[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]

- Hum …

Il fronça les sourcils, déçu, et ronchonna un peu. Ça lui aurait fait les pieds que la viande de Jean soit avariée et qu'il soit puni pour ça. Au moins ç'aurait eu le mérite de le faire redescendre sur terre et le faire un peu réfléchir.
Bertrand enchaîna pour apporter des précisions sur cette histoire de sorcière, laissant le petit artiste toujours autant dubitatif et pas plus avancé. Vraiment, ça commençait à lui faire mal au crâne, et autant, d'ordinaire, il se fichait pas mal de tout ce qu'il se passait, autant, avec la faille qu'il y eut dans le mur, à Marbrume il y a quelques mois, plus cette histoire, ça commençait à lui prendre la tête. C'est qu'il était quand même un peu concerné, hein. Tout comme le sergent, il doutait et ne croyait pas vraiment à cette malédiction. Par contre, que cette femme soit de mèche avec d'autres personnes et qu'elle cherche à nuire aux villageois pour n'importe quelle raison, il y croyait un peu plus.

L'arrivée d'Üther arracha un haussement de sourcil à son grand frère. Son regard passa successivement du bûcheron à la jeune fille à la mine renfrognée qu'il traînait comme une enfant. Et bien … il ne perdait pas de temps, le bougre ! Enfin, Grim ne le connaissait pas comme ça. À vraie dire, c'était peut-être la première fois qu'il le voyait accompagné d'une femme. Apparemment la vie à Usson était bien différente de celle à Marbrume.

- T'es jamais là quand on a besoin de toi, Grim ! Lâcha Üther de sa grosse voix. Et qu'est-ce que … ? C'quoi cette marque sous ton œil ?!
- Oh, euh, ben … à la taverne … Jean … euh …

Heureusement, il ne chercha pas plus et se tourna vers Bertrand pour lui expliquer ce qu'il avait fait et ce qu'il avait découvert – ou plutôt ce qu'il n'avait pas découvert -. Grim ne put s'empêcher de rire quand il mentionna cette porte qu'il avait un peu défoncée. Franchement … il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre.

- Grim ! Tu fais quoi ? Tu viens avec moi ?
- Où ça ?
- J'ai quelques choses à régler … après la gentille demande de cette … demoiselle. La nuit va bientôt tomber et vu l'ami que tu t'es fait y'a peu de temps, p'tit frère, j'te conseille de pas rester tout seul.
- Vous allez inspecter sa ferme ? Reprit le sergent. Je ne me suis pas encore concentré là-dessus, c'est une bonne idée. Continuez comme ça, vous deux, mais surtout rentrez avant la nuit.
- Avant la nuit ça risque d'être compliqué Sergent … Surtout qu'il est plus très tôt et avec … Grim, nous désirons aller vite pour que toute cette affaire avance … N'est-ce pas Grim ?
- Euh, oui, je suppose oui ...

Il s'éloigna, et lorsqu'il disparut au coin d'une rue, la jeune femme se réveilla et brailla un bon coup après Üther, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire au saltimbanque.
Grim fut donc contraint de les accompagner, mais ne manqua pas, en même temps d'aller chercher des affaires, de faire un petit tour rapide à la taverne. De là, il avala cul sec deux pintes sous le regard médusé du propriétaire, lui annonça qu'il sera présent demain et repartit aussi vite.

Les trois personnes partirent donc, et Isabelle se chargea de leur faire un résumé de la situation. Grim suivit le nez en l'air, appréciant se trouver dans la nature.

- Pour cette nuit, on s'mettra dans la grange à l'étage, on aura une vue d'ensemble et ça s'ra plus sûr que dehors. Qu'est-ce que t'en penses Grim ? On va faire le tour voir si on trouve quelque chose qui pourrait nous orienter avant de s'abriter pour la nuit.
- Ben … okay.

Enfin arrivés et Isabelle éloignée, Üther enchaîna, visiblement très impliqué dans cette affaire. Peut-être même trop impliqué dans l'affaire.

- Quoi ? Pourquoi tu me regardes avec cet air niais ? Enlève-toi ça de la face !
- Mais j'ai rien dis !
- Bon sinon t'en penses quoi ? On commence par où ?

Il soupira, regarda autour de lui d'un air désabusé. Il s'éloigna un peu d'Üther pour mieux se rendre compte de ce qu'il y avait aux alentours. Un chemin qu'il n'aurait pas vu et qui ne devrait pas être ici, un coin un peu plus sombre ou plus lumineux … N'importe quoi qui pourrait lui donner un indice sur l'endroit d'où pouvaient bien venir les ou le voleur.

HRP:

Au village


Grim et Üther

La grange était un bâtiment imposant et bien entretenu, bien que l’on sentait tout de même qu’elle était ancienne, et que des générations de fermiers avaient dû se la léguer. Le sol, très piétiné à son entrée jusqu’aux portes menant à la ferme témoignait du passage fréquent par la famille ou d’autres paysans pour y entreposer du matériel. Et les champs s’étendaient sur une très bonne surface. De toute évidence, la ferme d’Isabelle était une importante fournisseuse pour Usson et ses villageois, qui mourraient certainement de faim sans elle. Grains, farine, foin et petits cochons, les propriétaires étaient des chanceux en ces temps du Fléau : ils détenaient la nourriture, et donc la vie. Ce qui était une chance, mais aussi, la cible des plus terribles convoitises. Aussi, qu’Isabelle soit venue quémander de l’aide pour un souci de vol… Eh bien, malheureusement, ça n’était pas étonnant du tout.

Üther et Grim, avant de se poser en observation pour la nuit – car il était déjà presque dix-neuf heures –, décidèrent d’inspecter les alentours de la grange, pour commencer.

Citation :

Test d’observation

Grim
Intelligence de Grim : 12
Résultat des dés : 19
Raté.

Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 15
Raté.

Autour de la grange, les traces sont nombreuses. Traces de pas qui mènent à la ferme, traces de pas qui vont vers les champs ou l’enclos des animaux… Traces de chevaux, de vaches, de cochons et de poules, aussi, ainsi que quelques excréments au passage. Bref, tout ce que l’on retrouve d’ordinaire dans une ferme, et rien ne vous accroche l’œil. Pas de traces étranges qui mèneraient vers un chemin dérobé ou une direction suspecte… Rien.
Les lieux sont traversés par un seul chemin : celui dont vous venez, qui mène à Usson, et ce sentier continue tout droit, vers la mine, encore à un ou deux kilomètres de là. Vous ne notez pas d’autre sentier particulier.

Durant leur ronde autour de la grange, les deux frères purent entendre des pas et des exclamations de voix. En revenant au-devant de l’entrée de la bâtisse, ils purent apercevoir un homme qu’une quarantaine d’années, autour duquel sautillaient trois enfants d’une dizaine d’années chacun. L’homme riait.

- Papa, tu es rentré !

- Bien sûr que je suis rentré, comme tous les soirs après la mine. Me serre pas comme ça, Annie, tu sais bien que j’ai de la suie par…

L’homme soupira, regardant sa fille – celle qui semblait la plus jeune, peut-être huit ans ? –, qui venait de se mettre de la suie et de la poudre de fer partout sur le bout du nez à force de se serrer contre les vêtements de son père. Ce dernier releva les yeux, notant la présence d’Üther et Grim, et brailla par-dessus l’enthousiasme de ces enfants.

- Ah ! Ma femme m’a parlé de vous. Vous êtes les gardes pour cette nuit, hein ? Je suis le père de famille, je rentre tout juste de la mine. Sur ces propos, les trois enfants se retournèrent d’un geste, observant les inconnus avec grand intérêt. Voici mes trois enfants – il désigna deux garçons, jumeaux, d’une dizaine d’années, et la petite, celle qui se dénommait visiblement Annie. Rentrez à la maison aider votre mère, il faut des bras pour faire le repas. Allez, allez !

Les enfants, curieux et intrigués par les nouveaux arrivants, restèrent là quelques secondes à reluquer Grim et Üther, avant qu’une nouvelle imprécation de leur père ne les fasse déguerpir.

- Je viens vous donner les clefs de la grange, Isa avait oublié. J’imagine que vous allez sûrement me demander si on a des idées de qui peut nous voler, mais franchement non, nous ne savons pas du tout. Cela pourrait être n’importe qui. Tenez.

Il leur tendit les clefs, et resta à disposition quelques instants s’ils avaient des questions, avant de rejoindre sa famille. L’homme paraissait fatigué après sa journée à la mine.

Citation :

Si vous voulez lui parler et lui poser des questions, vous pouvez, je le ferai réagir au post suivant avec une sorte de mini flashback, mais j’avance tout de même l’action un peu après.

Grim et Üther avaient donc décidé de se poster en observation à l’étage de la grange. Avant de pouvoir monter à l’étage cependant, il fallait donc traverser le rez-de-chaussée. La grange était large et vaste. En bas, sous la mezzanine de l’étage, de très nombreux sacs de grains étaient entassés sur la droite, contre le mur. A gauche, d’énormes bottes de foin soigneusement rangées, et devant elle un tas de foin plus désordonné dans lequel était planté une fourche. C’était sûrement le foin qui servait de nourriture aux bovins. D’autres ustensiles étaient présents : une brouette, des caissons en bois, des râteaux, des cordages… tout ce qui était nécessaire dans une grange, en fait.

Isabelle avait évoqué le vol de sacs de grain.

Citation :

Test d’observation

Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 20
Echec critique.

