[Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé]

Bavard, il l'avait été, le tavernier. Grim en avait été agréablement surpris, lui qui s'attendait à un homme méfiant, du fait qu'il soit étranger au village. Ravi alors, le petit artiste avait bu ses paroles avec la même ferveur que sa choppe de bière.
Cette histoire de sorcière apparemment, avait causé bien des troubles à Usson, et Grim s'en voulut un peu de s'être montré si virulent envers le crieur boucher. Sortant de la bouche du tavernier, l'histoire paraissait plus réelle et perdait en touche abracadabrante. Il avait beau avoir hurlé que les sorcières n'existaient pas, le Torren, il n'en demeurait pas moins naïf et poltron. Mettez devant lui la femme décrite ici qu'il ne ferait pas le fier.

- Vous connaissez son nom ? Et … et en ce moment, vous avez une idée d'où elle est ? Quand l'avez-vous chassé exactement ?

Cette sorcière avait, mine de rien, réussi à susciter l'intérêt du saltimbanque. En effet, cela avait suffit à faire ressurgir quelques souvenirs pas si vieux que cela, et dans sa petite tête, il ne pouvait s'empêcher de faire des liens.

- Personne ne sait d'où elle venait ? Elle ne peut pas être apparue du jour au lendemain chez vous, et vos bois sont apparemment bien gardés. La milice aurait dû tomber sur elle avant qu'elle arrive … non ?

Le dos raide, les doigts serrés autour de sa choppe comme pour se réchauffer les paumes, il était maintenant pendu aux lèvre du conteur. Beaucoup trop pendu à ses lèvres, malheureusement.
La claque qui lui retourna le cerveau sembla venir de partout et de nul part à la fois. Il se rattrapa de justesse pour ne pas se retrouver par terre.
Profondément sonné, il se redressa vers l'auteur de ce geste en plaquant une main sur sa joue cuisante et sur son œil qui s'était mis à couler seul.

- Jean le bou … oh !

Ah oui, tout à fait qu'il connaissait. Les nouvelles allaient bon train, ici. Grim fut tenté d'opter pour la franche et cynique réplique, mais Üther n'était pas là pour le protéger, et Bertrand non plus.
Néanmoins, le Torren avait toujours été quand même pas mal provocateur, peut-être au même niveau que froussard. Cela dépendait des jours seulement, même si à Marbrume, il était surtout froussard. Ici, il ne connaissait personne et ne reviendrait sans doute jamais. Donc, il se fichait pas trop mal de se faire remarquer.
En frottant sa joue, il échangea un regard avec le tavernier. Un regard surpris, confus même.

- Jean le boucher ? Jamais entendu parler !

Nouveau coup d'oeil vers le tavernier. Le petit artiste voulait s'assurer qu'il avait obtenu la sympathie de ce dernier, car l'agresseur semblait décidé à lui casser la figure.

- Mais c'est bien lâche d'avoir besoin de quelqu'un pour régler ses problèmes, surtout quand ledit problème ne dépasse pas le mètre soixante-cinq, pas vrai ?

Les derniers mots étaient adressés à l'homme derrière le comptoir. Un petit rire un brin nerveux échappa à notre petit homme, qui sentait sa joue piquer de plus en plus fort. Il devait sûrement avoir la marque des cinq doigts de l'autre type imprimée sur sa face.

- C't'un malentendu, je crois bien ! Mais ne t'inquiéte pas, je ne tiendrai pas rigueur de ton geste déplacé, je suis bon prince ! Installe-toi plutôt avec nous, je te paie un verre !

Cette proposition lui pinçait le cœur, mais tant pis. Il n'avait pas envie de passer pour un poltron, et encore moins envie de se faire frapper. Si l'homme en face capitulait, non seulement il se sentirait bien fier de lui, mais en plus, il aurait peut-être droit à une autre version de l'histoire.

- Il était en train de me raconter l'histoire de cette sorcière, tu sais ? Une histoire vraiment effrayante ! Une sorcière, ici !

Et hop, voilà comment retourner sa veste en une poignée de minutes. Il restait néanmoins prudent et à l'affût du moindre geste brusque de l'agresseur, prêt à éviter une nouvelle attaque.

HRP:

Au premier coup d’œil l’échoppe semblait calme, aucunes preuves de désordres, de violences ou de départ précipité. L’enquête n’allait pas être très fructueuse. Üther regretta presque d’avoir enfoncé la porte pour pas grand-chose mais la situation était plus ou moins pressante et le temps n’est pas une ressource illimitée, il mettra de quoi rembourser le mobilier abîmer en guise de dédommagement.
Intrigué par l’odeur d’herbes dans un second temps, Üther fît quelques pas et buta du pied sur quelques tonneaux posés là. Il les ouvrît pour découvrir quelques sacs de jutes ainsi que plusieurs fioles vides. Sûrement un petit entrepôt de matériel de l’herboriste. Il prit un balluchon pour les éventuelles preuves qu’il devrait emporter. Après quelques secondes de réflexions il se voyait sortir sac à la main comme un voleur, il émît un petit rictus en se voyant accoutré de la même façon que son ami Bôdan.

Il se dirigea sur sa gauche, vu le mobilier et les emplacements ou ce dernier se trouvait, le jeune bûcheron conclu que le lieu était la partie privée. Il scruta un peu plus attentivement. Les meubles étaient en place, rien de cassé, pas de lettres, rien ne semblait dévoiler de signes de rixe ou de précipitation. Il remarqua néanmoins des poils sur un coussin du salon.
Üther eût un léger sursaut en pensant au chien, comme si sa conscience se mettait seulement en garde maintenant. Si chien il y avait ça aurait fait belle lurette que celui-ci aurait montré un signe de présence. Il conclût donc que le vieil homme était partît avec, ce qui le laissait en moins mauvaise posture que ce que tout le monde imaginait.

La ronde continua dans la partie « boutique » de l’établissement. Une petite quantité d’herbe diverse et de fiole était exposé là. Vraiment très peu pour une réserve censée durer, ce qui amena donc sur la confirmation du départ, il est partit renflouer son stock.
Üther avait quelques connaissances primaires sur les plantes, des informations qu’il avait sût prendre sur quelques livres par ci et là. Malheureusement ses maigres acquis sur le sujet ne lui seraient d’aucunes aides ici.
Il hésita à la vue des récipients, la main hochant quant à laquelle prendre. Puis d’un geste assumé il fît ras en en prenant plusieurs exposées devant lui, les posant délicatement dans le sac précédemment emprunté.

-Bon … ça pourrait servir au Clergé, pour les malades, espérons.

Üther ne savait pas vraiment si ça serait utile, mais retarder l’inévitable ou soulager les mourants pourrait être une bonne chose.

Le sac à la main, il tourna sûr lui-même calmement, il espérait vraiment trouver quelque chose de plus concret mais rien n’y fait. Il soupira courtement avant de se diriger vers l’escalier pour monter au grenier.
Très peu rempli, le grenier est aussi calme que le rez-de-chaussée. A la recherche d’éventuels indices il ne tomba que sur quelques ustensiles couvert de sang coagulé. Il ne voyait pas vraiment en quoi ces quelques lames pourraient réellement servir de preuves à quelques choses, d’autant plus que les traces de sang ne sont pas fraîches donc pas très propices à la réflexion.
Dans le doute il les prendra quand même, les emballant, en guise de preuve à ramener à Langlois pour qu’il puisse lui-même se faire une conclusion de la situation. Après considération les preuves étaient de faible poids pour justifier l’effraction commise et le lot de médicament était bien faible. Üther était déçu du maigre butin. Même si l’enquête vient dédramatiser la situation de l’herboriste il aurait ironiquement espérer l’inverse.
Il se résigna donc à descendre, il ne trouverait rien ici, rien d’autre.

Avant de partir il se dirigea vers le comptoir de la boutique. Il y posa une bourse pour les dommages causés et sur un morceau de papier trouvé, il nota quelques mots, non pas comme une signature de son acte mais plutôt en guise de facture pour le désagrément.

« Quelques pièces pour les dommages, demandez Hohenwald à Langlois je m’occupe de la porte »

Üther s’apprêta à sortir mais avant ça il s’arrêta net. Il déposa le sac sur le sol avant de se diriger dans la partie privée. Il ouvrît une armoire à côté du lit, cherchant quelque chose. Un grand morceau de tissu ou un drap pour couvrir le trou pas très discret dans la porte arrière. Il l’embarqua sur l’épaule puis repris le sac pour partir.

Une fois dehors il jeta un rapide coup d’œil à gauche puis à droite, apparemment personne ne s’y trouvait. Il fît presque surpris avec tout le bruit qu’il avait émis. Il déposa une seconde fois le sac au sol et s’attela à recouvrir délicatement la brèche avec la grande pièce de tissu. Üther avait en tête de ramener au plus vite le sac auprès de Langlois pour lui signaler ce « problème » de porte à retaper. Et si en chemin il pouvait retrouver le nabot cela ferait une pierre deux coups, il est sûrement en train de se retrouver dans la panade le connaissant.

Silas ne fut pas plus affecté que cela du regard que lui lança Samuel. A vrai dire, il était même soulagé de se débarrasser enfin de cet encombrant personnage, trop soucieux des ordres. Il saurait se débrouiller seul dans la forêt et s'il se perdait eh bien... Il n'aurait pas à subir le bavardage de cet homme.
Il suivit donc le mari soucieux sans un regard pour les bûcherons, satisfait d'avoir accompli ce pour quoi il était venu. Avec un peu de chance, ses deux compagnons avait suivi le même chemin que celui qu'on venait de lui indiquer et qu'il les retrouverait donc. Pas qu'il était en manque de compagnie, mais plus vite ils trouveraient le guérisseur -ou son cadavre- plus vite ils seraient rentrés et pourront accomplir leur tâche initiale, à savoir la réparation des dégâts.

