certainement l'époux de la malade, et son interrogation coupa court au soulagement ressenti par la quinzaine d'homme devant cette soi-disant aide. Après avoir comprit que ces deux inconnus n'étaient pas là dans le but d'apporter un coup de main, les hommes se montraient tout de suite plus méfiant, alourdissant l'atmosphère.

Devant la gêne de Samuel, cet empoté n'étant pas décidé à améliorer sa situation, Silas prit la parole d'un ton calme et qui se voulait rassurant, ce qui n'était pas une mince affaire avec son air habituellement détaché.

« En effet, nous sommes envoyé par Bertrand mais pas pour vous apporter de l'aide. Je suis un milicien qui vient de Marbrume afin de prêter main forte après l'orage. Nous venons en quête d'information, le guérisseur a disparu en foret depuis quelques temps et Langlois nous a envoyé à sa recherche. »

Silas s'approcha du mari, lui tendant le collier pour le déposer dans sa main avant de reprendre la parole.

« Votre femme est malade, elle m'a demandé de vous remettre ça. »


Reculant de quelques pas, il s'adressa à toute l'assemblée, espérant les amadouer avec l'histoire du collier.

« Il est nécessaire que nous retrouvions le guérisseur au plus vite pour soigner cette pauvre femme. Alors si vous savez quoi que ce soit, je vous prie de nous en faire part. »
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptySam 29 Oct 2016 - 14:51
Le parcours sur le chemin du nord-ouest se fit dans le silence. Les deux hommes étaient peut-être perdus dans leurs pensées concernant la recherche du guérisseur ou bien souhaitaient-ils simplement laisser la nature à sa place, maîtresse des lieux, et continuer son monologue par des piaillements, des souffles qui caressaient leur visage et quelques craquements qui parfois attiraient le regard de Revan sans qu'il puisse voir quoi que ce soit.

Le milicien rouge donnait quelques coups de lames sur des arbres qui pouvaient facilement être visibles afin de laisser une trace de leur passage. Une mauvaise impression le fit frissonner : la peur qu'un être maléfique les poursuive grace à cet itinéraire tracé s'insinua dans ses émotions. Bah ! C'était au moins une raison pratique : ils ne connaissaient rien de ces bois et leurs deux compagnons partis à l'ouest devaient les rejoindre sans se perdre.

Au bout d'un temps qui parut inifiniment long, Barral sembla noter quelque chose. Ce détail ne passa pas inaperçu aux yeux de Revan qui avait clairement identifié un changement dans le comportement de son collègue. Ils finirent par identifier un bourdonnement puis, dans la direction de ce bruit, aperçurent des traces sur le sol, comme si quelque chose d'immense avait rampé et avait été trainée. En se dirigeant vers la source de ce bourdonnement dont l'intensité croissait, une odeur putride leur attaqua l'odorat. Bonne surprise, il s'agissait de deux cadavres, face contre terre, à défaut d'être face à la mer.

- Serait-ce... Les deux hommes envoyés par Langlois ?.. Je ne pense pas qu'un fauve ait pu les trainer ici et les laisser pourrir... Ni même un Fangeux, commença Revan, avec un léger haut-le-coeur.

Son épée en main, il leva les yeux et observa les alentours, comme si les responsables de ce triste spectacle étaient encore là, tapis dans l'ombre, les observant vicieusement. Il remarqua à quel point les arbres semblaient proches les un des autres et, sans pouvoir faire usage de son arc, il se sentait presque démuni. Regardant à nouveau les cadavres, les mouches traduisaient une mort relativement récente.

- Nous devrions les retourner er voir ce qu'ils ont sur eux... Mais avant ça, je ne tiens pas à fricoter avec un Fangeux, même si j'ignore de quoi ils sont morts... Qu'est-ce que t'en dis ?.. On termine le travail avant ?

Le risque pour que ces deux corps se relèvent existait bel et bien. Revan était prêt à trancher ces deux têtes. Si son collègue était d'accord, il n'hésiterait pas à donner un coup sec au niveau du cou des cadavres.

De toute manière, ils étaient déjà morts.

Revan cracha sur le côté. Dégoûté.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptySam 29 Oct 2016 - 19:46
Barral n'avait pas songé un seul instant que le fait d'avoir un avis différent de Silas pourrait mettre le milicien dans une telle rogne. Il lui avait barré la route c'était indéniable. Lui-même n'aurait pas apprécié mais il trouvait sa réaction démesurée. Finalement les quatre hommes avaient opté pour une séparation en deux groupes. C'était mieux que de partir chacun son chemin et pas totalement dénuer de sens. Ainsi ils couvraient plus de terrain. Mais c'était aussi à double tranchant car en cas de mauvaise rencontre ils n'auraient peut-être pas l'avantage du nombre.

Le chemin du Nord-Ouest serait-il le bon ? Du moment qu'ils ne quittaient pas trop le sentier ils pourraient revenir aisément sur leur pas pour chercher ailleurs. Barral zieuta un œil sur son compagnon. C'était la première fois qu'il faisait équipe avec lui. Quel genre de type était-il ? Fiable ou non ? Du même acabit que Silas ? Engager la conversation était le meilleur moyen de le savoir mais après ce qu'il venait de vivre il préféra se contenter de garder un œil sur son camarade et de l'observer. Il aurait tout le temps de faire plus ample connaissance ce soir, peut-être, ou à un autre moment de la mission qui semblait bien partie pour durer.

Par chance le sentier leur permettait de marcher côte à côte, bien qu'au fur et à mesure de leur progression, la végétation s'épaississait à vue d'oeil. Barral commençait à penser que le guérisseur ne venait pas par ici pour faire ses récoltes. A son habitude, il aimait écouter les bruits qui l'entouraient. C'était un véritable enchantement pour qui savait écouter et apprécier. Quand il lui sembla détecter une fausse note. Il s'arrêta même de marcher quelques secondes, histoire de vérifier si ses oreilles ne lui jouaient pas un tour, mais non il entendait toujours ce léger bourdonnement, comportement qui alerta Revan.


-Par là.

Il désigna de la main une zone juste à l'extérieur du sentier d'où venait selon lui le bruit. Avec prudence il remonta jusqu'à la source du bruit. Une nuée de mouche ! Et sur le sol deux corps. Barral observa avec attention.

« Serait-ce... Les deux hommes envoyés par Langlois ? »

-Je n'en sais rien. Peut-être. Rien n'est sur. Du peu que je vois là en tout cas ce sont des gens qui ont l'habitude de se balader en foret. J'aimerais en savoir plus.

Barral s'accroupit, une main devant sa bouche, examinant avec minutie les cadavres.

-Ce n'est pas l'oeuvre de fangeux c'est certain, ces bestioles tuent et laissent leur victime pourir ou se transformer. Ceux qui ont fait ça se sont donnés du mal pour masquer les corps mais pas assez visiblement. Ce qui m'étonne d'ailleurs. Revan soit sur tes gardes je n'aime pas ça.

Ça puait le piège à des kilomètres. Pourquoi dissimuler les corps à moitié sous des branchages et laisser le sol plat comme du carrelage ? Étaient-ils en train de se faire épier ? Quelque chose avait-il déranger les assassins.

« Nous devrions les retourner et voir ce qu'ils ont sur eux... Mais avant ça, je ne tiens pas à fricoter avec un Fangeux, même si j'ignore de quoi ils sont morts... Qu'est-ce que t'en dis ?.. On termine le travail avant ? »

-Vas-y Revan.

Pour avoir eu déjà à le faire Barral savait que ça ne serait pas une mince affaire. Il laissa son camarade décapiter les corps avant de les examiner à nouveau. C'était dégouttant mais il n'avait pas le choix pour en apprendre un peu plus. De la tête jusqu'aux pieds ses mains fouillèrent méthodiquement les deux corps à la recherche du moindre indice. Quand il eut terminé il regagna le bord du chemin regardant la terre aplatie puis Revan. Il lui fit signe de se baisser.

