[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]

Citation :

Au vu de la chronologie décrite dans vos posts, je considère que Revan est celui qui agit en premier. Le temps que Silas puisse se déplacer jusqu’à sa seconde cible, etc, il aura pu tirer sa flèche depuis la charrette, pendant que la bête se fait intercepter par le bûcheron Thomas.

Tour de Revan – 1ère et seule NA
Tir de Revan : 11
Malus -4 pour Tir précis à la tête
Bonus +3 pour Adresse au tir (+1) et Tir précis niveau 2 (+2)
Pas de malus de distance car position tout juste moins de 30 mètres
Résultat des dés : 8
Réussi.

Une attaque à distance ne peut pas être esquivée. La créature ne possède rien pour parer, et avait de toute façon l’attention trop détournée face à cet ennemi placé loin.

Dégâts de l’arc de guerre de Revan : 28+1d8. Résultat des dés : 6. Les dégâts montent à 34.
Compétence Tir Lourd de Revan : +1d3. Résultat des dés : 1. Les dégâts montent à 35.
Dégâts d’une arme à distance : [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] - [Malus de distance x 2]
Dégâts finaux : 35 – 12 – 0 – 0 = 23.

Le fangeux féminin perd 23pvs. Le carreau lui transperce l’arrière du crâne et les dégâts cérébraux causés ajoutera un malus de -3 à la créature pour toute action.

Pour cette attaque subie, la créature ne possède plus l’initiative et l’intervention de Silas est engagée.

Tour de Silas – 1ère et seule NA
Attaque de Silas : 10
Pas de malus pour visée précise dans le dos cette fois-ci grâce à l’état perturbé de la créature avec la flèche de Revan
Malus -2 pour Séquelle des bois (-1) et Chemise de mailles (-1)
Résultat des dés : 13
Raté.

Malgré son état peu reluisant, l’instinct de la créature semble décuplé à mesure qu’elle se trouve en difficulté. Elle parvient à éviter l’attaque de Silas, qui l’empêche de s’acharner sur le bûcheron Thomas. Ce dernier, choqué et traumatisé d’avoir manqué de se faire tuer par son ancienne femme, rester hébété sans agir.

Tour du Fangeux féminin – 1ère NA

Silas : 1, Grim : 2, Üther : 3, Thomas : 4, Langlois : 5, Barral : 6. Revan en cours de migration, cible non possible.
Résultat des dés : 1. La créature vise Silas.

Attaque du fangeux : 16
Malus -3 pour Flèche dans la tête
Résultat des dés : 16
Raté. Merci à Revan !

Tour de Grim – 1ère NA
Lancer de liquide inflammable sur le fangeux.
Jet de réalisation : 16.
Médiocre. Le fangeux se prend effectivement plein de liquide inflammable, mais Barral, au sol, s’en prend aussi une bonne giclée. (De combustible, hein.)

Tour de Grim – 2ème NA
Tir de Grim : 9
Résultat des dés : 18
Raté.
Les bolas enflammés ne s’enchaînent pas autour de la créature et volent à côté de lui. Ils sont passé près, très près de Barral, et continuent leur course sur quelques mètres, devenant un obstacle pour Revan qui accourt vers vous. Cela le ralentit, il doit faire une embardée pour éviter les flammes, et est ralenti de quelques précieuses secondes pour venir porter son secours au corps-à-corps.

Tour de Üther – 1ère et seule NA
Attaque de Üther : 8
Résultat des dés : 20
Echec critique. … Ouille. Ouille ouille é_è

Le fangeux, comme s’il comprenait tout ce que les hommes tentaient au fur et à mesure, attrapa brutalement le poignet de Üther alors que celui-ci s’apprêtait à frapper droit sur la zone où la créature avait reçu du liquide inflammable. La créature paraissait agir de façon désarticulée, un peu pataude, après la flèche qui lui avait brisé le crâne. Malgré tout, sa force colossale brisa presque le poignet du bûcheron, mais les os tinrent bon. En revanche, avec une aisance désespérante, la bête plia le bras de Üther en sens inverse, forçant le frère de Grim à se brûler lui-même. La torche partit droit sur la barbe foisonnante du bûcheron, et le fangeux, avec un sourire presque malsain et intelligent, força la torche à rester en position. La barbe de Üther prit feu presque aussitôt. En voyant ça, Langlois qui avait passé ces précieuses secondes à traîner en arrière Thomas qui était resté complètement bloqué, fonça en hurlant pour éviter à Üther de finir en brochette.

Citation :

Profil Sergent Langlois – Rang 4
FOR 14 | END 12 | HAB 12 | CHAR 14 | INT 13 | INI 12 | ATT 16 | PAR 14 | TIR 12 | NA 3 | PV 95

Tour de Langlois – 1ère NA
Attaque de Langlois : 16
Résultat des dés : 16
Réussi.

Tour du Fangeux féminin – 1ère esquive (demi-action)
Habileté du fangeux : 14
Pas de malus pour Esquive
Malus -3 pour Flèche dans la tête
Résultat des dés : 12
Raté.

La bête tente d’esquiver, et pour cela, est obligée de lâcher Üther. La barbe enflammée peut être étouffée avec un tissu en catastrophe.

Jet de réalisation : 4.
Très bonne réussite, rapide et efficace. Grâce à un vêtement, Grim (ou une autre personne, libre à vous de choisir si cela ne vous va pas) parvient à étouffer le feu avant qu’Üther ne finisse complètement et grièvement brûlé. Cependant, adieu la belle barbe foisonnante, et perte de -10pvs.

Pendant ce temps, Langlois s’acharne donc à attaquer la bête, et tape dans le torse férocement.
Dégâts Epée courte de Langlois : 14+1d8. Résultat des dés : 6. Les dégâts montent à 20.
Dégâts finaux : 28 + 20 – 12 – 5 = 31.

La créature perd 31 pvs.

Botte secrète : à l’article de la mort, le fangeux active Rage meurtrière. Il obtient un bonus de +4 pour ses dernières actions, et un bonus de +10 points de dégâts s’il fait mouche.

Tour du fangeux féminin – 2ème et dernière NA
Attaque du fangeux : 16
Malus -3 pour Flèche dans la tête mais Bonus +4 pour Rage meurtrière
Résultat des dés : 7
Réussi.

Tour de Langlois – 1ère esquive (demi action)
Habileté de Langlois : 12
Pas de malus pour Esquive
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Non seulement il esquive avec brio mais cela lui offre une ouverture et une action supplémentaire.

Tour de Langlois – NA offerte
Attaque de Langlois : 16
Résultat des dés : 7
Réussi.

Le fangeux n’a plus de NA disponibles. Il se prend tout de plein fouet.

Dégâts Epée courte de Langlois : 14+1d8. Résultat des dés : 4. Les dégâts montent à 18.
Dégâts finaux : 28 + 18 – 12 – 5 = 29.

Le fangeux perd 29pvs. Il tombe, vaincu, tué.
Fangeux possédant initialement 100pvs.

Combat victorieux. Un grand merci à la flèche de Revan qui aura donné des malus efficients à la créature. Bravo à vos actions qui, même si elles n’ont pas toujours fait mouche, ont petit à petit usé les NA de votre adversaire, permettant au PNJ le plus puissant d’entre vous, Langlois, finir le travail avec sa force d’ours.

Lorsque le second fangeux s’échoua au sol après un grand cri d’agonie, le temps sembla flotter l’espace d’un instant. Les défenseurs, encore tendus et tremblants d’adrénaline, gardaient les mains crispées sur leurs armes, les yeux écarquillés sur le cadavre de la créature, surveillant l’autre également qui gisait au loin. Il fallut plusieurs secondes encore pour que le danger cesse de flotter dans l’air, et que tous puissent se détendre, et comprendre qu’ils étaient encore en vie. Aucune perte humaine n’était notable. Barral, pendant les derniers échanges de ses coéquipiers avec la créature, avait titubé sur plusieurs mètres pour se protéger et s’éloigner de l’ennemi. Mais il respirait encore.

Tout s’était déroulé très vite. L’affrontement, finalement, n’avait duré qu’une ou deux minutes tout au plus. Trop vite, trop rapide, pour obtenir des renforts. Renforts qui arrivèrent d’ailleurs pour rien après quelques instants supplémentaires. Les recrues parurent soulagées à voir les fangeux morts, mais pas Langlois. Quand il vit l’un de ses hommes, par rage, planter une pique dans le cadavre du fangeux masculin, il sortit de l’état second dans lequel le combat l’avait plongé et se mot à hurler.