Le milicien solitaire suivit donc le chemin indiqué par le bûcherons, ne se laissant pas perturbé par les bruits qui l'entouraient et par les zones d'ombres de la forêt qui d'habitude, excitaient l'imagination des promeneurs.. Silas avait bien assez à faire avec les voix qui ne s'adressaient qu'à lui pour s'occuper du reste et pour le moment, elles le laissaient relativement tranquille. Autant en profiter et être le plus efficace avant de perdre pied..

Après ce qui lui sembla être environ une heure de marche, Silas trouva enfin la fameuse clairière et visiblement, avant Barral et Revan. Il était seul, nul guérisseur en vu ce qui n'était point étonnant au vu de la cabane détruite par l'immense chêne déchu.
Enfin détruite.. Pas entièrement du peu qu'il pouvait en juger.. L'arrière du bâtiment semblait intact, ou du moins était encore debout. Si le guérisseur se trouvait dans la cabane, peut-être y avait-il une chance pour qu'il se trouve bloqué par l'arbre, assommé mais pas encore mort ? Silas n'y croyait que très peu, mais il était de son devoir de vérifier. S'il ne respectait que peu sa hiérarchie au sein de la milice, ses vieilles habitudes étaient encore présente : les missions qui lui étaient confiés se devaient d'être réalisés. Du moins quand celle-ci ne venait pas contredire ses nouvelles convictions..

Il s'approcha donc de la cabane, admirant les dégâts causé par l'arbre qui devait être plus que centenaire à en juger par sa taille. C'en était surprenant que ce monstre végétal n'ai pas tout détruit, laissant une chance au guérisseur si celui-ci était dans les parages..
Le milicien fit le tour de la cabane et se rapprocha de la paroi intacte. Rien, aucune porte, et une fenêtre ridicule qui ne lui permettait aucun passage..Comment allait-il pouvoir vérifier l'intérieur de la cabane ?
C'était plutôt évident, mais Silas rechignait à cette option.. Après tout, s'il était un bon combattant, l'escalade c'était une toute autre histoire.. Alors gravir le chêne pour basculer dans la cabane ? Ce n'était pas insurmontable mais il aurait préféré que quelqu'un d'autre s'en occupe..

Il retourna donc devant la façade dévasté, se séparant de ses équipement en soupirant. Malgré lui, il devait se débarrasser de sa chemise de maille qui était plutôt lourde et lui entraverait l’ascension.. Si la chance divine lui souriait, il n'y aurait rien de l'autre côté pouvant lui porter atteinte..

Dans un dernier soupir, Silas entreprit de s'accrocher au chêne branche par branche, dans une lente et précautionneuse montée afin de percer les secrets de cette fameuse cabane..

Au village


Grim

- On l’a chassée la semaine dernière, juste après le passage des fangeux. Y’a six jours très précisément, et v’là trois jours qu’on a des malades. Personne sait vraiment d’où elle venait, elle était pas très bavarde sur sa vie la petite. Si elle vivait déjà ailleurs au Labret ou si elle venait de la ville… Au départ elle s’était juste présentée en demandant s’il restait des places pour s’installer dans le coin. Quant à savoir où elle est allée… Elle a pris le chemin vers la carrière pour fuir mais personne l’a suivie très loin j’crois. Aucune idée.

Voilà les dernières paroles qu’avait lancé le tavernier avant qu’une gifle monumentale ne sorte Grim de son enquête. Sonné, des étoiles dans les yeux, Grim se rattrapa à temps sur le comptoir pour ne pas valser au sol. Et… contre toute attente, au lieu de répliquer à son agresseur, il feignit l’innocence. Son stratagème serait-il efficace ?

Citation :

Test de persuasion
Grim
Charisme de Grim : 11
Bonus +1 pour Comédie
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Hahaha putain de merde. Si je m’attendais à ça. Bravo Grim !
L’homme, qui allait visiblement réitérer son geste pour te frapper, s’arrête, les sourcils froncés. Il semble troublé par tes paroles. S’est-il trompé de cible ? On lui a pourtant fait la description fidèle d’un homme tout petit aux airs juvéniles, pour l’instant peu connu au village. Il était sûr de lui, mais ton discours vient de briser complètement ses certitudes. Il ne décèle aucune trace de mensonge chez toi, ni de manipulation, et trouve ta réaction spontanée et sincère. Et visiblement taper sur quelqu’un qui n’a rien à voir dans l’affaire ne l’enchante pas trop.

- Ah, euh… Eh bien… Son poing retomba le long de son corps, ses épaules s’affaissèrent, soudainement détendues puisqu’il ne comptait plus frapper. Excuse-moi de la méprise, mon gars. Il était quand même agacé contre lui-même, et ne sembla pas abandonner sa mission. Mais tu sais pas où se trouvent les nouvelles recrues de Bertrand Langlois, par hasard ? C’est que y’a un nabot parmi eux bien trop bavard qui mérite de voir ce qu’on prend quand on fait le mariole à Usson. J’en ai rien à faire qu’il aille pas tabasser le type lui-même, tant que je suis payé moi !

Grâce à la comédie terriblement bien faite de Grim Torren, l’homme sembla même prêt à accepter le coup à boire. Il attrapa un tabouret pour s’asseoir, mais le tavernier l’arrêta d’un petit coup de torchon, qui claqua sur le comptoir.

- Hors de question, tu dégages de mon établissement. Et tu diras à Jean que si j’entends parler d’un seul passage à tabac qui est de son fait, c’est tout le village qui en connaîtra le commanditaire, tellement bien que ça remontera vite aux oreilles de Bertrand ! Dehors !

Le tavernier n’était visiblement pas aussi gentil que Grim, et appréciait peu la violence dans son commerce. C’était jamais bon la violence, ça cassait les pintes !

Citation :

Charisme du tavernier : 13
Résultat des dés : 8
Réussi.

Le tabasseur serra les mâchoires et les poings, appréciant peu qu’on lui parle sur ce ton. L’espace d’un instant, une lueur de violence passa à nouveau dans ses yeux, comme s’il s’apprêtait à frapper, comme si les paroles du tavernier avaient suffis à balayer les propos de Grim pleins de bonne humeur. Mais, à l’entente de la menace qui pouvait lui porter grandement préjudice, dans un village si petit, et en voyant les regards des buveurs autour qui avaient commencé à se retourner, intrigués, il ne dit rien. Se redressant, crispé, il repartit sans mot dire, sous le regard des curieux.
Le tavernier souffla bruyamment entre ses narines en se détendant d’un coup, et remit son torchon par-dessus son épaule. Il jeta un regard à Grim.

- Désolé si tu voulais le garder près de toi ou le cuisiner… mais j’aime pas ces types-là. Tu as réussi à éviter un esclandre dans ma taverne avec brio cela dit, alors je t’offre les prochains verres si tu comptes passer la soirée ici. Ça se remplit plus vers vingt heures, et les filles sont pas trop timides, rajouta-t-il avec un clin d’œil.

Citation :

Eh bien eh bien, bravo Grim, emballé c’est pesé, tu as dégagé l’agresseur sans sortir les mains des poches. Üther aura même pas de quoi te défendre, c’en devient presque pas drôle Tu peux continuer à rester à la taverne si tu en ressens la nécessité, ou aller ailleurs, c’est comme tu veux.

Il est environ 17 heures, n’oublie pas le couvre-feu à partir du crépuscule (qui survient aux environs des 21h-22h en cette saison), tu n’auras sûrement pas le temps de tout visiter, et le bâtiment dans lequel tu te trouveras en cette fin de soirée il faudra y passer la nuit !

Uther

- T-t-t-t… L’on se croyait peut-être discret, grand homme ?

Üther s’était fourvoyé : au coin de la bâtisse du guérisseur, alors qu’il comptait visiblement revenir sur la petite place et chercher Grim ou Bertrand Langlois, le bûcheron se retrouvait face à face avec une jeune femme brune, la petite vingtaine à en juger par son visage, même si ses mains abimées témoignaient d’une vie de labeur et affichaient déjà des marques.

- Je t’ai vu entrer ici en défonçant la porte. Une dent contre le guérisseur ? En tout cas je ne suis pas certaine que les habitants d’Usson seront heureux de savoir que tu rentres chez eux sans permission ! Quel dommage, j’ai l’impression… qu’il faille acheter mon silence.

La brune cligna des yeux en minaudant, se voulant charmante, mais la menace était claire. Elle était prête à hurler sur tous les toits qu’Üther Hohenwald avait défoncé la maison de l’herboriste en son absence, voire plus encore. Elle bloquait la route au bûcheron. Bien évidemment, avec la taille d’ours de ce dernier, elle aurait très rapidement fait de voltiger si l’homme décidait de passer quand même. Au moins pouvait-on constater son courage de vouloir faire chanter un homme qui avait de quoi la tuer trois fois. Elle lorgnait d’ailleurs sur les épaules du bûcheron, épaisses, faites pour le labeur.

- Je suis paysanne dans une des fermes autour du village, et il se trouve que j’ai des sacs de grain qui disparaissent régulièrement depuis quelques temps. Très discret, très peu, tellement peu que j’ai mis du temps avant d’m’en rendre compte. Mais on me vole. Sauf que j’ai pas d’quoi payer un garde ou un mercenaire, et tu m’as l’air bien costaud. Mon silence contre ton aide, ça t’intéresse ?