-J'ai envie de savoir ce que cache ce chemin, pas toi ?

Barral observa les buissons sur le bord. Les bandis/banni y avaient peut-être laisser des indices dans leur fuite.

Citation :
[Fouille attentive des deux corps pour en savoir un peu plus sur eux – Examen des buissons autour de la terre aplatie]
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Üther HohenwaldBûcheron
Üther Hohenwald



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 30 Oct 2016 - 10:08
Apparemment hostile à tout avis extérieur aux siens, l'homme sur l'estrade ne fît que s'énerver après les arguments venants se poser face à lui. Il en devenait presque agressif. Il faut dire que Grim s'était sentit pousser des ailes d'une façon injustifiée après qu'Üther ait eut le malheur d'approuver une de ses interventions.

J'y réfléchirais plutôt deux fois qu'une la prochaine fois ...

L'orateur de rue tentait encore une fois d'embobiner son monde, manipulant les foules par ses mots. Malgré le faible poids des deux frères combinés, ses mots à lui ne pesaient guère plus et les villageois étaient tous très dispersés quant à un avis sur le sujet.

Ce débat stérile ne pouvait par contre pas durer encore aeternam. Le sergent Bertrand intervînt donc à ce moment même histoire de mettre tout le monde d'accord.
Charisme, grade, il convainc les foules avec aisance et fermeté, coupant presque court à l'échange chaotique. Grim se permît même une petite remarque insolente mais discrète, encore gonflé par cet excès de confiance en soit.

- Quoi ? Tu soupçonnes ma viande d'être pourrie ?! Viens donc inspecter ma boucherie, tu verras !
- Oui, c'est ce que je vais faire.
- Faites attention, quand même.. Faudrait pas que vous tombiez malade à cause de son incompétence.

C'est bon, c'est fait ... Grim a franchit la limite qu'Üther ne pouvait pas dépasser le concernant. C'est dans ces moments qu'il se rappelait pourquoi il valait mieux que le semi-homme reste prisonnier de sa bulle et associable en sa présence.

- Üther, Grim, vous pouvez m'accompagner, ou partir inspecter d'autres zones du village qui vous paraissent pertinentes pour aller plus vite et éliminer des sources évidentes de maladie, si vous le désirez.
- Ouais, on le désire. On voudrait pas choper un truc bizarre dans son échoppe.

- Et si l'on vous importune dans votre enquête, n'hésitez pas à m'en avertir.

Lassé par cet énième intervention Üther lâcha mollement sa main doigts écartés, pour venir, de toute sa paume, claquer l'arrière de la tête de son frère. Un bruit de claquement court et distinct marqua l'instant.

-Grim, ferme là !

Les deux frères se dirigèrent donc vers le bâtiment qui servait à l'herboriste, récemment disparus. Quelques minutes à peines suffirent pour qu'ils se retrouvent face à la porte, close.
Mais c'était sans compter la ténacité légendaire de Grim:

- Flûte, c'est fermé. Bon on va là – il montre du doigt la boutique d'à-côté – et après on va boire un coup, ça marche ?

Grim partît devant pensant bien évidemment tenir les rennes de là où Üther comptait se diriger. Tant qu'à être coincé à Usson autant se rendre utile.
Après la dernière supposition de Grim, une seule chose lui traversa l'esprit.

Ivrogne !

Sûr de son choix pensant que le bûcheron était encore derrière lui, le saltimbanque avait déjà sa tête dans les légumes, se pensant sûrement en promenade de santé, comme une vieille dame faisant ses courses. Sauf que .... Üther l'avait laissé se diriger tout droit alors que lui avait bifurqué juste avant, prenant à droite dans la ruelle plus étroite.
Si la porte principale ne s'ouvre pas il espérait en trouver une autre à l'arrière, une porte discrète de service ou de secours. Histoire de rentrer y jeter un œil.
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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 30 Oct 2016 - 20:18
Au village

Citation :
Test de discrétion vis-à-vis des remarques et insultes marmonnées par Grim tout au long de l’échange contre Jean
Habileté + Charisme de Grim / 2 : 11
Résultat des dés : 18
Raté. Bien raté même.
Jean a saisi quelques murmures, même si tous les mots ne sont pas distingués complètement, il a très bien compris le message : Grim l’insulte, et il semble qu’il ne l’oubliera pas de si tôt. Heureusement pour le petit homme, Bertrand arrive entre temps.

Peu désireux de suivre Bertrand Langlois dans la boucherie de Jean, Grim et Üther décidèrent de faire le tour du village plutôt, pour enquêter ailleurs. Jean les fusilla du regard : les marmonnements de Grim entre ses dents, il les avait donc entendus, et ne parlons pas des remarques qui suivirent à propos de son incompétence et de la qualité de sa boucherie, ouvertes cette fois-ci, devant Bertrand lui-même. Le sergent et le boucher partirent bientôt, mais c’était chose sûre : Grim et Üther venaient de se faire un ennemi, surtout Grim.

Evoluant dans le village, les deux volontaires purent noter son activité : les gens s’affairaient dans les ruelles, faisant leurs emplettes, ou réparant les quelques dégâts de l’orage à coups de marteaux sur les maisons. La journée paraissait tout à fait ordinaire, et l’on aurait pu croire qu’Usson était serein, sans les petits coups d’œil inquiets jetés discrètement à Grim et Üther, comme si les habitants attendaient qu’ils fassent un miracle et que les travailleurs à la mine soient remplacés correctement. Quelques femmes reluquèrent souvent les deux hommes, parfois timides, parfois souriantes et amusées, et un groupe de jeunes femmes, assises sur le rebord de la fontaine en face du marché et de l’herboristerie les regardèrent longuement tandis qu’ils arrivaient sur les lieux.

L’herboristerie était en effet fermée. Il s’agissait de la boutique du guérisseur, que ce dernier avait pris soin de fermer à clé avant de partir refaire son stock dans les bois. La porte était solidement verrouillée, tout comme les volets, qui ne laissaient rien transparaître. La boutique n’offrait donc rien du tout de prime abord.

Citation :
Test d’observation

♦️ Grim
Intelligence de Grim : 11
Résultat des dés : 4
Réussi.

♦️ Uther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 5
Réussi.

Rien du tout, ou presque. Le bâtiment est ancien, un peu vieillot, et si la porte est solidement verrouillée, il parait quand même aisé d’en forcer l’entrée avec une force suffisante, ou même de crocheter la serrure. Même les volets s’effritent un peu, et il serait possible de les malmener assez pour pouvoir regarder par la fenêtre.
Le seul ennui, c’est que la façade du bâtiment donne en plein sur la place de la fontaine, et qu’il parait difficile d’y entrer sans être vu, si d’aventure vous vous sentez d’humeur aventurière.

Grim passa son chemin, pour mieux se concentrer sur le petit marché, sans remarquer qu'Üther ne l'avait pas suivi. Le marché ne payait pas de mine et les marchandises en vente étaient maigres, bien maigres, en ces temps de famine. Cela dit, les étals étaient plus remplis que ceux que l’on retrouvait au sein de Marbrume, où la surpopulation raflait tout. A Usson, la population était moindre, et si le danger des fangeux était omniprésent, la faim les tenaillait beaucoup moins. Maigre récompense pour vivre dans un danger mortel tous les jours.

Citation :
Test d’observation

♦️ Grim
Intelligence de Grim : 11
Résultat des dés : 2
Réussi.

Tu notes la présence de légumes, fruits, un peu de pain et quelques épices. La nourriture ne parait pas suspecte, au contraire, tout semble très appétissant. Aucune trace de moisissure ou de mauvaise qualité des denrées ne te frappe, et le tenancier, un homme auparavant très rond qui a perdu beaucoup de poids en peu de temps, laissant sa peau pendouiller un peu, te sourit et tente de te vendre quelques produits.