- QUE PERSONNE NE TOUCHE AUX CADAVRES, BORDEL DE MERDE ! CE SONT DES PIECES D’ENQUÊTE !

Le sergent était enragé. Son village avait été sauvé, mais la situation restait inquiétante.

- QU’ON FASSE MANDER LE GUERISSEUR POUR MONSIEUR TRELL ! hurla-t-il, tonitruant. Puis, s’adressant aux renforts qui venaient de se pointer : Mettez-moi le feu à la fosse commune. Je me fiche que vous n’ayez pas assez de bois pour que ça prenne, mettez vos propres chausses au feu s’il le faut. TOUT DE SUITE !

Tous s’exécutèrent. Le guérisseur qui avait passé ces derniers jours à aider les malades fut appelé, et il sortit rapidement de la chapelle qu’on avait barricadée durant l’affrontement. Armé de bandages et de fil pour recoudre, il plongea vers Barral qui gisait au sol.

- Tiens bon, hein mon petit ? Tu m’as sauvé dans les bois alors laisse-moi te sauver. Je prendrai pas le temps de te donner des anti-douleur par contre. Ça va faire mal.

Le torse du milicien fut dénudé rapidement, et le guérisseur épongea la grosse balafre sur le torse de Barral pour arrêter le sang. Même si le visage de Barral n’était pas beau à voir, c’était surtout cette blessure au torse qui inquiétait sa santé, là tout de suite. L’homme passa presque une heure auprès de Barral, nettoyant, faisant quelques points, bandant les plaies. Enfin, avec un air satisfait, il lança à Barral :

- Bon. Tu es sorti d’affaire, petit gars. Tu auras mal au torse pendant quelques semaines encore. Mais aucune côte cassée. Tu t’en tires bien. Pour le visage par contre… je prierai Rikni mais je pense qu’elle va te laisser une sale balafre de guerre.

Par la suite, le guérisseur se pencha sur Üther pour vérifier son état. Sa barbe avait roussi et disparu à de nombreux endroits, mais la peau du visage était à peine touchée. Une chance, là encore. Quant à Silas, il bénéficia de bandages lui aussi, mais aucune fonction vitale n’avait dû être maintenue, contrairement à Barral où il avait fallu arrêter une hémorragie. Ils avaient eu une chance divine lors de cet affrontement, réellement.

Quand tous les malades ayant succombé furent brûlé dans la fosse commune, imbibant le village d’une odeur pestilentielle de chair brûlée, le sergent Langlois se calma enfin. Il ordonna à ce qu’on allonge les fangeux sur le sol, et força trois de ses hommes à maîtriser le bûcheron Thomas et l’emmener aux cachots pour qu’il se calme. La vision de sa femme allongée, transformée en monstre, et morte une seconde fois, l’avait définitivement fait perdre la boule.
Quand la place fut plus calme, la panique contrôlée, et la place de la chapelle interdite d’accès à part pour Langlois et ses hommes, le sergent ramena ses recrues. Barral avait été laissé sur le côté, adossé à une façade de la chapelle. Il se reposait, n’était pas complètement avec les autres, mais pouvait entendre et observer ce qui se disait.

Le sergent Langlois tournait autour des cadavres, l’air perturbé. D’un pied, il retourna le fangeux masculin, et serra les dents. Puis, dans un accès de rage, il se mit à dévêtir les cadavres brutalement.

- Je ne comprends pas.

Le sergent paraissait prêt à s’arracher les cheveux.

- Ces deux personnes n’avaient jamais été mordues de leur vie.

Comme pour se convaincre, il examina de nouveau les cadavres sur chaque centimètre de peau, retourna les corps, regarda même entre les fesses.

- Comment les dieux espèrent-ils nous permettre de vaincre contre ces monstres si même des personnes n’ayant jamais fait face à eux se transforment comme ça ??!

Sa détresse était palpable, et il faisait peur aux autres recrues qui surveillaient le feu de la fosse commune.

- Sergent, toussota un homme courageux, vous pensez pas que n’importe qui peut se transformer, hein… ? Ces gens étaient malades. Sûrement un rapport, ça oui.

- Et si les gens du village avaient raison, hein ? La sorcière nous a lancé une malédiction.

- Taisez-vous !! claqua Langlois, exaspéré.

Il tournait autour des cadavres, espérant trouver une raison logique et divine à cette transformation.

- Avez-vous des idées ?! lança Langlois un peu férocement, sans le vouloir, à Silas, Grim, Üther et Revan. J’espère réellement que nous trouverons ce qui se passe ici. Si cela continue, Usson est perdue. Les malades augmentent en nombre chaque jour, le guérisseur ne parvient pas à les sauver. Que ça soit des mineurs, des femmes, des enfants, tout le monde est touché. Je ne comprends pas.

Langlois se grattait la tête.

- Je n’aime pas ça, mais le village va se révolter, ou pire, tout le monde va déserter. Il vous faudra trouver cette sorcière. Qu’elle soit responsable ou non n’est même pas le problème. Si les villageois ne l’obtiennent pas pour en faire un bouc-émissaire, ils fuiront tous, et plus personne n’échangera avec le village, par peur de l’inconnu. Mais Usson est primordial pour le plateau, grâce à sa carrière de fer. Nous ne pouvons pas nous permettre une débandade. Il faudra partir dès demain à la recherche de cette… femme sorcière.

Citation :

Vous pouvez suggérer tout ce que vous voulez à Langlois. Là, en l’état, il ne sait plus quoi faire, et n’a pas d’autres idées. Ambiance désespérée totale.

Pour avoir défendu le village brillamment sans aucune perte humaine en-dehors des trois-quatre villageois attaqués par surprise au tout début, vous obtenez un bonus de +10% pour la zone Constructions.
Bravo à vous, continuez ainsi, les 100% ne sont plus très loin… !

A titre de curiosité, voici le profil des fangeux que vous avez combattu :
Profil Fangeux Masculin – Rang 4
FOR 16 | END 14 | HAB 16 | CHAR 1 | INT 4 | INI 17 | ATT 18 | PAR 5 | TIR 3 | NA 3 | PV 110

Profil Fangeux féminin – Rang 3
FOR 14 | END 12 | HAB 14 | CHAR 1 | INT 4 | INI 15 | ATT 16 | PAR 5 | TIR 3 | NA 2 | PV 100

Silas eut un instant d'incompréhension en voyant la bête tomber au sol. Tout était allé si vite.. C'était déjà terminé et l'adrénaline s'enfuyait aussi vite qu'elle était arrivée. Tout comme la douleur qui elle par contre, se faisait plus présente.
Le milicien ne fit que peu cas des cris de Langlois, empreint de désespoir et d'incompréhension. Il fixait le fangeux, intrigué et fasciné par le cadavre qui même dans la mort avait un air féroce.

Il resta donc de longues minutes les yeux rivés sur le monstre avec une fixité inquiétante et seule l'intervention du guérisseur parvint à le faire redescendre des méandres dans lequel il était plongé. Sa blessure, quoique douloureuse, n'était pas foncièrement grave et il n'écopa que d'un bandage. Était-ce la chance qui l'avait fait sortir à si bon compte d'un combat contre deux monstres ? Ou l'intervention des Trois ? Ou d'une puissance autre ? Il n'en savait rien.

Il suivit les réflexions désespérées de Langlois et se demanda s'il n'avait pas préféré mourir maintenant. Ces deux personnes s'étaient transformés.. Sans aucune raison, ni morsure. Alors c'était ça le sort qui leur était réservé ? Une longue lutte contre un fléau qui finirait irrémédiablement par les atteindre ? Personne n'était donc à l'abri d'une telle métamorphose ?
Oui, la mort lui paraissait plus douce.
En soi, la transformation ne l'effrayait pas tant que ça. Vivre une vie de tourment en tant qu'homme ou en tant que bête, cela revenait au même.. Mais pourrait-il rejoindra sa bien aimé s'il mourrait dans ce corps maudit ? Nul ne le savait. Et il n'avait pas envie de vérifier la chose.