Grim
Intelligence de Grim : 12
Résultat des dés : 10
Réussi. Grim, tu en es mesure de dire à Üther tout ce que tu vois, bien entendu.
En faisant un tour rapide des lieux, peut-être, quelque chose t’attire l’œil un bref instant. En passant devant les sacs de grains, alors que le soleil décline dehors, tu notes quelque chose de brillant qui accroche les derniers rayons lumineux. Tu t’approches, et tu peux remarquer, perdu dans un sac à moitié ouvert, un pendentif fait d’une ficelle usée qui dépasse. Le pendentif est fait d’une petite pierre bleutée, qui semble être un saphir. Quelqu’un l’a perdu là, de toute évidence.

La nuit serait bientôt là, désormais. Nos gardes ponctuels devaient trouver un endroit où se cacher. Auraient-ils de la chance, et le(s) voleur(s) se manifesteraient-ils cette nuit, ou feraient-ils le pied de grue pour rien ? Seul le temps pourrait le dire.

Citation :

Zones de cachette disponibles :
- L’étage de la grange, près d’une fenêtre qui donne vue dehors sur l’entrée principale de la grange.
- L’étage de la grange, près de l’échelle qui relie l’étage et le rez-de-chaussée, avec vue sur la porte d’entrée depuis l’intérieur
- Le rez-de-chaussée, sous le foin, avec vue sur les sacs de grain et l’entrée
- Le rez-de-chaussée, derrière les sacs de grain, avec vue sur le foin et l’entrée

Dans les bois


Silas

Heudeubert gémit faiblement lorsque Silas lui affirma qu’il n’avait pas d’eau. Il fit des bruits avec sa bouche, tentant d’humidifier sa langue pâteuse. Le pauvre homme était en sale état, mais s’efforçait de ne pas le montrer. Son chien, Serni, tournait constamment autour de son maître et essayait de le libérer, grattant contre la branche qui le bloquait – Silas pouvait d’ailleurs noter les traces de griffes, qui n’avaient pas assez entamé l’écorce malheureusement.

Malgré les protestations du guérisseur, Silas se laissa choir près de lui pour se reposer.

Citation :

Sieste d’une heure entreprise par Silas. Pour ce petit repos improvisé, +4pvs, mais pas plus. Il faut bien plus qu’une heure de sieste pour se remettre d’un effondrement, mais c’était bien tenté :mrgreen:

Une heure de plus à attendre coincé sous cette branche d’arbre, sans eau ni nourriture. Le vieux guérisseur commençait sérieusement à être mal en point, et il sombra lui aussi dans une sorte de somnolence hébétée et désespérée.

Citation :

Guérisseur : 30pvs
Toujours sans aide, ni eau ni nourriture, depuis deux heures que Silas est présent : -10pvs.
L’homme tombe à 20pvs.

Silas termina par se réveiller, et s’il sembla se sentir un peu reposé, ça n’était pas le cas du guérisseur à ses côtés, qui au contraire, semblait sombrer de plus en plus. Le chien couinait et pleurait contre son maître, lui touchant le visage du bout de la truffe, laissant parfois des traînées humides avec une langue qui se voulait rassurante. Enfin, le milicien se décida à agir, et se lever de nouveau pour récupérer ses affaires laissées au pied de l’arbre, de l’autre côté.

Citation :

Silas
Habileté de Silas : 11
Malus -2 pour ton état
Résultat des dés : 6
Réussi.

Résistance de la cabane : 10
Résultat des dés : 7

Tu parviens à refaire le chemin en sens inverse sans trop de difficulté, et la cabane tient et ne tremble pas. Tu récupères ton sac, ton épée et tout ce que tu avais déposé au sol.

Revenu auprès du guérisseur, le chien se mit à fouiller dans le sac de Silas. Il avait senti quelque chose de comestible, et tira avec grand intérêt sur les affaires du milicien. Il aboya.

Citation :

Je pense pouvoir supposer sans trop me tromper que tu donnes à boire au vieil homme, qui parvient donc pour l’instant à ne pas mourir de déshydratation. Mais il vide ta gourde en entier.

Silas dégaina son épée. La lame brilla, tranchante, mortelle. Quel comble pour un milicien, un homme de combat, d’utiliser son arme de soldat contre… un arbre. Piètre adversaire, indigne d’une épée. Mais c’était bien la seule chose tranchante apte à scier un arbre ici.

Citation :

Silas
Force + Habileté de Silas / 2 : 9,5, arrondi à 10
Malus -2 pour ton état
Résultat des dés : 20
Echec critique. Oh putain :’) Le jet qu’il fallait pas rater… xD

Tu mets trop de force dans ton geste pour tailler la branche. Ton épée, déjà bien affaiblie par ses usages antérieurs, et par l’équipement de la milice qui n’est pas toujours de très bonne qualité en ces temps de pénurie, se brise en deux brutalement. Sous la force du coup, le morceau brisé ricoche sur l’écorce de l’arbre.

Cibles potentielles
Silas : 1
Heudeubert : 2
Serni le chien : 3
Personne : 4, 5, 6

Résultat des dés : 1

Jet de localisation : 3. Silas est touché au bras droit.

Avec une spontanéité presque ridicule, le morceau d’épée volage se planta brutalement dans l’épaule droite du milicien. La ricoche n’avait pas été puissante pour que la lame s’enfonce profondément – d’ailleurs elle tomba spontanément d’elle-même après quelques secondes –, mais suffisante pour entamer douloureusement la peau du milicien et déclencher une douleur sourde dans toute son épaule droite. Bientôt, le sang coula, chaud, imbibant la tenue du milicien.

Citation :

Dégâts de l’épée courte : 14+1d6. Résultat des dés : 6.
Je ne prendrai pas en compte la FORx2 ici, juste FORx1, puisqu’il n’y a pas eu de coup direct en lui-même.
8 (force) + 20 (dégâts épée) – 0 (chemise de mailles retirée avant l'escalade) – 8 (endurance) = 20.
Tu perds 20pvs et tombes donc à 21pvs.

Citation :

Mon pauvre Silas, bon courage xD Etant donné que tu as fait la sieste pendant une heure cela dit, je pense que temporellement, il y a moyen que Barral et Revan arrivent bientôt… Ces deux derniers sont retenus plus loin et ont perdu du temps, mais selon ce qu’ils entreprennent à côté, il est possible qu’ils reprennent le bon chemin et parviennent à revenir (vu qu’étant donné il s’est déroulé 2 heures déjà depuis que tu es à la cabane).

Du coup, étant donné que tu joues un peu dans le futur comparé aux autres, tu peux attendre que Revan et Barral soient revenus à la même trame temporelle pour savoir s’ils sont là pour t’aider ou s’ils perdent encore trop de temps et ne sont pas revenus, et adapter ton jeu en conséquence.
En attendant tu peux bien évidemment me préciser ce que fait ton personnage, s’il tente autre chose, s’il se soigne, s’il se repose, s’il va chercher de l’aide… etc, j’attends ton post. Mais je ne te mjiterai que dans quelques tours lorsque je saurai si Barral et Revan arrivent ou non, ce qui te force à faire une petite pause en attendant, pour cet event… Qu’en dis-tu ?

Revan et Barral

Citation :

Test d’observation

Homme inconnu
Intelligence de l’homme : 13
Résultat des dés : 20
Echec critique.

Femme inconnue
Intelligence de la femme : 12
Résultat des dés : 4
Réussi.

L’archer ne parvient pas à voir correctement à travers les branchages, mais la femme, elle, semble noter quelques détails. La présence de deux hommes seulement sur les branches, déjà, et la nature de leurs armes : seul Revan possède un arc susceptible de les blesser.

- Le guérisseur… ? répondit l’homme à Barral. Ah ouais, ce vieux, là. On sait où est sa cabane en effet. Mais bon, j’ai pas trop envie de donner cette information à des types qui me menacent avec un arc, vous voyez. Pas très engageant.

- J’en sais rien si le sanglier est mort, si on bouge pour aller vérifier ton ami nous plante, il parait.

La blonde lança un regard noir vers Revan. Ce dernier, pas le moins du monde attendri par les propos des inconnus, gardait son arc tendu. Il ne leur faisait pas confiance, et prenait leurs propos pour un mensonge. Les inconnus sentirent que ça n’était pas avec cet homme-là que l’on pouvait négocier. Et son insistance à leur faire montrer leurs bras leur firent grincer les dents.

Citation :

Test d’autorité
Revan
Charisme de Revan : 8
Bonus +4 pour la menace avec l’arc et l’insistance menaçante
Résultat des dés : 10
Réussi.

Les deux inconnus levèrent les bras bien haut, loin de leurs armes. Ils étaient de toute évidence très contrariés d’obéir ainsi, et ils restaient tendus sous la menace de l’arc. Et, dans leur mouvement, les manches de leurs vêtements abimés glissèrent le long de leurs bras. Sur leur avant-bras droit, bien visible : la cicatrice brûlée et déformée du bannissement.

Le temps sembla s’arrêter l’espace d’un instant. Tout fut figé durant une demi-seconde, le temps que les miliciens perchés dans leur arbre notent l’identité criminelle de leurs interlocuteurs. Des villageois qui avaient quitté Usson de leur plein grès, avaient-ils dit ? Cette simple marque balayait ce mensonge. Les inconnus remarquèrent la tension subite qui s’était installée, mais ils avaient surtout senti leur manche mettre leur bras au grand jour avec un grincement de dents amer et méchant. Le silence s’installa, et fut subitement brisé par le sanglier au pied de l’arbre. Il sursauta, renifla, souffla. Les picotements de branche de Barral avaient payé et avaient visiblement aidé à le sortir plus vite de son inconscience. Se redressant sur ses pattes, un peu pataud, la bête tituba légèrement, puis remarqua les deux inconnus.