Üther, de son côté, avait préféré faire le tour de la bâtisse de l'herboristerie, pour vérifier qu'aucune autre issue n'était disponible. Il tourna dans une ruelle perpendiculaire, échappant au regard des gens de la place - notamment les jeunes femmes qui ne cessaient de le regarder au loin -, et put tranquillement observer chaque recoin. Il existait d'autres fenêtres, dont les volets étaient toujours fermés, mais aussi une arrière-porte, comme intelligemment supposé. Elle était tout autant verrouillée que la première, mais effacée aux regards, et il paraissait aisé de pénétrer l'établissement par ici en forçant la serrure ou avec un coup d'épaule sans ameuter tout le quartier.

Citation :
Test d’observation

♦️ Uther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 6
Réussi.
Tu notes également que sur les tuiles en biais du toit, existe une trappe ou une sorte d'ouverture qui, on peut le supposer, mène sur le grenier du bâtiment.


Citation :
Etat de l'enquête :
- Marché non suspect
- Boucherie en cours d'analyse par Bertrand

--

Dans les bois

Silas et Samuel, au camp de bûcherons.

Samuel s’était crispé à la question de l’homme, et son regard coula du bûcheron au collier entre les doigts de Silas. Il avala sa salive, discrètement, machinalement, évitant soigneusement le regard de Silas pour ne pas se trahir. Tout son être, à côté du milicien, semblait appréhender le résultat de ce dialogue.
Les bûcherons furent déçus lorsque Silas annonça qu’ils n’étaient pas là pour aider, ce fut presque si certains n’affaissèrent pas les épaules. Ils avaient sincèrement besoin d’aide, n’en pouvaient plus d’évoluer dans ce bois ravagé par l’orage, et deux paires de bras supplémentaires auraient vraiment été une grande aide.
Lorsque Silas remit le collier dans la main de l’autre bûcheron qui s’était manifesté, l’homme écarquilla les yeux.

- Malade ? Viviane est malade ? Comment ça, que lui arrive-t-il ? J’ai quitté le village il y a quelques jours seulement, elle allait très bien quand je suis partie. Le brun serrait d’une main ferme le collier de sa femme, avant de regarder le métal brillant comme s’il pouvait avoir des réponses. Que sa femme lui laisse ce pendentif l’alarmait beaucoup, comme si elle allait mourir d’un jour à l’autre.

Citation :
Test de persuasion par mensonge
♦️ Silas
Charisme de Silas : 8
Bonus +1 pour Sang-froid
Résultat des dés : 9
Réussi tout juste.

Test de stoïcisme de Samuel
♦️ Samuel
Charisme + Endurance / 2 : 10
Résultat des dés : 16
Raté.

Ton mensonge est plausible, Silas, et reçoit un assez bon public. Cependant, l’air un peu crispé de Samuel renverse un peu ta réussite au ras des pâquerettes, et donne quelques doutes aux hommes autour de vous. Sans être persuadés que vous mentez, ils ont la sensation que vous omettez quelque chose.

- Le guérisseur a disparu ? Genre, on l’a enlevé ? demanda l’un d’entre eux, les sourcils froncés.

- Sa cabane est au nord d’ici, à quelques kilomètres, vous y êtes en quelques heures de marche maximum, si vous vous perdez pas. Je l’ai pas vu passer dans le coin cette semaine cela dit. Bertrand envoie vraiment deux hommes comme vous pour aller chercher ce vieillard ? Vous auriez été plus utiles à la mine ou avec nous, marmonna un homme châtain, un peu déçu, voire soupçonneux qu’on fasse tant de cas d’un simple guérisseur.

Le mari à qui Silas avait donné le pendentif rajouta :

- En tous les cas, ça veut dire que personne ne peut soigner ma femme ? L’homme semblait tiraillé entre plusieurs choix. Comment va-t-elle ? Ai-je le temps de vous aider à trouver le seul homme capable d’aider ma femme, ou est-elle si mal en point que je ne dois pas perdre une seconde pour la rejoindre ?

- Quoi, tu vas nous abandonner, Thomas ?! ragea un autre. On a déjà du mal à tenir les deux bouts depuis que deux des nôtres se sont brisé la jambe !

- Tu me demandes d’abandonner ma femme ? gronda le mari, Thomas, les yeux soudain noirs.

- C’est tout le Labret qui va en pâtir si on ne livre pas nos marchandises, tu le sais très bien. Alors entre ta femme et des centaines de vie, excuse-moi d’avoir le choix facile !


- Wowowow. On se calme, les gars.

Le simple fait de pouvoir perdre un homme supplémentaire parmi les travailleurs faisait serrer les dents à beaucoup d’hommes, surtout pour une simple femme. Si le problème avait été plus vital, sûrement auraient-il réagi autrement, mais là…

- Thomas, va donc retrouver ta femme ou ce satané guérisseur. Par contre, rajouta le châtain qui avait pris la parole, en pointant Silas et Samuel du doigt, l’un de vous va rester avec nous. On peut pas se permettre de continuer à diminuer en nombre, et vous avez pas besoin d’être trois pour traquer un pauvre pépé. N’est-ce pas ?

Une lueur étrange brilla dans les prunelles de l’homme, comme s’il avait senti que Silas n’était pas totalement sincère.

- Ecoutez, messieurs… commença Samuel, désireux de calmer le jeu. Y’a aussi énormément de besoins à la mine, donc je ne crois pas que Bertrand serait content qu’on reste ici. On doit ramener le guérisseur, ce sont ses ordres, point. Je crois qu’il a prévu de nous affilier au minage lorsque ce sera fait. Si cela ne vous va pas, allez donc lui réclamer.

- Des besoins à la mine ? Ils ont dix hommes de plus que nous, allons. Il ne pouvait pas savoir qu’au moins six d’entre eux étaient désormais alités dans la chapelle. On peut plus travailler comme ça, nous. Juste l’affaire d’un jour ou deux, pour nous aider à ranger le bois au sec, et quelques autres trucs, allez !

Citation :
Silas, tu peux faire ce que tu veux bien entendu, accéder à cette requête comme refuser et/ou tenter d’argumenter, ou t’énerver, ou taper du pied sur le sol, etc etc, tout est libre. :D
Dans tous les cas, Thomas va quitter le camp de bûcherons avec la remise du collier – à moins que tu fasses une très belle réussite pour le forcer à rester au camp. S’il va à la recherche du guérisseur ou rentre directement au village voir sa femme, cela dépend de toi et ce que tu lui répondras.

--

Barral et Revan, chemin nord-ouest.

Ils étaient inquiets, nos deux miliciens. Ils se retrouvaient avec deux cadavres sur les bras, alors qu’ils étaient partis pour trouver un vieil homme et ses herbes salvatrices pour les malades. Autant dire que leur escapade ne se déroulait pas du tout comme prévu.
Les deux hommes étaient aussi extrêmement prudents. Rapidement, ils décidèrent d’étêter les cadavres pour éviter toute mauvaise surprise. Lorsque le tranchant de la lame de Revan s’abattit sur la nuque du premier cadavre, un petit flot de sang sombre coula, mais ce fut tout. Rien ne jaillit pour venir les éclabousser : le corps était froid depuis trop longtemps. Revan répéta la besogne avec l’autre corps, et ce fut seulement après que les deux miliciens se penchèrent sur les cadavres pour les examiner.

Citation :
Observation des lieux

Votre première action : retourner les cadavres

Lorsque vous retournez les corps engoncés dans la boue, un bruit de succion peu ragoûtant s’élève, et les mouches s’écartent un instant avant de revenir vous tourner autour. Dès que les cadavres se retrouvent sur le dos, vous pouvez noter immédiatement la cause de la mort : deux flèches sont enfoncées dans le poitrail du premier cadavre, une seule dans l’autre, droit dans le cœur. Effectivement, votre déduction avait été bonne : ça n’est pas là l’œuvre d’un fangeux.
Les morts sont deux hommes, d’une trentaine d’années environ. Au vu de l’odeur et de leur état, leur mort semble récente, datant de trois jours environ, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins, mais pas de beaucoup.