Silas finit par se tourner vers Langlois, se sentant apostrophé. Il ne pensait pas que la sorcière y était pour quelque chose, juste un malheureux concours de circonstances, une mauvaise coïncidence.. Mais il ne pouvait envisager qu'une femme possède un tel pouvoir. Il haussa donc les épaules, prêt une fois de plus à accomplir ce qu'on lui sommait de faire.

« Je n'ai aucune idée du pourquoi et du comment de la transformation de ces gens là. Si ce n'est qu'il faudra brûler chaque cadavre frais. Cela va faire beaucoup de bois. Et si nous avons des informations sur la direction qu'a prise cette.. Sorcière, je partirai à sa recherche selon vos ordres. »

Au moins, cela lui occuperait un minimum l'esprit de crapahuter une seconde fois dans les environs d'Usson. Cette histoire de personne se transformant inopinément le perturbait bien plus qu'il en avait l'air en apparence.

Loupé, loupé, loupé. Grim n'arrivait à rien, et cela commençait doucement à le mettre en rogne. Il mit ses erreurs sous le compte de la peur et, quand il s'écarta pour laisser Üther prendre le relais, c'est tout son espoir qu'il mit entre ses mains. Le fangeux devait mourir. Autrement … ce serait catastrophique.

Et, de nouveau, ça ne se passa pas comme prévu. Dans un réflexe surhumain, la bête attrapa vivement le poignet de son frère. Un hoquet de surprise et de panique resta coincé dans la gorge de Grim, qui plaqua ses mains devant sa bouche, impuissant. Il vit avec horreur la bête orienter la torche vers le visage d'Üther, et sa barbe s'enflammer.

- Oh, non, non, non, non, non !

Les petits doigts de l'artiste se crispèrent dans ses cheveux tandis que de grosses larmes de désespoir s'étaient mises à couler sur ses joues. Il ne comprenait pas. L'attitude du fangeux était interpellante. Normalement, ils dévoraient, déchiquetaient, massacraient ! Pourquoi y'avait-il dans ses yeux morts cette lueur de pure sadisme ? Pourquoi ses gestes paraissaient si calculés, si précis ? Et pourquoi, par les trois, pourquoi s'en prenait-il à son petit frère ?
Dans un acte d'imprudence irréfléchi, Grim s'était élancé vers eux. Sans arme, sans idée, par désir fou que cette vision cauchemardesque cesse et que la bête laisse son frère.

Que les Dieux lui rendent lui hommage, Bertrand s’immisça dans l'altercation avant que Grim n'y perde des plumes. Il parvint à abattre la créature en quelques mouvements d'une puissance remarquable. Le cracheur de feu ne perdit pas une seconde pour venir en aide à Üther. Il étouffa la flamme avec la paume de ses mains, dans un geste professionnel – nombreuses fois il avait dû éteindre ses propres cheveux à cause d'une bolas tueuse : il avait maintenant la technique -.

L'effervescence s'arrêta d'un seul coup. Plus de râle inhumain. Plus de cris de terreur, d'éclats de voix autoritaires. Seulement les geignements plaintifs d'un Barral qui avait manqué d'y laisser sa vie.
Totalement hébété, Grim ne se rendit pas compte qu'il avait fini à genoux. Bouche ouverte, l'air hagard, un poids sur sa poitrine l'empêchait de respirer convenablement. Il lui fallut de longues secondes pour que l'adrénaline retombe et qu'il se sente enfin hors de danger. Et alors, seulement, les larmes grimpèrent jusqu'à ses yeux. Il ne les retint pas, et se mit à pleurer. Les nerfs se relâchaient au même titre que sa terreur s'envolait. Tout s'était passé très vite, beaucoup trop vite pour ses pauvres nerfs. Il n'avait pas été préparé à ça. Mais il avait survécu, et les seules blessures qu'il avait écopé de cette soudaine attaque n'étaient que là par sa faute. La précipitation ne payait visiblement pas.

Il essuya ses sanglots d'un revers de manche et se mit sur ses jambes flageolantes.

- Üther … ça va ? S'enquit-il d'une voix brisée.
- QUE PERSONNE NE TOUCHE AUX CADAVRES, BORDEL DE MERDE ! CE SONT DES PIECES D'ENQUÊTES !

Le petit artiste sursauta violemment et fit volte-face, persuadé d'avoir de nouveau affaire avec un danger imminent. Son petit cœur s'emballa bien vite. Bertrand enchaîna, et cela permit à Grim de faire enfin le point sur ce qu'il se passait actuellement. Quand il ordonna à ses hommes de faire brûler les corps de la fosse, Grim tendit sa gourde presque vite de liquide inflammable à l'un d'eux en lui souriant piteusement. Petit geste anodin et certes inutile, mais il n'était plus réellement en l'état de réfléchir.
Son regard fut un instant dirigé vers Barral et le guérisseur qui s'occupait de lui, avant de se lever de nouveau vers Langlois.

Les combattants bénéficièrent d'une heure pour se remettre. Une heure où Grim, une fois assuré de l'état de son frère, demeura prostré dans un coin, l'air hagard et l'oeil vide, tentant de se remettre de cette grosse poussée d'émotion. Il refusa l'eau qu'on lui proposait.

- Je ne comprends pas.

Grim fut bien forcé de rejoindre les autres. Épaules rentrées, bras croisés sur son buste, il ne faisait désormais plus le fier. Et c'est un regard las qu'il porta au sergent qui déshabillait le fangeux et exposait son incompréhension. Il suivit l'échange, absent, et sursauta de nouveau lorsque Bertrand intima aux autres de sa taire. Il rentra la tête dans ses épaules quand il s'adressa à eux. La sorcière, apparemment, lui taraudait l'esprit.
Silas acquiesça l'idée de la retrouver. Du côté de Grim, c'était simple : il ne songeait plus à rien. Malgré cela, il s'éclaircit la gorge et prit la parole d'une voix peu assurée.

- Et le puits ? Quelqu'un a pensé à regarder l'eau du puits ? Peut-être que, autre qu'une malédiction, cette … cette sorcière a empoisonné l'eau. Et … comme nous buvons tous …

Lui n'avait pris que de la bière depuis qu'il était ici, mais il s'agissait-là d'un autre débat.

- Je … je ne sais pas … Mais toutes les pistes sont maintenant bonnes à prendre. Et peut-être que cette femme à a voir avec tout ça.

Il opina du chef et pinça les lèvres, avant de regarder Üther dans l'espoir peut-être d'y trouver un peu de réconfort.

Ce combat qui avait semblé si long ne s'était réellement passé qu'en l'espace de quelques minutes. Les compères avaient réussis, avec quelques difficultés, à contenir la menace. Une menace qui aurait pu s'aggraver très fortement si elle avait fuité.
Pourtant la chance n'avait pas semblé être présente aux côtés des Marbrumiens.
Pour certains gravement blessés, d'autre ont simplement trébuché.
Üther par contre... Il a perdu quelques poils de sa barbe si somptueuse.

Alors que le Fangueux s'apprêtait à déchiqueter son pauvre ex-mari, le bûcheron avait tenter de faire embraser la bête. Ce dernier étant plutôt vigoureux, il lui saisit le poignet à la limite de le lui briser. Heureusement son ossature est solide.
Une pointe de sadisme, inhabituel, habitat le Fangeux à ce moment là. Comme un enfant qui s'auto-claque le visage, il dirigea la torche en main d'Üther, vers son visage.

Fort heureusement, Langlois intervînt à ce moment précis, évitant de grave brûlures.
Fort et vaillant comme un bœuf, le Sergent chargea l'immondice avant de le massacrer d'une multitude de coups.
Cet homme gagna sûrement l'égide du héro.
Et comme toute histoire mérite son détail, c'est grâce à l'intervention de Grim que son petit frère pu garder la totalité de son visage intact et un semblant de barbe apparente. Heureusement, le feu ça le connait.

Après ce retour au came plutôt brutal, le Sergent semblait furax, et c'était justifié.
Il ne savait plus vraiment ou donner de la tête, il gueula quelques fois sur ces hommes pris par la panique, pour pouvoir ce recentrer.
Mais sans réels piste en tête, il reprit la direction de cette fameuse sorcière aux mots pleins de malédictions avant de demander l'avis aux hommes de Marbrume.

