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| [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] | |
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Üther HohenwaldBûcheron
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 18 Déc 2016 - 12:54 | | | Élancé vers l’avant, une vision plutôt habituelle coupa un peu Üther dans son élan. L’appel de Grim semblait bien trop franc et sûr de lui pour qu’il soit vraiment efficace. Le petit homme gisait à terre, les bras tendus agrippant la botte du petit intrus. Le visage plein de poussière et les yeux clos, Grim cracha pour se débarrasser de la terre qui lui était rentré dans la bouche.
-Je l’ai ! Je l’ai !
L’espace de quelques instants la scène semblait figée sur ce moment humiliant.
-Grim !? T’es sérieux là ?
S’en suivit une petite scène de course poursuite burlesque De panique le petit voleur lança une première pierre sur Üther en guise de défense.
-Oh toi ! Espèce de …
Une deuxième vînt le frapper sur le torse.
-Si je t’attrape… GRIM, lève-toi !
Grim, lui, gisait au sol comme un enfant de huit ans geignant un caprice. L’autre petit homme lui passa par-dessus en lui marchant sur le dos, Grim souffla sèchement après le contact, laissant échapper un gros nuage gris. Le bûcheron suivît en enjambant son frère. Le voleur était plutôt agile mais semblait se déplacer comme un enfant et non pas comme une personne adulte. Son allure désarticulée le trahissait quelque peu. Ce dernier courût jusqu’à la porte pour tenter de fuir, Üther le rattrapa de justesse par l‘arrière de son pantalon. Il le ramena vers lui avant de le retourner et de l’empoigner contre le mur. Il était incroyablement léger.
-Arrêtez ! Je suis un des enfants d’Isabelle… C’est moi qui prends du grain pour l’amener à la famille d’une amie qui a du mal à joindre les deux bouts, j’ai jamais osé l’avouer à mes parents… Dîtes rien s’il vous plaît…
Après cette déclaration soudaine Üther relâcha sa prise avec un petit sourire amusé. Les deux frères se sont presque fait tourner en ridicule par un simple gamin. Grim ne semblait pas rancunier pour autant. Il se releva maladroitement se débarbouillant les vêtements et le visage avant d’exprimer sa « non-surprise » de la situation. Le gamin semblait terrifié à l’idée qu’Üther le corrige. Le saltimbanque vînt donc le rassurer en lui expliquant ce qu’ils allaient faire sans le réprimander. S’en suivit les mots du frère.
-Et binh… Tu auras animé notre nuit, petit. Tes parents seront au courant, c’est sûr. Nous avertiront également le Sergent.
L’enfant d’Isabelle écarquilla grand les yeux, le bûcheron lui sourit.
-On va leur signaler pour la famille de ton amie. Ils iront sûrement les aider. Bon tu vas rester avec nous jusqu’au lever du soleil. Ca rester pas très sûr l’extérieur.
La nuit passa, à l’abri dans la grange. Bien qu’ils fussent en absence de couchette, le sommeil fût appréciable. Aux premières lueurs du jour ils se levèrent se dirigeant vers le hameau pour ne pas louper le départ du père de famille. Quelques questions devaient absolument être posées concernant la mine, avant que le père du voleur ne parte.
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| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 18 Déc 2016 - 19:41 | | | Après quelques minutes de marche rapide en compagnie de la bannie blonde, Barral finit par rejoindre son collègue Revan. D'un rapide coup d'oeil il put voir que la bête était morte la carcasse transpercée de flèches.
- Tout va bien Revan ?
L'homme semblait groggy. Ses vêtements étaient froissés et couverts de poussière. S'était-il battu avec le banni qui semblait lui aussi être marquer physiquement.
- Et n'oublie pas à qui tu dois la vie
Voilà qui expliquait bien des choses. Le banni avait une dette envers Revan. Peut-être à exploiter pour parvenir à leur fin. Mais un banni avait-il encore ce sens de l'honneur? Eux qui étaient livrés en pature aux fangeux une fois leur chair marquée. D'ailleurs cela ne contribuait-il pas à la croissance du fléau ?
- Vous êtes deux aussi. Et vous êtes encore en vie si je ne m'abuse...
L'échange entre les deux bannis laissait à penser qu'ils savaient vraiment où se trouver la cabane du guérisseur, peut-être l'avait-il même déjà rencontrer pour soigner leur bobo, puisqu'ils craignaient qu'ensuite les miliciens ne les tuent une fois conduits là-bas. Chose courant pour un banni, si ce n'était pas la gueule d'un fangeux, c'était la lame d'un milicien qui lui otait la vie.
- Bon ça suffit on a assez perdu de temps. On ne va pas s'éterniser ici...
On aurait pu croire que la situation serait plus calme à présent que le sanglier était mort mais le ton de Revan était bizarre. On aurait dit qu'il essayait de lui faire passer un message. Mais Barral n'avait pas la faculté de lire dans les pensées. Son collègue était tout sauf clair dans ses propos seul son comportement sur la défensive incita le borgne à rester sur ses gardes. Deux bannis contre deux miliciens après tout ça ne pouvait finir qu'en baston...
- Conduis-nous à la cabane. Et vous aurez la vie sauve...Il se déplaça derrière la bannie et posa à nouveau sa lame sous son cou prêt à lui trancher la gorge....sinon je la tue. Tu ne voudrais pas avoir la mort de ton amie sur la conscience alors conduis-nous sans tarder !
Barral avait bien essayé dans un premier temps de dialoguer mais au final il avait du se résoudre à employer la manière forte. Il n'était pas du genre à plaisanter même si il n'aimait pas la violence il ne faisait pas les choses à moitié. Aussi il appuya légèrement sur la lame pour entailler superficiellement l'épiderme, histoire de faire perler deux-trois gouttes de sang. Si l'homme tenait un tant soit peu à la femme il obtempererait. Sinon il faudrait se résoudre à les éliminer. Ca ferait toujours deux menaces en moins dans la nature. Et surtout tout reprendre à zéro concernant leur mission. Deux choses lui revinrent alors brusquement en mémoire. Et associer ensemble ça faisait peur. La notion de campement pour deux personnes et le fait que la femme avait tenu à emporter toute la viande du sanglier ne collait pas avec une vie d'errance...Qu'est-ce que ça cachait donc ?
-Revan méfie-toi ! |
| | | Aigue-marineMaître du jeu
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Lun 19 Déc 2016 - 19:20 | | | Grim & ÜtherL’enfant cligna des yeux quelques secondes. Grim et Üther ne s’étaient pas mis à l’insulter ou le tabasser, lui qui s’était déjà préparé à recevoir coups et menaces de la part des gardes improvisés de ses parents. Il retira le masque qui cachait son visage, et les deux frères purent observer le visage d’un des deux jumeaux de dix ans qui avait accueilli leur père la veille au soir. - Je savais que vous étiez postés en surveillance mais je pensais que posséder la clé et venir quand il ferait bien sombre, ça serait quand même discret… J’aurais pas dû. Mais ils se couchent toujours le ventre vide sinon… Les grains leur permettent de faire de la farine et d’avoir un peu de pain…Le garçon parut réellement perturbé. - Mais si vous dites à mes parents que c’était moi, ils me surveilleront tout le temps et je pourrai pas donner du grain à cette famille ! C’est juste la famille de Gisèle, une fille avec qui je m’entends bien en ville… Le garçon parut un peu gêné de justifier : de toute évidence, il entretenait avec cette Gisèle un semblant de petite amourette de jeunesse. Mes parents ont déjà du mal à vivre avec leurs revenus de la ferme, alors s’ils apprennent que je donne gratuitement leurs récoltes à d’autres… Non, ça va vraiment pas bien se passer… déplora l’enfant. Il triturait entre ses mains sa petite fronde, implorant du regard ses deux interlocuteurs. Mais Üther fut catégorique. Au lever du jour, il ramènerait l’enfant à ses parents, et expliquerait toute la situation. - Citation :
Test de conviction ♦ Enfant des fermiers Endurance : 8 Résultat des dés : 17 Raté. L’enfant est trop apeuré et n’a pas le courage de tenter une fuite durant la nuit. Il reste sous la bonne garde de Grim et Üther, plein d’appréhension, mais ne tente rien de plus. A l’aube, les oiseaux chantonnaient déjà. Les premiers rayons de soleil avaient fait sortir les premiers paysans qui allaient travailler les terres autour de la ferme. Les bovins aussi étaient sortis des enclos pour aller paître dans les champs. Une journée comme une autre dans la campagne d’Usson, mais ce matin-là, Isabelle et son mari auraient enfin le dénouement concernant ce voleur. Une chance pour Grim et Üther qu’ils aient pu attraper le fautif dès la première nuit. Si l’enfant avait été intelligent, il aurait attendu avant d’agir ; mais le mal-être de la famille qu’il aidait semblait l’avoir poussé à tenter malgré tout. Les parents clignèrent un peu des yeux en voyant leur fils revenir auprès de Grim et Üther. Ils s’étaient inquiétés, en fait, de ne pas voir leur fils dans son lit au matin, et ils étaient assez remontés à son arrivée. - Mais enfin, Jean, qu’est-ce qui t’a pris ! Il fallait nous le dire que tu étais parti chercher ces messieurs les bûcherons !- On s’est fait un sang d’encre, ta mère et moi, tu le sais ?Jean restait penaud, étrangement silencieux, triturant toujours sa fronde entre ses mains. Et bientôt, quand Üther et Grim expliquèrent toute l’histoire, le visage des parents commença à se décomposer. - Citation :
- Si j’ai bien compris, Grim et Üther voulaient tout faire pour rendre cette découverte plus douce et éviter une scène de ménage pour l’enfant. Du coup, je vous tire un dé !
