- Citation :
- Vous êtes plusieurs à avoir utilisé le terme de virus dans vos posts, que cela soit en narration ou en dialogue. Faites attention, à l’époque de telles connaissances médicales n’existaient pas, et l’on parlait grossièrement de contamination et d’aliments souillés et pourris sans comprendre comment cela fonctionnait ! :p
- Citation :
- Résumé de vos actions finales :
- Grim prévient Bertrand Langlois de la présence du fangeux
- Üther annonce au village publiquement ce qui se trouvait dans le puits
- Silas émet de fortes présomptions criminelles quant à la présence de ce fangeux dans le puits
- Barral se repose et met en lumière qu’ils ont peut-être découvert quelque chose à propos du mode de propagation de la Fange
L’horreur. Le choc. La bête était morte et flottante au fond du puits, mais cela n’avait pas empêché Grim de ressortir blanc comme un linge des entrailles de la source d’eau. Cette chose immonde était là, depuis longtemps de toute évidence, et ils avaient tous consommé de cette eau, ou presque. Que serait devenu le village si son autre moitié ne se servait pas à la fontaine pour boire ? Si tous avaient consommé cette eau souillée ? Usson aurait pu être décimé en un rien de temps. Et la trentaine de malade qui s’entassait désormais à la chapelle aurait pu être doublée, triplée, bien plus encore.
Mais nul besoin de rester choqué sur la petite place. Reprenant son rôle, Grim partit aussitôt à la recherche de Bertrand, suivi de Silas, laissant à Üther la lourde tâche de faire face aux habitants du village entassés autour du puits, curieux et inquiets pour leur village et leurs vies.
Grim & SilasBertrand Langlois ne s’était pas tant éloigné de Barral Trell quand ils arrivèrent. Occupé à discutailler avec les clercs et le guérisseur pour obtenir des informations très précises sur les malades, réfléchissant encore, le sergent s’interrompit cependant quand le saltimbanque et le milicien se montrèrent. Et lorsque l’information tomba, brutale et stupéfiante, Langlois ne fut pas le seul à devenir muet d’horreur. Les clercs postés au travail aux alentours avaient entendu aussi, et tous se figèrent, l’effroi parfaitement visible sur leurs visages. L’on avait suspendu un geste pour éponger la fièvre d’un malade, l’on avait arrêté ses pas pour traverser la pièce de la chapelle. Tous les regards s’étaient désormais tournés vers Grim et Silas, de façon pesante.
- Comment ? Un fangeux… dans le puits vous dîtes ?Langlois avait enfin ouvert la bouche.
- Par les Trois… et dire que je n’avais pas regardé moi-même dans ce foutu…Abasourdi, Langlois le resta quelques secondes encore. Puis, avec un sursaut brutal, il se mit à brailler.
- PRÊTRE ERLEBALD ! Je veux qu’aucun des malades ici présents ne quittent la chapelle jusqu’à nouvel ordre, même si leur santé venait à aller en s’améliorant. Silas, Grim, et tous mes autres hommes – il claqua des doigts à l’intention de trois autres miliciens qui se trouvaient là à porter une nouvelle victime –,
vous allez immédiatement faire amener ici toute personne qui a bu de l’eau dans ce puits des deux dernières semaines. Quand bien même ils protestent, quand bien même certains se défendent ou fuient, vous les arrêtez tous. C’est la santé de tout notre village voire le Labret entier qui en dépend.L’urgence de la situation avait redonné le feu aux veines de Langlois, comme lorsque les fangeux avaient attaqué. Se retournant vers le prêtre Erlebald, le sergent ajouta fortement :
- Faites des observations très précises. Je veux tous les détails, tous les signes insolites et communs retrouvés chez les malades, et chez ceux qui ont succombé. S’ils avaient tous bu de l’eau dans ce puits, si des signes propres à la Fange semblent ressortir. Vous avez entre les mains des indices qui pourraient servir à l’humanité toute entière, alors ne faiblissez pas !Puis, se tournant brièvement vers Barral :
- Nous trouverons peut-être quelque chose contre la Fange, soldat, effectivement. Nous verrons si ne pas avoir brûlé tous les morts nous sera bénéfique au long terme.Ensuite vint l’intervention de Silas. Sombre, fataliste, mais pas illogique. Il soulevait le fait que le fangeux pouvait avoir été placé là de façon intentionnelle, et criminelle.
- Citation :
Test de persuasion
Silas
Charisme de Silas : 8
Bonus +7 pour Pertinence de l’idée (+5) et Contexte actuel de soupçons contre la sorcière (+2)
Résultat des dés : 3
Réussi.