Grim devait être plutôt septique quant à cette supposition. Préférant supposer sur des choses plus concrètes et moins laborieuses à mettre en place. Il suggéra le puits.
C'est là qu'Üther parla en son sens.

-Je suis plutôt d'accord avec Grim, dit il en grattant la barbe calcinée. Une eau contaminée peut être un bon début, j'y ait vaguement pensé avant la mine ... Une santé un peu plus faible,un virus un peu fort et ça peut jouer...

Le combat était terminé et Revan avait à peine eu le temps de contourner les flammes qui entravaient sa progression. Le souffle rapide, le coeur tambourinant dans sa poitrine, les doigts serrés sur son épée, il retrouvait lentement ses esprits, restant toutefois sur ses gardes, comme si d'autres Fangeux allaient surgir de la fosse.

Ce fut finalement Langlois qui brisa le silence lorsqu'il vit un de ses hommes mutiler l'un des corps sans seconde vie. En tant que supérieur, ses ordres fusèrent et remirent chaque soldat inanimé en route. Les renforts arrivés après le combat s'exécutèrent et un grand feu naquit dans la fosse commune. Du côté de Barral, le guérisseur avait été dépêché et les profondes blessures du milicien furent traitées. Quant à Uther, malgré un moment de frayeur où sa barbe était plus flambant que flambant neuve, il était sauf ; tout comme Silas et Grim.

L'examination des corps des Fangeux permit de savoir qu'ils n'avaient jamais été au contact d'autres Fangeux du temps de leur vivant. La peur grandit dans le coeur des hommes et une certaine "Sorcière" allait servir de bouc-émissaire pour calmer la détresse du village. Revan se douta que le problème pouvait provenir d'une autre source que la dite sorcière : qu'en était-il de ce camp de bannis qui avait quitté les environs ? Néanmoins, les bannis ne s'en étaient pas pris au guérisseur... A moins qu'ils savaient que ce dernier ne pouvait supprimer ce mal ?

Langlois demanda finalement aux cinq recrues ce qu'ils en pensaient : Silas comptait partir à la recherche de la sorcière, principale piste à suivre ; Grim pensa vérifier l'eau du puit et Barral, bien qu'encore faible, se posait des questions sur les bûcherons, qui avaient vécu en dehors de la ville. Enfin Uther s'accorda avec son frère, Grim, et parla d'un.. "Virus" ?

*Virus ?.. Qu'est-ce qu'un virus ?*

Revan laissa sa question de côté et prit la parole à son tour :

- J'aimerais en apprendre plus sur les premiers malades. Si ces derniers sont tombés malade dans les mines, il serait possible qu'on y trouve quelque chose de suspect.

Cependant, eux-mêmes avaient travaillé dans la mine et ils n'étaient pas tombés malades pour autant. Etait-ce la faute de la sorcière après tout ? S'en serait-elle prise aux mineurs tandis qu'ils effectuaient leur tâche ? La faible luminosité et l'espace restreint de ces lieux n'inspiraient guère l'archer.

- Peut-être que vous pourriez envoyer deux de vos hommes les explorer ? Barral n'étant pas en état d'aller "s'entretenir" avec la sorcière, il vaudrait mieux que je parte avec Silas chercher la sorcière... Si ce qu'on dit est vrai, j'espère qu'elle est réellement la coupable.

Revan se rappelait de la courte "dispute" entre ces deux compères. Barral était du genre plus bavard que Silas, et plus prompt à écouter les autres. Silas, en revanche, était bien moins apte à agir en groupe. Au moins, il pouvait se montrer silencieux, ce dont Revan appréciait.

Citation :

Merci pour vos indications par mp, je les ai donc prises en compte pour votre enquête et ajoutées directement dans ce post =)

Le sergent Langlois sembla se figer lors du reproche de Barral. « La prochaine fois, coupez-leur la tête. » Une lueur était passée dans le regard de l’homme d’armes, et il jeta une œillade à Barral. Cela avait coupé le supérieur dans sa discussion avec les autres, et un certain malaise s’installa l’espace de quelques instants. Bertrand sembla vouloir dire quelque chose, mais rien ne sortit d’entre ses lèvres. La sueur coulait toujours le long des temps du sergent, pas remis de cette attaque inattendue. Ajouté à l’incompréhension totale de la situation et des raisons de transformation, l’homme semblait en plein conflit interne. Lui qui était habitué à gérer Usson depuis plusieurs mois maintenant, il venait de faillir. Il n’était vraiment pas de bonne humeur, et la sensation que les quelques villageois étaient morts par sa faute ne parvenait pas à le quitter.

Plutôt que de répondre au reproche de Barral, ainsi, Langlois préféra se concentrer sur le centre de leurs préoccupations. Il fallait répondre aux questions de ses recrues.

- Je ne crois pas qu’il y ait des bûcherons malades, répondit-il à Barral. Nous pourrons demander à Thomas, s’il… est en état. Le sergent jeta un œil inquiet mais sombre sur l’entrée de la chapelle, là où l’homme avait été « évacué » après sa crise nerveuse face à sa femme devenue monstre. Je le ferai venir près de vous pour qu’il échange avec vous, ne vous fatiguez pas à vous déplacer, vous devez vous reposer, soldat Trell. Je ne vous enverrai bien évidemment pas chercher la sorcière demain, cela nécessite pas mal de marche, vous ne serez pas en état.

Lorsque Grim et Üther évoquèrent le puits du village et son eau, Langlois fronça les sourcils.

- L’eau, vous pensez… ? C’est vrai que je ne crois pas que quiconque ait vérifié le puits, ou la fontaine, où le village s’approvisionne. Je pense que l’on aurait trouvé quelque chose plus tôt si c’était cela, mais… le puits est au sud de cette place, et la fontaine un peu à l’ouest, ajouta-t-il en pointant le chemin pour s’y rendre. Vous pouvez aller voir si vous le souhaitez.

Quant à Revan, l’homme dit ceci :

- Tous les malades sont actuellement soignés dans la chapelle. Les premiers d’entre eux sont ceux dans l’état le plus grave, sans compter ceux qui sont déjà morts. Je ne sais pas si vous réussirez à les interroger correctement… mais vous pouvez essayer. Je préviendrai les clercs, je vous laisse carte blanche pour poser de nouveau des questions. J’avais déjà demandé s’il y avait quelque chose à la mine… peut-être serez-vous plus malin que moi.

Enfin, il engloba toute la petite troupe et conclut :

- Il est trop tard pour aller chercher la sorcière aujourd’hui. La nuit tombera dans quelques heures, et il n’est pas raisonnable d’abandonner le village après une telle attaque surprise. L’enjeu en cette fin d’après-midi sera de calmer le village, et éviter une débandade massive. Je compte sur vous. Evitez de laisser la panique se propager. L’homme soupira. Je vais m’assurer que tous les cadavres sont bien brûlés, et donner des ordres très clairs aux religieux si d’autres viennent à succomber prochainement. Je ne pense pas avoir d’autre mission à vous donner ce soir. Enquêtez à votre guise, si besoin je suis à la chapelle ou à la caserne, vous saurez me trouver.


Du côté de Barral, en compagnie de Thomas

Sur les ordres clairs et violents du sergent Langlois, et malgré les protestations des clercs qui s’occupaient du pauvre bûcheron Thomas presque devenu fou, l’homme avait été amené pour permettre à Barral de mener sa partie de l’enquête. Avec un clerc présent pour surveiller, Thomas avait été guidé près de Barral – toujours adossé contre le mur de la chapelle, ou à un autre endroit, si le milicien Trell avait trouvé une place pour être plus à son aise. Et ce que l’on pouvait dire, c’est que Thomas n’était plus dans son état normal. L’air hagard, hébété, il avait les yeux écarquillés, injectés de sang. Il regardait toujours vers le centre de la petite place, là où une traînée de sang brillait encore : lieu où le corps de sa femme s’était tenu après avoir été transpercé définitivement par Langlois. C’était devenu un fangeux, mais il ne voyait que sa femme avec une flèche en pleine tête et une épée dans le ventre. Le bûcheron était assis face à Barral, parce qu’on l’avait forcé à faire acte de présence pour des questions, mais il était à moitié ailleurs, c’était facile à voir. Il semblait à moitié déconnecté de la réalité.