Test de Charisme ♦ Grim & Üther Charisme de Grim + Üther / 2 : 10 Bonus +4 pour la confiance, la satisfaction du travail effectué envers les deux frères Résultat des dés : 16 Raté. Ow, dommage, ça y était presque. Pauvre petit, il va quand même prendre la rouste de sa vie. La présentation de Grim et Üther eut beau être tout ce qu’il y avait de plus neutre possible, souligner les difficultés du Fléau, l’envie d’un enfant d’aider des gens dans le besoin, Isabelle et son mari se trouvèrent fort embarrassés. Voilà qu’ils avaient engagé deux hommes pour attraper un fieffé coquin de voleur, et que ce voleur s’avérait être leur propre fils ! La honte qu’ils ressentirent face à leurs gardes pleins de bonne volonté furent amère, et ils n’hésitèrent pas à dire à leur fils combien il était honteux qu’il soit celui responsable de tant de tracas depuis si longtemps. Et qu’à cause de lui, deux hommes de Bertrand Langlois avaient dû quitter leur poste pour venir en aide à une famille volée par son propre fils. Les sermons durèrent cinq, dix, quinze minutes. L’enfant se faisait tout petit, baissant la tête dans les épaules, n’osant plus regarder nulle part en-dehors de ses pieds. Cela termina bien par avoir une fin malgré tout, et quand les parents purent se concentrer de nouveau sur leurs invités après avoir congédié Jean dans sa chambre, ils étaient encore rouges quand ils s’adressèrent aux deux frères. - Excusez-nous pour cette… scène de famille. Nous n’aimons pas le mensonge, encore moins lorsqu’il sévit dans notre propre maison. Nous irons toucher deux mots à la famille qui bénéficiait de la générosité de notre fils… Nous connaissons un peu les parents de Gisèle.- Oui, nous sommes vraiment désolés de vous avoir fait déplacer pour gérer ce qui, au final, n’était qu’un simple enfant pas assez bien surveillé. - J’espère que vous ne nous en tiendrez pas trop rigueur. N’hésitez pas à bien manger ce matin, nous avons du pain, des fruits, du lait… Mangez tout ce que vous voudrez avant de partir rejoindre votre sergent.- Vous vouliez me poser des questions avant que je parte à la mine, je crois ? termina par lancer le mari. Barral & Revan Après les paroles de Revan, les deux bannis se renfrognèrent. L’homme ferma son clapet aussitôt, ayant bien saisi que Revan ne plaisantait pas. Depuis le début, il était celui qui avait été le plus sec, le plus dangereux ; contrairement à Barral qui avait préféré une approche plus gentille. Mais même Barral avait abandonné ses manières pour tenter d’éviter les bains de sang : les bannis avaient été bien trop décevants et dangereux en les attaquant. Aussi, Barral menaçait désormais de trancher la jolie gorge de la femme. Il était temps d’arrêter de jouer aux cons, et les bannis comprirent bien le message. Très bien. Ils n’ouvrirent plus une seule fois la bouche, sauf s’ils étaient sûrs que leurs bourreaux quémandaient une réponse. - Citation :
- Pas besoin de jets de dés ici, je considère que les paroles très sèches de Revan, ajoutées aux menaces de Barral avec le couteau qui fait couler du sang sur la gorge de la bannie, sont très largement suffisantes et convaincantes pour qu’ils se calment.
- Très bien, termina par lancer l’homme, les dents serrées, mais l’air résigné. Suivez-moi, je vais vous amener au guérisseur.Il se tourna selon les ordres de Revan, et commença à avancer doucement vers le nord-ouest. - Citation :
Test d’observation ♦ Revan Intelligence de Revan : 8 Bonus +1 pour Acuité visuelle Résultat des dés : 10 Raté de peu, très peu. Les flèches sont effectivement artisanales, tu le vois. Elles sont fabriquées à la main, avec du bois et des branches sûrement trouvés dans la forêt. Ta mémoire te joue cela dit des tours, et tu ne parviens pas à être sûr à 100% que c’est exactement la même facture et la même technique de taille que les flèches retrouvées sur les cadavres. Cela dit, le doute est très largement permis. Peut-être que questionner les bannis à ce sujet terminerait de t’éclairer toi et Barral, si le doute vous assaille encore sur ce point. - Citation :
Test d’attention Conséquence du dialogue de beuglards des bannis au tour précédent Jet : 14 Raté. Qui ou quoi qu’ils aient tenté d’attirer en parlant un peu trop fort, rien ni personne ne rapplique. Les bannis désormais à leur merci, Barral et Revan pouvaient avancer. Ils suivaient leurs prisonniers, qui marchaient les mains liées dans le dos. Leur progression était assez ralentie par la position de menace du groupe, mais ils avançaient, doucement et sûrement. Ils croisèrent sur le chemin les petits marcassins de la maman sanglier, désormais sans famille, perdus et apeurés. Ils s’enfuirent sur leur passage, et mourraient sûrement bien vite dans la nature sans la présence de leur mère. Les bannis paraissaient parfaitement savoir où ils allaient. Ils connaissaient les bois, et y vivaient depuis un moment, aucun doute là-dessus. Il fallut deux heures de marche complètes pour arriver à leur objectif. Après avoir passé de nombreux arbres, de nombreux bosquets, l’homme banni en tête termina par ralentir l’allure, puis s’arrêter en lisière de ce qui semblait être une clairière. Là, il lança : - Voilà. La cabane du guérisseur se trouve tout juste ic… Oh bordel.Sous leurs yeux, à une trentaine de mètres, une cabane de bois se trouvait bien là. Mais un immense chêne s’était échoué sur la façade du bâtiment, explosant tout sur son passage. Des bris de bois trainaient partout, et une partie du toit de la bâtisse s’était effondré. Tout était silencieux. Et le temps qu’ils marchent jusqu’ici, il était désormais près de vingt-heures. La nuit tomberait dans une heure, à peu près. Le temps défilait, et il serait de plus en plus difficile de rentrer au village sans se perdre, à moins de savoir utiliser les étoiles pour garder la bonne direction… - Moi je vais pas là-dedans. Si le vieux péquenot est mort et devenu fangeux quelque part là-dedans… Non, non, j’vais pas vérifier. L’homme se tourna vers Revan et Barral, jetant un œil à son amie toujours menacée du couteau du milicien. On vous a amenés où vous vouliez. Laissez-nous partir, maintenant. Tenez votre promesse.L’homme respirait en écartant les ailes du nez, tendu. Il n’avait pas confiance, et, tendu comme un arc, attendait le moment où les miliciens feraient des gestes pour les achever. Il était prêt à se défendre, même si Revan ayant un arc déjà prêt à tirer, il n’était pas à son avantage. - Citation :
- Le sort des bannis dépend de vous.
Si vous explorez la cabane, il faudra me demander des jets d’habileté concernant la stabilité de la cabane, savoir si vous arrivez à y pénétrer sans faire tomber d’autres morceaux de mur ou autre, etc. Je ne vais pas faire passer un tour juste pour que vous me dites « on s’approche lentement et discrètement de la cabane pour vérifier que tout va bien » ou autre, etc, je peux vous le dire de suite : tout est calme, rien ne parait dangereux. Si vous appelez, rien ne répond, sauf des aboiements de chien. Le cas échéant, vous trouverez à l’intérieur un Silas endormi, ou inconscient, vous ne savez pas trop, blessé à l’épaule, et un vieux papy bloqué par une très lourde branche, lui aussi à moitié dans les vapes. Et le toutou du papy qui reste près de son maître, prêt à le défendre, qui vous surveille d’un œil à moitié heureux à moitié méfiant. Prochain post : 02/01/17 entre 20h et 23h PAUSE DE FÊTES DE FIN D'ANNEE, PAS DE POST LE DIMANCHE 25 DECEMBRE |
| | | Üther HohenwaldBûcheron
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 25 Déc 2016 - 19:17 | | | Le soleil se lève. Bien qu’un début de nuit agité par la chasse au voleur, le reste de cette dernière se fait dans le plus grand calme. Le petit d’Isabelle, du nom de Jean, n’eût pas tenté de prendre la fuite pendant la nuit. Malgré la correction qu’il s’attendait à recevoir il est resté là, aux côtés des deux frères, assumant finalement son rôle malgré les réticences qu’il avait fait part aux deux vigiles novices. L’enfant n’eut guère envie d’avouer les faits à ses parents. Mais Grim et Üther doivent bien rendre rapport sans pour autant porter préjudice à l’objectif premier, qui était de résoudre ce vol de grain.
La garde se terminant les parents et les deux frères se rejoignirent devant la masure. Le couple de fermier attendait donc une réponse au problème. Ils eussent à moitié compris quand ils virent un de leurs jumeaux s’approcher en même temps. Malgré le discours neutre soutenant la bonne volonté du gamin, Jean subît une correction corsée. L Üther ne savait pas trop comment se positionner. Les motivations sont bonnes et pleines de générosités mais les méfaits d’un enfant doivent être relevés et corrigés. Un regard compatissant était dirigé vers le petit homme, haut comme trois pommes.
Une fois les remontrances terminées et le petit Jean renvoyé dans sa chambre, Isabelle et son mari s’excusèrent plusieurs fois envers les deux frères. Üther tenta d’apaiser la situation avec son humour habituel :
-Ah bah tient ! Ça valait bien la peine de m’intimider au village, hein Isabelle !? Ah ah ah !
Après s’être tût quelques instants il relança :
-Pour c’qui est de la famille de la petite Gisèle… On en rapportera quelques mots au Sergent également. Mis au courant il pourra p’têtre les aider. Et n’ vous inquiétez pas pour l’déplacement le problème est réglé, c’est ce qui compte.
Le temps défilant le mari d’Isabelle coupa la conversation pour se tourner sur le sujet des questions envers la mine avant de partir y travailler.
-Oui ! Effectivement quelques questions. Je pense que vous avez entendus parler des quelques problèmes à Usson ces derniers temps ? Ce problème concernant une majorité de travailleurs de la mine j’aurais voulu savoir si quelques choses de différent vous avaient surpris ? Aucuns problèmes avec l’eau que vous buvez ou un gaz qui s’échappe de la mine ?
L’échange entre les deux hommes touchant à sa fin, Üther se tourna vers Grim avant de répondre à Isabelle :
-Oui bien volontiers pour le petit-déjeuner, on va prendre quelques forces mon frère et moi sans vous importunez trop longtemps.
Content de la tournure de la journée, malgré ces petits différents de famille, le bûcheron semblait s’être levé du bon pied. Après le départ de son mari allant travailler, Isabelle les accompagna à la tablée. Üther relança le pas :
-Ah et je vous aie parlé de ma scierie !? Si vous passez par Marbrume venez dont ! La porte est toujours ouverte.
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| | | Grim TorrenCracheur de feu
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Jeu 29 Déc 2016 - 19:46 | | | L'enfant se défendit, bien évidemment. Il était réellement touché par le sort de cette famille, et craignait ne plus pouvoir leur apporter des vivres si Grim et Üther le dénonçaient. C'était triste, et le saltimbanque eut une moue embêtée en regardant son frère. Il hésita une fraction de secondes, mais préféra écouter sa tête et non son cœur. Certes, l'action du garçon était louable et défendable, mais s'ils n'expliquaient pas tout ça aux parents, ces derniers risqueraient de s'inquiéter plus encore, et pire : ils risqueraient de prendre des décisions plus radicales, comme peut-être mettre des pièges ou encore engager un professionnel … et alors c'est la vie de leur enfant qui pourrait être remise en question.
- Désolé gamin, souffla-t-il d'un air dépité.
Le matin vint donc sans encombre. Les deux frères firent leur compte-rendu aux parents, le petit Jean sous le bras, qui n'en menait pas large. Et malgré toute leur précaution pour que la punition soit légère, ils ne purent empêcher un joli remontage de bretelles. Grim sautillait d'une jambe à l'autre, mal à l'aise.
Le conflit familial résolu, Isabelle et son époux s'excusèrent platement auprès d'Üther et de Grim. Ce à quoi le bûcheron répondit par une jolie boutade bien sarcastique qui arracha un petit sourire crispé à son grand-frère. Autrement, la mention du petit-déjeuner ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd, et l'estomac du saltimbanque gargouilla à cet instant, histoire de lui rappeler qu'il était bien là, et qu'il était vide. Üther posa d'abord quelques petites questions concernant la mine. Grim demeura à ces côtés comme une plante verte, les mains un instant dans ses poches, un autre moment liées derrière son dos ou encore les bras croisés, son regard revenant sans cesse vers la salle à manger et le fameux petit-déjeuner qui les attendait patiemment.