L’air sombre, comme si chacun de ses traits et de ses cernes s’étaient subitement creusés, Langlois répondit :
- C’est en effet une hypothèse à ne pas négliger. Montrez-moi ce puits.ÜtherPauvre bûcheron qu’était Üther. Laissé seul face à une armée de villageois désireuse de savoir ce qui se passait, il n’en menait pas large. Des dizaines de regards lui perçaient le corps, et bientôt, des gens criaient parmi la foule « il se passe quoi ? », « allez-vous enfin nous dire ce qui se passe ? ». La tension était palpable, et après quelques instants d’hésitations, Üther décida d’en finir une bonne fois pour toute. Il prévint qu’un cadavre de monstre était dans le puits, et que personne ne devait se servir.
La foule se figea sur place l’espace d’un instant. Plusieurs crièrent. Une femme hurla de peur, même, manquant de s’évanouir.
- Mais je bois dans cette eau depuis deux jours !- Moi aussi… murmurait un autre.
Ce fut la panique. Les gens hurlaient, d’autres vociféraient, se demandant comment c’était possible. Et plusieurs d’entre eux eurent aussi le même cheminement de pensée que notre cher Silas.
- Il n’a pas pu tomber dedans tout seul quand même !! Ces choses sont… agiles, rusées ! Pourquoi l’une d’entre elles serait tombée là-dedans ?!- La sorcière avait dit que nous mourrions tous, c’est forcément elle !Et, oui, ce qui devait arriver arriva : les soupçons se tournèrent de nouveau vers cette femme. Elle avait ensorcelé une créature pour la mettre dedans, elle avait empoisonné l’eau volontairement pour tous les tuer, c’était une impie, une ennemie des dieux. Bientôt Üther fut submergé par la masse de villageois en colère, qui prenaient déjà fourches et torches, prêts à traquer cette femme et à quémander réparation dans le sang. D’autres pleuraient et se lamentaient de peur, hurlant qu’ils allaient mourir, qu’ils avaient bu cette eau, et plusieurs présentaient subitement des symptômes ridicules exacerbés par la peur qu’apportait cette information.
Si cette fameuse sorcière s’était tenue là, sûrement se serait-elle fait lyncher sur place jusqu’à la mort. L’inconnu et la peur faisaient bien des ravages dans l’esprit des hommes. Et même l’arrivée de Langlois, Grim et Silas sur ses talons, ne parvint pas à calmer les ardeurs.
- SILENCE ! hurla le sergent, beuglant pour se faire entendre.
SILENCE ! - Citation :
- Sergent Langlois
Charisme de Langlois : 14
Bonus +1 pour Autorité
Résultat des dés : 7
Réussi.
Il parvint cependant à calmer un instant les gens pour pouvoir parler.
- Un dévoreur a été trouvé par mes hommes dans ce puits. Avant de céder à la panique, bénissez les Dieux qui nous ont permis de découvrir ce fait. Nous allons pouvoir le régler ! A tous ceux qui ont consommé de cette eau, allez immédiatement à la chapelle pour recevoir des purges de la part de nos clercs et du guérisseur. Si nous pouvons éviter la survenue de la maladie de certains d’entre vous, alors agissons vite !A peine ces propos furent tenus que les trois quart de la foule se détachèrent pour se diriger vers la maison de foi, tous très inquiets. Mais une bonne vingtaine de personne subsistait encore. Il s’agissait principalement de ceux qui vivaient de l’autre côté du village, et qui se servaient à la fontaine. Beaucoup ne comptaient pas s’en satisfaire, et notre cher Jean le boucher, qui conservait des griefs contre Grim et Üther, faisait partie de cela.
- Je vous avais dit que la sorcière nous voulait du mal ! C’est forcément elle qui a mis ce truc là-dedans ! Juste après son départ, des gens tombent malade ! Il faut la traquer, et si personne ne compte le faire, j’irai seul ! Justice sera rendue.
- Citation :
- Test de charisme de Jean : 6
Bonus +4 pour Excitation générale
Réussi.
Ces simples phrases suffirent à échauffer ceux qui restaient sur la place. Bientôt, tout le monde scandait en chœur « A mort la sorcière ! A mort la sorcière ! », et même Langlois était dépassé par la situation.
- Citation :
- Sergent Langlois
Endurance de Langlois : 12
Malus -4 pour Excitation générale
Résultat des dés : 10
Raté.
Et il ne put effectivement rien faire. Résigné, il voyait bien qu’Usson ne trouverait pas la paix tant que l’histoire de cette femme ne serait pas tirée au clair. Lui-même envisageait l’acte criminel, sur les bons conseils de Silas, et il doutait.