Cependant, Barral avait une idée derrière la tête, aussi posa-t-il quelques questions. Y avait-il des bûcherons malades ? Comment fonctionnait le campement ? S’approvisionnaient-ils au village pour se sustenter ? Ou se nourrissaient-ils avec des produits et l’eau de la forêt ?
Chaque question semblait inintéressante pour Thomas.

- Je viens de perdre de ma femme, et tout le monde me fait chier avec cette épidémie ! Devant le regard désapprobateur du clerc à ses côtés, il se calma néanmoins un instant pour répondre. Non, non, y’avait personne de malade au campement dans la forêt… On mange et on boit directement dans la forêt, on a un lac là-bas, et un stock de nourriture au campement, pour éviter de faire des allers-retours tout le temps. Maintenant laissez-moi tranquille s’il vous plait, j’ai un deuil à accepter.

Il serrait à s’en briser les doigts le collier de sa femme, celui-là même que Silas avait ramené au campement la semaine passée.


Du côté de Revan, dans la chapelle, en compagnie de mineurs malades

Revan était parti pour reprendre depuis le début, et obtenir des informations sur la chronologie de leur maladie, et potentiellement la survenue de quelque chose d’étrange dans les mines. Il y avait plusieurs mineurs encore malades, d’autres à l’article de la mort. Peu pouvaient encore tenir une conversation sans épuiser leurs dernières forces. Les clercs le menèrent donc vers un homme encore assez en forme pour cela. Il s’agissait de Martin, un mineur d’une trentaine d’années. Les cernes creusées, les traits tirés, le teint pâle, la sueur soulevant des frissons brutaux le long de son corps, il faisait peine à voir. L’on ne donnait sûrement pas plus de quelques jours de vie.

- Si je suis tombé malade dans les mines… ? souffla doucement Martin aux questions de Revan. Je ne saurais pas vous dire, mon bon monsieur. L’homme fronça les sourcils dans un effort de mémoire. Non, je crois que j’ai commencé à me sentir mal le soir dans mon lit, et le matin au réveil c’était impossible d’aller travailler. Je vomissais tous mes intestins, et je suis tellement fatiguée depuis… La fièvre ne me quitte pas.

Ces simples paroles l’avaient essoufflé, et il prit une pause d’une minute entière pour pouvoir poursuivre.

- J’ai rien trouvé de changé par rapport à d’habitude dans la mine. Ni aucun de mes collègues. On nous a souvent demandé. Rien de bizarre. On emporte souvent nos chiens avec nous, vous savez, parce que la nuit des fangeux pourraient venir se terrer dedans, alors on les envoie en éclaireur dans les galeries. Mais ils sont pas malades nos chiens, alors qu’ils mangent parfois des rats qui gambadent dedans, ou boivent même de l’eau qui goutte sur les parois. Je vois pas ce qu’il pourrait y avoir de bizarre, et puis, les femmes qui travaillent au village alors, comment qu’elles sont malades ? Je veux pas mourir monsieur, trouvez ce qu’il se passe s’il vous plait…


Du côté de Grim et Üther, au puits du village

Grim et Üther avaient décidé d’inspecter le puits du village. Le petit saltimbanque avait quémandé la présence du guérisseur pour l’aider à analyser la pureté de l’eau, mais ce dernier avait refusé, pas par désintérêt, mais parce qu’il était totalement pris par ses soins pour les malades. S’il avait un moment de calme durant la fin d’après-midi cela dit, il promit d’aller jeter un œil.

Les deux frères partirent donc pour le puits, s’éloignant donc de la zone où se trouvait la fontaine. Peut-être iraient-ils l’inspecter elle aussi, mais le puits était leur première cible. En arrivant sur la place, ce qui frappa c’est qu’elle était déserte. Pas de villageois ni de badauds qui passaient pour faire leurs activités. L’attaque des fangeux avait vidé toute présence ; tout le monde était resté cloîtré chez soi, ou rassemblé à la taverne et au bordel pour profiter de la présence rassurante des autres. Mais presque plus personne ne marchait dehors en dehors des hommes de Langlois.

Aussi l’ambiance était un peu lugubre, mais au moins permettait-elle aux deux hommes d’enquêter à leur guise.
Le puits était simple. De la pierre sombre, polie par le temps et la pluie, avec un mécanisme de poulie pour remonter un lourd seau d’eau. En se penchant pour regarder au fond, c’était trop profond, la lumière ne parvenait pas jusqu’au fond, et l’on ne voyait pas le reflet de l’eau.
Le premier réflexe de Grim et Üther fut de remonter le seau et observer l’eau.

Citation :

Test d’observation

♦ Grim
Intelligence de Grim : 12
Résultat des dés : 11
Réussi.

♦ Üther
Intelligence de Üther : 9
Résultat des dés : 10
Raté.

Üther, tu ne notes rien de spécial avec cette eau, qui te parait banale.
Grim, toi en revanche, quelque chose te chiffonne. Elle ne sent pas mauvais, mais elle te paraît un peu trouble selon les reflets du soleil… Chose courante après un orage violent comme l’a essuyé le Labret la semaine passée, mais cela te pousse à insister dans tes recherches.

Comme noté par mp du coup, Grim, tu désires descendre dans le puits grâce au seau, tenu en rappel par Üther au cas-où.

Citation :

Test de résistance de la corde

Résistance de la corde : 8, médiocre car usée.
Bonus +4 pour Sécurité en rappel avec Üther
Résultat des dés : 12
Réussi tout juste.

Malgré le poids du saltimbanque, malgré l’état médiocre de la corde qui n’était faite que pour remonter un seau d’eau et pas un homme entier, cela tint bon. Doucement mais sûrement, Üther faisait descendre la corde, et le petit Grim descendait, mètre par mètre, dans les profondeurs de la structure. Vint un moment où Grim ne vit plus rien. Il faisait noir, en bas. Le puits était profond.
Grim ne voyait plus rien, mais quelque chose put le faire tiquer par contre. Une puanteur. Une atroce puanteur qui émanait des lieux. Quelque chose d’ignoble, à faire vomir, à faire monter les larmes aux yeux. Une odeur de mort, à retourner les tripes, à vouloir faire fuir à tout prix. Grim ne devait pas se sentir à l’aise. Cette odeur ignoble rappelait les fangeux et leurs effluves terrifiantes. Et maintenant il se trouvait dans le noir le plus complet en compagnie de cette odeur. Peut-être même commençait-il à devenir paranoïaque le petit Grim, et à voir des choses bouger dans le noir… ?

Citation :

Bien ! Je suis contente que vous ayez presque tous choisi d'enquêter avant d'embrayer sur la traque de la sorcière, ça montre votre implication, vos idées et vos envies d'influencer le scénario. Du coup, ce post est donc destiné à permettre votre enquête, la sorcière peut attendre.

Vos recherches seront payantes, qui sait... Héhé.

Silas, étant donné que tu avais juste dit que tu étais ok pour aller chercher la sorcière, je te laisse décider si ton personnage a accompagné l'un des autres pour enquêter, ou s'il est parti ailleurs enquêter en solo !

Üther était d'avis d'étudier l'eau du puits également. Les deux frère s'y rendirent donc et purent tout d'abord observer l'eau à la lumière, remontée avec l'aide du seau prévu à cet effet.
Contrairement au bûcheron, Grim ne fut pas satisfait de ce qu'il voyait, et décida donc courageusement d'aller étudier le problème à sa source.

- Ma taille et mon poids vont peut-être me servir à quelque chose. Aide-moi à descendre, Üther !

Il ne réfléchit pas, Grim. Le fait qu'il sache à peine nager, qu'il y ait des chances d'y rester coincé, ça ne lui avait pas effleuré l'esprit. Et son frère non plus, visiblement, puisqu'il accepta de l'assurer sans faire de remarque. Ils agirent tous deux rapidement, si bien qu'aucun n'eut la présence d'esprit de prendre une torche pour que l'artiste puisse s'éclairer une fois en bas.

- Tu fais attention, d'accord ? Et reste concentré, des fois qu'il se passe quelque chose de grave, hein !

Précautionneusement, il grimpa dans le seau vidé et se cramponna à la corde, avant de faire un signe de tête à son frère pour qu'il commence son travail. Il se força à garder une respiration calme, sachant parfaitement qu'il était simple d'être claustrophobe, en bas.
À peine un mètre descendu que la voix d'Üther raisonna.