Et enfin, ils purent aller se restaurer. Si Üther resta raisonnable et n'osa pas trop piocher dans ce qui leur était présenté, Grim eut beaucoup plus de mal à se retenir. Ses doigts se baladèrent un peu partout pour goûter à tout, et son petit frère n'hésita pas à lui faire une remarque pour le calmer :
- T'es sérieux, là ? Tu veux que je t'aide ou …
Le pain aux raisins qu'il allait enfourner dans sa bouche resta en suspend dans les airs, et ce fut avec grand regret que le petit homme le reposa. Il baragouina, gêné :
- Ils ont dit qu'on pouvait se servir … - Tu viens de manger l'équivalent d'un bœuf, ça devrait suffire, non ? Démerde-toi si tu vomis.
Il ne répondit rien, mais n'en pensa pas moins. Üther avait parfois la fâcheuse tendance d'agir un peu trop paternellement envers lui, et si parfois, ce n'était pas désagréable, ça rappelait aussi au cracheur de feu qu'il était plus faible, plus petit, et qu'il réfléchissait bien moins que son frère, qui était tout de même censé être de quatre ans son cadet. Frustrant. |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Lun 2 Jan 2017 - 18:07 | | | Les bannis finirent par comprendre qu'ils étaient dans leur intérêt de se montrer coopératifs s'ils voulaient rester en vie et que les miliciens ne plaisantaient plus, l'homme les mena donc vers la cabane du guérisseur. La progression fut lente puisqu'il fallait s'assurer que leur deux invités ne se sauvent pas en cours de route. D'ailleurs était-on sur le bon chemin ? Le banni pouvait tout aussi bien les avoir menés en bateau simplement pour gagner du temps. Après deux heures de marche à allure d'escargot, mais sans arrêt intempestif pour chercher sa route, le banni leur indiqua que leur périple était terminé. Il fut tout aussi surpris qu'eux de constater que c'était le chaos dans la clairière. Barral en déduisit donc que l'homme ne s'attendait, lui aussi, pas du tout à découvrir un tel carnage et qu'il les avait conduit au bon endroit. D'ailleurs il voyait des planches de la cabane sous la carcasse croulante du vieux chêne. C'était vraiment pas de chance, après avoir fait la rencontre d'une môman sanglier furax et des bannis en se trompant de chemin, voilà que les Trois se jouaient encore d'eux les éprouvant à nouveau.- Surveille-le Revan, moi je vais voir par derrière la cabane avec Madame.Barral voulait faire un état des lieux, histoire de se faire une idée plus précise sur la façon d'entrée à l'intérieur. Peut-être que le guérisseur n'était pas là lorsque le drame s'était produit, mais peut-être qu'il y entreposait des réserves de plantes avant de les ramener au village. Ca serait toujours ça à rapporter à Langlois. Car l'idée de revenir à Usson les mains vides ne lui plaisait pas du tout.- Aller viens, promis je ne te ferais rien.Le ton était neutre mais il ne lui laissa pas vraiment le choix. Pour l'instant il n'avait pas décidé quoi faire d'eux mais ce n'était pas recommandé de les laisser les deux ensemble à la seule surveillance de Revan. Derrière la cabane il pourrait tout aussi bien la tuer de sang froid, sauf que la chose le répugnait au plus haut point. Tout à l'heure s'il avait été amené à se battre il l'aurait peut-être fait, mais là sans raison il ne pouvait pas. Ainsi donc accompagné de son "amie" blonde, Barral fit le tour de la cabane à la recherche d'une hypothétique entrée, autre que la porte principale bloquée par les branchages. Il repéra bien l'étroite fenêtre sur l'arrière mais l'ouverture était quand même bien trop petite pour lui. Peut-être pas pour la blonde !- Hey ! Y'a quelqu'un ! Répondez si vous m'entendez !Barral avait crier bien distinctement son appel avec l'espoir de se faire entendre. En vain peut-être. Le guérisseur gisait peut-être le crane fracassé par une branche. Il donna de petits coups , à moitié pour sonder la résistance, à moitié pour signaler sa présence. Puis il stoppa son manège tendant l'oreille. On lui répondrait peut-être. Il fallait essayer mais il redoutait que si une personne se trouvait à l'intérieur elle devait être dans un sale état. Dans le silence de la nuit tombante, Barral distingua les aboiements d'un chien.- Un chien ne resterait pas au côté d'un fangeux ! Il y a quelqu'un coincé ici il faut qu'on le sorte de là avant que tout ne s'écroule.Barral secoua la tête. C'était d'un bûcheron dont ils avaient besoin. Le seul qui faisait parti de leur groupe avait préféré rester se la couler douce au village. Faire l'aller-retour au camp de bûcheron chercher de l'aide leur prendrait trop de temps. La conclusion était simple ils devaient se débrouiller avec les moyens du bord. C'est-à-dire pas grand chose.-Revan on ne peut pas passer par l'arrière, il n'y a qu'une minuscule fenêtre. La seule qui pourrait passer c'est madame et encore peut-être pas.... Et on ne peut pas grimper tous sur le tronc. Mais elle est aussi la plus légère d'entre nous donc elle pourrait nous aider. Il va falloir se résoudre à tenir notre parole également. - Citation :
- Si la bannie accepte de les aider, Barral attachera une corde autour de sa taille et souhaite qu'elle grimpe au sommet du tronc, dans le cas contraire il sera contraint de tenir sa parole de la libérer sauf si les bannis font des bêtises ou que Revan ne fasse autre chose
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| | | SilasMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Lun 2 Jan 2017 - 18:50 | | | Après plusieurs heures d'une sieste comateuse à mi chemin entre le rêve et la réalité, Silas commençait à perdre pied peu à peu avec ce qu'il se passait autour de lui : à savoir pas grand chose. Le guérisseur avait fini par s'évanouir d'épuisement et de faim, et le chien s'était couché dans un coin, les yeux à demi fermé, gardant un œil sur son maître.
Sa blessure à l'épaule lui donnait une impression de pulsation, envoyant avec un rythme régulier des ondes de douleurs, ondes dont il était quasi indifférent après ces quelques heures ou il avait eu le temps de s'acclimater à la douleur. La tête, c'était autre chose.. En plus d'être très certainement ornée d'une bosse plus que disgracieuse, elle lui empêchait de penser clairement, et cette blessure plus la fatigue multipliait les hallucinations dont il était régulièrement victime.
Cela faisait donc un certain temps qu'il marmonnait des choses incompréhensibles entre ces dents, sommant aux ombres qui le tourmentaient de le laisser tranquille. Ce qui était bien évidemment peine perdue.. Une voix claire et féminine ressortait dans ce brouhaha intelligible, tantôt riant de lui, tantôt sanglotante. Les yeux du milicien fouillait donc frénétiquement ce qu'il restait de la cabane, à la recherche de ce spectre invisible qui l'obsédait.
Lorsque le chien se dressa instantanément sur ses pattes en aboyant, Silas eu un temps de compréhension. Mais visiblement, cet animal était bien plus tangible que ce qui l'entourait et quelque chose l'avait sorti de sa somnolence. Les secours peut-être ? Ou bien un fangeux ? De toute manière, il devait en avoir le cœur net.
Et si c'était un fangeux eh bien.. Autant mourir dévoré que dans une longue agonie..
« Il.. Il y a quelqu'un ? »
Sa première tentative fut infructueuse, il avait la bouche pâteuse et la voix faible, si individu il y avait à l'extérieur, il ne risquait pas de l'entendre. Après s'être difficilement racler la gorge, il essaya une seconde fois, d'une voix plus assuré bien qu'encore chevrotante.
« On est coincé.. Aidez nous s'il vous plaît ! »
D'habitude, c'était les autres qui le suppliait. Mais la situation était bien trop critique pour que l'idée l'effleure. Pour le moment, sa seule préoccupation était qu'on le sorte de là, que quelqu'un soit bel et bien présent et que les aboiements de ce foutu clébard ne couvre pas sa voix.
Pour être sur qu'on le repère, ou du moins optimiser ses chances, Silas se saisit de la pierre la plus grosse qu'il puisse soulever avec une seulement pour la jeter lourdement sur le sol, espérant produire un bruit assez inattendu pour qu'on le repère. |
| | | Aigue-marineMaître du jeu
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Mar 3 Jan 2017 - 0:24 | | | Grim & ÜtherTrès curieux qu’il se montra le Üther. Pleins de questions sur les mineurs, leurs conditions de travail, même l’eau qu’ils buvaient ou un des gaz étranges qu’ils pourraient respirer… Le mari parut quelque peu surpris face à toute cette enquête, mais ne parut pas gêné de parler de son travail. A l’inverse, qu’on puisse s’y intéresser le flattait un peu, de toute évidence. - Ah ça, oui, j’ai entendu ce matin qu’il y avait beaucoup de malades à la chapelle, même si j’ai pas besoin d’y aller pour le voir : il manquait huit hommes à la mine aujourd’hui. Huit ! On sait plus où donner d’la tête avec tout le travail qu’il y a, on n’a plus assez de bras nous ! J’espère que le guérisseur les remettra vite en état, si le reste du Labret a pas son fer j’sais pas si les murs vont tenir après un tel orage…L’homme se gratta la barbe, pensif. - Rien de différent de d’habitude pourtant, non. Nous remplissons nos gourdes à Usson, soit au puits soit à la fontaine, pour nos réserves de la journée – parce que l’eau près de la carrière est trop pleine de métaux vous savez, ça laisse un goût métallique en bouche ignoble ! Alors quand on peut on se sert de l’eau bien fraîche disponible à Usson pour partir. Quant à la mine… non, y’a bien longtemps qu’on n’a pas eu de coups de grisou ou d’effondrement… Y’a de la poussière parfois, bien sûr, on respire pas très bien là-dedans, mais ça n’a pas changé depuis des mois ça… Vous pensez qu’un mal se cache là-dedans ?Le couple sourit ensuite très chaleureusement à la proposition du bûcheron de venir voir sa scierie à Marbrume. Ils en furent touchés, et le remercièrent beaucoup. Ils gavèrent plus que de raison Üther et Grim, leur donnant à manger bien trop dans le contexte de famine qui était le leur ; c’était un témoin de leur reconnaissance. - Hésitez pas à dire à Bertrand que notre « voleur » n’était que notre garçon, pas d’soucis à s’faire, qu’il envoie pas d’autres hommes pour nous, vous devez avoir bien assez de travail comme ça. Merci encore, et bon courage à Usson ! - Citation :
- Il est le matin, vous pouvez rejoindre tranquillement le village à pieds, et rendre compte à Bertrand de votre enquête si vous le désirez, ou même faire d’autres actions si vous considérez qu’il faut enquêter ailleurs suite à votre passage à la ferme. Encore une fois, tout est explorable au village, vous faites ce que vous voulez.
C’est un mjitage très petit cette fois-ci pour vous, qui vous apporte peu, mais c’est normal. Vous évoluez dans le futur, le lendemain matin, alors que vos compagnons en forêt sont toujours la veille, la nuit. Or, comme ils risquent d’être rentrés au matin, je ne peux pas vous mjiter une suite d’intrigue avant que leur retour soit officiel, puisque j’ignore comment cela va se passer ni en quel état précis ils seront rentrés. Et que pour la suite, les deux groupes vont être ramenés tous ensembles, alors je suis légèrement bloquée dans l’immédiat.