Aussi, il donna raison à la populace. Il hurla qu’une traque serait organisée, et qu’il fallait rassembler tous les hommes aptes à partir dans une battue. Ils partiraient à l’aube, car ce soir la journée touchait bientôt à sa fin. En attendant, il fallait surtout retirer cette chose du puits, rassembler les personnes qui pouvaient potentiellement tomber malade, et ensuite seulement se préoccuper de ça.
Les jours prochains promettaient d’être bien longs.
--
Et ce fut le cas. Quand les hommes de Langlois traversèrent Usson pour faire l’annonce de la macabre découverte, et qu’il fallait immédiatement se diriger vers la chapelle si l’eau du puits avait été consommée, cela fit grand fracas dans le village. Grim Torren, Üther Hohenwald, Revan Leowing et Silas eurent fort à faire, toute la nuit – Barral Trell étant forcé de se reposer sur sa couche, il pouvait cela dit observer tout l’afflux de personnes dans le petit temple.
- Citation :
- Docilité du village : 8
Correcte.
Heureusement pour eux, un semblant d’intelligence sembla prendre les habitants du village. Ils furent très peu à fuir ou prendre peur à l’annonce de l’eau contaminée. La grande majorité de ceux qui en avaient bu se présentèrent d’eux-mêmes à la chapelle, ignorant le fait qu’ils allaient tous être placés en quarantaine, raison principale du rassemblement, plus que la « purge » promise par Langlois. Les deux objectifs étaient liés, mais c’était ainsi. Toute personne suspecte de pouvoir contracter la Fange était placée sous surveillance accrue, et les malades également, qui jusqu’à présent étaient entourés à l’air libre pour recevoir les soins, furent placés dans des pièces étriquées, avec des conditions d’accès strictes.
Le lendemain, comme convenu, la traque à la sorcière se forma. Les recrues de Langlois purent y participer s’ils le désiraient, comme ils purent rester au village s’assurer que tout se passait bien. Car avec le nombre immense de gens sous surveillance depuis la découverte de l’eau contaminée, il y avait énormément de travail.
Ils prirent tous la route vers le nord-est, là où l’on avait vu la sorcière se diriger en quittant le village. Ils interrogèrent tous les témoins éventuels, suivirent les routes les plus probables. En chemin, ils passèrent à la ferme d’une certaine Isabelle, son mari et ses trois enfants. Ceux-là même que Grim et Üther avaient aidé quelques temps plus tôt, oui. Malheureusement, ils étaient tous morts. La grange était pillée, et les corps parsemés de flèches à la facture artisanale. A cette information, Langlois dépêcha un groupe de plus pour traquer toute activité de bandits ou de bannis possibles, plus encore depuis le rapport de Barral et Revan au retour de la forêt. Mais si cette découverte était terriblement triste pour eux tous, ils continuèrent la traque à la sorcière.
- Citation :
- Efficacité de la traque : 15
Echec.
Ils remontèrent tous jusqu’au campement de miliciens qui gardaient la frontière nord du Labret. Sur la route, malgré les témoins qui disaient avoir vu la sorcière continuer vers le nord, personne n’avait pu donner plus d’informations. Et ce fut vite la déception, car personne ne la trouva. Ni sur la route, ni dans les habitations sur le chemin, fouillées et retournées. Quant aux miliciens du campement nord, ils n’avaient vu aucune femme correspondant à la description.
« Ah ça, on l’aurait vu votre p’tite, c’est pas souvent qu’on voit un bout de sein par ici ! » Les plus zélés la traquèrent encore pendant des jours. Mais ils finirent tous par se résigner. Tous étaient rentrés bredouille. La sorcière était introuvable. La justice ne serait pas rendue. Personne ne saurait jamais si c’était réellement elle la responsable. Personne. Cela en frustrait plus d’un, mais la vie devait continuer.
Au village, c’était… difficile.
- Citation :
- Maîtrise de la maladie : 18
Echec déplorable.
Maîtrise des rumeurs : 14
Echec.
Tous les malades moururent. Tous ceux qui avaient consommé l’eau du puits terminèrent par présenter des signes inquiétants, avant de succomber définitivement devant une fièvre inhabituelle. Cette fois-ci, aucun risque ne fut pris cependant. Aussitôt qu’un homme mourrait, mordu ou non durant sa vie, il était décapité, et jeté sans précédent dans l’immense bûcher qui brûlait jour et nuit tant les pertes étaient lourdes. L’épidémie fut telle que l’on déplora soixante-trois morts. Aucune personne contaminée ne fut sauvée. Aucune. A cela s’ajouta également le suicide du bûcheron Thomas, dévasté par la mort de son épouse.