- Ca va ?
- Ouip !

Un peu plus bas, de nouveau.

- Et là, ça va ?
- Ça va !

Il le soupçonnait de le faire exprès, mais ne fit pas de remarque. Sa voix rebondissait sur la pierre humide. La lumière se fit moins présente, et l'air, plus lourd.

- Ca va toujours ?
- Oui, ça va !

Un petit sourire amusé étirait ses lèvres.
Il se retrouva subitement dans le noir complet. Dans un noir abyssal. Où à peine quelques ondulations se reflétaient dans l'eau, tout au fond.

- Ah. Non, ça va plus là !

Üther arrêta la descente du seau.

- Pouaaah ! Ça pue !

Il plaqua d'abord sa main sur son nez, avant de carrément se mettre à respirer dans son haut tant l'odeur était infecte. À en faire tourner de l'oeil.
Yeux grands ouverts pour tenter vainement de percer à travers l'obscurité, il ne voyait pourtant rien d'autres que de petites tâches sombres remuer lentement autour de lui. Il eut un haut le cœur à cause de l'odeur.
Des ombres semblèrent lentement sortir du fond du puits et grimper à hauteur de Grim et se mettre à tourner, de plus en plus vite, au point d'étourdir le petit artiste qui se tenait fermement à la corde. Il se sentit oppressé, avait du mal à respirer et était subitement effrayé.

- Remonte-moi, cria-t-il en fermant fort les yeux. Remonte-moi, vite, vite, vite !

Une fois à l'air libre, Grim prit une grande bouffée d'air frais. Livide, il prit quelques secondes pour se remettre et prêta à peine attention à si Üther lui parlait et qui avait dû craindre le pire en entendant son frère hurler.

- J'voyais rien du tout … mais l'odeur … l'odeur …

Un second haut-le-coeur le secoua de bas en haut.

- Y'a quelque chose, c'est sûr. C'est pas normal que ça sente comme ça. Ça me rappelait … ça me rappelait …

Non, il n'arrivait pas à se rappeler. Mais, au-delà de cette odeur pestilentielle qui avait manqué de le faire vomir, ça l'avait troublé plus que de raison. Il s'était senti vulnérable. À l'article de la mort.

- Je dois y retourner. Passe-moi la torche. Il faut qu'on sache. Une bonne fois pour toute. Si l'origine du mal réside là-dedans, il ne faut pas que l'on passe à côté.

Quitte à mettre sa propre santé en danger.

En ce qui concernait les deux frères, leur choix était pris. Ils allaient fouiller ce puits.
Cela faisait un moment que l'idée trottait dans la tête d'Üther. Avant son enquête infructueuse chez le Guérisseur et sa rencontre avec Isabelle, le bûcheron avait eu l'idée d'examiner l'endroit d'un peu plus près.
Un point d'accès central et accessible à tous. Même si cela ne donnerait rien, enquêter sur toutes les pistes intérieurs à Usson était prioritaire.
Puis vînt l'aide aux fermiers et après leur retour de chez eux, Üther eût à peine le temps d'évoquer son initiative que Langlois les envoya à la mine.

Suivant sa lancée de courage inhabituel depuis quelques temps, Grim proposa sans broncher de partir de lui même au fin fond du puits. Motivé et sûr de lui au point d'en oublier de quoi s'éclairer.

Un premier examen de l'eau s'effectua après avoir remonté un seau plein de cette eau.
Peu concluant aux yeux d'Üther ça ne lui suffisait pas, il fallait aller voir au fond.

-M'ouais .... C'est d'l'eau quoi.

Grim proposa de descendre, Üther acquiesça désireux d'en savoir plus pour avoir des résultats plus concluants.
Courageux mais pas téméraire, Grim retrouva quelques-uns de ses vieux réflexes paranoïaques.
Levant les yeux au ciel le petit frère, ira dans le sens du petit homme, poussant la situation à l’extrême avec son sarcasme habituel.

Au premier mètre dépassé, Üther demanda si ça allait. Il fît de même au deuxième ainsi qu'au troisième. Grim répondît par l'affirmatif à chaque fois. Les yeux du bûcheron tournait dans leur orbite en guise de ronchonnement discret.
C'est au quatrième mètre que la réponse changea subitement. Üther planta son pied dans le sol en maintenant fermement la corde pour empêcher la descente. La corde était vielle et usée mais elle tint le coup.

D'après les échos remontant les parois, l'odeur y était affreuse. Une odeur de vase était à priori normal dans un lieu tel que celui-ci. Mais c'est aux hauts-le-cœur et aux bruits de déglutitions de son frère qu'Üther pensa qu'effectivement l'odeur révélerait peut être un problème.

Pris de panique le petit-homme demande à Üther de le remonter au plus vite, sans trop réfléchir il tira le seau et son contenant à la surface. Grim inspira une grande bouffée d'air frais.
Il voulait y retourner mais cette fois avec de la lumière, Üther était d'accord. D'après ce que Grim lui avait rapporté il fallait absolument savoir ce qui se trouvait au fond du puits.
Mais la corde ne rassurait que trop peu le plus grand des deux hommes.

-Mmmh attend Grim. Il faut qu'on voit si une autre corde est disponible pas trop loin. Celle ci risque de lâcher. Ce s'rait bête. Afficha-t-il avec un sourire léger.

Peu concerné par les réflexions de ses camardes et surtout par ce qui se passait autour de lui, Silas se retrouva subitement seul, planté comme un imbécile au milieu de la place en effervescence. Tous ses camarades étant parti creuser leurs idées, le milicien lui, ne savait plus où se mettre.

Tant pis, il allait falloir trouver quelques chose. L'idée lui paraissant la plus pertinente étant celle de puit, il prit donc le chemin qu'avait prit Grim et Uthër quelques minutes auparavant. Une fois sur place, il se tint quelque peu en retrait dans l'ombre d'une masure, observant de loin le petit saltimbanque descendre des les profondeurs de la terre. Pour le moment, personne n'avait besoin de lui.

Mais quand le bucheron fit remonter précipitamment son frère, il put constater que quelque chose n'allait pas. L'attitude du nabot montrait bien qu'il y avait quelque chose d'inhabituel dans le puit.. Quelque chose qui le fit se décider à révéler sa présence.
Il s'approcha donc du puits de son air taciturne et salua les deux frères d'un mouvement de tête.

« Je viens en renfort si jamais vous avez besoin d'une paire de bras de plus. »

Il avait entendu l'idée d'Uthër pour la corde, et il était plutôt d'accord avec lui. En effet, celle-ci risquait de ne pas tenir le choc à une seconde descente..
Jetant un œil aux maisons alentours, Silas put voir les regards inquisiteurs des villagois à travers les fenêtres, ce qui lui donna une idée.

Il n'usait pas souvent de son autorité en tant que milicien, mais cela pourrait lui être utile tout de suite..

« Je pense pouvoir récupérer une corde rapidement, je reviens. »

D'un pas décidé, il se dirigea donc vers les maisons et frappa énergiquement aux portes afin d'impressionner les habitants. Il ne lui fallut toquer qu'à trois portes pour qu'un villageois lui procure une corde neuve, sous couvert d' « exigences pour l'enquête par un représentant de l'autorité de Marbrume ». Il revint donc vers les deux frères, une corde sous le bras afin de l'installer à la place de l'ancienne.

« Voilà. Ce sera un peu plus sur pour descendre. Je peux aider Uthër à t'assurer aussi. »

Etrange, en effet.

Ce mal inconnu qui tuait puis transformait les gens en immondes Fangeux provenait-il réellement de la mine ? Les chiens avaient-ils la faculté d'être épargnés de la maladie ? Le point signalé par Martin à propos des femmes tombées malades au village fit douter Revan du chemin qu'il avait emprunté pour résoudre cette affaire.

*Ce maléfice ne viendrait pas des mines ?*

Il n'y avait aucune explication logique qui faisait le lien entre les villageois qui ne travaillaient pas à la mine et la maladie. Peut-être que les mineurs, au contact des autres villageois sains, les contaminaient par on-ne-sait quelle procédure ?