Aussi, en attendant ce regroupement, vous pouvez décrire votre retour au village, chercher Bertrand, faire ce que vous voulez, tout ce qui vous passe par la tête, tant que vous ne décrivez pas l’état de vos coéquipiers ou l’état de réussite, s’ils ont ramené le guérisseur ou non. Vous serez tous regroupés au prochain tour, en attendant, vous êtes libres !
Si jamais vous préférez attendre le prochain tour et le regroupement sans que vos personnages ne fassent d’action précise, vous pouvez également ne pas poster cette fois-ci, il suffit de me prévenir. C’est tout comme vous voulez. - Citation :
- Etat de l’enquête :
- Marché non suspect - Herboristerie non suspecte (+/- couteaux ensanglantés) - Taverne a priori non suspecte, bon lieu pour obtenir des informations et ragots - Boucherie non suspecte - Ferme non suspecte Barral, Revan & Silas Revan restait alerte, de mauvaise humeur avec ces bannis dans les pattes, gardant son arc tendu vers l’homme banni tandis que Barral menaçait toujours la femme de sa dague. Ces derniers étaient toujours dans une très mauvaise position, et quand l’ancien marin décréta que « madame » devait grimper dans cette cabane pour leurs beaux yeux, ça s’énerva beaucoup. - Non, le marché c’était qu’on vous mène à la cabane, on l’a fait, point final, bordel. Y’a pas de fangeux là-dedans que tu dis, moi j’en serais pas si sûr hein ! L’écoute pas, on se casse.Pour faire bonne mesure, l’homme cracha au sol. - Citation :
- Barral
Jet d’observation : 4, réussi. La femme, elle, cependant, n’était pas aussi sûre d’elle. Elle regarda l’arc en joue de Revan, qui paraissait être bien plus fermé et cruel que son comparse Barral. A l’évidence, elle ne paraissait pas persuadée qu’ils les relâchent en vie si son ami continuait à être vulgaire à refuser tout en bloc. - J’aime pas qu’on se serve de moi comme du bétail qu’on envoie au-devant du danger, déclara la femme. Un jour quelqu’un te fera bouffer les couilles que tu n’as pas, visiblement envoyer une femme devant toi, tu trouves ça normal. Soit.- Ça sera moi qui les lui ferai bouffer ses couilles, Annie.- Ta gueule, toi. Je grimpe.Sous la contrainte et la menace silencieuse de l’arc de Revan et la dague de Barral, la jeune femme se résigna donc. Elle laissa l’ancien marin lui passer une corde autour de la taille, et, les dents serrées, s’apprêta à escalader l’immense tronc du chêne. Là, soudain, comme si tout avait été calculé, une voix retentit entre les aboiements de chien. Une voix qui appelait à l’aide, faible, qui disait être coincée. Une voix masculine. Difficile pour les miliciens de reconnaître d’office leur compagnon de fortune Silas, qui n’était pas très bavard et avait très peu parlé au début de leur mission, mais Barral, qui avait déjà eu l’occasion d’échanger avec cet homme bien avant cet épisode au Labret, put avoir un doute. Une intuition, et la voix lui rappela quasi aussitôt son compagnon. - C’est sans danger derrière hein ? lança la bannie par-dessus le tronc, espérant que la voix qui avait parlé confirme qu’aucune créature des ténèbres n’allait lui foncer dessus. L’homme banni fronçait désormais les sourcils, mais semblait moins amer désormais que cela paraissait plus sûr, avec la présence vivante derrière. Aussi, la bannie, toujours sous les ordres de Barral, entreprit donc son escalade. - Citation :
- ♦ Femme bannie
Habileté de la femme : 11 Bonus +2 pour Habituée de ces bois mais malus -2 pour sa précédente blessure dans le dos Résultat des dés : 10 Réussi. Agile, la femme grimpe et s’élève avec grâce. L’on voit qu’elle a l’habitude de grimper aux arbres, et sa petite corpulence aide beaucoup. Ta corde de sécurité, Barral, n’aura ainsi par servi, fort heureusement ! Arrivée au sommet du tronc, la blonde put jeter un œil en bas. Elle fronça le nez, et hurla par-dessus le chien qui s’était remis à aboyer de plus belle en voyant cette intruse apparaître au-dessus du toit défoncé. - La ferme le clébard ! Bon, je vois deux types, là. Un jeune, blessé à l’épaule, qu’a l’air un peu dans le coltard. Et un vieux, coincé sous… une grosse branche du chêne, qui a pas l’air mieux du tout en fait. On dirait qu’il est inconscient. - Citation :
- Etat du guérisseur : pour l’heure supplémentaire passée sans secours toujours coincé, sans eau ni nourriture, l’homme perd de nouveau -10pvs.
Le guérisseur tombe à 10pvs. Son état devient préoccupant, il faut réellement le libérer dès que possible et lui donner de l’eau, ses lèvres sont très sèches et il réagit à peine aux perturbations de la femme bannie.
Silas, tu es en mesure, maintenant que tu es réveillé, de te rendre compte de l’état du pépé juste à côté de toi. Barral, grâce à la corde précédemment entourée autour de la bannie, put grimper à son tour, en bénéficiant de l’aide de la bannie. - Citation :
- Pas de jet, je considère qu’en grimpant en étant à moitié tiré par la corde, même si tu peux parfois glisser ou trébucher, tu termines par te hisser aussi.
Je ne touche pas à Revan, qui n’a pas posté ce tour. Je considère qu’il reste dehors à menacer l’homme banni sous forme de persuasion mauvaise, histoire que la bannie fasse bien ce qu’on lui dise tant que son ami est menacé. Bref, son personnage est en pause. Barral, désormais en haut du chêne lui aussi, parvint à assurer la descente de la bannie de l’autre côté du chêne. Une fois qu’elle eut mis pied à terre, il entreprit la descente lui aussi. Les murs de la cabane grinçaient autour d’eux, les morceaux de bois étaient éclatés par terre en des milliers de petits bouts, mais ils purent atteindre Silas et le vieil homme sans encombre. Il fallait désormais libérer tout ce beau monde, cela dit. Mais sûrement auraient-ils plus de chances à trois, comparé à un Silas épuisé et seul. - Citation :
- Vous pouvez tenter tout ce que vous voulez. Soulever la grosse branche à plusieurs, ça sera un jet plus facile que celui que j’avais lancé pour Silas seul, bien évidemment.
Si d’autres options vous viennent à l’esprit cela dit, innovez, faites ce que vous voulez.
L’event se termine à la mi-février, soit bientôt. Pour éviter de s’éterniser dans des petits passages de ce type qui sont surtout techniques plus qu’autre chose, je vous dirai directement si vous réussissez ou non. Par exemple, si vous décidez de soulever la branche à plusieurs, prévenez-moi par mp ou cb, et je vous tirerai votre dé directement pour que vous l’incorporiez dans votre post et passiez à la suite par vous-même pour continuer la mission et rentrer au village. - Citation :
- Le cas échéant, si vous parvenez à libérer le guérisseur et tous sortir de la cabane, pensez à me décrire précisément ce que vous faites. Je veux connaître :
- Le sort réservé aux bannis. Barral, Silas et Revan, vous avez tous les trois un choix moral à faire. Choix varié, bien sûr. Les relâcher comme promis par les deux miliciens, les tuer, les attacher, les capturer, leur faire danser la danse des canards… Bref, faites-leur ce que vous voulez, mais surtout, précisez-le bien ! - Votre itinéraire. Si vous avez libéré votre papy, est-ce que vous rentrez directement au village, ou est-ce que vous faites un détour dans d’autres zones du bois pour raisons diverses et variées. Si le papy claque devant vous, ce que vous en faites, tout pareil. Je veux tous les détails ! (Le sort du papy sera donné sur le tas selon les résultats de votre stratégie pour le libérer, bien évidemment.) - Votre compte-rendu de mission. Que le papy soit libéré ou non, il va falloir rentrer, et vous allez forcément terminer par retrouver votre chef Bertrand. Ecrivez-moi en dialogue les informations que vous lui présentez, ou celles que vous lui cachez, à votre retour de la forêt. Prochain post : le 08/01/17 entre 20h et 23h |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Ven 6 Jan 2017 - 15:49 | | | Barral regarda le banni méchamment. Le dernier qui osait lui dire qu'il n'avait pas les couilles il lui avait refait le portrait dans une sombre ruelle. L'autre avait été tellement amoché qu'il en avait rasé les murs de la caserne pendant des jours. Certes le contexte était différent, le banni ne l'avait pas encore poussé à bout et il ne valait mieux pas pour lui qu'il le fasse.-Je ne nie pas que ça soit sans danger. Sers donc toi un peu de ta tête. Elle est bien plus légère que nous pour grimper sur un tronc avec un équilibre précaire. Un imbécile. Une grande gueule. Voilà ce qu'était le banni. Devait-il lui rappeler qu'il y a de ça deux heures mossieur avait failli mourir écraser par un sanglier ? Un dernier regard sur Revan pour lui rappeler de rester sur ses gardes avec ce type. Il y avait quelqu'un sous les décombre, Barral avait bien entendu une voix étouffée qui appelait à l'aide. La banni au sommet cria alors qu'elle voyait deux individus.Barral pensa alors à son collègue parti à la recherche du camp de bûcheron. Que faisait-il là ? Avait-il trouvé les bûcherons ? Était-il là depuis longtemps. Toutes ses informations nouvelles le firent se décider à grimper à son tour. Aider de la corde il y parvient et pu constater qu'il s'agissait bien de Silas en bas.-On arrive Silas, écarte-toi.Histoire de prévenir une éventuelle chute de débris. Mais la descente se passa également sans incident majeur. Il comprit bien vite que la situation était critique. Le vieil homme semblait très affaibli, il semblait correspondre à la description faite par le sergent, et Silas n'était guère mieux. -C'est notre homme Silas ? Comment s'appelle-t-il ? Est-ce que vous pouvez dire à votre chien de se tenir tranquille. On va essayer de vous tirer de là.Puis il s'adressa à la bannie.-Tu veux bien t'occuper de lui Annie ?La demande était cette fois polie. Barral lui tendit une couverture légère, pas de première jeunesse mais qui réchaufferait un peu l'homme, ainsi que sa gourde d'eau et un peu de biscuit. Le vieux devait rester en vie. C'était capitale. Il n'avait pas fait tout ce chemin dans les bois pour ramener un cadavre ! Il en tendit aussi un morceau à Silas en espérant que ça l'aide à retrouver un peu ses esprits. Pendant qu'elle s'occupait du guérisseur, il en profita pour examiner le dessous du tronc essayant de glaner quelques informations avant de tenter de libérer la jambe. A plat ventre sur le plancher de la cabane, sa main rencontra bien quelques débris rester prisonnier, il palpa la jambe qui ne semblait pas d'après les premières constatations cassée mais il pouvait se tromper. Par précaution il préféra laisser les débris où ils se trouvaient. Peut-être qu'ils permettaient justement à la jambe de ne pas être totalement écrasée par le tronc. Barral n'avait pas du tout envie de dormir dans cet endroit réduit. Il était le seul à ne pas être blesser mis à part quelques égratignures superficielles aux mains. Le temps ne jouait pas en leur faveur. Il devait prendre les choses en mains.-Silas, Annie on va tenter de soulever le tronc.Barral se plaça au milieu au dessus des jambes du guérisseur, invitant ses camarades d'infortune à prendre place à sa gauche et à sa droite. C'était l'instant de vérité. Soit ils arrivaient à faire bouger le tronc et libérer la jambe. Soit la situation empirait.-Heudeubert, dès que vous sentez que vous pouvez bouger, rampez ! Je ne sais pas si on va pouvoir tenir longtemps.Aucun des trois n'étaient bâtis comme un roc. Cela sautait aux yeux. Barral ferma les yeux une seconde et prit le temps de respirer profondément. -A trois ! - Citation :
Test de force ♦ Silas, Barral et Femme bannie
Force de Silas : 8 Malus -2 pour ton état
Force de Barral : 12
Force de la bannie : 11 ( note : il manque le malus du à la blessure par flèche dans le dos)
> Force cumulée / 3 : 29 / 3 = 9.6 Arrondi à 10, ajouté à cela un bonus +5 pour l'action conjuguée qui diminue la difficulté de la tâche.