Fouille de Barral

Les bras des hommes sont lisses, sans signes particuliers : ce ne sont pas des bannis.
Le premier cadavre porte une dague à la main, pas même dégainée : visiblement, il n’a pas eu le temps de faire quoi que ce soit avant de se prendre les deux flèches en plein torse.
Le second cadavre est équipé d’un fauchon, outil que n’importe quel paysan peut posséder, mais terriblement tranchant.
Dans les poches des vêtements, tu trouves quelques friandises, mais rien qui permette de tenir plusieurs jours dans les bois. Soit les explorateurs ne comptaient pas rester longtemps dans le coin et n’avaient pas besoin de denrées, soit leurs victuailles plus consistantes ont été volées ou mangées par les animaux sauvages.

Examen de la végétation proche des lieux

Observation minutieuse qui nécessite un jet selon moi.

♦️ Barral
Intelligence de Barral : 10
Bonus +4 pour Sens du détail (+1), Acuité visuelle (+1) et Analyse précautionneuse des lieux décrite dans le post (+2)
Résultat des dés : 3
Très bonne réussite.

Au sol, la trace de boue partant du chemin pour aller jusqu’aux cadavres est nette, rapide. D’où part la traînée de boue restent encore des empreintes, enfoncées dans la terre humide. Toutes mélangées, il est difficile de déterminer combien de personnes se sont trouvées là, et si elles appartiennent aux cadavres ou à d’autres.
En revanche, après analyse des buissons, Barral, tu notes quelques branches cassées, et des empreintes de pas qui se détachent des cadavres, et s’enfoncent au sein des bois, s’éloignant du chemin. De toute évidence, ce ne sont pas nos morts qui ont pu faire ces traces-ci. D’après ton analyse, les empreintes font état du passage d’au moins trois personnes. En fait, tu parviens finalement à distinguer quatre types d’empreintes différentes. Les empreintes sont vieilles de deux ou trois jours, presque effacées par les aléas du temps, mais elles sont bien là. Elles partent vers les profondeurs du bois, vers le nord-est, ce qui vous éloignerait de votre objectif initial si vous décidez de les suivre.

Tu ne trouves aucun objet ou morceaux de tissu qui pourraient appartenir aux intrus.


Prochain post : le 06/11 entre 20h et 23h


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Grim TorrenCracheur de feu
Grim Torren



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyVen 4 Nov 2016 - 16:45
Le nez sur les légumes, il se frottait l'arrière du crâne, là où la main d'Üther s'était mollement abattue quelques instants plus tôt. Si Grim n'avait pas bronché et même pas grimacé, à présent, il se rendait compte que ça faisait quand même vachement mal. Il n'osait même pas imaginé la douleur que devait représenter une vraie baffe de son frère. À coup sûr qu'il lui arracherait la tête comme un ours le ferait d'un gros coup de patte.

Il constata, un peu déçu, que les légumes présentés étaient d'excellente qualité. C'était évident : le petit homme n'était pas spécialement motivé pour jouer au détective. Lui, à la base, était venu pour construire, et voilà qu'il se retrouvait à scruter de la nourriture pour voir si elle n'était pas suspecte … Décevant, vraiment.

- Un peu d'aide, jeune homme ?

Grim releva la tête vers le tenancier, un grand homme au sourire immense.

- Ce sont tous des produits frais, de très bonne qualité. Je vous conseille mes pommes de terre. En ces temps troublés, elles calent parfaitement bien et ont un goût … divin.
- Euh …

Il constata seulement à ce moment l'absence de son frère. Un peu déstabilisé, il fit un tour sur lui-même, se pinça les lèvres avant de finalement focaliser son attention sur le vendeur. Il le regarda comme s'il ne l'avait pas encore vu.

- Non, non, merci. Vos … vos légumes ont l'air très bons, oui …

Mais pourquoi il disait ça ? Il n'en avait rien à cirer de ses légumes !

- Je repasserai peut-être dans la journée. Pour … en … acheter. Peut-être, oui. Ahah.

Il sortit du marché avec une certaine hâte, les joues en feu. Sérieusement, Üther … Il n'en loupait pas une ! Il fallait toujours avoir un œil sur lui, c'était pas possible, ça!
Une fois relativement éloigné du marché, le cracheur de feu s'arrêta, cala ses mains sur ses hanches et balaya la place du regard à la recherche du petit frère perdu. Il tapota du pied, impatient, un brin agacé. C'est qu'il se sentait tout petit, seul au milieu de ce lieu inconnu ! Il évita volontairement les coups d'oeil que les femmes lui jetaient et fit un instant mine d'être très intéressé par le puit et par ce qu'il contenait.
Puis il pressa le pas pour s'éloigner un peu. Son instinct naturel sûrement le conduisit vers la taverne du village. Ça, il reconnaissait, pardi ! Même s'il ne connaissait toujours personne, il était déjà légèrement rassuré de tomber sur un coin qu'il appréciait.
Il entra donc, petit sourire rêveur aux lèvres, et se rendit directement au comptoir où il commanda un verre. Il buvait un coup, et après il partirait à la recherche d'Üther. Dommage, il aurait préféré que ce soit son frère qui paie sa consommation.

- Dites, commença-t-il après s'être raclé la gorge. Vous êtes au courant pour la maladie qui se propage ? Ça craint, pas vrai ? Vous avez entendu des rumeurs à ce propos ? Et cette histoire de sorcière … c'est quoi l'histoire ? Vous en pensez quoi ?

Il but une longue lampée de son breuvage tout en dévisageant le propriétaire.
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SilasMilicien
Silas



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptySam 5 Nov 2016 - 14:11
Silas suivait l'échange qui prenait des airs de disputes en silence, son regard froid passant d'un bucherons à l'autre sans paraître plus contrarié que cela. Il était un soldat, il avait des ordres de son supérieurs et il allait les suivre, peu importait les réactions de ces pauvres hommes en proie au désarroi. Lui, il n'en avait que faire de ranger le bois, après tout il n'était là que pour ses renseignements qu'on venait de lui donner et pour remettre le collier, et c'était chose faite. Plus rien ne le retenait au camp, si ce n'est les exclamations outrées des travailleurs.

Cela dit, une idée lui vint quand Samuel prit la parole. Imprudente certes, mais qui l'arrangerait certainement et lui permettrait d'une faire d'une pierre deux coups en se séparant des gêneurs.
Lorsqu'il sentit une accalmie dans la dispute, il se racla la gorge afin d'attirer l'attention pour prendre la parole, s'adressant en premier lieu au mari.

-Je ne vous mentirai pas en disant que votre femme peut tenir. Son état est grave, et je ne serai que vous presser de vous rendre à ses côtés. Ne perdait pas de temps pour la recherche du guérisseur, mes acolytes et moi même sommes déjà à sa recherche.

Prit dans son élan, il ignora totalement le regard paniqué que lui lança Samuel. En effet, il venait de révéler que plusieurs hommes étaient à la recherche du guérisseur démontrant ainsi la gravité de la situation. Mais Silas n'en avait cure, et il continua sa tirade, s'adressant cette fois-ci à tout le monde.

-Messieurs, tout comme vous je me plie aux ordres que l'on me donne et je dois donc suivre les instructions de Bertrand Langlois. Cela dit..

Quelque peu soucieux de la réaction qu'allait avoir Samuel, il prit une pause ménageant aussi son effet. Il se savait assez peu convaincant, son air neutre n'étant pas propice à l'exaltation des foules et donc à la persuasion mais il essayait du mieux qu'il pouvait.

-Si cet homme,
Il désigna le mari du menton, peut m'accompagner jusqu'à la route qui mène vers le cabane avant de redescendre au village rejoindre sa femme je n'aurai nul besoin de mon compagnon actuel qui me servait de guide. Il pourrait donc rester ici avec vous comblant l’absence de cet homme sans pour autant manquer à sa mission. Il m'a guidé jusqu'ici, il a donc accompli son devoir.