- MAINTENANT ! hurla la femme. Y’EN A QU’UN QUI A UN ARC !

Profitant de la diversion involontaire du sanglier, les deux bannis se mirent à courir en attrapant brutalement leurs armes.

Citation :

Revan
Tir de Revan : 11
Bonus +1 pour Adresse au tir, malus -2 pour mauvaise vision depuis les feuillages
Résultat des dés : 11
Raté de peu.

Dans la précipitation, avec le sanglier et les mouvements brutaux des cibles, Revan ne parvint pas à atteindre l’homme, et sa flèche rata tout juste, frôlant les vêtements du banni. L’occasion était cependant désormais manquée, et l’homme comme la femme avaient eu le temps de se cacher chacun derrière un arbre, l’homme ayant déjà encoché une flèche, prête à partir, sur son arc... Mais c’était sans compter le sanglier, qui avait pris d’assaut ces nouvelles cibles mouvantes, et qui risquaient fort de se le prendre sur le râble s’ils restaient immobiles derrière un arbre…

Citation :

Homme : 1
Femme : 2
Résultat des dés : 1.
Le sanglier prend l’homme pour cible.

Boss Maman Sanglier
Attaque du sanglier : 14
Bonus +2 pour charge mais malus -2 pour Perte de connaissance
Résultat des dés : 15
Raté.

L’homme parvint à esquiver, mais cela le force à quitter la protection de son arbre. Courant pour échapper à la bête, il banda pourtant son arc en mouvement pour tirer sur Revan.

Citation :

Homme banni
Tir de l’homme : 13
Malus -4 pour la position difficile de Revan derrière les feuillages + tir en pleine course
Résultat des dés : 13
Raté.
La flèche passe bien à côté du perchoir de Revan, bien trop.

Femme bannie
Tir de la femme : 13
Malus -2 pour la position difficile de Barral derrière les feuillages
Résultat des dés : 10
Réussi.

Barral
Habileté de Barral : 11
Pas de malus grâce à Esquive, et bonus +1 pour Acrobatie de combat
Résultat des dés : 6
Réussi.
Le mouvement te force à changer de branche, Barral, mais tu parviens à éviter la dague de jet que te lance la bannie, sans grande difficulté.

Je ne te fais pas de jet d’attaque Barral, étant donné que ton personnage n’avait pas son arme en main au dernier post contrairement à Revan et que tu n’avais pas laissé d’instruction d’attaque, mais si ton personnage tente un lancer de dague au prochain tour, qu’il n’hésite pas si tu le souhaites !

- Putain de merde ! Bute-moi cette bête, et suis-moi jusqu’au campement !!

L’homme courait, coursé par le sanglier en colère, et s’adressait à son acolyte. Son intention était claire : prendre la fuite. Leurs cibles étaient trop bien protégées depuis leur arbre, surtout lorsqu’on avait un sanglier des enfers aux trousses. Il était impossible de rester ici sans risquer sa vie.

Citation :

Je vous laisse organiser votre stratégie et vos souhaits, donc je m’arrête là ! Bravo à vous pour avoir découvert leur identité

Vous pouvez les laisser fuir comme les courser et les suivre, libre à vous !

La chance n'était visiblement pas avec le milicien aujourd'hui, et ce dernier enchaînait les blessures. C'était pour lui ce genre de journée où tout ce que tu entreprends finit mal, et de la façon la plus ridicule possible évidement. Se prendre un toit sur la figure, pour qu'ensuite sa propre épée se brise et le blesse ? De toute évidence, les Trois lui en voulait et pas qu'un peu. Et en plus, ils avaient de quoi..

Silas se laissa donc retomber faiblement en arrière avec un gémissement de douleur. Si la plaie n'était pas profonde, il s'en serait tout de même bien passé.. Malgré sa tête douloureuse, il devait s'occuper de son épaule ensanglanté et vite. Manquerait plus qu'il ne s'évanouisse et se vide de sang.. Bonne façon de terminer ses mésaventures en beauté. Et qu'elle ironie en plus, d'être bloqué dans une cabane, blessé et en présence d'un guérisseur dans un état pire que le sien ? Non décidément, il aurait été plus sage de rester au lit, et Silas ne se privait pas de marmonner dans sa barbe des insultes adressé à la Trinité. Au point où il en était, le blasphème n'était plus qu'un moindre mal !

Faiblement, il réussit à arracher un lambeau de sa chemise pour s'en faire un léger garrot. Rien de bien solide, mais c'était tout ce dont il était capable. Cette maigre précautions effectué, il attrapa son sac du bras gauche et en sortit des bouts de viande qu'il tendit au guérisseur, maigre consolation de son sauvetage raté.

Après cet acte de générosité, il s’effondra, sa tête heurtant doucement le sol irrégulier de la cabane, sombrant dans un demi sommeil agité et douloureux, priant un dieu inexistant pour que ces camarades milicien le trouvent, et vite.

Citation :

Revan.. Barral, je compte sur vous svp, c'est la MERDE. Comme on dit dans le jargon. 8D

Forcément, qu'il n'y avait rien de remarquable, il s'attendait à quoi ? À découvrir une cachette, où les voleurs seraient gentiment en train d'attendre la tombée de la nuit en espérant ne pas être découvert ? À tomber sur un coffre rempli de tous les sacs de grains dérobés ?
Il soupira, fit demi-tour pour rejoindre Üther qui avait l'air aussi bredouille que lui.

- En même temps je vois pas qu'est-ce qu'on aurait pu trouver, hein, lança-t-il pour se déculpabiliser.

Des éclats de voix attirèrent les deux frères à l'entrée de la bâtisse, où ils purent alors assister à une jolie petite scène de famille qui arracha un demi-sourire au saltimbanque. Le mari d'Isabelle se présenta ainsi que ses enfants. Grim les salua d'un petit geste timide de la main, étant toujours mal à l'aise quand on le dévisageait autant. Et les enfants avaient souvent la fâcheuse tendance à le dévisager, allez savoir pourquoi.
Leur père leur tendit les clefs de la grange et leur annonça qu'ils n'avaient aucune idée de qui pouvaient bien être les voleurs.

- Des bannis, peut-être ? S'enquit Grim d'une voix qu'il aurait aimé plus grave et plus mature. Des bannis pas agressifs, affamés peut-être. Enfin, c'est bizarre … Ils ne vous ont volé que des sacs de grains ? Est-ce que vous avez d'autres denrées qu'ils seraient susceptibles de dérober ?

Le petit homme eut un petit sourire en coin et un regard vers son frère : il venait de dire là des mots bien compliqués, et était particulièrement fier d'être capable de les ressortir aussi naturellement. Ainsi, il paraissait plus cultivé qu'il ne l'était réellement, et il aimait bien donner cette impression – même si les gens, généralement, n'y faisaient même pas attention -.

- Pis y'a sûrement un marché noir, chez les bannis aussi. Ou même pas chez les bannis. En ville, peut-être. Des gens qui volent pour revendre … C'est pas bête, hein ?

Une fois dans la grange, les deux frères purent se faire aisément une idée de l'endroit. Grim nota bien dans un coin de sa petite tête où se trouvait tous les sacs de grains. Il fit un rapide tour, et son attention fut attirée vers un sac d'où luisait une petite pierre bleue.

- Tiens !

Il le ramassa rapidement et le fit rouler entre ses doigts, avant de le brandir devant lui pour le montrer à Üther :

- Décidément, j'ai un truc avec les colliers ! Il est peut-être à Isabelle. Je lui rendrai demain, elle doit sûrement le chercher, une pierre comme ça, ça ne se perd pas … A moins que ce soit à l'un des voleurs. Dans ce cas, faut quand même être sacrément idiot pour perdre un bijou sur la scène de crime !

Il le glissa dans sa poche et regarda autour de lui, main sur les hanches, avant de décréter d'une voix étonnement assurée :

- Bon. Et bien moi je vais me caler là. Ça m'a pas l'air trop inconfortable. De toute manière on a bien plus de chances qu'il y ait personne qui viennent plutôt que l'inverse.

Il désigna le tas de foin.

- Et toi ?

Après la question d’Üther, Grim s’éloigna tentant d’avoir une vue d’ensemble de la scène.
Mais rien ne semblait concluant, une ferme est un lieu de passage et les traces de va-et-virnt ce n’est pas ce qu’il manque. Animaux, sentiers, outils agricoles, empreintes de pas, rien ne laissait apparaître une quelconque différence ou bien un détail sortant de l’ordinaire.
Le seul chemin présent est celui qui relie Usson à la mine, traversant la propriété, une voie unique. Rien ne sert de se démener plus que ça sur l’extérieur, d’autant plus que la nuit ne va pas tarder à tomber.

Des bruits donnèrent suite à l’enquête stérile des deux frères. Un homme et des enfants criaient et jouaient. Par logique les deux hommes conclurent qu’il était le mari d’Isabelle accompagné de ses enfants.

Après une brève présentation de la progéniture, le fermier laissa les clef de la grange, donnant sa confiance par la même occasion.

-Je viens vous donner les clefs de la grange, Isa avait oublié. J’imagine que vous allez me demander si on a des idées de qui peut nous voler, mais franchement non, nous ne savons pas du tout. Cela pourrait être n’importe qui. Tenez.

En échange des clefs Üther lui tendît la main en guise de poigne, tout en se présentant, par politesse.