Résultat des dés : 5.
Réussi. Le guérisseur est libéré, la branche se soulève, difficilement, lourdement, mais se soulève. Il parvient à ramper vers l'avant et libérer son mollet endolori, qu'il s'empresse de masser en soufflant. Au début rien ne se produisit si ce n'est des craquements lugubres des branches et de la façade de la cabane. Barral poussa fort sur ses jambes, croyant même passer à travers le plancher, serrant de toutes ses forces les moignons de branches à s'en abîmer les mains malgré ses gants. Et miracle leur effort combiné permit au guérisseur de s'extirper enfin de sa prison.-Attention on repose.Un problème de résolu. Mais ils étaient toujours prisonnier de la cabane. Et la nuit était en train de tomber. Bientôt ils n'y verraient plus grand chose. Comment tous sortir de là ? Il ne semblait guère indiquer d'emprunter à nouveau le chemin par lequel ils étaient venus avec un blessé et un homme d'un certain age. Tout le groupe se déplaça dans l'arrière-pièce de la cabane, seul endroit épargné par la chute du vieux chêne où ils seraient un peu plus à leur aise, et son étroite fenêtre qui laissait passé le peu de lumière. Barral décida de fouiller la pièce de fond en comble. Si la sortie n'existait pas il allait la créer ! Pour ça il lui fallait trouver des outils ou n'importe qui s'en approche. - Citation :
Fouille minutieuse de l'arrière salle Résultat des dés : inconnu Réussite : inconnu Information obtenue : Divers objets, bols, couteaux, un panier d'herbes, Il y avait la table avec le gros chaudron mais ça ne lui servirait à rien, si ce n'est un bouclier de fortune. Un gros panier qui contenait des herbes pas encore sèches, surement la récolte récente du guérisseur. Il serait bon d'ailleurs d'en ramener un peu au village si on arrivait à sortir. Puis il tomba sur un meuble avec pleins de tiroir. Des bols, des récipients divers, des couteaux et quelque chose qui ressemblait à un pied de biche. Voilà qui pourrait servir à déjointer les panneaux. -Voilà ce qu'on va faire. On brise la fenêtre et on cherche à agrandir le trou autour. - Citation :
Tentative de casser la fenêtre Résultats des dés : 5 Réussi Barral examina paroi autour de la fenêtre avant de briser la vitre d'un coup de pied de biche bien dosé, la cabane était vieille, le bois était usé. En passant sa main le long des panneaux de bois il sentit quelques zones plus froides sous la fenêtre qui laissaient passer l'air plus qu'ailleurs. C'est là qu'il choisirait d'attaquer. Le pied de biche en main il avait l'air d'un voleur en train de commettre son forfait, il s'attaqua aux jointures tantôt grattant tantôt faisant levier entre les planches. Il tendit à la bannie un espèce d'outils plat qui serait parfait pour gratter dans les jointures du bas du mur. Au bout d'un certain temps, le jour apparu plus clairement entre les planches déjointées. Le moment était venu de tenter de faire céder les planches. - Citation :
Tentative d'enfoncement de la paroi Résultats des dés : 2 Réussi Barral prit son élan et donna un grand coup de pied qui fit voler sans difficulté , et à son plus grand étonnement, les planches créant une gueule béante dans la façade. Sans doute le bois était-il pourri. Le trou fut nettoyé des bouts de planches retenus encore par quelques fibres afin de faciliter la sortie des hommes, on posa même un vieux drap sur une partie des bords coupants.-Monsieur Heudebert si vous avez des choses à emporter de votre cabane c'est le moment. Le village attend votre retour, des gens sont mal en point et attendent vos remèdes. J'aimerais que nous rentrions avant le couvre-feu. Langlois a été assez clair à ce propos.Barral fourra quelques poignées d'herbes dans sa couverture qu'il enferma dans son sac. Ça pourrait toujours servir. Puis il sortit. Et tendant la main à travers l'ouverture il aida ses compagnons à faire de même. Au cas où Revan et le banni n'aurait pas entendu le boucan causé par l'enfoncement de la façade arrière il les appela. Le moment était venu de faire des adieux.-Annie. J'avais promis de vous laisser repartir si vous nous conduisiez à la cabane. Vous l'avez fait. Je vous ai un peu obligé à nous aider ici. Merci. Toi et ton compagnon vous pouvez partir à présent.Barral ne revenait donc pas sur sa parole. C'était ainsi. Il était persuadé qu'il y avait toujours du bon dans ses gens là. Peut-être pas chez tous les bannis mais tous n'étaient pas à mettre dans le même sac. Avaient-ils tué les deux hommes de Langlois la question restait sans réponse claire. Mais il savait à présent qu'un campement existait dans les environs du village. Une information non négligeable. Il rendit la dague à la bannie.-Allez filer maintenant. Barral espérait que les deux bannis ne tenteraient rien d’insensé. Aussi restait-il vigilant prêt à réagir si la situation l'exigeait. Silas semblait reprendre des couleurs et il redoutait la réaction de son camarade en apprenant qu'il avait reçu de l'aide de la part de bannis. D'ailleurs qu'avait-il donc fait de Samuel ? Il espérait que son collègue l'éclaire sur ce point là. Ils auraient de toute façon tout le temps d'échanger sur le trajet. Le plus simple étant de suivre le sentier cette fois sans se la jouer à l'explorateur en coupant à travers bois.
Dernière édition par Barral Trell le Dim 8 Jan 2017 - 19:14, édité 1 fois |
| | | Grim TorrenCracheur de feu
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 8 Jan 2017 - 0:38 | | | Les deux frères rentrèrent donc, comblés d'avoir pu aider une famille et soulagé de ne pas avoir été confronté à un véritable danger. Grim avait beaucoup trop mangé, et malgré toute sa bonne volonté pour ne pas le montrer à Üther, il ne pouvait cacher un lourd mal de ventre. Il avait l'impression que tout lui remontait jusqu'à dans la gorge, et était inconsciemment reconnaissant au bûcheron de l'avoir fait empêcher d'avaler ce dernier pain aux raisins qui lui aurait sûrement été fatal.
Une longue marche matinale ne pouvait donc pas tomber mieux. Le duo atypique échangea tout le long du chemin, chacun allant de sa petite hypothèse et chacun défendant du mieux la sienne. Ça papotait pas mal, surtout du côté de Grim. Üther était, comme à son habitude, plus taciturne, et restait concentré, le regard droit devant lui, probablement pour ne pas se tromper de route. Si le cracheur de feu avait été seul, à coup sûr qu'il se serait perdu, mais qu'importe, puisqu'il était avec son frère et qu'il lui faisait confiance !
Il se sentit d'ailleurs bien mieux une fois de retour au village. La digestion avait fait son travail à merveille, et même s'il se sentait terriblement lourd, ses douleurs d'estomac avaient disparu.
- Et si nous allions boire un coup avant de rejoindre Bertrand ?
Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux hommes se retrouvèrent au bar du village, déjà ouvert, avec déjà son lot d'habitués attablés. Grim salua le propriétaire et lui gratifia un immense sourire.
- J'ai dû m'absenter en urgence, hier soir, le travail m'appelait ! Est-ce que votre offre est toujours valable, ami ? Oh, et voici mon frère, Üther.
Il donna deux petites tapes sur le biceps du bûcheron, au cas où le tavernier ne l'avait pas remarqué.
- Nous te prendrons deux chopes bien remplies et bien fraîche, la nuit a été longue !
Belles paroles, petit Grim, qui avait dormi à poings fermés. Üther pouvait-il en dire de même ? Sa nuit, à lui, s'était déroulée les yeux scrutant le paysage. Mais l'homme robuste ne se plaignait pas d'une quelconque fatigue.