Le milicien ignora la mine défaite et surprise de Samuel, trop concentré sur le groupe d'homme qui lui faisait face, tentant de percer leurs expressions. Allait-on le laisser partir ? Si non, il userait de la force et du tranchant de son épée, malgré son infériorité numérique écrasante. Il n'avait pas peur de ses hommes, comme il n'avait pas peur de les blesser ou d'être lui même touché. Ils se dressaient en obstacle, il fallait donc les abattre.
Au sens figuré bien entendu, à moins que la situation ne dégénère..


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Üther HohenwaldBûcheron
Üther Hohenwald



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2016 - 13:23
La curiosité d'Üther porta ses fruits, heureusement pour lui il était un peu plus tenace et impliqué que Grim. Qui lui se trouvait plutôt d'une volonté assez molle, reflétant son esprit enfantin.
Üther se retrouva désormais un peu plus tranquille, loin de la boite à parole qui lui sert de frère mais également loin des yeux indiscrets. Un petit attroupement de jeunes demoiselles, non loin du puits, les avaient fixé tous les deux.
Avec cette impression qu'ils venaient de contrées lointaines, leur regard trahissant le manque d'habitude de voir des étrangers au village.

Après quelques pas dans la ruelle discrète, il pût analyser cette dernière tranquillement.
Quelques volets fermés eux aussi et une autre porte comme espérément supposé. Satisfait de sa présomption comme poussé par l'instinct Üther lâcha un sourire, pas peu fier, se galvanisant intérieurement de son coup de poker réussi.
Bien évidemment cette dernière était également fermée mais la forcer sera bien plus discret qu'au grand jour, sur la place.
Üther tenta d'un premier coup d'épaule de l'enfoncer, comme à son habitude, mais la porte lui résista, le bois étant plutôt de bonne qualité.
Il se frotta l'épaule rougie par le choc murmurant quelques grossièretés.

-Et merde ... ça tient.

Il fît quelques pas en arrière regardant vers le haut cherchant la moindre faille au bâtiment.
Il perçut une ouverture sur le toit, au milieu des tuiles, accessible avec un peu d'escalade.

-Bon y'a un grenier apparemment ... baragouina-t-il en y rajoutant une petite pensée Mais j'ai pas envie de me casser la gueule ...

Cette dernière est effectivement une entrée potentielle mais il préférera en chercher l'accès depuis l’intérieur plutôt que de se risquer à crapahuter. Si Grim avait été là il aurait au moins pu servir à quelque chose et grimper.

-Bon ...

Quitte à rentrer de manière forte autant le faire vraiment, le bûcheron sortît sa hache et frappa, éventrant l'entrée rebelle aux coups précédemment plus tendres. Quelques coups bien placés suffirent pour que le tranchant de la hache crée une brèche permettant de la débiter ensuite en ouverture assez grosse pour qu'Üther s'y faufile.
Il fît un pas discret, puis un autre, la hache en avant.

Il se rappelait des rumeurs comme quoi un homme avait brisé une vitre ouvrant la voie au fangeux qui étaient à l’intérieur, lors de l'attaque précédente à Marbrume. Son action lui rappelant ce moment il s'était, par simple réflexe, mis en garde.

La chasse aux indices pouvait enfin commencer, le jeune homme scruta la pièce lentement et consciencieusement. Il cherche quelque chose mais il ne sait pas encore quoi, il espère simplement tomber dessus. Une lettre ou bien une note, justifiant la disparition de l'herboriste ou d'autre preuve plus glauques.


Dernière édition par Üther Hohenwald le Dim 6 Nov 2016 - 15:11, édité 1 fois
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2016 - 13:58
La décapitation des cadavres se passa sans encombre : aucune éclaboussure à déclarer. Les cadavres avaient déjà subi les premiers effets du temps. Revan essuya rapidement sa lame dans un buisson avant de retourner les corps et de les observer avec son collègue. Les deux corps inertes appartenaient à deux hommes d'une trentaine d'années. Ils avaient été vraisemblablement tués il y a deux ou trois jours et des blessures par flèches indiquaient la cause de leur décès.

Revan se redressa et serra son épée plus fort qu'il ne le souhaitait. Ses yeux parcoururent les alentours, comme si d'éventuels assaillants allaient attaquer à cet instant précis.

- Je suppose que nous allons devoir nous mettre sur nos gardes... S'il s'agit des hommes de Langlois, ça m'étonnerait pas qu'on nous ait suivi aussi.

En effet, le fait que les deux miliciens aient effectué "exactement" le même parcours que ces deux hommes ne présageait rien de bon. Revan espérait que leur route ne les conduise au même sort. Ils se trouvaient en ce moment même à la même place de leurs prédécesseurs ; sans compter le fait qu'il avait laissé des marques pour tracer leur chemin afin que les autres puissent les rejoindre facilement : c'était aussi une indication pour les meurtriers.

Barral interpela soudain Revan : il s'était attardé sur les traces dans la boue et avait repéré des empreintes de plusieurs personnes. Enfin, dans les buissons, il repéra des empreintes qui quittaient les cadavres pour se diriger vers le nord-est. Le borgne se demanda ce que ce chemin pouvait cacher.

- Nous ne connaissons pas ces bois et des bandits se cachent dans les parages. C'est trop imprudent de s'avancer plus en avant... Et nous devrions avertir Silas et Samuel du danger qu'ils courent si jamais ils veulent nous rejoindre. Qui sait sur quoi ils pourraient tomber ?

Revan eut l'air pensif.

- M'est avis que les types qui ont fait ça sont sûrement parmi nous, se sont occupés du guérisseur et de quiconque tente de le retrouver. Soit ils ont croisé ces deux hommes par hasard, soit ils étaient au courant que Langlois les avaient envoyés.

Cependant, le chemin menant au nord-est tracé par les empreintes dans la boue éveillaient une curiosité malsaine chez Revan ; une curiosité mortelle qui conduisait l'homme à sa perte malgré qu'il en avait connaissance.

- ... Mais ce chemin est intriguant... C'est peut-être la seule piste qui nous permettra de retrouver le guérisseur... Ou d'autres gens. On devrait les suivre.

Quelle que soit la réponse de son collègue, Revan récupéra la dague trouvée sur le corps d'un des cadavres.
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Barral TrellMilicien
Barral Trell



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2016 - 14:50
-Eh ! Revan tu ne vas pas tourner de l’œil au moins...On avait pas le choix. On ne pouvait pas prendre de risque de se retrouver avec deux potentiels fangeux.

Barral n'était pas mécontent des informations découvertes sur les cadavres. L'attaque avait du les surprendre sans quoi ils se seraient servis de leurs armes. Les deux miliciens devaient rester prudents pour ne pas subir le même sort...

-Au moins nous sommes fixés quand à leur mort, fit-il en regardant Revan avant d’enchaîner en lui montrant les traces de pas qui s'enfonçaient vers le nord-est dans les bois, nous avons au moins affaire à quatre hommes dont un voir deux, peut-être même tous, extrêmement doués pour le tir à l'arc.

C'était probablement les deux hommes envoyés par Langlois. Dans tout les cas cela ne faisait pas leur affaire. Le guérisseur était toujours introuvable, pas la moindre piste le concernant. Et voilà que maintenant il y avait deux morts supplémentaires. Soit deux bras en moins pour l'extraction des pierres ou du bois.

Que faire ?

Poursuivre le chemin choisi au départ ? En ce qui le concernait c'était un chemin choisit par défaut pour ne pas laisser Revan seul. Mais il ne pouvait pas écarter le fait que peut-être au bout se trouver la cabane de l'homme qu'il recherchait, voir l'homme en question...

Suivre les traces au risque de se perdre ? Barral n'aimait pas cette idée, sachant que les hommes étaient visiblement très adroits avec un arc. D'autant plus que s'il se rappelait bien au départ de la clairière le sentier du nord-est était bien moins boisé que le reste. Donc très peu de possibilité de cachette en cas d'attaque. Mais la zone était parfaite pour établir un petit campement.