Dans ses yeux brillèrent une lueur de défi mêlée de crainte, car l’homme l’effrayait quand même un peu.

Citation :

Test d’observation
Üther
Intelligence d’Üther : 9
Résultat des dés : 6
Réussi.
Au loin, car la ruelle dans laquelle tu te trouves donne vue sur la place de la fontaine, tu peux noter que Bertrand Langlois sort tout juste de la boucherie. Il semble avoir terminé son inspection, et traverse la petite place. L’occasion de l’accoster est présente, et si tu ne veux pas le rater et perdre ton temps à chercher où il a bien pu aller pour t’entretenir avec lui sur tes trouvailles dans la maison du guérisseur, cela semble être le bon moment.

Dans les bois


Silas

Citation :

Test d’observation
Silas
Intelligence de Silas : 9
Résultat des dés : 2
Réussi.
A travers la petite fenêtre ronde la cabane, tu as pu constater… qu’il n’y avait rien à voir, effectivement. La vitre était sale et mal entretenu, mais la pièce sur laquelle elle donnait était tout simplement inintéressante. Tu as pu constater qu’il s’agit d’une sorte d’arrière-salle, avec un chaudron, peut-être l’endroit où le guérisseur concocte ses produits ? Mais rien qui ne t’apparut vivant n’était visible à ton regard.

Devant la cabane défoncée, Silas n’avait plus grand espoir de retrouver le guérisseur vivant. Il fit le tour, cherchant d’autres issues, d’autres fenêtres, d’autres portes. Mais rien. Aussi, il se plaça de nouveau devant la cabane, et devant son entrée, entrée désormais bloquée et défoncée par l’immense chêne qui étouffait tout de son tronc plein d’écorce et de ses branches feuillues. Pas grand espoir, mais pourtant, l’homme n’abandonna pas sa mission. Il décida, dans un accès d’assurance – ou de folie ? – d’escalader l’immense tronc pour espérer passer par-dessus et peut-être se glisser par la façade explosée.

Citation :

Test d’escalade
Silas
Habileté de Silas : 11
Résultat des dés : 5
Réussi. Cela devient une routine Silas, tu n’es vraiment pas drôle à toujours tout réussir, je vais porter plainte à la communauté des Mjs è_é

Lentement, mais sûrement, Silas s’accrocha au tronc pour entreprendre son escalade. L’affaire n’était pas chose aisée, mais à force de précaution et de patience, l’homme parvint à se hisser sur le sommet du tronc échoué, sans tomber ni s’érafler. Arrivé en haut cependant, ses mouvements firent bruisser des feuilles et des branches, qui empêchaient de beaucoup son passage, et ce bruit sembla déranger quelque chose. Tout à coup, des aboiements résonnèrent, associés à des grognements féroces.

Citation :

Test de surprise
Silas
Intelligence de Silas : 9
Bonus +1 pour Sang-froid
Résultat des dés : 19
Raté.
Le silence avait été parfait, et cette brusque agression sonore que ton corps n’attendait pas te fait sursauter et déraper sur le tronc du chêne. Des branches te cinglent le visage, t’arrachant de vilaines coupures, plus désagréables que graves, et tes mains s’écorchent lorsque tu te rattrapes in extremis.
Tu perds 5pvs pour ces petites blessures.

- Serni ? Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as entendu quelque chose ? Tais-toi donc, crétin de chien, je n’entends rien !

Une voix étouffée s’était élevée, parfaitement perceptible, mais lointaine, comme si plusieurs couches la séparaient de Silas. Les aboiements continuaient, Silas, depuis son tronc, ne voyait rien, si ce n’est un trou béant dans la façade de la cabane, trou rempli de morceau de bois dans tous les sens, et d’une partie du toit qui bloquait la voie, tombé à moitié. S’introduire à l’intérieur était possible en se laissant glisser du tronc, mais il était clair que les lieux étaient très, très, très instables.
Les aboiements continuaient à retentir. Ils venaient de l’intérieur, c’était certain, mais Silas ne voyait rien, ni le chien ni le propriétaire de la voix qui s’était élevé. Devant lui, seulement des brisures de bois à perte de vue.

- Chhht, chhht ! Un coup retentit puis un petit glapissement de douleur, et les aboiements et les grattements cessèrent soudain. Le silence flotta dans l’air quelques secondes. Il y a quelqu’un ? Pitié, dîtes-moi qu’il y a quelqu’un, et que je ne suis pas en train d’attirer un mordeur ! J’ai la jambe coincée dans les décombres depuis l’orage, j’ai faim, et soif… Sortez-moi de là, mais ne finissez pas de faire s’effondrer ma maison, qui que vous soyez… !

La voix était chevrotante, faible, plaintive.


Revan et Barral

Maman sanglier avait ses petits yeux porcins écarquillés de colère tandis qu’elle chargeait sur ses cibles. Des cibles, il y en avait deux, et il lui fallut, à son plus grand déplaisir – car elle semblait décidée à les poutrer tous les deux –, en choisir une.

Citation :

Barral : 1
Revan : 2
Résultat du dé : 2
Le sanglier prend Revan pour cible.

Tandis que Barral et Revan couraient vers l’arbre indiqué par Barral à peine quelques instants plus tôt pour trouver refuge, le sanglier se concentra sur la cible la plus en retard pour atteindre l’écorce : Revan Leowing.

Citation :

Boss Maman Sanglier
Attaque du sanglier : 14
Bonus +2 pour sa charge
Résultat des dés : 1
Réussite critique. … Ouille. Ouille ouille. Les dégâts de l’attaque seront doublés, comme j’ai coutume de faire lors d’une réussite critique.

Je vais tirer un tir d’esquive pour Revan, car la distance avec le sanglier était quand même suffisante pour réagir, et considérant qu’une réussite critique peut le sauver, mais les chances sont donc très très minces.

Test d’esquive
Revan
Habileté de Revan : 8
Pas de malus grâce à la compétence Esquive
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Euh… putain O_o Je crois que tu viens d’exploser les lois de la probabilité, là, Revan. Le seul chiffre qui pouvait te sauver tu me l’as sorti. Holy shit.
Devant cette réussite improbable, je ne prendrai pas en compte le différentiel de réussite comme à l’accoutumée qui serait resté en faveur du sanglier, c’est cadeau. Revan parvient donc à esquiver l’attaque de justesse, mais puisque la bête avait fait elle-même une réussite critique, je lui laisse tous les bonus accordés à une charge comme si c'était son premier essai.

Avec une chance et une habileté inouïes, Revan sauta sur le côté, au dernier moment. Il put sentir toute la force de la charge de la bête lui passer à côté, le sol trembla, l’air siffla. Le sanglier, pris par sa vitesse, dépassa l’homme et parcourut plusieurs mètres dans les bois avant de pouvoir ralentir. L’animal fit une courbe derrière les arbres pour faire demi-tour, et, accrochant de nouveau sa cible des yeux, repartit dans une nouvelle charge. Cela laissait cependant à nos deux hommes quelques secondes pour sauter sur leur arbre.

Citation :

Test d’escalade

Barral
Habileté de Barral : 10
Résultat des dés : 1
Réussite critique. Mais… mais bordel arrêtez de cracher sur les probabilités comme ça, vous allez finir par briser le continuum de l’espace-temps é_è
Barral, tu parviens à grimper avec une telle aisance que tu as atteint une branche solide en hauteur d’un haut, habile. Ta maîtrise est telle que tu as donc même le temps d’aider Revan à faire de même en lui tendant une main.

Revan
Habileté de Revan : 8
Bonus +2 pour l’aide de Barral
Résultat des dés : 7
Réussi.
Tu réussis à grimper sans difficulté, attrape la main de ton compagnon et te juche de même sur l’arbre.

Malgré la précipitation, malgré l’attaque féroce de la bête, contre toute attente, nos deux miliciens avaient réussi à lui échapper. Le sanglier les vit grimper à l’arbre et échapper à la charge de son crâne, mais elle ne s’avoua pas vaincue pour autant. Aveuglée par son instinct maternel et la sécurité de ses petits, elle fonça droit sur l’arbre pour tenter de déstabiliser les intrus perchés dedans.

Citation :

Boss Maman Sanglier
Attaque du sanglier : 14
Résultat des dés : 11
Réussi.
Elle fonce fort et vite, si bien qu’elle en fait trembler l’arbre jusqu’à sa cime.

Test d’équilibre
Barral
Habileté de Barral : 10
Bonus +4 pour ta position solide suite à ta précédente réussite critique
Résultat des dés : 18
Raté.

Revan
Habileté de Revan : 8
Bonus +4 pour ta position solide
Résultat des dés : 16
Raté.

Vous êtes déstabilisés, mais au vu de la réussite assez faible du sanglier (11), vous ne tombez pas. En revanche, vous êtes forcés de vous crisper férocement aux branches et au tronc, au point de vous en entailler les mains. Vous perdez chacun 5pvs.

Boss Maman Sanglier
Endurance du sanglier : 13
Résultat des dés : 14
Raté.
Le sanglier, dans sa rage meurtrière, n’a pas vraiment calculé que foncer dans un arbre n’était pas très bon pour la santé. La pauvre bête, bien qu’ayant réussi avec brio à faire trembler sa cible, tombe assommée. Purement et stupidement assommée, l’œil révulsé dans son orbite.

L’affrontement semblait, miraculeusement, terminé. Le sanglier gisait au pied de l’arbre, la bave tombant déjà de sa gueule un peu ouverte. Cependant, avec même que nos deux miliciens ne se mettent à descendre après s’être assurés que la bête était bien définitivement dans les vapes, des voix se firent entendre au loin.

- C’était quoi ce boucan ?