-Moi c’est Üther et l’nabot, mon frère Grim. J’pense que vous l’savez déjà. Et vous ?
Effectivement on vous l’aurait demandé… En revanche nous aurons quelques questions à vous poser au sujet de la mine. Mais ça peut largement attendre demain.

Grim semblait également inspiré, enchaînant avec ses propres questions. Üther était presque surpris de le voir impliqué. Tant mieux ! Ils seront plus efficaces et donc tout ceci avancera plus vite.

L’heure de la mise en place approchait. Les deux frères entrèrent donc dans la grange. A droite sur le mur les sacs de grains étaient posés là et à leur gauche des bottes de foins empilée. Un peu plus à l’avant une fourche plantée dans un fagot défait qui servait sûrement pour les animaux. Et bien sûr divers outils posés ici et là.

A ce moment-là Grim vît un objet brillant qu’il montra à son frère. Le fait qu’il soit plus près du sol aida sûrement à la découverte. C’était un collier orné d’une pierre bleu, scintillant de beaux reflets. Un bien peut être un peu trop précieux pour être égaré.

-Décidément j’ai un truc avec les colliers ! Il est peut-être à Isabelle. Je lui rendrai demain, elle doit sûrement le chercher, une pierre comme ça, ça ne se perd pas… A moins que ça soit à l’un des voleurs. Dans ce cas, faut quand même être un sacré idiot pour perdre un bijou sur la scène de crime !
- Avec un bijou pareil tu voles pas des sacs de grains, Grim ! Range ça, tu portes la poisse quand tu trouves des grigris.

Le petit homme rangea l’ornement dans sa poche avant de désigner le tas de foin qui lui servirait de cachette pendant la nuit, avant de demander à son frère ou celui-ci allait se placer.

-Moi je vais prendre la fenêtre en haut. Les torches à extérieure sont allumées je verrais si une silhouette passe.

Puis il montra du doigt l’entrée suivis de la mezzanine.

-Comme ça tu auras une vue directe sur l’entrée. Et moi il me suffira de me pencher si t’as b’soins d’aide.

Ils savaient donc où se trouvait la cabane du guérisseur ; en voilà une chose. Revan ignorait s'il était judicieux de le faire confiance à ce propos. Toutefois, une chose était claire, sa confiance ne pouvait en aucun cas être accordée à des bannis qui avaient tenté une entourloupe. Des natifs d'Usson qui avaient choisi de vivre dans la forêt ? Cette marque bien connue de tous leur privait l'accès de la seule cité méritant encore ce nom : Marbrume.

Le sanglier se réveilla tout à coup, animé par sa férocité et sa colère bouillonnante. L'animal décida alors de s'en prendre aux deux bannis qui profitèrent de cette situation pour fuir. Revan tenta en vain de blesser l'homme à l'arc rudimentaire. Il murmua un juron pour lui-même tandis que l'autre archer et sa partenaire répliquaient à leur tour, sans succès.

Les deux miliciens redescendirent avec prudence de leur arbre sacré. Ils devaient réagir vite, ils n'avaient en aucun cas le temps de débattre assez longtemps sans que leurs cibles disparaissent définitivement dans la nature. Revan estima que le sol humide suffirait à garder les empreintes de ces bannis ; sans compter les traces de l'énorme bête enragée à leurs trousses. Il leur suffirait de suivre ces traces pour retrouver les bannis.
Cependant, il fallait se rendre à l'évidence : ils étaient perdus dans cette maudite forêt et les seules personnes qui connaissaient cette dernière et qui pourraient les guider étaient ces deux bannis. Pour couronner le tout, le temps passait significativement et la nuit ne tarderait pas à les piéger dans les ténèbres, leur empêchant de suivre les empreintes, aussi fraîches soient-elles.

Barral indiqua à Revan qu'il comptait pourchasser la femme et qu'il fallait mettre hors d'état de nuire le sanglier. Dans la précipitation de l'action, Revan ne put que lui emboîter le pas tandis qu'il saisissait une nouvelle flèche de son carquois.

- Tuer ce damné sanglier de Serus ? Tu plaisantes ?! Il est hors de question qu'elle se retourne contre nous ! Il faut la laisser à leur poursuite pour le moment ! On s'en occupera après s'il le faut ! dit-il, le souffle court, tout en courant.

Le milicien avait réussi à esquiver une charge mortelle de justesse ; il ne comptait pas tenter le Diable une nouvelle fois de plus. Néanmoins, il lui était possible de viser les pattes du sanglier pour l'entraver dans sa course mais ce n'était guère une mince affaire. Cependant, si le banni décidait de se confronter au sanglier ; cela résulterait potentiellement en un combat à 3 contre 1 ; voire à 4 contre 1 si sa compagne leur prêtait main forte ; mais il ne pouvait pas faire confiance aux bannis.

Revan analysa la situation. Son camarade comptait s'en prendre à la femme. Soit. Il devait à présent choisir la cible qu'il tenterait d'immobiliser. Enfin, viser l'homme lui permettrait de confirmer que la flèche retrouvée sur les cadavres lui appartenait belle et bien, quitte à ce qu'il se prenne le sanglier de plein fouet.

Gardant sa cible à portée de ses projectiles, Revan arma son arc, prit une rapide et profonde inspiration, coupa son souffle, s'arrêta dans sa course et décocha sa flèche en direction de la femme, en vérifiant d'abord que Barral ne soit devant lui.

*Il ne faudra pas qu'on les poursuive trop longtemps...* pensa-t-il pour lui-même, Barral étant bien trop loin pour l'entendre.

Puis il reprit sa course à la suite de l'homme.

Au village

Grim & Üther

- C’est possible mon p’tit père, je n’en sais rien, répondit le mari d’Isabelle, un peu las. On a bien réfléchi, on a mis des torches partout, mais on n’a jamais réussi à attraper quelqu’un. Des bannis, des crève-la-faim… Aucune idée, mais on a mis du temps à s’en rendre compte qu’on perdait des denrées de temps en temps, c’était discret et jamais de traces ou de dégâts matériels… Et avec mon travail à la mine j’ai pas le temps de surveiller constamment la grange. Mais si un crétin revend mes grains au village, il entendra parler de moi ! Puis, se tournant vers Üther. Je pars à la mine une heure après le lever du jour, vers sept heures. Si vous voulez me poser des questions, passez un peu avant, pas de soucis !

Voilà les propos que leur avait laissés le mari d’Isabelle. Un homme préoccupé par ces vols, mais aussi fatigués. Il ne tarda pas à rejoindre la chaleur de la ferme pour dîner puis se reposer avant sa prochaine journée de minage.
Nos deux gardes improvisés ne tardèrent pas à pénétrer la grange et inspecter les lieux. La nuit commençait déjà à tomber. Grim, après avoir trouvé un collier dont la valeur l’intriguait, décida de se caler dans le foin pour la nuit. Quant à Üther, il préféra l’étage. Une stratégie qui paierait peut-être pour leur surveillance.

La nuit s’installa vite, et avec elle, les bruits nocturnes. Grillons, criquets, une petite brise… Les nuages roulaient encore dans le ciel, chargés d’humidité, mais l’orage était passé depuis le matin. Le Labret réussirait peut-être à se remettre de la tempête. L’on espérait. En tous les cas, les bruits des grillons étaient rassurants, en cette noirceur nocturne. Quand ils étaient silencieux, en général, l’on pouvait avec prudence soupçonner la présence d’un fangeux tapis quelque part. Ces terribles bêtes mortelles effrayaient même les animaux et les insectes alors qu’ils ne les attaquaient jamais. Intrus des marais, les fangeux terrorisaient tout et tout le monde. Mais ça n’était pas pour des fangeux qu’Üther et Grim avaient été dépêchés. Il fallait tenir toute une nuit de veille pour guetter un voleur potentiel. La fatigue et l’envie de sommeil étaient des ennemis pour tenir éveillé et parfaitement attentif dans ce genre de rôle…

Citation :

Grim
Endurance de Grim : 10
Résultat des dés : 19
Raté.
Tu échappes de peu l’échec critique, mais l’échec étant assez grand, tu resteras endormi toute la nuit si aucune perturbation ne te réveille (cris, secousses, bruits divers, etc).

Üther
Endurance d’Üther : 10
Résultat des dés : 3
Réussi.
Tu tiens la garde avec brio, et ta très bonne réussite ne te donnera aucun malus d’attention pour l’observation.

Etait-ce le foin qui était particulièrement confortable ? La chaleur qu’il apportait ? Nul ne saurait jamais, mais après quelques heures d’immobilité, Grim Torren termina par s’assoupir. Il eut beau lutter contre le sommeil, il termina par sombrer dans les rêves de Rikni sans s’en rendre compte. A l’inverse, Üther restait près de la fenêtre à l’étage, tout à fait attentif, son regard perçant guettant tout mouvement dehors. Y aurait-il quelque chose à voir cette nuit ?

Citation :

Test de hasard
Le(s) voleur(s) passera/ont-il(s) cette nuit ?
Si plus de 10 : pas de voleur.
Si moins de 10 : voleur.
Résultat des dés : 7
Vous allez donc avoir de la visite

Citation :

Test d’observation

Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 17
Raté.
Tu ne parviens pas à repérer le voleur qui s’introduit dans la grange en rasant les murs. Arrivé par l’arrière de la grange, frôlant les murs jusqu’à l’entrée, ton regard concentré vers l’horizon et les torches plus loin, tu ne remarques rien.