Rester une dernière solution qu'il s'apprêtait à exposer à Revan lorsque ce dernier lui fit part de ses conclusions.


-Hum.....

Maintenant il était près à entendre son collègue. Dans tout les cas, il ne laisserait pas Revan tout seul. Pas avec leur découverte. Ils n'étaient pas seuls dans ces bois. Quelles étaient la motivation des tueurs ?

- On ne peut pas faire les deux Revan. Avertir Silas et suivre les traces pas. On perdrait trop de temps... Du moins si on cherche à voir physiquement Silas.

De plus tu dis toi-même que nous ne connaissons pas la forêt et tu voudrais quand même pister les empreintes ? Je comprends qu'elles t'intriguent, moi aussi, mais si elles venaient à disparaître on ferait quoi au beau milieu de nul part ? On devrait suivre un sentier...

Voilà ce que je te propose : on indique sur ce gros arbre de façon bien visible le danger . Et on avance avec prudence en suivant ses traces de pas. De toute façon on ne peut pas se permettre de perdre encore du temps...


Par indiquer le danger, c'était se servir du langage codée de la milice. Pour la suite il était évident qu'il ouvrirait grand les yeux et les oreilles, à l’affût de la moindre trace ou du moindre bruit suspect. Peut-être même qu'il découvrirait de nouveaux indices. Il espérait seulement que de son côté Silas soit parvenu à mieux.
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Revan LeowingMilicien
Revan Leowing



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2016 - 16:16
Evidemment, une seule option était à choisir et nulle question de se séparer. Cependant, Barral nota l'expertise des responsables de ces morts.

- Extrêmements doués, hein ?..

Lui-même était archer et suite à cette réflexion il analysa les alentours. Il y avait pas mal d'arbres dans le coin et les deux hommes ont été touchés en pleine face, sans pouvoir dégainer une seule arme.

- Ou bien ils étaient attendus et ont été surpris... Peu importe. Raison de plus pour être vigilant.

Enfin, ils étaient tous deux d'accord pour continuer à suivre les empreintes.

- C'est un risque à prendre et nous avons besoin de réponses. Allons-y.

Revan lacéra donc un arbre, indiquant un message clairement identifiable par les membres de la milice. De toute évidence, ils étaient obligés de tracer leur parcours, même si cela signifiait que les potentiels ennemis pourraient les traquer plus facilement. Il pria pour que Silas et Samuel ne rencontrent aucun danger sur leur chemin et jeta un oeil sur les cadavres une dernière fois.

- Minute... Juste une petite vérification... Même si je doute que ça nous aidera.

Le milicien arracha précautionneusement une des deux flèches sur le premier cadavre et tenta de l'observer, dans le but d'identifier ses caractéristiques particulières, au cas où il lui arriverait de rencontrer un autre archer dans le coin prochainement et d'observer ses armes. Il rangea ensuite le projectile dans son carquois, en prenant soin de l'isoler de ses propres flèches : il ne risquait pas d'utiliser son arc de si tôt, de toute manière.

Qu'allaient-ils découvrir par la suite ?
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Aigue-marineMaître du jeu
Aigue-marine



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MessageSujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]   [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] - Page 2 EmptyDim 6 Nov 2016 - 19:51
Au village


Üther

Citation :
♦️ Üther
Force d’Üther : 11
Bonus +1 pour Force accrue
Résultat des dés : 13
Raté.

Le bûcheron ne put pas enfoncer la porte d’un coup d’épaule, il semblerait que malgré l’état un peu décrépi de la bâtisse, la porte fut épaisse, et bien engoncée dans son encadrement. L’homme ne se laissa pas abattre pour l’instant. Indifférent à la propriété d’autrui, visiblement, il sortit sa hache, pour commencer à frapper et entailler sévèrement la porte, comme s’il était vital d’y entrer tout de suite.

Citation :
Test de discrétion

♦️ Üther
Habileté d’Uther : 10
Résultat des dés : 15
Raté. Tes coups dans la porte font un sacré boucan, et il est possible que quelqu’un ait pu entendre le vacarme. Cependant, pour l’instant, tu es seul et rien ne semble te faire obstacle.

Test d’observation
♦️ Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 17
Raté. Etant donné que tu as tout ton temps pour fouiller ce que tu souhaites, cet échec ne va pas t’empêcher de découvrir des choses s’il y en a à découvrir, mais tu vas perdre beaucoup de temps à tout regarder. Tu resteras au moins une demi-heure dans cette maison, peut-être même une heure.

L’herboristerie était calme. En entrant, Üther put noter l’odeur d’herbes qui embaumait les lieux. D’abord, sous ses yeux se trouvait une sorte de petit cellier, plein de tonneaux. A l’intérieur, des sacs de toile, sûrement pour transporter et vendre ses produits, ainsi que pleins de petits fioles vides, présentes pour les mêmes raisons probablement. Toute la partie gauche de la maison semblait constituer la partie privée : la chambre du vieil homme se trouvait là, avec un mobilier ancien, un peu passé, mais qui suffisait. Dans le salon, un coussin usé et plein de poils de chien évoquait la présence d’un animal de compagnie, même si là tout de suite, la maison était vide. Rien ne paraissait étrange : pas de meubles renversés, pas d’impression de départ précipité, pas de traces de luttes, ni de traces de sang.
Du côté de la boutique, dans les tiroirs et sur les étagères, l’on pouvait retrouver des herbes médicinales, des préparations de remèdes. Le tout en quantité un peu moindre que ce que l’on pourrait attendre d’un guérisseur – sûrement la raison pour laquelle il était parti dans les bois pour refaire son stock ? Üther, peu connaisseur en médecine, ne reconnut pas les produits, mais il serait peut-être judicieux de fournir ce que l’on pouvait retrouver aux clercs qui s’occupaient des malades… C’était déjà mieux que rien.
Rien ne parut suspect, strictement rien. A part, peut-être, au grenier, quelques caissons avec des ustensiles étranges : quelques couteaux avec de vieilles traces de sang incrustées, ou des lames qui paraissaient idéales pour éviscérer. Peut-être le vieillard s’en servait-il pour vider des lapins ou d’autres animaux, ou non, impossible de savoir, mais rien d’autre de notable de se trouvait dans cette maison. Pas de lettre, pas de message. De toute évidence, le vieil homme était parti dans les bois en toute préparation : il avait emporté son manteau, et des traces montraient aussi que plusieurs gros paniers de cueillettes n’étaient plus rangés à leur place. Rien d’étrange ne sauta donc aux yeux, et tout servait l’hypothèse de base : celle d’un simple guérisseur parti pour reconstituer sa marchandise pour le village.


Grim

Grim s’échappa de l’étal de légumes sous l’œil perplexe du vendeur qui trouva ce petit homme un peu étrange, mais il ne fit pas de commentaires, revenant à ses légumes. Le cracheur de feu de son côté, déçu que son enquête piétine, choisit de pénétrer dans un lieu où toutes les rumeurs se rejoignaient un jour : la taverne du village.
L’établissement était modeste, avec deux étages – l’on pouvait donc supposer que la taverne faisait aussi office d’auberge –, le bois un peu passé par le temps, mais de qualité suffisante pour un village de la taille d’Usson. La terre piétinée devant son perron prouvait le passage régulier de clients, et les rires que l’on entendait en passant devant témoignaient de la bonne ambiance. A cette heure de la journée – il était à peine seize heures –, les lieux étaient encore calmes, mais nul doute que la nuit serait agitée, comme c’était le cas régulièrement dans les tavernes. Avec le couvre-feu en vigueur, cela dit, toute personne présente dans la taverne après le coucher du soleil était forcée d’y rester enfermée jusqu’au matin, et donc de payer le prix de la chambre.

Le tavernier était un homme d’une quarantaine d’années, bedonnant, aux joues rouges et la barbe poivre et sel. Une calvitie avancée trônait sur son crâne, mais son œil luisant témoignant d’une attention acérée malgré son âge. En train d’essuyer son comptoir, il releva les yeux lorsque Grim l’interpella.