- T’as pas reconnu le cri ? C’était un sanglier, crétine. Parle moins fort, je veux découvrir ce qui l’a fait hurler comme ça…

Les deux miliciens perchés dans leur arbre purent apercevoir deux personnes faire irruption devant le nid du sanglier. Un homme et une femme, vêtus de peaux de bêtes. L’un portait un arc dans le dos, artisanal, et la femme une dague à la ceinture. De toute évidence, ils étaient dans le coin et avaient été attirés par le bordel effectué par le sanglier, sans avoir compris pour l’instant quelles en étaient les raisons.

- Mate un peu ça… Ah ! Il est là !

Ils venaient de voir le sanglier, mais l’homme était méfiant.

- N’approche pas trop… Tu crois que y’a un fangeux dans le coin qui aurait pu le mettre inconscient comme ça… ? J’aime pas ça…

Les inconnus se montrèrent très prudents, avançant de façon calme, regardant partout autour d’eux pour guetter l’arrivée d’une éventuelle menace. Très, très précautionneux nos hommes.

Citation :

Test d’observation

Femme inconnue
Intelligence de la femme : 12
Résultat des dés : 4
Réussi.

Homme inconnu
Intelligence de l’homme : 13
Résultat des dés : 1
Réussite critique. C'EST LA FÊTE DE SLIP DE LA RÉUSSITE CRITIQUE OU QUOI.

Ils analysent leur environnement avec sérieux, et brio. Bientôt, ils remarquent les empreintes de pas laissées par Barral et Revan, et l’homme parvient même à remonter la piste des traces précipitées menant à l’arbre qui leur sert actuellement de cachette, indirectement… Ce n’est qu’une question de temps, de secondes, avant qu’ils ne lèvent les yeux et se rendent compte de la présence des miliciens.

Au fur et à mesure que le temps passait, les empreintes de pas devenaient de plus en plus illisibles. Les deux miliciens avaient tenté de trouver une suite logique à la direction à prendre lorsque les traces finirent par disparaître totalement mais cette tentative fut un échec. Par chance, Revan avait retrouvé d'autres traces de pas, confiant et presque heureux de sa trouvaille qui leur éviterait de vagabonder plus longtemps dans les bois.

Quelle ne fut pas leur surprise lorsque les deux hommes tombèrent nez à nez, ou plutôt nez à groin, avec une bande de marcassins apeurés. En les voyant, le sang de Revan se glaça et une sueur froide coula le long de sa nuque jusqu'au bas de son échine. Jamais ces petites créatures n'oseraient s'aventurer seules dans un monde qui leur abritait un nombre incalculables de danger. Confirmant ses pensées, un sanglier fit son apparition, sans doute la mère de ces marcassins, et grogna avec hostilité.

Revan coupa son souffle tout en s'immobilisant en prenait l'air le plus inoffensif possible. Barral montra d'un signe de tête un arbre. Evidemment, il serait plus juste de se situer à l'abris dans les hauteurs plutôt que sur la terre ferme où le sanglier pourrait facilement les rattraper. De plus, il était fort possible qu'ils finissent par se perdre en courant à l'aveuglette.

Leur réaction fut soudaine. Ils coururent tous deux vers l'arbre et Barral parvint à l'atteindre le premier. Une chose était sûre : Revan était donc le plus apte à recevoir la charge de la bête de plein fouet. Tentant le tout pour le tout, le milicien sauta sur le côté et sentit une quantité d'énergie frôler son corps qui parut invraisemblablement fragile. L'adrénaline était montée d'un seul coup et seul son instinct de survie dictait ses mouvements.

A croire qu'Anür avait décidé de le maintenir en vie.

N'hésitant pas une seconde de plus, il se redressa et se hâta de grimper sur l'arbre où Barral parvint à saisir sa main et à le hisser en sécurité. La respiration rapide, Revan chercha des yeux le mammifère enragé mais ne put que sentir une violente secousse qui l'obligea à s'agripper de toutes ses forces sur la peau d'écorce de leur arbre protecteur. Il se retint contre l'arbre cinq bonnes secondes après que les vibrations eurent fini de se propager dans l'écorce puis se décida à jeter un oeil vers le sol : le mammifère porcin était étendu sur le sol, inanimé.

Reprenant son souffle, Revan jeta un oeil à Barral puis commença à descendre lorsqu'il entendit deux voix se manifester dans les parages. Que faisaient ces gens dans les bois ? Etaient-ils des bûcherons ? Il y avait une femme et un homme. Ils parlèrent de fangeux. Ce lieu ne devait-il pas être hors d'atteinte de ces monstres ? Ou bien l'orage avait permi à certains de se faufiler ? Evidemment, ces deux inconnus paraissaient prudents. Quand Revan les aperçut, il put voir les peaux de bête qui les recouvraient : des bannis peut-être ? En tout cas, ils étaient armés ; et compte tenu de la situation, il était difficile de savoir s'ils étaient amis ou ennemis.

Revan croisa à nouveau le regard de Barral : les deux inconnus ne tarderaient pas à les apercevoir, ils se dirigeaient en effet vers leur position. L'homme portait un arc artisanal et le milicien se rappela de la flèche qu'il avait emportée avec lui, artisanale elle aussi. De plus, ils s'étaient bien éloignés de leur chemin initial en suivant les empreintes de tout à l'heure : que feraient deux vagabonds par ici ? Y avait-il une chance pour que ces inconnus soient les responsables du double-meurtre ? D'un côté, ils ne pouvaient pas en être sûrs à 100%, de l'autre, leur survie était probablement en jeu.

Revan fit alors rapidement quelques signes à Barral, désignant l'arc de l'inconnu et la flèche qu'il avait récupérée sur le cadavre de tout à l'heure et évaluant le statut de ces nouveaux arrivants comme potentiellement dangereux. Il saisit son arc et le banda, visant précautionneusement l'homme qui s'approchait de leur cachette puis attendit que ce dernier soit suffisamment proche pour n'avoir guère le temps de fuir.

- Plus un geste ! Posez-moi cet arc et ces flèches ; et montrez-moi vos bras ; ou bien je vous en plante une ! dit-il avec férocité.

La concentration du milicien était maximale, et il était le premier surpris de son ascension du chêne. Pour le moment, son pied n'avait pas glissé, aucune branche n'avait cassé sous son poids -il faut dire qu'il les choisissait soigneusement..- et il grimpait assez rapidement, parvenant même à apercevoir la cloison d'en face entre le feuillage.
Malheureusement, c'était trop beau pour durer. Et c'est cette même concentration qu'il bénissait un instant auparavant qui lui joua un tour : bien trop focalisé sur ses mouvements, se trouvant dans un passage difficile, Silas ne fit pas attention au bruit qu'il faisait -après tout, il se croyait seul- et cela déclencha une salve d'aboiements inattendu.

Cette brusque nuisance sonore surprit tellement le milicien qu'il lâcha sa prise et retomba dans les branches plus basses, non sans s'écorcher le visage et les mains. Rien de douloureux, mais suffisamment désagréable pour qu'il peste légèrement jusqu'à entendre quelque chose qui le surprit bien plus que les grognements d'un chien : une voix humaine.

Quelqu'un se trouvait donc dans la cabane. Et ce quelqu'un avait terriblement besoin d'aide.

Était-ce le guérisseur tant recherché ? Fort probable. Surtout que ce dernier avait l'air coincé, expliquant ainsi sa soudaine disparition. Silas se sentait satisfait de l'avoir trouvé, il pourrait ainsi ke ramener plus vite au village et accomplir ce pour quoi il avait été envoyé dans cet endroit malchanceux.
Mais avant de le ramener, encore fallait-il le sortir..

Stabilisant sa position contre le tronc, le milicien lanca d'une voix forte :

« Vous êtes le guérisseur ? Je suis un milicien venant de Marbrume, Bertrand Langlois nous a envoyé à votre recherche. Mais je vais devoir vous sortir de là seul. Alors tenez votre chien qu'il ne me dévore pas. »

Si le ton se voulait rassurant, c'était raté. Comme à son habitude, Silas avait parlé d'un ton neutre, détaché, comme s'il n'était que peu concerné par la situation. Pas de quoi rassurer le pauvre homme coincé dans les décombres donc..
Comment allait-il pouvoir faire pour extraire un homme blessé de cet endroit prêt à s’effondrer ? Pour l'instant, la seule idée qui lui venait était bien évidement de se glisser à l'intérieur de la battisse afin d'aider le présumé guérisseur à sortir sa jambe des décombres. Après, il aviserai..

Silas se laissa donc glisser le long du tronc, en essayant de retenir son poids au maximum afin d'atterrir en douceur de l'autre côté.

Citation :

Dés jetés par Ambre à ma demande :

Test d'effondrement :
♦ Silas :
Habileté de Silas : 11
Résultats des dés : 19
Raté.

Test d'évitement :
♦Silas :
Habileté de Silas : 11
Résultats des dés : 16
Raté.
Calcul des dégâts dans le prochain post mjité.

Test de chance :
♦ Homme inconnu :
Résultats des dés : 2
Réussi.
Rien ne l'atteint mais il reste bloqué au même endroit et tu peux toujours l'entendre parler.

Malheureusement, soit le milicien sous-estimait sa masse, soit la cabane était bien plus fragile que prévu.. Il atterrit assez brusquement de l'autre côté, provoquant un second effondrement qui l'assomma à moitié. Silas était au sol, la tête lui faisant bien plus mal que quand les branches l'avaient griffés, à moitié sonné. Il lui fallut quelques minutes pour reprendre assez ses esprits et faire suffisamment abstraction de la douleur pour entendre le vieux l'appeler d'une voix angoissé. Visiblement, lui, n'avait rien. C'était déjà ça.