- Depuis hier, d'ailleurs, avez-vous entendu des rumeurs intéressantes ? Reprit-il une fois servi. Sur cette sorcière, sur la maladie qui ronge certains des mineurs, ou sur n'importe quoi ? Sait-on jamais, des fois que vous ayez entendu quelque chose de nouveau ... |
| | | SilasMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 8 Jan 2017 - 17:18 | | | Du brouillard, des ombres floues, des voix indistinctes, des murmures inquiétants.. C'était tout ce que percevait Silas après ces quelques heures bloqués dans la cabane, blessé. Rien pour le raccrocher à la réalité, aucun son, aucun mouvement. Le guérisseur pouvait être mort qu'il ne s'en rendrait même pas compte. Alors quand le chien sauta sur ses pas en un aboiement sonore, Silas n'eut aucune réaction. Cela n'était qu'une illusion plus consistante que les autres, insuffisante à le sortir de son sommeil comateux.. Mais la femme qui fit une subite apparition par contre.. Ce n'était pas celle qu'il entendait se moquer de sa position inconfortable, ni même celle qui l'attendait.. Non, c'était une parfaite inconnue qui visiblement venait les aider. Dès qu'elle ouvrit la bouche, Silas fit un effort pour fixer ses pensées, se concentrer un minimum sur le monde qui l'entourait. Les précédents événements lui revinrent en mémoire : le guérisseur bloqué, la misérable tentative pour l'aider, le morceau d'épée dans l'épaule. Sortir de son brouillard eut pour effet immédiat de réveiller la douleur qu'il ignorait jusqu'à présent, et les ondes qui se propageaient dans son bras le firent grimacer, en plus de la pulsation sourde de sa tête. Il n'était pas beau à voir, mais c'était bien pire pour le guérisseur. Pâle comme la mort, les lèvres si sèches qu'elles se craquelaient, les yeux entrouverts avec un regard flou, il paraissait plus mort que vif. Ce qui ne tarderait pas à arriver s'ils ne se dépêchaient pas à le sortir de là.. Le milicien esquissa un faible mouvement pour se relever quand une seconde personne fit irruption dans la cabane.. Barral ! Son camarade tombait à point nommé et prit la situation immédiatement en main, au grand soulagement de Silas, encore trop convalescent pour expliquer ce qu'il s'était passé. Il se contenta donc de hocher la tête aux indications de Barral, de grignoter le biscuit que ce dernier lui avait donné avant d'aider le milicien et l'inconnue qui l'accompagnait à soulever la branche qui se débloqua bien plus aisément que lors de sa première tentative. Bonne chose de faite, le guérisseur était sorti de là, mais pas encore de la cabane.. Une fois de plus, il se contenta de suivre Barral, soutenant Heudebert afin de le faire sortir par le trou dégagé par son camarade. Une fois dehors, Silas prit une grande inspiration afin de tenter de reprendre ses esprits. Ce qui ne fonctionna guère.. « Merci.. » laissa t-il échapper dans un murmure reconnaissant adressé à Barral. Au villageLe chemin du retour s'était pratiqué en silence, Heudebert encore souffrant gardant son souffle et ses forces au maximum afin de ne pas s’effondrer, encore soutenue par Silas. Ce dernier était incapable d'expliquer quoi que ce soit aux deux miliciens, l'esprit encore trop égaré à cause de la souffrance et de la fatigue. Le bras du guérisseur sur les épaules, il avançait tête baissé, ses cheveux longs et crasseux créant un rideau autour de son visage, suivant les deux miliciens, les seuls encore capable de trouver le bon itinéraire pour rentrer au village. La seule chose qui émanait de lui était des marmonnements confus, parfois même des exclamations brusques ou même des cris de surprise. Nul ne saurait dire ce qu'il voyait et ce qui provoquait ces réactions, mais il était impossible de le faire taire. Il était bien trop loin dans son monde.. Une fois au village, il lui fallait du repos et des soins, incapable dans son état de sortir quoi que ce soit de cohérent. Il fut donc amener à sa couchette, pris en charge par un des assistants du clerc qui lui banda l'épaule et placer au repos jusqu'à qu'il retrouve toute sa tête. Une fois le milicien plus en forme, il put rejoindre ses camarades afin de rendre compte de ce qu'il s'était passé dans la foret. Il était encore pâle, une bosse énorme ornant son front, résultat de son excursion dans la cabane, l'épaule bandé mais au moins, il avait le regard clair quoique inexpressif. Quand vint son tour de parler, il s'exprima d'une voix basse, sans aucune nuance d'émotion. « Je me suis rendu au village des bûcherons rendre le collier que l'on m'avait remit. Ils sont très mécontents de la situation actuelle, ils leurs manquent des paires de bras et se doutent que quelque chose se passe ici aussi. Il m'a fallu laisser mon guide avec eux pour les calmer et repartir. J'ai donc fini par trouver la cabane du guérisseur, détruite par un chêne lui étant tombé dessus. Je me suis blessé en essayant d'y entrer et je n'ai pas pu débloquer Heudebert seul. Nous étions donc tous deux assommés et souffrants et nous serions certainement mort si Barral et Revan n'étaient pas arrivé à temps. »S'il avait été soulagé de l'arrivée ses camarades en sortant de la cabane qui lui avait valu ses blessures, il n'était maintenant qu'indifférent, sans aucune trace de reconnaissance apparente. Il avait exposé les faits comme demandé, il n'allait pas se mettre à genoux. Tout le monde avait accompli son devoir, rien de plus. - HRP:
Du coup je ne sais pas s'ils ont passé la nuit au camp des bucherons ou au village mais je ne pense pas que ce soit essentiel pour mon post. S'ils l'ont passé avec les bucherons, eh bien j'éditerai !
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| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 8 Jan 2017 - 19:28 | | | Silas se montrait égal à lui-même. Peu bavard, voir même tourmenté. Revan et lui leur servaient de guide, et le cabot gambadait joyeusement autour d'eux maintenant qu'il pouvait se dégourdir les pattes. Barral reconnut les avertissements qu'ils avaient eux-même gravé. Et il pesta. S'il n'avait pas suivi ces foutues empreintes le guérisseur aurait été en bien moins mauvais état. Peut-être parce qu'il aurait fallut encore réussir à soulever le tronc. A partir de là, il ne put s'empêcher de se montrer un peu plus prudent. Mais il était aussi rassurer car la clairière se présenterait bientot et de là rejoindre le village était un jeu d'enfant. Les palissades du village furent en vue. Immédiatement il appela à l'aide. Pour le guérisseur, pour Silas, il fallait s'occuper d'eux. Pour Revan aussi qui avait été un peu malmené par le sanglier. Quand à lui il n'était simplement que fatigué. Son corps lui faisait ressentir le peu de sommeil des jours précédants. Il n'avait qu'une hâte pouvoir se rendre au dortoir et dormir de tout son soul. Mais pas avant d'avoir faire un récit complet de leurs aventures au Sergent et c'est ainsi que tous les trois se retrouvèrent dans l'offinine de Langlois.
-On a décidé de se séparer pour avoir plus de chance de retrouver le guérisseur. On ne pouvait pas savoir s'il était dans sa cabane ou sur sa zone de cueillette. Parmi tous les chemins qui s'offraient à nous, on a éliminé d'abord ceux qui ne semblait pas correspondre : trop de végétation, ou pas assez, ou qui s'éloignait beaucoup trop. Revant et moi nous avons choisi de prendre le chemin du nord-ouest. Nous y avons découvert deux cadavres. Peut-être vos hommes.
Barral en donna une description sommaire.Deux hommes la trentaine vêtus de tenues adaptées au travail dans les bois
-Ainsi que quatre jeux d'empreintes. Les cadavres n'étaient que sommairement masqués. On a donc supposé que les tueurs n'étaient pas bien loin. En suivant les traces dans la forêt nous nous sommes égarés. Nous avons reçu une aide « gracieuse » pour ne remettre sur la voie de la cabane.
Barral avait tenu sa parole sur le moment avec les bannis mais en aucun cas il n'avait dit qu'il ne révèlerait pas leur existance. Quel était la position du village vis-à-vis d'eux ? Leur permettait-on de survivre comme il se faisait à la citadelle de Traquemont ? Dans tous les cas l'information méritait d'être révélée bien qu'il sache que cela ne serait pas sans conséquence.
-Il y a un campement de bannis dans les environs du village. Au minimum deux individus voir peut-être plus. Ce sont eux qui nous ont aidé. La suite s'est déroulé comme Silas l'a dit. Le guérisseur aura sans doute besoin d'une nouvelle cabane, on a du défoncé le seul pan restant pour les sortir.
Barral fit pivoter alors son sac et sortit sa couverture dans laquel il avait fourré quelques poignées des herbes découvertes sur la table de la cabane.
- Je ne sais pas si ça peut être utile mais voilà ce qu'il y avait dans un panier. |
| | | Revan LeowingMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 8 Jan 2017 - 20:21 | | | En arrivant à la cabane du guérisseur, Revan ne s'était pas attendu à ce que l'orage de ces derniers temps ait pu causer un tel saccage. Le triste spectacle qui se présentait à eux ne présageait rien de bon et remettait fortement en cause la survie du guérisseur. La lumière du jour avait sensiblement faibli et il n'était plus qu'une question de temps avant que la nuit ne tombe. Les deux bannis les avaient condui jusqu'ici, conformément au marché qu'ils avaient passé. L'archer en profita aussitôt pour exprimer son appréhension, indiquant ensuite aux miliciens qu'ils se devaient de tenir leur promesse. En effet, une promesse était une promesse aux yeux de Revan ; mais la situation dans laquelle ils se trouvaient ne laissait guère place à la gentillesse. Ils avaient une mission et ils se devaient de la remplir du mieux possible ; et sur ce point, Barral le rejoignait. Finalement, Revan et son prisonnier restèrent en retrait, laissant Barral et la bannie explorer la cabane détruite. La présence d'un chien fut confirmée et seule la femme était en mesure de passer par une fenêtre, seule issue menant à l'intérieur de la cabane. Bien évidemment, les bannis ne furent pas ravis mais les miliciens n'en avaient cure. La demoiselle monta alors sur la cabane avec réussite et confirma la présence de deux hommes : un jeune blessé et un vieil homme coincé sous une branche du chêne, peut-être inconscient. Puis, Barral entreprit de rejoindre la femme aux cheveux blonds, laissant Revan avec le banni. - Nous voilà en tête à tête, "mon ami". Nous vous avons promis la vie sauve à toi et ta blonde, si vous nous meniez jusqu'ici. Je suppose qu'on tient toujours notre promesse, puisque tu peux toujours m'entendre, fit Revan d'un ton légèrement grinçant et presque ironique. Il avait gardé son prisonnier en joue ; loin de lui l'idée de laisser à ce dernier l'opportunité de tenter quoi que ce soit de stupide. - Puisque on est entre nous... Que faisiez-vous dans ces bois à part tenter de survivre et de chasser le gibier ? Hmm ? Il n'est pas courant de voir des bannis vivre près des villes comme Usson... Ils ne sont pas souvent bien vus.Revan se doutait que le banni le renverrait cuire un œuf. En vérité, il cherchait simplement à analyser le comportement de cet homme. Le banni se ferma presque aussitôt à la question de Revan. "Ce qu'on fait ça te regarde pas. Vivre cachés quelque part au Labret ça a l'avantage de nous offrir une sacrée protection avec toutes les palissades, comparé à se balader dans les marais à poil et se faire dévorer dès la nuit tombée. Qu'on soit bien vus on s'en fout, nous on reste là où on a des avantages de rester." - Citation :
- Intelligence Revan : 8
Bonus +1 pour Acuité visuelle Résultat des dés : 15 Raté. Tu es incapable de décerner la vérité d'un mensonge éventuel. Seule ton intuition et ton avis sur cette réponse peuvent t'aider ; le banni ne donne aucun signe qui peut t'aiguiller sur une hypothèse ou une autre. Réaction presque prévisible mais l'explication du banni tenait la route. Revan ajouta ensuite : - Dure vie que celle d'un banni , hein ? *soupir*... J'imagine que la seule manière d'avoir des vivres est de chasser. D'ailleurs, je vois que t'as plutôt confiance en ta précision à l'arc ; en tout cas, assez pour tenter de me tirer dessus même avec une bête à tes trousses... Tu as déjà tué quelqu'un, j'imagine ?Revan avait vu les flèches de cet homme et bien que sa mémoire lui ait joué des tours, il tenait à vérifier qui était le véritable auteur des cadavres laissés dans les bois. Il lui fallait maintenant bluffer avec brio. Une lueur sombre passa dans le regard du banni. "A ton avis, j'ai été banni pour quoi ? Parce que j'avais pissé dans le gobelet d'un milicien ?" Il parut presque incrédule, l'espace d'un instant. "Non, vous autres avez considéré que je méritais bien de me faire dévorer par ces créatures. Pas de bol, je suis toujours là, hein."La voix de Revan s'aggrava tout à coup. - Oh... Je vois... Ca te fait une bonne raison de vouloir te venger, non ? Tu sais, apparemment j'aime tout autant que toi les arcs et les flèches. A mon avis, si j'étais toi, je feras mieux de ne pas en gaspiller inutilement de cette manière.Revan s'interrompit un court instant, comme pour reprendre son souffle. - Et puis, à ta place, je les récupérerais toujours, c'est plutôt un bon conseil, non ? dit-il avec le ton de l'homme qui savait la vérité. Il observait attentivement l'expression du banni après son coup de bluff. - Citation :
- Charisme de Revan : 8
Bonus +4 pour Bluff bien mené Résultat des dés : 18. Raté. Dommage, c'était très bien tenté ! De toute évidence, la tentative de Revan d'effrayer le banni avec un savoir qui concernerait son interlocuteur n'ébranla en rien l'homme. Aucun moyen de savoir si cela ramène à l'esprit du banni une information particulière. "Tu es en train de me menacer, toi, non ?"Son ton devint mauvais, méprisant. Sa patience semblait s'effriter, et sa confiance en Revan également. Plus l'interrogatoire s'allongeait, et plus l'homme se tendait. Petit à petit, il doutait de la promesse de libération des deux miliciens, déjà qu'il n'avait jamais montré une grande confiance en eux depuis le début. L'on sentait qu'il se préparait à un affrontement, et à se défendre si Revan montrait tout signe avant-coureur pour l'achever. "T'as intérêt à bien réfléchir avant de tenter de me tuer. Je te promets que tu en ressortiras pas comme ça, même si c'est toi qui tient l'arc."C'était clair et net, les propos de Revan l'avaient très échauffé. De son côté, le milicien ne fut guère apeuré ou inquiété par les réponses du banni. Cependant, il n'arrivait pas à voir si le banni avait été affecté par son discour subtil. Revan pensa alors que le caractère grognon de cet homme y était pour quelque chose. Néanmoins, le doute s’immisçait aussi dans l'esprit de Revan. Il s'était fier à son intuition et il ne s'était pour l'instant pas trompé. Les flèches retrouvées sur les corps étaient artisanales tout comme les flèches de ce banni, tout portait à croire que c'était ce dernier l'auteur des morts... Mais s'il se trompait ? - Ne commence pas à montrer les dents. Comme je t'ai dis, ce n'est pas l'envie qui me manque.