- Vos chiens paraissent normaux alors qu'ils mangent et boivent dans la mine ?.. Oui. C'est ce que j'ai du voir, ces derniers temps... Peut-être y a-t-il une différence entre les chiens et les hommes ?.. Enfin bref, vous avez vu juste, Martin. Les femmes du village sont tombées malades sans avoir travaillé dans la mine. Certains sont-elles des épouses de mineurs ?

Le dénommé Martin était exténué et la douleur qu'il ressentait en tentant de tenir la conversation ne présageait absolument rien de bon sur sa santé.

Grim, Üther et Silas

Paniqué, Grim avait hurlé qu’on le remonte. Suffocant, ne supportant pas l’odeur qui régnait là-dedans, il en pleurait presque de dégoût et était secoué de haut-le-cœur puissants. Üther tira fort sur la corde, rapidement, un peu paniqué lui aussi par les cris de son frère. De façon un peu précipitée, la corde fut remontée, et le petit saltimbanque reparut à la lumière du jour, livide comme la mort. Mais il était déterminé à redescendre, avec de la lumière cette fois. Silas, qui avait noté tout comme Üther la fragilité de la corde et sa tendance à s’effilocher, proposa d’aller en chercher une neuve avant que Grim ne fasse un plongeon définitif dans on ne savait pas trop quoi. La prudence d’Üther et l’idée de Silas furent bonnes, car après avoir tambouriné aux habitations alentours et forcé les villageois qui s’étaient massés à l’intérieur à ouvrir pour aider et fournir une corde, le milicien put revenir auprès du puits.

Il avait été suivi d’ailleurs. En voyant les miliciens de Langlois patrouiller de nouveau normalement, et se pencher autour du puits, la terreur commençait à disparaître. L’information que l’attaque avait été contenue se répandait petit à petit, et les gens sortaient désormais, curieux, ou en colère. Certains s’approchaient du puits pour regarder ce qui se passait avec l’eau, d’autres commençaient à chuchoter et maudire la sorcière qui avait ruiné leur village. Le calme et la tranquillité de la petite place fut vite perdue, et les hommes de Langlois observés avec crainte et curiosité. Que se passait-il avec le puits ? Quelque chose de grave ? Les cris de Grim demandant à être remonté avaient été entendus par certains.

Citation :

Pour avoir été prudents et avoir pris une nouvelle corde, je ne tire pas de jet pour la descente, je considère que la corde en très bon état est suffisante =)

Avec la corde neuve cela dit, la descente fut bien assurée. Bien harnaché, avec Silas et Üther pour assurer la descente, Grim put de nouveau entreprendre la descente, mètre par mètre. Cette fois-ci avec une torche, qu’il tenait bras tendu. Les flammes tremblotantes faisaient luire l’humidité sur les parois du puits, éclairant les pierres polies par le temps.
Bientôt, l’odeur fut de nouveau puissante, écoeurante, insupportable. Mais armé de sa torche, Grim put enfin voir l’origine.

Citation :

Jet d’observation : 2.
Réussi.

Un cadavre flottait dans l’eau. Les jambes coulaient, mais le torse et la tête restaient ballotés à la surface, immobiles. Depuis combien de temps cette chose se trouvait là le saltimbanque ne pourrait pas dire, mais la décomposition semblait avoir commencé. Et grâce à son observation très minutieuse, même, Grim put noter qu’il ne s’agissait pas d’un cadavre ordinaire, mais bien celui d’un fangeux. Une lame lui perçait le crâne, et la créature ignoble flottait tel un petit radeau au fond du puits, disloqué un peu n’importe comment, comme s’il s’était pris une sacrée paroi sur la tronche en tombant.

Un souvenir put revenir à Grim. Il avait été le seul à aller se renseigner à la taverne, et le tenancier avait bien parlé d’une attaque de fangeux survenue une semaine environ avant leur arrivée à Usson. Cette créature avait-elle un lien avec cette attaque ?

Les reflets des torches pouvaient éclairer tout le fond du puits, et en-dehors de ce cadavre très dérangeant, rien ne semblait anormal. Mais il était clair que depuis un moment, les gens avaient bu de l’eau dans lesquels un fangeux mort pourrissait.

- Bon alors y’a quoi dans ce foutu puits ?!

Grim put entendre la question lui être criée depuis en haut. Ça n’était pas la voix de Üther, ni de Silas, mais celle d’un villageois curieux qui attendait, comme les autres.


Barral

Thomas, après avoir entendu les condoléances données par Barral Trell, avait terminé par éclater en sanglots. Le milicien était le premier à lui accorder des hommages, l’attaque avait été trop rapide, les réactions prises en vitesse, et tout le monde était toujours affairé et préoccupé. L’homme sembla prendre pleinement conscience qu’il ne reverrait plus jamais sa femme lorsque Barral lui répondit, et le pauvre homme ne semblait plus pouvoir tenir.

- Merci… J’espère que les autres ne succomberont pas comme elle…

Dévasté, l’homme se laissa raccompagner par un clerc, les yeux bouffis, sans même trop savoir ce qu’il faisait. Il n’avait reçu aucune blessure physique contrairement à Barral, mais son abattement moral était perceptible à un point qu’on pouvait le croire prêt à mourir.

Barral Trell avait besoin de se reposer lui aussi, d’ailleurs plusieurs clercs s’empressèrent de le rejoindre pour lui apporter soins et lui proposer une couche, mais le milicien cherchait avant tout Langlois. Les religieux fronçaient les sourcils légèrement, par désapprobation, mais n’interrompirent finalement pas l’échange, attendant dans un coin.

Langlois, qui était affairé avec le guérisseur, discutant visiblement de la maladie et du mal qui pouvait causer ça, releva le nez à l’approche de Barral. Le voyant debout, il fronça aussitôt les sourcils.

- Par les Trois, Trell, allongez-vous. Vous avez pris de sacrés coups de griffes, je ne voudrais pas être responsable de votre mort par surmenage. Vous ne devez plus marcher comme ça. Ménagez-vous.

D’un signe de la main, Langlois invita les clercs qui s’étaient massés à préparer une couche pour le milicien.

- Ne vous excusez pas. La colère qui me ronge les veines est sûrement plus intense que la vôtre. Au vu du manque de matériel que nous avons, j’ai préféré économiser le bois et simplement enterrer ceux qui ne présentaient aucun signe de morsure. Nous les avions examinés centimètre par centimètre pourtant… Je… C’est de ma faute, et je crois que je garderai les villageois qui sont morts sur ma conscience très longtemps.

A propos des bûcherons, Langlois se mit à se gratter la barbe d’un air pensif.

- Vous pensez que c’est l’eau vous aussi… ? Mmh, j’imagine que l’on sera vite fixés, puisque vos collègues sont allés voir le puits. Aucun bûcheron ne m’a été signalé malade en tous les cas, effectivement… S’il s’est produit quelque chose de suspect autour du puits avant votre arrivée ? Non, rien… Enfin, nous avons subi une autre attaque de fangeux, même cette fois à cause d’une défaillance des palissades et de la défense qui ont laissé passer un contingent. Plusieurs dévoreurs sont parvenus jusqu’ici, et une bataille a fait rage sur la place. Comme je vous avais dit en vous accueillant, les morts survenus durant cette bataille m’ont forcé à demander à recevoir de nouvelles recrues, d’où votre venue, puis le temps que vous soyez envoyés des gens ont commencé à être malades.

Langlois était pensif.

- Avant d’envisager de puiser de l’eau dans une autre source, ce qui quémande beaucoup de logistique et de matériel vu le trajet, il va falloir vérifier nos points d’eau, tout simplement. Les gens se servent soit au puits soit à la fontaine. Je vais rejoindre les trois autres qui sont partis pour le puits, si vous pensez tous qu’il faille regarder… Mais vous, pointa Langlois vers Barral, vous restez ici. Allongez-vous, reposez-vous. Ne mourrez pas, soldat Trell.


Revan

L’effort de Martin pour tenir cette conversation était toujours visible. Il suait, il agrippait des mains blanchies au petit récipient qui lui servait pour vomir, quand son corps sursautait de dégoût et tentait d’extérioriser le mal qui le prenait.

- Je ne les connais pas toutes, les dames… Je crois qu’une ou deux d’entre elles sont femme de mineur, oui. Mais pas seulement, la petite brune que vous pouvez voir là-bas, ajouta-t-il en pointant la concernée, c’est Marie, une couturière du village… mariée à personne, et je regrette de pas avoir tenté ma chance maintenant que je vais sûrement mourir.