« Ça va, ça va.. Je vais mettre un peu plus de temps à vous trouver.. » dit-il d'une voix plus rauque.

En plus des gravats qui lui barraient la route, sa tête lui faisait un mal de chien et lui tournait pas mal, le faisant légèrement tanguer quand il se releva, non sans difficulté. En plus des pics de douleurs, le choc avait réveillé ses démons et les ombres de la cabane paraissait de plus en plus menaçante. Tremblant quelque peu, Silas cria un bon coup, espérant éloigner les murmures qui commençaient à le tourmenter, sans se soucier d'effrayer le vieux. Après tout, ce dernier était bloqué et ne pouvait pas le fuir !
Essayant de faire abstraction et du bruit de fond et de la douleur, ces deux éléments perturbateurs venant de sa tête, le milicien entreprit de déblayer les gravats, suivant tant bien que mal la direction indiqué par la voix et par les aboiements.

Citation :

Et après, on dit que j'ai de la chance hein !! J'ai failli nous tuer tous les deux ! D:

L'expression du type changea doucement. Il sembla hésiter, troublé par les paroles de Grim. Nooon … vraiment ?
Il bégaya un peu, avant de s'excuser et de se justifier. Le cracheur de feu passa sur le 'nabot' le désignant, se trouvant un peu plus surpris par le fait qu'il soit payé pour ce cassage de gueule. Lui qui pensait que son agresseur agissait seulement pour défendre un ami … Si Jean l'avait, ou comptait le payer pour ça, et bien cela justifiait l'avis que Grim avait sur lui : un blaireau qu'il n'aimait pas.
Et puis, à cet instant, il était aussi pas mal pris au dépourvu, le Torren. L'autre n'avait pas marché dans son mensonge, il avait carrément plongé dedans la tête la première. Pour un peu, il était presque déçu. Non pas qu'il aurait préféré se faire tabasser, mais il avait pris goût aux litiges, et surtout, il commençait à devenir vraiment bon aux esquives et en avait fait ainsi tourner en bourrique plus d'un, à Marbrume.

- Mais tu sais pas où se trouvent les nouvelles recrues de Bertrand Langlois, par hasard ? C'est que y'a un nabot parmi eux bien trop bavard qui mérite de voir ce qu'on prend quand on fait le mariole à Usson.

Grim fit mine de réfléchir avant de faire une moue sceptique et de lever les mains de chaque côté de son corps en signe d'ignorance.

- Nope, aucune idée ! On m'a juste dit que Bertrand les protégeait de tout problème. Si tu veux pas être embêté par le sergent je serais toi j'éviterai de trop m'approcher d'eux … Enfin, bon courage l'ami.

Alors que l'agresseur allait docilement s'asseoir, le tavernier, qui ne l'entendait pas de cette oreille, le congédia comme un malpropre, si bien que l'autre ne se permit aucune réflexion et prit la porte, malgré tout énervé. Quand même ! Grim avait réussi un coup de maître en le calmant, ce n'était pas pour le refaire sortir de ses gonds juste après !
La seule chose qu'il espérait, le Torren, c'était que ça ne lui retombe pas dessus quand le type se rendra finalement compte qu'il l'a complètement roulé. Car oui, il était sûr qu'il allait finir par s'en rendre compte. Enfin, disons qu'il aura obtenu un peu de temps pour souffler et se préparer.

- Désolé si tu voulais le garder près de toi ou le cuisiner … mais j'aime pas ces types-là.
- Hm …

Le saltimbanque venait de capter son reflet dans un miroir, derrière le tavernier. Sa joue était si écarlate que ça manqua de le faire rire. Il remarqua un petit filet de sang, au niveau de son œil. L'homme qui l'avait frappé devait porter une bague.
Du bout du doigt, Grim recueillit la perle de sang et s'essuya sur son pantalon pour se concentrer sur son interlocuteur.

- Je voulais juste éviter de me faire casser la gueule, répliqua-t-il en haussant les épaules.
- Tu as réussi à éviter un esclandre dans ma taverne avec brio cela dit, alors je t'offre les prochains verres si tu comptes passer la soirée ici. Ça se remplit plus vers vingt heures, et les filles sont pas trop timides.

Un vrai sourire vint illuminer le visage de l'artiste. Une pierre deux coups ! Bon, il s'en moquait pas mal, des filles, mais, des verres gratuits ! Finalement, cette excursion à Usson allait peut-être mieux se passer que ce qu'il s'imaginait.

- Wow, merci, merci beaucoup !

Il devait absolument raconter ça à Üther, il n'allait pas en revenir ! Pour la première fois, non seulement Grim avait réussi à se sortir seul d'une impasse, mais en plus de ça on le récompensait pour ça !

- Je reviens, alors !

Tout guilleret, il termina sa choppe actuelle, - qu'il paya, histoire de paraître honnête -, avant de sortir en courant presque.
Il remonta la rue à la hâte, persuadé que son frère n'avait pas bougé de chez l'herboriste.
Il fut coupé dans son élan par Bertrand Langlois lui-même, qui sortait de chez le boucher. Grim s'arrêta net, glissa sur la terre poussiéreuse et faillit se retrouver le cul au sol, mais parvint à rester debout.

- Ah, Bertrand ! Avez-vous vu mon frère ?

Et, puisque le sergent ne devait pas savoir que les deux énergumènes étaient de la même famille, rajouta :

- Üther ? Il a tendance à s'attirer des problèmes.

Quel portrait amusant il devait offrir, le Torren, souriant ainsi et malgré la moitié de sa face décorée d'une trace de main.
Il jeta aussi un coup d'oeil derrière Langlois, vers la boucherie.

- Alors, la viande est avariée ? Moi j'étais à la taverne. On m'a parlé de cette sorcière. Vous pouvez m'en dire plus ? Cette histoire me rappelle quelque chose qu'on a vécu, à Marbrume. J'ai peur que cette femme ait un lien avec tout ça.

Ce qui devait bien évidemment arriver, arriva. Il y avait peu à miser sur la suprême discrétion qu’Üther avait su démontrer lorsqu’il défonça la porte. Pris la main dans le sac par une jeune femme qui avait attendu patiemment sa sortie.

-T-t-t-t… L’on se croyait discret, grand homme ?

À ce moment-là Üther lui tournait le dos, il eût un léger sursaut d’attention avant de jurer intérieurement. Tout aurait été bien évidemment trop simple, s’il avait pu repartir l’air de rien, en sifflotant.

-Je t’ai vu entrer ici en défonçant la porte. Une dent contre le guérisseur ? En tout cas je ne suis pas certaine que les habitants d’Usson seront heureux de savoir que tu rentres chez eux sans permission ! Quel dommage, j’ai l’impression… qu’il faille acheter mon silence.

Il ne pût s’empêcher de lui adresser un moue sarcastique, souriant faussement en montrant qu’elle avait gagné et lui perdu. Il acquiesça avec une pointe d’amertume.
Malgré son air charmeur, bien appuyé par la satisfaction de son petit tour, Üther n’allait pas mettre en doute sa capacité à hurler au scandale.
L’expérience étant faite avec sa petite sœur, il sait très bien de quoi est capable la gente féminine.

-T’manque pas d’culot la gamine… Range tes yeux doux !

-Je suis paysanne dans une des fermes autour du village et il se trouve que j’ai des sacs de grain qui disparaissent régulièrement depuis quelques temps. Très discret, très peu, tellement peu que j’ai mis du temps avant de m’en rendre compte. Mais on me vole. Sauf que j’ai pas de quoi payer un garde ou un mercenaire, et tu m’as l’air bien costaud. Mon silence contre ton aide, ça t’intéresse ?

Elle continua de le fixer, attendant la réponse de l’homme qui était face à elle. En effet le culot c’est bien ce dont elle faisait preuve. A n’importe quel moment, si elle avait été tombé sur plus méchant -ce qui ne manquait pas dans les environs- elle aurait pu finir dans de moins bonnes conditions.

-Bon… De toute façon j’ai pas trop le choix et si tu te mets à crier je s’rai obliger de t’tordre le cou…

En bon perdant Üther accepta la proposition de la jeune paysanne, qui était correct en ne profitant pas trop de la situation. Il piqua même de sa pointe d’humour habituelle, froid, cinglant et bien sûr sarcastique.
Alors que l’échange allait sûrement se terminer, une silhouette attira l’œil du jeune homme. Un peu plus loin, Langlois sortait de la boucherie se déplaçant vers la place. Le moment parfait. Il pourrait déposer ce qu’il avait trouvé avant de partir.

-Je plaisante …

Levant les yeux il ne voulait pas perdre plus de temps et louper le sergent. D’autant plus que Langlois pourrait transmettre un message s’il croise Grim et le surveiller, qui plus est.

-Bon j’ai pas le temps de t’expliquer, tu viens avec moi, on va à ta ferme après.

La jeune femme se tenant sur le chemin d’Üther, il la saisit de sa main droite après avoir repris le sac de la main gauche. Il embarqua la maigre barrière qui lui faisait face, par le tissus du buste dans un premier temps. Une fois sur le bon chemin il lui saisît le poignet avant de la trimbaler sur le chemin.
A quelques mètres, il appela l’homme.

-Sergent, sergent ! J’ai à vous parler.

En arrivant il vît Grim qui avait déjà commencé à discuter, trop comme d’habitude. Üther s’arrêta quelques instants sur lui.

-T’es jamais là quand on a besoins de toi, Grim ! Et qu’est c’que !? C’quoi cette marque sous ton œil ?