Au moins eurent-ils la consolation de ne pas retrouver de nouveaux cas après la condamnation du puits. Les morts étaient tombés en flèche, mais les contaminés ne paraissaient pas pouvoir transmettre le Mal. A moins que la quarantaine efficacement entreprise par les hommes de Langlois ait pu éviter un drame. Cela aussi, personne ne le saurait jamais vraiment, et tout le monde continuerait à enfermer les malades devant de tels signes. L’on n’était jamais trop prudent.
L’ampleur de l’épidémie ne parvint pas à rester entre les murs d’Usson. Le bruit du mal qui parcourait le village atteignit les oreilles de tout le Labret. Ce fut avec horreur que l’on apprit ce qui s’était passé, mais grâce à la découverte du cadavre dans le puits qui avait été extrêmement rapide, l’explication était logique. La peur de l’inconnu n’était pas autant présente que cela avait été sans cette découverte, et personne ne choisit de déserter Usson ni d’arrêter les échanges primordiaux avec ses ressources. L’on évita cependant très longtemps de consommer de l’eau qui venait du village.
Une semaine après la découverte du cadavre dans le puits, le Duc Sigfroi de Sylvrur faisait son apparition à Usson. Clinquant, l’air sombre et de fort mauvaise humeur, il vint noter les dégâts subis par le village. Dégâts inattendus de toute évidence. Il écouta le rapport de Langlois et de ses recrues, accusant d’un air stoïque mais sombre les informations à propos de cette épidémie étrange, et de leur incapacité à retrouver la responsable présumée.
- Vous avez tous bien agi ici. Ne perdez cela dit pas plus de temps à tenter de sauver ces malades. Tuez-les tous si d’autres surviennent. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser la Fange gagner plus de terrain encore parmi nos rangs.Après quoi, il avait tourné les yeux vers les hommes qui portaient les couleurs rouge et noir du blason du Morguestanc : les miliciens.
- Vous saurez bien assez vite que beaucoup de vos collègues à quelques lieues de là ont tenté un coup d’état et une attaque généralisée au Labret. Je ne puis accepter de mutinerie dans mes rangs, et sachez que des mesures sévères seront très bientôt prises. Si l’un d’entre vous possède quoi que ce soit à se reprocher, je l’invite de ce pas à se mettre à genoux, que je puisse envoyer sa tête sous la lumière des Dieux.Phrase plus rhétorique qu'autre chose, de toute évidence.
Après quoi, fidèle à son humeur massacrante, Sigfroi de Sylvrur termina par hocher la tête avec satisfaction au travail qui avait été fait à Usson pour gérer l’après-orage. Les mineurs avaient repris le travail, et si les pertes avaient été immenses, elles étaient désormais contenues. Usson survivrait. C’était là l’essentiel.
CLÔTURE DE LA ZONE
AJUSTEMENTS FINAUX DES POURCENTAGES
- Pour avoir découvert l’origine de la maladie sans avoir eu besoin de jouer le dernier chapitre, vous remportez un bonus de +25% pour votre zone (extra-bonus bien mérité pour avoir trouvé tous seuls l'origine), ainsi qu’un bonus +20% pour les Ressources Humaines.
- L’incapacité à trouver la sorcière et à pouvoir rendre justice retire -5% aux Ressources Humaines pour frustration.
- La mort d’Isabelle et de sa famille fermière à cause des bannis laissés en vie au chapitre 1 retire -10% à votre zone
Total :
+15% à la zone Constructions, montant la jauge finale à 100%
+ 15% aux Ressources Humaines
FELICITATIONS
- Citation :
- Ceci était mon dernier post pour cette zone.
Vous pouvez clôturer également pour commenter ce dernier post, les impressions de votre personnage, ses regrets, ses satisfactions.
Inrp, votre personnage restera en poste à Usson jusqu’au 30 juillet 1165 minimum, pour aider à la mine, la forêt ou toute autre activité nécessaire au village. Après quoi, l’état d’urgence est levé, le Labret stabilisé, avec retour possible si vous désirez rentrer. Tout comme vous pouvez rester plus longtemps si votre personnage le désire, voire s’installer définitivement pour aider au Labret quotidiennement et y développer votre jeu.
Ce post est peut-être un peu « brique » ou « gros pâté », mais je me devais de conclure, le délai de temps pour ce second event étant clôturé. Merci à vous pour vos indications du dernier tour !
Vous connaîtrez tous les chemins que vous n'avez pas pris lors de la clôture de l'event et la distribution des récompenses, ce qui aurait pu se passer ou ne pas se passer si vous aviez fait ci ou ça, tout sera décrit !
Encore félicitations à vous et peut-être se reverra-t-on en event un jour !
Ambre.