Test de discrétion

Voleur
Habileté du voleur : 8
Résultat des dés : 10
Raté.
Le voleur fait du bruit en pénétrant les lieux. La porte de la grange grince légèrement… mais aucun coup n’est frappé, il rentre comme s’il avait eu les clés, chose étrange.

Test d’attention

Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 18
Raté. Arf, dommage !
Tu n’entends pas la porte grincer. Du coup, ne l’ayant ni vu entrer, ni entendu, tu es pour l’instant en totale ignorance de la présence d’un voleur.

Grim
Intelligence de Grim : 12
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Wow ! Il fallait bien ça pour te réveiller, bravo
Le grincement de la porte de la grange semble trouver écho quelque part dans ton sommeil, Grim. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu te réveilles, persuadé d’avoir entendu quelque chose mais sans savoir quoi.

Après de longues heures d’ennui, pendant que Grim dormait comme un bébé et qu’Üther gardait les yeux sur l’extérieur, un léger grincement se fit entendre. Le bûcheron Üther, possédant visiblement des bouchons dans les oreilles en plus d’avoir un compas dans l’œil, n’entendit ni ne vit rien. Grim, endormi comme un bon milicien de garde, était très bien parti pour ne rien remarquer non plus. Mais, contre toute attente, le petit homme ouvrit les yeux sous son tas de foin. Il put alors voir une présence. De dos, l’intrus refermait doucement la porte de la grange. La silhouette était fine et petite, elle paraissait même plus petite que Grim et son mètre soixante-cinq. En revanche, impossible de voir son visage. Un vieux tissu sombre enroulait le tout, avec seulement assez de trous pour permettre aux yeux d’observer les lieux. C’était très diffus, très compliqué à bien voir avec la nuit, mais le voleur avait avec lui une toute petite torche qui éclairait brièvement les lieux…

Citation :

Test d’observation

Voleur
Intelligence du voleur : 8
Malus -5 pour la bonne cachette de Grim (-2) et pour l’obscurité profonde des lieux (-3)
Résultat des dés : 17
Raté.
Il ne remarque pas du tout Grim.

Malgré ses mouvements de tête signifiant qu’il écoutait et recherchait des surveillants, comme s’il s’attendait à ce que la zone soit surveillée, l’intrus ne remarqua rien. Doucement, discrètement, il se dirigea vers les sacs de grain.

Citation :

Test d’observation

Grim
Intelligence de Grim : 12
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Décidemment !
Par chance, grâce à éclat de lumière et un bon angle, tu notes que la torche de l’intrus éclaire à un moment sa ceinture. Il porte une fronde et ce qui semble être un petit sac rempli de projectiles comme des cailloux. Mais pas d’autres armes ou choses dangereuses ne sont présentes.

Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 15
Raté. Rho, pauvre Üther… Pas gâté pour ce tour.
Même malgré la torche et les petits éclats de lumière qui peuvent parvenir jusqu’à l’étage, tu ne notes rien. Si Grim ne crie pas à l’aide ou ne trouve pas autre chose pour t’avertir, tu ne pourras rien remarquer…

Citation :

A vous de jouer, les gardiens !

Dans les bois

Silas

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Affaire à suivre dans quelques tours

Revan & Barral

Il avait fallu se décider très vite. Le banni courait vite et loin, pourchassé par le sanglier particulièrement énervé, même après son choc sur la tête. Il hurlait et était prêt à lui bouter l’arrière-train, même alors que ses petits marcassins étaient partis se cacher depuis longtemps. Ce que cela pouvait être borné, un sanglier ! Quant à la femme bannie, après avoir raté son attaque, cachée derrière son arbre, elle perdit quelques secondes à se décider. Elle resta derrière l’arbre malgré l’appel de son collègue qui l’invitait à fuir jusqu’à leur campement, craignant visiblement que l’archer milicien ne la canarde. Mais après de longues secondes précieuses qui la mirent en retard, elle prit son courage à deux mains et s’élança.

Après quelques phrases lancées à la va-vite, les deux miliciens réagirent aussi. Prenant pour cible la femme, Barral se mit à courir à sa suite. Quant à Revan, il arma son arc, préférant tirer sur la femme pour la ralentir avant de partir à sa suite également.

Citation :

Revan
Tir de Revan : 11
Bonus +1 pour Adresse au tir à l’arc
Pas de malus de distance, la cible n’a pas eu le temps de courir plus loin que 30 mètres au moment où tu tires
Résultat des dés : 2
Réussi. Bravo !

Jet de localisation : 20. La femme est touchée au dos.
Dégâts de l’arc de Revan : 28+1d8. Résultat des dés : 8. Les dégâts montent à 36.
Compétence Tir Lourd : 1d3. Résultat des dés : 3. Les dégâts montent à 39.
Dégâts finaux : [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] - [Malus de distance x 2]
Dégâts finaux : 39 – 11 – 5 – 0x2 = 22.
La femme bannie tombe à 65 – 22 = 46pvs.

Touchée en pleine course, la femme hurla et perdit son élan.

Citation :

Femme bannie
Habileté de la femme : 10
Résultat des dés : 4
Réussi.
Malgré le choc, elle parvient à ne pas trébucher et ne pas tomber. Elle continue sa course, même si grandement ralentie.

Citation :

Des « tours » de course vont être mjités jusqu’à ce que la femme soit attrapée ou jusqu’à ce qu’elle échappe à ses poursuivants. Si la distance entre les personnages atteint ou dépasse 150 mètres, la femme se sera échappée.

Premier tour.

Femme bannie
Endurance de la femme : 11
Malus -4 pour sa blessure
Résultat des dés : 4
Réussi.

Barral
Endurance de Barral : 12
Résultat des dés : 19
Raté.

La femme bannie prend beaucoup d’avance. Pour cette belle victoire et le gros échec de Barral, la distance séparant les deux personnages est désormais de 40 mètres.

Deuxième tour

Femme bannie
Endurance de la femme : 11
Malus -4 pour sa blessure
Résultat des dés : 5
Réussi.

Barral
Endurance de Barral : 11
Résultat des dés : 14
Raté.

La distance est désormais de 60 mètres.

Troisième tour

Femme bannie
Endurance de la femme : 11
Malus -4 pour sa blessure
Résultat des dés : 10
Raté.

Barral
Endurance de Barral : 11
Résultat des dés : 3
Réussi.

La distance est désormais de 40 mètres.

Quatrième tour

Femme bannie
Endurance de la femme : 11
Malus -4 pour sa blessure
Résultat des dés : 15
Raté.

Barral
Endurance de Barral : 11
Résultat des dés : 1
Réussite critique.
La femme est rattrapée sur un magnifique sprint des enfers.

Cela avait commencé mal. La bannie connaissait parfaitement les lieux et les bois, elle slalomait entre les troncs comme une professionnelle. A plusieurs reprises, Barral manqua de se prendre une racine, perdit du temps en évitant des arbres. Malgré la flèche plantée dans le dos, elle était coriace cette blonde. Mais le milicien eut raison d’elle. Puisant dans ses mollets, ses enjambées puissantes eurent tôt fait de rattraper la femme. Et Barral sauta, la fauchant à terre, la menaçant de sa dague pour la tenir en respect.

Voyant cela, Revan qui courait derrière, en retard, ne s’arrêta pas. Il laissa son ami maîtriser la situation, et continua sa course derrière l’homme et le sanglier, qui, eux, étaient déjà au moins à une centaine de mètres. Comment cela se passait-il pour notre banni, d’ailleurs ?

Citation :

Homme banni
Endurance de l’homme : 11
Résultat des dés : 9
Réussi.

Boss maman sanglier
Endurance du sanglier : 13
Résultat des dés : 13
Réussi.

La distance reste similaire entre les deux.

Homme banni
Endurance de l’homme : 11
Résultat des dés : 9
Réussi.

Boss maman sanglier
Endurance du sanglier : 13
Résultat des dés : 4
Réussi.

La réussite bien supérieure du sanglier permet à la bête de gagner du terrain. Il peut tenter une attaque !

Boss maman sanglier
Attaque du sanglier : 14
Bonus +2 pour Charge, pas de malus suite à la perte de connaissance, il est redevenu bien énervé
Résultat des dés : 11
Réussi.
Dans une telle course, pas de possibilité d’esquiver pour le banni. Il est frappé de plein fouet et chute au sol.

Dégâts du sanglier : 15+1d8. Résultat des dés : 7. Les dégâts montent à 22.
Dégâts finaux : 30 + 22 – 11 – 5 = 36.
L’homme banni tombe à 65 – 36 = 29pvs.

Sonné, le banni tente malgré tout une attaque en plantant profondément un petit couteau dans l’encolure du sanglier.

Homme banni
Attaque du banni : 12
Résultat des dés : 18
Raté.

Revan, arrivant en courant et rattrapant bien vite le banni désormais au sol, put donc voir que le sanglier allait s’acharner. Mordre, taper de ses sabots, ce n’était qu’une question de fraction de seconde pour que le banni ne perde définitivement la vie, s’il continuait à rater comme un débutant ses attaques au couteau. Si le milicien voulait conserver le banni en vie, il fallait agir, et vite.

Citation :

Etant donné que j’ignore comment Barral va menacer la femme maintenant qu'elle est immobilisée, les questions qu'il va poser etc, et si Revan va laisser le banni mourir ou le garder en vie, je m’arrête là ! Bon jeu à vous !