Son frère s’était sans nul doute embourbé dans d’autres problèmes, à force de parler trop et trop fort. Il se tourna à nouveau face au Sergent, agrippant toujours fermement le poignet de la jeune femme, oubliant presque qu’elle était là.

-Ca a un peu avancé de mon côté mais j’ai dû prendre quelques libertés, j’espère que vous ne m’en tiendrez pas trop rigueur. Aucunes traces de violences dans les appartements de l’herboriste. Il est apparemment partît avec son chien, il-y-avait des poils mais pas d’animal.

Puis d’un sursaut, de crainte d’oublier, il tendît le sac.

-Ah et j’ai quelques herbes qu’il faudrait amener aux prêtres. J’ai aussi des maigres indices mais j’sais pas s'ils vous serviront.

Dans la main droite la jeune femme essayait de se sortir de la poigne du bûcheron, il lui lâcha la main et c’est à ce moment-là qu’il ajouta encore quelques mots en prétextant l’urgence de la situation.

- J’ai pas eu les clefs, j’ai dû rentrer par effraction, Sergent … Je me charge des frais bien évidemment…

Üther attendait la réponse de Langlois, que ça soit au sujet des dommages causés ou encore tout simplement de l’enquête. Il s’adressa ensuite à son frère.

-Grim ! Tu fais quoi ? Tu viens avec moi ? J’ai quelques choses à régler… après la gentille demande de cette… demoiselle.

Au moment des dires, Üther la regarda avec un sourire forcé.

-La nuit va bientôt tomber et vu l’ami que tu t’es fait y’a peu de temps, p’tit frère, j’te conseil pas de rester tout seul.

Au village


Grim et Üther

Le tavernier fut un peu surpris du départ subit de Grim, et n’eut pas le temps de l’interpeller que le petit homme avait déjà filé. L’homme garda son œil sur la porte un long moment, gardant cependant de la bière de côté pour le cracheur de feu, si jamais il revenait bien. Ses pintes gratuites seraient là, s’il n’oubliait pas de revenir. En attendant, le tenancier reprit son travail. C’était une bonne journée, globalement, et il était curieux d’en apprendre plus sur les nouveaux hommes à Langlois. Ça paraissait être des phénomènes.

Grim courut à la recherche de son frère, espérant le croiser près de la boutique de l’herboriste, mais son attention fut brusquement détournée par Bertrand Langlois qui sortait de la boucherie. Le sergent se retourna à son interpellation et sembla satisfait de voir Grim.

- Ah, Torren, c’est bien ça ? J’ai encore du mal avec vos noms. Il eut une pause, considérant sa nouvelle recrue. Ton frère… ? Ah, le grand bûcheron ! J’ignorais que vous étiez… Il eut un geste rapide de la main, changeant de sujet. C’était pas réellement important là tout de suite. Non, je ne l’ai pas vu, je sors à peine de l’inspection. Jean était passablement peu conciliant, mais toute sa viande a l’air consommable. Pas d’odeur étrange ni de pièces avariées… Tout est bon. Le sergent soupira, se passant une main rageuse à l’arrière de la tête. J’ai l’impression qu’on va patauger encore longtemps avant de trouver.

L’homme considéra Grim un instant lorsqu’il lui raconta son passage à la taverne ainsi que le séjour de cette sorcière.

- Pour être tout à fait franc, je prie et j’espère que cette femme n’a rien à voir avec ça. Je suis un homme pragmatique, peu superstitieux, à la base, mais… depuis tout ça, la Fange… Le sergent soupira. Je ne pense pas pouvoir vous dire plus que ce que vous ont déjà raconté les gens du village. Cette femme laissait une mauvaise impression sur son sillage, et quand les fangeux ont frappé, elle a tout de suite été accusée. Une étrangère qui apparait, et presque aussitôt après, des bêtes ? Je n’ai pas eu le temps de réagir que les villageois l’avaient déjà chassée. Le sergent soupira de nouveau. J’ai envie de trouver une raison logique et concrète avant de décréter qu’une femme a lancé sa malédiction sur nous. Car si tel est le cas, nous ne pouvons rien faire. J’suis pas vraiment expert en lutte contre la magie noire moi. L’homme se gratta la barbe distraitement. Cela dit… Si nos recherches continuent à être infructueuses dans le village, il va falloir retrouver cette femme. Elle a peut-être empoisonné nos hommes, ou jeté un maléfice, que sais-je. En tous les cas, sans la retrouver, nous ne saurons jamais. Mais il n’est pas temps de se concentrer sur elle, il est trop tard pour aujourd’hui. Nous y penserons dans deux ou trois jours, si la maladie s’aggrave et que nous ne trouvons rien d’autre. La priorité pour l’instant, c’est le retour du guérisseur. J’espère que vos collègues seront de retour avant la nuit, il commence à faire tard…

A cet instant, ce fut Üther qui fit son apparition. Tenant par la main une jeune paysanne du village, ce couple inopiné surprit légèrement le sergent, qui cligna des yeux mais ne commenta rien. La jeune femme, qui se nommait Isabelle, n’avait pas trop su comment réagir au sarcasme de Üther sur le coup, mais quand il avait assuré la suivre après avoir réglé une petite affaire, elle s’était donc laissée conduire. C’était qu’elle n’avait pas trop les moyens de l’empêcher de passer en tous les cas, au risque de se faire sauvagement bousculer. Cela dit, elle était toujours prête à monter les habitants contre « le défonceur de portes » si jamais il la roulait dans la farine ! Mais face à Langlois, elle gardait pour l’instant le silence, c’est que le chantage qu’elle avait lancé contre le bûcheron serait sûrement pas bien accueilli par l’homme d’armes, ça non.

Bertrand Langlois considéra un instant Üther, l’œil éberlué.

- Pas de signes de violence… ? Bien sûr que non, il était parti tranquillement un matin en disant au revoir à tout le monde et qu’il rentrerait après quelques jours. Je vous l’avais bien précisé que c’est coutumier chez lui de partir refaire le plein d’herbes tous les mois, non… ? Le sergent paraissait à moitié stupéfait, à moitié amusé de la motivation avec laquelle le bûcheron avait mené son enquête. Il se mit même à rire un peu, de façon nerveuse. Ce que dira le pauvre guérisseur quand il verra qu’on a défoncé sa maison ! Ma foi, je lui dirai que c’était pour la bonne cause, vous en faites pas. Langlois baissa les yeux sur les herbes. J’avais pas pensé à ça par contre… Pas bête. Je vais les amener tout de suite à la chapelle, je pense. Merci Üther.

Il regarda ensuite Isabelle et demanda :

- Vous allez inspecter sa ferme ? questionna le sergent. Je ne me suis pas encore concentré là-dessus, c’est une bonne idée. Continuez comme ça, vous deux – il regarda Grim et Üther, visiblement satisfait des recrues qu’on leur avait envoyées –, mais surtout rentrez avant la nuit.

Et, ne pouvant deviner qu’Isabelle avait fait chanter le bûcheron, le sergent récupéra les herbes en remerciant de nouveau Üther, partant rejoindre la chapelle, assez pressé. C’est que l’homme avait encore beaucoup de choses à faire.

Une fois les oreilles du sergent loin d’eux, Isabelle retira brusquement son poignet de la poigne d’Üther.

- C’est bon j’vais pas m’enfuir, là ! La jeune femme était passablement énervée. Bha, t’es un bon type quand même… ajouta-t-elle finalement, plus gênée qu’énervée finalement. J’ai bien vu que Bertrand en avait rien à faire que tu aies fracassé la maison de l’aut’ herboriste alors… mes menaces servent plus trop à grand-chose. T’es pas obligé d’me suivre, je… j’ferai pas de scandale, va. Je trouverai bien qui me vole mon grain. Mais si toi et ton ami avez rien d’autre à faire, hein… Elle haussa les épaules.

Citation :

Suite au passage de Üther sur la cb, je considère donc qu’il suit Isabelle selon ses notifications. Grim, ton personnage peut suivre ou retourner à la taverne et/ou enquêter ailleurs. Si tu suis Üther, considère que la suite s’applique aussi à toi.

A l’est d’Usson, à une ou deux lieues de la ville

Il avait fallu marcher une petite heure pour atteindre la ferme. Cette dernière était près de la route qui menait à la carrière de fer où travaillaient les mineurs. Il s’avéra que le mari d’Isabelle était l’un de ces mineurs, elle le raconta sur la route. Elle passa une bonne partie du chemin à vanter le courage de son mari de travailler des heures, du matin jusqu’au soir, pour fournir tout le Labret en métal pour forger armes et armures, mais l’on voyait bien que la petite femme souffrait de l’absence de son époux, qui ne pouvait plus l’aider à la ferme ni être présent autant qu’un mari le devrait. Elle gérait toute la ferme comme elle le pouvait, avec les bœufs et les machines à moudre le sol, et ses trois enfants l’aidaient bien.