- La maladie qui se propage, vous dîtes ? J’ai entendu parler de trois ou quatre mineurs qui sont tombés malades, ouais. Pauv’ mineurs, entre les coups de grisou et ça… ‘Sont pas gâtés par les dieux. Mais ce sont de grands gaillards, ils vont s’en remettre ! Les rumeurs de malédiction des dieux ou quoi… J’attends de voir, moi, avant de tirer des conclusions. Il posa un regard sur Grim, comme s’il réfléchissait. Vous êtes pas du coin, vous. Qu’est-ce que vous savez des malades ? Vous les avez vus ?

Quand Grim évoqua la sorcière, le tenancier arrêta brusquement son geste avec son chiffon, lança un regard circulaire sur la salle et ses clients autour des tables, avant de reprendre le nettoyage de son comptoir.

- Je n’aime pas parler d’elle. Ou des sorcières en général, ma foi… Il fit le signe de la Trinité, comme s’il s’apprêtait à faire un crime, mais continua malgré tout. Si c’est pas moi ça s’ra un plaisantin qui vous racontera, alors autant que vous entendiez tout d’ma bouche à moi. C’est pas pour me vanter mais, personne n’a son pareil pour être au courant de tout, ici. On r’fait pas un tavernier !

Il commença alors son petit récit.

- C’est tout récent, en fait. Une femme est arrivée au village il y a quoi… deux semaines de ça, je crois. Une femme aux cheveux d’ébènes et aux yeux aussi sombres que la nuit, d’une beauté terrible. Elle soulevait l’intérêt des hommes et la jalousie des femmes, mais son caractère entacha ce premier tableau. Hautaine, elle se mélangea difficilement avec les gens d’ici, et pire, il sembla que ses activités étaient un peu… occultes ? De sales rumeurs ont vite couru sur elles. J’l’ai jamais vu parler aux corbeaux, moi, mais des gens l’ont vue. Quand elle a commencé à proposer des potions bizarres aux habitants, alors, on a commencé à se méfier. Plusieurs gars sont allés la voir pour lui demander de quitter le village. Une grosse dispute a éclaté, et, tout pile le lendemain… les fangeux étaient là. L’homme frissonna, comme s’il revoyait les créatures, là, tout de suite. Trois ou quatre bêtes se sont présentées au crépuscule. Presque une chance, la plupart étaient déjà rentrés pour le couvre-feu, mais ça a quand même fait des victimes. Les combats ont fait rage, surtout sur la petite place du puits, où nos hommes ont lutté. Il en restait encore deux en vie quand Bertrand est arrivé sur la place, et que ses hommes étaient presque tous morts – on en a perdus sept en tout. Moi, j’étais ici, à l’étage. J’ai pas vu le combat mais j’ai vu les bêtes passer dans les rues à de nombreuses reprises, et entendu leurs cris… Il frissonna de nouveau. Diantre, c’était horrible. ‘Fin, bref. On a réussi à les tuer, par chance, grâce à des archers planqués dans les maisons qui pouvaient tirer sans être atteints. Et c’est là qu’on a vu la sorcière passer et se pencher sur un cadavre de ces engeances, comme si elle avait toujours été là, comme si… comme si elle avait commandé aux bêtes ! Personne n’a aimé voir ça, alors, le lendemain, tout le monde l’a chassée du village. Quand elle a compris que si elle restait à Usson, ça serait la mort, alors elle est partie. Mais en partant elle a proféré des menaces, et a dit « Usson mourra ».

Citation :
Test de discrétion

♦️ Tabasseur
Habileté du tabasseur : 12
Résultat des dés : 7
Réussi.

Test d’attention

♦️ Grim
Intelligence de Grim : 11
Malus -2 pour être concentré sur le récit du tavernier
Résultat des dés : 4
Réussi.

Réussite tous les deux, au même niveau de différentiel, donc égalité parfaite… Je vais tirer un dé pour départager.
1 : réussite de Grim
2 : réussite du tabasseur
Résultat : 2

Dommage Grim, j’ai mal pour toi :D

De façon soudaine, en plein dans le récit visiblement passionnant du tavernier, un homme assena une claque monumentale à Grim Torren, qui, déstabilisé, en tomba presque sur le comptoir. Le cracheur de feu avait vu cet homme, au dernier moment, avait vu le coup venir, mais il avait été impossible pour lui de réagir à temps. Pendant qu’il écoutait le tavernier, l’inconnu s’était faufilé jusqu’à lui et lui avait assené un coup dont il se souviendrait.
Le tavernier s’était redressé brusquement, aussi surpris que Grim pouvait l’être. L’inconnu, quant à lui, apostropha le cracheur de feu :

- Il parait que tu as pas mal énervé un de mes amis un peu plus tôt. Jean le boucher, ça te dit quelque chose ?

L’homme frottait un poing contre sa main, et voulait en découdre, c’était certain.

Citation :
Voilà ce qu’il en coûte quand on rate ses jets face à un boucher susceptible :D Bon courage héhéhé.


Citation :
Etat de l’enquête :
- Marché non suspect
- Herboristerie non suspecte (+/- couteaux ensanglantés)
- Taverne en cours d’analyse par Grim avec recherche de ragots
- Boucherie en cours d’analyse par Bertrand

--

Dans les bois


Silas et Samuel.


Citation :
Etat de méfiance et de curiosité des bûcherons
Intelligence globale : 12
Résultat des dés : 5
Réussi.

- Oh là. Attends, attends, mon gars. Tes acolytes ? Mais, vous êtes combien pour aller chercher un guérisseur ? Tout ça pour une épouse malade ?

L’homme qui venait de parler avait plissé les yeux. Ils sentaient tous qu’il se passait quelque chose, qu’on ne leur disait pas tout.

- Allons, que se passe-t-il au village ? Cela serait pas Bertrand lui-même qui va manquer de clamser, hein ?

Seule raison pour laquelle il voyait autant d’hommes du sergent déployés pour un pauvre papy, visiblement.

- On en a rien à foutre, les gars. ON PERD NOTRE TEMPS ! hurla Thomas, le pauvre mari qui suait désormais à grosses gouttes après les paroles de Silas. Je vais vous mener au chemin tout de suite, mais dépêchons, alors. Si ma femme est entre la vie et la mort, j’ai pas que ça à faire !

Citation :
Pas besoin de test pour ce bûcheron, qui n’a aucune raison de refuser de t’aider pour filer voir sa femme fissa.

Thomas se retourna vers ses compagnons, pour les mettre au défi de l’empêcher de partir. Tous désapprouvaient le déroulement de la situation, mais visiblement, ils n’étaient pas assez cruels pour empêcher l’un de leur compagnon retrouver sa femme mourante.

- Partez, partez donc ! gronda un autre, puis il pointa Samuel du doigt. Mais on le garde lui. Y’en a marre d’être amputés de main d’œuvre constamment !

Samuel, de son côté, s’était senti trahi par Silas. Il lui jeta un regard équivoque, mais, comme de coutume, tenta de sauver la donne.

- A vrai dire, l’on ne sait pas, messieurs. La femme de ce monsieur est malade, c’est certain, mais Bertrand ne nous a pas fourni les raisons pour lesquelles le guérisseur était si important. Cela dit, nous avons reçu un ordre, alors, nous l’exécutons, pour le bien d’Usson. Cela paraissait vital à Langlois.

Citation :
Test de persuasion
♦️ Samuel
Charisme de Samuel : 10
Résultat des dés : 9
Réussi.

Les bûcherons parurent s’adoucir après cette intervention. Samuel était très concerné par cette affaire, de toute évidence, et il n’aimait pas se retrouver devant des bûcherons colériques alors qu’il tentait simplement de faire ce pour quoi on l’avait amené.