Epuisé et au bord des larmes, l’homme regardait Revan, impuissant, essayant de puiser un quelconque réconfort au travers de ce milicien, représentant de l’ordre et de la sécurité.

Citation :

Bien. Vous vous rendez tous compte de la découverte de Grim et Üther, je pense. J’ignore encore comment Grim va amener l’information, mais s’il explique publiquement sur la place ce qu’il y a dedans, cela va faire du bruit jusqu’à la chapelle avec le monde qu’il y a, et vous pourrez tous être amenés à venir voir sur la place si vous le désirez. Si en revanche Grim reste discret, il faudra attendre qu’il vienne apporter de lui-même l’information à vos personnages.

Je suis fière de vous, car cette découverte n’était pas censée être si rapide. Un chapitre 3 entier d’intrigue, prévu avec la sorcière, était écrit avec différentes possibilités après l’attaque des fangeux. Cela étant, mon synopsis initial ne permettait pas de rester au village et de pouvoir enquêter, aussi je pense que le fait que Grim et Üther soient restés après que sur le tas en écrivant j’ai trouvé que cela pouvait varier le jeu, cela vous a aidé à penser d’une manière d’enquête et chercher par vous-mêmes o/

Avec la découverte effectuée, je doute qu’il y ait de raison d’embrayer sur le chapitre 3, ainsi. Vous avez trouvé, brillamment, sans même avoir besoin du chapitre 3 et des gros indices qu’il allait apporter. En clair, c’est une excellente réussite, qui n’était même pas attendue par votre Mj initialement. Quand tu as posé la première fois des questions sur l’eau au fermier quelques tours plus tôt, Üther, j’ai sué, parce qu’il suffisait que tu décides d’aller tout de suite voir le puits pour mettre mon event en pièces direct xD

Bref, un grand bravo à tous. Vos personnages peuvent tirer les conclusions qu’ils souhaitent sur la présence de ce fangeux mort dans le puits. Mais étant donné qu’une source évidente de contamination a été trouvée, je ne pense pas faire durer l’event plus longtemps car il n’y a plus aucun suspense ! Votre event se clôturera le 26 février, avec les autres zones, comme prévu initialement à l’échéance de 4 mois de jeu complet. Les tours qui vous restent vont servir à ajuster les détails et les pourcentages, et conclure votre zone en beauté.

En résumé, FELICITATIONS. Les pourcentages ne sont pas encore ajustés, car certains petits détails peuvent encore influencer les chiffres, mais cela sera minime. Votre zone reste une réussite et vous pouvez dès à présent considérer que vous avez remporté votre zone

Bravo à vous et merci pour votre assiduité, cela a été un plaisir de vous mjiter pendant si longtemps !!

Pour cette fin d’event j’attends la suite des conclusions de vos personnages, des actions qu’ils conseillent pour le village, des recherches qu’ils font s’ils souhaitent continuer à enquêter ou non… Vous êtes complètement libres !
Concernant la sorcière, si vos personnages veulent la traquer ou envoyer des hommes la traquer, vous le pouvez également, mais cela ne sera pas joué directement. Je tirerai des dés pour savoir si les pnjs que vous envoyez sur place, ou si vos personnages envoyés sur place, trouvent quelque chose ou pas, et tout sera résumé dans le post final avec les détails, sans jeu "direct".

Silas choisit cet instant pour débarquer et proposer son aide. En moins de temps qu'il en fallait pour le dire, il ramena une corde intact, et après l'avoir changé, Grim put retourner dans son précieux seau. Il prit, avant de redescendre, plusieurs grandes goulées d'air.

Avec une torche, le puits était moins effrayant. Tout autant angoissant peut-être, mais il laissait moins place à l'imaginaire.

Son haut remonté sur son nez, Grim attendit bien d'être assez bas pour oser jeter un œil au fond. Et, même s'il s'en doutait quelque peu, la vision de ce corps en putréfaction lui arracha un hoquet de terreur. Après l'avoir observé pendant quelques secondes, dégoûté, une autre affirmation vint faire frémir le petit artiste.

- Oh ciel … un fangeux, murmura-t-il. Un fangeux mort !

Son estomac se noua douloureusement. Était-ce cela, la cause du drame qui s'était abattu sur Usson ? Est-ce que toutes ces morts n'auraient pas pu être évitées si l'eau avait été sérieusement étudiée dès les premiers signes de l'épidémie ? Le pire, dans tout ça, c'était qu'à son premier jour au sein de la ville, Grim avait jeté un coup d'oeil curieux dans ce puits, sans approfondir son observation. Et s'il avait été plus intelligent ? Par son insouciance et son manque de réflexion, le village avait connu un véritable drame.

- Remontez-moi … s'il vous plaît !

Sa voix était brisée. S'il avait été tenté de jouer la carte de la panique, sa peine et sa culpabilité étaient trop intenses pour qu'il puisse paraître terrifié.
L'air pur, de nouveau, lui fit l'effet d'une gifle revigorante. Il était toujours livide, le Torren, mais son visage exprimait une toute autre émotion.
Se hissant hors du puits avec l'aide de son frère, il prit deux secondes pour remettre de l'ordre dans ses pensées. Une main fataliste vint se passer sur sa face de petit garçon tandis que ses yeux passaient d'un villageois à l'autre.

- Nous n'avons plus besoin de chercher, lâcha-t-il comme seule explication.

Il ne fallait pas être très futé pour comprendre. De toute manière, le cracheur de feu était bien trop terrassé pour fournir plus de détails. Si Silas ne comprenait pas, Üther s'occuperait de lui expliquer.

- Dites ce que vous voulez aux villageois, je … je vais prévenir Bertrand.

En traînant la patte, totalement déconfis, le petit homme partit donc à la rencontre du sergent. Il faisait confiance à Üther : il était loin d'être stupide, il se chargerait d'interdire l'accès à l'eau du puits et d'expliquer à sa manière la situation au peuple.

- Bertrand ?

Il avait tiré quelques coups sur la manche de sa veste pour attirer son attention. Une fois son attention entièrement tournée vers lui, il s'éclaircit la gorge et bomba le torse :

- On a trouvé un fangeux mort dans le puits. Y'a plus aucun doute quant à l'origine du mal qui ronge Usson.

En remontant le petit cracheur de feu, le milicien put voir à quel point ce dernier voyage dans le puit l'avait bouleversé. Et il comprit aisément pourquoi.
La cause de tous les malheurs du village était donc ce puits empoisonné.. Et quand on y réfléchissait, c'était plutôt évident : les récents fangeux ne présentant aucune morsure, la contamination s'était faîte forcément en ingérant le virus.. Du moins, si virus il y avait.

Silas lança un regard presque gêné aux villageois qui se pressaient autour du puits. Expliquer la situation et gérer les réactions serait sûrement délicat et le froid et placide milicien n'était clairement pas taillé pour ce poste.
Il emboîta donc le pas de Grim, laissant le bûcheron aux prises avec les autres sans même s'excuser. Après tout, en restant et en prenant la parole, il ne ferait qu'aggraver les choses !

Il suivit donc en silence jusqu'à trouver Bertrand et laissa l'auteur de la découverte s'expliquer en premier, se laissant encore le temps de la réflexion. Une fois que le petit eut fini, Silas ne laissa pas le temps à Bertrand de répliquer.

« Comment un cadavre d'une telle créature a t-elle pu atterrir dans le puits ? Si je ne me trompe pas, ce fangeux n'a pas pu venir y tomber tout seul et s'y noyer sans que personne ne remarque non ? »

La conclusion s'imposait d'elle-même, mais Silas continua de son ton neutre, comme s'il ne faisait qu'un rapport normal à son supérieur. Rien ou presque ne pouvait ternir son attitude monocorde, pas même une nouvelle si terrible.

« C'est un acte criminel. Criminel et particulièrement vicieux. La personne qui l'a déposé là savait que les gens tomberaient malade au contact de cette eau souillée. Et qu'est-ce qu'on fait quand les gens ont de la fièvre ? On leur donne à boire, on éponge leur front avec de l'eau.. »

Il laissa planer quelques secondes, le temps que Grim et Bertrand réflechissent à ces conclusions.

« La personne qui a fait ça vous en voulez vraiment, visiblement. »