Sauf que voilà, comme elle l’expliqua plus en détails, depuis un mois des sacs de grain lui étaient volés. Pourtant elle avait jamais remarqué de traces d’effraction ou d’attaque chez elle la nuit, rien ne lui paraissait menaçant, et elle était un peu perdue. Aussi, arrivés devant sa ferme, Isabelle termina par dire :

- Du coup bon, j’sais que c’est pas trop jojo comme mission mais… surveiller ma grange où je range mes grains pour cette nuit, ça s’rait possible ? Ou si jamais vous trouvez des traces que j’ai pas vues avant la nuit… Je vous offre le repas et le petit déjeuner pour demain bien sûr, ainsi qu’une place pour dormir après votre garde. Mais j’vous retiendrai pas plus, je sais qu’vous travaillez pour Langlois. J’veux juste m’assurer que rien disparait cette nuit, parce qu’on a fait une grosse récolte ces derniers jours et tout va être envoyé dans le reste du Labret demain. Faut vraiment que rien soit perdu…

Citation :

Il y a donc autour de vous :
- La grange à surveiller, avec possibilité de se placer à l’étage et observer discrètement l’entrée, caché à l’intérieur, ou tout simplement rester caché au rez-de-chaussée près des sacs de grain pour prendre un voleur sur le fait s’il y en a un qui se présente. Ce ne sont que des possibilités, y’a aussi possibilité de patrouiller autour de la grange pour les plus couillus qui osent rester dehors même en pleine nuit.
- La ferme où vit Isabelle avec les pièces à vivre et d’autres pièces de travail
- Les enclos pour les bovins
- Les champs

Citation :

Etat de l’enquête :
- Marché non suspect
- Herboristerie non suspecte (+/- couteaux ensanglantés)
- Taverne en cours d’analyse par Grim avec recherche de ragots
- Boucherie non suspecte
- Ferme en cours d'analyse

Dans les bois


Silas

La voix de Silas eut un effet spectaculaire sur le vieil homme. Un certain flottement d’une demi-seconde à l’entente des paroles du milicien fut observé, puis le vieillard se mit à sangloter à moitié de joie. Il venait d’entendre une voix humaine : quelqu’un qui venait le chercher, en plus ! Grands dieux, ça n’était pas un fangeux ou un sale brigand. Il allait pouvoir sortir d’ici. Etant parti pour récupérer des herbes, personne ne se serait inquiété en temps normal. Il aurait pu rester une semaine entière coincé qu’on n’aurait rien remarqué : ça lui arrivait de s’absenter une semaine dans les bois parfois, après tout. Par chance, Langlois avait envoyé quelqu’un pour lui. Ah ça !

- Oui, c’est bien moi le guérisseur. Appelez-moi Heudeubert. Merci, merci, par tous les dieux, j’ai cru que j’allais mourir ici. Finir mes vieux jours dans ma cabane, ma foi, ça me dérangerait pas, mais pas comme ça, ça non… Il se mit à parler à son chien. Couché, Sernie. Cet homme est là pour nous aider. Faites attention, hein, c’est plus très stable dep…

Mais l’avertissement du guérisseur fut inutile. Silas se laissa choir du tronc d’arbre, atterrissant sur les décombres et les planches de bois, soulevant un nuage de poussière sous ce simple geste. Les vibrations du saut furent suffisantes pour déstabiliser le toit restant, en même temps qu’un manque d’équilibre du milicien achevait de donner un coup d’épaule au mur défoncé. Un grincement terrible et annonciateur retentit durant une fraction de secondes, puis le toit s’effondra sur Silas, l’étouffant de sa masse mortelle.

Citation :

Silas
Endurance de Silas : 8
Résultat des dés : 16
Raté.

Tu perds connaissance sous le choc, Silas. Il se déroule bien plus que quelques minutes avant que tu ne reprennes tes esprits : il s’est déroulé presque une heure, et tu peux sentir la langue humide du chien du guérisseur te labourer le visage. L’animal a gratté et a libéré un espace respirable près de ton visage, et aboie lorsqu’il remarque tes premiers mouvements. Le guérisseur, qui visiblement a passé plusieurs minutes à se casser la voix pour te réveiller, soupire de soulagement lorsqu’il entend ta voix.

Dégâts potentiels pris sur la tête : 1D20. Résultat des dés : 18.
Tu perds 18PVs. Ayant déjà perdu 5pvs au post précédent, tu tombes à 37pvs (60 – 23), et tu auras un malus -2 à toute action nécessitant force ou habileté tant que ton personnage ne se sera pas reposé et remis de ce coup à la tête passablement ravageur.

- Vous allez bien ? Vous allez pas mourir hein ? J’vous avais dit de faire attention… !

La voix, bien que passablement angoissée et agaçante d’une certaine manière, permit à Silas de se repérer. Dégageant les gravats, il se mit à évoluer, difficilement, mais sûrement, vers le guérisseur bloqué. Ce fut long, fastidieux, et la cabane était toujours dangereusement instable.

Citation :

Résistance de la cabane : 10
Résultat des dés : 6

Par chance, malgré les grincements inquiétants, l’établissement resta debout tout le long de l’évolution de Silas jusqu’au vieillard. Le chien aidait et guidait Silas, et bientôt, le milicien put apercevoir l’homme. Il était âgé d’une cinquantaine d’années, les cheveux et la barbe grisonnants, fidèle à la description qu’en avait fait Langlois. La jambe coincée sous une branche volumineuse du chêne qui s’était écrasée et avait emportée nombre de débris, l’homme était allongé par terre. En-dehors de sa jambe bloquée, il semblait aller bien. Quelques coupures et contusions çà et là, de la poussière partout dans les cheveux, les lèvres sèches de celui qui n’a pas bu depuis longtemps… mais il était dans un état bien mieux que ce qu’on aurait pu attendre.

- Vous avez de l’eau… ? Dîtes-moi que vous en avez s’il vous plait…

Citation :

Test de force
Silas
Force de Silas : 8
Malus -2 pour les blessures
Résultat des dés : 16
Raté. C’est pas ton tour du tout Silas :’) Il faut croire que c’est un sévère retour des dés pour toutes tes réussites antérieures huhu.

Tu ne parviens pas à dégager la jambe du guérisseur. Le pan de mur et l’immense branche qui écrasent son membre sont beaucoup trop lourds, et ta force semble t’avoir abandonnée après ta perte de connaissance. Tu parviens à peine à faire frémir l’obstacle, et à toi seul, il te parait impossible de dégager l’homme. Il va falloir trouver une autre astuce, ou attendre et espérer de l’aide, si tes compagnons se montrent un jour…

Barral et Revan

Les deux inconnus, au moment même où leur regard avait accroché la présence d’un pied à travers les branches et les feuillages, se firent vertement avertir par Revan. Un ordre, rapide et concis, qui leur demandait de ne pas bouger. L’homme et la femme sursautèrent, eurent un réflexe pour attraper leurs armes…

Citation :

Test d’autorité
Revan
Charisme de Revan : 8
Bonus +2 pour la menace avec l’arc
Réussi.

Mais à la vue de l’arc bandé de Revan, qui était bien présent, leur geste s’arrêta. Les dents serrées, ils étaient tendus nos deux inconnus, et brûlaient d’attraper leurs armes. Le danger était inattendu, et voilà qu’au lieu de pouvoir dépecer un sanglier déjà hors-service pour le dîner, leur vie se trouvait menacée à cause de deux singes dans un arbre. Pour l’instant, ils ne tentaient rien, mais Revan et Barral faisaient sûrement bien de rester prudents.

- Qui on est ? Juste des marginaux. On n’aime pas la vie en communauté depuis tout ce putain de Fléau, ça soulève le pire côté de l’humanité, et on en avait marre de rester à Usson. Alors on vit dans les bois, depuis. C’est pas joyeux mais au moins personne nous envoie nous battre à la frontière en claquant des doigts. On fait c’qu’on veut.

- Ouais, si vous pouviez baisser votre arc, hein… ajouta la femme, inquiète. On peut vous amener à notre petit campement si vous voulez, enfin si vous avez des trucs à nous échanger, on aime bien le troc et les trucs utiles. On dit pas non de temps en temps même si on aime pas les gens. On peut garder le sanglier, dîtes ?

- Des miliciens, hein… ? Pourquoi on vous a envoyé ici ?

Citation :

Test d’observation

Revan
Intelligence de Revan : 8
Bonus +1 pour Acuité visuelle
Résultat des dés : 19
Raté.

Barral
Intelligence de Barral : 10
Bonus +3 pour Sens du détail, Acuité visuelle et Acuité auditive (je suis gentille)
Résultat des dés : 14
Raté.

Malgré vos yeux perçants, malgré votre ouïe fine, vous ne repérez ni tic ni changement de voix qui parvient à vous éclairer sur les intentions des inconnus. Ils sont sur le qui-vive, mais aucun indice ne vous permet de pencher plus du côté de l’hypothèse de meurtriers en train de mentir, ou de marginaux qui disent la vérité. Il va falloir vous fier à votre simple intuition pour décider de ce que vous faites de ces énergumènes, de toute évidence.

Citation :

Note : Bon, avec vos jets ratés, je ne peux vraiment rien vous donner de plus et je me retrouve contrainte de m'arrêter là pour vous, je m'en vois navrée je suis consciente que ce n'est pas grand-chose N'hésitez pas à faire un post de dialogue rapide, ou toute autre action si vous préférez vous décider tout de suite sur leur gentillesse/méchanceté présumée, vous êtes tout à fait libre. Si vous préférez continuer le dialogue avec d'autres questions et tenter de percer à jour quelque chose si vous doutez encore, je pourrai vous faire un mini-post de dialogue en cours de semaine pour faire avancer plus vite, si jamais vous postez assez tôt =)

Visiblement, ce n'était vraiment pas son jour au milicien ! Après avoir passé une heure évanoui sur un sol dévasté avec un reste de toit branlant au dessus de la tête, voilà qu'il était en train de se faire réveiller à grand coup de langue humide et d'haleine pourrie. Et en plus, il avait un mal de tête du feu des Trois ! Non, ce n'était vraiment pas son jour, maudit soit-il lui qui avait eu l'idée d'aider quelqu'un ! C'était bien moins dangereux de les tuer.. Mais maintenant qu'il était là, il ne pouvait plus reculer.. C'est avec peine qu'il finit par trouver le guérisseur répondant au doux nom d'Heudebert. Et encore, c'est parce que le cabot l'avait aidé..