Je tiendrais ma promesse, sauf si tu me donnes une raison de la briser, fit froidement et calmement Revan. Comme s'il avait remarqué la mauvaise humeur du banni, il en déduisit qu'il n'était plus nécessaire de le chauffer à bloc. Ce fut après un certain temps que Barral revint avec le guérisseur, Silas et la bannie. Revan les accueillit avec un sourire rassuré puis l'idée lui vint de menacer la demoiselle pour contraindre le banni à cracher le morceau. La seule raison qui l'en dissuada était l'état du guérisseur : il était proche de la mort. Provoquer des tensions inutiles résulterait sans doute à la mort du vieil homme si l'un des deux bannis, sous l'emprise de la colère et de la rancoeur, s'en prenait à lui. - Allez, filez !Revan baissa son arme, fixant du regard l'autre archer. Il espérait ne pas faire une erreur. La priorité était de ramener le guérisseur vivant, après tout. Lorsque les bannis auront disparu de leur champ de vision, Revan se tournera vers ses alliés. - Ravi de vous revoir sains et saufs. Partons...----------- Au village, Revan laissa ses deux collègues miliciens faire leur rapport, puis il ajouta le sien. - Comme l'a dit Barral, nous avons repéré des bannis... Sur l'un des corps, j'ai récupéré cette flèche, d'ordre artisanale. N'importe qui ici, à Usson, pourrait concevoir ce genre de flèches. L'un des deux bannis est un archer et possédait lui aussi des flèches artisanales. Je le suspectais d'être l'auteur des cadavres que nous avons retrouvé ; mais je ne pouvais prendre le risque que le guérisseur soit victime d'une autre blessure, au cours d'une rixe que j'aurais potentiellement provoquée.
Nous les avons donc laissés partir et avons donné priorité à la vie du guérisseur.Fin du rapport. |
| | | Aigue-marineMaître du jeu
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Dim 8 Jan 2017 - 22:20 | | | Barral, Revan et Silas - Citation :
- Les jets ayant été effectués en hrp pour l’élaboration des posts des joueurs ont été parfaitement retranscrits par Barral et Revan, aussi je ne les recopie pas de nouveau dans mon mjitage, mais je les valide, bien évidemment.
Ils avaient réussi. Enfin. Le guérisseur Heudeubert était parvenu à retirer sa jambe de l’obstacle de la branche grâce à la force combinée de trois personnes, en plus de recevoir eau et nourriture. Pas assez pour compenser tous les manques de ces trois derniers jours, mais bien assez pour lui éviter une mort définitive par déshydratation. Il avala goulument le tout offert par Barral, et ne cessa de les remercier tous, même cette jeune blonde dont il ignorait sûrement la réelle identité de meurtrière. - Merci, merci… Je pensais mes derniers jours venus ici, pour une bêtise aussi sordide que d’être resté dans ces bois en plein orage… L’homme était trop fatigué pour prendre la pleine mesure des propos de Barral. Il comprit qu’on avait besoin de lui au village, qu’on était venu chercher le guérisseur pour ses compétences. Mais il ne pourrait prendre la pleine mesure de ce qui se passait à Usson que lorsqu’il aurait repris ses esprits sur place. Pour l’instant, il marchait prudemment et difficilement, aidé de Silas. Barral emporta le petit panier rempli d’herbes. Quant à Heudeubert, jetant un œil circulaire à ce qui restait de sa cabane, considéra qu’il n’y avait rien de plus à emporter, à part son chien Serni. Petit chien qui passerait le restant du voyage à gambader joyeusement en sautant partout, visiblement très heureux que son maître ait été sorti de cette cabane. Pendant ce temps, Revan avait tenté le dialogue avec l’homme banni. Dialogue qui s’avéra beaucoup plus compliqué, comparé à l’aide apportée par la femme, même si cela avait été sous la contrainte. Le milicien ne parvint pas à déterminer si le banni était le véritable auteur des meurtres, et il ne préféra pas poser la question ouvertement, de peur de déclencher une rixe. Méfiant, il jaugea l’homme jusqu’à la fin. La tension était palpable, mais quand Barral, Silas et les autres revinrent, Revan se détendit. Il suivit les propos de Barral, qui accédait à la promesse. Les deux bannis échangèrent un regard, restant immobiles l’espace d’un instant, visiblement hésitants. Doucement, ils marchèrent pour s’éloigner, vérifiant qu’on ne leur tirait pas dans le dos ou que personne ne se montrait menaçant. Puis, quand il fut clair qu’on les libérait réellement, ils disparurent très vite à travers les arbres, et ne furent bientôt plus qu’un souvenir. - Citation :
- Jet de progression : 3.
Très bonne réussite. Vous évoluez tous à allure très convenable, et parvenez jusqu’au village vingt minutes avant le couvre-feu définitif. Arrivés devant les palissades d’Usson, les archers postés en surveillance leur demandèrent de décliner leur identité. Un peu sèchement, au vu de l’heure tardive, mais l’un d’entre eux reconnut les nouvelles recrues de Bertrand Langlois, mais surtout le guérisseur. Très vite, on leur permit de rentrer au village, et alors que le guérisseur était pris en charge pour être soigné – un comble pour un guérisseur ! –, les miliciens furent menés devant Langlois. Le soulagement de ce dernier était palpable. - Par les Trois ! Je pensais ne jamais vous voir revenir. Même si les bois sont censés être nettoyés, je n’aime pas savoir mes hommes dehors la nuit, la percée d’un monstre au Labret est un risque toujours présent, à n’importe quel moment. Je suis sincèrement heureux que vous soyez tous là… enfin, presque. Il nota l’absence de Samuel, resté au camp de bûcherons. Bertrand écouta leur rapport, et plus cela s’éternisait, plus il devenait perplexe, voire réellement embêté. - Pour les bûcherons, oui, je m’en doute… J’ai justement évité de les prévenir à propos de l’épidémie pour éviter une débandade. J’aurais dû vous notifier avant que vous partiez qu’ils n’étaient pas au courant, cela vous aurait sûrement évité des soucis. Cela dit ce qui m’embête… c’est surtout cette histoire de bannis. Aux dernières nouvelles, je n’avais pas connaissance d’un campement dans ces bois. Cette présence est dangereuse, d’autant plus si les cadavres que vous avez retrouvés sont bien mes hommes... Il se gratta la barbe. Il faudra le garder en mémoire. J’enverrai des troupes enquêter ; les bannis ne sont aimés ni à Marbrume, ni au Labret, et le village d’Usson ne fait pas exception. Après une pause, Langlois continua. Merci à tous pour votre contribution. J’emporte le panier d’herbes à la chapelle. Le guérisseur s’occupera des malades dès qu’il se sera reposé lui-même cette nuit, et qu’il aura pu se sustenter correctement. Vous pouvez rentrer vous reposer et dormir, désormais.Grim & ÜtherLe lendemain matin, les deux frères firent un détour par la taverne avant de rejoindre le sergent. Le tavernier fut heureux de croiser de nouveau Grim Torren, et curieux de connaître son bûcheron de frère. Il leur offrit de bon cœur les verres promis, et écouta les nouvelles questions du cracheur de feu. - Sur la sorcière, rien. Mais vos amis sont rentrés des bois, et avec le guérisseur ! Tout le monde est très content et soulagé, je crois d’ailleurs que le vieil homme, dès ce matin, est entré dans la chapelle pour voir ce qui se passait. Mais… Le ton de la voix du tavernier perdit quelques décibels, et il termina par murmurer. Je ne suis pas allé vérifier moi-même, mais je crois qu’en une nuit, quatre personnes supplémentaires sont tombées malades… Je commence à avoir peur moi-même, pour tout dire…Une information qui n’augurait visiblement rien de bon. Et, effectivement, tout cela ne faisait que commencer. CLÔTURE DU CHAPITRE 1 Mise à jour des pourcentages et conséquences de vos actions : - Pour avoir réussi à ramener le guérisseur, la zone Constructions gagne +10%. Bonus initialement prévu à +15%, abaissé à 10% pour l’état préoccupant du guérisseur, qui, même s’il est tiré d’affaire, sera plus fatigué qu’à l’accoutumée pour s’occuper des malades. - Pour avoir empêché une débandade totale des bûcherons à l’annonce d’une épidémie grave, la zone est sauvée d’un malus de -10% et les Ressources Humaines obtiennent +10% pour le bois acheminé à bon port. Le PNJ Samuel laissé sur place, malgré l’insistance des bûcherons, aura tenu bon (jet d’endurance effectué : 4, très bien réussi), une chance pour vous qui n’étiez pas là pour contrôler cela, il aura tout géré malgré tout. - Pour avoir pensé à trancher la tête des cadavres retrouvés sur la route, Barral et Revan sauvent la zone d’un malus de -15% ainsi que -5% aux Ressources humaines. Si ces cadavres n’avaient pas été trouvés, ou s’ils avaient été laissés ainsi, l’un d’entre eux se serait transformé en fangeux, et aurait terminé par décimer entièrement le campement de bûcherons. - Pour leur enquête minutieuse et l’élimination de quelques origines possibles de l’épidémie, Grim et Üther obtiennent un bonus de +5% pour la zone Constructions, ainsi qu’une très bonne réputation auprès des villageois. TOTAL POUR LE CHAPITRE 1 : +15% en Constructions et +10% en Ressources Humaines Excellente réussite. CHAPITRE 2 Dès le lendemain matin, nos protagonistes purent tous se retrouver. Grim, Üther, Barral, Revan et Silas étaient désormais tous ensembles à suivre les indications de Bertrand Langlois, de même que Samuel, qui avait terminé par rentrer au village après avoir aidé convenablement les bûcherons dans les bois. Ils purent échanger leurs informations et leurs péripéties chacun de leur côté. Langlois avait remercié tout le monde, même Grim et Ûther pour avoir réglé le souci du « voleur » des fermiers. Les cinq jours suivants, les nouvelles recrues de Langlois furent envoyées aux mines de fer. La situation devenait critique, car avec l’importance du nombre de mineurs malades, la main d’œuvre manquait cruellement. Désormais que le guérisseur avait été ramené, le sergent envoya donc Barral, Silas, Revan, Grim et Üther à la carrière. Les journées furent longues et fatigantes, et les hommes n’eurent que peu de nouvelles du village durant cette période. Leur travail fut en tout cas d’une grande aide, et cela permit de continuer à approvisionner le reste du Labret dans des proportions modestes mais essentielles. L’extérieur pouvait remarquer un souci du côté de Usson, mais pour l’instant, la rumeur de la maladie avait été contrôlée. Un contingent d’hommes d’armes fut envoyé dans les bois traquer les bannis, également. Leur battue ne retrouva rien. Oh, l’on retrouva bien un campement dans la zone indiquée par Barral et Revan… Mais un campement vide, sans aucun effet personnel ni de valeur laissé sur place. Qui que soient ceux qui vivaient là, ils avaient pris la poudre d’escampette, et très vite. Quant aux deux cadavres des bois, leur identification fut formelle malgré l’avancée de la décomposition : c’étaient bien les deux anciens hommes envoyés pour retrouver le guérisseur. - Citation :
- Jet de recrutement : 2.