Üther se décida pour dormir à l'étage, près de la fenêtre. Un petit 'ho' sortit des lèvres de Grim, qui, d'un seul coup, semblait bien moins rassuré à l'idée d'être seul en bas, proche de l'entrée, beaucoup plus proche d'un possible voleur. Mais il ne rajouta rien de crainte de se prendre une remarque cinglante en plein visage.
Les deux frères trouvèrent donc chacun leur place respective. Le petit artiste prit le temps de se faire un petit coin bien confortable, bien douillet, et de s'assurer qu'aucune grosse bestiole n'avait décidé avant lui de faire du foin son habitat. Il n'avait pas spécialement peur des insectes, mais il n'appréciait guère leur chatouillement, et encore moins leur piqûre.
Poussant ensuite un soupir de satisfaction, Grim se laissa tomber sur sa couchette improvisée et ramena un bon tas de foin au-dessus de lui avant de se tourner sur le ventre et de poser sa tête sur ses bras repliés. Ce n'était pas ce qu'il y avait de plus doux comme matelas et comme couverture, mais l'un des avantages à avoir vécu la misère était bien de pouvoir se satisfaire d'un rien. Et ce fut tout à fait ce que le petit homme fit.

- Je sais pas si je préfère que personne ne vienne ou pas, souffla-t-il à Üther. Ça les aiderait beaucoup si on arrivait à attraper le voleur, mais je crois que ça va pas être si simple que ça … Enfin … Tant qu'on reste réveillé et qu'on surveille attentivement, y'a pas de raison pour que ça se passe mal, pas vrai ?

Il rit un petit peu et remua pour s'installer un peu plus confortablement. Il faisait bon, dans la grange. Ni trop chaud ni trop froid. Et un calme agréable planait dans l'air. Des conditions idéales pour veiller toute une nuit et rester concentré.

Il suffit pourtant à peine quelques minutes à Grim pour plonger dans un profond sommeil. Étaient-ce les deux pintes qu'il avait descendu cul-sec quelques heures plus tôt, ou la fatigue du voyage ? Lui-même ne se sentit pas partir. Même de possibles protestations d'Üther ne suffiront pas à réveiller l'endormi. Et si aucune présence néfaste ne venait perturber son repos, le saltimbanque était prêt à enchaîner plusieurs heures de sommeil.

Dommage pour lui, ou heureusement pour Üther, un grincement suffit à le tirer de ses rêves. À moitié réveillé, Grim essuya un petit filet de bave du revers de sa manche et papillonna des paupières. Il eut du mal à savoir si le bruit qu'il avait entendu avait vraiment eu lieu ou s'il n'avait été que dans sa tête.
Avec précaution malgré ça, il écarta quelques brindilles et observa la grange. Il fut surpris de voir une petite flamme luire doucement, et s'il pensait, l'espace d'une seconde, être en train de rêver éveillé, il déchanta vite en remarquant les détails que la torche parvenait à éclairer. La personne qui se tenait-là était légèrement armée. Une fronde, d'après ce qu'il voyait. De plus et malgré le fait que Grim soit couché, il se rendit compte de la petite taille de cet intrus.

Sa première hypothèse compara cette silhouette à l'un des enfants d'Isabelle. Mais pourquoi venir ici au plein milieu de la nuit ? C'était louche, et un peu effrayant quand même.
Résistant à sa première envie qui était de s'enfoncer un peu plus sous le foin en attendant que ça se passe, le petit homme eut un regard vers l'étage, dans l'espoir d'apercevoir Üther. Qu'est-ce qu'il fichait ? Est-ce qu'il dormait ? Avait-il vu, ou entendu ce nouvel arrivant ? Oh lala, mais s'il dormait, Grim allait devoir tout faire seul ? Mais qu'allait-il pouvoir faire ?
Il voulut crier ensuite, histoire d'être sûr de réveiller son frère, mais se retint également.

Finalement, le plus discrètement possible, il sortit de son tas de foin, sans se secouer, sans même frotter ses vêtements, les yeux rivés sur le voleur. Si concentré qu'il en oubliait presque de respirer. Un petit coup d'oeil à l'étage lui indiqua que son frère ne bougeait toujours pas, à son grand regret.
Puis, alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques misérables pas de l'individu, Grim gonfla ses poumons, plia ses jambes pour se donner de l'élan et sauta sur son dos en criant, histoire d'alerter son frère.

- MECREAAANT !

Il espérait, malgré sa petite corpulence, couper les jambes du voleur de son poids et le plaquer au sol le temps qu'Üther se décide à réagir. Après tout, l'autre était plus petit et semblait encore plus chétif que lui. Et s'il s'agissait de l'un des enfants d'Isabelle et bien … Il n'aura qu'à se confondre en excuse et prier pour ne lui brisé aucun os.

Le tour de garde allait commencer, une nuit plutôt longue se présentait à eux. Heureusement le temps semblait clément malgré le fait qu’il traînait les perturbations de l’orage précédent.
Aucunes chutes de température ni d'humidité serait à prévoir.

Les deux frères se placèrent à différents endroit de la grange histoire de couvrir le maximum du champ de vision. Le Torren ne semblait pas particulièrement rassuré de se retrouver seul en bas mais ne fît pas un mot sur le sujet. Üther avait été agréablement surpris de l’absence de remarque de ce dernier. Pour une fois il n’était pas là, à geindre !

Üther prit l’échelle conduisant à la mezzanine sur le dessus. La plateforme était petite, un simple balayage du regard suffit pour qu’il prenne sa décision. Il se placerait là, devant la fenêtre.
Après avoir remarqué les petits larcins dans leur réserve, la famille d’Isabelle plaça plusieurs torches éclairant l’extérieur ce qui aiderait grandement à détecter une présence non-désirée dans les environs. Nous verrons bien si elles seront utiles.

Un peu plus bas Grim, lança la conversation, sûrement pour se rassurer. Il espérait qu’aucun voleur ne vienne s’introduire ce soir, tout en se disant que l’attraper serait une aide précieuse pour la famille. Üther, lui, voulait vraiment résoudre l'affaire, ne voulant pas être venu pour rien.
Le fait de venir et laisser « l’intrigue » en suspens le frustrerait un peu. Il a envie de découvrir qui revêt la capuche discrète de l‘ombre.

-Arrête de paniquer, je suis juste en haut, tu risques rien. En effet… tant qu’on reste éveillé, essaye de pas l’oublier !

Après quelques échanges entre les deux hommes, Grim s’arrêta succombant à la tentation. Un profond sommeil le saisît dans sa douce chaleur. Tout y était propice, la température ambiante agréable ainsi que le lit de paille. Ce qui remettait en cause en fin de compte le choix du petit-homme quant à son emplacement.

Üther lutta lui aussi contre le sommeil, parvenant à rester éveillé toute la nuit sans pour autant être au maximum de son attention.
Les torches extérieures, qu’il voyait depuis la fenêtre, le berçait de par leurs mouvements légers et agiles. Sa vision se fixa dans le vide de la nuit ne lui laissant qu’une vision globale de la scène, il ne détectera aucun mouvement se voulant discret.

Ironie du sort, c’est l’homme qui piqua du nez toute la nuit, en s’octroyant un petit somme qui sera alerté de l’intrusion.
Car effectivement il y avait un petit rôdeur dans les environs. Qui eût le culot de venir rendre visite aux deux frères posés en gardes. Le grincement de porte alerta Grim encore amorphe. Il lui fallut quelques temps pour s’éveiller pleinement et analyser la situation.

Après quelques observations et quelques pas du voleur, Grim décida de passer l‘action. Se faufilant avec un étonnant courage dans l‘ombre de la torche du rôdeur, le petit-homme s’était décider à l’immobiliser.
Ni une, ni deux après une grande inspiration, il lui sauta dessus en criant.

-MECREAAANT !

L’effet de surprise auditif et physique de Grim aura sûrement son petit effet sur l’inconnu. Une entrée en matière pareil, surtout de la part de Grim, ce n’est pas vraiment tous les jours.
Le cri suffit amplement à Üther pour sortir de sa légère torpeur.
Il écarquilla les yeux se redressant à l'aide de ses deux mains.

-Oh le con ! Il l’a eu.

Il saisît l'échelle et se laissa glisser jusques bas, bien décidé à prêter main forte à son frère. L’adrénaline était montée, le grand gaillard eût une esquisse de sourire en pensant au fait de passer à ‘action. Un instant après il était en bas et vît la scène éclairée par la petite torche de l’inconnu.
Il courût quelques grands pas pour aller lui prêter main forte.

La flèche de Revan fit mouche, atterrissant dans le dos de la bannie et permettant à Barral de la rattraper, non sans mal. En voyant son collègue la faucher, il jugea qu'il serait apte à s'en occuper bien facilement et passa à côté d'eux, partant à la poursuite de l'autre archer, lui-même poursuivi par le sanglier déchaîné.

Quand le milicien les rattrappa, le banni était à la merci du mammifère en colère. Voyant l'état de l'autre homme, il sentit que ce dernier ne tarderait pas à quitter cette vie. Revan serait-il capable de détourner l'attention de la bête ? Devait-il foncer tête baissée et heurter le sanglier de plein fouêt afin de lui faire perdre l'équilibre ? Vu la taille de la créature, Revan ne donnait pas cher de sa peau : son premier tête-à-tête avec la mère des marcassins lui avait fait comprendre qu'elle était beaucoup plus forte, plus robuste et que le premier baiser lui aurait laissé des séquelles bien disproportionnées ; en somme, ce n'était pas le genre de rendez-vous qu'il souhaiterait tenter à nouveau l'expérience avec la gente féminne. S'il devait choisir entre laisser cet homme mourir ou rester sain et sauf sans blessure mortelle, le choix était vite fait ; mais il n'était plus un mercenaire : il devait remplir son "devoir".