« Non je n'ai pas d'eau sur moi, j'ai tout laissé devant votre bicoque.. » répondit-il faiblement.

Mais s'il n'y avait que la voix qui était faible ! Tout son corps lui criait grâce, et il était évident qu'il ne parviendrait pas à soulever la lourde branche qui entravait le guérisseur.. Alors quoi ? Partir à la recherche de Barral et Revan ? Beaucoup trop risquer, seul les Trois savaient où ses camarades pouvaient bien être !
Sa tête cognant toujours plus, Silas finit par s'écrouler aux côtés d'Heudebert, en se passant une main lasse sur le visage.

« Je suis encore sonné, va falloir attendre un peu avant que je ne puisse la déplacer si j'y parviens.. »

La réflexion se faisait difficile, il avait sérieusement besoin de repos.. Alors bon, une heure de plus ou de moins, ça ferait pas grande différence pour le guérisseur bloqué depuis deux jours. Notre malchanceux milicien se laissa donc aller a un repos comateux qu'il espérait un minimum réparateur.

A son réveil peu de temps après, il put voir le regard soucieux et exténué du guérisseur, le rappelant à son devoir. Il ne se sentait pas vraiment mieux -un bon lit et une bonne nuit de sommeil ne s'improvisant pas comme ça- mais il allait tout de même falloir tenter quelque chose.. Se relevant en titubant légèrement, il observa la branche et réfléchit..

« Je n'ai pas assez de force pour la soulever entièrement, mais si je parviens à la couper avec mon épée juste avant votre jambe, il se peut qu'on parvienne à vous extraire de là.. »

Ce n'était pas une idée vraiment solide, mais après tout c'était la seule qui l'avait. Son tempérament solitaire en arrivait au point de regretter la présence d'Uthër, cette montagne de muscle étant bûcheron, il y aurait eu moins de problème..
En portant sa main machinalement sur son flanc, il put remarquer un énième détail embêtant : il avait laissé son épée avec le reste de ses équipements.

Parfait. Il ne restait plus qu'à aller la chercher...

En soupirant, Silas examina les alentours, à la recherche d'une issue qui ne ferait pas s’effondrer le reste de la cabane. Quitte à ramper, au vu de son état, ce serait encore la solution la plus simple..

Citation :

Méchant retour de bâton, je sais pas ce que j'ai fait cette semaine mais ça m'a bien pourri mon karma.. :'D
Du coup, est-ce que tu pourras faire ces différentes actions aux dés (sortir de la cabane et y revenir avec l'épée, pour ensuite tenter de tailler la branche) ou bien c'est trop et je tenterai le coup le tour suivant ?

Revan ne laissa guère sa méfiance défaillir. Si ces deux individus avaient un campement dans les parages, comment se faisait-il que le sergent Langlois ait pu omettre de leur indiquer son existence ? En tout cas, leur réflexe en vue de saisir leurs armes n'échappa pas aux yeux de l'archer, ni même leur refus d’obtempérer. Ils racontèrent qu'ils étaient des marginaux qui avaient fui Usson pour vivre dans ces bois. Vraiment ?

Barral tenta une approche plus diplomatique. Revan le laissa faire. Il y a eu des morts et le milicien au capuchon rouge ne souhaitait en aucun cas subir le même sort juste par manque de prudence ; sans compter qu'il lui avait été accordé la chance d'être épargné d'un coup bestial qui l'aurait mortellement blessé. Bref, les deux inconnus savaient qu'ils étaient des miliciens et Barral mentionna même le guérisseur. Revan regarda rapidement son collègue du coin de l’œil. Etait-ce réellement une bonne chose de parler du guérisseur ? Néanmoins, il n'avait pas dit que ce dernier avait disparu : seule la cabane semblait l'intéresser.

- Il semblerait que vous ne m'ayez pas bien compris. Montrez vos bras et je consentirais "peut-être" à vous laisser respirer... Et tâchez de garder vos mains à portée de vue..., insista Revan en grinçant des dents, sans donner l'impression qu'il se voulait "diplomatique".

Sa flèche les menaçait toujours de se loger dans leur poitrine. Il ne serait pas étonnant que des bannis s'en prennent à des miliciens perdus et il lui était hors de question de baisser sa garde, surtout si son collègue avait choisi de recourir au dialogue.

Quant à la question du sanglier, il n'en avait cure.

Üther se sentait légèrement pris au dépourvu quand le Sergent lui annonça ce qu’il leur avait transmis plus tôt dans la journée et qu’il avait apparemment oublié. Le Guérisseur était effectivement partit sans accro se matin en le signalant comme à son habitude.
Il avait effectivement eût la main un peu lourde quant à son intervention à la boutique.
Il s’octroya l’excuse du « dans l’doute » mais ne s’était pas convaincu lui-même. Au moins il a récupéré des plantes qui pourraient servir.
Le Sergent n’avais même pas tenu rigueur de la bourde du bûcheron, qu’il a simplement pris avec un rire nerveux. Il a néanmoins apprécié l’idée de l’éventuel remède de fortune avec les plantes, heureusement.

Après l’arrivée en trombe mais naturel du duo Üther et Isabelle, Langlois ne s’était pas douté du chantage qu’avait fait preuve la jeune femme sur le deuxième compère.
Il a même souligné la bonne idée qu’était l’intention d’inspecter la ferme. Ce qui en fin de compte allait dans le sens de la jeune fermière.
Langlois est vraiment un homme d’une nature bienveillante saupoudrée d’une légère naïveté. Üther se fît la remarque après cet échange ou il s’attendait au moins à quelques réprimandes agacées. C’est la première fois qu’il appréciait autant un milicien, un chouette personnage.

Quand ce dernier leur demanda de rentrer avant la nuit après les avoir encouragés Üther n’était pas sûr de pouvoir le promettre et ajouta quelques mots :

-Avant la nuit ça risque d’être compliqué Sergent… Surtout qu’il est plus très tôt et avec… Grim nous désirons aller vite pour que toute cette affaire avance... N’est-ce pas Grim ?

Üther improvisa un peu. Etant donné que ce n’était pas tout à fait de bonne volonté qu’il devait s’y rendre dans un premier temps il comptait, sans trop d’attente, sur le soutien de son frère pour pouvoir justifier la suite.

-Ayant discuté avec… madame… un peu plus tôt, elle nous a proposé l’hébergement de bonne… grâce pour la nuit. Nous gagnerons du temps et nous rentrerons au matin pour vous mettre à jour de la situation.

Ouf, les mots ont étés trouvés et malgré la spontanéité du moment, avec une légère variation, les objectifs étaient bien ceux présentés.

Une fois Langlois partît, Isabelle revînt avec une mine déçue de la tournure des choses. Ses menaces étaient désormais bidons sans vraiment poser de poids sur le chantage. Jugeant sûrement qu’il était inutile de tenter d’en rajouter une couche elle se l’avoua à elle-même et à Üther.

-Ah ah ! Et bien !? Ou est dont ton culot, petite ?

Il prit le temps de rire quelques instants, satisfait de ce changement de situation anodin et pourtant très satisfaisant. Il reprit ensuite.

-Te bile pas… Je t’ai dit que j'venais. Avec mon frère, juste là, on va t’aider. En plus de ça, le Sergent semble plutôt d’accord avec ce choix ! Tout semble te sourire, va !

Il se retourna vers le petit homme avant de lui donner quelques consignes.

-Grim !? Prend tes quelques affaire, on y va ! Puis d’un souci du détail il tourna la tête vers la jeune femme. Tu t’appel ?

Après présentation faite et une heure de marche les deux hommes se trouvèrent non loin de la ferme d’Isabelle, ce qui lança naturellement le sujet. Qu’est-ce qu’il se passe ici et ce dont il dispose.

-Du coup bon, j’sais que c’est pas trop jojo comme mission mais… surveiller ma grange où je range mes grains pour cette nuit, ça s’rait possible ? Ou si jamais vous trouver des traces que j’ai pas vu avant la nuit… je vous offre le repas et le petit déjeuner pour demain bien sûr, ainsi qu’une place pour dormir après votre garde. Mais j’vous retiendrai pas plus, je sais que vous travaillez pour Langlois. J’veux juste m’assurer que rien disparait cette nuit, parce qu’on a fait une grosse récolte ces derniers jours et tout va être envoyé dans le reste du Labret demain. Faut vraiment que rien soit perdu.

-Très bien, très bien …

Üther marqua un temps de pause scrutant la propriété, tentant d’avoir une idée d’ensemble. Se grattant la barbe il s’adressa au semi homme et à la femme.

-Pour cette nuit, on s'mettra dans la grange à l’étage, on aura une vue d’ensemble et ça s’ra plus sûr que dehors. Qu’est c’que t’en pense Grim !? On va faire le tour voir si on trouve quelques chose qui pourrait nous orienter avant de s’abriter pour la nuit.

La jeune femme s’éloignant désormais pour laisser les deux hommes commencer leur investigations il s’adressa au petit luron.

-Bon, avant que j’oublie, tu me f’ras penser demain ! On posera quelques questions à Isabelle sur son mari, il travaille à la mine… ça pourrait aider d’en savoir plus. Quoi ? Pourquoi tu me regardes avec cet air niais ? Enlève-toi ça de la face !

Le bûcheron regardait le petit homme avec un air agacé. Malgré son âge on pourrait le confondre avec un bambin de huit ans monsieur Torren.

-Bon sinon t’en penses quoi ? On commence par où ?