Souvenez-vous votre décision au tout début de cette aventure ? Envoyer chercher d’autres guérisseurs dans les villages alentour dans le cas où le guérisseur ne serait pas retrouvé. Ce jet est une réussite, et un ou plusieurs autres soigneurs devraient venir à Usson.
Devraient. Avec l’échec de la zone Convoyage (car, oui, un échec dans une zone doit bien se répercuter quelque part), personne n’est disponible pour escorter les volontaires, qui ont trop peur de traverser les lieues qui les séparent d’Usson. Personne d’autre ne vient aider Usson pour soigner. Le retour du guérisseur fut une grande aide pour les malades. L’homme était parvenu à stabiliser l’état de beaucoup, cependant, le guérisseur lui-même ne comprenait pas l’origine d’un tel mal. Et il s’avéra bien vite que même un professionnel ne pouvait empêcher certains des malades de succomber. Quatre morts survinrent. Cela dit, le pire n’était pas la survenue de ces morts. C’était l’amplification de la maladie. Ils étaient dix à être soignés le premier jour à la chapelle. Ils étaient désormais presque une vingtaine, et la panique gagnait petit à petit le village. Les dieux les punissaient-ils ? Etait-ce cette sorcière, cette foutue sorcière qu’ils auraient dû brûler, qui avait lancé une malédiction sur le village ? Les villageois commençaient à gronder, et l’intervention de Grim et Üther devant le forgeron Jean quelques jours plus tôt n’avait eu que peu d’effet au long terme. La situation d’Usson semblait au plus mal, et Bertrand Langlois n’avait jamais été plus débordé qu’en ce mois de juillet 1165. 6ème jour après le retour du guérisseur - Citation :
- Après cette petite ellipse narrative, tous ceux ayant perdu des pvs les récupèrent entièrement. Vous avez pleinement repris possession de vos moyens, à l’exception de Silas, qui conservera un malus de -1 pour sa blessure à l’épaule qui l’élance encore.
Ce jour-là, les nouvelles recrues du sergent ne furent pas envoyées à la mine. La montée de violence et de peur dans le village nécessitait une surveillance active pour éviter les bavures. Les gens se pressaient devant la chapelle, réclamant des réponses sur le mal qui tuait petit à petit leur village. Barral, Revan, Silas, Grim et Üther étaient donc chargé de patrouiller et de vérifier que tout se passait bien. En cette journée du 12 juillet 1165, tout allait pourtant très mal se passer. A côté de la chapelle, une immense fosse commune avait été creusée pour les morts ayant succombé à la maladie. On y entassait et enterrait ceux qui n’avaient jamais été mordus de leur vie : il n’y avait pas assez de bois pour faire un bûcher pour tout le monde, l’on se contenta donc de brûler ceux qui présentaient bien une morsure. Personne ne pouvait s’en douter avec les connaissances actuelles sur la fange – médiocres –, mais ce fut une très grave erreur, que tous allaient payer. En fin d’après-midi, deux morts se relevèrent. Une femme – celle-là même qui avait demandé à aller chercher son mari au tout début de l’aventure – et un ancien mineur. Leurs ongles encrassés raclèrent la terre, s’agrippèrent aux rebords de la fosse commune. A cet instant, en plus de nos protagonistes, devaient se trouver une quinzaine de personnes dans les alentours, que ça soit des gens en balade, ou qui travaillaient devant la petite place de la chapelle. Quelques instants de flottement passèrent dans l’air. Puis les deux créatures se mirent à hurler, leurs yeux sautant d’une victime potentielle à l’autre. Elles s’élancèrent, puis ce fut l’horreur. - Citation :
- Vous l’aurez compris, le but de ce chapitre est de défendre le village. Vous n’aurez pas les statistiques de vos ennemis, qui seront cachés. Vous ne saurez donc pas à combien de pvs tombent les fangeux lorsque vous leur donnerez des dégâts. Suspense, suspense.
Je compte, si possible, mjiter le combat en un seul tour. Jusqu’à ce que les fangeux soient tués, ou jusqu’à ce que vous soyez tous hors-jeu. Aussi, il va falloir me donner très précisément les actions de vos personnages. Exemple : « Machin tente une attaque de ce type, en se servant de tel élément du décor. S’il réussit, il continue et tranche de son épée telle partie de la bête. S’il rate, il tente une esquive puis se réfugie sous une charrette, avant de tenter tel autre type d’attaque ». Bref, décrivez-donc moi votre stratégie selon vos réussites ou vos échecs. Le cas échéant, si c’est trop compliqué, le combat se déroulera en plusieurs tours pour vous laisser de quoi réagir. - Citation :
- Voici votre situation plus précise :
- Les points verts, ce sont vous. (Vous pouvez choisir votre position individuelle comme vous voulez, arrangez-vous entre vous.) - Les points rouges, les deux fangeux. - Les points noirs, les PNJs. Parmi eux se trouvent une majorité de villageois, mais aussi : 2 hommes à Langlois, et Langlois lui-même (seuls ces derniers sont placés sur la carte). Ils seront placés là où vous souhaitez qu’ils soient placés, agiront comme vous voulez qu’ils agissent, selon votre stratégie, en-dehors de Langlois qui a sa réflexion propre. Ce dernier ne vous donnera cependant pas d’ordre durant cet affrontement, c’est trop soudain, ajouté au fait que je tiens à ce que vous élaboriez des actions et une stratégie par vous-même. - Le carré noir est une charrette, amenée ici pour approvisionner le bois nécessaire au bûcher (pas de cheval). - Le carré non rempli est la fosse commune. - Les petits carrés orange sont des caisses en bois utilisées régulièrement pour faire des discours publics sur la place.
Les fangeux ayant l’initiative et une surprise totale sur les habitants du village, à peine sortis de leur fosse, ils tuent trois villageois.
Bon courage ! Prochain post : le 15/01 entre 20h et 23h |
| | | Barral TrellMilicien
| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] Sam 14 Jan 2017 - 0:50 | | | Après leur retour au village avec le guérisseur, Langlois les avait affecté à la mine comme il comptait le faire initialement. Une nouvelle expérience pour Barral. Très vite il s'aperçut qu'il n'avait aucune affinité avec ce métier. Tout ces efforts pour au final arracher si peu de ressource aux entrailles de la terre. Aussi il ne fut pas mécontent lorsque le sergent décida de les affecter à la patrouille de la ville. Voilà quelque chose qu'il savait faire et qui le ramenait à sa vie de milicien.
Les gens semblaient plus à cran. Plus méfiants. Le temple était le point de convergence de la plupart des villageois. La maladie gagnait du terrain d'après ce que Grim et Uther leur avaient raconté quand ils s'étaient tous enfin retrouvés. Ça commençait à faire beaucoup de monde à soigner. Le guérisseur devait-être débordé mais avait-il en sa possession un remède ?
Barral se trouvait proche de l'entrée du lieu de culte quand il entendit les premiers cris. Et puis il y eu ce bruit. Différent de tous les bruits du village mais reconnaissable, et qui avait accompagné ses pires cauchemards des nuits durant. Lentement il tourna la tête. C'était presque irréel. Là, à une petite cinquantaine de mètre de lui, se trouvaient deux créatures en train de savourer leurs premières victimes.
Sauf qu'il n'était plus le pauvre petit marin perdu au milieu du gigantesque convoi. Il avait un compte à régler avec ses sales bêtes. Il était prêt désormais. Oh ça ne serait pas la première fois depuis la rafle qu'il se dresserait contre elles. Et il le ferait encore tant qu'il serait en vie jusqu'à ce qu'elles soient rayés du pays.
- Fangeux ! Mettez vous à l'abri ! Fermez vos portes !
Barral s'époumona pour signaler le danger pressant les paysans à sa portée d'entrer vite fait dans le temple, tant pis s'ils tombaient malade, mais c'était moins pire que de se faire ouvrir les entrailles ! Au dernier qui entra, il le pria de sonner l'alerte. Qui sait cela rameuterait peut-être d'autres combattants. Plus on était mieux c'était. Puis pour ses compagnons :
- Miliciens à moi !
Mise à part le fait qu'il criait à tous de se mettre à l'abri et aux miliciens de se tenir prêts au combat, Barral était étrangement calme. Tout dans son attitude montrer sa détermination. Il savait cependant que seul il ne pouvait rien. Alors pensez-donc contre deux ...Mais il n'était pas seul ! Son objectif était de les attirer le temps que ses camarades le rejoignent. Connaissant la rapidité des monstres le timing serait serré. Dans un premier temps il avait pensé leur envoyer des cailloux à la tronche pour les attirer mais en fait il était la seule "proie" encore en vue.
Barral dégaina. Une arme dans chaque main. Une pour parer en théorie et l'autre pour lacérer toute parcelle de chaire putride. Derrière lui il entendait les autres s'activer. Il ne retiendrait pas ses coups. - Citation :
- Barral vise dans un premier temps la gorge de la femme avec son couteau . S'il reussit il continuera à cibler la meme cible. Si il échoue, il essaiera de parer si c'est possible, sinon esquive. S'il voit quelqu'un sur le point de se prendre un coup fatal il tentera de le protéger.
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| Sujet: Re: [Event] Du pain et des jeux - Partie Labret [Constructions] [Clôturé] | | | |
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