Revan se plaça au pied d'un arbre, de sorte que le végétal soit derrière lui, et arma son arc. Dans le pire des cas, il lui restait la possibilité de grimper sur l'arbre ou d'esquiver à la dernière minute la charge du sanglier.

- Par ici le porc !! fit-il afin de provoquer le sanglier ; comme si cela pouvait être efficace.

Il décocha sa flèche et n'hésiterait pas à tirer à volonté tant que le banni restait vivant.

Au village

Grim & Üther

Contre toute attente, oui, Grim était le seul à avoir noté l’arrivée de l’intrus. C’était celui qui avait réussi à s’endormir qui finalement remarquait le voleur. Les dieux avaient un sens de l’humour particulier. Inquiet, un peu effrayé, Grim Torren se décida pourtant à agir. Plutôt qu’appeler son frère en prenant la fuite, il décréta plutôt qu’il était plus utile d’agir lui-même pour mettre plus de chances de son côté. Et, alors que le voleur s’était penché sur les sacs de grain, Grim entreprit de sortir discrètement de son tas de foin.

Citation :

Test de discrétion

Grim
Habileté de Grim : 13
Bonus +1 pour Déplacement silencieux
Résultat des dés : 11
Réussi.
Le voleur n’entend rien et ne pourra pas se retourner ou réagir pour se défendre face à l’assaut de Grim.

Malgré les légers bruissements du foin, malgré les petits pas de Grim, rien ne parvint aux oreilles de l’intrus. Il continuait à prendre des poignées de grain, le bruit masquant sûrement le déplacement furtif du cracheur de feu. Cracheur de feu, qui, suite à cela, plongea pour faucher la silhouette indésirable, hurlant cette fois-ci pour alerter son frère. Alerte entendue par le voleur bien évidemment, mais beaucoup trop tard pour permettre une réaction.

Citation :

Grim
Attaque de Grim : 9
Bonus +4 pour Charge (+2) et Discrétion exemplaire (+2)
Résultat des dés : 18
Raté. Hahaha xD Putain, mon pauvre. C’était bien parti pourtant. Faut croire que Grim est pas fait pour les plaquages de rugbyman

Peut-être le saltimbanque n’avait-il pas pris assez d’élan. Peut-être le manque de luminosité avait-il biaisé son évaluation des distances. Toujours était-il qu’il se vautra au sol avec une grâce magnifique, sans pour autant réussir à faire trembler les jambes de son adversaire. Il butta seulement sur ses bottes, et le voleur sursauta face à l’agression physique et sonore, faisant un bon pour échapper à cette menace soudaine et inconnue. Réagissant aussitôt, mais avec précipitation, la petite silhouette attrapa sa fronde et tira.

Citation :

Voleur
Tir du voleur : 8
Résultat des dés : 12
Raté.
Trop de précipitation et de surprise dans ses gestes, son petit caillou rebondit à côté de Grim sans l’atteindre.

Entre temps, Üther avait foncé. A l’entente du cri de son frère, il avait jeté un œil et prit aussitôt l’échelle pour prêter main forte. A la vision de ce gros costaud qui lui fonçait dessus, le voleur sembla brusquement changer d’avis. Il se précipita vers la porte de la grange, tentant une nouvelle attaque à la fronde uniquement pour retarder ses poursuivants, visiblement.

Citation :

Voleur
Tir du voleur : 8
Résultat des dés : 9
Raté. Décidemment, pas un doué avec ses mains, celui-là.

Test de poursuite

Voleur
Habileté + Endurance / 2 du voleur : 8
Résultat des dés : 13
Raté.

Üther
Habileté + Endurance / 2 de Üther : 10
Résultat des dés : 11
Raté.

Vos résultats ne sont pas glorieux, mais le jet de Üther étant supérieur au jet du voleur, Üther l’emporte et parvient à rattraper sa cible.

Réussissant là où Grim avait échoué, Üther attrapa le voleur par un pan de ses vêtements avant qu’il ne parvienne à s’échapper par la porte. Le plaquant contre le mur de la grange, le voleur se retrouva acculé. Soudain, il se mit à parler.

- Arrêtez ! Ce fut une voix juvénile qui s’éleva, et qui put surprendre, même si cela collait avec la petite taille du voleur. Celui-ci n’osa pas retirer le tissu qui masquait son visage, mais sa voix tremblait assez pour montrer sa peur et sa crainte de se faire tabasser par ce gros costaud d’Üther. Je suis un des enfants d’Isabelle… C’est moi qui prends du grain pour l’amener à la famille d’une amie qui a du mal à joindre les deux bouts, j’ai jamais osé l’avouer à mes parents… Dîtes rien s’il vous plait…

Pris sur le fait comme un débutant le petit, il regarda les deux gardes inopinés avec un air implorant uniquement visible à travers les trous de son masque de fortune.


Dans les bois

Revan & Barral

La bannie, fauchée au sol, afficha à Barral un regard furieux et un sourire serré, amer. Elle brûlait d’envie de répliquer, réagir et tuer Barral, cela se voyait dans ses prunelles. Seule la menace acérée du métal la força à se taire. Elle ne pouvait que continuer à tuer Barral du regard.

Citation :

Barral
Habileté de Barral : 12
Résultat des dés : 9
Réussi.
Tes liens autour du poignet de la bannie sont très bien exécutés, elle ne devrait pas réussir à s’en défaire sans aide.

Test d’autorité

Barral
Charisme de Barral : 10
Résultat des dés : 10
Réussi tout juste.
Tu es convaincant dans ton rôle de bourreau, Barral. La bannie ne devrait rien tenter de risqué tant qu’elle ne trouve aucune opportunité, du moins c’est l’impression qu’elle te laisse.

- Vous conduire au guérisseur ? Et après quoi ? lâcha-t-elle tout de même après avoir été poussée par Barral qui la forçait à avancer en avant. Elle tirait sur ses liens, serrant les dents, toujours douloureuse avec sa flèche dans le dos. Vous allez nous exécuter ? C’est toujours ce que vous faites tous, cracha-t-elle.

Non, de toute évidence, elle n’était pas en confiance du tout.

Du côté de Revan, il avait fallu prendre une décision immédiate. Attaqué par le sanglier, le banni était en très, très mauvaise position. Malgré sa réticence à sauver un criminel, considérant qu’il était essentiel pour la quête donnée par Bertrand Langlois, Revan décida de toute faire pour laisser l’homme en vie. Il tira sur le sanglier.

Citation :

Revan
Tir de Revan : 11
Bonus +4 pour Adresse au tir à l’arc (+1) et Grâce du mj pour cible aisée à atteindre (+3)
Résultat des dés : 14
Réussi.

Jet de localisation : 9. Le sanglier est touché à la cuisse.

Dégâts de l’arc de Revan : 28+1d8. Résultat des dés : 5. Les dégâts montent à 33.
Compétence Tir lourd : 1+d3. Résultat des dés : 2. Les dégâts montent à 35.

Dégâts finaux : 35 – 13 – 0 – 0 = 22.
Le sanglier tombe à 70 – 22 = 48pvs.

La flèche de Revan siffla et se planta droit dans une cuisse de la bête. Celle-ci hurla, stoppée en pleine action, car elle allait mordre le banni au sol. Se soulevant de douleur, le sanglier, perturbé, laissa une opportunité au banni pour agir de nouveau.

Citation :

Homme banni
Attaque du banni : 12
Résultat des dés : 11
Réussi.

Jet de localisation : 8. Il touche une patte du sanglier lui aussi.

Dégâts de la dague du banni : 12+1d6. Résultat des dés : 5. Les dégâts montent à 17.
Dégâts finaux : 22 + 17 – 13 – 0 = 26.
Le sanglier tombe à 48 – 26 = 22pvs.

Le sanglier hurla de nouveau, se reculant brusquement de sa cible. L’animal était boiteux, mais plein de rage bouillonnante. Excité par les cris et les appels de Revan, il changea de cible et chargea.

Citation :

Boss maman sanglier
Attaque du sanglier : 14
Malus -4 pour les blessures
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Wow. Enervé ce sanglier.
Il fonce droit sur Revan, et ce dernier sera dans l’incapacité d’esquiver. Cependant, le temps que le sanglier change de cible, il est réaliste que Revan ait pu encocher et tenter une autre flèche, que je tire de ce pas, avant que le sanglier ne l’atteigne.

Revan
Tir de Revan : 11
Bonus +3 pour Adresse au tir (+1) et Grâce du Mj réduite à (+2) pour Cible mouvement
Résultat des dés : 14
Réussi tout juste. Décidemment.

Jet de localisation : 6. La bête est touchée à une épaule.

Dégâts de l’arc de Revan : 28+1d8. Résultat des dés : 5. Les dégâts montent à 33.
Compétence Tir Lourd : +1d3. Résultat des dés : 3. Les résultats montent à 36.

Dégâts finaux : 36 – 13 – 0 – 0 = 23.
Le sanglier tombe à 22 – 23 = -1pvs.

La bête est tuée sur le coup, mais, sur sa lancée et grâce à la rc, vient s’échouer et mourir contre Revan, qui se prend la bête de plein fouet.

Dégâts pris par Revan : 15+1d8. Résultat des dés : 3. Les dégâts montent à 18.
Dégâts finaux : 15 + 18 – 8 – 5 = 20.
Je n’ai compté que FORx1 étant donné la perte d’élan avec la mort sur le trajet.

Revan tombe à 60 – 20 = 40pvs.