- Je vais rester avec vous, puisque tout le monde le souhaite. Silas, ajouta Samuel, un peu brutalement, tu préviendras Bertrand lorsque tu le verras, que je suis resté ici pour aider. J’attendrai de nouvelles instructions, s’il me faut rester au camp ou regagner le village.

Ses yeux disaient « ne viens pas te plaindre si tu te perds », mais au fond de lui, Samuel pensait « au moins, je serai en sécurité, avec tous ces bûcherons ».

Après de dernières paroles pressées, Silas partit donc à la suite de Thomas. Le pauvre mari courait presque, l’exhortant à le suivre, serrant fort entre ses doigts le médaillon de sa femme.

- Là. Il s’arrêta brusquement, lui montrant le début d’un petit sentier un peu sauvage. Vous prenez cette route, mais il faut toujours continuer vers le Nord. Lorsque le sentier change de direction, quittez-le. Normalement, vous passerez à côté d’un petit ruisseau, après une petite demi-heure de marche après avoir quitté le sentier. Suivez-le. Lorsqu’il tourne vers l’ouest, c’est que vous serez tout proche. La cabane se trouve à côté d’un immense chêne, dans une clairière. Bon courage !

Et, remerciant Silas une dernière fois pour l’avoir prévenu de l’état de sa femme, il fila.

Citation :
Etat du camp de bûcherons : Mitigé. Ils sont méfiants et colériques de perdre continuellement des hommes, mais aucun ne soupçonne l'épidémie. A voir désormais si Samuel, laissé seul aux griffes des costauds, réussira à tenir sa langue longtemps...

Citation :
Test d’orientation

♦️ Silas
Intelligence de Silas : 9
Malus -2 pour aucune compétence favorisant l’évolution dans les bois
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Haha. Putain j’en ai marre des Pjs qui réussissent tout D:
Tu peux dès à présent considérer que ton personnage ne se perdra pas et arrivera à la cabane. Je vais même te décrire la suite, du coup. Petit chanceux.

Malgré l’absence de Samuel, malgré sa solitude absolue, Silas n’en fut pas perturbé le moins du monde. Il suivit scrupuleusement les indications de Thomas, indications qui s’avérèrent être bonnes. Rien ne vint perturber la progression de l’homme. Parfois des écureuils et des lapins fuyaient à l’approche de ses pas, mais aucun animal dangereux ne se montra – ni loups, ni ours, ni fangeux sanguinaire. Une vraie chance qu’avait notre milicien, presque divine. Enfin, après une quarantaine de minutes, il arriva à l’orée de cette fameuse clairière.

La cabane était bien là. Plus ou moins. Devant les yeux de Silas, l’immense chêne dont on lui avait parlé, eh bien… il était là, mais n’avait visiblement pas résisté à l’orage. Il avait chu, ses racines s’étaient arrachées du sol, soulevant des mottes de terre immenses, et l’arbre avait défoncé la façade d’entrée du bâtiment de bois, de façon telle que la carcasse feuillue empêchait toute sortie ou entrée du bâtiment. L’on pouvait même se demander si le guérisseur ne se trouvait pas quelque part dessous, écrasé et définitivement mort… Mais pour l’instant, seul le silence régnait. La façade arrière de la cabane paraissait intacte, de loin, mais à l’instant présent, Silas n’était sûr de rien.


Barral et Revan.

Citation :
Revan, la flèche que tu ramasses est de facture artisanale, construite avec les moyens de bord, visiblement. Son propriétaire ne parait pas posséder de moyen technologique très avancé ni de matières premières de qualité, mais sa maîtrise semble suffire pour produire des flèches mortelles.

Très intrigués nos miliciens. Ces empreintes, plus que leur faire perdre quelques minutes sur le chemin qui menait vers le guérisseur, les avaient assez bousculés pour faire trembler leur conviction. Devaient-ils les ignorer, continuer leur mission ? Ou traquer ces potentiels bandits, réel danger pour les habitants du coin ? La question se posait… Priorité aux malades, ou aux lascars qui pouvaient devenir un problème mortel s’il était sous-estimé ? Visiblement, Barral et Revan étaient submergés par leur esprit militaire. En clair : la sécurité d’abord. Evoluer dans des sous-bois où pouvaient rôder des bandits n’était pas du tout dans leur nature. Alors, malgré leur mission originelle, ils quittèrent leur sentier, abandonnèrent la direction du nord-ouest, direction qui pourtant menait à la cabane du vieillard d’après ce qu’on leur avait dit. Alors commença le pistage.

Citation :
Test de traque

♦️ Barral
Intelligence de Barral : 10
Bonus +2 pour Sens du détail et Acuité visuelle
Résultat des dés : 18
Raté.

♦️ Revan
Intelligence de Revan : 8
Bonus +1 pour Acuité visuelle
Résultat des dés : 20
Echec critique.

Eh bhe mes cocos. Vraiment pas de chance pour le coup, c’étaient pas les jets qu’il fallait rater, encore moins avec un échec critique :’)

Les deux hommes suivirent les traces de pas, boueuses, bien visibles, à travers les bois. Les traces continuaient vers le nord-est, parfois plus vers l’est, les faisant toujours s’éloigner du sentier. Cependant, après une quinzaine de minutes de marche, la tâche devint ardue. Les traces de pas étaient moins profondes, plus légères, le temps les avait effacées, et parfois, des mètres entiers sans aucune traces s’imposaient sous les yeux. Peut-être les bandits avaient-ils marché dans les zones les moins boueuses, ou sur des feuilles, laissant moins de traces devant eux ? Les miliciens durent faire demi-tour à plusieurs reprises pour reprendre le fil de la traque, retrouver les pas et continuer à les remonter. Cela marcha, quelques fois, et ils réussirent à retrouver la piste, mais au bout de la troisième fois, ce fut presque impossible, et leurs propres demi-tours pour chercher les empreintes ajoutaient leurs propres empreintes, ne rendant que la tâche encore plus délicate. Plus ils avançaient, plus les lieux étaient sauvages, et parfois, avec la boue et l’humidité, l’on pouvait presque confondre des traces d’animaux avec celles des hommes. Un petit glissement de patte et la confusion était aisée, surtout pour nos deux hommes qui n’avaient aucune compétence en chasse ni en évolution boisée.

Fort heureusement, Revan parvint à trouver des traces pour pouvoir continuer. Des traces qu’il assimila à des talons de bottes, tronquées, un peu pointues, et comme l’un des propriétaires qu’ils avaient traqué semblait justement posséder des bottes, il suivit cette piste, Barral à sa suite, puisqu’ils ne voyaient plus rien d’autre. Grave erreur. Après quinze minutes supplémentaires, alors qu’ils devaient se trouver au Nord comparé à la clairière de départ, les deux hommes arrivèrent près d’une butte dans les bois. Aussitôt, des bruits attirèrent leur attention. Un petit troupeau de bébés sangliers s’était mis à courir, apeuré, à leur arrivée. Ils nasillaient, perturbés par l’arrivée de ces intrus, et visiblement, ils ne furent pas les seuls. Un énorme sanglier, visiblement la mère de tous ces petits, sortit du nid. Elle courut à la suite de ses petits, les forçant à courir au loin, et d’un coup, se tourna vers les miliciens en beuglant, grattant le sol, prêet à la charge. Seulement une dizaine de mètres la séparait des deux hommes. L’animal hurla, souffla à travers son groin, et, fixant les deux intrus, immense danger pour sa famille, chargea en avant. L’air furieux, faisant un boucan monstre, maman sanglier était déterminée à bouter les hommes hors d’ici.

Citation :
Boss Maman Sanglier
FOR 15 | END 13 | HAB 9 | CHAR 3 | INT 7 | INI 13 | ATT 14 | PAR 14 | TIR 0 | NA 2 | PV 70
Crâne de Maman Sanglier : dégâts 15+1d8, bonus +6 lors d’une charge, avec l'attribut Percutant.

Citation :
Vous pouvez tenter la fuite ou le combat frontal, bonne chance les zouaves :colgate:


Prochain post : le 13/11 entre 20h et 23h


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