Le sanglier était définitivement mort, échoué contre Revan, un tantinet sonné, qui dut user de toutes ses forces pour se défaire de la lourde carcasse. Quant au banni, lui, il était toujours à moitié présent, sous le choc, et douloureux. Il termina néanmoins par se relever subitement, comme s’il avait reçu une décharge. Mais la menace de l’arc de Revan l’empêcha d’aller bien loin. Le milicien aussi avait eu le temps de se remettre du sanglier.

- Tire pas, mec ! ça va, ça va, on a compris, on aurait pas dû vous tirer dessus ! Mais en même temps, quoi, deux inconnus qui déboulent sur notre territoire, nous on se défend, normal !

A cet instant, Barral terminait de les rejoindre avec sa captive.

- Ils veulent qu’on les emmène au guérisseur ! lança-t-elle à son collègue.

- Ah ! Et après, vous allez faire quoi de nous, hein ? Vous êtes que deux, mais pas pour autant que vous êtes pas prêts à nous planter une dague dans le dos dès que ça vous chante une fois votre objectif atteint.

Citation :

Test d’observation

Barral
Intelligence de Barral : 10
Bonus +2 pour Sens du détail (+1) et Acuité visuelle (+1)
Résultat des dés : 14
Raté.

Revan
Intelligence de Revan : 8
Bonus +1 pour Acuité visuelle
Résultat des dés : 9
Réussi tout juste.
Revan, cet échange te parait bizarre. Les bannis font tout pour paraître naturels, mais leurs échanges ne sont pas discrets du tout. En fait, ils semblent faire exprès de parler bien haut et fort, comme pour se faire remarquer, et retarder un éventuel départ. Et dans un coin de ton esprit, cela réveille une réminiscence : vous aviez traqué 4 traces de pas différentes dans les bois, et non pas 2.

Barral, ton personnage est incapable de se rendre compte ce que Revan note, sauf si ce dernier lui en parle ouvertement.

- Vous emmener au guérisseur, en échange de quoi ? Vous allez vraiment nous tuer si on refuse de crapahuter dans les bois ?

Revan avait l'impression de s'être pris un coup de poing géant sur l'intégralité de son corps. Le souffle court, le ventre endolori, les épaules lourdes, il dut user de toutes ses forces pour dégager le corps de la bête. Fort heureusement, il n'avait rien de cassé, bien qu'il avait bien eu l'impression d'avoir les jambes en coton.

Néanmoins, il avait été le plus apte à reprendre au plus vite ses esprits ; et ce fut sans hésiter qu'il arma une nouvelle flèche sur son arc qu'il orienta sur le banni. Ce dernier ne se fit pas prier pour se rendre.

- Pas... Un geste... ordonna-t-il tandis qu'il reprenait lentement son souffle.

- Tire pas, mec ! Ca va, ça va, on a compris, on aurait pas du vous tirer dessus ! Mais en même temps, quoi, deux inconnus qui déboulent sur notre territoire, nous on se défend, normal !

Le ton que prenait le banni commençait à énerver Revan. Ce dernier avait l'impression d'avoir affaire à un voyou de bas étage. Non seulement ces bannis leur avaient menti sur leurs origines mais en plus ils osaient trouver une excuse pour leur riposte. Précédemment, Barral avait commencé à amorcer un semblant de discussion, ce qui avait constitué une première forme de diplomatie ; mais le réveil du sanglier en plus de la révélation de leur véritable nature avaient refroidi l'ambiance. Revan ne comptait pas se laisser avoir.

Barral arriva à son tour, emboîtant le pas à la femme aux cheveux blonds dont les mains avaient été attachées.

- Ils veulent qu'on les emmène au guérisseur !

- Ah ! Et après, vous allez faire quoi de nous, hein ? Vous êtes que deux, mais pas pour autant que vous êtes pas prêts à nous planter une dague dans le dos dès que ça vous chante une fois votre objectif atteint.

Revan gardait l'autre archer en joue. Un détail dans ce qu'avait dit le banni, "Vous êtes que deux" lui rappela que lui et son collègue n'avaient pas suivi deux empreintes ; mais bien quatre. Enfin, il trouva que ces deux énergumènes parlaient bien fort alors qu'ils ne se trouvaient qu'à quelques mètres. Bien évidemment, la détresse de leur situation justifiait peut-être ce haussement du niveau sonore ; mais même en temps normal, Revan aurait trouvé cela étrange.

Vous emmener au guérisseur, en échange de quoi ? Vous allez vraiment nous tuer si on refuse de crapahuter dans les bois ?

- Crois-moi "mon ami", ce n'est pas l'envie qui me manque ; mais je vous jure, à tous les deux, que si vous continuez à beugler comme des gueux, je vous tranche la langue ! dit Revan d'un ton froid en grinçant des dents.

Néanmoins, Revan sentit une once d'inquiétude se glisser comme une sueur froide sur sa nuque. Le banni avait parlé de "leur territoire". Bon sang ! Dans quel piège à rats étaient-ils tombés ? Le banni racontait probablement des sornettes ; mais l'existence des deux autres empreintes donnaient crédit à sa parole.

- Et n'oublie pas à qui tu dois la vie ; ne me donne pas l'occasion de te la reprendre, ajouta Revan, d'un ton sévère. Bien évidemment, cette phrase n'avait sûrement aucun poids ; après tout, n'était-ce pas à cause des miliciens que le sanglier les avait pris en chasse ? Sans compter que le banni était toujours vivant pour l'unique raison qu'il était une source d'informations nullement négligeable. Bref, avoir des prisonniers constituait un risque ; et Revan espérait que Barral le savait.

Les miliciens avaient l'avantage pour le moment et vu le temps qu'ils venaient de passer dans ces bois, il était fort probable que Silas et Samuel cherchaient à les rejoindre. Revan hésitait entre rentrer au village, retourner à la clairière ou aller finalement à la cabane du guérisseur ; sachant que ces bannis pourraient les mener sur une fausse route et que deux de leurs potentiels alliés erraient aux alentours.

- Emmenez-nous jusqu'à la cabane du guérisseur et vous aurez la vie sauve. Ca vous va comme échange peut-être ? railla d'un ton agressif Revan tandis qu'il baissait légèrement son arc comme pour "rassurer" les captifs, le gardant toutefois en main, prêt à tirer avec rapidité sur le banni.

Barral avait probablement une approche plus pacifique. Du côté de Revan, l'heure n'était pas aux discussions politiques mais à la survie avant tout.

Au final, peu lui importait le sort du guérisseur tant qu'il pouvait rester en vie ; mais tant qu'ils avaient encore l'occasion d'avancer dans la mission sans encombre, ils devaient en profiter.

- D'ailleurs, tourne-toi et surtout, pas de geste brusque, ordonna-t-il sèchement à l'autre archer dans le but d'observer les flèches que ce dernier possédait. Revan espérait que son "prisonnier" ne se douterait pas qu'il le soupçonnait d'être l'auteur des cadavres retrouvés tout à l'heure.

Il y avait de fortes chances pour que les flèches du banni soient artisanales, elles aussi ; un simple coup d'oeil, sans doute, suffirait à le confirmer pour Revan.

Si la discrétion avait toujours été l'un des points forts de Grim, la force et l'attaque étaient, en revanche, deux grosses lacunes. Et s'il s'était imaginé milicien robuste l'espace de quelques secondes de confiance infondée, sa nature maladroite s'était brutalement rappelée à lui quand son visage entra en contact avec le sol. Dans l'obscurité, il avait mal jugé la distance qui le séparait de l’intrus et il s'était donné une impulsion beaucoup trop importante.
Cette action alerta le voleur autant qu'Üther qui réagit aussitôt, et heureusement car l'autre était déjà sur le chemin de la fuite.
Grim roula et sauta sur ses jambes, le souffle court, évita de peu un caillou rageur et partit à la suite de son frère qui lui, parvint à cueillir l'individu sans réelle difficulté. Ce dernier ne perdit pas de temps pour dévoiler son identité.

- Wow, je ne suis même pas surpris ! s'écria le petit artiste.

Pas surpris, et soulagé. Personne ne voulait de mal à cette famille, aucun vrai voleur ne s'infiltrait ici la nuit, aucun banni n'avait pris cette maison pour une épicerie gratuite. Ce n'était-là qu'un acte de solidarité parfaitement compréhensif et, selon Grim, qui ne méritait pas d'être puni.

- Dîtes rien s'il vous plait … implora l'enfant.

Le cracheur de feu leva les mains devant lui en signe d'apaisement.

- Du calme, voyons ! Je crois qu'il serait important, au contraire, de prévenir tes parents qui s'inquiètent et s'imaginent le pire. Ils ont le droit de savoir la vérité, mais ne t'inquiète pas, tu ne te feras pas disputer ! On fera en sorte que ton remontage de bretelles ne soit qu'une leçon de moral … Hein Üther ?

Il lui offrit son sourire le plus radieux. Le coup de flippe, n'empêche ! Maintenant que l'adrénaline était redescendue, Grim avait l'impression que ses jambes étaient dans du coton et que tous ses muscles fondaient lentement.

- Qui est cette famille que tu aides, mon grand ? Tes parents la connaissent-ils ? Et sont-ils au courant de leur situation ? Faut pas agir sans rien dire, tu sais … Les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves, imagine si on avait été armé et plus agressifs !

Tout en parlant, il entreprit de frotter ses vêtements et de retirer le foin qui avait élu domicile dans sa tignasse.

- On fait quoi, Üther ? On va prévenir les parents maintenant, ou on attend l'aube ?